* Je sentais quelque chose me pinçais et me serrer. Des gros doigts qui voulaient sûrement me tirer vers l'arrière, je ne savais pas vraiment ce que c'était. Je sentais seulement cette horrible douleur m'envahir la tête, celle du dégoût. Mais je ne comprenais. Ce que je ressentais. J'entendais des bruits de gars affamé, des bruits qui étaient pour ma part presque inaudibles. Mais je sentais seulement ses doigts qui voulaient presque me transpercer le corps.

Je finissais par me reprendre, ou plutôt "me réveiller".

J'ouvrais mes yeux. Étalée sur un banc. Il pleuvait des cordes. Je ne m'en était pas rendu compte, que je mettais endormie, je tournais la tête, quelque peu sur le côté. Des doigts affolés se balader le long de mon corps et me pinçaient en même temps. Le regard d'un psychopathe ambulant.

Je tentais de garder mon calme, mais se sourire sadique ne me laissais guère indifférente. Je me déplaçais de quelque peu sur le côté, puis me mit à courir à toute vitesse. Seulement, cette personne continua de me suivre, il pleuvait de plus en plus et je m'enfonçais de plus de plus dans le sable. Là, je courrais à nouveau, en vain, et c'était peine perdue. Je tombais une fois et la main vint m'agripper la jambe.

Je lui donnais un coup de pied dans le visage, de sorte, à me défaire de ce psychopathe.

Puis je finissais par repartir de nouveau et courir comme jamais je ne l'avais fait.

J'étais étroite d'esprit à ce moment-là.

Mais au loin, je vis une pelle abandonnée. Je tournais ma tête de nouveau vers l'arrière et le psychopathe arrivait, je repris ma course vers cette pelle.

Puis je me trouvais dans une impasse, il était, là. Devant-moi, avec son regard de fou furieux. Il m'avait attrapé les cheveux et les tirer, puis la gorge, il m'étranglait comme si je n'étais qu'une pourriture. Puis il me plaqua dans le sable. Je lâchais quelque gémissement "à l'aide" mais personne ne m'entendait. Car personne n'était là.

Il finit par sortir un couteau de sa poche, il avait l'air de bien couper. Il tenait mon visage fermement et il me fit plusieurs entailles aux bras ainsi qu'au visage. Je n'essayais de ne pas crier de douleur, sinon, ça lui aurait fait plaisir. Et il finit par prendre une poigne de sable et m'en mettre dans la bouche. Je suffoquais.

Je finis par prendre mon courage à deux mains. Pour le basculer vers l'avant à l'aide de mes deux pieds. Puis je courus vers la pelle qui était en face de moi. Et en profita pour lui donner quelques coups à la tête pour l'assommer. Ce fut dur car il résistait, mais j'avais fini par y arriver.

J'étais soulagé et balancer la pelle sur le côté, en espérant que personne n'ai vu cette scène...

Je tentais de reprendre une marche distincte et de sortir d'ici, je ne savais plus du tout pourquoi j'étais ici, qu'est-ce que j'y faisais et pourquoi je m'y étais endormie.

Mais ceci n'était pas la cause la plus grave, c'était seulement le mec complètement péter certainement. Il m'avait quand même bien attaqué, je sentais le sang dégoulinait le long de mes joues et les entailles sur mes bras. C'était pas vraiment très beau à voir. Mais, je ne savais pas quoi faire. Le sable qui était toujours dans ma bouche, je détestais cette sensation..

L.A c'était bien, même super cool, mais pas lorsqu'on se faisait attaquer. Moins cool.

J'étais à quelque mètre de ce fou furieux, bien que je me dépêchais j'avais l'impression d'être qu'à 10m de lui.

Mais bon j'étais du genre à ne pas me laissais faire dans ce genre de situation, je prenais sur moi.

Je n'avais pas de mouchoir sur moi pour essuyer tout ce sang et pour dire la vérité, ces petites blessures me faisait un peu mal. Mais je préférais me taire, c'était mieux ainsi.

Je tirais une légère moue et continuer ma route pour éviter ce genre de personne atteinte mentalement.

Pour Willy, la pluie, c'était quelque chose de fascinant. L'eau qui clapotait sans répit sur les toits, l'odeur d'humidité qui régnait dans l'air, mais surtout la solitude qui régnait dans toutes les rues le rendaient heureux. Oui, Willy aimait la pluie. Et quand il y avait un orage, c'était carrément un concert. Le tonnerre à la batterie, la pluie à la guitare... C'était pour ça que le jeune homme aimait bien se balader, il était seul, et il se remettait les idées en place, les mains dans les poches, en sifflotant.

Willy se promenait, comme souvent, dans les ruelles les plus sombres, l'eau qui tombait du ciel lui trempant les cheveux. Ça ne le dérangeait pas d'attraper froid, et encore moins de se faire remarquer par les gens qui se réchauffaient derrière leurs fenêtres. Il décida de marcher jusqu'à la plage. Au bout de quelques minutes, il s'arrêta net. Il distinguait une silhouette qui marchait sur le sable, et qui semblait plutôt mal en point.

Prenant son courage à deux, Willy s'avança d'un pas rapide vers la personne. En tournant la tête de gauche à droite, il aperçut un individu allongé sur le sol. Le jeune roadie se rendit compte que la jeune femme qui se tenait à quelques mètres de lui paraissait faire des efforts pour marcher dignement, mais il se doutait bien qu'elle était blessée.

- Excusez-moi ! cria-t-il en espérant que la demoiselle ne s'enfuirait pas à son approche.

Il remarqua tout de suite le sang qui coulait le long de ses bras et commença à paniquer ; il espérait qu'elle ne s'évanouirait pas.

- Je peux savoir ce qu'il s'est passé ?

Il s'arrêta à deux mètres de l'âme en détresse, par prudence. Il avait complètement oublié la pluie qui s'abattait sur eux. Examinant son interlocutrice, Willy lui jeta un regard désemparé et jeta un coup d’œil aux taches de sang brunes qui maculaient le sable sous ses pieds. Il attendait une réponse claire et précise, faute de quoi il ne pourrait pas faire grand-chose...

* J'avais vraiment tout fait pour éviter ça ! Mais voilà que j’aperçois une ombre non-loin de moi, une silhouette qui ne venait pas d'une fille, mais plus d'un homme à la carrure avantageuse. J'expirais d'exaspération, je ne savais pas si c'était quelqu'un de bien ou non. Je tentais de marcher normalement mais pour dire vrai j'avais quand même du mal, avec mes plaies qui n'étaient pas encore pensées et j'avais toujours mal, au risque que ça s'infecte, j'avais tellement peur de ça.

Le jeune homme s'approcha de moi, de plus en plus, je commençais à prendre peur. Alors que ce dernier m'adressa la parole distinctement, j'avais quand même peur alors je me décalais de quelque peu sur le côté, de sorte à décroiser sa route. Il me demanda subitement ce qu'il s'était passé avec un air désemparé, mais j'avais plus l'impression qu'il avait pitié de moi, ce dont j'avais horreur de ça. Que les gens aient pitié de moi...

Mais je me contenais car je ne voulais pas me faire passer pour une râleuse ou autre qu'on pourrait qualifier dans ce genre. J'étirais un fin sourire qui creuser mes petites joues un peu rosées. Puis je lui adressa la parole de façon à ce que ce soit clair et précis *

- Oh... Rien de très spécifique, ne vous en faîtes pas, je me débrouillerais seule, je vais continuer ma route tranquillement. Merci quand même de vouloir m'aider. -

* C'est pas que tu m'embêtais mais j'étais du genre méfiante et après ce genre de coup il m'en fallait beaucoup pour reprendre confiance. Là c'était un peu fichu surtout sur la plage où j'avais décidée de me promener calmement voir me baigner mais pour une quelconque raison je mettais endormie et je mettais faîte agresser. Pourtant je ne portais rien de très vulgaire. Mais je ne peux pas comprendre le cerveau des gens et je ne peux ni lire dans leurs pensées, ce qui est dommage quand même, y'en aurait pas mal à découvrir.

J'avais toujours le sourire aux lèvres tandis que je passais à côté de toi en zigzagant, j'essayais toujours de ne pas gémir de douleur mais, c'était assez profond les plaies et le sable dans ma bouche qui n'était toujours pas partie. J'allais bien m'en sortir pourtant, j'avais pas prévus de mourir ici. Y'avait sûrement des toilettes avec des lavabos pour me nettoyer, tout ce sang et tout ce sable qui était dans ma bouche.

Pourtant, je tournais ma tête vers ta personne, tu semblais vraiment inquiet . Je décidais donc de te lâchais ces quelques mots. *

- Ça va aller.. Ça va aller.. -

* Dis-je sur un ton de voix rassurant *

Willy fut surpris de la réaction de la jeune femme ; son geste de recul trahissait son refus de s'attarder. Elle ouvrit cependant la bouche pour parler. C'était un mensonge... Ça n'avait pas l'air d'aller, ou alors il avait des visions. Elle était maculée de sang et de sable, et le jeune roadie ne comptait pas la laisser dans cet état.

Il avait peut-être fort caractère, mais il savait s'occuper des autres quand il le voulait. Sans être extrêmement serviable, il n'aimait pas laisser quelqu'un dans l'embarras. Et cette situation n'allait pas être l'exception à la règle.

- Eh, où tu vas ! protesta-t-il en voulant lui attraper le bras, mais il rata son coup car son interlocutrice avait esquivé et ne semblait pas se rendre compte qu'il voulait simplement l'aider.

Elle lui jetait des regards méfiants et paraissait vouloir disparaître, ne plus être là. Willy passa une main sur sa nuque, un peu gêné. Il voulait seulement l'aider. Ce n'était pas bien compliqué... Il jeta un coup d’œil incrédule sur l'homme qui gisait à une dizaine de mètre d'eux. La jeune femme semblait l'avoir assommé avec une pelle. Mais qui était en tort, dans tout ça... ?

- Non, ça n'a pas l'air d'aller, rétorqua Willy doucement mais fermement.

Dans ce genre de situation, il était implacable. Malgré le ton rassurant de l'inconnue, il pointa du doigt ses blessures :

- Ça, c'est rien, peut-être ?

Il jeta de nouveau un coup d’œil de côté au type qui se tenait allongé, évanoui. Il lança un regard à la jeune fille, qui voulait dire « Que s'est-il passé vraiment ? ». Et puis il pleuvait, il faisait froid, il ne pouvait pas la laisser là tremper sous la pluie. Lui agrippant le bras solidement, il voulut la rassurer qu'il n'avait pas de mauvaises intentions mais qu'il attendait des explications.

* C'était assez mièvre tout ça et je ne savais pas comment réagir face à ça, je ne voulais pas que tu t'inquiètes autant pour ma personne. Je n'estimai pas mes blessures comme grave pourtant et toi tu considérais le contraire, que devrais-je en déduire de cette situation plus qu’embarrassante.

Mon regard était neutre avec un léger sourire scotcher sur les lèvres qui voulait dire "tout va bien" et pourtant c'était le cas, fallait juste se soigner et tout aurait été mieux. Quand tu pointas du doigts mes blessures, je ne savais pas réellement quoi dire, j'étais inerte face à ça. Mais je repris la parole en disant. *

- Hm.. Ça se soigne, j'vais pas mourir avec ce genre de blessure, pourquoi t'inquiéter pour une inconnue telle que moi ? Mériterai-je vraiment toute cette attention de ta part ? -

* Je mordais le bout de mon index légèrement anxieuse, j'avais l'impression de te faire du mal plus qu'autre chose alors que ce n'est pas ce que je voulais, je voulais tout simplement que tu ne t'inquiètes pas de ces futilités, que je considérais comme telle.

Puis, tout compte fait, je me laissais entraîner par tes faits et gestes qui n'avaient pas l'air d'être de mauvaises intentions. La probabilité d'avoir conclus trop hâtivement était sûrement dû à ce fait de la nonchalance abordait part ma personne et parce-que aussi, j'avais pas dû fournir assez d'effort pour comprendre les intentions de ladite personne se trouvant en face de moi. Pourtant, je me contentais de me laisser entraîner, toujours en souriant, rassurée. *

La jeune femme paraissait anxieuse. Willy l'était encore plus. Il n'avait pas de mauvaises intentions, il voulait juste l'aider, c'était tout naturel. Elle ne devrait pas se poser autant de questions. Et elle n'avait même pas répondu à sa question, tout à l'heure.

- Il me semble que j'ai posé une question, tout à l'heure.

Il attendait toujours ses explications. Grognant de mécontentement, il se demanda où il pouvait l'emmener et où elle serait à l'abri de la pluie. Il avait oublié qu'elle martelait toujours leur visage, de plus en plus fort, si bien qu'ils allaient être trempés comme une soupe dans quelques minutes. Willy ne distinguait presque plus l'inconnue derrière un rideau de pluie. Il l'entraîna sous un porche et fronça les sourcils.

- Je m'inquiète parce que c'est normal de s'inquiéter ! Je te retrouve sur la plage, en sang, avec un type à demi-mort à quelques mètres... Non, ce n'est pas normal !

Le jeune homme ne s'énervait pas, mais il voulait entendre son récit. Soudain, il sursauta. Par-dessus l'épaule de celle qui lui tenait compagnie, il aperçut un mouvement. Après quelques efforts, il parvint à distinguer malgré la pluie la silhouette d'un homme, sûrement celui qui se tenait sur la plage quelques instants plus tôt. Il s'approchait d'eux. Le cœur battant, Willy demanda :

- Est-ce que tu as quelque chose à voir avec cet homme là-bas ? paniqua-t-il en le pointant du doigt.

Il s'apprêtait à détaler à toutes jambes. L'homme semblait agressif et semblait vouloir avancer rapidement vers eux, malgré sous pas hésitant, sûrement à cause de son malaise et de la pluie qui tombait en trombe d'eau.

Willy serra le bras de la jeune femme si fort qu'il crut lui avoir fait mal. Il n'avait pas peur, mais il s'inquiétait surtout pour la capacité à courir de son interlocutrice. Il n'avait pas non plus envie de se battre. Il ne restait qu'une solution... C'était la fuite.