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Sujet: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Dim 31 Mai - 14:04
Come On And Take Your Shot ft. Billy Lighter
Depuis que l'article de Fallen était sorti, depuis ma petite conversation avec Timmy au Canter's Deli, ce dernier et moi nous voyions beaucoup plus régulièrement. Déjà, parce que je voulais réparer les éventuels dégâts que mon propre article sur son protégé Jerry The Kid avait pu faire. Et puis, parce qu'on avait particulièrement besoin l'un de l'autre, sans savoir réellement pourquoi.
En effet, l'article de Fallen n'avait fait que venir compliquer ma légende. Et jamais les flics n'étaient venus me demander quoi que ce soit, comme Timmy me l'avait expliqué alors que la panique m'empêchait de réfléchir de façon pragmatique. Quant aux effets de mon propres articles, hormis attiser la curiosité des fans de The Burning Fire quant au nouveau chanteur du groupe, ça n'avait pas eu beaucoup d'effet, vu que le jeune gars n'avait pas encore fait ses preuves sur terre.
Ce matin, donc, alors que j'étais venu faire le point avec le manager sur nos situation respectives, on avait tiré comme conclusion qu'on s'en sortait pas trop mal. Alors que ça aurait pu pourtant beaucoup plus mal tourner. Ne serait-ce que parce que j'aurais pu me faire virer à cause des accusation de Fallen. Heureusement, le big boss de L.A. People ne pouvait pas se débarrasser de moi aussi facilement. Mieux encore, il n'en avait pas envie. Fallen et moi étions une vrai mine à articles People au sein même de la rédaction du magazine. Et c'était tout bénef' pour lui. Par contre, il allait falloir que je m'habitue à voir ma tronche plus souvent dans mon propre magazine.
Puis notre conversation avait inévitablement dévié sur le nouvel album de The Lightening, qui, contre toute attente, était brusquement sorti dans les bacs alors que toutes les informations qu'on avait allait plutôt dans le sens d'un éternel report. Et ben, celle-là, on l'avait pas vu arriver. Et évidemment, Timmy comme moi-même étions déjà en possession de cette version vinyle du Graal. Je m'étais d'ailleurs empressé d'écrire un article dessus bien que j'étais loin d'être considéré comme un critique rock. Ça, c'était plutôt le domaine d'Axel Moriarty.
C'est donc plutôt soulagé et en plein regain de confiance que je quittai le bureau de mon ami dans l'immense tour MTI. Et qui sait, j'allais peut-être traverser la rue et aller tailler une bavette dans la tour qui lui faisait face, celle de BSC, avec The Best ?
Je me tâtai encore quand au détour d'un couloir, je tombai sur une salle de repos avec une machine à café. Et ça, c'était une chose à laquelle j'avais du mal à résister.
Je m'accordai donc une pause et appuyai sur le bouton. La machine se mit bruyamment en branle et je m'appuyai dessus en attendant que le café coule...
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Mar 2 Juin - 11:49
Come On And Take Your Shot ft. Amon Sørensen
La tournée approche dangereusement. On était aux portes du désastre, aux prémices d’un voyage qui nous conduira soit à la gloire, soit à la mort. C’était comme ça dans mon esprit. Une quête où je risquais de crever, où on risquait tous de crever. Dans celui de Lenny que j’avais en face de moi, c’était une suite d’endroit où chanter, d’organisation de scène à faire, de gens à engager, et j’en passe. Un aspect tellement technique, tellement concret si loin de ma perception de la chose que je n’en comprenais que de vagues bribes. Lenny avait hérité du plan de Legrio par l’intermédiaire de Daniele Ricci. Lenny, pote avec Ricci ? Son serviteur plutôt, que Knowles le croie ou non. D’après le plan de mon ancien manager, on aurait dû passer par cinq villes uniquement. Cinq concerts. Seulement… Et j’aurais espéré qu’on en reste à cinq ! Mon regard suppliant que j’offrais à mon manager approuvait le plan « Legrio ». Mais Lenny voyait les choses autrement. Il voyait une tournée de grande envergure.
-Grande comment ?
Que je lâchais à l’instar qu’aurais pu le faire un petit gamin de cinq ans. Cinq comme le nombre de villes que Legrio voulait faire. Mais Lenny en voyais bien plus. Il voulait passer par le Texas, le Tennessee, la Floride, l’Oklahoma, l’Illinois, l’Indiana,… Arrêt. Je regardais intensément Lenny. -Pas l’Indiana !
Il ne se déstabilisait pas le Lenny malgré ma voix autoritaire. Il avait vu une psychologue entre temps ou quoi ? Où était passé son stress ? Mort avec la disparition de Legrio ? Pour se justifier il me sortit le discours sur « on-à-jamais-été-là-encore » et d’autres « on-doit-ça-au-fan-de-cet-Etat ». Je me levais sans rien balancer, sans même crier. Pourtant j’étais en colère. Mais moi aussi j’avais vu ma psy, Knowles !
Je sortis sans rien dire même si Lenny n’avait pas du tout fini son speech et ses explications. Il aura cas me téléphoner !
Je claquais la porte puis me mis à parcourir les couloirs blancs et interminables de MTI. Ce blanc était inquiétait, on aurait dit que j’allais me perdre dedans. D’ailleurs, pendant un moment, je me suis réellement perdu. Je n’arrivais plus à retrouver la salle de repos. Il me fallut… Quarante minute pour la retrouvée. Entre temps, ma colère n’avait fait que se ressasser et les images de mon Indiana natale défilaient devant mes yeux. Enfoiré de Lenny, enfoiré de Ricci. Ils allaient me le payer.
J’ouvris la porte de la salle de repos. C’est là que je vis sa face blanche de danois. Ses cheveux mal coiffé et son café à la main. Amon Sørensen ! Satan en personne ! Ma respiration se faisait plus rapide alors qu’un petit court-circuit dans mon cerveau détruit en quelques instants un mois de thérapie.
-Sørensen…
Je lâchais, ni trop fort, ni trop bas. Je m’avançais vers lui et, sans hésiter, sans même m’en rendre vraiment compte, je lui envoyais mon poing en pleine figure. BANG ! Encore une fois, j’y avais mis toute ma force. Mes airs de gringalet cachaient bien mes capacités. Et si j’avais autant de force c’était parce que je n’avais pas ma conscience pour retenir les coups. Et un second coup de poing s’abattit sur la tronche du danois. Je ne m’arrêtais plus de le frappé. Parce que je pensais à ses articles… Oubliant complètement que dernièrement il avait été touché par son propre outil, ce meurtrier. Ma sœur l’avait eu… Moi j’achevais le travail. Je faisais la justice. Pour moi ? Pour les deux morts ? J’en savais rien…
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Amon Sørensen
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Lun 8 Juin - 12:03
Come On And Take Your Shot ft. Billy Lighter
Une fois mon café prêt, j'extirpai le gobelet de la machine qui me remercia avec un « bip » strident. Je soufflai sur le breuvage de piètre qualité tout en regardant par la grande fenêtre qui donnait sur le centre-ville qui s'étalait bien loin en dessous. J'étais seul dans la salle de repos de MTI et je dominais L.A. du haut d'un des plus grand building de la ville. Y avait même pas un mois de ça, j'aurais tiré une certaine satisfaction psychologique de cette position. Mais j'avais appris dernièrement qu'il était bien plus facile de tomber que de monter... Et plus on est haut... Plus la chute fait mal.
Le café était brûlant en plus de n'être pas terrible, mais je n'étais pas difficile. Je ne buvais pas ce truc pour le plaisir du goût, mais pour l'apport en caféine à laquelle j'étais accro. Paradoxal pour le nerveux que j'étais, peut-être, mais il y avait un tas de trucs inexplicables dans le monde. Et j'étais compliqué même pour moi...
Plus qu'un sentiment de dominance sur L.A. qui s'étalait devant moi, je ressentais un étrange sentiment de sécurité. J'étais suspendu au dessus de tous les ennuis qui se trouvaient en bas et je ne me replongerais dedans que lorsque je le déciderais. Je profitais de ma solitude. D'ailleurs, ces dernier temps, hormis pour aller voir Timmy et aller travailler, je quittais rarement mon appartement, attendant vraiment d'être à court de vivres pour me décider à aller faire quelques courses... Et à L.A. People, je m'enfermais dans mon bureau avec mon nouvel ami Loki qui se prélassait dans son terrarium, calme, lent, et tellement loin de tous les ennuis que les humains se créaient eux-mêmes. Plus j'observais Loki et plus je me disais qu'on était loin d'être la race supérieure... Et qu'on finirait probablement par se détruire nous-même.
Toutes mes réflexions m'amenèrent à penser à Billy Lighter. Plus on avançait, plus je le connaissais, et plus je me disais que lui et moi, on était pas si différents. On avait tous les deux eu une enfance pas cool pendant laquelle on avait pris des coups... Et on était devenus antisociaux, impulsifs, violents et on avait une peur bleue des autres... Alors il nous fallait le contrôle sur eux. Il avait le rock, moi, j'avais la presse... Est-ce qu'on était plus heureux pour autant ? Ben non.
Je sursautai quand la porte de la salle de repos s'ouvrit. Et je dus devenir blême devant la matérialisation aux cheveux flamboyants de mes propres pensées. Voilà que je me retrouvais brusquement et par hasard face à face avec le rocker.
Et on était aucun des deux psychologiquement prêt à une telle rencontre.
Pas de chance pour moi, Billy réagit une seconde plus vite que moi. Le seul réflexe que j'eus alors qu'il se jetais sur moi fut de limiter les dégâts en balançant mon café encore pratiquement plein sur le côté, évitant ainsi de nous brûler l'un comme l'autre.
Le premier coup de poing de Billy me fit reculer dos à la grande fenêtre donnant sur la ville. Je fus surpris de la force dont était capable le rouquin. J'aurais pu répliquer à partir de là. Je m'entraînais assez après journée pour pouvoir mettre le chanteur K.O en quelques coups de poings. Mais je ne le fis pas, parce que putain, je le méritais, après tout...
Je me laissai frapper, une fois, deux fois, trois fois... Ma lèvre se fendit, j'allais certainement avoir au moins un beau coquart, mais je savait comment limiter la casse parce que je savais comment encaisser. Ne pas se raidir, laisser aller...
Je croyais que Billy allait finir par s'arrêter, mais il était entré dans une rage aveugle. Je pouvais la voir dans ses yeux verts entre deux coups. Mais je n'étais pas encore tombé à terre, restant bien campé sur mes jambes, ce qui trahissait mon habitude des matchs de boxe. Le truc, c'était que ce que je voyais chez Billy, je ne le connaissais que trop bien. Et j'étais persuadé qu'il n'allait pas s'arrêter. Pas avant que je soit à terre et inconscient, et encore.
Et bizarrement, moi, je n'étais pas en colère. Parce que j'avais l'impression que ce qui se passait était juste.
Cela dit, je n'avais aucune envie de crever. Alors quand j'estimai que c'en était assez, j'attrapai le poing de Billy au vol d'une main de fer.
-Stop ! Stop... Arrête...
Je ne fis même pas mine de répliquer. Un autre coup parti de la part de Billy et j'attrapai son deuxième poing pendant que mon regard se portait sur ses jambes qui étaient la seule arme qui lui restai.
Le sang me dégoulinait de la bouche et mon œil droit se mit instantanément à gonfler, réduisant mon champ de vision. Mon oreille du même côté sifflait.
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Lun 15 Juin - 19:40
Come On And Take Your Shot ft. Amon Sørensen
Je frappais, je frappais et je frappais. Sans m’arrêter. Sans me soucier le moins du monde de l’intégrité physique d’Amon. Je voulais l’anéantir, je voulais que mes poings le fassent disparaitre de la surface de la terre. Je ne me souciais pas non plus du manque de combativité de mon adversaire. Il ne se défendait pas et moi je continuais à la frapper. Il m’avait fait tant de mal. Par ses articles ? Non, pas vraiment… Uniquement à cause d’une seule interview. Une seule et unique. J’aurais pu l’oublier, j’aurais pu passer à autre chose, j’aurais pu dédramatiser mais j’en étais tout simplement incapable. Parce que j’étais Billy Lighter et que c’était comme ça. Ça avait toujours été comme ça.
La lèvre d’Amon explosa mais ça ne me faisait pas bronché. Amon n’était pas le premier gars que je tabassais. J’en avais tabassé des dizaines pendant mon adolescence (et encore après). Sans raison… Pour un regard de travers, ouais, un petit regard de travers suffisait. Ça suffisait toujours, d’ailleurs. Et là Amon payait pour bien pire qu’un simple regard. Ma rage était aveugle et infinie. Je n’arrivais tout simplement pas à m’arrêter. Mon cœur battait toujours aussi vite et mon esprit n’était toujours pas en paix même si mon adversaire en prenait pour son grade. A mesure que je frappais, tout était pire, en fait… Est-ce que j’irais mieux quand il sera à terre, inerte ? Je frappais peut-être uniquement pour vérifier ça.
Mais d’un seul coup tout s’arrêta. Mon poing vint se figer dans la main d’Amon. Il me demandait d’arrêter et je continuais de forcer vainement et fini par envoyé mon autre poing vers lui. Ce dernier subit le même sort. Et encore une fois je forçais, mais toujours en vain. Amon avait plus de force que moi. Il se rendit, sans se battre… Il abandonnait… Il me laissait ma victoire.
J’arrêtais de forcer et reculais de quelques pas en respirant très fort. Je regardais le visage d’Amon tuméfié avec les yeux grands ouverts. Des yeux horrifiés. Je me rendais compte que maintenant du résultat de mon acharnement. Je l’avais frappé et il n’avait pas répliqué… Ça tournait en boucle dans ma tête. Et c’est ça… C’est unique cas de figure qui faisait que j’étais totalement déstabilisé. -Pourquoi ? Pourquoi tu n’as rien fait ?
Ma voix tremblait annonçant l’inévitable : des larmes et des pleurs. Comme un petit gamin que j’étais. S’il avait combattu, tout aurait été différent. Là je me sentais comme un monstre. Celui que je m’étais juré de ne pas devenir.
Je reculais jusqu’à ce que le mur m’empêche de reculer plus loin. Les larmes coulaient déjà sans que je puisse les en empêcher.
-Dis-moi que tu l’as mérité, hein ! Dis le moi !
J’avais haussé la voix beaucoup plus. Parce qu’il me fallait la justification de mon acte. Tout comme mon père avait justifié les siens quand il frappait ma mère ou qu’il me frappait moi. Un mot de travers, une tasse brisée. Tant de justification suffisante. Il me fallait la mienne pour avoir frappé un Amon qui ne s’était pas défendu.
Les plaintes, les poursuites judiciaires, les conséquences sur le groupe étaient secondaires. Parce que pire que la justice de ce pays, il y avait la justice que je m’infligeais à moi-même.
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Lun 22 Juin - 19:50
Come On And Take Your Shot ft. Billy Lighter
Je finis face à face avec Lighter, ses deux poings enfermés dans mes deux mains et sentant mon cœur battre dans ma lèvre ouverte et une brusque chaleur envahir les environs de mon œil droit. Je ne forçait pas, me contentant d'empêcher Billy de se libérer jusqu'à ce que j'aie fini de me rendre. Et très sincèrement, au fond de moi, j'espérais que le chanteur n'allait pas remettre ça. Parce que je n'avais pas encore décidé de ce que j'allais faire... Me défendre pour limiter les dégâts ou le laisser achever ?
Heureusement pour l'un comme pour l'autre, les poings du rouquins tombèrent comme des mouches une fois donnée ma reddition. Et, d'une façon vraiment étrange, les larmes coulèrent dans le même mouvement le long des joues de Lighter. Si la situation avait été différente, si j'avais vu le même phénomène dans un film au cinéma ou lors d'un des concerts de The Lightening, j'aurais trouvé ça magnifique.
Là, ça me mettait carrément le cœur dans un étau.
C'était peut-être la première fois que je me rendais compte à quel point j'arrivais à faire du mal rien qu'en écrivant. Et je me demandais sérieusement si je n'aurais pas dû en rester à me battre à mains nues, à défendre ceux que je pensais qui devais l'être sans prêter attention à la réputation de violent qui allait avec...
Parce qu'au final, elle en était où ma réputation ? Certes, les gens avaient peur de moi... Non... Les stars avaient peur de moi... Mais j'étais un connard sans cœur... Alors, c'était quoi, le mieux ?
Quand j'ouvris la bouche pour répondre à la question légitime de Billy, je sentis que ma mâchoire en avait pris pour son grade. Et mon œil commençait à gonfler, réduisant mon champ de vision à droite.
Je m'appuyais, dos contre le mur, face au chanteur qui me suppliait presque de lui dire que j'avais mériter ce qu'il venait de me faire. Et moi, je ne faisais que regarder ses larmes qui coulaient sans discontinuer. Sa voix trahissait de la culpabilité... Mais son visage... Mon dieu... Son visage n'était que tristesse.
-Ouais... Ouais, t'inquiète... C'était mérité...
Mon regard quitta enfin le regard insoutenable de Billy pour se baisser vers le sol. J'essuyai ma lèvre du revers du bras, maculant ma peau...
J'eus un pauvre sourire à l'attention de Billy...
-Je connais un endroit où tu ferais un tabac en boxant comme ça...
L'invitation était sincère. Je m'en rendis compte au moment même où je le disais. Ça nous permettrait peut-être de nous défouler d'une façon bien plus saine...
Je regardais ensuite Billy sans rien dire. J'allais quand même pas lui demander pourquoi il avait fait ça, ou ce qui lui avait pris... Je le savais très bien. Je voyais encore le sang dégouliner de la main du chanteur, celle qu'il avait lui-même blessée durant l'interview qu'il m'avait accordée sur mon territoire, à L.A. People... Chaque fois que je donnais une interview dans cette même salle depuis, je ne pouvais détacher mon regard de la trace sur la moquette qu'on n'avait jamais réussi à ravoir.
Et j'avais bien l'impression que c'était la même tache qui nous embrumait l'esprit à tous les deux...
-Je peux toujours la voir... Chaque fois que je donne une foutue interview, je ne vois que ça...
Si Billy pleurait, moi, pas. Pour la simple et bonne raison que le chanteur était en train de craquer. Et que j'avais l'impression que si je craquais aussi, le monde entier allait s'effondrer d'un coup. C'était une sensation vraiment bizarre, mais c'était la seule chose qui m'empêchait de me mettre à chialer aussi.
Je gardais la distance. Après tout, nous n'étions pas vraiment amis. Mais il y avait aussi cette sorte d'aura que dégageait Lighter et qui aurait pu maintenir n'importe qui à distance.
Mon regard se posa à nouveau sur le sol...
-Même s'ils avaient réussi à l'enlever, je crois que je la verrais toujours.
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Dim 28 Juin - 11:56
Come On And Take Your Shot ft. Amon Sørensen
J’étais toujours appuyé contre ce mur, pleurant sans discontinuer, à attendre la phrase qui me sauverais d’une énorme culpabilité. Amon me regardais du mur d’en face, sa figure complètement dévastée par ma rage, et, enfin, il me la donna ma justification. C’était mérité… C’était tout ce que je voulais. Et mon cœur décéléra d’un seul coup pour reprendre un rythme normal. Oui, Amon, tu l’as mérité. C’était pareil quand je frappais n’importe qui : je voulais qu’ils le méritent. Tous… Et je voulais qu’ils sachent pourquoi ils le méritent. Amon savait. Il m’avait détruit en une interview et, en contrepartie, je l’avais frappé.
Le contact visuel entre nous fut brisé par Amon qui montra une partie de sa vulnérabilité. Mais est-ce que tout ça avait forcément un sens qu’Amon regrette ? Est-ce que je voulais vraiment qu’il regrette ? Non… Pas du tout… Parce que ça montrerait qu’il n’est pas totalement noir et que, donc, ma haine est disproportionnée par rapport à ce qu’était l’homme en face de moi. Ce qui me rendrait coupable, autant que lui. Je secouais la tête pour évacuer cette idée, pour ne pas rentrer dans ce cercle vicieux du « c’est ta faute Billy, mais tu avais quand même raison… ». Un cercle vicieux tout aussi contradictoire que la vie que je menais.
D’un seul coup Amon me sortis de mes pensées pour me dire que j’aurais fait un tabac en boxant de cette manière dans certains endroits. Je n’en étais pas si sûr, je ne connaissais pas la technique… Je ne connaissais que la rage aveugle et je ne savais même pas la contrôler. Je fis donc non de la tête. Frapper pour frapper… Réfléchir pour frapper… Non… L’idée même que je pourrais améliorer ma technique de combat dans un endroit fait pour ça me faisait frissonner. Un Billy plus fort… Mes petites amies ne te pardonneraient jamais Amon…
Le silence s’installa entre nous alors que j’essayais désespérément de retrouvé une certaine stabilité émotionnelle. Je regardais Amon qui, en quelques minutes, était devenue ma victime alors que hier encore c’était l’inverse. Et je ne voulais pas être le bourreau… Encore une fois, le Danois prit la parole. Et mon cœur se serra à ses dires renforçant le flux de larmes qui coulait toujours. Il parlait de la tache de sang… D’un seul coup mon regard se posa sur ma main tremblante. Celle que j’avais mutilée pendant mon interview avec Amon. On pouvait y voir une fine cicatrice. A moins que je sois le seul à la voir. Une douleur fantôme s’installa d’un seul coup. Je posais ensuite mon regard sur Amon, il regrette encore et encore.
-Et moi, je la sens encore…
Et de plus en plus au fur et à mesure des minutes. Et plus il regrettait plus c’était difficile pour moi à tenir. Car plus il regrettait moins mes coups étaient justifier. Moins ma haine avait de sens. Une haine nourrie depuis des mois, n’avait plus de sens… Comme si j’avais perdu mon temps. Et qu’étais-je sans sens ?
-Mais pourquoi ?! Pourquoi d’un seul coup tu regrettes ?! Pourquoi tu as fait ça alors ?!
Je criais presque parce que je voulais une réponse. Ses questions je me les étais répété des millions de fois étant enfant et j’aurais tant voulu les poser à mon père. Mais je n’avais jamais osé. Aujourd’hui, c’était différent. Aujourd’hui, c’était l’homme en face de moi la victime. Pas moi.
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Jeu 2 Juil - 21:49
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J'avais mal, mais je ne pouvais pas me plaindre, je ne méritais pas de pouvoir me plaindre. Au contraire, tout ce que je méritais, c'était de souffrir, justement. Pas parce que j'étais mauvais, je ne me considérais pas comme un mauvais, même si je voulais que tout le monde le pense. Je faisais encore la différence... Même si parfois, j'aurais vraiment voulu être cet enfoiré sans cœur que décrivaient les stars. Au moins, je n'aurais eu aucun scrupule, ni aucun remord. Tout aurait été plus simple.
Tout comme Billy. Lui non plus n'était pas le tyran violent que j'avais contribué à construire... Même si ma tronche pouvais faire croire le contraire. Non. Ma méchanceté et ses accès de violence ainsi que ses manies bizarres n'étaient que les symptômes d'un instinct de survie poussé à l'extrême.
Mais ça, c'était quelque chose que j'avais appris lors de notre interview... Cette interview qui nous hantait l'esprit à tous les deux. Et quelque chose venait de le confirmer ici et maintenant. Alors que je venais de lui dire qu'il ferait un excellent boxeur, avec un peu d'entraînement, il avait hoché négativement de la tête et baissé les yeux.
Il avait peur de son don.
Comme j'avais peur du mien, sans pouvoir m'empêcher de m'en servir, depuis le suicide de Felberbaum.
Le silence s'installa, trop lourd. Il me fallait absolument le briser. La tension était plus forte quand on se taisait que quand on parlait. Et je n'avais pas envie de prendre un coup de plus. Et pour ça, il fallait que je fasse très attention à ce que je disais.
Je décidai donc de lui avouer que moi aussi, notre dernière interview m'avait marqué.
Et lui de m'avouer haut et clair que c'était réciproque, même si ça se voyait...
Je me décollai du mur parce que ma tête commençait à tournée. Fallait que je m'asseye. Je tâtonnai parce que je ne voyais plus que d'un œil et parce qu'il fallait que je me soutienne pour ne pas me planter. Je tirai finalement une chaise et m'assis dessus. Je n'invitai pas, comme je l'aurais fait d'habitude, Billy à s'asseoir en face de moi. S'il en avait envie, il le ferait. Je ne voulais pas prétendre avoir le contrôle de la situation.
Alors, les questions finirent par pleuvoir. Plusieurs questions, qui n'en faisaient qu'une seule.
Je pris le temps de réfléchir avant d'essayer de répondre.
-Je suis pas sûr de le savoir vraiment...
Je lui désignai mon visage d'un signe circulaire de la main tout en soupirant.
-Parce que la meilleure défense, c'est l'attaque ?
Puis essuyai à nouveau ma lèvre qui continuait de saigner du revers du bras. Je m'étais expliqué sous forme d'une question. Parce que je n'étais pas sûr. Je n'étais plus sûr. La sœur de mon interlocuteur avait ébranlé toutes mes certitudes, toutes mes défenses, bien avant d'écrire son foutu article sur moi...
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Ven 3 Juil - 12:43
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Cette interview avait été la pire de ma carrière. Il m’avait eu à un moment où j’étais faible et il m’avait affaiblit encore plus. Hormis cette minuscule cicatrice j’avais l’impression d’en avoir plein d’autre, invisible, partout sur mon corps. Mais c’était ma fichue âme qui était mutilée et rien d’autre.
Mais le pire, le plus dur à encaisser c’était que cette interview, elle avait aussi marquée Amon qui, aujourd’hui, regrettait. Mon corps était incapable de soutenir tous ses regrets. Fallait-il conclure que le coupable était Lenny ? Je n’en étais pas certain… Mais si tout le monde regrettait, est-ce qu’il y avait réellement un coupable ? Et pourquoi avait-il fait ça si c’était pour mal le vivre désormais ? Je regardais Amon s’assoir alors que mes larmes coulaient toujours. Je savais que mes sanglots n’arrêteraient que quand j’aurais réellement justifié des mois de haine. Moi je restais debout et collé contre le mur comme s’il était mon seul soutien face au journaliste qui était encore plus redoutable dans cet état-là.
Alors, sans plus attendre, je lui balançais mes questions à la figure. Je ne comprenais pas pourquoi on pouvait un moment être cruel et puis regretter la seconde d’après… Ou alors, je le comprenais que trop bien et c’était ça le problème… Parce que mainte fois je l’avais fait. Avec tout le monde. Mes exs, mes amis... Et maintenant que quelqu’un ce comportait comme ça avec moi j’avais l’impression de ne plus comprendre… Et, par extension, de ne plus me comprendre moi. Comme si mon propre esprit m’échappait et que je n’arrivais plus à comprendre mes actes qui étaient semblable à ceux d’Amon. Parce qu’autour de moi, c’était censé être la stabilité que je n’avais pas et non une réplique de mon propre comportement.
Et la réponse d’Amon ne m’offrit pas la satisfaction que je cherchais. Il avait attaqué comme si quelque chose allait le détruire et qu’il avait répliqué avant que ça n’arrive. Son ton me montrait qu’il n’était même pas sûr de ce qu’il avançait. Il était perdu… Et je me perdais avec lui.
-Tes articles…. Les médias… Ils ont détruit beaucoup de choses que j’avais construit… Je ne peux plus vivre sans avoir l’impression que des types comme toi me suivent partout… Et ça c’était déjà le cas avant que tu ne fasses cette interview.
Je fermais les yeux quelques secondes avant de brusquement les ouvrir et regarder Amon avec un regard froid.
-T’as attaqué un homme à terre, Amon… La presse avait déjà fait le travail avant toi. Tu n’as fait que me donné le coup de grâce. Alors, je ne sais pas contre qui tu te défendais.
Je me focalisais sur le sang qui coulait toujours de sa lèvre. Je restais concentré sur le fait qu’il avait commencé cette guerre et que je n’avais fait que me défendre. Oui, il fallait que je justifie ça comme ça. Il avait commencé, je n’avais fait que me défendre.
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Mar 7 Juil - 19:46
Come On And Take Your Shot ft. Billy Lighter
Quand je voyais l'état dans lequel était Billy, je me disais que je ne m'en sortais pas encore si mal. Il était psychologiquement instable de nature, ce qui n'était pas mon cas. Et c'était une chance. Je préférais de loin prendre des coups et avoir un tête qui double de volume plutôt que d'avoir une santé mentale borderline. Je n'osais même pas imaginer combien il devait souffrir à l'intérieur...
Mais quand Billy se mit à parler des médias, à dire qu'ils avait détruit ce qu'il avait mis du temps et de l'énergie à construire, ma tête se mis à tourner brusquement alors même que j'étais assis. Ce fut au point que je dus m'accouder sur la table, la main sur mon front.
Ma santé mentale n'était peut-être pas aussi nickel que je voulais le croire.
J'avais l'impression de m'être retrouvé devant un miroir. Un miroir qui aurait reflété celui que j'étais à 17 ans. Peu après que j'aie déconné, les média m'avaient affublé d'un surnom... Et mon père ne pouvait plus sortir de l'entreprise ou de la maison sans que les journalistes lui tombent dessus. Moi, j'étais en détention préventive, pendant ce temps-là... Et là, à la télé, que j'avais vu Freiya pleurer devant les caméras... Et essayer d'expliquer que si j'avais buté ce gars à mains nues, c'était qu'il y avait une raison, que je n'étais pas un tueur.
Ils avaient fini par créé le tueur. Et Felberbaum y était passé.
Bref, les mots de Billy, c'était les miens... Il mettait le doigt sur quelque chose qui me faisait vraiment mal : en m’infiltrant pour tenter de détruire un média de l'intérieur, j'avais fini par me complaire à faire comme eux.
Je le laissai parler, parce que je n'avais pas le choix. J'avais ouvert la bouche pour enchaîner, mais il avait tellement raison que les mots n'étaient pas sortis. Plutôt que de m'attaquer à L.A. People, je l'avais nourris. Pire, je m'étais enrichi sur les malheurs de personnes qui n'avaient pas demandé à ce que ça se sache.
Finalement, quand Billy eu fini de parler...
-Je...
Il fallait que je rassemble mes idées, et avec la douleur, ce n'était pas simple. Quelle était la dernière question de Billy ? Ah ouais... Contre qui je me défendais ?
-Je... Contre eux. Contre les médias... Je me défends pas... J'essaye de me venger...
Mais les données avait changé aussi depuis que j'étais arrivé à L.A. People. Avant, aucun de mes collègues n'avait d'importance. Ils pouvaient tous crever dans un fossé que je n'aurais pas bougé le petit doigt.
-Au début... J'essaye de rendre le magazine de moins en moins crédible. D'attirer la haine des stars comme je l'ai fait avec toi. Je représente tout ce qui ne vas pas dans les médias...
Je me raclai la gorge.
-Mais je ne m'attendais pas à ce que le public aime ça... Et vous, les stars, vous ne faites pas le poids contre le public.
Je le regardai de mon seul œil, l'autre disparaissait sous le gonflement de mon arcade sourcilière.
-Vous ne faites pas le poids contre vos propres fans.
C'était eux qui faisait que L.A. People, entre autre, se vendait. On parlait de leurs idoles... Et ils en avaient rien à faire que ce soit en bien ou en mal, tant qu'on en parlait.
-Et je ne peux pas faire marche arrière... Parce que ma position me permet...
Je m'étais arrêté brusquement. J'hésitais à dire ce que je pensais.
Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Ven 10 Juil - 11:34
Come On And Take Your Shot ft. Amon Sørensen
J’avais l’impression que chacune de mes phrases, chacun de mes mots le touchait psychologiquement et physiquement. Encore plus que ne l’avait fait mes poings il y a quelques minutes. Et définitivement, je ne savais plus vraiment qui était la victime et qui était le bourreau. Etait-on tous deux victimes de quelque chose de plus grand, de plus vicieux. Si c’était le cas, c’était la faute d’Amon.
Les médias avaient rendu ma vie pénible. Ils avaient parfois détruit des relations auquel je tenais. Je n’avais pourtant pas besoin de leur coup de pouce pour ça. Tout ça pour se faire de l’argent, tout ça parce que les gens aiment voir les autres souffrir. Et après lui avoir finalement déclaré que ce qu’il m’avait fait n’avait été que les coups de grâce après une longue agonie, je glissais petit à petit le long du mur pour finir assis par terre. Comme un gosse que j’étais, que j’avais toujours été et que la vie persistait à ce que je sois toujours.
Amon avait du mal à trouver ses mots alors que je le regardais toujours, les yeux rouges de colère, d’incompréhension et de tristesse. Il était de plus en plus difficile de voir le regard d’Amon car son œil avait tellement gonflé qu’on ne le voyait plus. Quand il m’avoua essayer de se venger en décrédibilisant les médias mon incompréhension grandit un peu plus. Avant de se rendre compte que ce qu’il faisait donnait le résultat inverse. Mon cœur bondit quand il avoua que nous, les stars, on ne faisait pas le poids. Et pourtant, je me battais tous les jours contre eux avec l’espoir de vaincre un jour.
-On a tous les deux perdus. Les médias se fichent de la crédibilité tant qu’ils vendent leur torchon. Tu te battais contre eux, moi aussi. On a perdu ! Par ta faute… Par ta putain d’ignorance !
Que croyait-il ? Qu’en devenant un trop bon journaliste people il allait tuer le people. Non, il l’avait nourri ! Il l’avait nourri avec le sang des stars. Avec mon putain de sang.
Amon avoua ne plus pouvoir revenir en arrière. Quelque chose l’en empêchait. Je fronçais les sourcils. Il s’en voulait mais ne voulait pas changer.
-Qu’est-ce qui t’en empêche, hein ?
J’avais été rude. Parce que je n’étais plus triste, j’étais en colère parce que la vengeance d’Amon envers les médias avait provoqué leur prospérité. Avait provoqué l’incendie de mon appartement et ma rupture avec Ruby.
Nothing last forever and we both know hearts can change - GN'R
Dernière édition par Billy Lighter le Mar 14 Juil - 16:18, édité 1 fois
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Lun 13 Juil - 18:29
Come On And Take Your Shot ft. Billy Lighter
Billy avait fini par terre. Et si mes muscles n'avaient pas été aussi endoloris, j'aurais bien fait pareil. Mais le moindre mouvement de tête me faisait mal et me donnait le tournis. Je pensais bien que cette fois-ci, je ne couperais pas à la case hôpital, ne serait-ce que pour vérifier que ma pommette n'était pas fracturée et que tous mes neurones était toujours en place. Et j'avais un gros doute sur ce dernier point.
En bref, j'étais mieux assis sur cette chaise que n'importe où ailleurs, mais il allait pas falloir que je traîne ici.
J'avais expliqué tant bien que mal ma situation au chanteur, ce qui m'avait amené à faire tout ce que j'avais fait. Je ne me cherchais pas vraiment d'excuse, sinon, je l'aurais fait pour éviter de me faire massacrer la gueule. Mais il fallait aussi qu'il se rende compte qu'il n'était pas le seul à avoir eu des problème et à s'en être tiré comme il pouvait.
Mais c'est Lighter qui conclu notre conversation sur les médias... Et... Putain... il avait raison.
On s'était tous les deux fait bouffé par les médias. Ils avaient gagné.
Il n'y avait qu'une chose sur laquelle je n'étais pas d'accord... Mais je n'eus pas le temps de l'interrompre avant qu'il ne me demande pourquoi je ne pouvais pas revenir en arrière, ou travailler différemment. Je n'étais pas prêt à l'avouer... D'ailleurs, je n'étais même pas arrivé au stade où j'arrivais clairement à définir avec des mots ce qui m'en empêchait. Tout ce que je savais, c'était que ma méchanceté en tant que journaliste n'avait pas que du mauvais. Qu'elle pouvait peut-être faire rempart comme je le faisais de mon corps pour Freiya quand on était petits.
Je me levai difficilement, m'appuyant sur la table, puis sur la chaise. Ma tête se remis à tourner, mais pas assez fort pour que je menace de tomber dans les pommes. Cela dit, j'avais l'impression que je devais une réponse à Billy Lighter.
Une fois plus ou moins stable sur mes jambes, je tentai le coup. Et tant qu'à faire, autant être sincère.
-Tu comprendras peut-être pas maintenant, peut-être plus tard.
Mon arcade se mit à saigner plus sérieusement et des gouttes de sang se mirent à tomber sur la table blanche immaculée de MTI. Je continuai, mais il fallait que j'y aille. Je m'approchai de lui, arrivai à sa hauteur comme pour sortir de la salle de repos.
-Même si je ne fais plus ça pour me venger parce que je sais que c'est sans espoir, sache que je ne fais pas ça gratuitement... Ni par plaisir.
Puis je sortis. Je ne savais même pas si j'allais être capable de conduire dans mon état. Tout ce que j'espérais, c'était que je n'allais pas tomber sur Timmy dans les couloirs. Bien sûr, j'allais lui raconter, plus tard, ce qui m'étais arrivé.
Mais là, je n'avais pas besoin d'un ami, j'avais besoin d'un allié.
Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
Sujet: Re: Come On And Take Your Shot! [PV Billy][Terminé] Mar 14 Juil - 16:19
Come On And Take Your Shot ft. Amon Sørensen
Les gens ne cherchent pas la vérité, ils cherchent les sensations fortes. Ils cherchent le sang et le malheur des autres. Il y a rien d’honnête dans les médias et Amon n’est qu’une goutte de plus dans une mare de mensonges.
Il n’avait pas compris que sa vengeance, il ne l’aura jamais. Pas de la manière dont il agit pour le moment. Alors je le lui avais dit qu’on avait perdu. Moi j’avais perdu depuis longtemps. Je le savais. Seuls ceux qui n’en ont rien n’à foutre de voir leur image ternie chaque jour sont ceux qui ont gagnés. C’est-à-dire ni moi, ni Amon. Parce que si on était ici, l’un en face de l’autre aujourd’hui, c’était bien parce que tout ça nous touchait. Non, Billy, tu n’es pas celui qui n’en a rien à foutre de l’avis des autres, tu es celui qui vit, meurt, tue à causes de ses fichus avis. Et Amon était pareil.
Et alors qu’on aurait pu être sur le point de se dire : arrêtons ses conneries. Qu’on aurait pu se promettre de ne plus se faire mal l’un à l’autre. Amon disait ne pas pouvoir arrêter. Que tout continuerai comme avant. Pourquoi ? Pourquoi après avoir confessé il allait continuer à tuer. Pourquoi ? Mon incompréhension continuait à me torturer alors que je demandais clairement à Amon ce qui nous empêchait d’obtenir un peu de paix. Il ne me donna aucune réponse. Juste un : un jour, Billy, tu comprendras. Il passa à côté de moi, je le regardais. Il ajouta qu’il ne faisait pas ça gratuitement, ni par plaisir, mais il allait continuer à le faire. Un faible :
-Mais alors pourquoi ?
S’échappa une dernière fois de ma bouche alors qu’Amon sortis de la pièce. Je me relevai tout doucement, regardant vers la sortie. Même si j’avais vu un Amon faible, même si sa confession et son plan de départ était louable, le fait qu’il continue sur sa lancée me faisait dire que jamais je ne pourrais m’empêcher de le détester. Parce que tant qu’Amon continuera, il y aura un Billy pour le haïr. Et même si on partageait tous les deux une haine pour les médias, lui avait décidé de rester leur suppôt alors que moi j’en resterais la victime. Et rien ne changera.