Who Am I? Age: 47 ans Date de naissance: 1 janvier 1939 Localisation: Los Angeles Birth place: Los Angeles Je suis: un râleur Song:
Sujet: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Sam 28 Sep - 9:55
The Troublemakers ft. Brent Hughes
Ça faisait la je ne sais quantième fois que je me resservais en bière alors que ça faisait maintenant un moment que le soleil était couché. Il était quasi minuit et j'étais toujours en train de picoler avec Brento dans ma caravane parquée non loin du studio de Spacehip.
La journée avait été longue ce qui faisait qu'on avait eu finit vers 21h. Une journée commencée à 3h30 pour certains. Et demain idem... On était reparti pour nous lever aussi tôt. Donc dans ce cas, à quoi bon dormir ? Rien. C'est à cette conclusion qu'on en est venu Brento et moi alors que j’avais toqué à sa caravane pour qu’il vienne dans la mienne où j’avais une belle réserve de Martini pour ce genre d’occasion. Enora, elle, était dans sa propre caravane. Elle n’avait pas, eu, non plus, la force de rentrer jusqu’à Beverly Hills. Et m’est d’avis que, la connaissant, il n’avait pas fallu dix minutes avant qu’elle ne s’endorme. Elle a ce pouvoir-là, Enora Lee.
Brent et moi on avait fait le debrief de la journée. J'avais fait recommencer pas moins de 45 fois sa scène à un acteur nouveau venu. Il faut dire qu'il était pas foutu de lancer ses foutues répliques sans se tromper me donnant l'amère sentiment que je m'étais complètement gouré en l'engageant comme guest pour un épisode. Il devait donner la réplique à ce pauvre Brento, en plus... Et c'est là-dessus, entre autre, que je m'étais épanché tout en descendant bière sur bière.
J’omis tout de même de parler de la scène que j’avais, moi-même, complètement manquée ce matin et qu'on avait dû recommencer quatre fois. Pas parce que je me gourais dans mes répliques mais parce que j'étais totalement inattentif résultat, sans doute, de la fatigue accumulée. Il faut dire que je tablait aussi sur le peaufinent du script de mon film et que ce script était tellement personnel sur certains points que ça me demandais pas mal d'énergie mentale.
Une énergie que je rechargeait à coup de bières et en causant avec Brento. Et de l'acteur incompétent de tout à l'heure, j'en vins à un autre sujet qui m'avait dernièrement bien emmerdé !
-Tu te rends compte, Brento? Une semaine complète de congé ! Depuis mes 19 ans, ce vieux bouffon n'avait jamais pris de congé et il faut qu'il en prenne juste au moment où j'ai cruellement besoin de lui. A cause de ça, je n'ai pas sur bouge de mon lit de tout le week-end ! J’avais bien trop mal à la tête !
Je parlais du docteur Crawford, bien sûr, et pas sûr que ça soit pas la deux ou troisième fois que j'en parle à Brento ce soir. Vous vous demandez comment le créateur d’un futur telle que celui décrit dans Spaceship pouvait être révolté qu’un médecin prenne une semaine de congé sur l’année ? Et bien comme ça ! -Et si ça avait été plus grave hein? Putain, je serais mort pendant qu'il passe du bon temps à Bora Bora !
A vrai dire, j'ignorais ou Crawford était parti en vacances mais ça n'a pas vraiment d'importance, l'idée est là. Et je distillais mes réclamations avec une voix pâteuse car ma bouche était engourdie par l’alcool. Un alcool qui me faisait parler et parler et encore parler ! Enora disait souvent que j’aimais parler mais c’était encore pire quand j’étais complètement bourré.
Et il est clair que je suis complètement bourré au point que j’aurais pu débattre avec ferveur sur n’importe quel sujet ! Même sur ceux qui ne m’intéressent aucunement comme la vie des micro-organisme. Il y a des gens qui étudient ça toute leur vie mais ce n’est pas mon cas !
Je me perds.
J’en étais où ?
Ah ouais ! Crawford !
-Et Enora n’était même pas là ! Elle est partie tout le week-end. Chez ses parents, si je me rappelle bien… Tu te rends compte ? J’ai dû utilisé le taxi ! Je hais les taxis ! Je hais de Los Robles, aussi ! Et je hais que les gens prennent des vacances !
Ça faisait beaucoup de haine.
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Dernière édition par Stephen Shran le Dim 3 Nov - 12:21, édité 1 fois
Brent Hughes
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Sam 28 Sep - 12:22
The Troublemakers ft. Stephen Shran
Putain, quelle journée ! Et maintenant, il était quelque chose comme minuit et j’étais complètement bourré, les yeux brillants à cause de l’alcool, alors que j’écoutais Shran me raconter encore et encore les 45 fois qu’on avait dû rejouer la scène avec un acteur qui était là en guest star et qui ne connaissait clairement pas son texte. Ce qui avait tué le professionnalisme exacerbé de mon ami.
Et comme pour conjuré ces 45 fois, c’était comme si Shran devait me le raconter aussi 45 fois. Alors que…
Je souris…
-… je sais, j’étais là… Je sens que la prochaine fois que j’aurai le droit de dormir, je vais en rêver, de cette scène.
Sur quoi, je bus une bonne gorgée de Martini que je buvais dans un de ces grands gobelets rouges en plastique typiques qu’on trouvait sur tous les plateaux de tournage… Shran, lui, était à la bière depuis le coucher du soleil, mais j’avais perdu le compte de ce qu’il avait bu. Ce que je me demandais, c’était combien il en avait encore en réserve, parce que c’était assez impressionnant et dans l’état où j’étais déjà, j’avais l’impression qu’il sortait des bouteilles de nulle part comme un magicien sortait des lapins et des colombes d’un chapeau.
Bref…
Tout ça pour dire qu’on était dans un état qui ne nous permettrait certainement pas d’être frais et dispo dans quelques heures pour reprendre le tournage. Ça valait bien la peine de décider de ne pas aller dormir si c’était pour nous foutre une mine.
Mais on en avait vu d’autres.
Enora, elle, était allée dormir… Je pensais bien qu’elle avait surtout assez vu Shran pour aujourd’hui… Ou hier… je en savais plus trop si minuit était déjà passé ou non.
Finalement, après les 45 fois à pester sur ce fameux acteur qui n’avait pas étudié son texte, Shran passa à autre chose qui lui tapais sur le système : les vacances de son médecin, le Dr. Crawford qui le suivait depuis ses 19 ans… Et qui avait eu le malheur de partir alors que son patient avait besoin de lui pour un mal de crâne.
Je dis, la bouche pâteuse…
-Tu sais… Il ne pouvait pas savoir que tu avais mal à la tête ce week-end-là… Sinon, je suis sûr qu’il aurait annulé…
Je disais vraiment n’importe quoi.
Shran grogna qu’il aurait pu mourir et tout… Je haussai les épaules.
-Mais t’es pas mort, heureusement. Sinon, je l’aurais poursuivi en justice…
N’importe quoi, Brento.
Et le pire ! C’était que Shran avait dû prendre le taxi parce qu’Enora n’était pas là non plus ce week-end-là ! Blasphème ! Tout le monde se devait d’être là quand Shran en avait besoin ! Surtout Enora… Enora sur qui Shran râlait quand elle faisait irruption chez lui n’importe quand et râlait aussi quand elle ne le faisait pas.
-Le taxi ??? Mais quelle horreur !
Puis j’éclatai de rire…
-Et moi, j’étais où ce week-end-là ?
Je ne savais presque plus comment je m’appelais, à l’heure qu’il était, alors savoir où j’étais un week-end en particulier, c’était un peu trop me demander. Shran conclut… Enfin, je crus qu’il conclut, en citant les choses qu’il haïssait.
-Ça fait beaucoup de chose à haïr… Tu es sûr que c’est toi qui a écrit Spaceship ? Parce que la haine, c’est très mal vu, dans Spaceship…
La haine, c’était bon pour Galactic Wars…
Je remplis à nouveau mon gobelet de Martini presque à ras bord.
-Si tu as fini, moi aussi je suis dépité sur quelque chose… Ça peut être mon tour de parler ?
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Dim 29 Sep - 9:46
The Troublemakers ft. Brent Hughes
Alors que je racontai pour la énième fois cette fichue scène qu’on avait refaite pas moins de 45 fois, Brento déclara qu’il était là… Ouais ! Il jouait même dans la scène, le pauvre ! Mais je ne pouvais m’empêcher de déblatérer là-dessus et de remettre en doute ma capacité à pouvoir juger les acteurs lors des castings que l’organisaient. Pourtant, Dieu sait que je suis intransigeant à ce genre de foutu casting !
Pas assez apparemment ! Je devrais vérifier s’ils sont foutus de retenir un texte, aussi ! Il n’avait pas beaucoup de lignes, en plus !
Alors que je descendais les bières aussi vite que je descendais cet acteur bas de gamme, j’en vins à un autre sujet qui avait rythmé ces derniers jours : les vacances de Crawford. Je le blâmais d’avoir osé prendre des vacances alors que j’avais besoin de lui ! Lui qui était, d’habitude, toujours là ! Même en plein nuit ! Je l’avais déjà appelé plusieurs fois en pleine nuit et, chaque fois, il avait bougé son cul pour venir me voir ! Mais là, il avait complètement failli préférant aller se dorer la pilule en Australie !
Brento vint alors à la défense de Crawford disant qu’il aurait sans doute annulé ses vacances s’il avait su que j’allais avoir mal à la tête cette semaine-là. Je pris un air outré devant ce tour d’avocat de mon meilleur ami à la bouche pâteuse ! Aussi pâteuse que la mien en fait.
-Il sait que ça peut arriver à tout moment ! D’où le fait qu’il ne peut JAMAIS partir en vacances ! C’est lui qui a choisi d’être médecin, pas moi ! Il a prêté serment !
Sobre, j’aurais sans doute été bien moins dur avec Crawford… Quoi que… En fait, c’était pas tout à fait sûr. Le fait est que j’avais une confiance aveugle en mon médecin et que d’avoir fait confiance au point de me pointer au Los Robles sans rendez-vous et me retrouver bredouille m’avait fortement déplut !
J’affirmai que j’aurais pu mourir ! Si ça avait été le cas, Brento aurait envoyé Crawford en justice. J’hochai de la tête.
-Je savais que je pouvais compter sur toi pour me venger, Brento. Tu es un vrai ami !
La seule personne en qui je pouvais avoir réellement confiance.
Car je ne pouvais pas non plus faire confiance à Enora qui, ce week-end là, avait aussi fui la ville ! Elle aurait dû être là même si, en même temps, j’étais content qu’elle n’y soit pas. Je sais ! Ça n’a pas de sens ! Mais si vous étiez dans la vie de Stephen Shran et Enora Lee vous saurez que, au fond, rien n’a de sens !
Rien !
J’avais dû prendre le taxi, du coup et Brento fut horrifié. Je pris l’air de celui qui, en prenant la taxi, avait fait un acte de bravoure extraordinaire. -Je ne te le fais pas dire ! C’était pénible ! Mais j’ai survécu.
Brento rigola avant de se demander ce qu’il faisait se week-end là. Sûr de moi, je lançai :
-Comme tous les week-end, Brento ! Dans ton lit, tiens ! Pour ça que je ne t’ai pas appelé. Je ne voulais pas déranger ton sommeil. Car je suis un vrai ami aussi !
Je finis par lancer toutes les choses que je haïssais à cet instant. Brento trouvait que ça faisait beaucoup et se demanda, du coup, si j’étais bien l’auteur de Spaceship. Il faut dire que, dans ma série, je prônais bien des choses mais pas la haine, que du contraire.
-Je suis un homme de contradiction, que veux-tu ? C’est pour ça que mon cerveau court-circuite… Puis, tu me connais, hein ! Avec moi c’est faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Ouais ! Les choses vont comme ça avec moi.
Je bus une énième gorgée de bière. Le monde tournait, ma voix était de plus en plus inégale et Brento avait, lui aussi, des choses à dire. Je fus surpris d’entendre qu’il était dépité.
-Dépité ? Vas-y, je t’écoute ! Qu’est-ce qu’il se passe, Brento ?
Si jamais quelqu’un l’avait emmerdé, ce quelqu’un avait du soucis à se faire !
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Brent Hughes
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Dim 29 Sep - 11:00
The Troublemakers ft. Stephen Shran
On était bourré et le fait d’être bourré déliait nos langues… Enfin… Surtout celle de Shran en premier qui pestait sur son médecin, le vieux Dr. Crawford, qui avait eu le malheur de prendre des vacances alors que mon ami avait mal au crâne. Selon Shran, le serment d’Hippocrate qu’avait prononcé le docteur faisait qu’il ne pouvait jamais s’absenter.
Je le regardai, les yeux vitreux pas vraiment fixes, laissant tomber ma tête sur le côté pour le regarder. J’étais complètement affalé sur la petite baquette de la caravane (enfin, autant que l’espace réduit me le permettait)… Je portais un t-shirt noir qui, si je m’étais démaquillé et avais enlevé mes lentilles jaunes, était tout taché de la poudre dorée dont on parsemait chaque centimètre carré visible de ma peau pour chaque tournage.
-Oui mais… Shran… Si Crawford, qui est vieux, ne se repose pas de temps en temps, il va crever. Et s’il crève, tu vas devoir te trouver un autre médecin.
Je pris une grosse gorgée de Martini comme si c’était de la limonade. Avant de pointer Shran du doigt pour appuyer mes propos.
-Et ça, ça va te faire vraiment chier.
Parce que Shran ne faisait confiance à personne… Pas avant de connaître les gens depuis suffisamment d’années…
Cela dit, je lui affirmai que s’il venait à lui arriver malheur, je le vengerais ! Et il était bien content de ça !
Parmi les gens qui l’avaient lâché ce fameux week-end, il y avait Enora qui avait fui la ville. Ce qui faisait que mon ami avait dû prendre un taxi pour revenir du Los Robles. J’étais quelque part bien content d’entendre ça parce que ça voulait dire qu’il tenait sa parole de ne pas prendre le volant lui-même. Il prit un air héroïque alors que je jouais le jeu de celui qui trouvait que prendre le taxi était une expérience horrible…
Mais du coup… J’étais où, moi, pendant ce temps-là ?
Shran disait que je devais être dans mon lit et qu’il n’avait pas voulu déranger mon sommeil. J’éclatai de rire.
-Tu voulais surtout que je sois en forme pour le lundi, avoue, mon vrai ami !
Je connaissais Shran… Et si son intention n’était réellement pas mauvaise, je savais que le tournage de Spaceship était réellement ce qui lui tenait à cœur. Et quand je voyais ce qu’il avait produit jusqu’ici, je comprenais pourquoi il ne voulait pas du moindre grain de sable dans l’engrenage…
Shran termina sa litanie en citant tout ce qu’il haïssait. Une nouvelle contradiction pour le réalisateur et scénariste de Spaceship qui proscrivait la haine dans chacun de ses épisodes. Mais il avait conscience d’être un être très complexe. C’était ce qui, à mes yeux, le rendait intéressant. Je rigolai quand il dit qu’il fallait faire ce qu’il disait, pas ce qu’il faisait.
Puis je demandai à mon tour l’autorisation de parler. Et bourré ou pas, Shran se montra tout ouïe et je vis dans ses yeux, même vitreux, que si quelque m’avait cherché des noises, ce quelqu’un n’avait qu’à bien se tenir.
Je soupirai, repris une grosse gorgée de Martini puis me lançai.
-Olivia Cortez m’a téléphoné aujourd’hui pour casser son contrat avec moi. Elle part pour New York pour signer avec Black Horse, l’ancien label de Lola.
Je regardai Shran et fis une moue plus que dépitée.
-Je n’ai pas eu beaucoup plus d’explications de sa part. Du coup, je ne sais pas si c’est parce qu’elle n’a pas aimé ma façon de travailler parce que j’ai voulu la confronter à Moriarty ou Sørensen pour qu’elle puisse se défendre et qu’ils arrêtent de raconter n’importe quoi sur elle… Ou si j’ai encore loupé le coche comme en 1964 avec Daniele Ricci et The Army…
J’appuyai mon regard sur Shran, fronçant les sourcils, lui expliquant pourquoi le rapport avec Ricci.
-Tu connais Clint Powell Jr ? Le pétrolier ? C’est avec lui qu’elle part à New York.
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Stephen Shran
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Je ne cessais de pester contre Crawford jusqu’à-ce que Brento me fasse remarquer que si le vieux bougre ne prenait pas de temps à autres des congés, il risquait bien de clamser. Je pris un air effaré devant une telle issue. Je ne voulais pas vraiment pensé à la mort de Crawford. En réalité, je n’aimais jamais pensé à la mort de personne. Le deuil était quelque chose avec lequel j’avais énormément de mal… Et, au fond, j’appréciais beaucoup Crawford. Alors quand Brento clama que ça me fera chier si jamais le vieux clamsait et que je devrais trouver un autre médecin mon visage se chiffonna et je grommelai.
-Ouais… J’arriverais jamais à en trouver un aussi bon, putain !
Pourtant, un jour viendra où le vieux prendra sa retraite… Même si, jusqu’ici, il semblait inarrêtable… Enfin, sauf quand il prenait des vacances dans les Caraïbes !
-Mais… Il aurait pu quand même trouver d’autres dates pour prendre des vacances ! Par exemple celles où je suis aussi en vacances !
Ce qui arrivait très rarement en réalité. Les vacances, c’était surfait surtout depuis que j’avais repris la série Spaceship il y a déjà 6 ans.
Je pestai, aussi, sur Enora qui avait été absente ce week-end là. Quant à Brento, je n’avais pas voulu le déranger car j’étais persuadé qu’il était dans son lit au moment où j’étais en train de crever à petit feu de cet énorme mal de tête qui avait disparu seulement le dimanche soir. J’affirmai alors que c’était parce que j’étais un vrai ami que je n’avais pas voulu déranger Brento dans son sommeil. Sauf que lui n’était pas dupe. Je fis une petite moue.
-Ok… J’avoue… C’est aussi beaucoup pour ça…
Difficile de mentir sous l’influence totale de la bière. D’ailleurs avec tout ce que j’avais bu mon sang devait certainement contenir plus d’alcool que d’oxygène.
J’avais, ensuite, fait la liste des choses que je haïssais montrant par là tout la contradiction de ma propre personne qui prônais la paix et, pourtant, avait tant de choses à haïr. Bien que, si on y réfléchis bien, c’était plus de la révolte que de la haine. Beaucoup de choses me révoltait. Des choses que je dénonçais à travers ma série. Mais au lieu de me lancer dans cette analyse de moi-même, je lançais simplement qu’il fallait faire ce que je disais et non ce que je faisais. En soi, ce n’était pas faux non plus.
J’étais prêt à repartir dans d’autres contestations sur des détails de ma vie mais Brento avait aussi son lot de choses à dire. C’est le mot « dépité » qui m’interpella. Il était très difficile de dépiter Brento qui voyait toujours la vie du bon côté… Je redoutais que quelqu’un lui aie fait du mal et qu’il avait eu besoin d’une grosse dose d’alcool pour m’en parler…
Et il se lança m’annonçant que Livia l’avait lâché pour filer à New York et signer pour une autre maison de disques… Je pris un air choqué. Je ne m’attendais pas à ça… Ça faisait quoi ? Deux mois que Livia avait signé avec Brento ? Et la voilà déjà qui mettait les voiles ?!
Pourquoi ?
Telle était la question et Brento n’avait pas de réponses claires à ça. Il avait voulu confronter la jeune femme à Moriarty ou Sørensen afin qu’elle puisse se défendre de vive voix les empêchant, du coup, de distiller n’importe quelle information à son sujet. Une bonne stratégie mais, apparemment, ça n’avait pas plu à Livia sinon il ne m’aurait pas dit ça… Mais quand il parla de The Army et Ricci, je voyais moins le rapport… Jusqu’à-ce qu’il me parle de Clint Powell.
Putain, c’est quoi cette histoire-là ? Livia s’était barrée à New York avait un magnat du pétrole ? Je secouai la tête. Elle ne m’avait pas dit être fan de Spaceship ? Et elle se barre avec un méga riche qui passe sa vie à détruire, notamment, la vie marine pour ne citer que ça ? Elle a raté mon épisode sur les baleine ou quoi ?! Bien que, en visitant son domaine, j’aurais dû voir que la richesse était quelque chose qu’elle appréciait… Moi qui avait pensé que la pomme était tombée loin de l’arbre… Pas tant que ça.
-Putain ! Clint Powell Jr. ? Elle s’est barrée à New York avait le vieux Clint Powell Jr. ? Le magnat du pétrole pété de thune ?! Et après elle me dit qu’elle est fan de Spaceship ? Putain de bordel de merde ! Comment j’ai pu aussi mal la juger ! J’ignoras même qu’elle fréquentais Powell… Si je l’avais su…
Je ne lui aurais jamais proposé de casting. Les gens comme Powell, je les hais. Ok, je hais beaucoup de chose mais on parle d’un riche magnat du pétrole qui s’amuse à se donner bonne conscience en donnant à des œuvres de charité.
Je secouai la tête. -Comment elle a pu te lâcher comme ça ? Tu fais tout pour tes protégés… Tout ! C’est une rockstar ! Elle devait se confronter tôt ou tard à Moriarty ou Sørensen.
J’étais révolté une fois de plus et je donnais de la voix malgré ma bouche pâteuse.
-De mon avis, elle a fait un mauvais choix. Elle le regretteras… Sauf si c’est l’argent qui compte pour elle dans ce cas, elle a certainement gagné le pactole. Et si elle n’était pas en phase avec tes valeurs c’est qu’elle ne te méritais pas.
J’étais le plus grand défenseur de Brent. Pour moi, c’était un homme qui, certes avait la paresse comme grand défaut, mais ne voulais jamais de mal à personne.
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Brent Hughes
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Shran pouvait bien pester tant qu’il voulait sur l’absence de son médecin, j’essayais de lui faire comprendre que parfois, les gens normaux avaient besoin de souffler un peu. Surtout en avançant en âge.
Mais pour Shran, Crawford aurait dû calquer ses vacances sur les siennes.
-Ah oui ? Et c’est quand, tes prochaines vacances, que je prenne les miennes en même temps ?
Nous étions déjà partis en vacances ensemble, Shran et moi… notamment à Echo Lake. Mais ça datait de 1968… avant l’aventure Spaceship… Et heureusement, j’avais des photos pour en témoigner ! Parce que ce n’était pas près de se reproduire !
Bref, j’avais bien compris que ce week-end où Shran avait été terrassé par un mal de crâne avait été pénible pour lui. Je savais que dans le fond, quand ça lui arrivait, il flippait à mort. Mais malgré tout, il n’avait pas osé me déranger durant mon congé. Par amitié selon lui, mais c’était surtout, selon moi, pour que j’arrive frais et dispo au maquillage le lundi à 4 h du mat.
Et quand il l’avoua du bout des lèvres, j’éclatai de rire.
Je profitai alors d’une petite accalmie dans l’énumération des choses qui énervaient Stephen Shran pour essayer d’en placer une. Parce que moi aussi, j’avais essuyé un coup dur pas plus tard que la veille. Je n’en avais pas parlé, j’avais gardé ça pour moi parce que je voulais me concentrer sur le tournage du jour, mais maintenant que c’était fini, et que j’étais plein comme une barrique, j’avais besoin d’en parler.
Je vis alors son visage se décomposer avant de voir la révolte s’y peindre quand je lui parlai de Clint Powell Jr, la toute nouvelle alliance douteuse de la chanteuse. Shran, outré, se demanda alors comment il avait pu si mal juger la jeune femme.
-Il faut croire que la presse l’a mieux cernée que nous, toi, moi ou même Julian. Elle pouvait bien dire le contraire, mais quand tu vois son parcours, ses changements brusques de managers, les alliances qu’elle a faites avec Jimmy Reed puis maintenant avec Powell… Le domaine qu’elle avait acheté… Cette fille en a surtout après la gloire et l’argent… Sauf qu’elle ne veut pas les désavantages qui vont avec…
Je haussai les épaules.
-Je ne savais pas non plus qu’elle fréquentait Powell… Elle ne m’en a jamais parlé. Sauf hier au téléphone, pour me dire qu’il payerait toutes les indemnités de la rupture de contrat avec MTI.
Shran n’en revenait pas. Il était d’accord avec moi sur le fait qu’elle aurait dû tôt ou tard se confronter à Sørensen ou à Moriarty et il se demandait comment elle avait pu me lâcher comme ça.
-C’est ce qu’elle avait déjà fait avec Jack Perry… J’aurais dû le voir venir. Tu aurais dû l’entendre me parler… Putain, j’ai été son oncle par alliance pendant quoi ? Trois ans ? Et là, elle me sortait un grand discours plein de grands mots d’avocat pour m’inciter à museler la presse à coup de contrat. Non, attends, elle m’a dit…
Je réfléchis deux secondes parce qu’avec l’alcool…
-« Je ne peux faire autrement que d’imposer cette condition »… « Imposer »… Une vraie diva…
Je pris une gorgée de Martini.
-Une Reed quoi.
Et encore… même Reed, lui, savait comment gérer son image sans avoir besoin de museler la presse… Il était plutôt du genre à faire ami-ami avec les journalistes comme Axel Moriarty et ainsi, avait la garantie qu’il n’aurait que de bons mots pour lui.
Selon Shran, Livia avait fait un mauvais choix qu’elle regretterait. Je regardai le fond de mon gobelet maintenant vide alors qu’il disait que si elle n’était pas en phase avec mes valeurs, elle ne me méritait pas. J’abondai dans son sens :
-Tu sais quoi ? Dans un sens, je suis soulagé. J’avais un peu peur de manager Olivia… Et il faut croire que mon instinct ne m’a pas fait défaut. Je n’aurais pas été heureux de travailler avec elle, vu sa vision des choses.
Je tendis la main pour attraper la bouteille de Martini et remplis mon gobelet presque à ras bord.
-Je vais pouvoir me concentrer sur Nelligan et Nameless.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Mar 1 Oct - 8:59
The Troublemakers ft. Brent Hughes
J’avais haussé des épaules quand Brento m’avait demandé quand seront mes prochaines vacances. Je n’en avais aucune foutue idée ! Pas de sitôt ! Ma charge de travail n’allait faire qu’augmenter quand je devrais jongler entre ma série et mon prochain film. Du coup, je n’avais qu’une seule réponse logique à envoyer à Brento :
-Sans doute quand je serais mort.
Ce qui est bien dommage parce que, en soi, je ne déteste pas partir en vacances surtout si lesdites vacances sont avec Brento ! Fête, cocktails, plage… J’adore bosser sur mes films mais j’aime aussi prendre du bon temps, il faut pas croire !
La preuve, je suis là en train de me bourrer la gueule en pestant sur absolument tout devant un Brento tout aussi bourré que moi qui éclata de rire quand je finis par avoué que si je ne l’avais pas déranger ce fameux week-end c’était uniquement parce que je le voulais frais et dispo le lundi matin… Si je l’avais appelé pour ce foutu mal de crâne, il n’aurait pas été aussi reposé. Je sais comment je suis quand je suis terrassé par la douleur… Soit je suis un vrai zombie, soit je suis invivable… Ce week-end-là, j’ai alterné entre les deux !
Mais je n’étais pas le seul à avoir des problèmes et, pour cause, Brento m’annonça que Livia avait décidé de le lâcher pour s’envoler à New York avec un magnat du pétrole. Une histoire que je n’avais absolument pas vu venir ! Le dernière fois que j’avais vu Livia s’était dans son grand domaine en dehors de la ville. Un endroit largement plus grand que ma propre propriété de Beverly Hills… Et jamais je n’aurais pu dire qu’elle allait faire ce coup-là et je détestais avoir l’impression d’avoir été complètement naïf.
Je n’en revenais pas et j’étais révolté. Je ne cachais pas ma révolte d’ailleurs en pestant, désormais, sur la jeune chanteuse. Brento disait que la presse l’avait sans doute mieux cernée que nous… Preuve étant : son parcours. Elle avait changé trois fois de manager en 3 ans de carrières ce qui était énorme… Elle avait aussi changé de maison de disques. Je savais qu’elle avait fait ça parce qu’elle détestait son père, Jimmy Reed… Pourtant, elle avait longtemps fait partie de sa maison de disques ce qui signifiait que, pendant longtemps, elle avait, au moins, toléré son père. Quoi qu’il en soit, troqué Jimmy Reed pour Clint Powell Jr. c’était comme troqué la cocaïne pour l’héroïne. Tout les deux de grand capitalistes de peu de morale. Si Jimmy Reed était surtout dérangeant pour ses visions rétrogrades, Powell, lui, c’était par son hypocrisie qu’il me dégoutait car son image était plutôt bonne mais ça ne l’empêchait pas de détruire la planète avec son business ! Tout les deux des héritiers en plus qui n’avaient jamais connu autre chose qu’un compte en banque bien trop rempli !
Des gens de pouvoirs et d’argent… Visiblement, Livia était attiré par ça. Je ricanai.
-Pour ça que sur tout Fairfax, elle a choisi Julian ?
J’exagérais sans doute à ce niveau-là… Je ne voulais pas croire que la jeune femme n’avait que des intentions dictée par son envie d’argent et de pouvoir. Pas au début en tout cas. M’est d’avis que ça est venu avec le temps, la célébrité et le pouvoir lié à l’argent emmagasiné. Quand on en a, on en veut encore plus.
Ce qui m’attristait c’est que j’avais eu un bon feeling sur la jeune femme… Un feeling qui m’avait bien trop de fois fait défaut pour juger la gente féminine !
Livia avait, donc, voulu l’argent et le pouvoir sans les désavantages. Ça, je l’avais, par contre, remarqué. Elle avait pesté contre la presse quand j’étais venu la voir. Pourtant, ça fait, hélas, partie de la célébrité.
Brento affirma qu’il ignorait, aussi, que Livia fréquentait le magnat du pétrole… La presse aussi, visiblement.
-Tss…
Je déclarai que, tôt ou tard, Livia aurait dû se confronter à Sørensen et Moriarty. Ce n’était pas possible autrement. Et à New York, elle aura aussi des Sørensen et Moriarty… Ils auront juste un autre nom. La presse fait partie du jeu. La seule chose que je leur reprochais c’est de mentir. Pour le reste, j’acceptais d’être souvent dépeint comme difficile ou d’autres qualificatifs du genre… Parce que, en soi, il n’y a pas que du faux là-dedans. Bref, pour moi, l’intention de Brent ne méritait pas qu’il soit jeté de la sorte… Lui affirma qu’il aurait dû la voir venir. Je croyais m’entendre quand il disait ça. J’aurais, aussi, dû voir venir Alicia Ford… Mais nous en étions là… Et quand il cita les mots lancé par Livia lors de leur entrevue, je levai un sourcil.
-Museler la presse ?! Pourquoi ? Elle avait tant de choses à cacher ? A son âge, ça m’étonnerait, hein ! Ah si ! Sa relation avec Powell, peut-être… J’aurais été elle, j’aurais voulu cacher ça aussi ! Sinon, elle serait passée pour une fille qui en veut après l’argent.
Ce qu’elle semblait être, finalement… Une Reed. C’était vraiment ça.
-Une Hunter, tu veux dire… Le jargon d’avocat c’est plutôt l’autre petit blondinet qui fait ça. Mais, ouais, une Reed… Moi qui pensait qu’elle était différente… Putain, qu’est-ce que je suis naïf ! Je l’avais même invité à un foutu casting !
Comment veux-tu, Shran, qu’une fille qui est la fille biologique d’un hériter et d’une femme venue de Tijuana ayant marié un type comme Reed soit si différente de ses parents ? Les miracle, ça n’existe pas ! En soi, on est en partie défini par nos gênes et par la façon dont on a été élevé… Et si Livia n’avait pas été élevé par Reed, elle l’avait été par sa mère qui, d’après ce que j’en sais, avait plaqué son mari pour se remettre en couple avec l’homme qui l’avait largué des années plus tôt et qui, quand elle en a eu marre, a disparu en emmenant l’héritier du trône sans laisser d’adresse…
Mais Brento, en soi, avoua être soulagé… Il m’avait, autrefois, fait part de sa peur de ne pas savoir gérer Livia et son instinct ne lui avait pas fait défaut.
-C’est clair… Rien que la censure c’est quelque chose que tu ne cautionnes pas. Je ne le cautionne pas non plus. Parce que je suis du genre à penser que si je me mets à museler la presse, qu’est-ce qui les empêchera de me tourner le dos quand j’aurais besoin de parler à mon tour ? Rien… Et ils auront raison. La presse et les stars c’est une relation d’amour-haine et, crois-moi, je m’y connais en amour-haine !
J’étais un défenseur de la liberté de la presse même si, parfois, ils sont à la limite de la diffamation et que je ne cautionne pas le mensonge. Mais c’est un point négatif dans une marée de point positif liée à l’information donnée à tous.
Brento conclus qu’il allait pouvoir se concentrer sur ses autres artistes. J’hochai de la tête.
-Ouais ! Et ils iront loin ! Grâce à leur talent mais, aussi, au tiens !
Je levai ma bouteille de bière à ça avant d’en boire une grosse gorgée.
-Il faut qu’on se défoule, je pense… Tout cette histoire m’a révolté. On irait bien se dégourdir les jambes. Oh ! Galactic Wars bosse de nuit aujourd’hui ! J’irais bien dire « bonjour » à Maxwell à ma façon ! Ça te tente ?
Ok… J’étais vraiment bourré et révolté au point où j’en étais à vouloir faire strictement n’importe quoi.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Mar 1 Oct - 10:19
The Troublemakers ft. Stephen Shran
Quand Shran annonça qu’il ne prendrait des vacances que quand il serait mort, je fis semblant de mourir d’une crise cardiaque, m’affalant en arrière sur ma banquette, en essayant de ne pas renverser mon Martini, ce qui s’avéra ardu, avant de me redresser et de lui servir un de mes célèbres grands sourires.
-Ça y est, je suis mort… on y va ?
Je me serais bien fait un petit tour jusqu’à… je savais pas trop… Miami ? Quelque chose comme ça.
Bref, après que Shran se fut épanché sur ses problèmes, ce fut à mon tour. Olivia Cortez m’avait jeté comme un malpropre, pendant un coup de fil qui avait duré même pas dix minutes. Juste le temps de me dire : « Bye bye, je pars à New York avec Clint Powell signer chez Black Horse… mais ne t’en fait pas, tes indemnités seront payées par mon nouveau bienfaiteur. Ciao. »
Rien, pas d’explication sur le pourquoi du comment… Du coup, ça me laissait un peu dans l’incertitude d’avoir fait quelque chose qui ne fallait pas. Et pourtant, je n’en avais pas l’impression, même si je savais que la jeune Olivia avait vraiment détesté notre conversation sur la presse et le fait que je la pousse à confronter Sørensen ou Moriarty. Pourtant, ce n’était pas faute de lui avoir expliqué calmement pourquoi je le faisais et que j’avais été prêt à la coacher pour qu’elle s’en sorte haut la main !
J’en conclus que Livia semblait fortement attirée par l’argent et la gloire, mais sans vouloir les inconvénients d’être une personne publique.
Sarcastique, mon ami demanda si c’était pour ça qu’elle avait choisi de jeter son dévolu sur Julian.
Je soupirai et me frottai les yeux, mais dans le fond, j’étais révolté pour mon filleul.
-Dis-le pour rire. Sortir avec lui était une chose, mais le pousser au mariage à 16 ans, c’était quand même limite, quand j’y repense. Heureusement que Julian a eu l’intelligence de garder leurs biens séparés.
Ce qui tuait vraiment Shran, c’était d’avoir été conquis par la personnalité de Livia et d’entendre maintenant qu’elle s’était liée à un riche pollueur… ou tout du moins, ce qu’elle avait bien voulu lui montrer. Ce qui me dégoûtait un peu, c’était qu’à moi aussi, elle m’avait montré une belle facette d’elle-même lors de nos dîners en famille… Rien ne laissait croire qu’elle pourrait devenir une diva… Si tant était qu’elle ne l’avait pas toujours été.
Le « tss » de Shran en disait long… Je savais que ce « tss » valait tous les discours haineux du monde.
Moi, ce qui m’avait vraiment choqué, c’était le ton et les mots qu’Olivia avait employé pour me parler alors qu’on avait quand même été de famille pendant quelques années. Comme si je n’étais rien de plus qu’un gratte-papier destiné à faire signer au gens des contrats pour les limiter dans leurs interactions avec elle.
Et comme moi, ça étonnait bien Shran que la jeune chanteuse ait absolument voulu museler la presse.
Je haussai les épaules. Un geste que je n’arrêtais pas de faire durant cette conversation parce qu’il y avait beaucoup de chose qui m’échappaient, dans cette affaire.
-Bah, je sais qu’elle voulait ne pas parler de sa mère et du rapt… Mais ça, je lui avais dit que c’était facile à éviter puisqu’elle ne pouvait pas légalement en parler à cause de l’enquête. Elle ne voulait pas non plus parler de Julian et de son divorce, et ça, je ne comprenais pas pourquoi.
Je secouai la tête, encore révolté par ce qu’elle m’avait dit à ce sujet.
-Elle disait que c’était par respect pour Julian alors que Julian est dans la presse depuis sa naissance. Alors dans cette histoire-là, oui, je pense qu’elle avait des choses à se reprocher.
Je pris une gorgée de Martini.
-Alors je lui ai dit de choisir Moriarty, si elle voulait parler plutôt musique. Mais elle ne voulait pas non plus parler de son changement de maison de disque. Bref, avec tout ça, en gros, elle ne voulait rien dévoiler concernant ses choix récents. Du coup, c’est du pain béni pour les journalistes qui, en attendant, peuvent inventer ce qu’ils veulent.
Je fis la moue.
-Mais elle ne comprenait pas ça, apparemment.
Pour ce qui était du ton hautain employé par Livia pour me parler, si je voyais en elle une Reed, Shran y voyait plutôt une Hunter. Ça me rendit un peu le sourire de penser à Victor que la plupart des gens détestaient. Il n’y avait que moi qui savais par quel bout le prendre. Mais le ton de Shran s’emballa de nouveau quand il se rendit compte qu’il avait été naïf au point d’inviter Olivia à un casting.
-Bah comme tu vois, elle s’en fout comme une guigne, de ton casting… vu qu’elle ne t’a même pas prévenu qu’elle partait. C’est pas fort correct.
En conclusion, la peur que j’avais eu de manager Livia avait été comme un avertissement que j’avais ignoré à tort. La jeune femme n’avait pas les mêmes valeurs que moi. Shran, qui avait la même approche de la presse que moi expliqua pourquoi il ne fallait pas ignorer les journalistes, ni les mépriser. Il fallait les gérer. Gérer sa propre image.
-On est bien d’accord. C’est aussi comme ça que je vois les choses.
Plus qu’à m’occuper de Nelligan et Nameless, maintenant ! Shran était d’accord et déclara qu’ils iraient loin.
-J’ai bon espoir.
J’enfonçais mes yeux dans mes orbites pour me réveiller un peu et ajoutai.
-Moi, par contre, je ferai une déclaration à Moriarty sur le départ de Livia. Parce que justement, je ne tiens pas à ce qu’il raconte n’importe quoi.
Là-dessus, Shran déclara qu’il fallait qu’on se défoule et il proposa qu’on aille saluer Maxwell qui tournait Galactic Wars de nuit.
-Tu es sérieux ??? Leur studio est seulement à deux pas d’ici ! Bien sûr que je veux y aller !
Je me levai, me cognant à la mini table de la caravane.
-Aïe ! Merde ! On y va.
Je vidai d’un trait mon gros gobelet de Martini, écrasai ensuite ledit gobelet dans ma main et le lançai en ratant de bien loin la poubelle.
On sortit de la caravane en titubant mais au moment de passer devant la caravane d’Enora Lee, je retins Shran pour lui chuchoter.
-Chut ! Faut pas réveiller la dragonne…
Et je me mis à marcher sur la pointe des pieds.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Mer 2 Oct - 9:16
The Troublemakers ft. Brent Hughes
Brento fit mine de mourir disant que, maintenant qu’il était mort, on pouvait partir. Je pouffai un peu de rire. Je l’aurais bien pris au mot mais ce n’était réellement pas le bon moment pour partir. Ni pour lui, ni pour moi. J’avais bien trop de travaille et il avait deux groupes et une artiste à gérer…
Enfin, plutôt deux groupes tout court parce que, en réalité, Livia l’avait largué-là pour des raisons qui échappaient encore Brento. Je fus choqué d’apprendre ça et révolté de voir que je m’étais tant mépris sur la personnalité de la gamine. Elle m’avait fait pensé qu’elle était une fille simple qui aimait apprendre et qui, en plus de reste, était fan de ce que je faisais… Mais fricoter avec un magnat du pétrole est à des années lumières des valeurs que je montre dans Spaceship.
Mais il semblerait que l’argent soit une chose que Livia affectionnait… J’aurais dû m’en douter alors qu’elle m’avait exposé avec fierté la grandeur de son domaine… Quoi qu’il en soit, tout ça me rendit cynique au point où j’avais mis en avant que, sur tout Fairfax, Livia avait décidé de se marier avec le plus riche : Julian. Brento, désabusé, se disait que le pire n’était pas tant qu’ils étaient sortis ensemble mais qu’ils se soient mariés à 16 ans. Brento avait toujours respecter les choix des autres ainsi, jusqu’ici, il n’avait jamais jugé de vive voix ce choix de deux gamins… Mais il était bourré et sa langue se déliais. Moi, je vous jure que si Tarah m’annonçait, demain, qu’elle comptait se marié, elle aurait mon entière désapprobation. A 16 ans on ne sait rien de la vie ! Et le mariage est un foutu traquenard ! Croyez-en ma longue expérience !
-Il faut toujours garder les biens séparés… TOUJOURS. Et ne jamais signer de foutu contrat de mariage débile !
Ouais, là, je parlais d’expérience. Littéralement. Je m’étais fait avoir par un de ses foutus contrats. J’avais perdu énormément d’argent dans mon divorce avec Alicia.
-Mais, ouais… 16 ans c’est jeune. J’aurais été à la place de Don et mon fils m’aurait demandé l’autorisation de se marier, ça aurait été un « non » catégorique.
Brento et les actes même de Livia me dépeignait une visage bien moins reluisante de la jeune femme. Une fille bien plus proche de Jimmy Reed qu’elle ne le pensait sûrement elle-même. Une fille qui n’aurait eu aucun remord à museler la presse pour éviter de parler de ce qui la dérangeait jetant, ainsi, à la poubelle les inconvénient du métier à coup de tour de passe-passe d’avocats. Comme son père, elle voulait utiliser son petit pouvoir pour se faciliter la vie et se mettre au-dessus de toute contraintes et ça même si ça va à l’encontre de la liberté de la presse. Comme si une gamine aussi jeune avait tant de choses à cacher… Brento avança alors que Livia ne voulait pas parlé du rapt de Maritza Cortez mais elle aurait facilement pu éviter le sujet étant donné qu’elle n’aurait légalement pas pu en parler. Mas il semblerait que la gamine n’avait pas non plus voulu parlé de son divorce mettant en avant le respect qu’elle portait à Julian. Je plissai des yeux.
-C’est un peu facile de dire qu’on fait ça pour les autres alors qu’on le fait en grande partie pour soi. Peut-être que ce qu’à dit Amon concernant le divorce n’était pas tout à fait faux, finalement.
Parce qu’il avait parlé d’adultère… Alors, ouais, peut-être qu’elle avait trompé Julian même si je savais, à travers ce dernier, que c’est bien Livia qui avait demandé le divorce.
Bref… Livia avait voulu éviter de parler de tout ce qui la concernait. Comme si elle voulait gardé sa vie privée alors qu’elle est un personnage public. Les avantages sans les inconvénients… Et évidemment, c’était un tactique excessivement mauvaises pour empêcher que les journalistes ne dit n’importe quoi sur ton compte. Il y a une adage qui dit que qui ne dit mot consent. En n’allant jamais confronter la presse qui vous descend ça revient à être d’accord avec eux. Mais ça, Livia ne l’avait pas compris.
-Les gamins sont bouchés ! C’est ça le problème, Brento. La jeunesse. Ils pensent tout savoir mais ce n’est pas le cas.
Un peu comme Tarah ! Cette foutue adolescente rebelle qui, je l’espère, ne suivra pas le chemin de Livia dont je savais qu’elle était fan.
Bref, Livia était sans doute plus proche de ses origines ou même des Hunter que de moi ou même Brento. C’est ce que son attitude nous faisait dire. Et je me révoltais contre moi-même qui avait été naïf au point que je l’avais même proposé de venir passé un casting pour me prochain film. Mais elle s’en fichait, visiblement… C’est ce que disait Brento. Je ricanai jaune.
-Ouais. Si un jour elle se présente à un de mes castings, ça sera un « non » direct. Rien que pour ça.
Je n’avais pas le pardon facile. Et Livia venait de griller ses chances de participer à un de mes films. Je ne veux pas que l’argent de mes films soit lié de près ou de loin à l’industrie du pétrole.
Bref, tout ça pour dire que l’appréhension que ressentait Brento vis-à-vis du management de Livia s’était avéré juste. Quelque part, il valait mieux que ça finisse ainsi plutôt que de s’acharner à travailler avec quelqu’un qui ne partage pas les mêmes valeurs. De toute façon, Brento n’était pas sans artistes. Il avait deux bons groupes qui iront loin ! Il ajouta qu’il allait faire une déclaration à Moriarty. J’hochai de la tête.
-Ouais, fait ça. Plus tu leur donne d’os à ronger, moins ils viennent t’emmerder ceux-là.
Ceci étant dit, j’achevai ma bière. Il fallait vraiment que j’expulse le sentiment de révolte que je ressentais vis-à-vis de ce que mon ami venait de me dire. Alors, je proposais, sans réfléchir, qu’on aille dire « bonjour » à Maxwell qui était, à l’instant, en train de tourner sa série merdique.
Brento était partant.
-Je suis toujours sérieux !
Allons-y ! Je me levai avec autant de difficulté que Brent mais en me cognant moins que lui. Il acheva son Martini et lança son gobelet loin de la poubelle. J’aurais fait une remarque si je n’avais pas été aussi bourré que lui. Pour cause, j’avais laissé tous mes cadavres de bouteille de bière sur la table. Ce qui faisait un paquet de bouteilles !
On sortit tant bien que mal de la caravane en marchant tellement pas droit qu’on se rapprocha dangereusement de la caravane d’Enora. Brento m’arrêta remarquant le danger qui se dressait devant nous. Si Enora nous voyait dans un tel état, elle allait nous tuer !
-Ouais ! Il faut pas se faire remarquer sinon elle va nous désintégrer.
J’avais dit ça d’une voix basse avant d’avancer sur la pointe des pieds et quand on eut passé l’antre de la dragonne on accéléra jusqu’aux studios dédié à Maxwell et son équipe de bras cassés stupides. Un studio plus grand que celui de Spaceship car Maxwell avait héritait d’un plus gros budget. On avait pas les mêmes producteurs mais je n’avais pas besoin de plus de budget que je n’en avais.
-Si on rentre par l’entrée principale on va se faire jeter trop vite. Je connais une autre entrée.
Je vis quasi sur ce site alors j’en connais tous les recoins.
On s’avança vers la fameuse porte et je l’ouvris. On passa un couloir qui nous mena directement sur le plateau de Galactic Wars. Un immense plateau avec des décors impressionnant. Je plissai des yeux.
-Putain, ses décors sont aussi imposant que la subtilité de son scénario.
Wow ! Quand je suis bourré, je suis un vrai poète !
Personne ne nous avait encore remarqué et, sur le set, je remarquais Alicia, mon ex-femme, habillée en petite tenue en train de balancer ses répliques à une autre actrice que je ne reconnaissais pas avec tout le maquillage vert qu’elle avait sur la tronche. Je soufflai à Brento.
-Putain, Alicia est toujours autant mauvaise actrice ! Elle aurait dû vraiment en rester à jouer les mannequin…
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Mer 2 Oct - 10:56
The Troublemakers ft. Stephen Shran
Je n’étais pas du genre à juger… Mais quand je remettais les choses bout à bout en repartant du tout début de la carrière de Livia et de sa vie à Los Angeles, puisque je l’avais toujours observée de loin d’abord, puis de plus prêt quand elle s’était mise avec Julian, leur mariage à 16 ans ne me semblait plus aussi romantique qu’il ne m’avait paru à l’époque. Ce n’était que maintenant que je remettais les choses en perspective.
Si j’avais été dans mon état normal, je n’aurais peut-être pas critiqué ça de façon aussi acerbe, mais j’étais non seulement bourré, mais aussi profondément dégoûté et peut-être que du coup, mes paroles dépassaient un peu ma pensée… Mais fallait avouer que les choses ressemblaient quand même à une énorme arnaque, non ?
Shran, lui, déclara haut et fort qu’il fallait toujours avoir une séparation de biens dans un mariage et ne jamais signer de contrat de mariage.
Je laissai tomber ma tête sur le côté, mollement, pour le regarder.
-J’ai une solution encore plus simple, moi : je ne me marierai jamais.
Tout comme je n’entretiendrais jamais une relation de plus d’une semaine. Au-delà de ça, non seulement, ce n’était plus marrant, mais en plus, c’était là que les problèmes pouvaient potentiellement commencer. Je le savais, j’avais observé les quatre mariages de mon ami affalé à côté de moi.
Il disait qu’à la place de Don, il n’aurait pas donné son autorisation à Julian de se marier. Je me fis alors pensif avant de dire d’une voix pâteuse.
-Julian était émancipé, déjà, à l’époque. Il faisait ce qu’il voulait. Et moi, je pense que mon filleul aimait vraiment Livia qui, à ce moment-là, était encore quelqu’un de simple et d’agréable…
Je haussai les épaules.
-Alors soit on s’est tous gourés sur elle… Soit elle a tout simplement changé avec la célébrité, ça arrive aussi.
Une part de moi-même ne voulait pas imaginer qu’Olivia Cortez Hughes Reed avait toujours été calculatrice… Mais c’était dur de garder cet état d’esprit.
Une chose était sûre, moi qui avais peur à la base de manager la chanteuse parce que je n’avais pas d’expérience avec des grandes stars, j’avais été vachement refroidi par notre dernière entrevue. Et Shran était d’accord avec moi sur la façon de gérer la presse. Je lui énumérai alors tous les sujets que la jeune femme avait voulu passer sous silence…
Du coup, Shran pensait que sur la question du divorce, Amon n’avait peut-être pas raconté que des conneries puisqu’elle voulait absolument éviter le sujet.
J’écartai les bras autant que l’espace réduit me le permettait, ainsi que la proximité de Shran, l’air de dire : « C’est exactement ce que je pense. », avec une note d’impuissance en plus.
Shran se mit alors à critiquer les jeunes… Je rigolai.
-On dirait un vieux de 80 ans qui parle. Non, tous les jeunes ne sont pas comme ça. Johnatan écoute les conseils, lui… Il sait se remettre en question, même tout seul… Non, je ne condamnerai pas toute la jeunesse pour les choix d’une seule d’entre eux.
Shran était moins conciliant, lui. Si Livia revenait un jour vers lui pour un casting, elle serait éjectée direct. Je hochai la tête, simplement, approuvant le choix de mon ami.
Moi, je n’avais plus qu’à faire un communiqué pour la presse, suivant mes propres conseils : leur donner les vraies informations avant qu’ils ne se sentent obligés d’inventer ou de spéculer.
Là-dessus, on avait besoin de se défouler. Et quoi de mieux (comme grosse connerie) que d’aller sur le plateau des rivaux de Spaceship… Pour dire « bonjour » comme disait Shran. Alors on sortit de la caravane, laissant derrière nous les cadavres de notre orgie alcoolique.
On titubait, mais on était pas encore assez bourrés que pour ne pas faire attention à l’entrée de l’antre de la dragonne Enora Lee. Alors, tels des petits hobbits devant l’œil de Smaug, on progressa sur la pointe des pieds et dans un silence tout relatif… Une fois le danger passer, on se mit presque à courir pour s’éloigner le plus possible de la productrice.
J’étais au bord du fou rire et j’avais du mal à me retenir.
-On va se faire tuer…
Shran, qui connaissait les lieux comme sa poche, trouva une entrée dérobée et bientôt, on fut dans l’imposant studio de Galactic Wars… La passerelle du vaisseau principal, avec ses sièges, ses différentes stations et son grand écran. Mais c’était beaucoup plus grand et beaucoup plus sombre que le décor de Spaceship.
Je plaquai ma main sur ma bouche devant le vers poétique de Shran sur le décor. Sur le plateau, Alicia Ford donnait la réplique à une alien verte devant l’écran de la passerelle du vaisseau. Et Shran avait raison, Alicia n’était pas l’actrice du siècle.
-C’est pas pour rien que tu ne l’as jamais prise dans tes films.
Je chuchotais alors que mes yeux suivaient un schéma assez intéressant. En fait, l’écran, contrairement à celui de Spaceship était une projection sur un écran blanc, un peu comme au cinéma. Et ça projetait actuellement des étoiles qui défilaient comme pour donner l’impression que le vaisseau avançait.
Mes yeux continuèrent leur chemin et je remarquai la caméra qui était braquée sur lesdites étoiles…
Je tirai sur la manche du blouson de Shran.
-Viens, suis-moi.
Et en catimini, je l’emmenai près de cette caméra. Et avec satisfaction, quand je passai ma main devant l’objectif, elle apparut derrière les deux actrices qui se donnaient la réplique. Alors, je me mis carrément dans le champ pour que ma tête aux yeux vitreux apparaisse en grand dans le vaisseau.
-Ici le Lieutenant-Commander Datalore ! Vous venez d’entrer sans autorisation dans l’espace de la Fédération ! Nos torpilles à photons sont braquées sur vous ! Et maintenant, un communiqué du Commander T’Kor !
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Jeu 3 Oct - 9:02
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Le mariage de Julian avait été prématuré et avait fini comme tous mes mariages : par un divorce. Chance pour le petit, il avait gardé ses biens séparés de ceux de Livia. Brento, lui, était la voix de la sagesse et lança que, lui, ne se marierais jamais. Il ne l’avait jamais fait jusqu’ici et je le voyais mal revenir sur son mantra favori. Je ricanai.
-Moi non plus ! Enfin, je ne me marierais plus jamais, quoi…
Bon, ça sonnait un peu comme une promesse d’alcoolique mais qu’importe. Depuis 83, je m’étais retenu… Plus qu’à me retenir jusqu’à la fin de ma vie.
J’affirmai que si j’avais été à la place de Don, je n’aurais jamais donné l’autorisation à mon fils de se marié à 16 ans. C’était beaucoup trop jeune pour se lié à jamais à quelqu’un. A 16 ans qu’est-ce qu’on sait, sincèrement ? Pas grand-chose ! Julian et Livia ne dérogeaient pas à ça ! Sans compter que ça ne servait à rien de se marier… Ils auraient pu attendre !
Brento me rappela qu’à l’époque Julian était déjà émancipé. Je soupirai me rappelant de ce chapitre alors que Brent disait que son filleul aimait réellement Livia d’où l’idée débile de se marier et Livia, à l’époque, n’était pas celle qu’elle était devenue aujourd’hui car Brent ne voulait pas croire qu’elle avait été comme ces derniers temps depuis le début.
-La célébrité peut changer des gens. Surtout des gens avec des gênes pourris.
Car des gênes de Reed c’est des gênes pourris !
-Quant à l’amour, ouais, il rend con. Très con. Je le sais d’expérience.
J’avais été quatre fois très con.
J’avais critiqué le choix de Livia de vouloir museler la presse. Elle ne voulait pas, entre autre, parlé de son divorce ce qui signifiait qu’elle avait, sans doute, plus à se reprocher qu’on ne l’imaginait. C’est ce que je dis tout haut et le geste de Brento fut sans équivoque : c’est ce qu’il pensait aussi. Il avait tenté d’expliqué à Livia comment gérer les médias mais elle était restée sourde à tout ça ce qui me fit, inévitablement, cracher sur les jeunes. Ce qui me fit, directement, passer pour un vieux con. Je fis la moue alors que Brento mit en avant que tous les jeunes n’étaient pas bouché et il mit en avant son autre protégé, Johnatan.
-Ouais… Tu marques un point.
Hey ! Je sais avouer quand je perds aussi ! Même si ça ne me plait pas.
Bref ! Assez parlé de choses énervantes ! Il était plus que temps d’évacuer tout ça et de se défouler un peu. C’est comme ça que je lançai la très mauvaise idée d’aller dire « bonjour » à Maxwell. Brento, tout aussi bourré que moi, accepta avec enthousiasme.
On tituba jusqu’à l’extérieur de la caravane et on progressa jusqu’à arriver au premier obstacle de notre grande périple : la caravane de la dragonne, Enora Lee. Une dragonne si puissante qu’elle pourrait nous tuer en un seul regard. On avança, donc, le plus doucement possible afin de faire le moins de bruit possible. Sincèrement ? Je pensais qu’on était réellement discret mais j’étais bourré alors, allez savoir !
On réussit à passer l’obstacle alors que Brento se marrait clamant qu’on allait se faire tuer. Je pouffai de rire.
-Ouais ! C’est clair !
Je rigolais là parce que j’étais à l’ouest mais quand j’allais revenir sur Terre et recevoir les foudres d’Enora, je ferais moins le fier.
On arriva à hauteur des studios de Maxwell et on entra par une porte dérobée. Une fois à l’intérieur, je pus remarqué à quel points les décors de Spaceship étaient rudimentaires face à ceux de Galactic Wars. Il était clair que le budget passait là-dedans et non dans un bon scénario ou des acteurs de talent. Et, pour cause, Alicia Ford était en train de tourner montrant à quel point elle était mauvaise actrice. Je ne pus m’empêcher de faire une remarque à ce sujet et Brento confirma que c’était pas pour rien que je ne l’avais jamais prise dans aucun de mes films.
-Ouais ! Et quand je lui ais dit, elle a failli me tuer.
A petit feu mais l’idée était là. Alicia m’avait marié uniquement pour faire son entrée au cinéma. Une entrée que je lui avais refusée alors elle avait tenté de me faire changer d’avis en faisant de moi un véritable zombie. Pour ça que je ne faisais plus confiance qu’à Crawford comme médecin.
Mon regard était coincé sur Alicia qui déblatérait son texte comme une vulgaire débutante. J’étais scotché devant cette scène digne d’une série Z jusqu’à ce que Brento tire sur ma manche. Je plissai des yeux. Il voulait que je le suive et comme je lui faisais une confiance aveugle, je le suivis. Il m’emmena jusqu’à une caméra qui était rivé sur des étoiles.
Ah ! Je comprenais ce qu’il voulait faire… Et, d’avance, je pouffai silencieusement de rire. Brento passa sa main avant de se mettre dans le champ. Après ça, il se lança dans un discours qui me fit plaquer ma main sur ma bouche pour éviter d’éclater de rire. Il était, à nouveau, dans son rôle de Datalore et était prêt à dégommer le vaisseau d’Alicia. Enfin, du capitaine d’Alicia… Faudrait pas qu’une femme soit capitaine de vaisseau quand même, hein ? Sinon, comment Maxwell ferait pour que les conservateur continue de regarder sa merde, hein !
Datalore céda sa place et je me mis dans mon personnage faisait, à mon tour, apparaitre ma face à l’écran.
-Ici le Commandeur T’Kor ! Vous êtes dans un espace progressiste ! Veuillez directement vous rendre ! La Fédération n’accepte pas qu’un vaisseau xénophobe se promène ainsi dans son espace. Oh et… Samara…
Samara était le personnage qu’incarnait Alicia… Ouais ! J’ai regarder plein d’épisodes de Galactic Wars ! Ça fait partie de mon job!
-Tu peux aller mettre une autre tenue ? Je doute que ça soit règlementaire tout ça ! Comment veux-tu que tes supérieurs te prenne au sérieux, hein ? Bon ! Ceci étant dit, soit vous quitter notre territoire, soit vous vous rendez ! Mais…
Je ne pus pas continuer car j’entendis Maxwell lancer un :
-Coupez !
Rageur… Et il nous illumina d’un spot coupant la caméra qui diffusait les étoiles. Je plissai d’un coup les yeux me protégeant devant cette subite lumière aveuglante.
-Hey ! Eteint ça !
Il s’avança vers nous ainsi qu’Alicia, fâchée. Mais c’est Maxwell qui l’ouvrit en premier.
-Qu’est-ce que vous foutez ici ?! Vous avez foutu en l’air la scène avec vos conneries ! Vous n’avez rien à foutre là !
Fâché Maxwell. Sauf qu'Alicia, elle n'attendit pas ma réponse ou celle de Brento pour venir me foutre une baffe monumentale.
-Aïe!!! T'es folle ou quoi?
Elle est folle.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Jeu 3 Oct - 9:50
The Troublemakers ft. Stephen Shran
Je ricanai quand Shran affirma qu’il ne se marierait plus jamais. Je tendis ma main entre nous pour qu’il tape dedans, scellant cette promesse d’alcoolique. Bon, ça irait un peu à l’encontre des vœux de Sonya Shran qui tenait toujours à nous voir finir avec de gentilles petites épouses… Mais bon… Personnellement, j’aimais beaucoup trop mal liberté pour me caser.
Et l’amour là-dedans ? Vous allez me dire…
Bah, j’aime toutes les femmes avec lesquelles je couche… Pendant au moins une semaine.
Bref, on parla encore un peu d’Olivia avec cette impression de s’être bien fait avoir. Shran disait que la célébrité pouvait changer les gens, surtout s’ils avaient de mauvais gènes, comme la chanteuse qui avait du sang Reed.
Avec ça et l’amour qui rendait con, finalement, celui qui avait vécu le plus gros coup dur, c’était Julian.
Mais je n’étais pas prêt, contrairement à Shran, à condamner toute la jeunesse pour autant. J’avais foi et espoir dans la nouvelle génération. Ils faisaient de belles choses, avaient des idées… Je n’allais pas les mettre tous dans le même sac à cause d’une petite diva.
Shran se rendit compte qu’en effet, c’était aller un peu trop loin que d’avoir le discours qu’il venait de tenir. Et il s’en rendit compte, me laissant marquer un point.
Bon ! Trêve de plaisanterie. Exit Livia qui était de toute façon peut-être déjà dans un avions privé en direction de New York. J’avais d’autres choses à faire que de m’apitoyer sur mon sort. En commençant par accompagner mon meilleur ami sur le plateau de Galactic Wars pour aller dire bonjour à nos rivaux.
Fallait qu’on soit quand même vachement bien bourrés… Surtout pour passer en catimini devant la caravane où dormait Enora Lee. Quoi que… même sobres, on aurait été capable d’aller rendre visite à Maxwell… Mais peut-être pas au point de foutre volontairement le bordel.
Parce que c’était bien dans cet état d’esprit-là qu’on y allait et on avait même pas besoin de se parler pour ça.
On arriva par une porte dérobée dans l’énorme set de Galactic Wars… C’était impressionnant et ça sentait aussi un peu l’injustice qu’une série comme celle de Maxwell ait plus de budget que Spaceship qui était pourtant déjà culte. Le tuc, c’était que Maxwell caressait, avec ses scénarios basiques et stéréotypés, les grands riches conservateurs de ce monde.
Sur le plateau, Alicia Ford montrait toute l’étendue de son talent qui était loin d’être vaste. Elle et l’autre actrice étaient toutes les deux presque nues et leurs personnages se crêpaient le chignon pour une histoire de mecs. Enfin… Si mon état m’avait bien permis de comprendre. Parce que j’étais concentré sur autre chose : j’avais repéré comment apparaître sur le grand écran derrière elles.
J’y emmenai Shran et, me mettant dans la peau de Datalore, maquillage en moins, j’annonçai que Maxwell marchait sur nos plates-bandes, laissant ensuite la parole à mon supérieur, le Commander T’Kor qui avait laissé ses antennes au placard.
Et j’éclatai de rire derrière lui, plié, quand il parla d’espace progressiste, de vaisseau xénophobe et de la tenue de Samara a.k.a Alicia Ford, son ex-femme.
Mais Maxwell ne laissa pas Shran aller au bout des choses, coupant la scène. Ce dont je ne me rendais pas compte maintenant, c’était que Maxwell avait maintenant la preuve en vidéo de notre petite intrusion, et que ça allait le savoir.
Non, pour l’instant, j’étais trop occupé à me tenir le ventre d’une main tellement je riais tout en me protégeant de la lumière aveuglante du spot brusquement braqué sur nous de mon autre main.
Maxwell s’approcha de nous, ainsi qu’Alicia Ford. Et avant que j’aie pu répondre quoi que ce soit au réalisateur, Alicia mis une claque monumentale à Shran.
-Aïe…
J’avais mal pour lui…
Puis, à Maxwell…
-On s’est dit que vous auriez bien besoin de personnages intéressants… Et d’un peu de tolérance dans votre monde caricatural…
Je me redressai, arrêtant peu à peu de rire, mais j’avais toujours le visage engourdi par le Martini.
-Pourquoi tu as frappé Shran, Alicia ? Il a raison, tu n’es là que pour montrer tes fesses à la télé… Maxwell s’en fout de ton jeu d’actrice.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Ven 4 Oct - 8:29
The Troublemakers ft. Brent Hughes
Le sujet « Livia » était clos et sans doute pour de bon. Elle était, désormais, partie à New York pour d’autres aventures avec son magnat du pétrole. J’espérais simplement que tout ça ne ferait pas douter Brent sur ses capacités à, un jour, pouvoir manager des rockstars. Car qui sait si Nameless et Nelligan n’en deviendront pas bientôt ? A ce moment-là, Brento sera prêt !
Bref ! Il nous fallait décompresser et quoi de mieux pour ça que d’aller faire un petit coucou à nos rivaux d’à côté ? Pour ça, il nous fallu passer devant un obstacle de taille : la caravane d’Enora Lee ! Mais on réussit ça avec assez bien de brio à moins que ça ne soit parce qu’Enora avait le sommeil tellement profond qu’une bombe atomique aurait pu sauter à côté de son antre de dragonne qu’elle n’aurait strictement rien entendu. J’avais dormi plus d’une année complète à côté de cette femme et elle avait le sommeil profond, je peux vous le dire ! Quelque part, heureusement pour elle parce que je suis souvent sujet aux insomnies…
Tel deux bourrés qui nous étions, nous entrâmes chez nos voisins dans le but de dire « bonjour ». Bon… On ne va pas se cacher que, au fond de nous, on savait qu’on était là uniquement pour foutre la merdre sans se rendre compte que ça pourrait bien tourner au vinaigre. Sauf que, jusqu’ici, je trouvais simplement que c’était une idée de génie et Brento aussi ! D’ailleurs, c’est de lui que vint l’idée la plus brillante qui fut de nous faire apparaitre sur l’écran derrière les deux actrices quasi nues qui étaient en train de s’envoyer des répliques très mal jouées. Il faut dire qu’Alicia Ford, contrairement à sa sœur, Willow, n’avait strictement aucun talent d’actrice ! Elle est du genre à penser que quiconque de connu peut faire ça alors que c’est un putain de foutu métier !
Ce fut, donc, Datalore qui s’adressa en premier au vaisseau de Galactic Wars. Je pris, ensuite, la parole me mettant dans le rôle de T’Kor. Brent était complètement plié et j’avais bien du mal à garder mon propre sérieux. Mais je le fis jusqu’à-ce que Maxwell coupe tout et nous aveugle avec l’un de ses spots. Je dû rapidement me protéger les yeux tellement ça m’agressait !
Maxwell s’approcha furieux de notre intervention alors qu’Alicia, elle, m’envoya une belle claque sur la joue. Putain ! Elle est complètement folle ! Par chance, mon visage était tellement engourdi que je n’avais même pas mal… Enfin, pas trop… Mais j’avais quand même dit « aïe » et comme Brento était lié à moi par la pensée, il dit « aïe » aussi.
Brento disait qu’on était venu parce qu’on avait pensé que Maxwell et sa série avait besoin de personnage intéressant et d’un peu de tolérance. J’hochai de la tête prenant un air sérieux.
-Tout à fait ! On s’est dit que c’était une mission pour la Fédération et la Garde Impériale. Ce n’est pas les premiers vaisseaux xénophobe et rétrograde qu’on rencontre après tout. On comment gérer ce genre d’individus !
Maxwell n’était vraiment pas content, hein ! Et plus on parlait plus s’était pire ! Brent s’adressa alors à Alicia prenant ma défense et ça lui valut… Une baffe de la part d’Alicia… Je pris un air choqué.
-Hey ! Frappe pas Brento comme ça, espèce de folle ! Il ne t’a rien fait ! Puis, il te dit la vérité. Ton jeu d’actrice inexistant n’est pas la raison de pourquoi Maxwell n’arrête pas de t’engager… Il le fait pour ton cul et pour tirer son coup aussi. Tout le monde le sait. Au fond, toi aussi tu le sais.
Elle me foudroya du regard.
-Tu parles encore, Shran, je te jure que ce n’est pas dans ta figure que je vais te frapper mais à un endroit plus douloureux !
Je fermai ma bouche d’un coup. Hey ! Mais c’est une vrai menace ! Et connaissant Alicia, elle en serait bien capable. Maxwell, lui, nous regarda l’un et l’autre.
-Vous êtes complètement bourré en fait ! Tellement que vous ne rendez pas compte que je peux bien vous foutre dans la merde. Et vous savez quoi ? C’est ce que je ferais ! Vous venez de saboter une de mes scènes et j’ai des preuves. Tout comme vous ne pouvez pas être ici. C’est réservé au personnel ! Donc, vous êtes hors la loi. Lee Pictures va m'entendre en tout cas, vous allez voire ! Car je les considère comme fautif aussi vu qu'ils sont incapables de tenir leurs acteurs et leur réalisateur...
Je plissai toujours des yeux parce que ce spot m’éblouissait toujours. Je pouffai un peu de rire ne me rendant pas bien compte de tout.
-Putain, tu dis vraiment n’importe quoi, Joe…
Sauf qu’il avait l’air sérieux…
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Ven 4 Oct - 9:42
The Troublemakers ft. Stephen Shran
Notre coup était magistral ! C’était ce que je pensais alors que mon cerveau était embrumé et mon corps, surexcité. C’était du grand art que d’apparaître sur l’écran du vaisseau de nos rivaux ! J’étais fier de mon idée…
Sauf que dans l’état où j’étais, je ne pensais pas du tout aux conséquences que ça aurait.
C’était drôle, jusqu’à ce que Joe braque un spot sur nous… Ou plutôt, jusqu’à ce qu’Alicia Ford, transformée en furie, n’envoie une baffe monumentale à Shran qui me fit grimacé et mettre ma propre main sur ma propre joue, comme si j’avais ressenti le coup aussi sûrement que Shran.
Mais Shran nous défendit ! Tout ça était une mission pour la Fédération et la Garde Impériale ! Nous ne pouvions pas laisser des gens à l’esprit étroit traverser la zone que nous occupions depuis 1970 !
Je souris de mon beau sourire de Ram, parce que Shran avait raison. On savait comment gérer ce genre d’individus ! Des Reed et des Ricci, on en bouffait trois au petit-déjeuner !
Ce fut ensuite mon tour de prendre la défense de mon ami face à son ex-femme vénale. Je lui expliquai que Joe maxwell n’en avait que faire qu’elle essaye de se donner à fond dans l’acting (ce qui n’était pas forcément vrai, mais dans le doute), que tout ce que le réalisateur voulait, c’était que son audience conservatrice puisse se rincer l’œil en faisant croire qu’ils regardaient de la science-fiction.
Une remarque qui me valut à mon tour une baffe que j’étais trop bourré pour pouvoir esquiver.
-Aw ! Ah !
J’ouvris et fermai ma mâchoire inférieure… Même plein à mort, elle arrivait à faire mal !
Shran se révolta alors contre elle en disant que ce que j’avais dit n’était que la vérité.
-Oui, il n’y a que la vérité qui blesse, Alicia.
Menaces d’Alicia qui déclara que la prochaine fois, elle allait frapper là où ça faisait plus mal. Elle disait ça à Shran, mais je la bouclai quand même, pour le coup. On ne sait jamais. Et vu comment mon ami ferma brutalement sa bouche, il avait pensé tout comme moi.
Ce qui laissa toute latitude à Maxwell pour nous regarder l’un et l’autre d’un air critique… Et il fit alors le constat qu’on était complètement en état d’ébriété, ce qui me fit me mordre la lèvre inférieure pour ne pas repartir dans un nouveau fou rire.
Il comptait nous mettre dans la merde pour ce qu’on venait de faire, ce qui relevait selon lui du sabotage, en plus d’avoir pénétré dans une zone réservée au personnel de Galactic Wars… Jusque-là, je ne sentais pas le danger…
Mais quand il parla de Lee Pictures, mon cœur fit un bond.
Shran disait que c’était n’importe quoi.
Moi, un peu plus pâle, j’essayai de relativiser la situation.
-Baaah c’était pas bien méchant, ce qu’on a fait. Tu aurais quand même dû retourner la scène parce qu’Alicia ne gérait pas…
Je m’approchai de Joe et lui tapai sur l’épaule. Mais il avait l’air vraiment sérieux.
-Ecoute, c’était juste une petite blague… On aura une histoire à raconter comme ça. Le genre de truc qui entrera dans la légende, tu vois le genre ? Hein ? Shran ?
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Sam 5 Oct - 8:46
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Maxwell n’était pas content du tout et je devais avouer que c’était, un peu, l’effet escompté. Datalore et T’Kor venaient d’arrêter le vaisseau xénophobe de la série stupide de Maxwell mais l’équipage ennemi ne comptait pas se laisser faire comme le témoigna la baffe que m’avait foutu cette garce d’Alicia.
Brento vint à ma rescousse ce qui lui valut, à lui aussi, une baffe monumentale. Alicia, niveau violence, était loin d’arriver à la cheville de Kate Julian mais, soyons honnête, elle se débrouille bien à sa façon. Je vins, du coup, à mon tour à la rescousse de mon meilleur ami qui rétorqua, ensuite, qu’il n’y avait que la vérité qui blessait.
C’était un fait ! Et Alicia n’avait pas de talent d’actrice ! Pas le moindre ! Sauf que quand j’ai eu le malheur de lui dire ça quand on était marié, ça a éveillé en elle son tempérament de manipulatrice sans honneur ! Une facette effrayante d’Alicia qui m’avait conduit à demander le divorce. Sur quatre mariage c’est le seul où c’était moi qui avait provoqué la rupture.
Alicia, bien moins subtile qu’à l’époque, me menaça alors de me frapper là où ça faisait réellement mal… Il valait mieux éviter alors je fermai ma bouche tout comme Brent qui, lui aussi, tenait à garder ses précieuse parties intactes.
Maxwell enchaina avec ce qui ressemblait à des menaces. Des menaces que je pris à la légère même quand il avança le terme effrayant de « Lee Pictures ». Le fait est que je ne croyais pas que Maxwell allait mettre à exécution ce qu’il disait pour si peu. Et, alors que je pouffai de rire, ne le prenant absolument pas au sérieux, Brento, lui, était devenu tout blanc et mis en avant que ce qu’on avait fait n’était pas bien méchant et que, de toute façon, Maxwell aurait dû recommencer la scène parce qu’Alicia ne gérait pas. Je me tournai vers Brent.
-Mais Brento… Je ne pense pas que Maxwell attends qu’Alicia sorte une bonne scène pour garder ça en boite, tu sais… Sinon, il ne sortirait jamais le moindre épisode…
Alicia vis rouge mais, cette fois, je réussis à éviter sa baffe d’un réflexe sorti de nulle part. Je ne sais pas comment j’ai fait pour éviter mais ça fit grommeler Alicia alors que je pouffai encore de rire. -Raté…
Pendant ce temps, Brento essayait de calmer les ardeurs de Maxwell disant que cette petite blague pourrait entrer dans la légende.
-Ouais ! La légende, tout ça ! C’est pas beau, ça Maxwell ? Puis, comme Brento le dit si bien, on a rien fait de mal. Juste mis un peu de piment dans ta soirée… Tu ne vas quand même pas en faire une maladie, hein ? Pense à la légende, Maxwell. Quand dans 30 ans, on fêtera Spaceship, certains fans se rappelleront que Datalore et T’Kor ont fait, un jour, irruption sur le plateau d’une série obscure et oubliée depuis longtemps appelé Galactic Wars…
Maxwell me foudroya du regard.
-Ma série sera aussi culte que la tienne, voir plus. J’ai, moi, l’avale des grands de ce monde. Et cet incident aura des suites. Qui me dis que tu n’es pas là pour espionner ? Quoi qu’il en soit, je porterais plainte et c’est Lee Pictures qui devra payer vos frasques. Tu crois qu’Enora Lee aura la patience de te voir encore dépasser les bornes comme en 70 ? Elle a fait quoi cette année-là ? Ah ouais, elle a décidé d’arrêter la production de ta série de petit communiste frustré.
Il avisa Brento.
-Maintenant, dégagez de mon studio où j’appelle la sécurité !
Me remémorer ce qu’il s’était passé en 70 et, l’alcool aidant, je ricanai d’un rire un peu jaune et un peu cynique aussi. D’habitude, je n’aurais pas réagit pour si peu… Mais j’étais complètement bourré et j’envoyai, sans crier gare, mon poings dans la figure de Maxwell. De quoi le laisser totalement interdit.
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Sam 5 Oct - 9:23
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On avait pris tous les deux une baffe de la part d’Alicia Ford. Je tenais ma joue qui devait être légèrement rouge. Même avec le taux d’alcool que j’avais dans le sang, ça faisait quand même sacrément mal !
Et on en rajouta pas quand elle menaça de s’attaquer à nos parties intimes dans une menace à peine voilée !
Alors on préféra s’attaquer à Maxwell, comme si c’était moins dangereux… Sauf qu’il avait parlé de Lee Pictures et que plus les secondes avançaient, moins j’étais sûr de moi, sur ce coup-là. Même si je ne pus quand même pas m’empêcher de rigoler quand Shran déclara que si Maxwell attendait qu’Alicia sorte une bonne scène, il ne sortirait pas le moindre épisode.
Ce qui me valut de me faire fusiller du regard par « l’actrice » qui, non seulement vit rouge, mais était aussi rouge de colère ! Cette fois, elle rata Shran. De peu, mais elle le rata. Shran réagit par un « raté » tout fier… Et moi, je ne dis rien et reculai d’un pas avec mes mains devant moi… Je n’avais pas les réflexes de Shran.
Je m’approchai alors de Maxwell, pensant que plus je serais près du réalisateur de Galactic Wars, moins Alicia aurait de la marge de manœuvre pour me frapper. Je lui expliquai alors que cette histoire que nous étions en train de vivre entrerait dans la légende avec le temps. Qu’on avait rien fait de vraiment méchant. C’était vrai, non ?
On avait rien cassé et, nous, on avait frappé personne.
-Dans 20 ans, on racontera ça aux conventions !
Shran, lui, alla jusqu’à 30 ans ! Avant de faire un tacle monumental à Joe en désignant sa série comme « obscure et oubliée ».
Maxwell n’accepta pas ça et riposta en disant qu’il avait avec lui les grands de ce monde et bla bla bla que l’incident aurait des suites, qu’il porterait plainte pour espionnage et que Lee pictures devrait payer… Jusque-là, rien de bien surprenant.
Sauf que Maxwell eut l’excellente idée de reparler de l’épisode où Enora avait fait arrêté la production de Spaceship en 1970 avant de nous dire, en me regardant dans les yeux, de dégager.
Je me mordis la lèvre mais je fus, à cause de l’alcool, beaucoup trop lent à réagir quand Shran se jeta sur Maxwell. Je n’eus que le temps de m’écarter pour me protéger moi-même et j’entendis clairement le poing de mon ami s’écraser dans la figure de Joe.
Ok… Il était temps de se replier. Parce que faire des petites blagues, j’étais partant… Mais les pugilats, je n’aimais pas ça.
Je me jetai sur Shran à mon tour et le tirai en arrière. Il était peut-être petit, mais il avait une sacrée force !
-Shran ! Viens ! On se tire ! Tu vas trop loin !
Je tirai encore pour qu’il ne remette pas ça. J’arrivai à l’éloigner de Maxwell et à l’emmener avec moi. Je lançai une dernière fois à Maxwell :
-C’était juste une blague ! Une petite blague, putain…
Puis je passai mon bras autour de Shran pour l’emmener.
-Respire… Respire ou tu vas encore court-circuiter.
On arriva dehors où l’air était légèrement plus frais, même s’il n’y avait pas un pet de vent. On s’arrêta, essoufflés tous les deux.
-Tu crois qu’on est allé trop loin ?
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Sujet: Re: The Troublemakers [PV Brent][Terminé] Dim 6 Oct - 10:20
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Maxwell prenait notre petite blague un peu trop au sérieux. Tout comme Alicia d’ailleurs qui nous avait déjà, pour la cause, foutu une baffe chacun et menacé de faire pire son on continuait de critiquer son inexistant talent pour l’acting. Quoi que j’eus tout de même l’idée de la critiquer encore mais, cette fois, je réussis à esquiver la baffe de ma vile ex-femme.
Brento tenta de tempérer les ardeurs de Maxwell qui y allait de quelques menaces vides de sens pour moi. De mon avis, on avait rien fait de bien grave et Maxwell exagérait. Puis, comme le disait si bien Brento, ce qu’on venait de faire fera, peut-être, un jour partie de la légende. Il était certain qu’on parlerait encore de ça dans 20 ans ! Sauf que moi, je voyais plus loin allant jusqu’à 30 ans et profitant de cette vision de Brento pour descendre complètement la série de Maxwell en la qualifiant « d’obscure » et « d’oubliée ». Comment les choses pouvaient être autrement ? Les thèmes de Galactic Wars étaient simplistes et ancré dans le passé. Seuls les gens incapables d’évoluer y voit du génie. Il n’y a aucun génie dans les idées simplistes. Maxwell n’a rien inventé du tout… Ma série est bien différente.
Sauf que Maxwell était loin d’être d’accord et répliqua en touchant là où ça fait mal en évoquant le jour où Enora avait décidé de mettre fin à la série Spaceship. Cette période, je m’en rappelle. Elle est gravée dans ma tête. Et le pire c’est que je savais que j’étais l’unique responsable de sa décision. J’avais été loin, très loin au point où elle avait dit « stop ». Je détestais repenser à ça et je détestais que Maxwell se serve de ça comme arme.
Alors, bourré et énervé, je finis par envoyé mon poing en plein figure de ce petit connard de Maxwell. Je coups fut rude. J’étais bourré mais j’avais toujours pas mal de force. Une force insoupçonnée quand on voyait ma carrure.
J’allais frapper encore.
Mais Brento me tira en arrière disant qu’il fallait se tirer… Que j’avais été trop loin. Encore une fois. Comme en 70.
C’est ces mots qui m’empêchèrent de repartir à la charge. Je me laissai, donc, entrainer par Brento alors que ce dernier lança à Maxwell que tout ça n’était, à la base, qu’une blague.
Il me demanda alors de respirer… Mais j’étais trop concentré sur le fait de fuir que je ne réussis pas à véritablement bien respirer avant qu’on ne soit dehors essoufflé… Je m’appuyai contre le mur du studios reprenant mon souffle. Je n’avais pas mal au crâne sans doute parce que l’alcool m’empêchait de sentir les possibles signes d’une crise à venir.
Une crise qui ne vint pas alors que ma respiration se normalisait et que Brento demandait si on avait été trop loin.
Je regardai Brento dans les yeux.
-Non. Il est allé trop loin.
Avec ses menaces et ce rappelle de 1970, Maxwell était allé trop loin. Tout comme Alicia qui, aux dernières nouvelles, nous avait frappé, elle aussi !
Mon souffle repris, je m’éloignai du mur titubant toujours.
-Viens, on rentre à notre caravane ! Mais il faudra faire en sorte de ne rien dire à la dragonne.