J’avais longuement hésité à me rendre à la fête de Daniele Ricci… Pas parce que je n’avais pas envie de le voir où quoi que ce soit mais ça sera la toute première fête que je passe au bras d’un homme avec qui j’étais, désormais, officiellement en couple. Pas que ça m’ennuyait, au contraire ! Mais je savais que, du coup, absolument tout Los Angeles allait savoir pour nous.

Puis, il n’y avait rien n’à faire… Depuis que Ian avait planté sa tante chez Hank, j’étais plus angoissée que d’habitude. Je savais qu’il m’en voulait et je savais que seul le temps pouvait le ramener vers moi et Tobby mais il me manquait, inévitablement. Ce qui n’aidait pas forcément à ma concentration et à la détente… Or, pour aller à se genre de fête, mieux valait être détendue.

J’avais fini par me dire que ça ne pouvait pas me faire de mal et que ça nous permettra une petite sortie. J’avais, donc, décidé que nous allions nous y rendre après, bien sûr, avoir demandé à Tobby si cette sortie l’intéressait. Il était un des protégés de Ricci et, donc, était légitiment invité à cette inauguration.

La fête avait lieu sur la nouvelle plage privée de Dany où été amarré son yacht. Le luxe n’avait aucune limite pour Daniele, cette nouvelle acquisition en était une belle preuve. Comme il n’y avait pas de code vestimentaire, j’avais décidé de mettre une robe d’un blanc cassé surplombé d’un pull en laine ce qui donnait une touche classe et m’empêchera d’avoir froid quand la soirée avancera. Bien que je savais Tobby tout à fait capable de me réchauffer !

C’est lui qui nous conduisit jusqu’aux lieux de fête. On était en retard mais ça n’était pas bien grave… De toute façon, nous aurons largement le temps de profiter de la soirée.

Tobby se gara un peu plus loin sur la digue car, visiblement, les places de parking VIP étaient déjà toute distribuées et nous ne faisions pas partie des heureux élus. Ça ne faisait rien… Marcher un peu ne nous fera aucun mal !

C’est ce qu’on fit, mon bras enserrant celui de Tobby jusqu’à-ce qu’on arrive à l’entrée où je remarquai la liste noire de Ricci qui n’était composé que d’un nom : le malheureux Howard Stone… Je roulai des yeux en voyant ça et attirai l’attention de Tobby là-dessus.

-Il y a plein de gens très peu fréquentables dans la jet-set et Dany, lui, se dit que le seul qui ne soit pas digne de ces fêtes est Howard Stone… Stone a des défauts mais c’est loin d’être quelqu’un de méchant. Très loin de là…

J’aimais bien Howard Stone. C’est un alcoolique notoire mais il a quelque chose de foncièrement gentil en lui. Contrairement à bien des gens qui allait pouvoir profiter de cette soirée…

On entra, Tobby et moi, dans le nouveau lieu de débauche. La plage était très belle et magnifiquement illuminée. Je ne pouvais m’empêcher de poser mon regard partout dont sur le superbe et immense yacht de Dany. J’entrouvris la bouche.

-Et ben… Je n’imaginais pas qu’il était aussi grand…

C’est ce que je soufflai, réellement impressionnée alors que je repérai du regard la scène où jouait déjà un groupe. Je ne pus m’empêcher de remarquer Jessica Hill, la marraine de mon fils et ma meilleure amie. J’étais réticente à aller la voir tout de suite… Je lui en voulais un peu de la manière dont elle m’avait annoncé, il y a peu, que mon frère avait fait un grave accident de voiture chez elle… Elle avait ménagé le suspens avant de me dire que Victor n’allait pas si mal que ça. Un moment, j’ai cru qu’elle allait m’annoncer qu’il était mort ! Elle aurait pu m’épargner du stress inutile !

Je me tournai vers Tobby l’embrassant au passage sans pudeur. Inutile de se cacher ici.

-Après cette soirée, attends-toi à ce que tout L.A. sache pour nous… Mais ça ne me dérange pas. Je t’aime et autant que tout le monde le sache.

Je lui souris tournant la tête plus loin sur la plage, près de la mer, où je vis Victor en compagne de Willow et d’Eddy Cort… Ça me fit légèrement sourire avant que ce sourire ne disparaisse quand mon regard tomba sur Kate Julian qui, elle, était face à son fils. Je fronçai les sourcils.

-Kate Julian est ici… Tu vois… Quand je te disais qu’il y avait bien pire que Stone… Quand je pense que j’ai été sa meilleure amie pendant des années… J’ai été bien naïve…

Je tentai de retrouvé le sourire en plongeant mon regard dans celui de l’homme que j’aimais. Lui aussi devait connaitre des gens… Peut-être voudra-t-il m’en présenter ? Je voulais me laisser un moment guider par lui et par ses désirs.

Depuis que je m’étais installé chez Victoria, cette dernière était tendue et son regard avec perdue de sa brillance. Elle était inquiète et stressée à cause de son fils, Ian qui avait décidé de s’en aller vivre ailleurs. Il se rebellait à cause de ma présence, ce que je pouvais très bien comprendre bien que je trouvais dommage qu’il ne mets pas laisser la chance de me faire connaitre un peu. Je ne l’avais en fait, même pas vu du tout dans la maison depuis mon arrivée.

Du coup, ça minait aussi mon moral parce que je voyais ma belle Victoria triste de l’absence de son fils. Je vivais ça comme un échec avant même d’avoir essayé. Mais, comme ma belle Vicky disait, il fallait lui laisser le temps, qu’il finirait bien par revenir. Je l’espérais sincèrement, par amour pour elle et parce que je ne demandais rien de plus que de pouvoir nouer des liens avec son fils.

Ce soir, Victoria avait proposé que nous nous rendions à l’inauguration du yacht de Daniele Ricci et de sa femme, Samantha. Je ne voyais pas l’intérêt de faire tout un foin pour un bateau mais si de sortir de la maison et de voir des gens changeait les idées de ma belle, j’étais prêt à le faire pour elle. Nous nous étions donc mis tout beau pour l’occasion et avions prit la direction de la plage de Santa Monica. Depuis le jetée, nous pouvions voir l’immense yacht surplomber la plage. J’en sifflais d’admiration, je ne voyais pas comment m’exprimer autrement.

Près du lieux de la fête, se trouvait un panneau avec la liste de noire du couple hôte. Ça me fit rie d’y voir qu’un seul nom alors que Vicky s’en indignait en disant qu’il y avait bien pire qu’Howard Stone qui méritait de se faire refuser l’accès à la fête.

- Moi je dis, si tu fais une fête dans un endroit public comme la plage, tu ne peux pas refuser l’entrée à personne. Mais je suppose que c’est un privilège de riche comme Lele.

La plage était bordée de monde, tout comme le yacht à croire que toute la ville, sauf Howard Stone, était présente ici ce soir. Victoria était en admiration devant la taille imposante du bateau, tout comme moi en vérité. Jamais de ma vie je n’avais grimpé à bord un si gros bateau, en fait, je n’avais jamais été sur une embarcation maritime toutes tailles confondues.

Après un moment de contemplation, Victoria m’embrassa, sans gêne et je la retenue un peu contre moi, posant mon front contre la tienne, mon bras autour de sa taille. Elle disait qu’après cette soirée tout le monde allait savoir pour nous, que nous serions officiellement reconnus comme un couple. Ça me plaisait bien même que ça me faisait très plaisir.

- Je peux vivre avec ça.

Je lui embrassais le bout du nez avant que nous ne continuions à regarder l’ensemble de la foule grouillante à la recherche de visage familier. J’en repérais quelques-uns avant que ma douce et ravissante Victoria ne pore mon attention sur son ancienne meilleure amie. Je mis un moment avant de repérer Kate Julian qui parait avec son fils.

- One ne connais vraiment les gens qu’en surface, tu sais. Ne te juge pas d’avoir été son amie, si ça se trouve, tu lui as apporté assez de bon sens pour se modérer.

Même si ce que l’on disait de la femme n’était vraiment pas joli, joli ! Je resserrais un peu plus Victoria tout contre moi puis je l’invitais à faire encore quelques pas dans le sable encore chaud malgré l’heure tardive. Je ne brisais l’étreinte que pour attraper deux verres sur le plateau d’un serveur, et en offrir un à ma douce. Je ne buvais toujours que très peu mais par politesse, j’allais accompagner Victoria.

- À ta santé, ma douce.

L’endroit était interdit à Howard Stone ce que je trouvais assez peu sympathique et peu logique de la part de Daniele. Tant qu’à faire une liste noire, autant y mettre des gens peu fréquentables. Car, dans la jet-set, il y en avait. Sur toutes les années que j’avais passées à ce genre de fête, j’en avais entendu des histoires.

D’après Tobby, Dany ne devrait réservé l’endroit à personne mais c’est sans compter sur sa fortune. Je rigolai un peu au surnom Lele. Je savais que Dany détestait ce surnom.

-En effet, c’est un de ses privilèges car j’imagine que toute cette partie de plage lui appartient et a été privatisée. Donc, c’est son droit de refuser l’accès à Stone. Même si c’est discutable…

Il y avait du monde sur la plage et je ne pus m’empêcher de poser mon regard partout y reconnaissant pas mal de monde. La jet-set entière devait se trouver ici vu le monde qu’il y avait. Quant au bateau, il était très impressionnant. Je savais que Dany était riche… Mais je n’imaginais pas à quel point.

Je finis par me tourner vers Tobby afin de l’embrasser. Après cette soirée, Los Angeles saura pour nous alors nous n’avions pas vraiment à nous cacher. J’espérais, toutefois, que ça n’allait pas mettre Tobby mal à l’aise. Je savais ce que c’était que d’être exposé et ça depuis mon adolescence. Tobby aussi y était habitué vu qu’il avait été un boxeur célèbre mais ce n’était pas totalement la même chose. Il déclara pouvoir vivre avec ça et ça me fit sourire. J’étais bien tout contre lui et je rigolai un peu quand il m’embrassa sur le nez. Il était tellement tendre… Je ne pouvais pas rêver mieux et j’espérais sincèrement que Ian allait pouvoir l’accepter lui aussi.

Du temps… C’est ce qu’il lui fallait.

Je finis par voir, plus loin, Kate Julian en compagnie de son fils. Je ne comprenais pas que Dany ait permis à Kate d’entrer… Et je finis par dire tout haut que je regrettais ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt la concernant. Elle avait été ma meilleure amie pendant des années… Je savais qu’elle avait des défauts… Je savais qu’elle n’était pas toujours gentille… Je savais que je ne pouvais pas toujours tout lui confier… Mais frapper son enfant… Je n’aurais jamais cru Kate capable de ça… Pourtant, c’était bien ce que Julian avait subi pendant des années. Quand j’ai appris ça, ça a été terminé entre elle et moi.

Je me rappelle encore nos nombreuses conversations sur nos fils… Je n’ai rien vu. Rien… Mais Tobby tenta de me rassurer en disant qu’on ne connaissait jamais vraiment les gens. Il alla même jusqu’à penser que je lui avais peut-être apporté du bon sens. Je fixai Tobby. Il avait toujours les bons mots.

-Tu as peut-être raison… Mais des gens qui tiennent à moi m’ont quand même prévenus à plusieurs reprises. Je crois que… Inconsciemment, j’ai quand même protéger les gens que j’aimais d’elle. D’une certaine façon. Mais lui donner du bon sens ? Je n’en sais rien…

Je voulais oublier Kate. J’étais ici pour me détendre avec l’homme de ma vie. Il me serra contre lui et on avança sur la plage vers un serveur pour nous prendre deux verres. Il m’en offrit un et je lui souris alors qu’il trinqua à ma santé.

-Et à la tienne, mon chéri.

On trinqua et je bus une petite gorgée. Je ne comptais pas boire beaucoup ce soir. Je savais que Tobby buvait très peu et je m’étais mis à son rythme. Ce champagne était très bon et, au loin, je vis mon frère rejoindre le bateau. Il me fit et me fit signe. Je lui souris lui faisant signe moi aussi avant qu’il disparaisse dans l’énorme yacht.

Je plongeai, ensuite, mon regard dans celui de Tobby avant de lui parler de quelque chose que m’avait proposé Daryll pas plus tard qu’hier. J’avais hésité à le lui en parler plus tôt mais… Je devais bien me lancer à un moment donné, non ?

Je baissai un peu les yeux cherchant mes mots.

-Tobby… Daryll m’a proposé quelque chose hier. Tu n’es pas obligé d’accepter mais… Je te le propose quand même. Il voudrait être ton manager. Il adore ta musique et, comme nous sommes en couple, j’ai pensé que… Ce n’était sans doute pas une mauvaise idée. Daryll pourrait synchroniser nos tournée et nous irions chaque fois au même endroit sans que la carrière de l’autre n’empiète sur notre couple. Je… Je sais que c’est beaucoup demander. Dany est un excellent manager et vous avez une bonne relation… Mais… Je te le propose quand même…

Lele était riche comme Crésus, pas étonnant qu’il puisse se payer un yacht assez gros pour contenir tous les mensonges des politiciens du dernier siècle. Pas étonnant non plus qu’il puisse se permettre de faire une liste noire pour une seule et unique personne alors que la plage devait être publique donc permise à tout le monde. Ma belle Vicky pensait que mon manager avait dû acheter des parcelles de plage pour pouvoir se permettre de décider qui en avait l’accès. Ça me fit faire de grands hochements de tête, impressionné que j’étais par le pouvoir de l’argent.

- Si j’étais Stone, j’achèterais voisin !

Ma réflexion me fit rire comme un gamin malicieux qui venait de faire un mauvais coup. Mais c’était drôle d’imaginer la scène ! Mais bon ! Laissons le plaisir aux riches de faire la pluie et le beau temps, moi je fis mon entrée avec la plus belle femme de l’univers au bras, de quoi marcher la tête bien haute.

Vicky repéra bien des visages connus dont son ancienne meilleure amie, Kate Julian qui avait défrayée la manchette pour ses problèmes de gestion de la colère. À l’époque, je n’avais rien suivis de ces histoires parce que moi, je n’avais qu’un seul et unique objectif en tête : la boxe. Depuis que j’étais en couple avec Victoria, elle m’avait fait un résumé intensif de tous les potins, toutes les histoires, qui couche avec qui, en qui avoir confiance, qui éviter, bref ! J’étais au courant de tout que je le veuille ou non.

Ma douce se désolait d’avoir été amie avec une femme comme Kate mais comme je lui fis remarquer, à l’époque, elle n’était au courant de rien et puis peut-être qu’elle avait été l’une des personnes gravitant autour de Kate qui l’avait ‘’modérée’’ dans ses faits et gestes.

- Bah tu sais… Tu étais son amie et elle était la tienne. On ne voit pas forcément tout de suite les mauvais côtés des gens parce qu’ils nous montrent que le beau, hein.

Je la serrais tout contre moi et lui embrassais le front, comme pour la rassurer. Je n’aimais pas qu’elle se juge pour ce qu’elle aurait pu faire. Si je lui parlais de mon court passé de criminel dans le gang de Ward, Vicky verrait qu’à côté, Kate et une amateure. Ça me retourna un peu l’estomac d’y penser mais je chassais bien vite El Lider de mes pensées pour attraper à boire et trinquer avec ma douce aimée tout en continuant de nous pavaner en marchant dans le sable.

Victoria nous stoppa pour me regarder, hésitante, comme si elle avait quelque chose à confesser mais qu’elle ne parvenait pas à laisser aller. Je ne la connaissais pas depuis des années mais assez pour savoir que, quand elle faisait ça, c’est qu’elle n’était pas complètement confortable et qu’elle redoutait un peu la conversation. Moi, dans ce temps-là, je la trouvais absolument craquante qu’elle pouvait me dire absolument tout que je ne serait pas choqué.

Quand enfin elle lâcha le morceau, je ne fus pas choqué mais surprit assez pour m’en gratter la nuque et inspirer profondément avant de retenir un peu mon souffle pour le relâcher lentement ensuite.

Quitter Lele pour rendre le même manager que ma belle ?

- Wow… Je ne sais pas quoi en dire. Lele m’a donné ma chance, je n’ai pas à me plaindre de lui et si ça devient nécessaire, il saurait certainement coordonner nos dates mais…

Je passais ma main dans les cheveux de Victoria puis je l’embrassais. Si elle voulait que je parle à Daryll pour au moins m’en faire ma propre opinion, je ne voyais pas le mal là-dedans. Je pouvais bien le faire, ça ne m’engageais à rien.

- Je veux bien rencontrer Daryll pour voir si ça clique hein, c’est surtout ça. Enfin, quoi.. Je veux dire que Lele il me connait, peut-être que Daryll ne verra pas de potentiel en moi. Je discuterai avec lui demain, si tu veux.

Je rigolai à la réflexion de Tobby concernant Stone. Il n’avait pas tort cela dit et ça pouvait s’avéré être très drôle.

La plage était magnifique illuminée de la sorte. Bien plus magnifique que certaines personnes présentes ce soir. Kate Julian en faisait partie et je ne pus m’empêcher de m’étendre sur ce sujet. Elle avait été ma meilleure amie… Et je n’avais rien vu. C’était surtout ça qui me troublait au point où ça m’arrivait de culpabiliser. Comme aujourd’hui. Elle avait frappé son fils… C’était, pour moi, un acte innommable. Les enfants sont précieux… Sacrés… Et c’est encore pire quand c’est une mère qui commet ce genre d’acte. Jamais je ne pardonnerais ça à Kate… Mais je doutais pouvoir me pardonner moi-même de n’avoir rien vu.

Tobby lui trouvait les bon mots pour me déculpabiliser. Il avait raison. Il était plus difficile de voir le mauvais dans ses amis parce qu’ils font en sorte de nous montrer que les bons.

-Tu as raison.

Et je profitai de son étreinte et de son baiser sur mon front. Je fermai même les yeux l’espace d’un instant. J’étais si bien dans ses bras et je réussis à éloigner le spectre de Kate un peu plus loin de mon esprit. Qu’elle profite de la fête… J’irais toucher deux mots à Dany, de toute façon.

On se remit à marcher avant que je ne stoppe à nouveau notre progression à travers la plage. J’avais quelque chose à demander à Tobby qui m’avait été transmis par Daryll… Il souhaitait littéralement voler Tobby à Daniele et je savais qu’il m’utilisait à ses fins. J’étais peut-être trop gentille mais je ne pense pas être naïve quoi qu’en pense certain. Je sais que Daryll utilise mes sentiments avers Tobby afin de l’avoir. Mais… Malgré tout, je ne pouvais cacher l’idée sous le tapis en me disant que ça ne me plaisait pas… Parce que c’était faux. L’idée m’enthousiasmait rien que pour une question d’organisation. Il était plus facile de synchroniser nos calendrier quand on a le même manager que quand on a deux managers différents qui, de surcroit, se détestent. Parce que Daryll et Dany se détestaient…

Je vis sur le visage de mon beau chanteur que ça le surprenait. Je m’en mordis un peu la lèvre baisser les yeux. Il disait ne pas savoir quoi dire… Je le comprenais. Sans doute que cette proposition était encore plus déplacée que je ne l’aurais imaginé. Surtout qu’il appréciait beaucoup Dany.

-Il pourrait les coordonner, oui… Jusqu’à un certain point. Dany n’a pas que toi comme artiste et il arrivera que certaines choses coinceront…

Ça faisait des années que j’étais dans le métier. Je savais que même si Daryll et Dany y mettaient du leur, ils ne pourraient pas faire de miracles.

Tobby m’embrassa et je savourai ce baiser avant qu’il n’accepte de rencontrer Daryll. Mon visage s’illumina.

-Merci, Tobby. Et si jamais ça ne t’emballe pas, je ne t’en voudrais pas de refuser. Je t’aime, tu sais ?

Je pris alors sa main dans la mienne.

-Viens… Je veux tremper mes pieds dans l’eau.

J’achevai ma coupe et puis j’entrainai Tobby plus près de la mer avant de retirer mes chaussure, de relever légèrement ma robe de ma main libre pour que l’eau de mer vienne les rafraichir.

Je regardai au loin restant un très long moment silencieuse. J’écoutais les échos des conversations et de la musique provenant de la scène. Je fermai un moment les yeux avant de sourire et de me retourner vers Tobby.

-Ça me donnerait presque envie d’acheter mon propre bout de plage. Mais je doute en avoir les moyens.

Je rigolai un peu. J’avais beaucoup de moyens mais sans doute pas celui de m’attribuer un bout de Santa Monica. Daniele Ricci était bien plus riche que moi.

Je m’approchai de Tobby me serrant contre lui. Jusqu’à-ce que la musique ne chance et je reconnus Fireworks et la voix d’Howard Stone. Je pris un air surpris avant de regarder vers la scène. J’esquissai un sourire en coin.

-On dirait que ça sent la rébellion ici. Dany ne va pas apprécier du tout.

Stone avait du culot. Je devais l’avouer. Je fixai Tobby.

-Dis-moi Tobby… Je sais que tu es déjà venu à des fêtes de Daniele Ricci il y a quelques années. Tu dois, toi aussi, connaitre des gens d’ici, non ? En dehors de Dany, je veux dire… Tu as des amis ici?

Histoire de voir s'il ne se retenait pas d'aller les voir parce qu'il était avec moi.

Stone devrait acheter voisin, c’est la réflexion que je partageais à ma belle Vicky en constatant que la raison pour laquelle il n’était pas le bienvenu à cette fête, n’était qu’une histoire de celui qui pisse le plus loin. À ce niveau, je ne voyais aucune autre riposte possible et ça fit rigoler Victoria et me fit sourire, fier. J’aimais l’entendre rire, ce qui n’arrivait pas très souvent depuis que j’avais aménagé chez elle et que son fils en signe de protestation, avait lui plié bagages. La situation n’était pas simple mais je ne voulais pas baisser les bras puis de toute façon, Victoria refusait que je ne retourne chez moi.

En marchant, les pieds chaussés dans le sable chaud, ma douce remarqua la présence de son ancienne meilleure amie. Elle se jugeait sévèrement de ne pas avoir percé à jour les vices de Kate Julian mais mon opinion était qu’on ne connaissait jamais vraiment quelqu’un. Kate s’était toujours montrée sous son meilleur jour pour que Vicky lui soit fidèle. J’en savais quelque chose avec mon passage dans le camp d’El Lider. Bon c’était un peu extrême mais il m’avait tout de même fait croire que ce qu’il faisait n’était pas si mal que ça avant que je ne réalise, trop tard, ce qu’il en était vraiment.

La plus grosse surprise de la soirée autre que le bateau qui lui était démesurément gros, ce fut bien la confidence de Victoria concernant son désir que je change de manager pour prendre le même qu’elle. Je ne connaissais pas du tout Daryll mais Lele m’avait donné ma chance, il détestait plus que tout que je l’appel Lele, au moins autant qu’il détestait que j’apporte Diablo à nos rencontres dans son bureau. Je me voyais très mal lui dire que je passais chez Daryll même si de ce fait, je resterais chez BSC.

Ceci dit, rien ne m’empêchais de rencontrer Daryll, d’écouter ce qu’il avait à me dire et comme Victoria ne me mettait pas la pression, je ne me sentais donc pas obligé d’accepter la proposition même si elle serait sans aucun doute très alléchante. Le simple fait que j’accepte la discussion avec Daryll fit rayonner ma bien aimée.

- Moi aussi je t’aime.

Je l’embrassais tout en la serrant dans mes bras avant que Victoria ne me propose d’aller marcher dans l’eau. Je la laissais retirer ses chaussures et j’observais les plus beaux petits pieds du monde entier embrasser l’écume des vagues. C’est qu’elle était magnifique jusqu’au bout des orteils, Victoria !

- Peut-être qu’ensemble, on saurait acheter ? Je ne sais pas du tout ce que je vaux, ce que j’ai en banque, c’est tout Lele qui gère ça mais peut-être qu’il saurait nus le dire.

Ça serait chouette d’avoir un bout de plage à nous et s’y construire une maison pour pouvoir s’endormir en regardant le soleil plonger dans l’immensité de l’océan et se réveiller au son des vagues. Nous n’aurions qu’à ouvrir la porte pour aller jouer dans le sable. Si Ian revenait à la maison, il voudrait peut-être qu’on essaie le surf, tous les deux ! Ça serait cool !

Victoria me fit remarquer que la rébellion venait de se faire entendre par la voix d’Howard Stone, je rigolais en constatant que l’argent n’achetait pas tout, finalement.

- Ce n’est que des chansons. Moi je dis qu’il faut lâcher prise a un moment.

Mon opinion était autant bonne pour Lele que pour Stone.

- Ben… Des fêtes ? Ouais. Non. En fin si je suis déjà allée à une fête chez Daniele mais non, je ne connais pas beaucoup de gens. Je connais Amon parce qu’il boxe et euh Jessica Hill.

De repenser à elle me fit toussoter et j’en vidais mon verre d’une traite comme pour faire passer le souvenir qui n’était pas si bon t loin d’être mémorable.

- Mais tu sais moi, je ne suis pas très… J’ai toujours été… Jusqu’à toi il n’y a toujours eu que mon chien et la boxe ou la chanson. La boxe avant, la maison maintenant. Hey ! Tu veux qu’on se rapproche de la scène ?

Ouais, rapprochons-nous de la scène, comme ça, nous rencontrerons des gens et nous laisserons les fêtes passées de Lele là où elles sont le mieux : dans le passé !

Je n’allais pas forcer Tobby à prendre Daryll comme manager s’il ne le désirait pas. Je savais qu’il avait une bonne relation avec Dany alors je ne voulais pas qu’il se sente obliger d’en changer uniquement pour me faire plaisir. Ça ne serait pas juste vis-à-vis de lui.

Je mis les choses au clair à ce niveau pour éviter que Tobby ne ressente la moindre pression. Je souris quand il le compris avant de confirmer qu’il m’aimait autant que je l’aimais.

Après ça, j’eus envie de marcher dans l’eau et c’est vers la mer qu’on se dirigea. J’enlevai mes chaussures trempant mes pieds. Je savais que, après ça, le sable collera mais la sensation de liberté que je ressentais à cet instant valait bien ça. Je déclarai alors que tout ça me donnait des envies d’achats inconsidérés dont je doutais avoir les moyens d’assouvir. Tobby était moins pessimiste ce disant qu’à nous deux on pourrait peut-être s’offrir tout ça. Je souris.

-Peut-être… Rien ne coute de lui demander ce que tu peux mettre sur la table pour nous acheter ce gros extra.

Je rigolai un peu. Est-ce que c’était bien raisonnable ? Sans doute que non. Mais je vivais bien alors pourquoi ne pas se permettre quelques folies ? Je n’avais pas vraiment à m’en faire… Ni pour moi, ni pour Ian… Ian avait sa propre fortune et j’avais de gros doute sur ses intentions de faire des études supérieurs. Je savais qu’il ne fera jamais autre chose qu’acteur et j’étais fier de son talent et de sa détermination. Tout ça pour dire que l’argent, je n’en avais pas forcément besoin pour des choses vitales.

Je me retournai un peu quand j’entendis la voix de Stone émaner de la scène. La batteur avait réussi à faire son chemin jusque-là ce que, je n’en doutais pas, n’allait pas plaie à Dany. Pour Tobby il ne s’agissait que de chansons et qu’il fallait lâcher prise. Je doutais que Dany l’entende de cette oreille.

-Dany verra les choses autrement, je pense… Même si tu as raison… Ce ne sont que des chansons. Mais parfois, les chansons ont plus de poids dans la tête des gens qu’on ne le pense. Et les dernières chansons de Stone sont sans équivoques.

Comme celle-ci qui crachait sur le joli petit monde qu’est la jet-set. Stone visait, à cet instant, tous les gens présent ici. Ce qui était drôle c’est que Stone crachait sur lui-même en même temps. Parce qu’il faisait partie de ce monde qu’il le veuille ou non.

Je questionnai, ensuite, Tobby, sur les fêtes. Tobby hésita un peu me faisant sourire alors qu’il confirma y être allé une fois mais ne pas connaitre grand monde. Hormis Amon Sørensen qu’il connaissait de la boxe et mon ami, Jessica. Il toussota me faisant rigoler un peu.

-Jessica… Je vois…

J’affichai un petit sourire malicieux. Je connaissait Jessy et je savais qu’elle allait aux fêtes uniquement pour emballer un homme et l’avoir dans son lit. Comme moi avait de me mettre en couple avec Tobby. Aurait-elle était jusque-là avec Tobby ? Peut-être mais je ne voulais pas mettre mon petit ami mal à l’aise alors je ne lui posai pas sa question.

Quant à Sørensen, je ne le connaissait que par les quelques interviews que j’avais bien voulu lui concédé. Je le connaissais peu. Je savais que Victor, récemment, l’avait secoué un peu en usant de ses arguments d’avocats pour rétablir la vérité… Une vérité par forcément plus reluisante que le mensonge… Mais ça semblait convenir à Victor qu’on dise à tout le monde, deux fois, qu’il s’était battu dans un bar…

Il bafouilla encore, mon pauvre Tobby, pour dire qu’avant moi il n’avait que la boxe, son chien ou la chanson. Je souris alors qu’il proposa d’approcher de la scène.

Je remis mes chaussure après être sorite de l’eau.

-Avec plaisir. Allons voir ce que Dany va faire avec Stone.

Je pris Tobby par le bras et on s’approcha de la scène pour profiter du spectacle.

Je ne savais pas combien d’argent exactement je gagnais maintenant ni combien j’avais en banque mais je me disais qu’en divisant la facture à deux, Victoria et moi pourrions certainement nous approprier un petit bout de plage. En tous les cas, si ça pouvait rendre heureuse ma belle Vicky, je pouvais bien l’envisager ! Je proposais d’en parler avec Daniele car, jusqu’à maintenant, il était toujours mon manager. La conversation que j’aurais avec Daryll déciderait de la suite des chose bien qu’au fond, je doutais que je ne change une formule que je pensais gagnante.

- Une fois la plage payé, nous n’aurons certainement pas les moyens d’y mettre un yacht mais t’en fais pas ! Je nous trouverai une belle chaloupe !

Je rigolais à ma propre blague avant de replonger mon regard dans celui de ma douce et magnifique compagne qui, après s’être déchaussée pour marcher dans l’eau, s’étonna de voir Howard Stone sur la scène. Je ne voyais pas le mal à l’entendre faire ses chansons, n’était-il pas avec BSC d’ailleurs ? Quoi de plus normal qu’à une fête d’une manager de BSC entendre l’un de ses artistes se produire sur scène ? Vicky doutait que Lele n’en vienne qu’à lâcher le morceau et je haussais des épaules pour toute réponses. Les guerre de pouvoir ne m’intéressais pas du tout. J’avais assez d’être plongée dans une mini controverse depuis le départ de Ian de chez sa mère.

Victoria me prit un peu de court en me demandant si j’avais déjà prit part à l’une ou l’autre des fêtes de Daniele et si je connaissais des gens. Je ne voulais pas lui mentir mais je voyais cela comme maladroit que de lui dire que j’avais presque couché avec Jessica Hill. Presque hein parce ça n’avait pas levé ! Eh non ! Le stress et la pression mélangé avec ma timidité m’avaient coupé le sifflet !

C’est donc un peu en bafouillant et en cherchant mes mots que je fini par dire que j’avais bien été à une fête à la villa Ricci et que je connaissais Amon et Jessica. Victoria n’étant pas dupe et sachant de quoi son amie ou ancienne amie, je ne saurais trop dire, était capable, devina probablement le sous-entendu.

- Ouais, ben… tu sais… En fait non, tu ne sais rien. Il n’y a absolument rien à raconter, il ne s’est rien passé.

Victoria était la seule et l’unique, celle que je voyais dans ma soupe à toute heure du jour et de la nuit. Elle était incomparable à aucune autre et valais mieux que toutes les femmes présentent ici ce soir. Pour moi, cela ne faisait aucun doute.

J’aidais Victoria à remettre ses chaussures alors que je lui avais proposer de nous diriger vers la scène, à l’instar des autres convives. Je ricanais quand elle suggéra que de nous rapprocher nous permettrait de voir ce que Lele projetait de faire de Stone.

- Faut le signer ! Le mettre sous contrat, comme ça, toutes les frasques de Stone de ce genre sembleront être lune de ses bonnes idées !

J’embrassais encore ma belle et l’escortais près de la scène, là où rien n’allait lui échapper.