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| I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] | |
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| Sujet: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Jeu 26 Jan - 18:37 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson 3 mars 1980
Assise derrière la caisse, j'attendais que le temps passe. A cette heure-ci, il n'y a pas grand monde au centre commercial, il fait donc calme dans l'animalerie. J'en profitais pour rêvasser, penser à tout et à rien. J'entendis la cloche de l'entrée tinter, et je me penchais sur le côté pour voir qui était entré. La même femme que les autres fois, celle qui semble un peu triste.
Ca fait un moment maintenant que de temps en temps je la vois venir au magasin, sans jamais rien acheter. Elle passe son temps près des chiots, elle les regarde, elle joue avec eux, et cela semble lui faire du bien. Quand elle entre, elle me fait penser à une pauvre âme en peine, comme si elle tirait derrière elle une montagne de souffrance et de problèmes. Mais une fois qu'elle voit les chiots, son visage s'illumine, elle sourit et rajeunit de quelques années. Elle redevient enfant.
Elle est jeune, peut-être mon âge, mais il dégage d'elle une certaine maturité. Elle m'intrigue, je me demande pourquoi elle vient voir les chiens si au final elle ne se décide pas à repartir avec l'un d'eux. Peut-être hésite-t-elle vraiment beaucoup, ou alors elle n'a pas la possibilité de le prendre maintenant? Je quittais mon siège pour m'avancer vers l'avant du magasin, restant en retrait pour l'observer. Les chiots l’accueillent à cœur joie, ils la reconnaissent déjà, du moins pour ceux qui sont la depuis un certains temps.
Tandis qu'ils s'amusent joyeusement, je ne résiste pas à la tentation de venir près d'eux. Je m'approche doucement, pour n'effrayer personne, car la jeune femme me tourne le dos. Je n'ai pas l'habitude d'aller vers les gens, au contraire, mais étrangement je ne ressentais pas le besoin de fuir, comme si je la connaissais déjà et que lui dire bonjour était une formalité.
" Bonjour. Vous voulez que je vous renseigne sur quelque chose?"
Je me plaçais près d'elle, un large sourire sur le visage, l'accompagnant dans ses jeux avec les petits garnements qui jappent sans cesse. Je n'avais pas su quoi dire d'autre, mais c'était un bon début vu mon incapacité à formuler une phrase normale avec des inconnus. Le soleil entrait à travers la devanture, donnant à la scène un côté magique, presque enchanteur. Je nous sentais coupés du monde, comme si le temps s'était arrêté pour les autres, et que nous avions droit à un laps de temps rien que pour nous.
" Ils vous reconnaissent, vous venez souvent pour jouer avec eux."
Sûrement qu'elle s'en était rendue compte, mais j'avais envie de parler en sa présence, les mots sortaient sans aucune difficulté. Je voyais en elle la fille que j'étais il y a quelques temps, quand j'étais paumée et que je traînais derrière moi un passé lourd comme l'Everest. En ce temps là, j'avais trouvé un ami pour m'aider à guérir, à lâcher prise: Amon. Il m'aidait, et m'aide encore, à me défouler, à voir les choses d'un autre angle, et avancer dans ce monde impitoyable. Mais la vie est un cadeau qu'il faut chérir, je suis bien placée pour le savoir.
Alors, si je peux moi aussi venir en aide à cette rouquine, qui comme moi, semble perdue, pourquoi je m'en empêcherais? Billy Lighter
Dernière édition par Sélène Mortiak le Lun 27 Fév - 18:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Jeu 26 Jan - 21:59 | |
| J’étais devenue l’épave de la femme d’avant. J’existais mais je ne vivais plus. Intérieurement morte. Je portais en moi, comme beaucoup trop de femmes, un secret qui devenait de plus en plus difficile à dissimuler. Depuis quelques semaines, presque tous les deux ou trois jours, je me rendais au centre commercial de Los Angeles et j’entrais dans cette petite animalerie et je trouvais mon réconfort en allant m’assoir sur le plancher tout près de l’enclot des chiens. Ils étaient parfois nombreux, parfois un peu moins. Cela dépendait des gens qui pouvaient s’enticher de un et en faire son nouveau compagnon pour la vie. Le meilleur ami de l’homme, selon la croyance. Mythe ou réalité ? Ça fonctionnait pour moi. Je me sentais sereine et j’oubliais l’espace de quelques minutes volées en leur compagnie, la totalité de ma misérable existence.
Il y avait un petit chiot, un bébé golden. Il était si mignon. Je l’avais baptisé Lucky car sur sa patte arrière droite, il y avait une tâche de poils blancs qui prenait l’allure d’un trèfle. Il n’avait pas les quatre feuilles règlementaires mais c’était déjà pas mal comme tâche de naissance. Je l’adorais. Il semblait même me reconnaître. Ça mettait un baume sur mon cœur.
Ce matin là, je m’étais assise près du petit enclot comme toujours et je passais mes doigts au travers du grillage. Lucky s’approcha immédiatement et me lécha les doigts. Cela me fit rire et m’accrocha un sourire sur les lèvres. Il avait grossit, mon petit Lucky ! Égoïstement, ça me réjouissais car je me disais que les familles se tournaient tout naturellement vers les bébés et qu’en grandissant, Lucky perdait de l’intérêt pour de potentiels acheteurs. Cela dit, je ne savais pas trop ce qu’il adviendrait de lui si personne ne l’adoptait. J’aurais tant aimé devenir son heureuse propriétaire. Mais, aurais-je risqué qu’il ne devienne lui aussi la malheureuse victime de la folie humaine, lui une bête sans défense, alors que moi-même, humaine et en voix de parler, j’étais incapable de me protéger moi-même.
- Bonjour ! Vous voulez que je vous renseigne sur quelque chose ?
Je sursautais. C’était la première fois depuis le début de mon petit manège qu’un employé m’interpellait. Je glissais ma main furtivement dans mon sac et j’en sortis mes verres fumés que je plaçais sur mon nez immédiatement. Je n’étais pas montrable, j’avais pleuré toute la nuit il était hors de question qu’on me voit ainsi.
- Non… Merci c’est gentil… Je ne fais que… Je ne fais que passer.
La demoiselle était maintenant accroupie tout près de moi et me souriait d’un sourire franc et honnête. Il était difficile de ne pas lui rendre pareil politesse tant son beau visage attirait la sympathie. Les chiots s’agitèrent, ils durent croire que c’était l’heure du casse-croute ou qu’ils sortiraient de là. Je ramenais mes jambes vers moi, me sentant bête de m’être fait prendre installé un peu comme si j’avais été dans mon propre salon. Mais cela ne sembla pas gênée la jeune femme qui continuait de sourire et d’amuser les chiens qui n’en demandaient pas moins.
- Ils vous reconnaissent, vous venez souvent pour jouer avec eux.
- Oui…en effet. J’adore les voir si enjoués, espiègles. Ils ont l’air d’être dans un jardin d’enfant et attendent tous que papa ou maman…ou les deux arrivent pour rentrer à la maison…
Un enfant que je n’aurais jamais. Voilà en fait ce que je pensais vraiment. Un petit ange qui s’en était en allé au ciel, pour le mieux. Quelle genre de vie aurait-il eu si j’avais mené cette grossesse à terme ? Il valait mieux ne pas y penser. Je me relevais et je remerciais la jeune femme en lui offrant un sourire qui fit refouler mes larmes derrières mes verres fumés. Je me penchais et je ramassais mon sac et je soufflais un baiser à mes compagnons canins.
- Je repasserai cette semaine. Sauf si cela embête votre patron… ou que je nuis au bon fonctionnement de la boutique.
J’avançais vers l’avant de la boutique et alors que je m’apprêtais à quitter, je me retournais vers la jeune femme qui m’avait suivis et j’ajoutais :
- Je ne suis pas une cinglée, ou la folle aux chats versions chiens…
Je sortie, et m’engouffrais dans la foule sans me retourner. |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Ven 27 Jan - 18:30 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Assise à même le sol, le grillage ne l'arrêtant guerre, elle s'amusait avec les chiots. Ces pauvres bêtes n'ont pas souvent une telle compagnie, les gens qui viennent les voir en prennent un et puis ne reviennent plus, mes collègues ne pensent pas non plus à venir passer un peu de temps avec eux, contrairement à moi. Mais moi aussi j'ai des choses à faire, alors je ne passe que quelques minutes réparties sur la journée.
Alors, quand ils voient un visage familiers, surtout une copine de jeu, ils s'activent et bougent dans tout les sens, jappant, aboyant de plaisir. Je m'étais approchée, et quand j’interpellai la femme, elle avait sursauté, se dépêchant de mettre ses lunettes de soleil, comme si elle voulait se cacher. Je ne réagis pas, ne voulant pas la mettre encore plus mal à l'aise. J'aurais peut-être pas dû la déranger, la laisser tranquille, comme d'habitude, mais un force invisible et plus forte que moi me poussait vers elle.
Elle n'avait pas besoin de mon aide. Du moins, pas de la vendeuse que je représentais. Je m'agenouillais, profitant de n'avoir rien à faire et du calme pour passer un peu de temps moi aussi avec les chiens. D'ailleurs, il est bientôt l'heure que je leur apporte à manger. Je fis la remarque qu'ils reconnaissaient déjà leur compagne de jeu, autant pour qu'elle le sache que pour meubler le silence.
- Oui…en effet. J’adore les voir si enjoués, espiègles. Ils ont l’air d’être dans un jardin d’enfant et attendent tous que papa ou maman…ou les deux arrivent pour rentrer à la maison…
Je souris à la représentation qu'elle avait de nos garnements. C'est vrai, ils ne le savent pas vraiment, mais ils attendent que quelqu'un se décide à voir en eux un compagnon de vie. Moi aussi.. j'attends... que quelqu'un se décide. Je soupirais, pensant à autre chose tout à coup, mais elle se releva d'un coup, prit son sac et envoya un doux baiser aux petits monstres à quatre pattes. Elle dit revenir encore, sauf si cela dérange. Je la regardais, incrédule. Pourquoi cela dérangerait? Elle le fait depuis un moment déjà, et personne ne lui en tient rigueur, elle ne dérange personne, au contraire.
Le temps que je me relève, elle était déjà devant la porte, prête à sortir.
- Je ne suis pas une cinglée, ou la folle aux chats versions chiens…
Et elle disparu dans la foule. J'aurais peut-être du lui courir après, mais je sais d'expérience qu'obliger une personne à parler de ce qui ne va pas n'aide pas à aller mieux, on se sent juste observé de tout les côtés, jugé. Je la laissais partir, elle reviendra bientôt. Je me retournais vers les chiens, prête à leur donner leur pitance, il est l'heure et ils doivent avoir faim. © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Ven 27 Jan - 22:08 | |
| Je pris quelques jours pour revenir l’animalerie. Non pas parce que j’étais trop occupé, mais parce que je savais que j’avais dû créer un drôle d’effet. Puis j’arrivais difficilement à dissimuler certaines marques sur mon visage. Je préférais rester à la maison, à l’abri des regards indiscrets. J’étouffais encore les murs de cette immense villa. Et je craignais une nouvelle querelle. Mon homme était d’humeur massacrante, je ne savais pas exactement pourquoi alors j’enfilais une pair de Strauss, un chemisier et un trench malgré qu’il faisait tout de même chaud a l’extérieur.
Je pris un taxi, et une fois devant le mail, je plaçais mes verres fumés surdimensionnés sur mon visage avant d’entrer et de me diriger tête basse vers l’animalerie. Derrière le comptoir, la même jeune femme que l’autre jour se tenait debout et semblait trouver le temps long. J’hésitais un moment avant d’entrer ne sachant pas si elle avait gardé de moi l’image pas très net d’une femme un peu folle.
Je pris une grande inspiration, tirais la porte et entrais sans la regarder et me dirigeais vers les chiots. Ils étaient tous là ! Et surtout mon beau Lucky qui aboya joyeusement en me voyant. Je m’accroupie puis fini par m’assoir, jambes croisées devant l’enclot et je passais mes doigts au travers du grillage.
- Bonjour toi ! Oh ! Comme tu es énervée aujourd’hui ! Tiens… attends ! J’ai quelque chose pour toi mais il ne faut pas le dire !
Je sortis de ma poche, un petit sachet dans lequel j’avais glissé un morceau de fromage. Lucky en raffolait; je lui en apportais de temps en temps. Je passais le fromage par le grillage et mon compagnon poilu vînt le prendre d’un coup de museau ce qui me fis rire légèrement.
- Pas si vite, glouton ! Tu vas hoqueté si tu l’avale tout rond !
Les autres chiots avancèrent vers moi possiblement dans l’espoir d’avoir eu aussi droit à un petit privilège mais je n’avais apporté qu’un seul morceau et je l’avais offert à mon petit protégé qui me remercia en me léchant les doigts.
Je retirais mes lunettes et, sans trop y penser, ouvrit la porte et je le soulevais en le tenant contre moi puis refermais le grillage pour éviter la fuite des autres. Lucky plaça son museau sur ma joue puis releva la tête d’un mouvement brusque et fis tomber mes lunettes sur le sol. Sur le moment, je ne m’en souciais pas, trop amusé par l’euphorie de Lucky qui s’agitait dans mes bras.
- Allez…Calme toi petit garnement sinon je devrai te remettre avec les autres.
Et c’est à ce moment précis ou je me rendis compte que je n’étais plus seul avec les chiots et que la jeune femme se tenait tout près à mes côtés. |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Sam 28 Jan - 15:35 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson J'ai mal partout... Hier soir, entraînement de boxe, et Amon était en forme. Mon dos me fait encore souffrir, je crois qu'il va bientôt faire ses bagages et partir, tellement je le malmène. J'ai mal dormi, j'ai peu dormi, je suis un zombie derrière mon poste de travail. J'ai du bailler au moins 50 fois sur les 30 dernières minutes, et la journée n'est pas encore fini.
Le regard perdu dans le vide, je pensais à pleins de choses, tout en étant dans un état végétal complet, le cerveau aux abonnés absents. Je soupirais, de lassitude et de fatigue. Je regardais l'heure, la même heure à laquelle la femme de l'autre jour est arrivée. Je n'ai pas travaillé hier, alors peut-être que j'ai loupé sa visite, ce qui me désolerais car j'aimerais bien lui dire que je ne la vois pas du tout comme une folle aux chiens, comme elle dit. Elle était partie tellement vite que je n'avais su répondre, d'autant plus qu'il me faut un certain temps pour trouver mes mots et les dire. J'espère ne pas lui avoir fait peur...
Je regardais l'heure à nouveau, 3 minutes s'étaient écoulées. Pitié, qu'une catastrophe se produise, que je puisse faire quelque chose et voir enfin se foutu temps passer.
Au même moment, la porte du magasin s'ouvrit. Pleine d'espoir, je fis un grand sourire. Enfin un client! J'espère une vieille emmerdeuse qui va me poser pleins de questions, ce qui m'occupera durent au moins les 20 prochaines minutes.
Mais non, c'était la "femme aux chiots" qui filait directement vers les cages, sans même un regard à l’intérieur de la boutique. Bon... elle semble dans le même état que la dernière fois. Je restais à ma place, ne sachant pas quoi faire. Un silence régnait dans le magasin, étant donné que la radio nous à lâché hier, et par conséquent je l'entendais vaguement parler aux animaux, mais j'étais trop loin pour vraiment comprendre. Alors je décidais à nouveau de m'approcher, mais cette fois je ne dis rien, venant directement et simplement me poser à distance respectable d'elle.
Elle s'était assise au sol, peu lui importait de salir ses vêtements, et avait prit un des chiots sur ses genoux. Le plus grand de la portée, celui qui est ici depuis un moment. Il ne trouve pas acquéreur de par sa taille plus importante que ses frères et sœurs, dont le nombre réduit petit à petit. Il est un peu hyperactif aussi, du coup il bouscule sans faire exprès les enfants qui viennent voir les chiots. C'est un incompris, comme moi, et sûrement comme son admiratrice ici présente.
Il gigotait beaucoup dans ses bras. Ils ne sortent pas beaucoup alors quand ils ont l'occasion d'être proche des gens, ils en profitent pour lécher abondamment les visages. Le chiot couleur sable réussi même à faire valser les lunettes de la jeune femme, celles qu'elle s'était empressé de poser sur son nez la dernière fois, comme pour cacher quelque chose. Elles atterrirent près de moi.
La demoiselle tourna le regard vers moi, je crois qu'elle ne m'a pas vu arriver, trop occupée à contrôler la tempête qu'elle avait entre les bras. Je ramassais la paire de lunettes, et les lui tendis, sans un mot. La dernière fois, elle était partie rapidement après que je lui ai proposé mon aide, me laissant croire que mon intervention l'avait dérangé. Cette fois, je ne dirais rien, si elle veut parler, elle parlera. Si elle veut partir, elle partira. © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Mar 31 Jan - 13:32 | |
| Ma première réaction fut de ramener Lucky tout contre moi quand je me rendis compte que la jeune employée se tenait non loin de moi. Puis je réalisais que je ne portais pas mes verres fumés. J’aurais bien aimé épargner le coup d’œil sur mon visage tuméfié mais valait mieux faire comme si de rien était car trop me cacher ne faisait que renforcer l’impression que quelque chose ne tournait pas rond. Et puis, au fond de moi, une petite voix me criait de m’en délivrer.
Lucky aboya doucement fourrant son museau dans ma main à la recherche d’un autre morceau de fromage, fort possiblement. Ses compagnons l’imitèrent créant une jolie cacophonie dans l’animalerie. J’éclatais de rire, un rire sincère comme je n’en avais pas eu depuis longtemps puis je remis mon compagnon dans l’enclot avec ses camarades.
- J’aimerais tant le ramener avec moi. Malheureusement mon conjoint est allergique. C’est dommage, il mettrait de la vie dans notre demeure.
Bien sûr je lui avais mentis. Atticus n’était point allergique. Mais bon, ma pâle explication venait un peu raconter ma présence quasi journalière ici. Je me levais en prenant mes verres et mon sac puis je me présentais officiellement. J’avais trop besoin de venir chercher un peu de réconfort alors si j’avais une amie dans la place, c’était encore mieux. Et ça aussi, j’en avais besoin.
- Vont-ils dehors parfois? Les pauvres, ils ont grandement besoin de se dégourdir. Je trouverais triste de vivre ainsi enfermé, vingt-quatre heures par jours, malgré qu’ils soient si bien traités par vous et vos collègues. Ont voit bien qu’ici ce n’est pas comme ailleurs. Vous en prenez grands soins. C’est une très belle animalerie, très propre et les produits que vous offres sont hauts de gammes. [/b]
Parlez vite, parles beaucoup. Tant que l’attention n’est pas sur moi mais sur n’importe quoi d’autre et comme à chaque fois où je me retrouve dans ce genre de situation, je sens ma gorge se nouer, j’ai chaud et mes yeux s’embuent de larmes. Mais aujourd’hui, c’est pire qu’à l’habitude. Je peine à me contenir, ma voix se casse, ma lèvre tremble et je ne me sens vraiment pas bien. Et ce que je redoutais tant arriva : une larme glissa tout le long de ma joue. Je l’essuyais furtivement cherchant tant bien que mal des mouchoirs dans mon sac.
- Bon sang ! Ce que je deviens émotive pour par grand-chose. Je dois travailler là-dessus sinon je deviendrai une vraie fontaine et je noierai dans mes propres larmes ! L’humour, même douteux, était toujours une porte de sortie sûre ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Ven 3 Fév - 17:16 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Je ne sais pas trop comment me comporter avec elle. Cette fois, j'étais venue près d'elle sans un bruit, sans un mot, j'attendais juste qu'elle me remarque. Une fois cela fait, elle avait cherché à se cacher à nouveau, mais comme ses lunettes n'étaient plus à portée de main, elle n'avait eu d'autre choix que de montrer au grand jour son visage qu'aujourd'hui seulement je remarquais qu'il était couvert de bleus.
Les mêmes bleus que je ramène également de mes entraînements avec Amon. Sauf que si les miens sont "innocents", les siens en revanche ont l'air d'être distribués par quelqu'un à la main lourde.
Voyant ça, je ne pu m'empêcher de porter un jugement tout sauf élogieux sur son compagnon soit-disant allergique. Mais je ne tomberais pas dans le mensonge, je pense plutôt qu'elle aimerait prendre le chiot pour avoir une compagnie joyeuse et rassurante, mais que ce passerait-il si elle ramène un animal à la maison? La frapperait-il? Frapperait-il et la femme et le chien?
Je comprends mieux pourquoi elle vient jusqu'ici pour venir les voir, encore et encore. C'est un moyen comme un autre de quitter la maison, de perdre son temps autre part, loin, en lieu sûr. Personne pour la juger, pour la violenter et ici elle peux donner et recevoir autant d'amour que besoin.
Elle s'était présentée, sous le nom de Sonne, je fis de même. Elle parlait déjà plus que la dernière fois, déferlant sur moi sa vague de questions et de commentaires en tout genres sur le magasin et les animaux. Comme elle ne me laissait pas en placer une, je me contentais de sourire, parcourant de mes doigts le collier d'Amon qui trône à mon cou depuis plusieurs années maintenant. Ça m'aide à me détendre, et dans ce cas ci, à être patiente.
Je ne sais pourquoi, d'un coup, une larme coule sur sa joue, qu'elle tente de faire disparaître de la main. Tellement soudain que je ne su quoi faire, hormis la regarder fouiller son sac, après des mouchoirs sans doute. Je dois sûrement la mettre mal à l'aise, à venir la déranger alors qu'elle cherche du réconfort, la fixant tandis qu'elle parle. Quand on est confronté à la violence, la subissant continuellement, le premier réflexe est de tenter de disparaître, de passer inaperçu pour filer entre les mains (les poings) de notre bourreau.
Il faut que je dise quelque chose.
" Ils sortent surtout quand vous venez, Sonne. Sinon, on les laisse de temps en temps courir un peu le soir durant la fermeture, mais il faut passer derrière pour nettoyer, donc pas tout le monde le fait. Et puis, ils ne restent généralement pas longtemps, ils ont encore bonne popularité avec les enfants."
En moyenne, un chiot reste maximum 1 semaine à l'animalerie, mais certains comme celui que Sonne prend souvent avec elle, pointent plus de jours car trop grand, trop remuant ou simplement pas "assez beau". Les gens sont capables de trouver des excuses vraiment ridicules pour ne pas dire qu'ils n'en veulent tout simplement pas. Mais heureusement, ces chiens là, qui ne trouvent pas acquéreur, repartent chez l'éleveur qui arrive toujours à trouver des propriétaires dans des coins plus éloignés que L.A.
" Vous faites quoi dans la vie?"
Je ne veux pas la laisser partir dans cette état, il faut qu'elle pense à autre chose, j'espère la faire sourire au moins une fois. Au pire, je lui mettrais tout les chiens dans les bras pour qu'elle rigole encore comme un peu plus tôt, avec son toutou fétiche. © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Dim 5 Fév - 18:49 | |
| Probablement qu’elle me demanda ce que je faisais dans la vie pour meubler la conversation qui risquait de tourner en séance thérapeutique si je ne me change pas les idées et vite. Pourtant, avec son visage d’ange, je lui aurais donné le Bon Dieu sans confession.
Ce que je faisais dans la vie… Voilà une question intéressante que j’aurais dû moi –même me demander. Je survis. Je tente de minimiser mes faits et gestes au minimum et d’éviter de provoquer une colère que ne mérite pas de voir déferler sur moi. Je fais de mon mieux pour supporter, encourager, cajoler, consoler, divertir et, accessoirement aimer un être qui ne me mérite pas. Voilà ce que je fais dans la vie.
- Je… Je suis danseuse burlesque au Golden Nipples Club. C’est…dans le Downtown.
Je me contentais de répondre ce qui était, en réalité, la vérité. Si elle ne parlait pas de mon métier, elle aurait formulé sa question autrement. Mais peut-être qu’elle ne voulait pas savoir en fait. Il est possible qu’elle ne m’aborde uniquement pour ouvrir une conversation avec une potentielle cliente et que dans quelques instants, elle me proposera toute une gamme de nourriture pour chiot, et les jouets qui l’amuseront évitant ainsi qu’il ne fasse de mes chaussures son passe-temps favoris.
Non. Elle n’était pas comme ça. Je sentais en elle un intéressement sincère, une empathie plus grande que nature. Je tentais de lire son nom sur l’étiquette réglementaire de l’animalerie qu’elle portait, accroché à son pull mais un pli dans le tissu m’empêchait de lire.
- Il fait avoir de la patience et de l’amour pour faire votre travail. Et, ils doivent bien vous le rendre. Chaque fois que je viens ici, et que je m’approche d’eux, c’est comme une vague infinie d’amour gratuit qui me tombe dessus. Il ne demande que ça, en réalité, de l’affection et de l’amour. Il n’y a pas plus fidèle qu’un chien à ce qu’on dit…pas comme un homme !
Les hommes ne savaient que faire deux choses : Boire et faire mal. J’en avais vu si souvent, au club, venir boire jusqu’à plus soif et nous claquer le cul comme si nous leur appartenions. Puis se montre agressif quand nous refusions quelques avances que ce soit. Ce n’était pas notre travail. S’ils voulaient du bon temps, ils pouvaient fréquenter des bordels.
Mais si je refusais un tel traitement au travail, pourquoi alors je l’endurais à la maison ? Pourquoi y demeurais-je alors que rien ne m’y retenais, en vrai ? J’étais même certaine qu’Atticus m’aurait aidé à sortir mes bagages de la maison; les balançant pas la fenêtre s’il le fallait.
- Vous aimeriez m’accompagner pour un verre quand vous terminerez votre journée ?
Une amie. De la bonne compagnie. Voilà ce dont j’avais grandement envie ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Lun 6 Fév - 22:13 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson J'avais l'impression de me voir dans un miroir. Non, c'est ma mère que je voyais, ou du moins sa souffrance. Une souffrance palpable qui marque au visage et blesse le cœur. C'est une évidence pour moi: Sonne se fait battre par son conjoint. Elle cherche à se cacher, elle recherche l'affection, émotive pour un rien, sont les signes que j'ai côtoyé durant toute mon enfance, les lisant dans les yeux de ma mère. Ils sont en train de ronger Sonne, de la briser de l’intérieur, suivant les fissures que son conjoint inflige à sa peau, sur son visage, et peut-être aussi son corps.
Quand je trouvais ma mère affalée au sol, en larmes, je m'approchais d'elle pour me blottir dans ses bras. Je ne savais pas quoi faire d'autre, sûrement que j'aurais du faire l'inverse et la consoler, mais elle me serrait fort, comme si elle tentait d'enfuir sa douleur dans mes muscles, mes os, mon sang, me transmettant sa rage. C'est pour elle qu'aujourd'hui encore je me bats pour devenir forte, chaque coup de poing est pour elle, pour évacuer la colère qu'elle a soufflé dans mes veines. La boxe est le seul moyen que j'ai trouvé pour nous soulager toutes les deux.
Une fois qu'elle cessait de pleurer, je lui racontais des choses inutiles, souvent inventées, pour lui changer les idées et la faire rire. Je n'arrivais pas souvent à lui tirer une sourire, mais au moins son esprit n'était pas concentré sur quelque chose de mauvais.
Je tentais la même chose avec Sonne, maladroitement. Parler de sa vie, de ce qu'elle fait n'est pas la meilleure façon de rediriger la conversation vers quelque chose de plus joyeux. Si elle est sous le joug de son conjoint, n'ayant rien d'autre à faire que de subir continuellement, en parler ne l'aidera pas. Mais je posais tout de même la question, et fort heureusement elle me répondit qu'elle avait un travail. Une danseuse, dans un club. Je m'arrêtais à cette information, le reste ne m’intéresse pas. Elle a un travail, une occupation pour sortir des griffes de la maison.
A nouveau, elle me parla des chiens et des merveilleux traitements qu'on leur donne. Non, ils ne sont pas vraiment bien traités, ils sont une simple marchandise aux yeux des autres, ils ne sortent quasi jamais, dans l'attente de les voir partir avec des clients pour avoir de la place libre pour les suivant. Cela me révolte, je fais mon maximum pour qu'ils soient bien ici, mais mes collègues ne m'aident pas vraiment, et la direction encore moins. J'ai presque honte de m'afficher à leurs côtés. Mais j'ai bien l'intention de changer les choses.
" Effectivement, les hommes ne sont pas aussi fidèles. Tout à un prix à leurs yeux. Quelqu'un m'a dit un jour que pour un sourire provoqué par un homme, une femme aura versé cinq fois les larmes de son corps. Alors qu'un chien vous aurait déjà essuyé les joues avec sa langue et sa truffe, vous faisant rire au passage."
C'est un des pouvoirs qu'on les animaux. Faire rire, distraire, donner de l'amour à ceux qui le mérite. L'humain ne compte qu'en donné-rendu, rendant sa vie insipide et grise. Même si... parfois, l'humain est capable de mettre un peu de couleur dans les rues et sur les visages des gens. Chaque personne à son rayon de couleur, pour ma part, j'ai Amon. J'espère que Sonne a trouvé le sien.
- Vous aimeriez m’accompagner pour un verre quand vous terminerez votre journée ?
J'ouvrais la bouche et inspirais, comme si j'allais répondre, mais l'étonnement me laissait un instant muette. Un sourire s'afficha sur mon visage.
"Avec grand plaisir! Je termine dans 35 minutes. En attendant, est-ce que vous voulez bien tenir compagnie aux chiens, et à moi aussi, par la même occasion?"
Il n'y a aucun client, je n'ai rien d'autre à faire à part rester ici, avec elle. Dans une demi-heure, je pars, laissant le magasin à mes collègues. Et cette fois, je ne rentrerais pas immédiatement me terrer dans mon appart. Non, cette fois, je fais sortir avec... avec une amie. Au lieu de passer ma fin de journée seule, je vais la passer avec Sonne. © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Sam 11 Fév - 21:11 | |
| Elle partageait ma vision de l’homme et sans trop savoir pourquoi, cette révélation me fit un bien énorme. Je le sentais au plus profond de moi. Elle pouvait me comprendre sans me juger. C’est ce dont je redoutais le plus des gens en général. Qu’il me juge pour persister dans une relation qui ne menait nulle part.
Je dissimulais ensuite mal ma joie quand elle accepta de sortir avec moi après le travail et qu’elle me proposa de rester avec elle pendant la demie heure qui lui restait. Que demander de plus ? Il n’était pas nécessaire de spécifier que je n’avais aucunement envie de rentrer à la maison.
Je voulais laisser le temps a Atticus de dégriser suffisamment afin qu’il se calme. La seule donnée inconnue, qui revenait à faire un flip avec une pièce truquée. Je savais bien que lorsqu’il partait sur une folie, il pouvait la maintenir des jours durant. Nous étions dans un creux de vague. Encore. Ce matin avait été plus rude que les autres et j’en portais de nouvelles marques sur le visage.
Rester à l’animalerie et me rendre utile même s’il n’y avait pas grand-chose à faire et que ma nouvelle amie me déléguait le peu qu’il y avait me comblait. Faut le dire ! Je m’agenouillais de nouveau et repris mon Lucky tout contre moi. Ce petit fripon secouait de la queue tout en aboyant, témoignant de sa joie d’être libéré de son enclos.
J’avais bien conscience que les autres petits canidés semblaient tristes de jalousie mais qu’importe. Je savais qu’ils avaient plus de chances de trouver une nouvelle famille, alors que les jours de mon Lucky ici diminuaient a vu d’œil. Valait mieux alors que j’en profite au maximum.
Je me relevais, le tenant toujours tout contre moi et je lui grattais doucement le cou. S’il avait été un chat, il aurait très certainement ronronné tant cela semblait lui plaire. Il était devenu tout tranquille, la tête bien coller contre ma poitrine. C’est bien un mec !
Je me sentais presque comme une employée, la tête fièrement dressée. Je saluais même un client qui entra tout juste avant la fin du quart de travail de mon amie dont j’ignorais toujours le prénom. Mais douce et jolie comme elle était, je l’imaginais mal porter un prénom un peu « rude » qui cassait dans la gorge. Avec un « k » ou un « r ». Son prénom devait être doux et couler comme une rivière par une belle journée de printemps.
- Au fait, quel est votre prénom , lui demandais-je quand le client vînt finalement à bout de quitter la boutique.
Et, parce que la journée allait quand même assez bien depuis mon entrée dans la boutique, Lucky choisit précisément ce moment pour faire pipi sur mon t-shirt. D’abord surprise, j’éclatais ensuite de rire.
- Bon… Avant le verre, un arrêt pour un nouveau haut s’impose ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Mer 15 Fév - 16:36 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Sonne semblait aussi heureuse que moi de passer la fin de la journée ensemble, aussi lui souriais-je. Pour ne pas qu'elle attende au point de s'ennuyer, je lui proposais de donner à manger aux chiens, l'heure du repas ayant sonné. Je lui montrais les gamelles déjà prêtes, elle n'avait plus qu'a les poser dans chaque cage et vérifier que tout le monde mange sa part, sans plus.
Si au début je l'aidais un peu, un client fit son entrée et Sonne le salua avant moi, comme si elle faisait partie de la bande d'employés. J'en ris, m'imaginant travailler avec elle. Ce serait plus simple, elle est volontaire et aime les animaux, au moins. Elle mettrait du soleil et de la joie dans mon travail fatiguant, mais je gardais cette réflexion pour moi, elle a déjà un boulot et puis vendeuse, ce n'est pas le rêve de tout le monde. Ce n'était pas vraiment le mien non plus, tout ce que je voulais s'était travailler avec les animaux, mais quand on se trouve à L.A., on ne peut qu'espérer une animalerie, alors j'avais pris ce qu'on accepta de me donner.
Je laissais Sonne se débrouiller avec les chiens, partant m'occuper du client. Evidemment, j'étais tombée sur LE client qui veut faire le tour du magasin pour être sûr de n'avoir rien oublié, me prenant pour son cadi. Entre deux allées, je jetais un œil vers les cages où ma nouvelle amie s'était installée devant avec son gros touffu dans les bras. Je lui dirais bien de partir avec lui ni vue ni connue, mais je risque ma place et puis si elle avait la possibilité de le prendre, elle l'aurait déjà fait. Les conditions ne sont pas vraiment réunies, et j'avais bien vu que son visage portait des traces supplémentaires de violence. C'est plutôt moi qui devrait m'enfuir avec elle dans les bras pour la sortir de l'enfer qu'elle vit.
J'encaissais la commande bien salée du client, avant de sourire quand enfin il passa la porte. Délivrance. Je vérifiais l'heure, il ne me reste qu'un quart d'heure, je vais faire une petite entorse et partir plus tôt, comme mes nombreux collègues qui font pareil. Voulant prévenir Sonne que j'allais partir me changer, elle me demanda comment je m'appelais.
"Je m’appelle Sélène. Je pensais te l'avoir déjà dis... Je suis parfois tête en l'air."
Je lui souris, les joues un peu rouges, je ne m’étais même pas présentée. Soit, voila chose faite. J'allais rependre la parole, mais le chiot qu'elle tenait vida sa vessie sur le haut de Sonne, balançant sa queue, tout fier. Je fis des grand yeux, m'excusant à la place du chien, le reprenant dans mes bras pour le remettre avec ses congénères. Heureusement, Sonne en rigolait, je fis de même.
- Bon… Avant le verre, un arrêt pour un nouveau haut s’impose !
" Je vais me changer, et on part à la chasse juste après." Dis-je juste avant de partir au vestiaire.
Je m'habillais en quatrième vitesse, saluant rapidement mon collègue qui venait d'arriver et je retrouvais Sonne devant la magasin. Il y a ce qu'il faut comme boutiques de vêtements pour qu'elle trouve son bonheur, alors je me tournais vers elle pour savoir par où elle voulait commencer.
" On commence par quel magasin?" © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Lun 20 Fév - 5:06 | |
| Je donnais un dernier bisou sur la tête de Lucky avant de le déposer dans l’enclot avec les autres et je lui promis de revenir le voir dès que possible. Bien qu’il m’ait laissé un petit cadeau dont je me serais bien passé, je ne me sentais pas la force de le rabrouer ou de lui en vouloir.
Je m’étais épongé avec des essuie-mains jetables en papier brun et j’avais retiré mon t-shirt en ne gardant que ma veste que je tenais fermé de mon mieux d’une main, tenant mon sac de l’autre. Et, enfin, lorsque Sélène fut libéré de ses fonctions, et qu’elle demanda là où je voulais aller, je proposais « GLAM! » un tout nouveau magasin de fringues et d’eaux de toilettes.
Les affiches ventant les vêtements haut de gammes de cette bannière tapissaient les murs de la ville mais je n’avais pas encore eu la chance d’y aller. Faute de… temps.
À l’intérieur de cette boutique, la musique résonnait fort, presque à la limite du supportable. Je devais presque hurler pour que Sélène entende. Je lui montrais deux ou trois hauts, et je finis par me retrouver derrière la porte d’une cabine d’essayage, poussé à l’intérieur par une vendeuse un petit peu trop zélée.
Je soupirais en retirant ma veste puis j’enfilais le premier haut, un style bustier violet avec imprimé ton sur ton. Pas laid mais peut-être un peu trop habillé pour aller boire un café. Qui plus est, des bustiers j’en avais des tas !
Je le retirais sans prendre la peine de sortir pour montrer le résultat à Sélène qui, j’espérais, survivait en m’attendant. J’imaginais bien les vendeuses tourné autour d’elle comme des vautours au dessus d’une proie dans un désert bouillant.
Le second, un chemisier à fleur dont le col tombait mollement sur mes épaules comme une omelette trop baveuse me donnait l’air d’une vieille grand-mère. Et à trois cent balles pour une telle horreur, il était clair qu’il resterait à la boutique. Je sortis tout de même montrer le résultat à Sélène.
Son visage valait milles mots, ou maux. Et que dire de la vendeuse qui elle, avait un peu trop bien appris son texte. C’est à grand coup de « Cela vous va à ravir, la couleur rehausse votre teint de porcelaine, vous êtes magnifique !» qu’elle tenta de me convaincre d’acheter le chiffon du troisième âge. « Faites donc ça ! », lui-dis quand elle me proposa de me trouver la jupe assortie au chiffon du troisième âge. Je m’évadais en quatrième vitesse dans ma cabine, retirant le chemisier et j’enfilais le dernier morceau. Classique et passe-partout, pas extraordinairement beau mais puisqu’il s’agissait surtout de me couvrir la poitrine, ce dernier chemisier couleur azur faisait l’affaire. Prenant ma veste et mon sac, je sortis de la cabine et attendis le verdict de mon amie.
- Ça fera l’affaire ? Je veux dire, tu n’auras pas honte de te balader avec moi si je me promène vêtue avec ça ? Sélène était tellement belle, que je ne pouvais que m’en remettre à son jugement. Je pouvais ressentir de par ses expressions faciales, sa façon de se tenir devant moi la franchise et l’honnêteté qui émanait d’elle. C’était pour cela, je crois, que j’aimais autant aller à l’animalerie. Cette femme dégageait une pureté émotionnelle apaisante. Je vivais un coup de foudre amical pour cette femme. - Spoiler:
"Au delà du rp, il y a aussi les véritables amitiés. J't' mon amie
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Lun 20 Fév - 16:10 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Je récupérais un rouleau de papier absorbant pour le donner à Sonne, histoire qu'elle puisse limiter les dégâts sur son haut. Elle l'avait retiré, je lui tendais un sac plastique pour qu'elle puisse le mettre dedans. Amusée de la voir tenir fermement sa veste fermée pour ne rien laisser visible de son anatomie, c'est en rigolant doucement que je partais me changer. Aucunement à jour niveau magasin, celui dont me parlait Sonne ne me disait rien. Je la suivis à travers le centre commercial, découvrant de nouvelles choses avec ma nouvelle amie. Une fois dans le magasin, je la regardais analyser les hauts qu'elle me montrait, hurlant au dessus de la musique excessivement assourdissante. Une vendeuse se rapprocha de nous, et ni une ni deux, elle réussi à nous pousser jusqu'aux cabines, lançant presque Sonne à l'intérieur. Je restais plantée au milieu des cabines, attendant que Sonne finisse. Je voyais la vendeuse me regarder de haut en bas, jugeant sûrement mon style vestimentaire qui n'a pas changé depuis... longtemps. Non pas que je m'habille en sac à patate, mais je préfère les vêtements simples et agréables plutôt que du sophistiqué. Plusieurs fois, il me semblait qu'elle voulait dire quelque chose, mais le regard vide et froid que je lui lançais devait calmer ses ardeurs. Pas question que tu vienne m'emmerder, toi. Sonne sortit à se moment là, vêtue d'un... d'un... Je ne trouvais pas de mot, je me pinçais les lèvres, à deux doigts de rire. Ça ne lui va pas du tout, c'est trop et pas assez en même temps. J'inspirais pour lui répondre, mais la vendeuse vint se poster devant moi, débitant son laïus apprit par cœur à Sonne, faisant des grand gestes savant tandis qu'elle lui assurait que c'était très jolie sur elle, que ça lui allait très bien. Pire, elle lui proposa une jupe assortie, et mon amie l'envoya donc la chercher. Je cru qu'elle était sérieuse, mais quand je la vis courir vers la cabine pour ôter cette chose, je rigolais franchement. Elle revint vers moi, cette fois habillée d'un chemisier bleu, simple mais joli. Je lui souris, convaincu cette fois que c'était le bon. Elle m'interrogea sur son choix, espérant que je n'aurais pas honte de sortir avec elle. Bien au contraire, c'est elle qui devrait se poser cette question, avec mes vêtements bas de gamme, je dois faire terne à côté d'elle. " Tu es magnifique. Et c'est un grand plaisir pour moi de m'afficher à tes côtés."Je lançais un regard vers la boutique, cherchant la vendeuse qui fouillait encore ses étalages, concentrée sur son travail. Je me penchais vers Sonne, parlant à voix basse. " Allons-nous en avant que cette jupe horrible de vienne jusqu’à toi."Sur la pointe des pieds, nous passions comme des espionnes à travers les vêtements direction la caisse, nous cachant du regard de la vendeuse à la jupe, qui repartait déjà vers la cabine pour montrer son article à Sonne. Je pouffais de rire, tentant de dissimuler mon hilarité, regardant Sonne avec un regard complice. C'est étrange. En l'espace de même pas 10 minutes, une fois sortie du boulot et en compagnie de Sonne, tout mes problèmes s'étaient envolés. Comme si elle avait nettoyé mon ardoise pour la rendre immaculée. Fatiguée et lassée par ma vie, maintenant, grâce à elle, je rigolais et m'amusais comme une personne normale. Je savais bien qu'entre elle et moi, un lien invisible nous liait. Comme si nous étions sœurs. Cela ne se décide pas avec la tête, mais se ressent avec le cœur. Inexplicable, il n'y à pas à réfléchir, mais à prendre ce que l'on nous donne. Et le chérir jusqu'au bout. - Spoiler:
Les liens qui unissent les gens sont invisibles. Qu'ils soient le fruit de la vrai vie ou virtuel, ils sont bien là. Tant que toi et moi, on le sait, peut importe le reste. Je t'aime aussi, amie sublime <3
© Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Jeu 23 Fév - 3:48 | |
| En sa compagnie, j’avais douze ans. C’était tellement bon de pouvoir rigoler et agir en gamine que j’en oubliais mon visage tuméfié. Je ne portais plus mes lunettes depuis que Lucky les avaient fait tomber. Il était si facile d’être moi-même en la compagnie de Sélène que je n’y pensais plus.
Le verdict tomba : Sélène aimait bien mon chemisier avec, ne prenant pas la peine de le retirer, je me dirigeais vers la caisse et demandais à la dame de bien vouloir prendre le code directement sur le vêtement et de couper l’étiquette. Je lui expliquais simplement que sinon je devrais le retirer et me retrouver la poitrine nue devant elle, faute d’autre chose à me mettre.
La tête qu’elle tira valait la peine d’avoir sacrifié mon haut. Elle balbutia quelque chose puis, se pencha par-dessus le comptoir pour couper l’étiquette et pouvoir procéder à la transaction. Je tournais la tête à toutes les dix seconde vers Sélène, contenant avec difficulté mon fou rire.
Je sortis mon porte feuille de mon sac à main quand la caissière annonça le total de mon achat, soixante quinze balles pour un chemisier, fallait vraiment être mal prise. Mais j’avais la carte d’Atticus, enfin, celle qu’il me laissait utiliser à ma guise alors ça pesait moins sur ma conscience. Elle imprima le reçue de la transaction et me le tendit. Cependant, alors que je le prenais, elle ne le lâcha pas et, me regardant droit dans les yeux, se permis une réflexion sur mon visage.
- Vous savez, Madame, vous avez le droit de porter plainte. Il ne faut pas tolérer la violence !
- Je… J’ai heurté une porte, idiote !
J’attrapais Sélène par le bras et c’est en coup de vent, manquant presque de faire tomber un étalage de jupes que je sortis de la boutique, cherchant mes lunettes dans mon sac. Mon souffle se faisait court, j’avais soudainement très mal à la tête.
Je fis quelques pas dans un sens puis dans l’autre, ne tenant plus compte de la présence de mon amie puis, enfin, je m’assoyais sur un banc soufflant longuement entre mes lèvres. Comment avait-elle pu se permettre… Elle ne me connaissait même pas ! Qu’elle se contente de vendre des fringues et qu’elle laisse les psychanalyses aux vrais spécialistes.
J’allais bien. Je m’amusais et, en un claquement de doigts, elle venait de faire éclater ce sentiment si apaisant que je n’avais pas vécue depuis une éternité. Je levais les yeux, embrumés de larmes et cachés derrières mes verres fumés disproportionnés.
- Je te demande pardon, Sélène. Je n’aurais pas dû m’emporter ainsi et… Oh ! Mon Dieu ! Ça dû être tellement humiliant pour toi ! La façon dont je t’ai fait sortir de là dans ma fuite. Je te demande pardon…
Typique de mon état. Je demandais pardon, prenant tout le blâme de la situation sur moi. J’avais honte qu’une inconnue ait pu se permettre de commenter ma vie privée, j’avais honte de m’être emporté devant mon amie et, surtout, j’avais honte car en fait, la vendeuse, avait raison ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Jeu 23 Fév - 22:41 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Sonne n'avait pas mit longtemps pour faire comprendre à la vendeuse que si elle ne veux pas voir la poitrine de Sonne sur son plan de travail, elle avait intérêt à scanner l'étiquette du vêtement qui se trouvait sur son dos. Ce qu'elle fit, se penchant vers mon amie dans un mouvement peu gracieux, ce qui nous fit rire. On se regardait trop souvent que pour réussir à garder notre calme, et en même temps nos regards ne se croisaient pas assez que pour nous puissions vraiment en rire de bon cœur, ce qui nous ferait le plus grand bien.
Une fois le code barre passé au rayon rouge, le prix s'affichait sur le petit écran et la vendeuse nous le lisait comme si nous étions illettrées. Le prix n'était pas petit, mais Sonne sortit une carte de banque et payât sans problème ce haut qui coûtait le prix de tout mes vêtements réunit, sans aucun doute. Bipbip d'une transaction acceptée, le ticket s'imprime avec pleins de chiffres incompréhensibles que la vendeuse récupère de ses doigts manucurés, tendant le tout vers Sonne.
Mais elle ne lâchât pas le ticket, fixant mon amie comme si elle voyait un fantôme ou je ne sais quoi. Ce qu'elle fit ensuite, la phrase qu'elle prononça, était sûrement la chose à ne pas faire. Je me pinçais les lèvres, gênée pour la vendeuse, horrifiée pour Sonne, désolée pour les deux. Jamais je ne me permettrais une telle remarque à un client/une cliente. Jamais je n'accepterais qu'on me juge ainsi, me donnant presque une leçon de vie. J'aurais bien répondu à la place de ma copine, mais elle fût plus rapide et plus cinglante que moi.
- Je… J’ai heurté une porte, idiote !
Et c'est la dessus que Sonne me prit le bras, partant vers la sortie avec moi à sa suite. Je lançais un dernier regard à la femme, pour voir si elle regrettait son intervention, mais elle semblait plutôt pincée à vif par l'insulte qu'elle avait reçue. Je me reconcentrais sur mon amie qui cherchait désespérément ses lunettes de soleil, le sourire et la joie de nos idioties envolées.
Elle marchait. D'un côté, puis de l'autre, comme un lion en cage. Je restais en place, la regardant, sans la juger, mais avec compassion. J'étais comme elle, avant, en arrivant ici, après avoir perdue ma mère, ma vie, mon enfance. Je tournais aussi, en proie à mes cauchemars, ne supportant plus mon reflet dans le miroir. Devenue l'ombre de moi-même, je sombrais dans une paranoïa aussi profonde qu'un puits sans fond. Aujourd'hui, je suis un fauve qui se retient, jusqu'à ce que je puisse enfin grogner et attaquer le sac de boxe sans personne pour me retenir. Amon me pousse plutôt à faire le contraire, me fatiguer pour que je ne crache pas ma bile sur lui.
Et après, je me sens mieux. Un félin rassasié.
Je rejoins Sonne sur son banc, aussi calme qu'Amon l'est avec moi lors de mes crises de nerfs. Je lui souris, appréciant sa compagnie bien au delà de son apparence. Elle s'excuse. Pour s'être comportée ainsi, pour m'avoir humiliée, pour m'avoir traînée derrière elle hors du magasin.
" Je ne vois pas de quoi tu parle. J'avais hâte de quitter ce magasin, il y faisait trop chaud et la musique était trop forte. Et cette vendeuse n'a fait que nous retarder sur notre super programme entre copines. Alors, laissons ces vipères dans leur boite qui sent les produits industriels et allons nous amuser encore."
Je ne fis aucune remarque sur la réaction de Sonne. Il n'y avait rien à dire. J'aurais pu faire pire. Elle avait très bien réagit, et le simple fait qu'elle prenne le temps de s’asseoir pour souffler, c'est qu'elle se remet déjà en questions elle-même. J'admire son self-contrôle.
Je m'adossais doucement de mon épaule sur la sienne, un contact rassurant et amical, la bousculant à peine. Je ne sais pas comment elle fait pour faire ressortir tout l'humain qui est en moi. Je m'amusais comme si j'avais retrouvé une copine d'école, on a 12 ans et on joue innocemment dans la cour des grands. Sonne faisait remonter la Sélène d'avant, collant un sourire sur mon visage, éclairant mon cœur avec les rayons du soleil. © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Ven 24 Fév - 4:05 | |
| Sélène, dans toute la douceur qui émane d’elle vînt me rejoindre sur le banc et trouve les mots justes pour me calmer. À son contact, ma respiration reprend un rythme régulier, mon cœur cesse ses caprices et mes larmes silencieuses ne noient plus mes joues.
Je lui présentais mes excuses, tellement honteuse de m’être comporté de la sorte. Je ne m’étais pas reconnu a m’emporter comme telle, contre une vendeuse maladroite, certes, mais qui, au final, ne voulais qu’aider.
Les gens allaient et venaient tout autour de nous, sans se soucier d’une femme en larmes, sur un banc. C’était un peu ce qu’il y avait de bien à Los Angeles. L’individualisme des gens faisait en sorte que, peu importe la situation, je me fondais dans la masse dans jamais ressortir du lot.
- Je ne vois pas de quoi tu parles. J’avais hâte de quitter ce magasin, il y faisait trop chaud et la musique était trop forte. Et cette vendeuse n’a fait que nous retarder sur notre super programme entre copines. Alors, laissons ces vipères dans leur boite qui sent les produits industriels et allons nous amuser encore.
- Tu as raison… Et puis… tu as vu l’horreur de jupe qu’elle voulait agencer au chemisier ! J’aurais ressemblé à une tapisserie de salle de bain avec ça sur le dos. Atticus en ferait une jaunisse s’il me voyait fringuée de la sorte !
Je me mordis l’intérieur de la joue. Son prénom m’avait échappé tout naturellement. Mais, avec Sélène, il était si facile, si simple de parler que je sentais que les barrières que je m’étais imposé au fils des ans tombaient d’elles-mêmes.
Je me levais et, marchant plus lentement, en fait, normalement, non pas comme la furie qui était sortie en coup de vent de la boutique un peu plus tôt, je regardais les vitrines avec Sélène lui pointant de temps en temps des trucs qui me plaisait bien ou, à l’inverse, qui nous fit rire.
- Oh ! Sélène ! C’est ma boutique favorite ici regarde ! C’est le paradis des chaussures !
Je m’excitais devant la vitrine de Shoes to Heaven, le royaume du talon haut en tout genre. J’entrais, tirant Sélène en la suppliant de petits glapissement digne de mon copain Lucky et, une fois au centre de mon royaume, j’attrapais plusieurs paires au passage.
- Tu dois bien faire un trente-sept… trente-huit pas plus ! J’ai l’œil ! Il te faut une paire de talons haut, classique mais confortable ! Je ne porte que ça des talons. Voyons voir… Oh ! Sélène ! Regarde ! Ils ont mis des pierres du Rhin sur celles là ! Il me les faut !
En fait, je les voulais toutes. Et j’en voulais aussi pour mon amie. Il nous fallait de belles chaussures. Selon mon expérience, les hommes aimaient bien une femme bien chaussée, ça rendait le prolongement de la jambe sexy et ça faisait bien onduler des hanches en marchant.
Alors sans plus attendre, je tirais des étagères les boîtes des chaussures que j’avais sélectionnées sans même prendre la peine d’attendre un vendeur, de toute façon ils me connaissaient trop bien ici. Et je tendis une boîte de petites merveilles noir et rouge à talons de près de cinq centimètres à mon amie.
- Essais, tu vas voir ! Ça te faire un popotin d’enfer ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Sam 25 Fév - 21:30 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Je ne suis pas vraiment douée pour réconforter les gens. D'habitude c'est moi qui fait une crise, et soit Amon me remet les idées en place, soit je me débrouille toute seule pour me calmer. Mais c'est instinctivement que je m'approchais d'elle, m'asseyant à ses côtés, sans dire un mot. J'avais compris qu'avec Sonne, rien ne sert de la brusquer, il faut la laisser venir. C'est de sa propre initiative qu'elle reprit la parole, se flagellant plus qu'autre chose, honteuse de l'image qu'elle m'a renvoyée. Je haussais les épaules, déclarant sincèrement que son comportement ne m'avait aucunement rebuté.
- Tu as raison… Et puis… tu as vu l’horreur de jupe qu’elle voulait agencer au chemisier ! J’aurais ressemblé à une tapisserie de salle de bain avec ça sur le dos. Atticus en ferait une jaunisse s’il me voyait fringuée de la sorte !
Elle faisait un peu d'humour, donc tout n'était pas perdu. Je rigolais à sa remarque, tiquant sur le nom qu'elle avait laissé traverser ses lèvres. Mais je ne réagis pas plus, cela ne m'intéresse guerre d'en apprendre davantage sur celui qui fait vivre un enfer à mon amie. Elle semblait également un peu étonnée, mais elle passa vite à autre chose, se relevant pour continuer notre virée dans le centre commercial. Je marchais à côté d'elle, modérant ma vitesse de marche pour rester au niveau de Sonne qui prend son temps pour observer les vitrines.
Elle me montrait pleins de choses, de belles robes, des sacs à mains, ou des chapeaux loufoques dont ont se moquait sans gêne. Mais tout à coup, elle s'exclama devant une boutique de chaussures. D'après elle, c'est un véritable paradis, c'est son magasin favori. Je souriais, heureuse de la voir aussi enchantée. Elle entre, moi à sa suite après avoir cédée à ses supplications. Elle voulait vraiment y faire un tour. Comment refuser?
Une fois la porte refermée, les bruits de l'extérieur se retrouvaient étouffés, nous plongeant dans une atmosphère cotonneuse. Il régnait une odeur de cuir et d'huiles essentielles. J'observais le magasin avec des yeux ronds, un peu perdue parmi toutes ces chaussures qui brillent, qui luisent, arborant des couleurs multiples et variées. Tant de formes, tant de modèles, je ne sais pas comment fait Sonne pour y trouver son bonheur.
Elle avait déjà plusieurs paires sous les bras, se tournant vers moi pour me demander ma pointure, telle une experte es chaussure, elle décida qu'il me fallait une certaine sorte de chaussure mais elle parlait tellement vite que je ne saisissais pas exactement lesquelles. S'extasiant devant une paire aussi brillante que le soleil, elle prit la boite en question qu'elle ajouta à sa collection, avant de m'en tendre une.
- Essais, tu vas voir ! Ça te faire un popotin d’enfer !
"Heeuu... d'accord. Mais je ne porte que rarement des talons."
Ouai, pas très pratique pour faire de la boxe, sachant qu'il faut être à l'aise dans ses baskets pour pouvoir bouger rapidement sans déraper et sans se tordre la cheville. Et au travail, rester debout toute la journée sur des talons, c'est se tuer avant même de commencer. Mais j'étais quand même curieuse de voir le résultat, alors je pris la boite, rejoignant un petit tabouret près d'un miroir, dans un coin de la pièce. Je défis mes lacets et glissa mes pieds dans ses talons noir et feu. Je me levais et me plaçais devant le miroir pour vérifier ce que cela donnait sur moi.
Avec mon jean noir et ma chemise rouge, les talons s'accordaient bien avec ma tenue, et je dois bien avouer qu'elles affinaient mes jambes. Je m'admirais sous tous les angles, un sourire radieux sur les lèvres. Je marchais quelques pas dans le magasin, agréablement surprise du confort que les chaussure m'offraient.
" Tu as fait un très bon choix, Soso. Tu as un vrai regard observateur." © Billy Lighter |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Lun 27 Fév - 4:20 | |
| Sélène s e prêtait au jeu me laissant lui choisir une paire de chaussures qui lui ferait une jambe interminable et sexy à souhait. Et je visais juste au premier essai, lui trouvant une paire à la fois fashion, élégante et confortable.
Elle se regardait dans la glace, bougeant la jambe, se tournant légèrement, puis répétant l’exercice en sens inverse. Elle était tout simplement magnifique. Et ce qui la rendait encore plus magnifique à mon avis, résidait en l’essence unique qui émanait d’elle. Authentique edelweiss des temps modernes.
Je retrouvais ma folie éteinte en elle, comme une vieille complice, comme si elle avait toujours fait partie de ma vie. Cette fille pouvait me décoder sans que j’eu besoin de prononcer le moindre mot et c’était incroyablement libérateur comment sentiment.
À mon tour, je retirais mes actuelles chaussures pour enfiler celles recouverte de pierres et je restais un long moment à regarder que cela me faisait. J’adorais l’image et dans ma tête, j’acensais déjà ces chaussures à quelques unes de mes tenues.
- Nous sommes mignonnes à croquer, n’est-ce pas, Sélène ? Allez, on les replace dans leurs boîtes et je nous les offres ! Faut bien se gâter dans la vie ! Car si nous attendons qu’on le fasse pour nous, bien, ça n’arrivera jamais !
Il n’y avait pas à discuter, j’allais couvrir ma copine de cadeaux, tel qu’elle le méritait, à la hauteur de mes capacités. C’était probablement l’euphorie d’une amitié naissante mais je flottais en sa compagnie et la réciprocité semblait identique.
De nouveau, je sortie ma carte et la tendis au commis qui se dirigea vers la caisse. Je venais tellement souvent ici que je n’avais même plus besoin de les suivre. Et fort probablement qu’ils étaient tout aussi heureux que moi, chaque fois que je franchissais la porte, devinant que ce serait une bonne journée pour les ventes.
Mon estomac se manifesta à ce moment, me signifiant qu’il était plus que temps de me nourrir, n’ayant rien mangé de la journée encore. Bien que le centre commercial regorge de petits restos assez sympas, j’avais plutôt envie du bon gros restaurant au centre ville. Celui ou nous pouvions prendre notre temps pour manger en toute tranquillité et intimité sans avoir les passants décochant des regards sur nos cabarets.
Un endroit paisible, et propice à la discussion. Car, malgré la complicité qui c’était rapidement installé entre Sélène et moi, il n’en demeurait pas moins qu’elle était une total inconnue et j’avais envie, comprendre, le besoin de faire plus ample connaissance avec elle. Échanger nos parcours, les bons comme les mauvais coups. Bâtir une vrai amitié, quoi ! |
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| Sujet: Re: I've seen you somewhere ft Sonne (1980)[Terminé] Lun 27 Fév - 16:24 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]I've seen you somewhere ft. Sonne Ferguson Tandis que je m'amusais à marcher dans un sens puis dans l'autre, redécouvrant mes jambes avec ces talons magiques, me tournant dans tous les sens devant le miroir pour admirer l'effet incroyable qu'elles avaient provoqués sur mes fesses, Sonne aussi enfila la paire de talons avec des pierres brillantes. Si je lançais de temps un regard vers le vendeur pour m'assurer qu'on ne faisait rien de mal à prendre nos aises, elle en revanche n'y prêtait aucune attention, totalement consciente qu'ici, le client est roi. Ou plutôt, la cliente est reine.
Elle se releva, se joignant à moi devant le miroir, nos deux reflets prenant les poses. Ses chaussures sont aussi belles et lumineuse qu'elle, avec une touche de folie qui la caractérise.
- Nous sommes mignonnes à croquer, n’est-ce pas, Sélène ? Allez, on les replace dans leurs boîtes et je nous les offres ! Faut bien se gâter dans la vie ! Car si nous attendons qu’on le fasse pour nous, bien, ça n’arrivera jamais !
Je hochais de la tête, je nous trouvais sublimes, un sourire ravie sur les lèvres. Mais je le perdis vite quand elle proposa de les acheter, les deux paires, et de m'offrir la mienne. Je la regardais avec de grands yeux.
"N.. Non, faut pas. C'est de la folie, elles valent plus que mon appart. Je ne peux pas accepter."
Mais Sonne tendait déjà sa carte au vendeur qui s'en allait fièrement avec. Je bégayais encore quelques mots, abasourdie par la vitesse à laquelle elle s'était décidée, ne me laissant même pas en placer une. Je soupirais, je ne fais pas le poids. Mais je me promis de lui rendre la pareille, c'est ce qui se fait entre amies. J'enlevais les talons pour les remettre dans leur boîte, et d'un coup la magie s'envola, je me trouvais à nouveau banale. Je regardais mes baskets avec un regard méprisant, elles sont tellement vieilles en plus. Mais pas le choix, je les enfilais, prenant la boîte en main.
C'est à ce moment là que j'entendis un grondement sourd venir de chez Sonne. Son ventre criait famine d'une façon peu distinguée que j'en riais, me pinçant les lèvres pour ne pas éclater de rire dans le magasin. Cependant, je sentais que le mien aussi me pesait, ma pause remontait à un certain temps déjà.
" On va manger?", proposais-je à mon amie, enchantée de passer encore plus de temps avec elle.
Et c'est bras dessus bras dessous, nos achats pendus à nos bras, que nous marchions vers un lieu moins fréquenté. D'un accord commun, nous nous étions décidées pour un resto en centre-ville, loin des regards. On partit à pieds, papotant sur le chemin de tout et de rien. Elle me racontait un peu son travail, les gens avec qui elle travaille dont Viny. Je lui parlais de ma mère décédée, et d'Amon. Surtout d'Amon.
Plus je découvrais Sonne, plus je me rendais compte que nous étions faites pour nous entendre. La sœur que je n'ai pas eu, l'amie qu'il me fallait, la complice de mes moments de légèreté. Billy Lighter |
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