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 Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]

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Stephen Shran
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MessageSujet: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeDim 12 Mai - 10:16

Freeloaders
ft. Brent Hughes

Putain, je crève la dalle et ce foutu Trevor Price ne veut même pas que je participe à son foutu casting ! C’est ce que je venais d’apprendre au téléphone à travers mon agent qui n’est autre que mon demi-frère, Stanley. Apparemment, Trevor n’avait pas aimé que je l’ouvre un peu trop sur ses méthodes alors que j’étais acteur dans son film que j’ai tourné il y a 4 ans… Un film où j’avais un petit rôle…

Depuis, j’avais enchainer deux autres films et deux autres petits rôles. Sauf que ce n’était pas assez pour remplir mon foutu compte en banque. Ce qui faisait que je devais sans cesse me serrer la ceinture au point où j’avais dû demandé, il y a deux mois, à Brent pour vivre en collocation avec lui. Il ne roulait pas sur l’or non plus… Comme quoi, avec deux frères indécemment riche ne nous permettait pas d’avoir de l’argent nous-mêmes. Il faut dire que je n’avais pas l’intention de demander le moindre dollar à Stanley.

Je ne demandais de dollars à personne, d’ailleurs ! Je refusais d’avoir une dette envers quiconque !

-J’emmerde Trevor Price !

C’est ce que je lançais après avoir éteint la radio qui parlait, justement, de Trevor… On était dans la voiture de Brent direction Beverly Hills et la villa de la vieille Lillian Wright, une vieille productrice ayant perdu son célèbre mari, producteur lui aussi, il y a deux ans d’ici. Depuis, la vieille s’amuse à faire des fêtes ouvertes à toutes la jet-set.

Est-ce que Brent et moi faisions partie de la jet-set ? Pas vraiment. Brent travaillait dans l’événementiel et moi, j’étais un acteur de seconde zone avait trois films d’horreur à son actif. Pas que j’avais pas de talent, hein ! Pas de chance, plutôt !

Mais on avait faim ! Les fins de mois sont extrêmement difficile au point où on doit parfois se priver de manger un repas où l’autre. Et on savait qu’avec le nom « Hughes » accroché au prénom de Brent, on aurait le droit de rentrer…

C’est ainsi qu’on arriva et qu’on réussit à s’introduire dans la vaste villa qui grouillaient de gens issus du milieu du cinéma, de la musique et des affaires. Des gens à l’allure guindée… Putain, nos fringues à nous ne faisaient absolument pas guindée !

-On va passer pour des intrus ! Mais cette opération bouffe est vitale. Si je ne mange pas, je vais dévisser la tête de quelqu’un.

Je n’étais pas calme en temps normal alors quand je crevas de faim, c’était pire ! Brent le savait. Ça fait deux mois qu’on vit ensemble et c’est deux mois où j’avais l’impression de faire vivre un enfer à mon meilleur ami. Même si je le niais, hein !

C’est, donc, vers la bouffe qu’on se dirigea et je commençais à manger petits fours sur petit four. Je savais que notre soirée ne consisterais pas qu’à se remplir le ventre et boire jusqu’à ne plus tenir debout… On allait aussi draguer ! J’avais besoin de me détendre un peu après avoir couru plusieurs semaines après des rôles que j’ai fini par en pas avoir !

C’est les mains pleines de divers petits fours que je me tournai vers l’assemblée côte à côte avec Brent. Je regardais vers tous ces gens. Mais c’est surtout sur les femmes que mon regard s’attardait.

-Je parie vingt dollars que j’arriverais à séduire l’une de ces célébrités avant toi, Brento !

Je ne pouvais pas m’empêcher de parier sur tout et n’importe quoi !


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Dernière édition par Stephen Shran le Mer 19 Juin - 12:27, édité 1 fois
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Brent Hughes
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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeDim 12 Mai - 12:03

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Je conduisais en écoutant Trevor Price expliquer ses méthodes de réalisation à la radio. C’était Shran qui voulait écouter ça alors que je savais d’avance que ça l’énerverait. Et pour cause ! Récemment, Price lui avait refusé la participation à un casting ! Il ne l’avait même pas laissé essayer ! Je trouvais ça vraiment nul de la part du réalisateur bien en chair. Parce que je savais que mon ami était plein de talent pour l’acting.

Bref, ça allait encore être un mois assez dur… Mes petits contrats comme organisateur d’événements et de petits concerts ne rapportaient pas vraiment… J’avais de quoi payer mon loyer, encore plus facilement depuis que Shran vivait avec moi et qu’on s’y mettait à deux. Mais avec les charges plus la boufe ben… parfois, on devait choisir entre manger et payer les factures.

Et comme j’avais pas envie de voir l’huissier débarquer…

Stephen éteignit brutalement la radio en insultant Trevor Price.

Je rigolai, le quittant la route des yeux pour le regarder.

-C’est toi qui a voulu écouter ça…

Maintenant que la radio n’allait plus, mon ventre se mit à gargouiller et on l’entendis dans tout le cockpit de la voiture.

-Beuh… il est temps qu’on arrive.

La villa de Lilian Wright était immense ! Tellement que ça en était indécent ! En descendant de la voiture, j’écarquillai les yeux devant l’habitation. Puis, je posai ma main sur l’épaule de Shran.

-Un jour, on aura des villas comme celle-là, tu verras.

On se présenta à l’entrée et je prétextai être le frère de Don Hughes et que mon frère m’attendait à l’intérieur avec Stanley, le demi-frère de mon ami… Cela suffit apparemment à nous rendre plus ou moins légitime. De toute façon, à ce genre de fête, il y avait toujours des pique-assiette qui arrivaient à entrer. Aujourd’hui, c’était notre tour.

Une fois à l’intérieur, on se jeta sur le buffet ! Comme le disait Shran, s’il ne mangeait pas, il allait dévisser la tête de quelqu’un.

-Et comme il y a beaucoup de chance que ce soit la mienne, allons manger !

Tout en dévorant petits fours sur petits fours, je regardais autour de moi… les gens étaient fringués à la dernière modealors que moi, j’avais enfilé ma seule veste de costume beige, avec une chemise bleue, un jeans bleu et une cravate beige dont je n’avais même pas fait le nœud comme il faut.

La bouche pleine au point que j’en ressemblais à un hamster, je finis par me tourner vers la foule, à l’instar de Shran. On était pas là que pour manger ! On était là pour se faire des relations, si possible… Et aussi draguer.

Stephen était prêt à parier vingt dollars qu’il séduirait une célébrité avant moi. Je fis la moue, avalai ce que j’avais en bouche et le regardai droit dans les yeux.

-Tu n’as pas vingt dollars… Et j’ai un sourire plus séduisant que le tien.

C’était mon arme de séduction massive, mon sourire.

Puis, un mouvement vers nous me fit tourner la tête dans cette direction et je soufflai à Shran.

-Hey… Ce serait pas Lilian Wright en personne qui arrive, là ???

Je lui donnai un coup de coude.

-Il faut que tu lui parles ! Elle est productrice et les producteurs ont tout à dire, dans le cinéma ! C’est ta chance !

Mon regard tomba alors sur les mains pleines de petits fours de Shran. Je les lui retirai des mains et m’empressai de les redisposer dans le plat derrière nous, ni vu ni connu… Il fallait faire bonne impression.

-Madame Wright ! Je suis Brent Hughes, le frère de Don… je vous présente mon ami, acteur, Stephen Shran.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeLun 13 Mai - 9:55

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La faim et Trevor Price avait fait en sorte que je m’énerve sur le trajet vers la villa de la vieille Wright. Mais je pouvais compter sur Brent pour souligner que c’était moi qui avait voulu écouter le gros Price causer réalisation. Mouais… Et alors ? Ce n’est pas pour ça qu’il est obligé de dire un tas de conneries, le Price !

Le ventre de Brent gargouilla avant même qu’on arrive devant la vaste villa de Lilian Wright. Je ne pouvais m’empêcher d’être frappé par la différence entre cette bâtisse et notre misérable appartement qu’on partageait à deux faute de revenus assez grands. Déjà que la baraque de Stanley me paraissait indécente pour le travail qu’il faisait alors ici…

Alors qu’on était limite en pamoison devant la villa, Brent posa sa main sur mon épaule en déclarant qu’un jour on aura ce genre de villa. Je fis une petite moue.

-Mouais… On a encore du pain sur la planche.

Si on pouvait déjà avoir de quoi bouffer tous les jours ça sera déjà bien.

On réussit à entrer dans la villa grâce au pouvoir du nom de famille de Brent et de mon lien de sang avec Stanley. Sans ça, il était clair qu’on aurait eu du mal à pouvoir s’introduire ici. Enfin, du moins de façon légale. Parce que j’avais un tas d’idée pour entrer d’une toute autre manière !

Une fois à l’intérieur, on se dirigea directement vers le buffet. Une étape vitale pour que je ne dévisse pas la tête de Brent ! Il savait que si jamais je m’énervais, il serait la malheureuse première victime. J’étais affamé et c’était le cas de Brent aussi ce qui fit qu’on ne tarda pas à s’empiffrer de petits fours. J’avais tellement faim que je ne prenais même pas le temps de savoir ce qu’il y avait sur les petits fours.

C’est la bouche pleine qu’on se tourna vers l’assemblée. On ne s’était pas incrusté ici que pour manger mais aussi pour se faire des liens et, surtout, pour draguer. J’étais certains de pouvoir emballer une fille bien plus rapidement que mon ami. J’étais même prêt à le parier ! Mais Brent déclara que je n’avais pas vingt dollars et que son sourire était plus séduisant que le mien. Je fis une moue fronçant les sourcils.

-Je n’ai pas besoin des vingt dollars, Brent, car je vais gagner ! Oh et tu as peut-être un sourire ravageur mais j’ai tout le reste !

Bon… C’était un peu exagéré. En fait, Brent et moi on était loin d’être dans les critères de beautés d’Hollywood. Mon ami avait une figure atypique et une carrure qui ne paye pas de mine… Quand à moi, c’était, en fait, un peu la même chose sauf que j’étais encore plus petit que Brent ! Du coup, il fallait souvent charmer les filles pour qu’elle nous voient… Sinon, elles ne nous voient pas. Du moins, moi, on ne me voit pas !

Mais bon ! Brent avait son sourire et j’avais mes mots.

Soudain, Brent nous fit nous retourner pour me montrer que la vieille Wright s’amenait vers nous. Mes yeux s’écarquillèrent. J’étais certaine qu’elle avait vu en nous deux petits intrus.

-Si… C’est elle… Elle a l’air encore plus vieille en vrai que sur papier glacé !

Si j’avais l’impression que la vieille allait nous virer, Brent, lui, voyait là une opportunité pour moi. Wright était productrice, ça voulait dire qu’elle avait largement son mot à dire sur les films qu’elle produisait. Et j’étais acteur. Les maths étaient facile à faire… Et j’étais doué pour les mots, non ?!

Je regardais la vieille arriver quand Brent pris mes petits fours et les replaça sur le buffer me faisant froncer les sourcils.

-Hey ! Mes petits fours ! J’ai faim, moi !

Mais je me tus quand Wright arriva à notre hauteur et que Brent commença à baratiner la productrice. Bon ! Shran ! C’est ta chance. J’affichai un sourire.

-Bonsoir, Madame Wright. Je suis très heureux de faire votre connaissance.

La vieille afficha un petit sourire. Elle nous regarda comme si elle nous analysait.

-Bonsoir, Messieurs. Le frère de Don, n’est-ce pas ? Vous ne lui ressemblez pas du tout. Don n’a pas un aussi beau sourire !

Elle regarda Brent avait un regard qui me fit tiquer un peu. Elle le drague là ? Naaaaaaaan. Elle ne ferait pas ça quand même ?

Elle reposa son regard sur moi et me regarda de haut en bas.

-Vous êtes acteur ? Vous avez joué dans quels films ?

Baratine-là ! Montre-lui que tu es prêt à tout (ou presque !) pour obtenir un rôle ! Montre que tu es intéressant ! Toutes ces phrases, c’est Stanley qui me les avaient dites. Je savais que c’était la clé pour se faire un trou dans ce monde de cinglés.

-J’ai joué dans trois films d’horreur dont un réalisé par Trevor Price, The Killer Of The Wood. Actuellement, je recherche d’autres rôles.

Je vis la vieille se mordre la lèvre.

-Etonnant que vous ne trouver pas plus facilement. J’ai plusieurs films qui sont à la première phrase de production. Peut-être que je pourrais vous y trouver un rôle. Il faudrait que j’évalue votre talent…

Elle fit une moue de réflexion avant de regarder Brent.

-Vous aussi vous avez le genre de physique qu’il me faudrait, Brent. Pourquoi vous et votre ami ne viendriez pas en haut avec moi. Vous pourrez me montrer, tous les deux, ce que vous savez faire.

Attendez… La vieille de plus de 70 ans vient vraiment de nous proposer un casting dans sa chambre là, maintenant, tout de suite ? Je secouai la tête avant de regarder Brent. J’avais l’impression qu’elle nous faisait du rentre dedans là !


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeLun 13 Mai - 11:31

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On était entré, c’était déjà ça de pris ! Et les petits fours desquels on s’empiffrait étaient vraiment très bons. On était affamés ! Pas au point que ça joue sur notre santé, mais assez pour rendre Shran très irritable ! Quand il avait faim, il était insupportable !

Alors on se remplissait l’estomac comme si notre vie en dépendait. Est-ce qu’on avait rien à faire ici ? Pas vraiment… On était pas invités, mais la fête n’avait pas l’air d’être sur invitation sinon on aurait été recalés… Et puis… Nos liens de sang faisaient qu’on était quand même pas n’importe qui, après tout.

Nous retournant vers l’assemblée, nos joues remplies de nourriture, Shran lança un pari à vingt dollars. Vingt dollars qu’il n’avait pas mais il prétendait ne pas en avoir besoin parce qu’il était sûr de gagner.

-Tu comptes sur ton petit nez en trompette pour séduire ?

On était aucun des deux des Apollon… Moi, j’avais un nez beaucoup trop grand qui me mangeait le visage… Je n’avais pour moi que mes yeux bleus et mon sourire. Shran, lui, était petit et pas très musclé, mais quand il voulait séduire, il savait se faire attachant, cachant son sale caractère derrière un sourire qui le rendait presque mignon.

Bref, on était pas le genre de types qui attiraient l’attention au premier regard. On savait séduire, cependant, si on arrivait à garder une femme assez longtemps avec nous pour la baratiner.

Mes réflexions et mon repérage visuel pour trouver une jolie femme à séduire fut interrompu par l’arrivée de l’hôtesse des lieux en personne ! La vieille Lilian Wright ! Elle était certes âgée, mais elle était aussi productrice ! Pour Shran, c’était l’occasion !

Il fit la réflexion qu’elle avait l’air encore plus vieille qu’en photo… C’était vrai que des rides profondes lui mangeaient le visage et que la couche de maquillage qu’elle avait mise sur sa tronche ne faisait qu’en empirer les effets. Elle portait une robe bariolée, flottante qui laissait voir des seins qui avaient depuis bien longtemps perdu leur fermeté… Et leur attrait avec.

-Pas grave ! On parle business, c’est tout ! Peut-être qu’elle a un rôle pour toi.

Je confisquai les petits fours de mon ami, qui protesta, bien évidemment… Je lui soufflai :

-Faut pas qu’on ait l’air d’être venus pour manger ! Ça le ferait pas.

Alors on  accueillit la productrice avec de beaux sourires et la première chose qu’elle constata, c’était que je ne ressemblais pas du tout à mon frère. Je rigolai, un rire de circonstance, comme si elle avait raconté une bonne blague. Je passai la main dans mes cheveux.

-En effet… On a les mêmes yeux, cependant, parait-il…

Puis, elle s’intéressa à Shran qui était celui de nous deux que je voulais mettre en avant, n’étant pas acteur moi-même. Il affirma avoir joué dans trois films de Trevor et chercher d’autres rôles.  Mon regard brilla de mille feux quand la vieille affirma qu’elle avait des films en cours de production et qu’il pouvait y avoir de la place pour mon ami.

-Si vous engagez Shran, Madame, vous ne serez pas déçue. Les films de Trevor Price sont ce qu’ils sont, mais peu importe la qualité du film dans lequel mon ami s’engage, il joue toujours son meilleur jeu.

Ce n’était pas un mensonge. Les films dans lesquels Shran avaient joué ne payaient pas de mine, mais son jeu à lui était toujours impeccable, ce qui créait souvent un contraste assez fascinant.

Puis Lilian me regarda, droit dans les yeux, ce qui eut le don de me faire instantanément fermer mon clapet.

-Moi ? Mais je ne suis pas acteur…

Elle voulait qu’on la suive dans sa chambre. Pour lui montrer ce qu’on savait faire. Je regardai Shran, quelque peu interloqué. Est-ce que c’était un piège ? On était deux… On était jeune… Il ne pourra rien nous arriver, si ?

Je pinçai les lèvres… Puis regardai à nouveau Lilian.

-Heu… d’accord… Pourquoi pas ?


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeMar 14 Mai - 9:17

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J’étais certain de pouvoir emballer une fille bien avant Brento. J’expliquai que, s’il avait un sourire ravageur, sur tous les autres plans, je le battais. Sauf que, en réalité, comparé à toutes ces stars qui avaient l’argent pour s’entretenir on ne payait pas de mine… Quoi que même avec de l’argent, on ne pourrait pas entièrement modifier notre apparence et on était plutôt banal voir carrément pas avantagé par la nature sur certains points. Oh ! Il y avait pire, hein ! Puis, j’estimais qu’on avait un certain charisme quand même !

Brent demanda si je comptais sur mon nez pour séduire. Je fis une petite moue fronçant les sourcils. Compter uniquement sur mon nez serait assez prétentieux.

-Non ! Je compte sur mon baratin !

Quoi qu’il est très bien mon nez, finalement ! Alors qui sait, hein ?!

Sauf que ce n’est pas une jolie fille qui s’amena vers nous mais la vieille Lilian Wright avec ses seins pendants et ses énormes rides cachées par une tonne de maquillage qui, même s’il devait être très cher, n’arrivait pas à cacher les dégâts fait par la vieillesse. Comme quoi avoir de l’argent n’empêche pas de devenir très laid en vieillissant… Bien que, finalement, je n’avais strictement aucune idée d’à quoi ressemblait Lilian quand elle était jeune… C’était il y a au moins trois siècles ! Je fis une réflexion du genre. Mais Lilian était productrice. Et Brento voyait ici une opportunité de me mettre en avant vu que j’étais acteur. J’hochai de la tête. Il n’avait pas tort.

Mas quand il me prit mes petits fours pour les remettre dans le plat, je ne pus pas m’empêcher de protester. Sauf que Brento pensait bien qu’on devait faire bonne impression et que, de ce fait, il ne fallait pas montrer qu’on n’était que des sales pique-assiette ! Je grommelai.

-Mouais… D’accord…

Et je sortis mon plus beau sourire que j’offris à la vieille Wright. Elle semblait vraiment heureuse de nous aborder alors qu’elle n’avait aucune idée de qui on était avant que Brent ne nous présente. Elle commença par complimenté le fameux sourire de Brent qui se marra avant de confirmer qu’il ne ressemblait pas à Don hormis les yeux. Ils avaient tous les deux les yeux bleus. Je ne ressemblait pas énormément à Stanley non plus. Il est bien plus grand que moi et a les yeux bleus alors que les miens sont vert. Mais ça vient probablement du fait qu’on a pas le même père.

-Vous êtes bien plus séduisant que lui !

Ah ouais ? Brent plus séduisant que Don ? Je devais avouer que je ne saurais le dire ! Mais la vieille Lilian semblait convaincue.

Elle s’intéressa, ensuite, à moi et je savais que c’était là que je devais prendre ma chance. Je mis en avant que j’avais joué dans trois films d’horreur dont un de Trevor Price. Brento y alla de son petit commentaire pour mettre mon talent en avant. Il faut dire que si je pouvais obtenir un rôle rapidement ça ferait autant de bien à ma carrière qu’à mon compte en banque. C’est pas avec Stanley comme agent que je vais avancer ! Je commençais à me rendre compte de ça ! Surtout qu’il a beau être mon demi-frère, il prend quand même un commission sur mes films ! Ce qui m’arrange, en fait ! Je n’ai pas envie de lui en devoir une !

-Brent à raison. Je donne toujours le meilleur de moi-même. Peu importe le rôle. Peu importe le film.

Et ça c’était vrai. Je me donnais, en général, à fond dans tous ce que je faisais. Quand j’étais à l’école, je me donnais à fond. Je m’étais donné à fond à l’armée aussi bien que ça avait mal fini et, dans cette nouvelle carrière d’acteur, je me donnais à fond aussi.

La vieille Lilian sourit d’un petit sourire malicieux en me regardant encore de haut en bas. C’est là qu’elle nous proposa d’auditionner tous les deux pour l’un de ses films… Qu’on pouvait venir le faire tout de suite dans sa chambre.

C’est moi où il y a anguille sous roche ?

Brent s’étonna de la chose parce qu’il n’était pas acteur.

-Ouais ! Brent n’a aucune expérience en acting et…

Mais elle me coupa.

-Et alors ? Moi, je suis sûr qu’avec un sourire pareil on peut faire quelque chose.

Brent et moi, on se regarda autant perturbé l’un que l’autre par la proposition de la vieille. Moi, je me méfiais. Il suffisait de voir comment elle nous regardait… Sans compter ses petits commentaires… C’était suspect ! Puis, pourquoi est-ce qu’elle ne nous donne pas rendez-vous demain ou quoi pour une audition ? Pourquoi dans sa chambre, hein ?! Moi, je pensais bien que la vieille, elle avait une toute autre idée en tête !

J’allais poser toutes ces questions mais Brent, lui, accepta.

Quoi ?!

Je tournai d’un coup la tête vers lui et mon regard, même si je n’ouvris pas la bouche, était sans équivoque et voulait dire : « Mais t’es cinglé ou quoi ? Qu’est-ce que tu fous ? ».

-Parfait ! Suivez-moi !


La vieille était contente… Et même si je me méfiais, je suivis tout de même Brent et la vieille Wright. On grimpa l’immense escalier qui menait à l’étage et elle nous fit entrer dans une énorme chambre qui ressemblait à une foutue chambre de reine du 18ème siècle !

On entra les première alors que j’ouvris grand la bouche devant tant de luxe. Si bien que je ne vis pas la vieille ferme discrètement la porte à clé. Elle passa par derrière nous passant sa main dans ma nuque avant d’aller s’asseoir dans un des siège qui trônait dans la pièce. Elle nous regarda.

-Bien ! Montrez-moi ce que vous avez dans les ventres, jeunes hommes. Mais avant, enlevez votre chemise. Il faut que je vois comment vous êtes en dessous. C’est important.

Je tiquai.

-Que… Quoi ? Pourquoi c’est important ?!

Elle souriait toujours.

-Il y a des scènes torse-nu dans mon film. Allez-y…

Je fis la moue mais… J’avais besoin d’un rôle, donc… Je commençais à déboutonner ma chemise en faisant ma petite moue avant de l’enlever. Mais quand je vis la vieille se mordre la lèvre, je n’étais plus sûr d’être autant à l’aise. Surtout quand elle se leva pour venir vérifier la marchandise de plus près ! De vraaaaaaaiment très près au point que ses vieux doigt touchèrent mon torse.

-Pas mal du tout. Et vous Brent ?


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeMar 14 Mai - 11:51

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J’éclatai de rire quand Shran affirma qu’il comptait sur son baratin pour séduire. N’empêche que, c’était vrai, il baratinait les filles avec une certaine aisance. Là où moi, je me contentais d’être gentil et de sourire.

On était en train de prospecter tout en mangeant et en se lançant de légères piques quand je vis l’hôtesse de la soirée se pointer, marchant directement vers nous. J’avais repris ses petits fours à Shran mais il avoua que j’avais quand même raison : il fallait faire bonne impression. Personne ne respectait des pseudo artistes crève la faim.

Je fis les présentations et, bizarrement, on passa de total inconnus à l’attraction principale de la soirée de la vieille Wright. Elle me trouvait notamment plus séduisant que Don, ce dont j’étais loin d’être sûr que ce soit vrai.

Mais Lilian étant productrice, c’était Shran que je voulais mettre en avant. Lui, il était acteur et, de mon humble avis, un acteur de talent ! C’était sa chance de se faire connaître d’une productrice à succès et il ne fallait pas la laisser filer !

Alors je vantai les qualités de mon ami, sans mentir une seconde. Et Stephen confirma que ce que je disais était vrai. Et pendant qu’on parlait, je sentais le regard scrutateur de l’hôtesse sur nous. D’abord surtout sur Shran, puis quand même sur moi… Alors que moi, je n’avais aucun intérêt là-dedans, n’étant pas acteur. Je ne faisais qu’organiser des petits événements locaux, pour le moment.

Elle voulait nous faire passer une audition, maintenant, tout de suite et dans sa chambre, s’il vous plait ! Mais je prétextai que je n’avais aucune expérience en acting, ce que Shran, encore une fois, confirma, mais il se fit brutalement couper.

Elle ne voulait rien entendre à ce sujet. Selon elle, on pouvait faire quelque chose de moi.

-Heu… merci, c’est très flatteur.

Finalement, devant son insistance, j’acceptai, non sans avoir échangé un long regard avec mon ami. Un regard qui me disait que j’étais cinglé d’accepter ça. Pour toute réponse à ça, je haussai les épaules et souris.

On verra bien… On avait rien à perdre, si ?

On avait plutôt tout à gagner.

Alors on la suivi, gravissant le grand escalier pour arriver dans une chambre digne d’une reine d’un temps révolu (ce qu’elle était un peu, en fait)… Je sifflai d’admiration devant le décor, mais Shran, lui, moins naïf que moi, semblait clairement tendu.  

Le problème, c’était que comme il était tendu en permanence, ça ne m’alerta pas.

Avec tout ça, je ne vis pas non plus Lilian fermer la porte à clé derrière nous.

Elle voulait qu’on lui montre ce qu’on avait dans le ventre et je m’attendais à devoir jouer une improvisation avec mon ami… Je savais que je pouvais être bon en impro, mais de là à décrocher un rôle c’était…

Mes pensées furent brusquement interrompues quand je compris que la vieille voulait aussi qu’on lui montre nos ventres… Littéralement ! Je secouai la tête, pas sûr d’avoir bien entendu avant de la regarder avec de grands yeux… Puis interrogeant Shran du regard.

Il avait raison ! Pourquoi c’était important ?

Il y avait des scènes torse-nu, qu’elle disait.

-Heu…

Et ce fut là que je réalisai à quel point Stephen avait besoin d’un rôle… La faim qu’on avait ressentie un peu plus tôt en était déjà un signe… Mais quand je le vis se déshabiller, je pris conscience que c’était presque une question de survie. Quitte à faire n’importe quoi.

Je lui soufflai…

-Mais qu’est-ce que tu fais ?...

Une fois qu’il fut torse-nu, Lilian s’approcha avec un regard avide qui me mit mal à l’aise. Puis elle demanda ce qu’il en était de moi. Je commençai alors à dénouer ma cravate, par solidarité avec mon ami plus qu’autre chose. Il l’avait fait, c’était moi qui l’avait mené là, je l’avais cherché.

Mais tout en déboutonnant ma chemise après avoir laissé tomber ma veste à terre, je demandai…

-Il ne faudrait pas savoir si… Si on joue convenablement ? Avant de savoir comment on est torse-nu ? Parce que si on joue mal, ça ne sert à rien de savoir…

N’empêche… je me retrouvai torse-nu quand même. Je pinçai les lèvres et regardai Shran, mal à l’aise… Quand Lilian toucha mon torse du bout des doigts, mes pectoraux se contractèrent de dégoût…

-On peut se rhabiller et jouer, maintenant ?


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeMer 15 Mai - 8:21

Freeloaders
ft. Brent Hughes

On s’était, finalement, retrouvé dans la chambre de la vieille Wright. Une chambre outrageusement luxueuse où on pouvait faire tenir l’entièreté de notre appartement. Et si Brent s’extasia en sifflant, moi, j’étais extrêmement tendu trouvant les méthodes de Wright assez bizarre. Quelque chose n’allait pas… Je le sentais au plus profond de mes tripes… Sans compter que je commençais un peu à comprendre comment fonctionnait Hollywood. Sauf que mon esprit se disait que Wright était une vieille dame distinguée et que je me faisais sûrement des idées très fausses sur ses intentions.

J’aurais sans doute évité d’essayer de me résonner si j’avais vu la vieille verrouiller la porte… Mais ce détail m’avait échappé alors que mon regard était posé sur le luxe de la pièce.

La vieille finit par s’installer sur un siège et, au lieu de nous demander de faire une improvisation, elle nous demanda d’enlever notre chemise pour voir ce qu’on avait en-dessous. C’est là, je pense, que je compris où tout ça allait mener. Je savais dans quel genre d’audition on avait mis les pieds… Le genre où on ne balancera pas la moindre réplique… Mais, là encore, j’essayais de me résonner en me disant que j’exagérais. Que j’étais parano.

Alors, je demandai des explications et c’est calmement que Lilian expliqua que, dans son film, il y avait des scènes torse-nu et qu’elle voulait voir, du coup, ce que ça donnait. Moi, je pensais bien que ça risquait de m’éliminer. Je n’avais pas du tout la carrure pour jouer les playboy à moitié à poil. Surtout depuis que je sautais des repas ! Sans compter que, depuis que j’avais été réformé de l’armée, j’avais totalement arrêté le sport.

Je commençais à sérieusement penser que tout ça n’était qu’un traquenard. Le genre de traquenard dont Darlene, un actrice avait qui j’avais joué dans mon dernier film en date, m’avait parlé avec un détachement blasé. « J’ai couché pour avoir mes quatre derniers rôles… Je n’ai pas eu le choix ». C’est ce qu’elle m’avait dit, un jour, alors qu’on était sorti boire un verre après une longue journée de tournage. Elle était bourrée. Et je me rappelle que ça m’avait révolté bien que, en même temps, je m’étais dit que, comme j’étais un homme, ça ne m’arriverait jamais.

C’était, sans doute, sans compter sur la vieille Wright.

Et malgré que mon cerveau commençait à se rendre compte de la situation, je finis par enlever ma chemise pensant que si Darlene avait eu son rôle, je l’aurais aussi. J’avais besoin de se foutu rôle. Alors quand Brent me questionna sur mon geste, je dis sur un ton résigné.

-Il me faut ce rôle…


Lilan s’approcha alors de nous pour venir poser ses doigts sur mon torse me faisant frissonner de dégout alors que Brent, lui, commença à enlever sa cravate et sa veste. Il n’était pas obligé… Il avait son boulot d’organisateur d’évènement… Il pouvait très bien fuir la vieille Wright. Je ne lui en aurais pas voulu.

Mon meilleur ami déclara alors qu’il vaudrait sans doute mieux que la vieille évalue notre jeu avant notre physique mais elle afficha un petit sourire en coin.

-Non. Je préfère faire le contraire. Si votre physique ne correspond pas à ce que je cherche, à quoi bon vous évertuer à jouer, après tout.

Et Brent finit torse-nu, lui aussi. La vieille toucha, à lui aussi, son torse. Mon regard croisa celui de Brent. Il était aussi mal à l’aise que moi et demanda rapidement à ce qu’on se rhabille pour jouer.

Je répliquai alors :

-Brent… Elle ne nous fera pas jouer… C’est pas ça qu’elle veut. N’est-ce pas ?

Mon regard foudroya celui de la vieille Wright. Elle souriait toujours mais le fait que je la défiais du regard ne semblait pas forcément lui plaire.

-Disons que cette première audition est plutôt là pour évaluer votre motivation.

Notre motivation ? Espèce de vieille perverse !

-Enlevez le dessous. Et essayez de vous détendre. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut obtenir un tremplin aussi facilement.

J’étais en train d’halluciner, hein ? C’est ça ? Ouais ! J’hallucine. Je fis la moue avant de soupiré résigné et d’enlever mon pantalon finissant en boxer. J’envoyai rageusement mon pantalon au sol avant de me tourner vers Brent :

-T’es pas obligé. Tu peux partir… Je te rejoindrais. Ne fait jamais acteur. C’est un piège à con comme métier.

C’est ce que je pensais, là toute suite, dégouté que j’étais par la situation.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeMer 15 Mai - 10:55

Freeloaders
ft. Stephen Shran


Tout ça commençait à prendre une drôle de tournure. Une tournure que je n’avais pas imaginée. Pour moi, naïvement, Lilian était trop vieille pour avoir encore le moindre désir sexuel. Mais alors qu’à la suite de Shran, je me mettais à enlever le haut de mes vêtements, je commençais à réaliser que cette audition n’en était pas vraiment une.

Pas comme je l’imaginais en tout cas.

Shran disait qu’il lui fallait ce rôle. Apparemment, il était prêt à tout.

Je m’étais déshabillé… Parce que je ne pouvais pas laisser Stephen seul dans ce traquenard dans lequel je l’avais entraîné sans le vouloir. Je ne voulais pas qu’il perde la face… ou tout du moins, pas qu’il le fasse seul.

J’avais senti plus que je n’avais vu mon ami frissonner de dégoût au contact de la vieille sur son torse. Et j’eus exactement le même frisson quand ce fut mon tour.

J’avais demandé pourquoi elle ne voulait pas d’abord tester notre jeu avant de nous voir torse-nu. Mais elle répliqua du tac au tac qu’elle voulait faire le contraire. Je ris un peu jaune.

-Heu… ça se voit même quand on est habillé qu’on est pas vraiment des Apollon.

Shran était petit et pas très musclé et c’était encore pire étant donné qu’on sautait parfois des repas. On pouvait presque voir se dessiner ses côtes à certains endroits.

Quant à moi… Je faisais peut-être 1m80, mais j’étais mince et un peu dégingandé. Le sport, ce n’était pas vraiment mon truc. Et j’avais de très long bras au bout de larges épaules qui me faisait une carrure un peu spéciale. Plus naturel que moi, on ne faisait pas.

Shran parla alors sur un ton que je ne lui connaissais que trop bien. Il était contrarié, mais pas près de se laisser impressionner. Il disait qu’elle ne nous ferait pas jouer… Que ce n’était pas ce qu’elle voulait.

-Vous rigolez ?

J’avais dit ça d’un air atterré… Je ne coucherais pas dans un plan à trois avec Lilian Wright ! C’était hors de question. Elle voulait tester notre motivation, qu’elle disait, avant d’ordonner qu’on enlève le reste de nos vêtements.

-Heu… non.

Je secouai la tête.

-Shran a assez de talent pour percer avec ! Il n’a pas besoin de vous !

Je n’étais plus mal à l’aise. J’avais carrément peur. Stephen, lui, se retrouva en boxer et me dit que je pouvais partir.

-Pas sans toi.

Je ramassai ses vêtements et les lui fourrai en boule dans les bras avant de ramasser les miens.

-On s’en va !

Je me dirigeai d’un pas décidé vers la porte.

Pour la trouver verrouillée.

Nous étions piégés.

-Ouvrez cette porte. Maintenant.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeJeu 16 Mai - 9:01

Freeloaders
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J’aurais dû suivre mon instinct. C’est ce que je pensais quand la vieille Lilian demanda à ce qu’on se mette torse-nu. C’était, d’après elle, pour voir si on avait le physique pour le rôle qu’elle voulait nous donner. Mais comme le disait Brent, même habillé, elle pouvait constaté qu’on était loin d’être des playboy. Mon torse était loin d’être mon atout charme, hein ! Surtout depuis que je sautais des repas, carrière de petit acteur oblige ! J’aurais continué ma carrière à l’armée, j’aurais sûrement eu plus d’argent et un meilleur physique mais le fait est que le destin avait voulu que je me retrouve ici, dans la chambre d’une vieille riche, torse-nu…

Brent m’avait suivi enlevant une partie de ses vêtements lui aussi. La vieille nous regardait avec un regard avide et se mit même à toucher notre torse. Le seul moment, finalement, où je fus légèrement naïf ce fut quand je me disais que ça lui suffirait… Mais ça ne dura pas longtemps car quand la vieille déclara qu’elle préférait évaluer notre physique avant le jeu, je compris qu’on ne jouera pas. Ce n’était pas notre jeu d’acteur qu’elle voulait voir… C’était tout autre chose. C’est pour ça qu’elle avait embarqué Brent malgré qu’il ne soit pas acteur. Parce qu’elle s’en fichait. Ce qu’elle voulait c’était profiter de nous.

Ça me dégoutait sérieusement. Je détestais l’abus de pouvoir mais le fait est qu’à Hollywood, c’est monnaie courante. Et j’en faisais les frais aujourd’hui. Ce que je regrettais c’était que mon meilleur ami soit embarqué avec moi dans ce traquenard.

Parce que ça ressemblait de plus en plus à un traquenard… Et c’est ce que je fis comprendre à Brent en affirmant que, ce soir, on ne pourra pas montrer notre talent à Wright parce que ce n’est pas ça qu’elle voulait. Il s’en étonna. Sans doute parce qu’il était naturellement nettement moins méfiant que moi.

C’est là que Wright alla plus loin demandant qu’on enlève notre pantalon afin d’évaluer notre motivation. Brent refusa déclarant que j’avais assez de talent pout percer avec ça… J’étais sincèrement touché par ce que disait Brent mais, dans les fait, il fallait bien se rendre à l’évidence que ce n’était pas suffisant.

-S’il n’avait pas besoin de moi vous n’auriez pas fait sa publicité, Monsieur Hughes. Et vous ne vous seriez pas tous les deux déshabillé.

Le pire, c’est que je donnais raison à Wright en enlevant mon dessous me retrouvant un boxer. J’étais extrêmement mal à l’aise et je bouillonnais à l’intérieur. Si Darlene avait survécu à ça, je pouvais survivre aussi. C’est ce que j’étais en train de me dire avant de lancer à Brent qu’il pouvait s’en aller. Que, lui, n’avait pas besoin de ça.

Mais il refusa de partir sans moi et il agit directement en ramassant mes vêtements pour me les fourrer dans les mains. Je me laissais emporté par Brent jusqu’à la porte… Je n’avais pas résisté ce qui n’était pas mon genre. Sans doute parce que c’était trop pour moi.

Sauf que… La porte était verrouillée. Mes yeux s’écarquillèrent et je me retournai d’un coup vers la vieille Wright.

-Vous nous avez séquestré ?! C’est illégal, putain !

Brent demanda à ce qu’elle ouvre. Je visage de la vieille se fit plus sévère.

-J’aurais été une jeune et jolie femme, vous n’auriez pas été aussi peu docile, j’imagine… Non. Je n’ouvrirais pas. Mais ce rôle, vous l’aurez une fois sorti d’ici. De ça, vous pouvez en être certains. Ça vous ouvrira des portes.

Mon cœur battait plus vite. Je n’avais strictement aucune envie d’aller plus loin. Je tenais mes vêtements contre moi avant d’aviser la fenêtre. Mes lèvres se pincèrent. On était trop haut, à mon avis, pour sauter par la fenêtre.

Elle ne comptait pas ouvrir… Et on ne pouvait pas agressé la vieille sans finir en taule, j’imagine… Elle est trop puissante pour qu’on fasse le poids contre elle en justice.

Je fixais la vieille.

-Si vous nous faites quoi que ce soit, on dira tout ce qu’il s’est passé !

Je dis ça avec détermination mais la vieille éclata de rire.

-Et qui vous croira ? Vous n’êtes personne dans la jet-set. Sans compter que si vous oser faire ça, je me ferais un plaisir de vous fermer toute opportunité de carrière.

Je déglutis. On était coincé. Mais mon cerveau cogitait. La vieille s’avança alors passant sa main sur ma nuque.

-Il faut se détendre, c’est tout.

Le plan ! Concentre-toi sur le plan.

J’avais un plan.

Pour battre une personne puissante, il faut quelqu’un de puissant.

-D’accord… Mais laissez Brent partir… Il ne dira rien… Et je serais coopératif en échange.

Elle fit la moue. Regarda vers Brent. Elle hésita.

-D’accord. Recule et j’ouvrirais pour Brent.


Elle regarda Brent de haut en bas et fit la moue.

-Tu es sûr que tu ne veux pas soutenir ton ami? Parce que tu es vraiment charmant... C'est bien dommage.

Je me reculai et envoyai à Brent un regard qui voulait dire : « va chercher de l’aide ». Quelqu’un de puissant. N’importe qui de puissant. Et vite, si possible.

La vieille sorti sa clé. J’’ai hésité à lui sauter dessus pour lui prendre mais je me ravisai.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeVen 17 Mai - 11:28

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Lilian Wright voulait profiter de nous, mais je ne l’avais compris que trop tard, naïf comme j’étais. Moi qui avait pensé aider mon ami en acceptant l’invitation à une « audition » privée, j’étais maintenant torse-nu et complètement désabusé. Choqué, aussi… Vraiment choqué. Pourtant, il y avait des rumeurs… Elles ne concernaient pas vraiment Wright en particulier, mais Hollywood en générale. J’avais toujours cru que c’était exagéré.

Mais non…

Je pouvais le constater par moi-même…

Alors je ne pus m’empêcher de protester, de dire que Shran n’avait pas besoin de ça pour décrocher un rôle. Mais je sentais qu’à côté de moi, mon ami lui-même n’était pas sûr de ça. Et Lilian le savait très bien, vu qu’elle affirma que si on avait pas besoin de ça, on aurait pas laissé tomber la chemise.

C’était vrai.

Mais j’estimais qu’il y avait des limites ! Alors, secouant un peu Shran, je nous menai jusqu’à la porte, nos vêtements dans les bras. Et là, on se rendit compte qu’on était réellement piégés. La porte était verrouillée. Et là, Shran sembla sortir de sa torpeur, clamant que c’était illégal !

Je m’étais retourné pour fusiller du regard la vieille Lilian… Un regard que je ne faisais presque jamais.

-Laissez-nous sortir ! Ou cette histoire éclatera au grand jour.

Je n’avais pas élevé la voix. J’avais plutôt feulé comme un chat furieux. Wright abandonna alors toute expression séductrice pour un air sévère. Elle affirma qu’on aurait pas réagi comme ça si elle avait été jeune et jolie, ce qui était probablement vrai… Mais dans ce cas, le consentement aurait été mutuel, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui.

Je regardai Shran, qui regarda vers la fenêtre. Non. Trop haut. Il n’y avait pas d’issue.

Il clama alors que si elle nous touchait, les rumeurs ne seraient plus des rumeurs. Je hochai la tête avec détermination, soutenant les dires de mon ami.

Mais, comme dernier chantage, elle promit qu’on aurait un rôle si on se décidait à se soumettre. Si non, elle ferait tout pour ruiner nos carrières à peine naissantes.

Je savais qu’elle en avait le pouvoir.

Je ne savais plus trop quoi faire… Résister jusqu’à ce qu’elle se lasse ? Dans ce cas, on pouvait dire adieu au monde culturel et cinématographique de L.A. Mon cœur battait vite et j’avais envie de vomir tellement j’étais dégoûté à l’idée de toucher les formes flasques de Lilian.

Shran demanda alors à ce qu’elle me laisse partir. Je le regardai, paniqué. Je ne voulais pas le laisser là, tout seul. Mais quand mon regard croisa le sien, je compris. Il ne voulait pas que je l’abandonne. Il voulait que j’agisse. Je pinçai les lèvres et hochai subtilement la tête. Lilian m’ouvrit alors la porte et je sortis, torse-nu, tenant mes vêtements dans mes bras. La vieille était déçue, cependant.

-Non. Je ne joue pas à ce jeu-là. Je n’ai pas besoin de vous.

Contrairement à Shran.

Une fois la porte refermée derrière moi, j’enfilai en vitesse mes vêtements, finissant encore plus débraillé que quand j’étais arrivé. Puis je descendis les escaliers quatre à quatre. Quand j’arrivai dans la salle de réception, tout me paraissait irréel. Les gens buvaient, dansaient, discutaient, mangeaient… Je réalisais alors que j’étais le seul à savoir que quelque chose de vraiment malsain se passait à l’étage.

Il fallait que je prévienne quelqu’un ! Mais qui ? Qui était assez puissant et présent ici pour faire le poids contre Wright ?

Don ? Mon regard tomba sur mon frère… Il me regarda lui aussi et fronça les sourcils, interrogateur, de loin. J’adorais mon frère, je le vénérais… Mais je savais qu’il n’était pas assez puissant contre la productrice…

Puis soudain, comme un signe, Charles Reed apparut dans mon champ de vision. Accompagné de sa femme, Rachel, richement vêtue et naturellement charismatique, tous deux parfaitement adaptés à la jet-set, il riait à gorge déployée avec Daryll Rogers et la jeune Victoria Hunter.

Oui ! C’était lui qu’il me fallait. Il avait certes les défauts de tout homme d’affaire outrageusement riche. Mais de ce que j’en savais, il avait un certain sens de l’éthique.

Je m’approchai d’un pas déterminé. Il fallait que je tire Shran du traquenard dans lequel je l’avais mené.

-Excusez-moi, Monsieur Reed… Je suis Brent Hughes… Le frère de Don Hughes.

Il se tourna vers moi et, jovial, me tendit la main que je serrai. Bien sûr, il me regarda de haut en bas, critiquant intérieurement mes vêtements froissés, probablement. Restait à savoir comment j’allais lui présenter les choses.

Fort heureusement, il n’était pas ici pour rien et j’étais bien informé.

-Bonsoir, Monsieur Hughes. Que me vaut l’honneur ?

Je pris une grand inspiration et me lançai.

-Madame Wright est en train de faire à l’étage quelque chose qui risque d’entacher la réputation de son prochain film… Un film dont, je crois savoir, Victoria Hunter doit fait la soundtrack… Je voulais vous éviter un scandale…

Son sourire disparut instantanément. Et à sa tête, je compris aisément que Wright n’en était certainement pas à son coup d’essai… Et que Reed le savait.

-Menez-moi à l’étage, Monsieur Hughes.

Il s’excusa auprès de Rogers, Hunter et sa propre femme et me suivit tout en gardant l’air digne de l’homme qui sait ce qu’il fait.

Arrivé à la chambre, j’essayai d’ouvrir. Mais…

-Merde… Elle a de nouveau verrouillé !

Reed tambourina alors à la porte.

-Lilian ! Quoi que tu fasses là-dedans, je te conseille d’arrêter tout de suite. Sinon, je retire Victoria de ton film ! Et tu sais que ça ne marchera pas sans elle !


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeSam 18 Mai - 9:20

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C’est quand Brent et moi on se rendit compte que la vieille Wright nous avait enfermé dans sa chambre qu’on se mit, réellement, à se rebeller. Les intentions de la productrice étaient plutôt claire désormais et mon envie de déguerpir commençait à prendre le dessus sur mon envie de me soumettre pour, enfin, décrocher un rôle. C’est là que je compris aussi qu’il était si facile pour des gens comme Wright d’obtenir ce qu’ils voulaient de jeunes acteurs fauchés en quête de carrière… Ces jeunes acteurs devaient sûrement se dire que ce n’était qu’un mauvais moment à passer… C’est ce que je m’étais dit il y a même pas une minute d’ici.

Mais apprendre qu’on était séquestré avait allumé la lumière dans mon cerveau alors que je clamais que les actes de Wright étaient illégaux. Même Brent se révolta lui qui, d’habitude, est calme et posé. Là, j’entendais, au son de sa voix, qu’il était fâché.

On menaça la vieille de tout révéler si elle ne nous laissait pas sortir. Mais elle répliqua que si on faisait ça elle s’attellera à se venger en écrasant, avec son petit doigt, nos carrières. J’aurais pu dire que je m’en foutais et que je pouvais bien faire autre chose que de continuer à être un foutu acteur fauché… Sauf que non. Je tenais à ma carrière naissante. Depuis tout petit j’étais passionné de cinéma. Et si mon père n’avait pas mis dans ma tête qu’un Shran ne peut être qu’un militaire, j’aurais probablement entrepris de devenir acteur bien avant d’être réformé de l’armée. J’avais même pensé, à l’époque, que si je m’étais explosé la tête c’était parce que le destin voulait que je sois acteur et rien d’autre.

Alors, je ne voulais pas laisser la possibilité à Wright de détruire ça. Mais je ne voulais pas non plus me soumettre à elle.

On était dans une impasse.

Mais j’avais un plan. Le seul valable, je suppose, dans notre situation. Je demandais à ce que Wright laisse sortir Brent. Il me regarda complètement paniqué. Je savais qu’il ne voulait pas me laisser seul ici… Intérieurement, je le remerciais pour ça. Mais il sera nettement plus utile dehors que dedans. C’est ce que je tentais de lui faire comprendre en le regardant dans les yeux. Ça faisait quelques années, maintenant, que je connaissais Brent. On est tellement rapidement devenu inséparable qu’en un regard on pouvait savoir quelles idées traversaient le cerveau de l’autre.

Et il comprit car il finit par accepter de sortir. Le vieille Wright accepta non sans montrer sa déception. Mais elle se disait que si elle voulait, au moins, pouvoir en avoir un sans trop de résistance, elle devait accepté ce compromis.

Brent déclara qu’il ne jouera pas à ce jeu-là. Qu’il n’avait pas besoin de la vieille.

Ce qui était vrai.

Et il sortit, ses vêtements dans les bras. Et la vieille Wright referma la porte à clé. Je déglutis alors qu’elle se tourna vers moi, satisfaite. Elle avança et me libéra des vêtements que j’avais en boule dans mes mains. Elle me poussa ensuite sur le lit. On ne dirait pas mais cette vieille avait plus de force qu’elle n’en avait l’air.

Elle somma que je me laisse faire avant de presser sa bouche pleine de rouge à lèvre hors de prix contre la mienne. Je fermai fort les yeux comme si ça pouvait me permettre de mieux faire passer le moment mais le fait est que ça ne changeait rien ! J’espérais sincèrement que Brent agisse vite !

Sauf que Lilian allait vite aussi ! Et le cauchemar prit une tournure vraiment cauchemardesque quand sa main s’aventura dans mon boxer. J’ouvris de grand yeux choqué. Je me sentais énervé de ne pas pouvoir répliqué sans endurer des conséquences à long terme. J’étais en colère d’être aussi vulnérable !

Ses lèvres ridées descendirent jusqu’à mon torse alors qu’elle me somma de me détendre. Et quand je me sentis réagir sans le vouloir mon cerveau n’apprécia pas… Mes muscle se contractèrent… Mes yeux clignotèrent. Sa dure une dizaine de secondes… Dix secondes de répit… Dix trop courtes secondes. Tellement courte que même la vieille ne s’était pas rendue compte de mon absence.

Quand je repris conscience de mon environnement, la bouche de la vieille n’était plus sur mon torse mais plus bas.

Vous savez quoi ? A cet instant, j’ai pensé que j’aurais bien voulu que ma crise soit bien plus grave. Que je me mette réellement à convulser et que la veille n’aurait eu d’autre chose que de tout arrêter. Sauf que ça n’avait pas été le cas.

Je gémis de désapprobation priant intérieurement que Brent arrive à ses fins.

Et il y arriva. Parce que Lilian releva la tête quand on entendit quelqu’un frapper fort à la porte de la chambre. Quelqu’un qui somma Lilian d’arrêter. Quelqu’un qui la menaça. Quelqu’un qui avait suffisamment de pouvoir que pour faire flancher Wright par des menaces.

La vieille n’était pas content mais elle se redressa constatant qu’elle n’avait pas le choix. Elle lança à travers la porte.

-Pas besoin de me menacer, Charles… Je vais ouvrir laisse-moi quelque secondes.

Elle se tourna vers moi. Son visage montrait sa contrariété. Elle me dit, plus bas, de me rhabiller tout de suite. J’étais trop secoué que pour envoyer des répliques bien sentie. Je me précipitai sur mes vêtements les enfilant rapidement. J’avais les cheveux en bataille et je tremblais un peu.

La veille ouvrit la porte toute grande. Lilian regarda Brent d’un regard acéré… Quant à moi, je la busculai légèrement pour me faufiler dehors passant à côté de celui que je reconnu comme étant Charles Reed, le big boss de la maison de disques, BSC… Je bafouillai alors d’un ton mal assuré.

-Merci… Monsieur Reed… Je vous en dois une…

A considéré que j’arriverais à payer ma dette à quelqu’un qui peut claquer des doigts et obtenir tout ce qu’il veut ! Mais j’étais encore trop choqué que pour réfléchir à mes principes là tout de suite.

-Il le voulait, Charles… Sinon, il n'aurait pas accepté de me suivre ici. C'est évident, non?

C’est ce que Lilian déclara alors que je m’étais appuyé contre le mur, le regard un peu vide. Je lançai d’un voix un peu éteinte :

-Non… J’ai rien voulu…

J’avais un sacré mal de tête en plus. Je fixai Brent d’un regard alors du choc à la reconnaissance laissant Reed se débrouiller avec la vieille Wright.

-Je… Il me faut un verre. Dix verres… Non, plus que ça… On va au bar ?

Si je buvais beaucoup, je n’aurais plus aucun souvenir demain matin.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeSam 18 Mai - 11:20

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J’avais tapé dans le mille en choisissant Charles Reed comme sauveur. Je le sus dès le moment où il commença à tambouriner à la porte de la chambre de Lilian Wright. Il dégageait quelque chose… une sorte de puissance innée. L’aura d’un homme qui sait ce qu’il fait et ce qu’il veut. L’aura d’un homme qui a tellement d’influence qu’il ne sait presque plus qu’en faire.

Et sa voix. Sa voix était grave et profonde. Une belle voix. Une voix qui se changea en coup de tonnerre quand il proféra sa menace de retirer Victoria Hunter du film de Lilian.

Il n’en fallu pas plus. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrait sur une productrice à la fois outrée, en colère et… avec cette petite pointe de culpabilité d’un enfant qu’on a surpris la main dans le bol de cookies juste avant le dîner.

Elle me fusilla du regard encore une fois.

Et je répondis par ce sourire qu’elle trouvait si charmant.

Shran se faufila hors de la chambre, habillé, mais complètement débraillé, sa ceinture détachée. Normalement, j’avais agi assez vite pour que rien de trop fâcheux ne lui soit arrivé. Toutefois, je l’espérais !

Lilian, elle, clama que ce qui s’était passé, Stephen l’avait voulu.

-C’était une audition qu’on voulait…

Et Charles Reed de la regarder d’un air sévère.

-Tu ne me la feras pas à moi, Lilian.

Je pris mon ami, qui s’était appuyé contre le mur, par les épaules et le regardai dans les yeux. Il avait mal au crâne, je le voyais à ses yeux plissés comme s’il avait le soleil dans la figure.

-Ça va ? Tu n’as rien ?

A côté de nous, Charles Reed conseillait à Lilian :

-Retourne dans la salle de réception. Tu as des gens à voir là-bas. Un film à promouvoir. Les gens vont se poser des questions s’ils ne te voient pas.

La vieille réajusta sa tenue et sorti de sa chambre, visiblement furieuse. Et elle disparut dans le couloir pour descendre les escaliers.

-Merci, Monsieur Reed.

Ce fut à notre tour d’avoir droit à son regard sévère.

-Quant à vous deux. Sachez que les vraies auditions se font toujours en studio. Jamais dans une chambre. Jamais.

Je pinçai les lèvres.

-Bien compris.

Il hocha la tête puis ajouta.

-Je vais descendre. Reprenez vos esprits avant de faire de même. Et une fois en bas, je veux des sourires. Et pas un mot sur ce qu’il s’est passé ici.

Je regardai Shran, puis Reed et baissai les yeux.

-Bien, Monsieur Reed…

Après un dernier regard à Shran, il tourna les talons et s’éloigna. Je reportai alors mon attention sur Shran.

-On va les boire, ces verres… J’en ai besoin aussi…


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Stephen Shran
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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeDim 19 Mai - 9:55

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Brent venait de me sauver la mise en amenant, avec lui, Charles Reed. Le magnat de BSC avait usé du chantage pour que la vieille Wright cesse ce qu’elle était en train de faire et me libère de mon foutu calvaire.

Je sortis de la chambre me faufilant entre Wright et Reed pour m’appuyer contre le mur reprenant mon souffle et essayant d’encaisser le mal de crâne que j’allais devoir trainer jusqu’à-ce que je m’endorme.

La vieille déclara que, tout ça, c’était moi qui l’avait voulu ce que je contestai alors que Brent appuya mes dires en clamant que c’était une audition qu’on voulait. Je savais qu’on avait été naïf. Je savais que si on l’avait été c’était parce que, quelque part, on était désespéré. Et la vieille avait profité de cette faiblesse qui, visiblement, s’était vue comme le nez au milieu de la figure. Elle nous avait repéré directement alors qu’on venait de mettre les pieds à sa petite fête. Preuve qu’on détonait dans cette foutue jet-set.

Reed ne goba pas le petit manège de Wright alors que mon regard éteint et plissé par le mal de crâne se fixa sur Brent qui me prit par les épaules. Il me demanda si je n’avais rien. J’hochai négativement de la tête.

-Non… Je n’ai rien… J’ai juste mal à la tête mais ça passera.

Je n’allais pas jusqu’à dire que tout allait bien. J’encaissais le choc pour l’instant. Je n’aurais jamais imaginé me retrouver, un jour, dans pareille position.

J’avais besoin d’un verre… De plusieurs verres. C’est ce que je disais alors que Charles Reed ordonna à Wright de rejoindre ses convives et de promouvoir son film. Elle obtempéra me montrant que l’arme de Reed était trop puissante pour qu’elle puisse résister. Même si la vieille avait montré à quel point elle était furieuse du dénouement de toute cette histoire.

Brent remercia Reed et j’hochai de la tête pour confirmer les remerciements de mon ami. Mais c’est le regard sévère de Reed qu’on reçut alors qu’il déclara que les vraies auditions ne se faisaient jamais dans une chambre. Il soulignait, de ce fait, notre naïveté. Même si c’était facile de dire ça alors qu’on peut tout avoir en un claquement de doigt. Reed savait-il seulement ce que c’était que de crever de faim parce qu’on a du mal à payer des foutues factures ? J’en doutais… Il ne savait donc pas ce que c’était que de se sentir obligé de ne pas laisser passer une occasion pareille même si tous les signes nous montre que c’est une piège.

Mon visage se chiffonna encore plus, du coup, à sa remarque alors que Brent disait qu’il avait bien compris.

-Je crevais de faim…

C’est ce que je lançais à Reed d’un ton amer et comme excuse à nos piètres choix.

Il déclara qu’il allait descendre et qu’on devra faire de même quand on aura repris nos esprits. Et qu’une fois en bas, on devra sourire et, surtout, ne rien dire de tout ce qu’il s’était passé.

Je sentis alors un énorme sentiment d’injustice m’envahir. La vieille s’en était tiré avec une petite tape sur les doigts et moi, afin de préserver sa petite réputation, je devrais sourire et la fermer. Reed s’était présenté en sauveur… Mais ce qu’il voulait sauver c’était la réputation du film dans lequel Victoria devra faire, visiblement, la bande originale… Sauver la réputation de Wright et, de ce fait, de la jet-set. Pas Brent… Pas moi…

J’avais été pris de court par son attitude…

Brent approuva Reed mais, moi, je ne dis rien soutenant le regard de Reed qui finit par tourner les talons avant de quitter le couloir.

Brent voulait aussi boire. Mais j’étais coincé sur ce sentiment d’injustice.

-Putain, si j’arrive à sourire je pourrais avoir un foutu putain d’Oscar ! Il a facile le foutu Reed. Il lui a juste tapé vaguement sur les doigts et, maintenant, on doit la fermer !

Je rattachai alors ma ceinture en tremblant de colère et je remis mes vêtements en place pour avoir l’air moins débraillé…

-J’espère que son film fera un foutu flop ! Qu’elle aille crever la vieille !

On pouvait entendre, dans ma voix, toutes les émotions par lesquelles j’étais passé pendant les quelques minutes où j’étais resté seul avec Wright… La colère, le désespoir, la honte et une once de peur.

Je regardai Brent droit dans les yeux.

-Allons nous saouler… Et le pari tient toujours. J’aurais une fille. Une vraie pas une vieille désespérée !

J’en avais probablement besoin. Pour faire disparaitre au plus vite ce sentiment de honte.

Je me redressai, déterminé, avant de faire signe à Brent de me suivre. Mais après quelques pas, je m’arrêtai pour me tourner vers mon meilleur ami.

-Je t’en dois une, Brento… Tu as agis vite. Je sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Deux ou trois minutes de plus et…

Je n’achevais pas ma phrase. Je n’en avais pas besoin pour qu’il comprenne. Je soufflai un coup avant qu’on ne reprenne notre route.

On descendit en bas où la fête battait son plein comme si de rien n’était… Je vis que Charles regardait vers nous… Et c’est là que je lui montrai que je n’étais pas un acteur merdique en affichant mon plus beau sourire sûr de moi. Tellement sûr de moi que ça revenait à caricaturer tout cette foutue jet-set à la con.


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MessageSujet: Re: Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé]   Freeloaders (1963)[PV Brent][Terminé] I_icon_minitimeDim 19 Mai - 10:51

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Shran affirmait qu’il n’avait rien à part un mal de crâne. Je savais ce que ça signifiait et ce n’était pas bon. La vieille l’avait mis tellement à bout que son cerveau avait certainement déconnecté quelques secondes. Je le regardai d’un air grave et inquiet, pendant que les deux autres, Charles et Lilian, étaient en train de régler leurs comptes.

Finalement, Charles Reed renvoya Wright à la réception avant de se tourner vers nous pour souligner notre naïveté et nous mettre en garde. Il avait raison, on aurait dû faire attention. Mais comme le disait si bien Shran… on crevait de faim…

Mais cette déclaration sembla ne faire ni chaud, ni froid à Charles Reed qui tourna les talons après nous avoir ordonné de ne rien dire de toute cette histoire… Et de sourire en prime.

Une fois que le magnat de BSC eu disparu dans les escaliers, on se retrouva seuls dans le couloir. Et je sentis dans la voix de mon ami que tout ça, toute cette injustice, c’était beaucoup trop pour lui. Moi, j’étais moins énervé par tout ça… Et un peu plus fataliste aussi.

-De toute façon, personne ne nous croira parce que nos voix sont trop « faibles »… On est personne, Shran…

J’eus un vague sourire désolé.

-Un jour, peut-être…

Shran pesta en souhaitant le pire à Wright… Puis on se décida à redescendre. Il me regarda droit dans les yeux, bien décidé, disait-il, à aller draguer et séduire une femme qui, cette fois, lui plairait.

-Ok, je tiens le pari… Même si… J’avoue que je suis un peu refroidi, là tout de suite. Mais après quelques verres, peut-être…

Puis soudain, il s’arrêta et se tourna vers moi… Il disait m’en devoir une. C’était toujours comme ça, avec lui. On ne pouvait pas lui rendre un service sans qu’il ne se sente obligé de le rembourser au centuple.

-Mais non, tu ne me dois rien. C’est moi qui ai été assez con pour nous mettre dans cette situation…

Une fois en bas, comme Shran, j’affichai mon plus beau sourire…

Car Charles Reed nous surveillait.


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