Le Rainbow. A L.A., c'était le repères des créatures qui peuplaient mon cerveau ravagé par l'héroïne, sans avoir besoin d'en prendre. Des créatures de toutes les couleurs et toutes plus belles que les autres, avec toutes leurs paillettes, leurs cheveux aux formes venues d'ailleurs et leurs grands yeux. Mâles et femelles se confondaient, que ce soit littéralement, dans les rares coins sombres laissés par les néons ou dans les toilettes à la fois sales, jonchées de seringues usagées et et de fresques multicolores représentant des groupes de rock venus d'autres mondes. Mais dans le style aussi, les genres se confondaient. Parfois, on pouvait apercevoir un joli couple s'embrasser, sans savoir si c'était un homme et une femme, deux hommes ou deux femmes.
Et c'est dans ce monde de lumière et d'étrangeté que les quatre roues de ma CRX m'avaient emmenées après un enregistrement particulièrement magique où nous n'avions pas vu le temps passer. On avait travaillé sur « Coma ». Bien que le terme « travailler » se prête mal à ce qu'on avait fait. Notre harmonie brièvement retrouvée, nous nous étions plongé dans un environnement que seul connaissait notre groupe. Isolés, avec des réserves d'alcool assez grande pour tenir une semaine. Et là, dans un état second, sans être complètement morts bourré, tout le monde avait compris ce que Billy voulait dire. Et j'avais traduit cela à l'aide de ma guitare.
J'avais proposé aux autres de venir, mais comme d'habitude, après un beau long moment de création, The Lightening, comme l'éclair auquel il se référait, avait à nouveau disparu. Presque aussi vite qu'il était apparu. Et c'était seul que j'avais décidé de venir achever cette belle soirée.
Je me sentais bien au Rainbow. Ici, personne n'était blanc ou noir, et je n'avais pas de question quant à mon identité. Je faisais pleinement partie de ce monde bâti sur la musique : le rock et le glam. C'était d'ailleurs Ashes To Ashes de David Bowie qui était diffusé dans le club, mettant ses habitants en transe. Et moi avec.
C'est moitié me traînant, moitié dansant et ouvrant de grands yeux que je me dirigeai vers le bar. Ici, je n'était plus Cash Izbel, guitariste de The Lightening et rockstar internationale. Bien sûr, tout le monde me connaissait, mais du coup, je faisait partie des meubles. Comme bien d'autres d'ailleurs. Dans un coin, Blue Devils et son groupe s'envoyaient un peu de poudre d'étoile. Nathan Williams rôdait lui aussi, tel un zombie complètement paumé depuis le coma de Kayden James...
Une créature aux longs cheveux bleus et au cil incroyablement longs portant un décolleté dévoilant une poitrine magnifique et un pantalon de cuir moulant trahissant des corones à peu près aussi imposantes que ses faux seins me servit un verre de Jack Daniels. Ce qui ne m'empêcha pas de remercier cet extraterrestre d'un clin d'oeil. Puis, mon verre en main, je me jetai dans la foule qui faisait comme un océan parcouru de vagues...
Je ne dansais pas, je m'étais juste placer en plein milieu de cette mer déchaînée pour me faire emporter. Ça sentait l'alcool, le parfum, le maquillage, la transpiration et le sexe. Je m'enivrai de ces odeurs, sentant mes propres hormones y réagir. Ici, pas besoin de chercher, pas besoin de draguer. Ce ne serait que le lendemain que je payerais les pots cassés.
Je ne sais comment, mais je me retrouvai bientôt à l'autre bout du club, rejeté par la foule comme un coquillage sur la plage. Et bousculai un gars, lui faisant renverser son verre. Je bougeai mes cheveux de mes yeux pour m'excuser. Et une chose me frappa : ce mec n'était pas d'ici, il ne venait pas de notre monde.
Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Sam 6 Sep - 19:51
Après que Thomas et Keller se soient séparés, ils s'étaient rejoint au soir dans ce qui semblait être pour les deux flics le bar le plus à même d'abriter ce qu'ils cherchaient. Si seringues, sexe et fluides organiques, (selon le terme consacré), devaient se rassembler en un endroit, le Rainbow était ce qui s'en rapprochait le plus. La seule vue de l'extérieur donnaient une idée de l'ambiance du lieu. les individus entrant et sortant, silhouette éclairées violemment par les lampes colorées, formaient un ensemble hétéroclite à l'image des personnalités du bar.
Keller menait le groupe, et fit un rapide briefing, avant de pousser la porte coupe-feu réglementaire. Principalement, faire attention, et oublier toutes notions de règles et limites. Les types à l'intérieur savaient très bien ce qu'ils venaient chercher au Rainbow, et malgré la bizarrerie ambiante, il était conseillé de ne pas trop se faire remarquer, sans la protection d'une notoriété ou d'une réputation.
Thomas passa la porte, et plissa les yeux face à la lumière qui tranchait avec l'obscurité extérieure. Une musique lourde, omniprésente envahissait la salle, sans pour autant sembler déranger les visiteurs, noyés dans la fumée. Plusieurs personnalités se dégageaient de l'ensemble, entre les plus calmes occupés à vider leur verre, et d'autres, presque envahis par des spasmes, en train de reproduire ce qui devaient être leur idée de la danse. Aux milieux, quelques serveurs, essayant de traverser une masse mouvante, rassemblant tout les genres et morphologies. Le groupe s'ouvrit un passage jusqu'au bar, naviguant entre les consommateurs plus ou moins alcoolisés. Thomas se retourna vers ses deux partenaires.
- Ca serait moyennement honnête de rentrer sans consommer...Qu'est ce que prend la cote Ouest ? C'est l'Atlantique qui offre.
Il sortit une poignée de billet froissés oubliés au fond d'une poche, qu'il lacha sur le comptoir avant de prendre les deux verres et de les tendre à ses deux partenaires. Il attrapa sa commande, un cocktail douteux mais "local" selon le barman, et ils rejoignirent une des tables inoccupées. Assis en demi cercle dans le coin, Jordan commença à lui détailler quelques une des personnalités présentes, racontant leur "exploits", habitudes, et qui étaient susceptible de graviter dans leur sphère de connaissance. La soirée prenait une tournure intéressante, quand un pager vibra à sa ceinture. Jordan y jeta un coup d'oeil, avant de rejeter sa tête contre le dossier de sa chaise.
- Un problème ?
Il lui expliqua rapidement la situation, une starlette fraichement sortie d'une soirée, le nez encore blanchi par de la poudre blanche, avait décidé de se frotter assez violemment à la rampe de sécurité; La voiture était en deux partie, tout comme le corps, et le LAPD cherchait du personnel pour la circulation. L'air passablement énervée, ils vidèrent leurs verres, et après une poignée de main, se dirigèrent vers les portes, qui prenaient une allure de sas entre folie furieuse et semblant de calme.
Les deux hommes quittèrent le bar, laissant Thomas seul, libre de découvrir le bar par lui même. Il se leva, son verre à la main, et se dirigea vers une partie moyennement agitée de la pièce, où il espérait pouvoir trouver une discussion qui amènerait peut être à un sujet intéressant. Traversant la foule, et essayant de regarder par dessus la masse de têtes chevelues bougeant en rythme, il finit par se trouver dans une zone assez calme, ou ceux fatigués du Dancefloor se retrouvaient autour de divers liquides et substances. Occupé à tenter de comprendre le discours d'un homme à moitié habillé et plus très sobre, il ne vit pas un autre qui, essayant de garder une trajectoire rectiligne malgré plusieurs grammes dans le sang, percuta son épaule, lui faisant envoyer son verre sur un mural déjà bien abimé. Thomas se retourna, pour faire face à un individu brun, aux cheveux anarchique lui couvrant le visage.
- Hem...Bonsoir..?
Son interlocuteur commença à s'excuser, sans doute plus choqué par l'interruption de son trajet que par le fait de se cogner dans un parfait inconnu.
- No sweat. Ce verre était presque vide.
Il ne connaissait pas son nom, mais ce type était définitivement sur une des affiches délavées à l'entrée du commissariat. Ce verre perdu n'en était peut être pas un...
- Je ne crois pas qu'on se connaisse...On va remplacer ce verre ?
Cash Izbel
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Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Sam 6 Sep - 23:22
Le type que j'avais bousculé, plutôt que de m'engueuler, de me mettre une beigne, ou encore, on sait jamais, de me tirer, me laissa bouche bée. J'étais littéralement sur le cul et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir déjà abusé largement d'alcool au studio et ici et d'être, du même coup, anesthésié. Il me fallu plusieurs seconde pour réagir à ce « bonsoir » qui me semblait sortir de nulle part. Et pour cause, cette marque de politesse sortait vraiment du contexte. Pas que les gens ici n'étaient pas polis... Mais pas de cette façon là. Si quelqu'un voulait s'excuser, au Rainbow, rien ne valait une bonne pelle, une invitation à aller plus loin encore ou, plus courant, quelques grammes d'héro ou de coke gratis.
Alors j'ai cherché à parler... Et parler n'était pas mon fort. Alors dans l'état avancé où j'étais, c'était encore pire. J'alignai deux ou trois mots d'excuses histoire de faire bonne impression. Et j'ai cru que ce mec allait me lâcher les baskets après ça... Mais non ! Avec un drôle d'accent, il m'invita à aller rechercher un verre. Il n'en fallait pas plus pour me prendre par les sentiment, surtout lorsque mon regard à moitié caché par mes cheveux se posa sur mon verre vide.
Je haussai les épaules.
-Ok. Cool.
Et je balançai mon verre en arrière, sans regarder si je risquais de mettre en danger quelqu'un. Je l'entendis juste se briser au sol derrière moi. Et contrairement à Billy, je ne trouvais vraiment pas ça bizarre que le type qui n'étais pas du tout habillé comme une créature du Rainbow et n'en avait même pas l'ombre de l'allure ne me connaisse même pas. Ouais, j'étais pas un parano, moi... Et puis il y avait des soir, comme celui-ci, où j'avais tendance à oublier que j'étais une rockstar. Parce que je n'étais plus dans la réalité. J'étais juste une créature surnaturelle parmi d'autre, un être mi-home, mi-serpent. D'ailleurs, si je regardais vraiment bien ma peau à la lueur des néons, je pouvais voir mes écailles luire.
C'était d'ailleurs ce que je regardais tout en m'avançant vers le bar, avec derrière moi, ce gars bizarre. Il était en minorité ici, donc, le type le plus étrange ici, ce n'était pas l'homme-femme qui servait au bar, mais ce mec.
Vu mes capacités de réaction plus que réduites, ce n'est qu'en arrivant au bar... Ou plutôt en percutant le bar, que je répondis à ce qu'avait dit l'extraterrestre des années lumières plus tôt.
-Non. On se connais pas.
Je fis un signe au barman... Maid ? Et celui/celle-ci me donna une bouteille pleine de Jack Daniel's. Je l'ouvris, bu une longue gorgée à même la bouteille et puis la lui tendis pour qu'il fasse de même. Et ouais, on partageait tout, au Rainbow... La meilleure preuve en était les verrues vénériennes que j'avais à l'aine et qui commençaient à me faire sérieusement mal sous mon pantalon de cuir. Et il allait falloir que je fasse quelque chose avant de les refiler à Gaïana... A moins que ce soit elle qui me les ait refilé en premier...
-Moi, c'est Cash. Et toi, tu fous quoi ici ?
Question plus primordiale que de savoir son nom. Parce que, ce mec sortait vraiment de l'ordinaire...
Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Lun 20 Oct - 23:25
La silhouette touffue marqua un temps d'arrêt à la réponse de Thomas, sans doute dû tant aux vapeurs d'alcool que à sa réaction, qui apparemment ne faisait pas très couleur locale. Un "cool" désinvolte répondit à sa proposition, et l'individu commença à évoluer dans une foule qu'il semblait parfaitement maitriser, profitant d'un passage entre deux couples, d'une fente dans un groupe, pour se rapprocher d'un bar, où servait un/e créature échappée d'un studio voisin. Arrivés au bar, une sorte de tradition entre son guide et le serveur, fit apparaitre une bouteille de whisky de dessous le comptoir, qu'un dénommé Cash ouvrit, et en but une gorgée, avant de lui passer le goulot.
Thomas attrapa la bouteille, et fit de même, rassuré par l'aspect assez régulier de l'étiquette, reconnaissable entre toutes. Assez de mélange douteux pour ce soir. Le gout du whisky lui rappela quelques étapes sur sa route Ouest/Est, dans des dinner cradingues le long de la I-85. A son tour de présenter.
- Ce que je fous ici...Hm...Disons que je suis un voyageur, un curieux de la côte Est qui se lasse de la grisaille du New Jersey. Et accessoirement, relativement intéressé par la vie nocturne. Une forme d'ethnologue, peut être ?
Il reprit une gorgée, tendit la bouteille à Cash
Moi, c'est Thomas. Stewart, si il faut m'identifier en cas de coma.
Malgré l'état d'ébriété avancé de son interlocuteur, ce dernier semblait très au courant de ce qui se passait dans le L.A nocturne, et s'il parlait, les informations risquaient d'être assez intéressante. Pas qu'il soit pressé de repartir, mais la pression du Bureau pour un rapport rapide, commençait à l'ennuyer. Un flash sans doute du à une lumière stroboscopique, lui permit d'entrevoir le sol sous son tabouret : mégot, de cigarettes et de joints, se confondaient dans de la cendre mélangée à divers liquide, dans lequel surnageait des morceaux de verres fins, sans doute de seringues brisées. Et cependant, sa fonction de flic lui semblait totalement étrangère à cet instant ; le gouvernement ne ferait rien, et si la moitié des fils de sénateurs se retrouvaient dans ce genre de lieu, alors il ne se sentait en rien obligé de mentionner le nom de ce bar. Le moins on en sait... Il releva les yeux vers Cash ;
- Et tu fais quoi, ici ? Oublier l'extérieur ? Il y'a de quoi...T'as vu cette nouvelle saloperie, que tu chopes si t'oublies tes capotes ? Tss..
Subtil ? Moyennement. Mais qui était en état de faire la différence ?
Cash Izbel
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Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Mar 21 Oct - 22:18
Dans l'état dans lequel j'étais, mes capacités de concentrations étaient largement entamées. Et il me fallait bien tout pour que je n'oublie pas que je n'étais plus tout seul maintenant, mais accompagné de ce type étrange sortit d'un monde que je ne connaissais pas. D'un monde que je n'aurais entr'aperçu qu'en rêve lors d'un bref moment de lucidité.
Aucune couleur dans l'habillement de mon interlocuteur ne lui permettait de se fondre dans la masse humaine du Rainbow. Il était habillé de couleurs sombres, ne portait aucun bijou apparent. Et bien que sa tenue aurait été un parfait camouflage dans les rues les plus sombres de L.A., ce n'était pas le cas ici où de nombreux regards se portaient brièvement sur lui avant que les créatures du Rainbow ne s'en désintéressent. A la limite, sa présence à lui était bien plus bizarre que la mienne.
Je l'avais guidé jusqu'au bar où l'on m'avait servis une bouteille de Jack Daniel's que j'avais commencé à partager avec ce visiteur venu d'ailleurs. Et avant d'engloutir sa première gorgée, il confirma qu'il venait de très loin. Le New Jersey, c'était pratiquement l'autre bout de la terre, dans ma vision fucked up du monde, où un kilomètre pouvait valoir un mètre une seconde et 100 kilomètres la seconde d'après.
Et il s'appelait Thomas Stewart.
J'allais lui dire que c'était un nom cool, même si c'était un nom probablement plus que courant. Mais une jeune femme (enfin je pensais bien que c'en était une), possédant des courbes auxquelles je défiai n'importe quel dieu de résister, passa derrière moi, ne pouvant faire autrement que de plaquer son corps contre le mien dans la foule ambiante. Ma concentration, ou ce qu'il en restait, ne fus plus que sur elle pendant quelques secondes qui me parurent une éternité de bonheur où je ne fis que la contempler.
J'allumai une cigarette, un moment perdu lorsque cette magnifique créature disparu de mon champ de vision, avalée qu'elle fut par la foule.
Et c'est la voix de l'homme étrange, Thomas, il s'appelait Thomas, qui me ramena dans cette relative réalité que renfermait le Rainbow.
Je ne pus, dans un premier temps, que secouer la tête pour me mettre les idée en place. J'aurais bien secoué le monde, si j'avais pu. Mais je ne compris pas plus de quoi voulait parler l'homme sombre.
-Quoi ? Oublier l'extérieur ?
Je souris.
-Il n'y a pas d'extérieur. Pas d'échappatoire, je vis dans ce monde. 24 heures sur 24.
Et c'était justement ce qui faisait si peur à Billy. Perdre pieds, perdre de vue la réalité. Alors que moi, je courais dans l'autre sens, impatient d'aller voir bien plus loin. Je fronçai les sourcils. Peut-être était-ce dû à la musique qui allait trop fort, mais je n'étais pas sûr de comprendre tout ce que me disait Thomas.
Alors je l'attrapai par le bras. Il me fallait ma dose, de toute façon...
Je l'entraînai à travers le Rainbow, puis derrière la scène. Personne n'était venu jouer ce soir. J'attrapai à un moment donné un rideau qui dissimulait un escalier connus des seuls groupes qui avaient eu la chance de jouer au Rainbow et d'être assez renommé pour y avoir accès. Et probablement que bon nombre de filles et de putes connaissaient aussi cet escalier.
Il menait à l'étage où était mis à disposition un billard, un juke-box, un kicker, plusieurs lits ou autres couchettes et bien d'autres jouets. Mais c'était dans la petite salle de bain que je prenais vraiment mon plaisir en général.
Maintenant qu'on pouvait s'entendre, je me laissai tomber lourdement sur un lit, me rendant compte que j'avais également gardé ma bouteille de Jack en main.
-Répète-moi ça la saloperie dont tu parles ? C'est quoi ?
En fait, vous savez quoi ? Je l'avais emmené ici parce que je pensais que Stewart était un dealer et que ce qu'il venait de dire, c'était une phrase codée pour proposer un nouveau produit... Et j'attendais qu'il me montre la marchandise.
Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Mer 21 Jan - 19:25
Cash semblait avoir longtemps réfléchi sur le sujet de l'extérieur et de l'oubli. Sa réponse était aussi valable que tout exposé pseudo-philosophique que Thomas aurait pu pondre quelques années plus tôt. Y avait il un extérieur ? Sans doute pas. Mais il avait réussi à capter son attention, ce qui était une bonne chose. Un instant de calme, et Cash repartit, l'entrainant à travers une foule désordonnée et multicolore, comme si un lien se faisait entre noirceur du lieu et couleur de ses résidents. Thomas le suivit dans l'espace qu'il créait, l'aspirant presque, pour finir derrière la scène désertée. Partagé entre méfiance et intérêt, il laissa Cash prendre quelques mètres d'avance. Une scène semblable avait fini avec un couteau dans sa cuisse, et il n'était pas ici pour passer une semaine en béquille.
Ses doutes partirent avec la découverte de la pièce où Cash l'avait emmené. Un endroit plus intime que la salle qu'ils avaient quitté, sans doute réservé à une forme "d'élite" des clients, où Cash se jeta sur un lit aux ressorts fatigués. Puis il sembla reprendre de l'intérêt dans le sujet. Thomas tira une chaise, et s'assit, avant de répondre à son interlocuteur.
- Une... maladie, à ce que j'en sait. genre une variole, mais qui te claque en six mois. Entendu parler ?
Il sentait venir le moment où il devrait se découvrir, sortir sa carte, ses papiers, et lui expliquer calmement, en tentant de garder sa tête intacte, qu'il représentait "The Man". Hésitant entre retarder cette échéance et conserver son rôle de parfait anonyme plus longtemps, il choisit la deuxième option.
- J'ai passé quelques semaines à 'cisco. Les médecins sont fous, comme les fêtards. Tout les gens qui ont dégainés les mois passés commencent à être parano. Encore que je peux comprendre.. Ca me ferait chier de claquer pour une capote.
La bouteille de Cash devenait attirante... Les derniers mois avaient été passé en réalité non pas sous le doux soleil de Californie, mais dans la grisaille du New Jersey, au 5e étage d'un immeuble rempli de flics plus ou moins aimables, qui avaient du mal à saisir qu'on puisse être utile en épluchant des journaux. Puisque l'occasion se présentait, autant en profiter.
- je peux t'emprunter cette bouteille ?
Spoiler:
Ouais, court, court, mais les dialogues, je gère moyen pour l'instant ^^. "...un juke-box, un kicker, plusieurs lits..." Attrapez ce Belge !
Cash Izbel
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Sujet: Re: Deadly Like a Desease [PV Thomas Stewart] Sam 24 Jan - 11:52
Spoiler:
Ahah ! Ouaaaais... Merde, démasqué... Pas fait exprès pour les belgicismes... Mais on s'en fout, on aime bien notre langue comme elle est :slash :... Le pire, c'est Eddy... Il en fout partout. Et encore, ça va, il mélange pas avec de l'allemand et du flamand quand il écrit... Par contre quand il parle c'est un vrai melting-pot.
Le gars, ce Stewart, m'avait suivi derrière la scène, jusqu'au repère qu'on utilisait, avec The Lightening, quand on venait faire des mini-concerts ici. Je me retournai à un moment, parce que j'avais l'impression qu'il ne me suivait plus. Enfin, je sentais moins sa présence, mais il avait juste pris un peu de distance. Et il regardait autour de lui comme un touriste, ce qu'il était un peu, en quelque sorte... Quand on vient habillé en noir et gris au Rainbow, on ne peut être que perdu...
Finalement, j'arrivai à trimballer ma bouteille jusqu'à notre repère. Et j'espérais que ce gars se trimballait de la bonne. Depuis que je n'avais plus Delfino, j'étais obligé de passer d'un dealer à l'autre, sans jamais avoir de garantie sur la marchandise. Les dealers n'étaient plus ce qu'ils étaient. Au moins, les gangs donnaient une certaine qualité et permettaient qu'on voit toujours les mêmes tronches.
Après m'être affalé sur le lit, avec l'impatience qui grandissait en moi, je lui posai directement la question. Alors, c'était quoi cette saloperie dont il parlait ? C'était un truc nouveau ? De l'héro pure ? Du speedball ? J'adorais le Speedball !
J'écoutai Stewart aussi attentivement que j'en étais capable. C'est à dire d'une oreille, toujours couché, en portant de temps en temps la bouteille à mes lèvres, laissant dégouliner le Jack sur mes joues quand je ratais mon coup. Et en fait, j'étais pas sûr de vraiment comprendre ce qu'il racontait. Parce que j'étais toujours focalisé sur l'idée que c'était de la dope qu'il voulait me refiler. Mais de là à comparer ça à une maladie...
-Heeeu...
Le mot « variole » provoqua une sorte de réflexe chez moi : je me grattai l'aine, là où j'avais des verrues vénériennes... Lenny avait bien pris un rendez-vous à l’hôpital pour qu'on me les enlève et qu'on me soigne... Mais je ne me rappelais plus quel jour ni quelle heure je devais y aller.
-Je pige que dalle à ce que tu dis.
J'avais les yeux dans le gaz, évidemment, bourré que j'étais...
-Un truc qui te tue en 6 mois ? Nan... Jamais entendu parler... Pourquoi je prendrais un truc qui me tuerais...
Ah ah ah... Qu'est-ce que tu racontes, Cash ? J'avais l'habitude de flirter avec la mort à chaque fois que je prenais une dose... Mais une drogue qui tue ! Jamais ! Mes pensées et mes paroles étaient à côté de la plaque et je commençais à douter que Stewart soit un dealer.
D'autant qu'il parla de sexe aussi. A moins que les codes de là où il venaient soient totalement différents de ceux de L.A.
-Stooop...
Je me redressai difficilement et levai la main devant moi pour demander un temps mort. Je lui tendis la bouteille de Jack, puisqu'il la réclamait. Et puis au moins, pendant qu'il boirait, il la bouclerait. J'avais besoin d'un peu de temps pour assimiler ce qu'il me racontait.
-On est tout seul, donc oublie les codes...
Je déglutis... L'abus d'alcool asséchait ma langue et ma gorge, donc, il faudrait que je boive encore plus pour hydrater tout ça. Mais pour ça, il fallait que j'attende que Stewart me refile la bouteille.
-T'es pas un dealer ou t'es un dealer ? De quoi tu parles ? J'ai rien compris.
Et ça commençait à m'inquiéter son histoire. Pourquoi les gens auraient peur de baiser ? Quant aux capotes, très peu pour moi. Les filles avaient qu'à prendre leurs dispositions si elles voulaient pas se retrouver avec un petit métis sur les bras...
De toute façon, la drogue avait certainement tué tous mes petits têtards... ou ils devaient avoir deux têtes, ou deux queues, bref, ce devait être des têtards stériles. Gaïana n'avait pas encore de polichinelle dans le tiroir et pourtant, c'était pas faute de ne surtout pas faire attention.