Who Am I? Age: 42 Date de naissance: 25/05/44 Localisation: San Fernando Valley Birth place: Los Angeles Je suis: nerveux... Song: One Of My Turns - Pink Floyd
Sujet: Panel [PV Hugh, Guille][Terminé] Ven 16 Aoû - 12:31
Panel ft. Hugh Crusher, Christopher North, Guillermo Quinn & Tom Tucker
Après m’être empiffré au buffet avec Bailey (qui rivalisait d’appétit avec moi alors que j’étais deux fois plus grand qu’elle) et avoir bu quelques verres de champagne, Christopher m’interpella. Il était temps de passer dans une petite salle à part pour un panel avec un journaliste de L.A.People, Tom Tucker.
Tom Tucker n’était pas le même genre de journaliste qu’Amon Sørensen, même s’il bossait pour le même magazine. Tucker était plus spécialisé en cinéma, déjà, et s’intéressait moins à ce qu’on faisait au lit et avec qui on le faisait qu’à ce qu’on faisait à l’écran ou en tournage.
Bref, Stopher m’avait garanti que ça allait bien se passer.
J’avais donc embrassé Bailey, la laissant en grande conversation avec Grace au sujet des enfants et avait rejoint mon frère. Dans la salle, il y avait une petite scène avec cinq chaises dont quatre étaient placées en arc de cercle sur la scène, face à une chaise seule, mise en biais pour ne pas que le journaliste tourne le dos au public.
Car ou, pour ce genre de panel, il y avait un public qui pouvait assister à l’interview et même, à la fin, ajouter quelques questions s’il y en avait.
C’était en générale un exercice assez sympa. Plus sympa que d’être seul face à un journaliste. Parce qu’il pouvait y avoir des interactions entre acteurs et réalisateurs et ça pouvait vraiment être marrant parfois.
Puis pour moi qui étais un grand stressé, c’était plus rassurant.
Le public, composé d’une cinquantaine de personnes, probablement liées de près ou de loin au monde du cinéma, applaudit quand j’apparus. Je fis un sourire et un signe de la main avant de prendre place.
Stopher fit alors entrer Guillermo à qui je tapai dans la main au passage, puis Hugh pour qui je me levai afin de lui faire l’accolade. En fait, on s’était déjà vus et salués un peu plus tôt, mais ici, il fallait faire un peu du show.
Mon frère fut le dernier à prendre place et Tom Tucker apparut alors à l’autre bout de la salle…
Je me tournai vers Guillermo.
-Prêt pour ton baptême du feu ?
Tucker pris place…
-Bonsoir bonsoir ! Nous avons du beau monde ce soir au Grauman’s Chinese Theatre !
Il s’adressait au public qui applaudit encore une fois. Tourné à moitié vers nous, à oitié vers les gens, le journaliste pouvait interagir avec tout le monde.
Je souris.
-Bonsoir à tous ! Je crois qu’on est tous contents d’être là, pas vrai, les gars ? Je crois que le film en vaut le coup…
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Hugh Crusher
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Who Am I? Age: 41 ans Date de naissance: 11 décembre 1944 Localisation: Chez Jessica Hill à Beverly Hills Birth place: Montevideo, Uruguay Je suis: Song:
Panel ft. Hank North, Christopher North, Guillermo Quinn & Tom Tucker
Ça faisait une éternité que je n’avais plus fait le moindre tapis rouge. Être à nouveau soumis à l’exercice était particulièrement stressant mais j’avais tenté de paraitre le plus détendu possible quand les photographes ont commencés à m’éblouir de leur flash.
J’avais pris du temps à choisir mon costard et à me préparer notamment au niveau de ma coiffure. Plus que d’habitude, je veux dire… Et j’étais, bien entendu, venu seul. Souvent, à ce genre de fête, les acteurs venaient avec leur conjoint. Or, je n’avais aucun conjoint. Et quand bien même j’en aurais eu un, pas certain que j’aurais eu le courage de passer le pas et de l’emmener…
Au début de la fête, avant notre panel programmé un rien plus tard, j’étais passé de conversation en conversation. Il y avait, bien sûr, pas mal de gens impliqués dans notre film mais aussi pas mal d’acteurs, de réalisateurs, de producteurs et de journalistes venus célébrer Boundaries. Je ne vis pas Stephen Shran mais je savais qu’il ne portait pas Hank North dans son cœur et c’était réciproque. Quelque part, je trouvais ça dommage, ça m’aurait permis d’avoir quelqu’un avec qui resté pour la petite fête surtout si Enora avait été là aussi. Mais ce n’était pas le cas… Je pourrais bien aller vers les North mais Hank et Christopher discutaient ensemble avec leur femme respective. Ils semblaient tous former une famille unie et ça me fit sourire.
Je décidai, donc, de parler avec qui voulait bien parler. Trevor Price était là et il fut pas mal élogieux envers notre film. Je reçus d’autres compliments du même genre de gens du milieu. Parfois, il était difficile de savoir s’ils étaient vraiment sincère ou si c’était par automatisme qu’ils le faisaient. Quand j’avais fait le tapis rouge du premier opus de Love In L.A., il y a des siècles, j’avais vraiment été ému par ce genre de compliment jusqu’à-ce que Shran me ramène les pieds sur terre en disant que certains d’entre eux ne pensaient absolument pas ce qu’ils disaient et qu’ils venaient ici uniquement pour le champagne et les petits-fours gratuits... Si vous voulez être désillusionné d’Hollywood, je vous conseille de causer dix minutes avec Stephen, il vous fera éclater vos petites illusions en éclat…
Après quelques conversations et deux bons verres de champagne, on fut appelé pour le panel. Je m’y dirigeai rejoignant Christopher, Hank et Guillermo. Si l’exercice n’était pas nouveau pour moi ou pour les North, ça le sera pour Guillermo Quinn. Mais il était bien entouré. Si jamais il était en difficulté, l’un d’entre nous pourra lui venir en aide.
Hank fut le premier à entrer sur scène. Il salua le public avant de prendre place. Ce fut, ensuite, à Guillermo d’entrer. Il avait l’air à l’aise le petit ce qui me fit sourire. Je fis, ensuite, mon apparition souriant et en faisant signe au public avant de m’installer juste à côté de Guillermo. Christopher fit, ensuite, son entrée.
Quand Tom Tucker entra à son tour, on était tous prêt. Surtout Guillermo qui ne manqua pas de répondre avec enthousiasme à Hank. Apparemment, entre lui et moi, c’était lui qui était le plus prêt des deux.
Tucker salua le public avant qu’Hank n’enchaine déclarant qu’on était tous contents d’être là. Je souris enchainant à sa suite.
-Oui, on est content d’être ici pour vous parler de notre film. Comme Hank le dit, il vaut le coup. On a, en tout cas, pris beaucoup de plaisir à le tourner.
C’était le cas. J’avais pris beaucoup de plaisir à tourner ce film même si, émotionnellement, ça demandait beaucoup d’énergie. Mais l’ambiance sur le plateau permettait de se détendre entre les prises. Christopher avait l’art de mettre tout le monde à l’aise.
Panel ft. Hugh Crusher, Hank North, Guillermo Quinn & Tom Tucker
L’heure du panel avait sonné et j’avais embrassé Grace tout comme Hank avait embrassé Bailey avant de laisser nos conjointes se faire la conversation pendant que nous nous dirigions vers la petite salle de spectacle à part et préparée pour l’occasion.
J’avais laissé Hank passer devant, en profitant pour alpaguer Guillermo Quinn, ma nouvelle petite star, et Hugh Crusher, ma vieille petite star.
Le panel était un exercice amusant, en général. Bien plus qu’une interview entre quatre yeux avec un journaliste. Ici, il pourrait y avoir des interactions, des anecdotes amusantes et peut-être des fous rires. Le tout était qu’Hank ne monte pas sur ses grands chevaux pour un rien et que Hugh soit le plus à l’aise possible.
En fait, c’était Guillermo, qui débarquait à peine dans le monde du cinéma, qui semblait être comme un poisson dans l’eau. Peut-être parce qu’il était encore assez naïf, et heureusement, sur ce que représentait la vie dans la jet-set et dans le cinéma. Il ne voyait encore tous les faux-semblants, tous les hypocrites et n’avait pas encore connaissance des humiliations qu’il fallait parfois subir pour obtenir un rôle qui valait le coup.
Mais il ne faut pas croire que ce monde est un enfer non plus ! Bien dirigé, bien encadré, un acteur pouvait très bien avoir une carrière honnête et florissante ! Le tout était de ne pas tomber dans les pièges. C’était ça qui était difficile.
Mais Guillermo apprendrait. D’autant que, le connaissant bien mieux maintenant, je savais qu’il n’était pas du genre à se laisser faire.
Je pris place sous les applaudissements à la suite de mes acteurs, prenant place sur une chaise. Hank encouragea Guillermo à sa manière puis Tom Tucker fit son entrée et lança le panel. Hank se disait content d’être là, ce qui était un très bon point. J’avais vu qu’il était très bien luné depuis le début de la soirée.
Hugh enchaîna ainsi que Guillermo. Je souris à Tucker et à l’assemblée.
-C’est un honneur de pouvoir représenter Boundaries dans l’un des cadres les plus prestigieux de L.A.
Tom Tucker sourit à son tour et posa son regard sur Guillermo.
-Ma première question sera pour le plus jeune d’entre vous. Guillermo, tu fais tes premiers pas dans le cinéma. Qu’est-ce que cela fait de travailler avec des grands noms comme North ou Crusher ?
Le journaliste sourit de plus belle et ajouta sur le ton de l’humour :
-A moins que ça n’ait été embêtant pour toi de jouer avec tous ces vieux.
Je ris, de même qu’Hank…
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Guillermo Quinn
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Panel ft. Hank North, Christopher North, Hugh Crusher & Tom Tucker
J’étais émerveillé ! Les flashs, tous les gens bien habillés, tous des gens qui venaient me féliciter pour ce que j’avais fait dans le film de Christopher. J’étais devenu une star ! J’avais déjà remarqué à l’école le changement mais, ici, je pouvais voir à quel point c’était réel !
J’étais venu avec Finan et Maman Tiff mais, même s’ils gardaient un œil sur moi, je pouvais mener ma barque à la fête mangeant des petits fours et discutant avec des gens. Je savais tenir une conversation avec des adultes. J’en avais l’habitude depuis que je suis tout petit. J’avais même rencontré des gens du cinéma et plusieurs types qui m’avaient laissé leur carte parce qu’ils voulaient être mon agent. Je leur ai dit à chacun que j’allais réfléchir. Les stars, ça réfléchit !
Je m’amusais bien et je mangeais beaucoup. Une vieille dame d’environs quarante ans me salua et me complimenta sur ma tenue. Maman Tiff m’avait trouvé une chemise claire avec un gilet foncé et une cravate jaune rayée de noire. J’avais aussi mis un chapeau que je trouvais cool et mes lunettes que j’étais obligé de mettre depuis un moment maintenant parce qu’à l’école ils avaient vu que je voyais pas toujours bien. C’est nul les lunettes ! Mais mes parents disaient que je devais les mettre ! La vieille dame s’appelait Alicia et elle était immensément grande. Je savais pas que les femmes pouvaient être aussi grandes… Elle était gentille, Alicia. Elle m’avait même dit que je pourrais, peut-être, jouer dans Galactic Wars, une série trop cool, si je venais passer un casting.
Il faudra que je passe ce casting !
J’avais fini par laisser Alicia là parce que le devoir m’appelait. Je suis une star ! Je n’ai pas toujours du temps pour tout le monde. Je devais aller au panel pour répondre à des questions.
Je rejoignis, donc, Christopher, Hugh et Hank près de la scène et on entra les uns après les autres. J’étais le second à entrer et je pris place avec un grand sourire à côté d’Hank à qui j’avais tapé dans la main en arrivant. J’adorais Hank ! Il était fun et m’avait appris beaucoup de choses sur comment bien jouer.
Hugh et Christopher ainsi que le journaliste, Tom Tucker, entrèrent aussi. Ce fut là qu’Hank se tourna vers moi demandant si j’étais prêt pour mon baptême du feu. -Ouais ! Très prêt !
J’avais même hâte ! Je n’avais pas peur de répondre aux questions. Je n’avais pas peur de tous les gens qui écouteront mes réponses. A vrai dire, dans ma vie, j’avais appris à ne pas avoir peur ou du moins à refouler toute forme de peur. C’était ce que Ward m’avait appris et ce que la rue m’avait apprise aussi.
Le journaliste démarra le panel en saluant tout le monde. Hank salua aussi les gens disant qu’on était tous content d’être là. Idem pour Hugh. Je souris.
-Bonsoir, les gens ! Le film est suuuuuuuuuper ! Il faut aller le voir ! Puis, après, il faudra acheter la cassette !
J’avais était Pequeñas Manos, moi, je savais faire de la pub.
Christopher, lui, disait c’était un honneur de représenter notre film.
Ce fut sur moi que le regard de Tucker se posa. Il voulait me poser la première question ce qui agrandis mon sourire. Il me demanda ce que ça faisait de travailler avec des grands acteurs comme Hugh et Hank. Je réfléchis un peu avant qu’il n’ajoute que c’était peut-être embêtant de jouer avec des vieux ce qui fit rire Christopher, Hank et Hugh.
-Non, ce n’était pas embêtant. Ils sont vieux mais ils sont cool. Les vieux sont pas toujours embêtants.
Ça fit rire des gens dans la salle alors que je souriais toujours. Je n’avais pas encore répondu à toute la question alors j’enchainai.
-J’ai vraiment aimé travailler avec Hank et Hugh. Ils sont vraiment très doués. Ils m’ont appris beaucoup de choses. J’avais déjà vu quelques-uns de leurs films alors quand j’ai vu que j’allais travailler avec eux c’était magique. Ils sont très gentils. J’espère que je pourrais faire d’autres films avec eux. Et avec Christopher aussi.
Je parlais avec beaucoup d’enthousiasme.
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Hank North
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C’était parti pour une interview en panel ! Le petit Guillermo semblait plus prêt que moi et Hugh et Christopher s’étaient installés aussi, visiblement à l’aise, ce qui me permit de l’être aussi. Tom Tucker n’était pas un journaliste très controversé, pas le même genre qu’Amon Sørensen à chercher les failles sou la petite bête. Je pensais bien qu’il aimait vraiment le cinéma.
Nous saluâmes tous le public avec enthousiasme et Guillermo n’hésita pas, directement, à vendre le film et à exhorter les gens à aller le voir et à ensuite acheter la cassette, ce qui me fit rire.
J’avais appris à connaître Guillermo sur le tournage. Et s’il n’avait pas été chroniqueur et acteur, il aurait fait un excellent vendeur !
C’était amusant, parce que le tournage s’était bien passé. J’aurais dû me plier au même genre d’interview à l’époque de Peace Hero avec Stephen Shran, j’y serais allé à reculons… Si j’y serais vraiment allé parce que j’aurais été capable de ne même pas me pointer !
Les premières questions de Tucker furent pour le plus jeune d’entre nous, soit Guillermo. Il lui demanda comment il avait globalement vécu le tournage avec nous, avant d’ajouter qu’on était tous vieux sauf lui.
Je rigolai, mais n’en pensai pas moins !
-Hey ! Vous allez complexer ce pauvre Hugh !
Je savais que Hugh avait une peur panique de vieillir. Ou en tout cas, c’était comme ça que je le voyais. Il se teignait, d’ailleurs, régulièrement les cheveux pour ne pas qu’on voit qu’il grisonnait par endroit… Il avait, cependant, la chance d’être latino. Les latinos vieillissent physiquement moins vite.
Guillermo, lui, n’y alla que de compliments pur nous tous. Il avait vraiment apprécié le tournage et avait trouvé l’expérience magique au point qu’il espérait déjà nous retrouver pour d’autres films. J’eus un sourire ravi et m’adressai à Tucker.
-Guillermo a toujours été à l’écoute de nos conseils et il apprend extrêmement vite. C’est un petit gars très intelligent qui vendrait un frigo à un esquimau.
Je souris à Guillermo.
-Ça a été un plaisir de jouer avec toi. Et j’espère moi aussi qu’on se retrouvera dans d’autres rôles.
Tucker se tourna vers Hugh.
-Dans le film, Hugh, vous jouez le père du petit Danielo incarné par Guillermo. Est-ce qu’il vous a fallu une préparation spéciale ? Ou simplement apprendre qui était Guillermo ?
J’intervins avant que Hugh puisse répondre.
-Hugh n’a pas d’enfant, mais j’ai trouvé son alchimie avec Guillermo assez naturelle. Qu’est-ce que tu en penses, Hugh ?
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Hugh Crusher
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Le plus prêt d’entre nous était, sans aucun doute, Guillermo. Il semblait parfaitement à l’aise face aux gens dans le public et semblait se réjouir de pouvoir répondre aux questions. Pourtant, c’était loin d’être mon tout premier panel est c’est sans doute pour ça que j’appréhendais plus les choses que le petit latino. J’en avais fait pas mal pour Spaceship notamment mais, aussi, pour d’autres film comme Dark Side, par exemple… C’était mon dernier en date, celui-là, et je me rappelle l’avoir plutôt mal vécu certainement parce que ma descente aux enfers était déjà entamée à ce moment-là…
Je devais partir du principe que tout ça était derrière moi et que, aujourd’hui, tout allait bien se passer et ça même si je ne connaissais pas Tom Tucker. J’allais prendre une question à la fois et me dire que, de toute façon, je n’étais pas seul.
Quand Tucker lança le panel, on y alla chacun d’une petite phrase. Guillermo fit carrément la promotion du film ce qui me fit sourire alors que Christopher, lui, mit en avant l’endroit dans lequel on était et qui, c’est vrai, était magnifique.
Tucker enchaina alors avec la première question destinée à Guillermo. Mais quand il affirma qu’on était vieux, Hank et moi, je ne pus m’empêcher de faire une petite moue. Ça fit rire Hank, par contre, qui disait que j’allais complexé. Il n’était pas loin de la vérité… L’idée de vieillir m’effrayait et j’utilisais tous les artifices possibles pour cacher que j’avais passé la barre de la quarantaine. Il faut dire que c’est en grande partie mon visage juvénile qui m’avait permis d’obtenir certains de mes rôles… Le perdre était, du coup, comme perdre un de mes outils de travail.
-Je trouve qu’on est pas si vieux.
J’essayais de me rassurer là mais mon sourire légèrement jaune montrait bien que je ne croyais qu’à moitié ce que je disais. Guillermo, lui, fut plus catégorique : on était vieux mais pas embêtant. C’est déjà ça…
Le jeune homme affirma avoir adoré jouer avec nous. Il débutait et on avait, Hank et moi, donné beaucoup de conseils à Guillermo lors du tournage. Il avait un talent inné… Quelque chose de très brut. On a simplement poli un peu tout ça et Guillermo avait, visiblement, apprécier progresser ce qui ramena mon sourire. Il disait espérer refaire des films avec nous.
Hank déclara que Guillermo apprenait vite ce que je confirmai d’un hochement de tête. Il espérait aussi pouvoir rejoué un jour avec Guillermo. C’était mon cas aussi. J’avais vraiment apprécier tous les aspects de ce tournage et Guillermo faisait partie de ce qui avait rendu le tournage enrichissant.
Ce fut, ensuite, vers moi que Tucker se tourna. Il me questionna sur mon rôle et sur la préparation de celui-ci. Avant que je ne puisse répondre, Hank déclara que je n’avais pas d’enfant mais que j’avais une alchimie naturelle avec Guillermo. Je souris. -Hank a raison. Entre Guillermo et moi, il y a eut directement une forme de connexion qui nous a permis de rendre cette relation père-fils crédible. C’est venu très naturellement. On a pas eu à forcer les choses.
Parfois, l’alchimie venait naturellement entre deux acteurs. C’est ce qui était arrivé avec Guillermo. Parfois, il fallait forcer les choses… Parfois, ça ne fonctionnait carrément pas…
-Donc, non, on a pas eu besoin de préparations spéciales. On a juste été au parc d’attraction avant le début du tournage avec Christopher et Hank afin de nouer des liens et il ne nous en a pas fallu plus pour provoquer cette alchimie. Il faut dire que Guillermo est un jeune homme très avenant avec qui il est facile de discuter.
Apparemment, c’était devenu un petit rituel de la part de Christopher d’emmener les premiers rôles de son cast en sortie avant le tournage pour créer des liens. Peut-être que c’est un moyen pour lui de voir si le tournage va être un enfer ou non… Je me rappelle qu’il n’avait pas fait ça pour Peace Hero et la suite on la connait…
-Le challenge, pour moi, a plutôt été de réfléchir à ce que c'est d’être père. Comme Hank l’a dit, je n’ai pas d’enfant. Mais je me suis inspiré de mon propre père afin de me fondre dans ce rôle. C’est ça être acteur. Savoir jouer des choses bien différentes de ce qu’on est en réalité.
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Guillermo me fit rire. On lui avait dit qu’on était ici pour faire la promotion du film et il avait apparemment pris ça à la lettre ! Il affirma que le film était super, qu’il fallait aller le voir et acheter la cassette quand elle sortirait. Je n’aurais pas pu rêver meilleur pub, car tout le monde sait que la vérité sort de la bouche des enfants !
Le panel commença avec quelques questions de Tom Tucker à l’adresse, justement, de Guillermo puisqu’il était le plus jeune et nouveau dans le business du cinéma. Le jeune homme avait trouvé l’expérience très enrichissante et avait vraiment apprécié le tournage, que ce soit avec Hugh et Hank ou même avec moi.
Je souris au petit.
-Merci, Guillermo ! Mais si tu n’étais pas le petit gars super et à l’écoute que tu es, ça n’aurait pas été pareil. Tu y es aussi pour quelque chose si ça s’est si bien passé !
Hank, lui, réagit au fait que Tucker nous avait traité de vieux. Forcément, à côté de Guillermo, on devait avoir l’air de fossiles. Et je fus ravi de voir que Hank, détendu, avait décidé de réagir même quand on ne s’adressait pas à lui, et avec humour (enfin, son humour à lui). C’était au moins la preuve qu’il était détendu et à l’aise… autant qu’il pouvait l’être, en tout cas.
Je regardai Hugh avec un sourire quand il affirma ne pas être si vieux.
-C’est vrai… Aucun d’eux n’a encore 50 ans, mais pour Guillermo, ça doit être vieux quand même.
Hank y alla de compliments en rejoignant un peu ce que j’avais dit plus tôt avant de dire directement à Guillermo combien il l’appréciait et voudrait encore jouer avec lui. Je ne savais pas ce que Bailey avait donné à manger à Hank avant de venir mais j’avais l’impression qu’il avait pris une boîte entière de Xanax.
Ce fut au tour de Hugh de devoir répondre à la question concernant son alchimie à l’écran avec Guillermo. Il s’expliqua et parla même de la journée que nous avions passée au parc d’attraction. Tucker se tourna vers moi avec un regard curieux.
-C’est bien pensé !
Je souris.
-J’ai appris de certaines erreurs que j’ai faites dans le passé. Je sais que les liens entre les acteurs en dehors du plateau se reflèteront automatiquement à l’écran. Alors j’organise ce genre de journée pour voir si ça fonctionne dans la vraie vie avant de les faire jouer.
Hank et Hugh pouvaient en témoigner, ils étaient tous les deux dans Peace Hero… Peut-être que si j’avais fait ce genre de journée à l’époque, soit Hank et Stephen auraient appris à se connaître un peu avant de se prendre l’un pour un arrogant et l’autre pour un pistonné, soit j’aurais tout simplement réalisé que ça n’aurait pas marché. Cela dit, même sans ça, Peace Hero restait un relativement bon film.
Hugh expliqua alors que le challenge de son rôle était de joué un père. Il s’était, pour cela, inspiré de son propre géniteur.
-Une belle façon de faire ! Et un hommage aussi ? Peut-être ? A votre père ?
Tucker nous regarda alors d’un regard qui nous englobait tous.
-Le sujet abordé dans le film, soit l’immigration, est un sujet on ne peut plus d’actualité… Est-ce que chacun de vous pourrait m’expliquer ce thème représente pour lui ?
Je regardai les autres et compris que je pouvais répondre en premier.
-C’est un sujet qui le tient particulièrement à cœur. Je suis né à L.A. et cette ville ne serait pas la même sans sa communauté hispanophone, pour ne parler que d’eux, car il y a aussi bien d’autres immigrés d’autre nationalités. C’est ce qui fait la richesse de cette ville et, plus globalement, de la Californie.
Je marquai une pause et ajoutai.
-Il ne faut pas oublier qu’à la base, nous sommes tous des immigrés.
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Guillermo Quinn
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Le journaliste m’avait demandé ce que ça faisait de travailler avec de vieux et connus acteurs. Je les trouvais pas si ennuyeux pour des vieux… J’aimais beaucoup jouer avec eux et c’est ce que je dis. Hank disait que j’écoutais bien les conseils. Oui… Plus que ce que je n’écoutais mon professeur en classe… C’était plus drôle d’apprendre l’acting que l’anglais ou la géographie… Je souris d’un sourire fier quand il affirma que j’étais intelligent. -Merci !
Christopher eut aussi des compliments pour moi disant que si les choses s’étaient bien passées c’était parce que j’étais à l’écoute et tout. Je pense qu’ils me verraient à l’école, ils diraient tous pas la même chose mais je ne m’étais pas comporté sur le tournage comme je me comporte à l’école. Je m’adaptais à chaque situation. Sur le tournage, j’étais qu’avec des adultes et j’avais envie d’apprendre et de devenir une star ! Je souris à Christopher.
-Merci !
Mais Hank et Hugh se défendirent d’être vieux. Christopher confirma qu’ils n’avaient pas encore 50 ans. Il faut dire que 50 ans c’est trèèèèèèèèèèèèèès vieux. C’est les grands-pères qui ont 50 ans !
-Ouais… Vous êtes quand même plus si jeune… Mes parents sont plus jeunes que vous…
Tiff était bieeeeeeen plus jeune qu’eux. Finan un peu plus vieux mais eux, ils sont quand même pas mal vieux, je trouve. Même si Hugh fait quand même jeune. Mais je sais qu’il a 41 ans comme Hank.
Ce fut, ensuite, à Hugh de répondre à une question sur notre connexion lors du film. Il disait que ça s’était fait naturellement. Oui, moi, j’ai tout de suite assez apprécié Hugh. En plus il parlait espagnol ! Avec lui, je pouvais parler espagnol comme je le faisais souvent, avant, quand j’étais un Pequeñas Manos. Je souris alors qu’il eut des compliments pour moi aussi.
-Merci ! Je trouve que tu es aussi très cool ! Le parc d’attraction, c’était bien ! On s’est bien amusé ! J’ai pu connaitre Hugh et Hank bien mieux en allant là-bas avec eux.
Le journaliste disait que c’était une bonne idée de la part de Christopher de nous avoir emmener au parc et notre réalisateur répondit qu’il avait appris de ses erreurs. Avant, il ne faisait pas ça apparemment.
Puis, Hugh enchaina que le plus difficile pour lui avait été de jouer les pères vu qu’il n’en était pas un. Mais il s’était inspiré de son propre père. Ça me fit me rappeler que mon vrai père, moi, je ne l’ai jamais connu. Tout au plus j’ai une ou deux photos… C’est tout. Du coup, il ne m’avait jamais vraiment manqué. Le journaliste demanda des précisions à Hugh et je l’écoutais.
Ensuite, le journaliste nous parla du sujet du film. Je réfléchis un peu alors que Christopher répondit à la question disant qu’on était tous immigré. Je l’ignorais et ça me fit sourire. Quand Christopher se tut, je décidai de me lancer.
-Moi aussi, je suis né à L.A.. J’ai grandi dans l’Eastside mais mes parents biologiques sont Colombiens. Je ne connais quasi rien de la Colombie. Maman m’en parlait parfois mais pas plus que ça. Son chez elle c’était Los Angeles. Moi, je comprends pas pourquoi les gens ne peuvent pas vivre où ils veulent. C’est stupide… Si quelqu’un vient de New York et vit ici, on s’en fiche mais s’il vient du Mexique on s’en fiche pas… Le Mexique c’est plus près pourtant…
Pour moi, ça n’avait pas de sens. -Je pense que c’est cool qu’il y ait plein de gens qui viennent de partout comme le dit Christopher. J’ai des amis de toutes les couleurs, moi. Sans les latinos, vous mangeriez pas de churros, en plus… Ça serait bête pour vous… C’est cool que des gens comme mes parents biologiques soient venus ici, du coup, non ?
Je savais pas si j’avais bien répondu à la question mais j’avais dit ce que je pensais sur ce que j’avais vécu.
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Hank North
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Vu la moue de Hugh, ça ne lui plaisait pas tellement d’être traité de vieux par Tucker. Je savais que Hugh veillait vraiment à son apparence, qu’il se teignait les cheveux de temps en temps pour paraître plus jeune, maintenant qu’il commençait à grisonner. J’avais peur de vieillir aussi, mais je me voyais quand même mal cacher mes cheveux blancs sous des teintures… Facile à dire, d’un côté, parce que des cheveux blancs, pour l’instant, je n’en avais pas beaucoup, même si Bailey prenait un malin plaisir à les repérer, trouvant que ça me donnait un certain charme.
Cependant, Guillermo ne nous trouvait pas ennuyeux et Christopher rappela qu’aucun de nous, n’avait encore dépassé la barre des 50 ans. Sauf que Guillermo disait quand même qu’on était plus vieux que ses parents. Je supposais qu’il parlait de ses parents adoptifs, les deux leaders de Teh Warriors.
Je regardai Guillermo et fis la moue à mon tour.
Tucker en revint à ses questions, à l’alchimie entre Hugh et Guillermo. C’était vrai que ça avait très vite marché entre eux. Ils parlaient souvent espagnol ensemble et je pensais bien que rien que ça, ça leur faisait du bien.
Hugh parla de notre journée au parc d’attraction. On avait tous apprécié cette journée et Christopher expliqua qu’il faisait ça pour savoir si ça allait coller entre les acteurs. Je pinçai les lèvres quand il parla de ses erreurs du passé. Je savais qu’il pensait au tournage de Peace Hero avec Shran et c’était quelque chose dont je n’étais pas fier, même si au final, le film avait quand même eu globalement de bonnes critiques.
-Il faut dire que Christopher doit faire avec mon mode de fonctionnement un peu spécial. Je n’apprendrai rien à personne en disant que je me fais plus vite des ennemis que des amis. Je sais que j’ai un problème à ce niveau-là…
Je souris à Hugh…
-Mais avec toi, ça va… on se connait depuis longtemps et si j’ai été assez méfiant au début, ça a quand même collé assez vite.
En même temps, pour se disputer avec Hugh, fallait vraiment le vouloir.
Tom Tucker posa encore une question à Hugh et on écouta sa réponse avant que le journaliste n’en vienne à une question qui concernait tout le monde : notre point de vue sur le thème de l’immigration et de l’expulsion abordé dans Boundaries.
Christopher répondis, puis Guillermo qui me fit rire encore une fois en disant que si on avait pas eu les latinos, on aurait pas de churros. Mais le reste de son explication était assez émouvante, surtout dite avec les mots qu’il avait choisi. C’était tellement innocent et en même temps tellement vrai !
Tucker tourna son regard vers moi, c’était mon tour.
-Personnellement, je suis assez d’accord avec Guillermo. Qu’est-ce qu’on ferait sans les churros ?
Je souris puis repris plus sérieusement.
-Non, plus sérieusement, je pense que ce film était nécessaire pour mettre en lumière des tragédies qui, dans notre pays, se produisent tous les jours. Les gens ont tendance à fermer les yeux sur ce genre d’histoire et ils oublient vite. L’expulsion détruit parfois des familles qui sont ici depuis des dizaines d’années. Comme le disait Guillermo, il est né à L.A., il ne connait rien du pays de ses parents. Qu’est-ce qu’il irait foutre en Colombie si on le forçait à y retourner? Ça n’a aucun sens…
Je soupirai…
-Malheureusement, je pense que Boundaries aura quelque chose d’intemporel. Mais au moins, peut-être que ça ouvrira les yeux à quelques-uns sur cette problématique.
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Hugh Crusher
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Guillermo avait apprécié jouer avec nous ce qui me fit sourire. Il reçut pas mal de compliments de notre part à tous. Seulement, il avait souligné, un peu à cause de Tucker, qu’on était vieux… Je savais que j’avais 41 ans mais ce n’était, de mon avis, pas si vieux… C’est ce que déclara Christopher probablement en vue de nous rassurer un peu, Hank et moi. Enfin, surtout moi, qui avait une certaine peur de vieillir. Je ne voulais pas me mettre en tête que mes plus belles années étaient déjà derrière moi parce que ça voudrait dire que je les ais franchement gâchée.
Mais Guillermo persista clamant qu’on était quand même plus vieux que ses parents. Je savais que Tiffany avait la vingtaine et Finan, la trentaine… Donc, en soi, je pouvais comprendre le point de vue de l’enfant de 12 ans. Ça me fit tout de même faire une petite moue triste. Je devais me rendre à l’évidence que pour des plus jeunes, j’étais déjà catégorisé comme « vieux ».
Ce fut, à moi, de parler de ma relation avec Guillermo et de mon alchimie. Ça m’avait conduit à parler de notre sortie au parc d’attraction qui avait, selon moi, permis de briser la glace. Un sortie qu’avait beaucoup apprécié Guillermo ce qu’il ne manqua pas de préciser. Quant à Tucker, il trouvait l’idée de Christopher très bonne. Une idée qui ne lui était pas subitement tombée du ciel. Il avait dû faire des erreurs pour en venir à ça comme il l’expliqua. Je savais à quoi il faisait référence… J’étais là sur le tournage de Peace Hero… Une journée au parc aurait sans doute pu lui permettre de voir que le tournage, avec Hank et Stephen, allait être un enfer… Car je doute que ça les aurait rapproché. Ils sont trop les mêmes pour s’apprécié.
Hank, d’ailleurs, mit en avant son mode de fonctionnement comme étant un problème. Il ne niait, donc, pas sa part de faute là-dedans. Bien que, pour Peace Hero, il n’avait pas été le seul fautif. Stephen Shran pouvait être extrêmement difficile à vivre. Même si, tout comme Hank, quand on le connaissait, ça changeait tout.
Je souris quand Hank se tourna vers moi pour me dire que, avec moi, ça avait collé assez vite.
-C’est vrai. Ça a très vite collé. Il faut dire que, malgré ta méfiance, tu étais du genre à vouloir m’aider. On a fait tout les deux notre tout premier film ensemble. Tu avais la chance d’être guidé par Christopher et de bien le connaitre et tu m’as beaucoup aider, du coup.
Malgré tout ce qu’il s’était passé sur ce tournage, j’en garde tout de même un bon souvenir. Et j’y ai gagné des amis.
J’en étais revenu à mon rôle dans Boundaries et j’avais affirmé m’être inspiré de mon propre père pour ça. Tucker demanda alors si c’était un hommage.
-En quelques sorte… Bien que je ne suis pas parti de l’idée de faire un hommage à tout prix. C’est juste que mon père est tout naturellement venu dans mon esprit comme source d’inspiration pour le rôle. C’était lui aussi un latino immigré avec des enfants, donc, j’ai trouvé judicieux de m’en inspiré.
Ce fut, d’ailleurs, le sujet du film qui intéressa, maintenant, Tucker. Il voulait savoir ce que ça représentait pour nous. Ce fut Christopher qui se lança en premier et sa réponse me fit sourire surtout quand il affirma qu’on était tous immigrés. Il avait raison. Les seuls qui sont nés sur ces terres sont les indiens d’Amérique. Les autres viennent de partout ailleurs dans le monde.
Guillermo, lui, eut une réponse plus innocente mais pas moins très juste. Je rigolai un peu quand il parla des churros. Une affirmation qu’Hank reprit se demandant ce que, effectivement, on ferait sans les churros.
Ce fut, ensuite, à Hank de se lancer et de parler des tragédies qui arrivent tous les jours et sur lesquelles on ferme les yeux. Ce que Christopher a montré dans le film, ça arrive tout le temps et c’est vécu comme un véritable drame pour les familles impliquées. Hank espérait que le film pourrait ouvrir les yeux à certaines personnes. Peut-être… Mais sans doute pas à ceux qui peuvent vraiment faire bouger les choses, hélas…
-Moi, le thème m’a touché au niveau personnel. Je ne suis pas né à Los Angeles mais en Uruguay. Je suis venu ici avec ma famille en quête d’un meilleur avenir. C’est ce que voulais mes parents, en tout cas. L’Amérique était, en quelque sorte, la terre promise. J’avais 6 ans quand je suis arrivé ici. Au début, ce n’était pas évident et on vivait avec la peur de l’expulsion. Mes parents travaillaient mais ça ne changeait rien au fait que, malgré tout, ils pouvaient être expulsés à tout moment…
Pourquoi ? Parce qu’on ne venait pas d’ici. Tout simplement. Pour aucune autre raison. Mes parents, en dehors de leur manque de papiers, ont toujours respecté la loi. Certaines personnes nées à L.A. ne peuvent pas se venter de ça pourtant on ne les envoie pas ailleurs.
-L’histoire de Danielo m’a, donc, touché parce que c’est ce qui aurait pu m’arriver. Sinon, je rejoins ce qu’on dit Hank, Guillermo et Christopher… Je pense que l’immigration est une richesse et pas le contraire. On peut beaucoup apprendre des autres cultures. Ça permet de voir d’autres perspectives. Que ça soit pour la personne immigré que pour ceux qui l’accueil.
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Guillermo me faisait rigoler avec ses réponses. Il parlait juste, il parlait bien et avec ses propres mots. Hank avait raison quand il disait que c’était un petit gars intelligent.
Après un petit détour sur l’âge pas si avancé de mon frère et de Hugh, on parla de ma façon de créer des liens entre les acteurs en dehors du tournage. Tucker trouvait que le coup de la journée au parc d’attraction, pour ne citer que cet exemple, était bien pensé. Je le remerciai d’un signe de tête et Guillermo souligna combien il avait aimé ça.
J’expliquai que c’était à force d’erreurs que j’avais instauré cette façon de faire. Et Hank, qui savait très bien de quoi je parlais, expliqua qu’il n’était pas facile à vivre et encore moins à apprivoiser. Avec Shran, ça n’avait pas marché, jamais.
Mais avec Hugh, ça allait.
Je souris.
-Il faut dire que Hugh est une crème. Mais un Hugh, il n’y en a qu’un Hank. Il faut apprendre à faire avec les autres aussi.
Mon frère me fit une moue mi-boudeuse, mi-sourire. Je savais qu’il ne changerait jamais mais ça ne m’empêchait pas de le marteler.
Tom Tucker nous demanda alors ce que représentait pour chacun de nous le thème abordé par le film. Je commençai, suivi par Guillermo dont le discours me laissa vraiment impressionné ! Comment un si petit gars pouvait avoir une vision du monde aussi juste ? C’était ce que je me demandais.
Hank y alla de son propre ressentis et Hugh clôtura la réponse à cette question par des mots émouvants car, d’entre nous, il était probablement le plus proche des personnages de Boundaries. La vie, la peur du petit Danielo et de ses parents, il les avait réellement vécues.
Le public applaudit les derniers mots pleins de sagesse de Hugh et quand l’ovation cessa, Tom Tucker reprit la parole.
-Des mots que nous aimerions que le gouvernement entende !
Il regarda ses fiches, en remettant une derrière le tas qu’il avait en main.
-Il était très déroutant de voir Hugh jouer un père de famille, comme nous venons d’en parler. Mais personnellement, j’ai aussi trouvé étonnant le choix d’Hank pour le rôle d’un professeur…
Il regarda en particulier Hank.
-Pourquoi ce choix d’acteur ? Et vous, Guillermo et Hugh, qu’avez-vous penseé de la prestation d’Hank ?
Etant donné les questions, je pris la parole en premier après avoir demandé d’un regard aux autres si je pouvais y aller.
-C’est assez simple, en fait. Les mauvaises langues diront que j’ai pris Hank pour ce rôle parce qu’il est mon frère et que je l’engage presque systématiquement. Est-ce vrai ? Oui et non. Je l’engage parce que j’aime son jeu et son approche des personnages que je lui mets sous la dent.
Je marquai une pause avant de continuer.
-Je voulais sortir Hank, avec ce rôle, de sa zone de confort. Il a l’habitude, avec moi, de jouer des personnages pas tout à fait vertueux, avec de gros défauts. Cette fois, je voulais le mettre dans la peau d’un rebelle, mais un rebelle qui avait vraiment foi en quelque chose et qui n’allait PAS user de la violence pour faire entendre sa voix.
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Guillermo Quinn
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Hugh avait parlé du parc d’attraction. Moi, j’avais beaucoup aimé y aller pour faire connaissance avec tout le monde. Ça m’avait aidé quand on a dû débuter le tournage car je connaissais déjà Hugh, Hank et Christopher. Apparemment, Christopher avait pas toujours fait ça et le faisait en partie à cause d’Hank qui était spécial. Moi, je l’avais trouvé sympa, Hank… Je le considérais comme un ami même s’il était vieux.
Il disait que ça avait vite collé avec Hugh et ce dernier le trouvait aussi. Mais Christopher ajouta que Hugh était une crème donc ce n’était pas difficile de s’entendre avec lui. C’est vrai qu’il a toujours été très gentil avec moi.
-Moi, j’ai trouvé Hank et Hugh très gentil tous les deux. Je me suis bien entendu avec eux.
Hugh avait alors parlé de son rôle et du fait qu’il s’était inspiré de son père. Tout ce qu’il disait, je le savais déjà car il en avait parlé lors du tournage. Je souris en écoutant sa réponse.
Le journaliste avait encore des questions et j’essayais d’être assez concentrer pour y répondre. Pas comment en classe où mon esprit s’en allait parfois et que, du coup, je n’écoutais plus du tout ce que disait le professeur. Ici, j’étais bien là et j’aimais répondre aux questions. Comme celle sur le thème du film. Je répondis en disant que c’était stupide de ne pas laisser les gens vivre où ils veulent… Je disais que si on renvoyait les latinos chez eux, il n’y aurait plus du churros. Bah ouais ! Si des gens nous renvoient chez nous, on leur laissera pas non churros ! Il faut pas déconner !
Hank était d’accord avec moi ce qui me fit sourire. Il enchaina alors avec sa réponse disant que les expulsions détruisaient des familles et qu’il espérait que le film allait ouvrir les yeux de certaines personnes.
-Si on me renvoyait en Colombie, je reviendrais.
Je dis ça sur un ton déterminé. Si on me renvoyait dans mon soi-disant pays, je reviendrais à pieds s’il le faut !
Hugh, lui, venait réellement d’ailleurs contrairement à moi. Il avait, plus jeune, eu peur de se faire expulser. Tout ça aussi je le savais parce qu’il m’en avait parlé. Il ajouta que l’immigration est une richesse et qu’on pouvait apprendre beaucoup des autres cultures. Ses paroles firent se lever le public qui l’applaudis. Je regardais ça en souriant.
Quand les applaudissements se turent, le journaliste enchaina avec une autre question. Il disait que le rôle d’Hank était différent des autres rôles qu’il avait l’habitude de faire. J’avais vu plein de films avec Hank et c’est vrai que c’était différent. Je réfléchis à la question qui me concernait aussi alors que Christopher voulait parler en premier. On le laissa faire.
Il disait qu’il prenait Hank comme acteur pour ses films parce qu’il aimait sa façon de jouer pas parce que c’est son frère. Avec ce rôle, il voulait donner un challenge à Hank. Quand il eut répondu, je me mis à parler parce que j’avais mes idées en tête et que j’avais peur qu’elles ne partent.
-J’ai trouvé qu’Hank jouait très bien. Quand je jouais avec lui, j’avais vraiment l’impression qu’il était professeur depuis toujours. Un gentil professeur. Pas comme celui que j’ai à l’école…
Celui qui préfère Grant… Mais je ne me rendais pas compte que mes paroles pouvaient arriver aux oreilles de Jenkins.
-Je l’ai vu dans d’autres de ses films aussi. Moi, je pense qu’il suffit de regarder ses films pour voir que c’est un bon acteur. Et dans Boundaries il était encore meilleur mais c’est sûrement parce que c’est mon film préféré avec Hank.
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Hank North
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Tom Tucker, avec ses questions, nous donna l’occasion, à Hugh et moi, de revenir sur nos débuts. Car si je ne m’étais pas entendu du tout avec Stephen Shran, ça avait assez vite roulé avec Hugh… Et ce qui me semblait bizarre, c’était que Hugh était également devenu ami avec Stephen et en était même devenu l’acteur fétiche.
Les gens, dont Christopher, m’avaient déjà dit que Shran et moi, on avait le même foutu caractère de cochon. Mais je ne voulais pas y croire, même si ça expliquerait beaucoup de choses.
Hugh disait que je l’avais beaucoup aidé, puisqu’on avait été tous les deux des débutants sur Peace Hero… Mais si j’avais été un gros prétentieux à l’époque, les années avaient passé et je m’étais calmé à ce niveau. J’assumais maintenant pleinement le fait d’être un pistonné.
Ça ne m’empêchait quand même pas d’avoir des rôles, alors…
Je souris à Hugh.
-Je n’avais rien à t’apprendre… Je pense qu’on s’est plutôt entraidés.
Christopher, lui, souligna le fait que se disputer avec Hugh était quasiment mission impossible, ce qui était vrai.
Guillermo, lui, s’était très vite entendu avec nous deux. Mais je pensais bien qu’avec lui, c’était aussi très difficile de se disputer… A moins peut-être d’avoir le même âge.
Hugh expliqua ensuite qu’il s’était inspiré de son père pour incarner son personnage, mais sans vouloir vraiment en faire un hommage. Ça s’était plutôt fait naturellement…
-Je l’ai ressenti dans ton jeu. Il y avait des détails comme ta façon de regarder Guillermo… Enfin… Danielo, pour la cause, qui avait quelque chose de vraiment touchant et réel.
On parla alors du thème du film. Un grand thème social et que je pensais bien intemporel. Guillermo jura avec détermination que si on le renvoyait en Colombie, il reviendrait. Je ris avec le public, même si je savais qu’il était sérieux.
-Tu as été adopté. Tu as tes papiers, Guille. Personne ne peut plus te déraciner d’ici.
Hugh parla tellement bien et avec tellement d’émotion que les gens dans la salle applaudirent et qu’on dut tranquillement attendre avant de continuer. D’ailleurs, j’y allais moi-même d’un petit applaudissement.
Quand le calme revint, Tucker continua son interview en parlant, cette fois, de mon rôle de professeur. Christopher demanda d’un regard la parole en premier et je lui fis signe que c’était ok pour moi.
Il expliqua qu’il avait, en gros, voulu me donner un challenge. Je souris. Puis Guillermo affirma qu’il avait eu l’impression, en tournage, que j’étais vraiment un prof… Et j’éclatai de rire quand il tacla au passage son vrai professeur à l’école. Il me disait bon acteur.
Je regardai brièvement Hugh qui me fit signe que je pouvais y aller. Je me frottai les yeux sans m’en rendre compte, parce que les spots de la scène m’éblouissaient un peu.
-C’est marrant que Stopher parle de challenge parce que c’est exactement ce que ça a été pour moi. Je n’ai pas vraiment la dégaine d’un prof…
Je regardai les autres.
-Enfin je ne pense pas…
Puis je continuai.
-J’ai dû tout travailler : ma posture, ma façon de parler… J’ai cru comprendre, en me retrouvant devant la petite vingtaine d’enfants figurants, que je salue et remercie au passage, ce que ça avait de… d’impressionnant.
Je marquai une pause, cherchant comment m’expliquer.
-On dit souvent que c’est le prof qui est impressionnant. Mais je vous garantis que le plus effrayé peut parfois être le professeur. Enfin, bref, de tous les rôles que j’ai incarné jusqu’ici, je pense ce c’est celui qui m’a demandé le plus de travail et de concentration parce que je suis à des années-lumière de Mr. Travis…
Je regardai Hugh, lui laissant la parole.
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Hugh Crusher
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Christopher ne manqua pas de dire qu’il était, en quelque sorte, facile de ne pas se disputer avec moi mais qu’il n’y avait qu’un Hugh Crusher et qu’Hank devait faire un effort en ce qui concernait les autres. C’est vrai que je n’étais pas difficile à vivre… Je suis même un peu trop facile à vivre d’après Jessica… J’affirmai qu’Hank m’avait beaucoup aidé sur le plateau de Peace Hero, notre tout premier film mais il déclara que ça avait plutôt été de l’entraide vu qu’il n’avait rien à m’apprendre. Cette déclaration était une preuve que le Hank de ce tournage-là était bien différent du Hank d’aujourd’hui. Quand on a tourné Peace Hero, il pouvait parfois être prétentieux même si j’avas l’impression, à l’époque, que c’était plut un système de défense qu’autre chose. Une façon de se rendre légitime. De quoi rendre complètement dingue Shran qui, lui, pouvait souvent être arrogant. Mais dans son cas c’est, lui aussi, pour cacher ses propre défaillances et insécurités. En soi, Hank et Shran se ressemblaient beaucoup.
-C’est pas faux.
Quoi qu’il en soit, Guillermo affirma avoir aimé travailler avec nous et qu’on était très gentil ce qui me fit sourire. En même temps, ce n’était pas simple de se disputer avec Guillermo non plus. C’était un enfant, après tout.
Je parlai, ensuite, du rôle que j’avais joué dans Boundaries et je fus touché quand Hank déclara que ça s’était vu que je m’étais inspiré de mon père pour le jouer. Il trouvait que tout ça faisait réel notamment dans ma façon de regarder Guillermo. Je souris.
-Merci.
On parla, ensuite, chacun à notre tour du thème du film. Si la réponse de Guillermo me fit rigoler un peu, je rigolai d’autant plus quand le petit déclara que si jamais quelqu’un avait l’idée de le renvoyer en Colombie, il reviendrait. Je n’en doutais pas même si, comme le disait Hank, il n’avait plus rien n’à craindre à ce niveau-là.
-Personne n’oserait faire ça de toute façon, Guille.
Pas maintenant qu’il avait mis les deux pieds à Hollywood. C’était l’avantage… Même si de nombreux inconvénients attendait Guillermo par rapport à son nouveau statut mais je le savais bien entouré.
Ce fut, ensuite, à moi de m’exprimer sur le thème. Pour ma part, j’avais réellement vécu une peur similaire à de Danielo et de sa famille. Je ne manquais pas de dire que l’immigration était un force plutôt qu’une faiblesse. Ça permettait aux gens de découvrir et d’apprendre des choses dont ils ignorait l’existence et ça ouvrait les perspectives. Je ne m’attendis pas à ce que ma réponse provoque une ovation. Je fus surpris et ému. Une émotion que j’avais, comme d’habitude, un peu du mal à cacher. Je remerciai le public ainsi que Tucker qui n’était pas à un compliment près.
La question suivante concernait le rôle d’Hank. Un rôle différent de ce qu’il avait l’habitude de faire. Je pense avoir vu à peu près tous les films avec Hank et c’est vrai qu’il n’avait jamais fait ce genre de rôle. Tucker se demanda, donc, pourquoi avoir choisi Hank et Christopher fut très franc vis-à-vis de la question. S’il a prit Hank c’est parce qu’il aime son jeu et qu’il voulait le sortir de sa zone de confort. Christopher se défendis donc sur les constantes allégations comme quoi il prenait chaque fois Hank parce que c’est son frère. Ça joue, certainement, mais c’était surtout parce que Christopher aimait la façon de jouer d’Hank.
Guillermo, lui, affirma qu’il avait adoré comment Hank jouait les professeurs. Je rigolai quand il déclara préféré Hank à son vrai professeur.
Je fis alors signe à Hank de répondre à la question quand nos regard se croisèrent. Il confirma que tout ça avait bel et bien été un challenge. Il n’avait rien d’un prof à la base et il avait dû travailler pas mal de choses. Je souris quand il déclara que ça avait été impressionnant de se retrouver face à un vingtaine d’enfants. Et ça, ça l’était sur le tournage alors imaginer en vrai ? C’est tout un boulot !
Je souris quand Hank conclu que c’était le rôle qui lui avait demandé le plus de travail. Je pris, ensuite, la parole. -Hank a prouvé, tout au long de sa carrière, qu’il est un bon acteur. Il a souvent été casté dans des rôles plus ou moins similaire jusqu’ici et il les a géré à la perfection. Du coup, j’ai trouvé intéressant de le voir dans un rôle un peu différent et, pour moi, il s’est dépassé. Il a prouvé qu’il pouvait tout jouer. Il m’a impressionné, en tout cas. Un rôle pareil, ce n’est pas du tout évident à jouer et, comme le dit Hank, il n’a pas du tout la dégaine d’un prof à la base.
Il m’avait impressionné, personnellement. Peu d’acteur savent sortir de leur zone de confort et d’exceller. Je me tournai vers Hank. -Pour moi, c’est le rôle de ta carrière, jusqu’ici.
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Guillermo déclara que si on le renvoyait en Colombie, il reviendrait. Je souris alors qu’Hank et hugh le rassurèrent en lui disant que ça ne risquait pas d’arriver, mais moi, je le regardai dasn les yeux et lui affirmai avec conviction :
-Si quelqu’un fait ça, non seulement on viendra te chercher, mais on le leur fera regretter.
Comme dans le film.
Puis ce fut à Hugh de parler de son ressenti par rapport au thème. Ses mots étaient pleins de sens et je sentais, dans sa voix légèrement tremblotante, que cette peur était ancrée en lui et qu’il ne pourrait jamais s’en défaire.
Quand le public l’ovationna, et que j’applaudis moi aussi, je vis bien que le latino avait du mal à retenir ses larmes.
Hugh était un émotif et c’était ce qui faisait de lui un excellent acteur. Car il connaissait les émotions, il les vivait à 100%. J’aurais voulu qu’Hank fasse la paix avec ses propres émotions et puisse les exprimer un peu plus. Parce que je savais que mon frère était émotif, très sensible voire hypersensible, mais il combattait tout ça à longueur de journée et non seulement, c’était une part de ce qui le rendait irritable, mais en plus, parfois ça constipait son jeu d’acteur.
Parce qu’il avait une peur bleue des émotions.
Tucker nous posa des questions sur le rôle d’Hank, justement, et de comment il avait géré. Tout le monde était d’accord pour dire que mon frère s’était dépassé pour ce rôle, qu’il avait travaillé dur. Guillermo avait eu l’impression d’avoir face à lui un vrai professeur et Hugh conclut en disant, le regard dans celui d’Hank, que c’était le rôle de sa carrière.
Je souris.
-Peut-être bien.
Le journaliste reprit alors avec une nouvelle question.
-Vous parlez du rôle d’une carrière entière… Le public, lui, quand il parle de Boundaries a du mal à ne pas y associer le mot « Oscars »… Est-ce que vous pensez ou espérez une telle récompense pour ce film ?
Je pris une grande inspiration hésitante avant de me passer la main dans les cheveux. Puis je me lançai.
-Je mentirai si je disais que je n’espère pas au moins un Oscar… Tout réalisateur a ce rêve, je pense.
Je fis la moue.
-Cela dit, je n’ai pas écrit et réalisé ce film dans ce but. Mon but était réellement de parler du problème de l’expulsion. Mais quand j’ai vu le produit final, là, oui, je me suis mis à rêver, à espérer… Seul l’avenir nous le dira…
Tucker se tourna vers les autres.
-Et vous ? Voudriez-vous être récompensés pour vos rôles respectifs ?
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Guillermo Quinn
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Alors qu’on parlait tous du thème du film, j’avais dit que si jamais quelqu’un me renvoyait en Colombie, je reviendrais. Mais Hank disait que personne ne pourrait me revoyer là-bas parce que j’avais été adopté. Hugh, lui, que personne n’oserait faire ça alors que Christopher, lui, disait que si ça arrivait, ils viendraient tous me chercher et qu’on les fera payer pour ça. Je souris, déterminé avec d’hocher vivement de la tête.
-Oui ! Ils payeront !
Hugh avait donné son ressenti sur le thème ce qui avait fait applaudir la salle. Je regardais vers Hugh qui, on le dirait, était sur le point de pleurer. Je l’avais souvent vu comme ça sur le tournage quand il était bien dans son rôle. Moi, je ne pleurais quasi jamais… Je savais faire semblant de pleurer mais, en général, je ne pleurais pas… J’avais vécu avec Ward. Ward m’avait appris que pleurer, ça ne sert à rien.
J’avais gardé ça en tête depuis.
On fut, ensuite, questionné sur le rôle d’Hank. Moi, je trouvais qu’il avait bien joué. J’avais vraiment eu l’impression que c’était un vrai professeur. Mais lui trouvait qu’il n’avait pas la dégaine d’un prof. C’est vrai que, en vrai, il ne ressemble pas à un prof mais avec son jeu et le costume, il y ressemblait. Il disait que ça avait été impressionnant de se retrouver face à plein d’enfants ce qui me fit rire un peu. C’est souvent les enfants qui ont peur du professeur pourtant. Enfin… Pas moi. Je n’ai pas peur de Monsieur Jenkins et il n’aime pas ça…
Hugh avait aussi aimé ce qu’Hank avait fait. Il trouvait même que c’était le meilleur rôle de la carrière d’Hank. Moi, je l’avais aimé aussi dans Homerun, par exemple. Christopher disait que, peut-être, Hugh avait raison et que c’était le meilleur rôle de la carrière d’Hank.
Le journaliste enchaina alors avec une question et parla des Oscars. Mon visage s’illumina. J’avais lu que notre film allait, peut-être, concourir aux Oscars. Apparemment, c’était la meilleure chose qu’un acteur pouvait avoir. La plus grande récompense et, depuis, je pensais souvent à ça. Christopher disait qu’il n’avait pas fait le film pour ça mais qu’il en rêvait quand même.
Quand Tucker nous posa la question à nous, je décidai de répondre en premier avec beaucoup d’enthousiasme.
-Oui ! Moi, j’aimerais bien avoir un Oscar. Finan, mon père adoptif, dit que je dois pas trop rêver parce que c’est que mon premier rôle mais, moi, j’aimerais vraiment bien avoir un Oscar. Et, moi, je pense que Hugh, Hank et Christopher en mérite un aussi. J’ai vu plein de films cette année et je trouve que le nôtre, c’est le meilleur.
Je n’étais pas objectif mais je m’en fichais. Moi, je rêvais aussi d’avoir un Oscar. Finan trouve que j’ai la grosse tête mais je m’en fiche.
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Hank North
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On était tous d’accord pour dire que Guillermo ne se ferait jamais expulser. En vrai, ce n’était pas possible car sa situation était régulière… Mais il semblait que le film ait éveillé une petite peur chez le garçon. Même s’il était bien déterminé à ne pas se laisser faire.
Puis, suite à la question de Tucker sur mon rôle, je fus à nouveau couvert de compliments tant par mon frère que par Hugh et Guillermo qui avait apparemment regardé pas mal de films dans lesquels j’apparaissais.
Ici, je n’étais plus un pistonné, mais un acteur d’expérience qui savait s’adapter à ses rôles, n’en déplaise à Stephen Shran. J’avais fait mes preuves. Et je n’avais pas toujours tourné qu’avec Christopher. D’autres réalisateurs appréciaient mon travail.
Je regardai mes collègues acteurs et mon frère.
-Merci pour tous ces bons mots. Mais un film, c’est un travail d’équipe.
Je regardai le journaliste.
-Si quelqu’un joue mal ou qu’un technicien fait une connerie, c’est tout un château de carte qui tombe. Un film ne tient pas qu’à une seule personne. Et je peux dire que tout le monde s’est donné pour ce film, de Christopher jusqu’aux bénévoles qui nous préparaient nos repas sur le set.
Parce que ça comptait aussi. Un tournage, ça durait de longues heures et il n’y avait rien de plus satisfaisant d’avoir de bons repas à heures régulières. C’était hyper important !
Tucker passa alors à une question qui me fit à la fois sourire et sentir une certaine pression sur l’estomac.
Les Oscars… Ouais… Tout le monde ayant vu le film murmurait le nom de cette récompense historique du bout des lèvres, comme pour ne pas conjurer le sort. Est-ce que j’espérais en avoir un ? Je pris le temps de réfléchir le temps que Stopher et Guillermo réponde. Mon frère y allait prudemment, mais la fougue de la jeunesse de Guillermo le faisait rêver et espérer, même s’il avait conscience que c’était son premier film.
Il me fallut une seconde ou deux pour remarquer qu’on attendait maintenant ma réponse.
-Oh heu… Je pense que Guillermo a raison, notre film a ses chances mais…
Je fis la moue avant de continuer.
-Est-ce que j’espère en gagner un ? Oui et non, en fait… Le truc, c’est que, imaginons que j’en remporte un… Après ça, j’aurai la pression. Je serai un acteur oscarisé et on attendra de moi que je ne fasse QUE des films qui pourraient remporter ce genre de récompense.
Je frottai à nouveau mes yeux.
-C’est ça qui me fait peur. Parce que je sais que c’est impossible d’en arriver à ce niveau… Je ne sais pas ce que tu en penses, Hugh ?
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Hugh Crusher
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Who Am I? Age: 41 ans Date de naissance: 11 décembre 1944 Localisation: Chez Jessica Hill à Beverly Hills Birth place: Montevideo, Uruguay Je suis: Song:
Panel ft. Hank North, Christopher North, Guillermo Quinn & Tom Tucker
Tucker nous avait questionné sur le rôle d’Hank dans le film. Un rôle différent de ce qu’il avait fait auparavant. Christopher ainsi que Guillermo n’avait eu que des compliments pour ce qu’avait fait Hank. Moi-même, j’en avais beaucoup aussi. Le fait est qu’Hank m’avait littéralement bluffé et avait prouvé aux mauvaises langues, qu’il savait jouer des rôles différents. Le fait est que ce n’est pas toujours la faute des acteurs s’ils faut souvent les mêmes rôles. Ils sont souvent repris par divers réalisateur pour ce qu’ils ont fait avant et sont, donc, souvent voué à jouer des rôles sensiblement pareil. Heureusement, Christopher avait eut envie de lancer un challenge à son frère et, pour moi, ça lui avait été très bénéfique au point où je pensais bien que c’était le meilleur rôle de sa carrière jusqu’ici.
Hank nous remercia pour nos compliments mais mis en avant le travail d’équipe. C’est clair qu’un film, ça se faisait à plusieurs. Il n’y avait pas que les acteurs et le réalisateur et ça, Hank, ne manqua pas de le dire mettant en avant tous ces travailleurs de l’ombre. Ceux qu’on ne peut voir qu’au générique de fin. Sans eux, la réalisation d’un film est impossible.
-Je rejoins Hank dans ce qu’il dit. Sans tous ces gens, le film n’aurait jamais pu être tourné. Ils sont tous important au quotidien et ça, peu importe le tournage. Il leur arrive même très souvent de bosser bien plus que nous.
Nous, on avait pas mal de pauses entre les scènes… Sans compter que se faire maquiller ça ne demande pas tellement d’énergie. Certains techniciens sont sur le pont parfois près de 15h par jour… Et ils gagnent bien moins qu’un acteur.
Puis, Tucker en vint à parler des Oscars… La récompense ultime. Quel acteur ne rêve pas d’avoir, un jour, un Oscar ? Je n’en connais aucun. Christopher ne nia, d’ailleurs, pas ne pas rêver d’en obtenir un, un jour… Même s’il n’avait pas écrit le scénario de Boundaries dans ce but.
Moi-même, je ne niais pas en vouloir un surtout pour un rôle pareil dans lequel j’avais mis beaucoup d’énergie. Mais le fait est que c’était, aussi, très effrayant. J’écoutais Guillermo et son insouciance déclarer qu’il avait bien envie d’un Oscar. D’après lui, on le méritait tous. J’espérais qu’il n’allait pas tomber de trop haut si jamais il en venait à ne pas en avoir un… Quand on vit un rêve comme le vit Guillermo, revenir sur terre peut parfois être difficile…
Hank enchaina disant qu’on avait nos chance… Mais il mit en avant que, pour lui, avoir un Oscar ça représente, aussi, une sorte de pression. Celle de devoir toujours être à la hauteur de la récompense suprême. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui alors quand il me demanda mon avis, j’hochai de la tête.
-J’en pense la même chose. Un Oscar c’est un magnifique récompense. Je ne connais pas un acteur qui ne rêve pas d’en avoir un. Mais, comme le dit Hank, après avoir reçu ça, on a la pression de devoir toujours bien faire ou de ne devoir faire que des films pouvant concourir aux Oscars. Certains acteurs vivent très bien avec cette pression. Certains en font même fi… Mais… Je ne pense pas être ce genre d’acteur. J’ai l’art de me mettre la pression et je sais que si je gagne un Oscar, je vais inévitablement me la mettre. Mais… En même temps, ça serait une belle récompense pour ce film qui, selon moi, mérite un tel trophée.
Mon opinion là-dessus était ambivalente.
-On verra bien ce qui arrivera. Mais quoi qu’il arrive, Boundaries, avec ou sans Oscar, reste l’un des films dont j’ai le meilleur souvenir.
Panel ft. Hugh Crusher, Hank North, Guillermo Quinn & Tom Tucker
Vint la question que, je pensais bien, tout le monde attendait. La question concernant les Oscars que bien des critiques affirmaient que le film méritait. J’y croyais aussi, depuis que j’avais vu le résultat final de notre travail.
J’en rêvais, même si je n’avais pas écrit ni tourné le film en y pensant.
Ce fut ce que je déclarai au journaliste qui hochait la tête avec un sourire avenant, nous invitant à parler franchement… Ce que je fis.
Par contre, plus franc que Guillermo, c’était difficile. Lui se voyait bien avoir un Oscar malgré que son père adoptif lui dise de ne pas trop rêver. Finan avait à la fois raison de le garder les deux pieds sur terre mais…
-Sans les rêves, on ne va nulle part. Tu as raison de rêver, Guillermo. Il ne faut juste pas être déçu si ça ne se réalise pas du premier coup.
Hank, lui, était moins sûr quant à gagner un Oscar. Pas qu’il pensa qu’on ne le méritait pas, ce n’était pas ça. Mais un Oscar lui mettrait la pression car il aurait l’impression qu’après ça, il ne pourrait plus faire de films indigne de concourir aux Oscars. Cela lui faisait peur.
J’intervins alors, m’adressant à Hank.
-Pourtant, tu sais bien qu’aucun acteur oscarisé n’a fait QUE des films du genre…
Puis, je regardai Tucker.
-Il faut parfois se laisser aller, en tant qu’acteur ou même réalisateur, à accepter des projets plus funs… Des films qui prennent moins la tête. Les fans aiment ça aussi. Il n’y a que les critiques puritains pour ne pas aimer ça.
Qui n’aurait pas aimé revoir Hank jouer dans une comédie ? Ou Hugh dans un film romantique du style de Love In L.A. ? Souvent, ce ne sont pas les soi-disant « grands films » qui parlent au plus grand nombre.
Puis je laissai la parole à Hugh et il était assez d’accord avec Hank. Un Oscar, c’était beaucoup de pression, même s’il aurait aimé en avoir un. Dans tous les cas, Boundaries resterait un de ses meilleurs souvenirs, ce qui me fit sourire.
Tucker, lui, enchaîna.
-Justement, en parlant de « meilleur souvenir », qu’est-ce qu’il s’est passé sur le set qui a pu vous faire rire ? Ou vous donner le frisson ? En gros, qu’est-ce qui vous a marqué ?
Je pris la parole en premier.
-Ce qui m’a fait rire mais m’a aussi impressionné, c’est le jour où Hank a eu, fasse à sa classe de petit figurants, un gros trou de mémoire dans son texte. Et que c’est Guillermo qui l’a récité à sa place avec tout le sérieux du monde.
Je regardai le petit.
-Tu connaissais pratiquement le texte de tout le monde et moi, j’appelle ça du professionnalisme.
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Guillermo Quinn
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Who Am I? Age: 13 ans Date de naissance: 1 mai 1973 Localisation: Hollywood Birth place: L'Eastside de L.A. Je suis: un ex-Pequeñas Manos Song: Perfect - Simple Plan
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Hank disait que le film était un travail d’équipe. Il expliqua qu’il y avait plein de gens qui travaillaient sur un film et c’était vrai. Il y avait tout un tas de gens. J’avais pu voir ça en tournant. Moi, je m’imaginais pas, avant ça, qu’il y avait autant de gens. Hugh et Hank disaient que, sans ces gens, on aurait pas su tourner le film et c’était vrai. Sans les techniciens, qui va filmer ? Et qui va nous maquiller ? Et nous donner à manger ? Tout ça, j’avais compris que c’était important.
Quand les questions de Tucker se portèrent sur les Oscars, j’avais dit que, moi, j’en voulais un ! C’était toujours bien d’avoir une récompense, non ? C’est comme une coupe ! Quelque chose qui montre qu’on a bien fait les choses et j’en voulais un. Je trouvais que Hank, Hugh et Christopher en méritait un aussi ! Finan disait que je ne devais pas rêver mais, moi, je voulais rêver ! Et Christopher disait que j’avais raison de rêver ce qui me fit afficher un grand sourire.
-Je ne serais pas déçu ! Mais je crois qu’on peut gagner !
Si ! Je le serais ! Je ne suis pas un bon perdant ! Je n’aime pas perdre. Mais, pour l’instant, je n’en étais pas encore là. Tout le monde pourra constater que je suis un mauvais perdant si je n’ai pas l’Oscar… Pour l’instant, ça ne se voyait pas.
Hank, lui, voulait bien un Oscar mais, en même temps, il n’en voulait pas… Il avait comme… Peur ? Oui, je crois. Je l’écoutais. Il avait peur de ne devoir, après ça, que faire des films du même genre mais Christopher disait qu’aucun acteur oscarisé était pas obligé de faire ça. Il disait qu’il fallait se laisser aller et faire des projets funs. Je souris. Moi, je voulais bien faire n’importe quel projet tant que je pouvais tourner encore et encore !
-Moi, j’aime plein de films différents et je veux faire plein de films différents.
Hugh aussi avait un peu peur… Tout le monde a peur d’avoir un trophée ? J’avais du mal à comprendre mais je ne dis rien. Moi, je ne sentais pas de pression. Que du bonheur !
Tucker nous demanda alors quel avait été notre meilleur souvenir du tournage. Je réfléchis parce qu’il y en avait beaucoup ! Christopher, lui, se rappela du jour où j’avais récité le texte d’Hank à sa place parce qu’il avait eu un trou de mémoire. Je rigolai.
-Oui ! J’ai tout étudier les textes de tout le monde ! Finan et Maman Tiff m’ont aidé. C’est mieux que d’étudier pour l’école ! C’est plus facile aussi.
C’était plus motivant d’étudier pour le film que pour l’école. Il n’y a que les maths que j’aime bien à l’école et où je suis doué sans faire grand-chose. Il faut dire que quand j’étais Pequeñas Manos, je savais compter les sous et ça depuis que je suis très petit.
-Moi, j’ai plein de bons souvenirs ! J’ai aimé quand Hugh faisait une scène avec moi et qu’il n’arrivait plus à enchainer parce qu’il avait oublié son texte alors il a dit n’importe quoi et ça à provoqué un gros fou rire. Moi, j’ai aimé tous les fous rire. Il y en a eu beaucoup. On riait beaucoup. Et ce qui m’a impressionné c’est quand, un moment, Hugh, dans le film, est fâché sur Danielo, donc sur moi… J’ai vraiment eu peur. Il fait pas peur d’habitude, Hugh, mais là, oui. J’ai vraiment cru qu’il m’engueulait.
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Hank North
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Who Am I? Age: 42 Date de naissance: 25/05/44 Localisation: San Fernando Valley Birth place: Los Angeles Je suis: nerveux... Song: One Of My Turns - Pink Floyd
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Guillermo, dans toute l’innocence de sa jeunesse, n’avait pas peur des Oscars. Il en voulait un. Il avait la Foi en ce qu’on avait produit. Hugh, par contre, était un peu plus dans la même optique que moi. Un Oscar, c’est vraiment génial, mais ça fout la pression pour les projets à venir ! Il ne pensais pas pouvoir supporter cette pression.
Christopher, lui, disait que gagner un Oscar ne nous obligerait pas à ne faire que des films qui pourraient y concourir…
Je frottai mon menton d’une main.
-C’est vrai… Après tout, c’est nous qui choisissons les projets sur lesquels on veut travailler mais j’aurais peur de décevoir les gens en jouant dans un film de moindre ambition…
Je fis une moue de réflexion.
-Cela dit, je me fais peut-être de fausses idées.
Je haussai les épaules et Tucker passa à une question beaucoup plus amusante : nos meilleurs souvenirs.
Christopher prit la parole en premier et me fis rire en me rappelant la fois où j’avais eu un énorme trou noir dans mon texte et que Guillermo, tout naturellement, avait débité ma réplique.
-Ma tête a dû être mémorable ! C’était impressionnant.
Je souris à Guillermo.
-En générale, je connais mon texte sur le bout des doigts mais personne n’est à l’abri d’un trou à un moment donné. Je connais aussi plus ou moins les répliques des autres, mais jamais mot à mot. Toi, tu savais mon texte par cœur à la virgule près.
Je rigolai quand il disait que c’était plus facile que d’apprendre ses leçons à l’école.
-Je ne peux qu’être d’accord avec ça.
Je n’avais pas fort aimé l’école non plus, sachant depuis tout petit que je voulais faire acteur. Il n’y avait que les cours d’art dramatique à Fairfax que j’avais vraiment aimés, du coup.
Guillermo expliqua alors qu’il avait beaucoup de bons souvenirs dont tous les fous rires qu’on avait eus. Je souris à l’évocation de tout ça.
-C’est vrai qu’on a bien rigolé. L’ambiance était vraiment bon enfant et je pense que tout le monde était déterminé à faire passer le message du film. Donc… on avait tous le même objectif.
Guillermo parla aussi de la scène où le père du petit Danielo engueulait son fils. Je me rappelais de cette scène en particulier avec un sens du détail exacerbé.
-Je pense qu’il n’a pas fait peur qu’à toi, Guillermo. Je me rappelle avoir été scotché sur mon siège. J’ai sursauté en même temps que toi quand Hugh a haussé la voix.
Je regardai Hugh.
-Tu as été impressionnant, ce jour-là. C’était tellement loin de toi, de ce que tu es au jour le jour. J’ai été bluffé.
Tucker me regarda. C’était à moi de donner mon moment préféré du tournage.
-Mon meilleur souvenir du tournage concerne la scène, presque à la fin, où mon personnage emmène sa classe au parlement pour faire entendre leurs voix. Les enfants ont été tellement bons que j’en ai eu des frissons. Je pense que même en vrai, si une telle chose se produisait, ça fonctionnerait. On entendrait ce que les gens ont à dire.
Je souris.
-Sinon, autre souvenir sympa, c’est quand Hugh s’est endormi sur le set tellement il était épuisé et que j’en ai profité pour lui mettre du rouge à lèvre et du fard à paupières…
J’en rigolais encore.
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Hugh Crusher
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Guillermo était très confiant concernant les Oscars et Christopher le laissait rêver disant que c’était ça qu’il fallait faire : rêver. Je souris. J’aimerais, parfois, encore être enfant et avoir l’insouciance de Guillermo. Car il était évident que vu ma réponse et celle d’Hank, on ne l’avait plus cette insouciance.
Hank avait peur, s’il recevait un Oscar, de devoir toujours faire des films qui auront une chance d’avoir un Oscar mais Christopher atténua un peu ça en disant qu’aucun acteur ayant reçu un Oscar n’avait fait que des films comme ça après une récompense. Il avait raison. Christopher disait qu’il fallait parfois se laisser aller à accepter des projets plus fans. Il avait raison… Même si, dans mon cas et parce que j’étais assez typé, j’avais un choix plus restreint de projet auquel je pouvais postuler. Hank confirma les dires de son frère malgré qu’il avait tout de même peur de décevoir. Je pris un air compatissant comprenant son ressenti.
-Je crois que bien des acteurs ont peur de décevoir, Hank… J’en fais partie…
On avait des peurs similaires lui et moi. La peur de mal faire, de mal choisir, de décevoir… C’était toute des choses, en plus du fait que je devais jouer constamment un rôle, qui m’avait fait craquer il y a plus de dix ans. Je n’avais pas vraiment envie de revivre ça… Et je ne savais pas ce que la pression d’une récompense pour me faire. J’appréhendais un peu tout ça et je ne cachai pas au public que j’avais peur de cette pression.
Tucker parla alors d’un sujet plus léger : nos souvenirs de tournage. Ce fut Christopher qui raconta la première anecdote parlant du jour où Hank avait eu un trou de mémoire et que Guillermo avait parfaitement recité le texte d’Hank. Ce dernier déclara qu’il connaissait, d’habitude, son texte sur le bout des doigts ce dont je pouvais témoigner mais, ce jour-là, il avait simplement eut un trou de mémoire comme ça peut arriver à tout le monde.
-C’est vrai que ça m’a impressionné aussi. Les acteurs doivent toujours connaitre leur texte mais c’est encore mieux s’il connait aussi celui des autres et Guillermo a montré qu’il était de cette trempe-là.
Le petit confirma avoir bien étudié tous les textes de tout le monde avait l’aide de ses parents. Il trouvait ça plus facile que l’école, ce qui me fit rigoler un peu. Hank se disait d’accord avec le petit. Inutile de vous dire que, moi aussi, je n’avais pas aimé mon passage à l’école. Pas parce que j’étais mauvais mais parce que je n’y avais pas vécu les meilleures années de ma vie.
Guillermo lui, déclara qu’il avait beaucoup de bons souvenirs ce qui me fit sourire. Il avait vraiment apprécié l’expérience et c’était le principal. Hank confirma que l’ambiance sur le plateau était bon enfant. Christopher était sérieux et professionnel mais il était aussi très cool, il faut l’avouer. Il ne met jamais la pression sur ses acteurs. Jamais de stress. J’hochai de la tête pour confirmer ce que venait de dire Hank.
Guillermo se rappela alors du jour où mon personnage avait engueulé le sien dans une des scènes. Ça l’avait choqué, visiblement, et ça me fit rire. Surtout quand Hank confirma avoir, lui aussi, sursauté.
-A ce point-là ?
Apparemment, oui, parce que, justement, je n’ai pas l’habitude d’être comme ça.
-Merci. Je prends ça pour un compliment. Ça veut dire que je fais bien mon job.
C’était même un très beau compliments autant de la part d’Hank que de Guillermo.
Ce fut Hank, ensuite, parla de ses souvenirs. Notamment, de la scène où son personnage emmène sa classe au parlement. C’était une des scènes fortes du film.
-C’est vrai que c’était un moment à part entière… Quelque chose de très fort.
Il avait aussi parlé du jour où il avait profité de mon coup de fatigué pour me maquillé. Je rigolai avant de faire un petite moue.
-Ouais ! Je m’en rappelle ! J’étais crevé. Je n’avais plus l’habitude des longues journées de tournage pourtant, j’étais rôdé avant… Du coup, il en a profité… La tête que j’avais ! C’était horrible.
Horrible parce qu’Hank ne savait pas maquiller ! Les couleurs qu’il avait choisi n’allaient pas du tout et ça avait bien fait rire tout le monde ! Moi compris quand la surprise était passée.
Je souris et me mis à parler de mon anecdote.
-Moi, ce qui m’a surtout marqué, c’est le dernier jour de tournage. C’est toujours un moment émouvant. A la fois joyeux et triste. Mais c’est aussi le moment où on peut fêter le travaille accompli et on a bien fêté ça. Tout le monde était là ce jour-là et c’était pour moi, un des meilleurs moments même si tous ces gens me manquent déjà. On a un peu trop bu à la fin et je me rappelle avoir renversé sur Hank mais c’était surtout l’émotion de cette journée-là qui est gravé en moi.
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Chacun y alla de ses meilleurs souvenirs. Cela allait de prouesses techniques comme celle de Guillermo qui connaissait le texte de tout le monde ou de Hugh qui avait surpris tout le monde en jouant à la perfection la scène de l’engueulade… A des moments d’émotions comme la scène de la fin au parlement ou la journée et la fête de fin de tournage… En passant par les blagues que les acteurs se faisaient entre eux sur le tournage (et sur ce tournage-ci, Hank s’était laissé aller à être un peu jouette, ce qui voulait dire qu’il avait été très à l’aise).
J’avais ri ou hoché la tête d’un air appréciateur aux histoires de chacun.
Bref, tout ça pour dire que, des fous rires, on en avait eu quelques-uns.
Quand Hugh eu terminé d’expliqué combien la fête de fin de tournage l’avait ému (et aussi qu’il avait renversé son verre sur Hank qui partit d’un grand rire en s’en rappelant), j’enchaînai.
-Je pense que c’est l’un des tournages qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Pour plusieurs raisons. La bonne humeur, le professionnalisme de tout le monde, le thème abordé… Tout était réuni pour une expérience unique.
Je souris.
-Si on reçoit une récompense pour ce film, je pense que ce sera la cerise sur le gâteau.
Tucker semblait ravi de ce qu’il récoltait comme informations et le public avait l’air conquis… Le journaliste sembla chercher une dernière question à nous poser mais comme nous n’avions pas été avares d’anecdotes et autres ressentis, on lui avait rendu la tâche facile.
-J’aurai donc une dernière question, pour vous tous. Maintenant que vous avez terminé ce tournage et que le film est dans les salles, quels sont vos futurs projets ?
Je me grattai la tête et me lançai.
-D’abord, il y a la tournée de promotion à faire pour ce film, qu’on vient d’ailleurs de commencer avec vous… Mais nous avons d’autres endroits où aller…
Je marquai une pause, faisant la moue.
-Ensuite, je pense que je me remettrai à écrire, un prochain film. Sur un autre thème… je ne sais pas encore vraiment lequel, j’ai plusieurs idées que je garderai secrètes. Mais oui, je pense que l’écriture va déjà me prendre pas mal de temps.
Je regardai Guillermo pour lui donner la parole. J’étais aussi curieux que Tucker de savoir ce que le garçon avait en tête suite à la merveilleuse expérience qu’il avait vécue avec nous.
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Guillermo Quinn
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Hank, Hugh et Christopher avait tous été impressionné par le fait que je savais mon texte et celui des autres. Je souris content des compliments. J’avais tout appris avec l’aide de Finan et Maman Tiff et c’était bien plus facile que d’apprendre les matières que je voyais à l’école. Je souris plus grand quand Hank disait être d’accord avec ça.
J’avais expliqué mes bons souvenirs à moi. J’en avais tout plein ! Hank confirma qu’on avait beaucoup rigolé.
-Ouais ! C’était une bonne ambiance !
J’avais parlé du moment où Hugh m’avait fait peur tellement il jouait bien son personnage. Il élevait jamais la voix quand il était lui-même mais il avait dû le faire notamment lors d’une scène où il engueule Danielo. Il avait fait peur à Hank aussi ! Ça fit rigoler Hugh qui n’imaginait pas avoir fait autant peur à tout le monde.
-Oui ! A ce point-là ! J’ai vraiment eu peur !
Et ça m’avait aidé à bien faire la scène, en plus. Hank a été bluffé et moi aussi. Hugh nous remercia parce qu’il disait que ça voulait dire qu’il faisait bien son job. C’est vrai. S’il m’avait pas fait peur c’est qu’il ne faisait pas bien ça. Mais Hugh jouait toujours très bien !
Quand j’eus terminé, ce fut à Hank de parler de ses bons souvenirs. Il parla de la scène où tous les enfants, avec leur professeur, vont au parlement. J’avais trop aimé cette scène aussi. C’était une scène magique. Hugh confirma que c’était une scène forte.
-C’est ma scène préférée aussi.
Et il me fit rigoler quand il parla du jour où il a mis pleeeein de maquillage sur la tête de Hugh. C’était trop drôle. J’avais rigolé longtemps quand il a fait ça. Hugh s’en rappelait et trouvait qu’il avait une tête horrible. -C’est vrai ! Mais c’était très drôle !
Moi, j’aimais bien me rappeler de tous les bons souvenirs. Hugh, lui, avait aimé le dernier jours. Ça avait été un jour spécial. J’hochai de la tête alors que Christopher disait que ce tournage restera gravé dans sa mémoire. Dans la mienne aussi. Je n’oublierais jamais ça. Depuis le début de ma vie, je me suis jamais amusé autant que là. C’était complètement différent de ce que je vivais avant. C’est comme si je vivais dans un rêve.
Tucker nous demanda alors si on avait des projets d’avenir. Je fis une moue en réfléchissant. J’avais la réponse alors je souris écoutant Christopher parlé de la tournée de promotion. Oui ! On avait encore beaucoup de choses à faire. Puis, lui, il écrira de nouveau films.
Je me mis à parler après lui.
-Oui, on a encore pleeeeein d’interviews à faire et d’endroit où aller. Je vais faire ça. Puis, aujourd’hui, j’ai rencontré des agents qui ont dit être intéressé à m’avoir… On m’a dit que les agents, c’est important alors je vais en choisir un…
Beaucoup de gens m’avaient dit ça sur le tournage de Boundaries. Hugh m’a dit qu’il en cherchait un aussi.
-Et après, je ferais d’autres casting pour jouer dans d’autres films parce que c’est ce que je veux faire toute ma vie.
Oui ! C’était décidé ! J’allais être acteur toute ma vie !
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Hank North
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Hugh et moi étions d’accord sur le fait que nous avions peur, en tant qu’acteurs, de décevoir en choisissant des mauvais films ou en nous impliquant dans des projets de moindre envergure mais qui semblaient fun. Les critiques ne rataient jamais à ce niveau-là.
Mais Christopher, lui, disait, en gros, qu’on avait bien le droit de travailler sur ce qu’on voulait !
Puis on en vint à nos meilleurs souvenirs, chacun y allant de sa petite touche personnelle. On aurait pas su tout raconter parce que ça avait été à la fois intense et très drôle. Un des tournages les plus sereins de ma carrière jusqu’ici. Il fallait dire que le fait d’être, dans ma vie privée, dans un environnement beaucoup plus sain que quand j’étais avec Kate Julian changeait beaucoup les choses.
Hugh n’en revenait pas qu’il ait pu nous faire peur à tous quand il avait engueulé Danielo. Apparemment, ça avait réellement « traumatisé » Guillermo qui n’avait jamais vu Hugh se mettre dans un état pareil.
Moi non plus, d’ailleurs.
Hugh disait avoir bien fait son job.
-Tu étais à fond dedans.
Plus drôle était la fois où je l’avais maquillé pendant qu’il dormait. Et oui ! Un tournage, ce n’est pas quelque chose de reposant. Souvent, les acteurs s’endormaient sur le set.
Mais ce qui avait surtout ému Hugh, c’était la fête de fin de tournage. Je lui souris.
-Il y en aura d’autres, des fêtes de ce genre. J’ai déjà hâte, si on en a l’occasion, qu’on tourne à nouveau ensemble.
Tucker passa alors à ce qui devait être sa dernière question : nos projets pour l’avenir.
Christopher allait se remettre à écrire après la tournée de promotion et Guillermo, se mettre à la recherche d’un agent. Je me tournai vers le petit acteur.
-Je pourrai te conseiller, si tu veux. Parce que certains agents sont des charlatans.
Tucker me regarda alors. Je rigolai.
-Moi ? Après la tournée de promo ? Je vais prendre des vacances.
Je secouai la tête.
-Bon, pas de très longues vacances. Mais j’aimerais passer un peu de temps avec mes filles. Ensuite, je pense que je chercherai un nouveau projet tout en soutenant mon épouse, Bailey, dans son propre projet dans la mode.
Je souris et regardai Hugh.
-A toi l’honneur de clôturer, Hugh. Qu’est-ce que tu vas faire ? Devenir capitaine d’un vaisseau spatial ?