Aujourd’hui, je n’avais pas d’essais de prototypes à faire, ni de discussion à avoir avec les ingénieurs, dont Alex, ou avec les techniciens. Pas non plus d’entraînement physique (parce qu’on ne croirait pas comme ça, mais être pilote professionnel signifie avoir une condition physique à toute épreuve). En gros, j’avais congé. Et c’était un peu bizarre pour moi, cette nouvelle vie au sein de Hughes Motors qui n’avait pas du tout les mêmes horaires que quand j’étais ambulancier.
Pour faire simple, je gagnais beaucoup plus d’argent… Et j’avais plus de temps pour moi. Ce qui me semblait très paradoxal.
Mais j’allais m’y faire, à cette nouvelle vie ! J’avais mon shoot d’adrénaline à chaque fois que je courais, même si c’était moins impressionnant sur circuit qu’en ville en pleine nuit… Et je n’avais pas, par contre, cette pression d’avoir une vie humaine entre les mains comme quand j’étais ambulancier.
Cela ne voulait pas dire que j’oubliais ma vie d’avant. Et c’était justement pour ça que j’étais en route vers Malibu, vers le Los Robles Hospital.
J’avais créé de très bon liens avec mes collègues ambulanciers, médecins et infirmiers et ce n’était pas parce que j’avais réalisé mon rêve que j’allais tout simplement les laisser derrière !
Non, je voulais garder contact, même s’il était sûr que j’allais tous les voir moins souvent.
J’allais d’ailleurs au Los Robles au volant de ma Camaro pour annoncer mon changement de carrière à ceux qui n’étaient pas déjà au courant…
Le parking de l’hôpital était quasi plein et il me fallut une bonne dizaine de minutes avant de trouver une place… Et c’était loin de l’entrée alors je marchai jusque-là, les mains dans les poches et sourire aux lèvres.
J’entrai par les urgences et rencontrai directement des gens qui vinrent me saluer ! Des ambulanciers en stand-by, pour la plupart, mais aussi des infirmiers qui préparaient leur matériel au cas où il y aurait une intervention. J’échangeai quelques mots avec les uns et les autres, serrai des mains, fis quelques bises et racontais plusieurs fois, en quelques mots, les débuts de mon aventure chez Hughes Motors.
La plupart étaient contents pour moi, d’autres disaient que j’allais leur manquer et d’autres encore, qu’ils étaient soulagés, sur le ton de la plaisanterie, parce que je roulais bien, mais vraiment trop vite pour les tripes de certains.
Je vis alors, au détour d’un couloir, que la porte du Dr. Spencer était ouverte… Je souris. Cela voulait dire qu’elle n’était pas en consultation. Je savais qu’elle sortait avec Timmy, mais ce que je ne savais pas, c’était si elle était au courant du lien de sang qui nous unissait.
Je frappai doucement à la porte.
-Dr. Spencer ? C’est Sonny… Je peux entrer ?
Quand elle m’en donna l’autorisation, je poussai doucement la porte pour entrer dans son petit cabinet…
-Excusez-moi de vous déranger… Je venais vous dire bonjour et peut-être vous dire aussi qu’on va moins se voir à l’avenir… En tout cas, ici, à l’hôpital…
Aujourd’hui, j’étais en congé ! Une belle journée pendant laquelle je pourrais me consacrer à des activités plaisantes comme de lire un bon livre, d’aller visiter un musée ou une galerie d’art ou encore, pour me promener dans la nature et me vider un peu la tête. Puis, en réfléchissant, je me disais que, puisque Timmy travaillait, ce serait le moment idéal pour nettoyer mon appartement de fond en comble, faire ces petites choses détestables que je repoussais toujours à plus tard. Faire les vitres n’était pas ma tasse de thé. J’avais toujours la désagréable impression qu’il restait des traces de ma serviette et cela ne donnait pas un bel effet d’une vitre bien nette.
Je m’installais pour déjeuner sur ma terrasse, laissant trainer mon regard et mes pensées dans l’horizon et finalement, je pris la décision de me rendre à l’hôpital pour mettre à jour certains dossiers qui trainaient, eux aussi, comme la poussière derrière les gros meubles. Ça ne serait pas plus mal que de m’avancer dans cette tâche, moi qui n’aimais pas plus que ça l’administratif, préférant et de loin le contact humain.
J’avais fais mon trajet en voiture au son de Claude Debussy et je l’avais même fait jouer, une fois dans mon bureau, pour me plonger dans mes dossiers. Pour travailler, la musique classic était mon petit dada. Si je faisais jouer du Lola , paix à son âme, je me laisserais distraire par les paroles et je me dandinerais sur ma chaise. Rien pour m’aider à m’accomplir de cette tâche que je remets toujours à plus tard. Comprenez moi bien, je suis très à mon affaire et je ne laisse jamais trainer le dossier d’un patient mais quand vient le temps de les classer dans la filière, c’est tout autre chose.
Au travers de la pile de dossier, je tombais sur un magazine médical dans lequel il y avait un article vraiment très intéressant sur le SIDA et les nouvelles avancées. Je me souvenais l’avoir mise de côté pour en approfondir mes connaissances et peut-être discuter avec le médecin qui avait signé l’article. Je me tenais le plus au fait possible sur le sujet, pour Savannah mais aussi, pour les patients que j’aurais peut-être à traiter de cette horrible infection VIH.
Je relevais ma tête quand on frappa à la porte de mon bureau et je retirais mes lunettes de lecture et les posais dans leur petit étui en invitant mon visiteur à entrer. Je reconnu ce grand gaillard sympathique tout de suite.
- Bonjour Sonny ! Quel bon vent vous amène ?
Il m’était tout simplement impossible de ne pas sourire en le voyant. Ce beau grand jeune homme forçait les sourires par son simple regard. Il avait l’air d’un tout petit garçon dans le corps d’un homme. J’allais lui dire qu’il ne me dérangeait pas, puisqu’il s’en excusait mais je pris un air un peu surprit alors qu’il ajoutait que dorénavant, nous allions moins nous voir, du moins, à l’hôpital.
- Oh mais, comment cela se fait-il ? Êtes-vous muté dans un autre service ?
Ce serait bien dommage mais cela arrivait de temps en temps que les ambulanciers soient envoyés ailleurs, par manque de personnel ou parce qu’il y avait moins d’heures. Je m’allongeais le bras pour tourner vers le bas, le bouton du volume de ma table tournante, question de ne pas enterrer notre conversation par Clair de Lune, aussi magnifique soit cette pièce.
- Venez vous assoir et racontez moi ce qui vous arrive. Je veux, tout, tout, tout savoir ! Oh et ce serait le moment idéal pour un thé, vous en voulez un ?
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Sujet: Re: Not Really A Goodbye [PV Elizabeth] Ven 6 Sep - 20:25
J’avais frappé doucement à la porte entrouverte du cabinet du Dr. Spencer. Loin de moi l’idée de la déranger mais la porte ouverte m’avait paru être comme une invitation. Alors je n’avais pas vraiment hésité. Surtout que j’avais quand même au moins une question qui était importante à mes yeux à lui poser. Parce que je savais qu’elle sortait avec Timmy.
Elle m’invita à entrer, ce que je fis. Je trouvais que quand elle enlevait ses lunettes comme ça, ça la faisait passer d’un air sérieux à quelque chose de plus espiègle. C’était marrant… Comme si elle avait deux facettes bien distinctes. Le docteur d’un côté et quelqu’un d’avenant et d’amusant d’un autre côté.
Elle se demandait ce qui m’amenait.
-Bah… la porte ouverte, en fait. Si elle avait été fermée, je n’aurais pas osé vous déranger.
Parce que les médecins, ça a toujours des choses importantes à faire. Je m’étais souvent vanté, en tant qu’ambulancier, de sauver des vies. Mais les véritables héros restaient les médecins qui avaient travaillé dur pour connaître le corps humain à la perfection.
J’étais bien loin de tout ça… Moi, je conduisais juste très vite.
Et en parlant de conduire vite, je lui annonçai donc que nous ne nous verrions plus aussi souvent. En tout cas, pas dans un contexte hospitalier. Elle se demanda, ce qui était logique, si j’avais été muté, que ce soit à un autre service ou un autre hôpital.
J’agitai les mains devant moi pour démentir.
-Oh non non, rien à voir.
Je souris plus largement. Je m’installai sur la chaise que devaient occuper nombre de ses patients sur une journée et la regardai en souriant.
-Je veux bien un thé, merci… il faut que je m’habitude au thé.
Parce que Timmy aimait servir du thé… plutôt que de la bière.
-Je travaille pour Hughes Motors depuis quelques semaines. Je ne sais pas si vous connaissez parce que c’est tout juste en train de naître… C’est la nouvelle marque de voiture de Julian Hughes.
J’écartai les bras, assez fier.
-Je suis leur pilote pro !
Je pinçai les lèvres, tout d’un coup un peu plus réservé.
-Mais ça ne veut pas dire qu’on ne va jamais plus se voir… En fait, j’aimerais même vous revoir souvent, mais dans un autre contexte.
Hey ! Sonny ! Ça sonne comme si tu voulais lui donner un rancard !
Alors je me repris tout de suite.
-Heu… Pas pour un rancard, non… En fait, ce que je me demandais, c’était…
J’hésitais parce que j’avais un peu peur de la réponse. Je fini par rire un peu bêtement…
-J’ai littéralement peur de vous poser ma question…
Quelle belle surprise que celle de Sonny Robson, ambulancier consciencieux au pied pesant sur l’accélérateur ! Je l’invitais a entrer, sourire aux lèvres, prête à faire une pause. Me sortir la tête de mes lectures, le temps de bavarder un peu avec un collègue ne me ferait pas de tord. En plus, Sonny était ce genre d’individus qui apportait avec lui un vent de fraîcheur, toujours. J’aimais beaucoup les gens avec ce genre de personnalité.
- Il ne faut pas s’empêcher de venir me passer le bonjour, même si ma porte est fermée. Je suis toujours heureuse de vous voir.
Puis ici, il s’agissait de mon bureau et non pas de ma salle d’examen, là où je recevais mes patients et où je procédais a des examens superficielles et des actes médicales mineurs. Sonny s’installa en face de moi et m’annonça que dorénavant, nous aurions moins la chance de nous voir. J’en fus désappointée mais la vie étant ce qu’elle est, nous n’étions jamais à l’abri d’une mutation de service ou d’un changement d’horaire. Cependant, Sonny rectifia tout de suite en disant que non, cela n’avait rien à voir et j’hochais de la tête, là qu’il avait piqué ma curiosité. Je lui offris un thé, cela siérait bien une conversation que je devinais déjà intrigante.
- Alors, dites m’en plus !
J’avais un thermos d’eau chaude ce qui me sauvait la vie quand je devais me faire un thé et que je ne voulais pas me rendre à la cafétéria de l’hôpital pour avoir de l’eau. Je remplis mon décanteurs de thé et le plaçais dans une tasse, j’y ajoutais l’eau et quand elle fut suffisamment infusé, je refis la même opération pour la seconde tasse.
- Est-ce que le fait de devoir vous habituer au thé a à voir avec le fait que nous allons moins nous voir ?
Ma question était moqueuse. Je me doutais bien que les deux n’étaient pas en relation bien que ma curiosité était malmenée par les phrases pleines de sous entendu de Sonny.
Sonny m’expliqua qu’il travaillait depuis peu pour Hughes Motor, il était leur pilote pro. Ma bouche forma un ‘’o’’ admiratif. Pour un ambulancier ayant la réputation d’écraser le champignon, je n’étais pas surprise de ce changement de carrière, ou plutôt que son changement de carrière soit de ce genre.
- Eh bien ! Des félicitations s’imposent, alors ! Je suis heureuse pour vous. Vous prenez ainsi part à l’histoire puisque comme vous le dites, Hughes Motor est une nouvelle marque. J’en ai entendu parler entre les branches, comme on dit.
Le monde de l’auto n’était pas ma tasse de thé mais étant une personne qui aimait se tenir informé sur plusieurs domaines, je lisais toujours les journaux d’un couvert à l’autre. Les articles sur l’entreprise naissante et prometteuse de Julian Hughes, fils de Don Hughes ne m’avaient pas échappés.
Le fait de ne plus être ambulancier allait faire en sorte que Sonny et moi ne nous verrions plus aussi souvent. Je ne le croiserais plus aux urgences alors qu’il apportait un malheureux sur ses civières avant que je ne les prenne en charge. Je ricanais alors que Sonny avoua vouloir continuer me voir mais dans un autre contexte. Je ne le connaissais pas très bien mais je devinais à son air que sa langue avait fourchée. N’en demeurait pas moins que cela était très flatteur d’imaginer une petite seconde qu’on me proposait un rancard.
- Si votre intention est de m’inviter à l’une de vos courses, je dirai oui, avec plaisir !
Je bus une gorgée de mon thé l’écoutant rattraper sa propre balle, c’était mignon et hilarant, mais loin de moi l’idée de me moquer de lui.
- Une question ? Ça semble sérieux.
Là, mes impressions changèrent drastiquement. Il voulait continuer de me voir, mais dans un autre contexte et il ria un peu bêtement avant de me dire qu’il avait une question à me poser. C’était du sérieux. Était-il malade ou se pensait-il l’être ? Les ambulanciers doivent intervenir en premier et les circonstances n’étaient pas toujours favorables à leurs sécurités. Peut-être que son petit rire cachait une inquiétude ? Quoi qu’il en soit, il devait se sentir libre de tout me dire et savoir que tout ce qui se dirait ici resterait entre nous.
- Je vous écoute, Sonny. Vous savez que vous pouvez absolument tout me dire, n’est-ce pas ?
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Sujet: Re: Not Really A Goodbye [PV Elizabeth] Dim 8 Sep - 12:39
Le Dr. Spencer était vraiment sympa. Elle se disait toujours heureuse de me voir et que je pouvais frapper à sa porte même quand elle était fermée. C’était super gentil !
M’installant sur la chaise que ses patients devaient utiliser quand ils venaient la voir, je ménageai un peu mon effet, soutenant un rien le suspense. C’était que pour moi, annoncer ma nouvelle carrière était une grande déclaration ! Depuis le temps que je me démenais pour passer pro !
Elle me proposa du thé, que j’acceptai non sans penser à Timmy. Si je voulais tisser un lien avec mon demi-frère, il fallait que je me mette au thé parce que j’avais l’impression qu’il ne buvait que ça. Normal, vu qu’il avait grandi en Angleterre et que là-bas, ils ne buvaient que ça.
Le Dr. Spencer se mit alors à préparer tout ça, non sans demander pourquoi ce qui m’amenait avait à voir avec le thé. Je baissai les yeux, rougi brièvement puis déclarai :
-Je vais y venir.
J’annonçai alors que nous n’allions plus nous voir aussi souvent car je travaillais maintenant comme pilote pro pour Hughes Motors. Le Dr. Spencer me félicita avec enthousiasme, ce qui dessina un grand sourire fier sur mon visage.
Je rigolai.
-Prendre part à l’histoire, je ne sais pas. C’est un peu prétentieux de penser ça, à mon avis. Mais le fait est que j’ai enfin réalisé mon rêve, ça oui. Et c’est déjà quelque chose de très important pour moi.
Je la regardai dans les yeux, de mon regard rieur.
-Et merci pour les félicitations.
Je me mis alors à cafouiller un peu, à hésiter… Parce que j’avais une question qui me tenait vraiment à cœur et j’avais peur d’être déçu par la réponse.
Evidemment, avec mon non verbal plus le fait que mes propos laissaient entendre que j’avais des vues sur le Dr. Spencer, ce qui n’était pas le cas et ne l’avais d’ailleurs jamais été, elle tenta de prendre les devants en disant que si je voulais l’inviter à une course, elle serait partante.
-Heu… non… Enfin je veux dire oui ! Oui ! Vous pourrez bien sûr venir voir une de mes courses, j’en serais très heureux !
Mais ce n’était pas ça ma question. Et ce fut là qu’elle se rendit apparemment compte que j’avais quand même quelque chose de relativement sérieux à lui demander. Elle affirma alors que je pouvais tout lui dire…
Les yeux baissés, je jouais avec mes mains, les regardant comme si elles étaient soudain devenues la chose la plus intéressante du monde.
-Je sais que vous sortez avec Timmy Evans… Et je me demandais juste s’il vous avait parlé de moi…
Est-ce que Timmy était aussi fier que moi de pouvoir dire qu’il était mon frère ? C’était ça, ma question silencieuse. Et s’il n’avait jamais parlé de moi au Dr. Spencer, ça m’indiquerait que peut-être, je lui faisais honte.
J’avais la visite de Sonny Robson aujourd’hui. Pour une surprise, ça en était toute une ! Il n’était jamais venu jusqu’à mon bureau pour discuter, tout simplement. L’art de la conversation se perdait de nos jours, ce qui était bien dommage. Je proposais un thé à Sonny qui l’accepta et sa petite remarque piqua ma curiosité. Qu’est-ce qui l’amenait ici avait à voir avec le fait de boire du thé ? Peut-être découvrait-il ce breuvage réconfortant et que mes origines anglaises l’avait décidé à me demander mes bonnes adresses pour s’en procurer à Los Angeles ?
Il allait y venir, me dit-il, alors que je nous préparais chacun une tasse.
- D’accord, alors je ferai preuve de patience.
Sonny m’annonça quitter son poste d’ambulancier car il était maintenant le pilote pro de Hughes Motors. C’était un changement de carrière évident pour le jeune homme reconnu pour aimer la vitesse. Je le voyais d’ailleurs bien derrière le volant de bolide de course. Pour moi, d’être le premier à le faire était digne d’une page d’histoire.
- Prétentieux ? Non. Quand on écrira l’histoire de Hughes Motors, on vous nommera comme tant le premier pilote pro à avoir conduit ses véhicules. Vous faites dorénavant partie de son histoire, ce n’est pas rien.
Il disait réaliser son rêve, comment ne pas être heureuse pour lui ? Les gens qui atteignaient leurs objectifs méritaient de l’admiration.
- C’est admirable de réaliser ses rêves. Cependant, et loin de moi l’idée de jeter un voile sur ce moment joyeux que vous vivez, promettez moi seulement d’être prudent. Si je vous le demande c’est que je tiens assez à vous pour au minimum, vous faire cette recommandation.
Ce changement de carrière était la raison pour laquelle nous allions moins nous voir désormais. Sonny cafouilla alors qu’il voulait simplement me dire qu’il apprécierait de continuer de me voir mais de la façon qu’il le fit, on aurait pu croire, hors contexte, qu’il me proposait un rancard. J’avais comprit son intention mais je ne pu m’empêcher de le taquiner un peu, au passage.
- Alors il faudra me tenir au courant des dates où vous courserez. Je ne suis pas au fait de ce genre d’évènements mais si de temps en temps vous me passer un coup de fil, je pourrai noter tout cela au calendrier.
Est-ce que Timmy aimerait m’y accompagner ? À vrai dire, je l’imaginais mal… Je nous imaginais mal assister à ce genre d’évènement mais nous avions l’esprit ouvert, alors, pourquoi pas ? Il fallait essayer avant de décider si l’on aime ou si l’on déteste quelque chose et pour soutenir un ami, je pouvais bien prendre part à titre de spectatrice à quelques courses.
Après cela, Sonny avait encore quelque chose à me demander et le médecin en moi ne put s’empêcher de craindre qu’il ait des inquiétudes d’ordre médical. Je voulais qu’il se sente en confiance et puisse me parler sans gêne. Il avait déjà fait un bon bout de chemin en venant me voir, j’étais prête à entendre la suite. Je fronçais des sourcils alors qu’il me demanda si Timmy m’avait parlé de lui.
- Timmy ? Non, Timmy ne m’a pas parlé de vous. Aurait-il dû le faire ?
Mon cerveau allait en tous les sens, cherchant à faire la relation entre Timmy et Sonny et pourquoi mon amoureux aurait pu me parler du nouveau pilote.
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Sujet: Re: Not Really A Goodbye [PV Elizabeth] Lun 9 Sep - 12:39
Le Dr. Spencer nous servi du thé et je pris la tasse bien chaude entre mes deux grandes mains. Elle ne voyait pas encore le rapport entre cette boisson et ce que j’étais venu faire dans son bureau, mais ça ne saurait tarder. Le fait était que je ne pouvais distiller qu’une information à la fois.
Je lui affirmai donc être devenu pilote pro pour Hughes Motors, ce qui voulait dire que je ne trainerais plus à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit dans les couloirs de l’hôpital. Elle était toute contente pour moi, ce qui dessina un grand sourire sur mes lèvres. Elle disait que j’entrerais inévitablement dans l’histoire de cette nouvelle écurie.
Je trouvais que ça aurait été un peu prétentieux de ma part de penser que j’allais entrer dans l’histoire de l’automobile. Mais apparemment, ce n’était pas le cas du Dr. Spencer… Elle insistait sur le fait que je faisais désormais partie de l’histoire de Hughes Motors.
Je fis la moue.
-Mouais… Non… Quand j’aurai fait des résultats, peut-être mais c’est encore trop tôt pour dire que j’ai fait quelque chose d’important.
Hormis réaliser mon rêve. Ce qu’elle trouvait admirable, mais elle ajouta que je devais être prudent.
-Merci… J’ai eu beaucoup de chance, en fait. Hughes Motors payait la licence, sans quoi je n’aurais jamais pu avoir cette place.
Je souris.
-Et c’est promis, je ferai attention. Sur circuit, ça reste bien moins dangereux qu’en ville en ambulance ou dans les autres courses… que je faisais avant…
Et qui étaient illégales.
Elle semblait partante pour venir voir une course, ce pour quoi j’étais content ! Mais il fallait que je la tienne au courant. Je ne lui demandai pas son numéro, vu que j’avais celui de Timmy.
-Je vous tiendrai au courant, c’est promis.
Et tant que j’étais là, j’avais une question qui me brûlait les lèvres… Et que j’osais à peine poser parce que j’avais peur de la réponse…
Et j’avais eu raison d’avoir peur parce que quand je finis par lui demander si Timmy lui avait parlé de moi, elle me répondit par la négative…
-Han…
Qu’est-ce qui était le pire ? Qu’il ne lui parle pas du tout de moi ? Ou qu’il lui en parle mais avec le même mépris qu’il avait eu pour notre mère biologique commune ?
Evidemment, le Dr. Spencer se demanda, à raison, pourquoi Timmy aurait dû lui parler de moi. Vu qu’on était pas du même monde…
Je soupirai profondément, les yeux baissés sur mes mains.
-Parce que nous sommes demi-frères… Et j’espérais un peu que… Enfin… J’espère juste qu’il n’a juste pas eu l’occasion de vous parler de moi…
Mon avis était que, si l’on prend par a une aventure et ce, dès le début, on en écrit un peu son histoire. Pour Sonny, ça ne semblait pas être le cas et c’était correct. Toute opinion était bonne et discutable. L’important demeurait, de toute façon, qu’il soit heureux de son changement de carrière et qu’il s’y sente valorisé. Je le félicitais donc non sans lui faire promettre d’être prudent. La dernière chose que je voulais était de le voir revenir à l’hôpital, sur une civière. Sa réponse me fit bien rire.
- Oh Sonny ! J’adore votre sens de l’humour !
Puisqu’il disait qu’il souhaitait que l’on continu de se voir, je proposais que ce soit pour l’une de ses prochaines courses. Je n’étais pas friande de ce genre d’évènements mais je n’étais jamais fermée aux nouvelles expériences. Peut-être que Timmy apprécierait lui aussi et qui sait si nous ne deviendrions pas de nouveaux adeptes ?
- Est-ce que je pourrai vous voir avant la course ? Question de savoir tout ce que je dois savoir pour bien suivre et comprendre le principe de la course. Je n’y connais absolument rien.
Sonny voulu ensuite savoir si Timmy m’avait parlé de lui, mais ce n’était pas le cas. J’essayais de faire vite des liens dans ma tête, à savoir pourquoi mon petit-ami aurait dû me parler de Sonny. Le fait que ce ne soit pas le cas sembla troubler le pauvre Sonny qui était tout sourire quelques instants avant. J’eu presque envie de me lever de mon bureau et de le prendre dans mes bras. J’étais maintenant très intriguée de savoir quelle anguille se cachait sous cette roche.
Et pour une anguille, ça en était toute une !
Sonny m’apprenait que Timmy et lui étaient demi-frères. Mon amoureux faisait des recherches pour retrouver des traces de son origine et que le processus n’était pas simple. Je ne savais pas tout ce qui se passait dans sa tête mais, si je vivais pareille situation, chaque nouveau pas serait une étape à ingérer, à mûrir et digérer avant de la partager. Peut-être était-ce la raison pour laquelle Timmy ne m’avait pas parlé de Sonny.
- Vous savez…
Je me levais et je brisais la distance entre nous pour pouvoir lui prendre ses mains dans les miennes. Je voulais qu’il ressente, dans ma voix et mes gestes, autant de support et de réconfort possible.
- Timmy ne parle pas énormément de ses émotions et je dois soit le deviner, soit lui tirer les verres du nez. À sa défense, j’ai été beaucoup prise par le travail dernièrement et entre nous, ça été un baiser avant de s’endormir et un baiser avant de se souhaiter bonne journée…
Dire que Timmy avait honte de Sonny ? Non, je ne pensais pas que ce soit le cas. Cependant, Timmy et Sonny sont deux hommes diamétralement opposés et fort probablement que mon amoureux avait besoin d’analyser la situation avant de la verbaliser.
- Il a probablement son opinion de vous mais la honte n’en fait certainement pas partie. Me permettez-vous d’ouvrir cette discussion avec lui ?
Je pourrais connaitre la position de Timmy vis-à-vis de tout cela et peut-être qu’une fois la relation fraternel entre les deux hommes affirmées, Timmy serait enclin à l’approfondir ? Qui sait ? Qu’avions-nous à perdre à essayer ?
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Sujet: Re: Not Really A Goodbye [PV Elizabeth] Mer 11 Sep - 12:02
Je ris avec le Dr. Spencer. Elle avait un rire communicatif. Et puis c’était super, je trouvais, qu’elle veuille venir me voir courir ! Mais elle souhaitait, si c’était possible, me voir avant la course pour que je puisse lui expliquer ce qu’il fallait pour suivre.
Mon sourire s’allongea.
-Bien sûr ! Je vous ferai visiter les paddocks !
J’écartai les bras, lancé sur le sujet.
-Ce sont en fait des courses de prototypes. C’est-à-dire de voitures aux moteurs, châssis et autres pièces, comme les pneus, par exemple, qui n’ont jamais été testés avant. En gros, vous verrez des voitures et des technologies en avant-première, si vous venez.
Je passai une main dans mes cheveux et rigolai.
-Désolé, quand je suis lancé sur les voitures, je n’arrête plus. Je roule depuis que je sais arriver aux pédales et comme j’ai été vite grand, j’étais très jeune.
Puis tant que j’étais là, je pensais que peut-être, je pourrais en savoir plus sur ce que Timmy pensait de moi.
Avait-il seulement parlé un peu de moi à celle qui était sa compagne ? Je pensais que Timmy n’ayant pas de famille ici à Los Angeles, enfin, à part moi, ce serait la première personne à qui il confierait une information pareille. Surtout qu’il devait bien se douter que, travaillant dans le même domaine, soit à l’hôpital, elle et moi pouvions potentiellement nous connaître… Ce qui était le cas.
Malheureusement… Non… Timmy ne lui avait pas parlé de moi… Elle prétextait que c’était parce qu’en gros, ils n’avaient pas vraiment eu le temps d’en parler… Et c’était un peu vrai que ce n’est pas le genre de sujet qu’on aborde en se croisant entre deux portes…
Je baissai les yeux et mon sourire fondit comme neige au soleil, même si le Dr. Spencer s’était levée pour venir prendre mes mains entre les siennes. Ça me faisait un peu mal quand même.
-Ah… D’accord… Merci d’avoir été honnête.
Elle aurait pu prétendre qu’il lui avait parlé de moi alors que ce n’était pas vrai pour me faire plaisir ou me rassurer. Mais elle avait été sincère bien qu’elle ait arrondi les angles douloureux en remettant ça sur plusieurs facteurs. C’était sympa de sa part de chercher à ne pas vouloir faire mal.
Elle affirma que Timmy n’avait probablement pas honte de moi. Et aussi qu’elle voulait bien entamer la conversation avec lui. Je la regardai, alors, surpris. Agréablement surpris.
-Vous feriez ça ? Vous lui demanderiez ?
Je passai ma langue sur mes lèvres.
-Ce serait vraiment cool parce que… Mon but, enfin… J’avais dans l’idée de vous inviter tous les deux à venir souper un jour chez moi. Mon appartement est petit mais confortable et ça me ferait comme un repas de famille. Sinon, ça a toujours été que mon père et moi, vous voyez ?