Bitch better have my money ft. Jack Farmer

J’avais échappé de justesse aux androïdes de chez MTI aujourd’hui. Ils étaient particulièrement agressif aujourd’hui, je ne savais pas ce qu’ils avaient bouffé. J’avais quitté MTI en courant comme si j’avais le feu au cul pour me réfugier au Dizzy Warhol – j’ai quand même pris le bus pour aller jusque-là parce que c’est quand même loin…

Le Dizzy c’est cool parce que tout le monde riait de mes conneries là-bas parce qu’ils avaient du goût et tout et tout. Ma mère m’a dit un jour que s’ils riaient de mes blagues c’était parce qu’ils avaient trop pris de drogue. Qu’est-ce qu’elle y connaissait ma mère en drogue, déjà ? Moi, j’étais persuadé que c’était parce qu’ils aiment mes blagues alors j’avais regardé ma mère d’un air étonné et j’avais haussé les épaules. Ron il riait bien de mes blagues et pourtant il avait l’air clean alors ce n’était pas une histoire de drogue.

Il y avait personne au Dizzy cet après-midi, sauf moi et un mec – qui vu son regard injecté de sang devait avoir subi une sorte de lobotomie ou quelque chose comme ça. Et comme la lobotomie c’est contagieux et bien je l’ai évité, ce type, et je me suis assis devant le bar sur un tabouret.

Je réfléchissais à comment tuer définitivement les androïdes de MTI quand la serveuse se posta devant moi.

-Tu es Nathan J. Williams ? Le chanteur de The Burning Fire?

Ohhhhhhh yeaaaaaah baby!! Je n’avais encore jamais fait de concert avec The Burning Fire et tout le monde me connait déjà! La grande classe !

-Ouais, c’est moi ! Je suis aussi un super-héro tueur d’androïdes à mes heures perdues !

Elle éclata de rire avant de me demander ce que je voulais à boire. Je pris une bière. Il y avait rien de drôle c’était juste vrai. Ron et moi on allait bientôt tous les éradiquer, on en était proche ! Elle partit me servir ma bière et je me mis à siffler bruyamment tout en regardant dans tous les sens. D’abord le mec lobotomisé, puis les fesses de la serveuse, puis un autre mec que je n’avais pas vu qui me regardait comme s’il avait vu un alien.

Les gens du Dizzy était quand même bien bizarres…

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

Traînant dans les rues de East Side sans savoir quoi trop faire et me faisant chier comme un rat mort - sans vouloir déclencher une tragédie par rapport à mon rat Anus avec cette expression - , j'eut l'idée d'aller me prendre une pinte au Dizzy Warhol. Quand bien même cela alourdirait le crédit que j'y avais déjà à force de boire sans avoir beaucoup de thune. Après tout, je n'allais pas payer mes bières si il ne me restais pas grand chose pour acheter à manger, non ? Après il faudrait que je suce pour un Mars, non merci.
J'entrais dans le bar, m'allumant une cigarette que j'avais pris soin de sortir juste avant de franchir la porte, et remettant mon briquet dans ma poche. En détaillant les lieux du regard, je remarquais qu'il n'y avait pas grand monde, enfin, il ne fallait pas être surdoué pour ça. Matant un moment  la serveuse qui pourrait bien me servir de distraction pour la journée, j'affichais un sourire en coin . Pas le genre de sourire en coin des beaux gosses dans les films , non, celui du gros pervers qui dégoûte les nanas. Parce que moi, j'étais clairement pas le prince charmant, et je crois que j'aurais eu des envies de suicide si je l'aurais été. Où est le fun si on ne s'amuse pas à chasser et qu'on attend juste qu'on vienne à nous ?
Je m'asseyais au bar, tirant quelques lattes sans quitter des yeux le fessier de la barmaid ,  un air fortement appréciateur au visage et un sourire débile aux lèvres.

Quand je m'apprêtais à passer commande, l'abruti  à côté de moi, sur qui je n'avais pas pris la peine de porter mon attention jusqu'à lors , se mettait à siffler . Serrant les dents, je tournais mon regard vers lui pour finalement reconnaître d'un coup d'oeil cette touffe de cheveux bouclés. Nathan.
Je plissais les yeux, te fixant un long moment, partagé entre l'envie de te casser la gueule à cause de cette dette de longue date , raison , j'imagine, pour laquelle tu m'avait évité depuis un très long moment, et la joie qui s’emparait de moi en pensant que, là, c'était fini, je t'avait coincé. Et maintenant, tu allait me rendre mon fric. Surtout que maintenant, tu avait de quoi. Et avec ça, je pourrais m'acheter mes pintes sans faire crédit, et ça c'était plutôt cool.
Je posais mon coude sur le comptoir du bar, appuyant mon visage dans le creu de ma main et te regardais avec un sourire figé, presque flippant, ma clope encore allumée fumant entre mes lèvres. Levant ma deuxième main, je faisais mine de vouloir te frapper avant de te donner une simple pichenette sur le front. On allait y aller mollo. Il n'y avait pas de raisons pour que tu refuse de payer ta dette, non ?  Et puis si tu en trouvait une, ce serait ta fête. Et je te le faisait bien comprendre, avec mon petit sourire figé que quelqu'un offre à un pote de longue date, qui veut dire "toi, moi, on doit parler et prend du lubrifiant parce que le suppositoire va avoir du mal à passer mon gars. Ensuite on pourra se faire l'amour platoniquement comme des porcs en mode bromance, ok?".
Je me redressais légèrement, commandant finalement une bière en expirant la fumée après avoir tiré une latte sans toucher à ma clope, la laissant entre mes lèvres. Je faisais durer le plaisir. Tu n'allais pas bouger, de toutes manières. Je demandais alors sur le ton de la conversation en regardant les bulles monter dans ma pinte, haussant les sourcils si hauts que des rides d'expressions barraient mon front tout entier.


- Ca faisait longtemps dit donc. A ce que je vois t'a toujours ces putains de poils de culs à la place des ch'veux.


Je buvais une gorgée de ma bière, faisant claquer ma langue sur mon palet et poussant un petit soupir de contentement avant de roter de manière peu gracieuse , faisant tout de même un signe de tête à la barmaid qui avait froncé le nez d'un air dégoûté à ce bruit. Tournant alors finalement mon visage vers toi, je continuais avec un sourire carnassier, allant finalement droit au but.


- T'a ma thune, fils de pute ? Enfin, c'est pas vraiment une question.. Vu que je sais que tu l'a , connard de minet à groupies. Même pas tu m'appelle pour m'le dire, hein ? Nooonn, tu savait bien que je t'aurais demandé l'argent.  Hein, pas vrai ?

Bitch better have my money ft. Jack Farmer

Les fesses de la serveuse me détournaient complètement du plan anti-androïde que je commençais à avoir en tête. Elles étaient bien ronde ses fesses. Jusqu’à ce que je sente une présence près de moi. Un truc oppressant comme quand ses androïdes chez MTI me regardent avec leurs yeux de merlan frit. Je tournais lentement la tête vers le type. OH MAIS C’EST JACK ! MON DIEU ! C’est ce que je me criais dans ma tête.

Il me regardait avec un sourire qui ne bougeait pas d’un petit poil. Il leva sa main et je fermais les yeux en pensant priant dans ma tête. ERARGNE-MOI, JACK ! EPAGNE-MOI ! Je sentis un petit coup sur mon front et rouvrit les yeux en louchant pour voir l’endroit où il n’avait fait une pichenette. Puis je regardai Jack l’air étonné et presque horrifié. Je lui devais une dette et je croyais qu’il ne retrouverait jamais ma trace. Il m’avait retrouvé le fou, il avait dû mettre un traceur surper-technologique comme dans les films de science-fiction pour me retrouver. Je n’osais pas bouger de peur qu’il ne m’atomise sur place. Il avait commandé une bière à la serveuse aux jolies fesses.

Il s’était assis à côté de moi. Pourvu qu’il ait oublié cette toute petite dette de rien du tout… Il parla de mes cheveux et je louchais encore pour regarder les quelques cheveux bouclés qu’il me retombait sur le front. Puis je lui souris de toutes mes belles dents.

-Oui ça faisait une ééééééééteeeeerniiiiiiitéééééé ! Je t’ai cherché partout, Jack, depuis que j’ai ce job pour ce groupe, j’ai plus de vie. Surtout avec ma double-vie de super—héro.

Puis, c’était vrai d’abord sauf pour la partie où je l’ai cherché partout ça c’était des couilles. Quand il rota, je pouffai de rire parce que c’était bien drôle. La serveuse elle avait fait la grimace. Je souriais toujours de toutes mes dents et Jack réclama ses thunes.

-Moi, t’oublier ?, dis-je l’air complètement choqué. Jamais !

J’allais pas oublier mon pote Jack tout de même. J’avais juste oublié la dette que j’avais pas tant oublié que ça mais bon vu que je lui devais de la thune j’avais juste cherché à oublier de croisé Jack, c’est tout. JE SUIS INNOCENT !

-J’ai perdu ton numéro. Un mutant androïde me l’a volé… Il y en a plein chez MTI.

Je pris un air triste et sérieux.

-Mais ta thune je ne l’ai pas. Tu sais, rockstar c’est pas aussi bien payé qu’on ne le croit.

Je fis une moue triste pour lui montrer toute la pauvreté que m’offrait ce pauvre boulot. C’était pas faux dans le sens où j’avais même pas encore fait un seul concert.

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

J'affichais un air complètement blasé devant ce numéro débile de la joie suprême que tu  m'offrait, mon visage se décomposant complètement. Serrant mon verre dans ma main, je t'écoutais en arquant un sourcil. Cherché partout, hm ? Pourtant je n'étais pas dur à trouver. Et puis c'était quoi cette histoire de super héro ? Je plissais les yeux quand tu m'en parlais, les bords de mes lèvres se tirant vers le bas et mes narines se gonflant. Je ne te croyais pas une seconde et commençais à te prendre pour un con, ou à croire que tu  me prenait pour un con.

Cette foire aux expressions faciales de mon côté continuait alors que je buvais une autre gorgée de ma bière, coinçant ma clope entre les doigts de ma main libre et t'écoutant t'exclamer comme un con, comme si tu était raaaavi de me voir. Je rentrais mon menton vers mon cou, m'affublant d'un double menton peu gracieux puis penchais la tête vers l'avant pour te regarder à travers mes cils, levant les sourcils. Reprenant ensuite une expression à peu près normale, je passais une main dans mes cheveux laqués comme pas possible, même s'ils tenaient tout seul en place vers l'arrière sans mon aide, reniflant avec dédain avant de te regarder en coin, les lèvres trempant à nouveau dans ma bière après que j'eut posé ma clope dans un cendrier.
Reposant mon verre, et une fois ta tirade terminée, je me tournais de nouveau de moitié vers toi, posant une main sur l'une de mes cuisses, mes doigts triturant le trou qu'il y avait dans mon jean délavé. J'affichais un sourire narquois, découvrant mes dents inégales et mes canines pointues , mes yeux se plissant et mes sourcils se haussant à nouveau pour former des rides d'expression sur mon front.

Je te répliquais d'une voix forte et railleuse , enlevant ma main de sur ma cuisse pour te donner une grande tape dans le dos avant de la poser sur ton épaule, la secouant, me penchant vers toi après avoir tiré une latte sur ma clope, te soufflant la fumée dans la figure, la reposant dans le cendrier par la suite.


- Mon p'tit Nathan, j'm'en branle complètement que t'ai la thune ou non. J'la veut, j'en ai besoin. Alors tu va commencer par retirer quelques dollar de ta dette en me payant gentiment ma bière, et puis après tu va me donner le reste de mon fric. Et ça même si tu doit faire la putain pour le récupérer et sucer 500 bites à 2 dollars la pipe. Je serais ton mac, et j'aurais ma thune.


Ricanant comme un gros lourd, je me redressais, toujours borné, et de bonne humeur, car j'allais avoir ma thune. Cette fois, j'allais vraiment l'avoir. Il n'y avait pas d'autres solutions. Je récupérais ma cigarette et la recoinçait entre mes lèvres en gloussant tout seul, sentant déjà l'argent arriver. Oh oui, ma p'tite monnaie! Je terminais ma clope et l'écrasait pour de bon dans le cendar , buvant de nouveau dans ma pinte de  bière. Je fronçais les sourcils, me rappelant de ton bail d'androïdes à la con. Plissant le nez en te regardant  de haut d'un air suspicieux, je te demandais, faisant abstraction de ma thune pendant quelques minutes à cause de ma curiosité.


- De quels androïdes tu parle ? T'a pris quoi comme drogue,  mec ? C'est cher ? Tu t'en procure où ?

Bitch better have my money ft. Jack Farmer

Jack, il n’avait pas l’air aussi heureux de me voir que je ne lui montrais. Pourtant, s’il n’y avait pas eu cette dette, j’aurais été sincère, je le jure !! Je n’en peux rien, moi, si j’avais oublié cet argent. Je suis un super-héro moi ! Je n’ai pas le temps pour les dettes.

Il me fixait avec ses yeux. Ouais, avec ses yeux !! J’en avais presque peur. J’espérais qu’il n’était pas envoyé par les androïdes sinon j’étais cuit. Il allait me torturer me prendre tout mon argent et puis aller tuer Ron. Puis de toute façon je l’avais pas son argent, MTI ne me payait même pas. Ça voulait dire que j’avais autant d’argent qu’avant c’est-à-dire pas d’argent. C’est ce que j’essayais de dire à Jack mais il tirait toujours cette tronche de sceptique pas convaincu avec sa clope coincé entre ses dents. Il me fila une tape dans le dos, puis se pencha vers moi. Je lui fixais avec cet air horrifié très caricatural.

Il voulait sa thune. MON DIEU ! Il voulait que je paye sa bière. MON DIEU ! Ah, si ça c’était possible alors je souris. Il voulait que… 500 pipes pour 2 dollars. Je réfléchissais en comptant sur mes doigts. MON DIEU !

-Je te dois 1000 dollars ??? Je vais pas faire autant de pipes ! Tu penses à ma salive ? Tu as aucun respect pour ma salive ??

J’étais choqué et lui il ricanait. Je fouillais le fond de mes poches mais j’avais que des petits billets de 1 dollars. Je les sortais un par un oubliant que j’avais une bière à boire. Puis, je m’étais arrêté quand tu évoquas le sujet androïde. Alors j’étais beaucoup moins choqué et je pris mon air savant.

-Je ne fume que des joints ! Mais là n’est pas la question ! A MTI il y a des androïdes partout. Ils entretiennent le bâtiment, ils font les secrétaires ! Je soupçonne même mon manager d’être un de leur sympathisant. Ils veulent conquérir le monde !

Je pris à nouveau mon air horrifié parce que je croyais vraiment à cette histoire.

-Ron va m’aider à les anéantir. C’est un acteur Ron et c’est mon pote et on va tous les avoir !

Je continuais de sortir mes dollars. Il y avait 10 dollars sur la table, maintenant.

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

Je levais mes sourcils en gonflant légèrement mes narines, haussant les épaules devant la tête que tu tirait après ton calcul rapide, buvant une petite gorgée le temps que tu te calme avant de poser mon coude sur le comptoir du bar pour énumérer avec un air blasé et légèrement sadique (parce que  bon, ça faisait un moment que je rêvais de cet instant, et que j'avais compté plusieurs fois seul ce que tu me devait en râlant) tout en comptant sur mes doigts les fois où tu m'avait dit "je te rembourserais plus tard".


- Les deux fois où j'ai remporté nos paris où tu avait parié gros en croyant que non je ne gagnerais pas et que t'a pas pu payer de suite.


Deux doigts de levés.


- "Je te repayerais ça plus tard, Jack, paye moi une bière stp" , puissance dix.


J'abandonnais l'idée de compter sur mes doigts à ce moment là parce qu'il y en avait trop, de celles là. En fait, depuis qu'on se connaissait, tu ne m'avait jamais remboursé une seule fois. C'est pour ça que tu était dans la merde, maintenant. Je continuais d'énumérer quand même, cependant. J'imitais ta voix en te singeant.


- "Oh steuplait mec j'ai trop envie d'un burger king j'ai trop la fonce dalle!" ... " Dit donc tu m'avance pour la weed ? Je te rembourserais plus tard, promis! " .. et ça, pour le coup d'la weed tu m'la fait deux fois... Plus la fois où tu m'a fait tout un cirque pour que je t'avance de la thune pour que tu puisse changer la musique au  jukebox parce que l'autre te tapais sur les nerfs.


Je buvais de nouveau une gorgée de ma bière en te regardant poser les billets d'un oeil critique et plissé. Tu n'allais clairement pas avoir assez. Je grognais, m'énervant un peu et fronçant les sourcils tout en levant les yeux au ciel, reposant ma  bière un peu brutalement sur le comptoir. Passant nerveusement une main dans mes cheveux courts , je te jetais un coup d'oeil mauvais. Combien d'années est ce que je devrais attendre pour avoir ma thune ? Est-ce que je la reverrais un jour ? J'en avais besoin maintenant, moi! Je tapais du poing sur le bar, te coupant court dans tes explications d'androïdes pour l'instant parce que j'en avait rien à foutre,  sur le moment, de tes putains d'hallucinations débiles. Je voulais ma thune. Je grondais, de mauvaise humeur , fronçant les sourcils de nouveau, les lèvres pincées, te regardant droit dans les yeux.


-Ecoute Nathan, si je t'avais pas laissé faire crédit en me pompant comme une vache à lait j'aurais pu aller à Las Vegas pour suivre les Roadtramp en tournée. Mais là j'me retrouve coincé à Eastside comme un gros trou du cul, parce que j'ai plus un rond! J'te jure si tu trouve pas un moyen de te racheter là dessus c'est moi qui t'encule , et ça jusqu'à ce que l'addition s'élève à 1 000 dollars et que ton anus soit en chou fleur!

Bitch better have my money ft. Jack Farmer

1000 dollars, c’est impossible ! Comment je pouvais devoir 1000 dollars à un type ? J’avais frôlé la crise cardiaque, moi ! Jack sortis ses doigts, lui aussi, pour m’énumérer toute les fois où je lui avais dit que je le rembourserais. Dedans il comptait les paris que j’avais perdus. C’était des fois où je n’étais pas en forme et que les filles étaient sûrement dans leur mauvais jour pour préférer Jack à moi. Ou alors elles étaient aveugles et sourdes. J’étais plus beau que lui. La preuve, j’étais une rockstar et pas lui. Sans thune mais une rockstar quand même.

Il m’imitait avec un voix qui n’était pas du tout la mienne et je pris une tête de petit malheureux qui était blessé par ce qu’était en train de dire le méchant qu’il y avait devant lui.

-Mais eeuh… Je l’ai pas fait tant que ça. Bon, pour les bières c’est vrai mais pour la drogue, je te l’ai fait qu’une seule fois. Pas deux.

Je reniflais comme si j’essayais de me retenir de pleurer pour que Jack ait pitié de moi.

-Puis je parle même po comme ça d’abord !

J’avais commencé à sortir tout ce que j’avais dans mes poches. Jack, il faisait vraiment peur, je n’avais pas envie qu’il se foute en colère et tout ça. Puis, je n’avais pas vraiment envie de faire des pipes à tout le monde pour gagner des thunes… Jack, il avait sa tête des mauvais jours même quand je lui parlais de l’invasion d’androïde qu’on allait bientôt subir. Il tapa sur la table et j’avais sursauté d’un bon gros bond sur mon tabouret. Je le regardais l’air apeuré genre comme dans un bon vieux film comique.

Il regrettait de ne pas avoir pu aller voir Roadtramp à Vegas à cause des thunes que je lui avais sucré. Maaaaaaaaiiiiiis meeeeeec, et l’invasion d’androïde alors ? Il fera quoi de ses thunes quand on sera leurs esclaves ? Il me menaçait, le Jack mais genre avec la grosse menace qui tue et qui me faisait déjà mal au cul à l’avance.

-Maaaaaaaaiiiiis meeeeec ! C’est interdit !! Tu peux pas, mon cul appartient à MTI maintenant. Je suis une rockstar, tu peux pas faire ça !

Je trépignais sur ma chaise et je faisais des grands gestes pour lui montrer que c’était impossible parce que mon cul ne m’appartenait plus.

-Prends déjà ces 10 dollars. Je te donnerais les 990 autres quand j’aurais eu mon premier salaire. Ou alors va les demander à Timmy Evans, c’est mon manager. Lui il a pleeeeeeeeein de thunes.

J’étais dans la merde et mon anus aussi. Tiens en parlant d’anus !

-Comment vas ton rat ?

Histoire de changer de conversation. Parce que là, les menaces, les thunes, tout ça, ça faisait peur.

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

Je ne marchais pas dans ton petit stratagème et ça m'énervait plus qu'autre chose. Que tu fasse semblant d'être un pauvre  petit gamin alors que tu commençait à avoir une vie de fou , ta vie en mains etc.. Oh oui ça, ça m'énervais. C'était plutôt à moi de chialer, limite. J'étais toujours dans mon appart' miteux, même si j'aimais quand même ma vie de paumé, à travailler dans un bar de merde, et je ne pouvais pas voir mon groupe préféré en concert. Pendant que toi,ben t'avait des contacts partout maintenant.
Je levais les yeux au ciel avant de te coller une tape à l'arrière du crane, de mauvaise humeur.


- J'en ai rien à battre, fait pas le petit malheureux. Je sais que t'es pas malheureux. Et tu crois vraiment...


Je m'approchais de toi avec un air sombre, me donnant encore plus une tête de psychopathe caricaturale que d'habitude, baissant légèrement le ton parce que ça servait plus à rien de crier parce que maintenant tu allait m'entendre très bien comme ça.


- ... Que juste parce que ton cul appartient à une boîte de managers , j'vais pas t'enculer à sec si tu m'la fait à l'envers ?!



Je reculais pour me remettre bien sur ma chaise, levant les yeux au ciel et passant une main sur ma figure d'un air irrité avant de te regarder à  nouveau, finissant ma bière d'une traite et reposant le verre vide sur le comptoir. 10 dollars, qu'est-ce que j'allais faire avec 10 putains de dollars? Je grognais, voyant la solution pointer le bout de son nez ce qui me calmais un peu. Je chassais tes paroles d'un geste de la main en regardant ailleurs avant de reposer mes yeux sur toi, les plissant.



- Garde tes thunes et paye moi juste ma bière. J'irais pas voir Timmy Evans. Il va m'envoyer chier, il me croira jamais et 1 000 balles ça fait beaucoup, gars! Alors TOI, tu va aller le voir, et lui dire gentiment que si jamais t'a pas tes sous, un taré va te séquestrer et que tu pourra plus faire tes concerts. Précise bien que c'est de ta faute, ok ? J'te laisse une semaine.


Du coup, je me calmais. J'allais revenir t'en mettre plein la face dans une semaine dans le pire des cas, mais maintenant ça ne servait plus à rien de m'énerver. J'haussais les épaules, mon visage redevenant à peu près normal,  parce que bon, je n'avais pas , de toutes manières, un visage normal, de base.


- Ouais, il a encore grossi ce fils de chien.


Je ricanais, secouant la tête. J’appelais mon rat "fils de chien" , mais c'était affectueux. En fait, je  l'aimais beaucoup.

Bitch better have my money ft. Jack Farmer

Mon Dieu mais si j’étais malheureux. Pas vraiment malheureux mais j’avais la trouille et j’avais mal derrière le crâne aussi à cause de la petite tape de Jack. D’ailleurs, je me frottais l’arrière de la tête affichant encore plus ma moue triste. J’espérais que MTI allait prendre soin de mon cul parce que je savais que ce fou de Jack était prêt à tout même à ça pour récupérer ses thunes.

-Si si. J’aurais un garde du corps rien que pour mon cul si je demande…

J’en étais pas vraiment sûr. Faudrait que je demande à Timmy pour voir si c’est faisable. J’étais rockstar depuis peu et j’avais déjà des menaces. C’ETAIT HORRIBLE ! Surtout que la tête de psychopathe de Jack me faisait un peu penser à Norman Bates mais en pire. Si ça tombe, il était un descendant de Norman Bates… MON DIEU !

Il était sérieusement irrité pourtant, je lui avais déjà mis 10 bons dollars sur la table c’était déjà toute mes économies de la semaine tout de même. Il avait cas allé voir Timmy Evans s’il voulait une avance de thunes. Lui j’étais sûr qu’il en avait plein, après tout, il vit entouré d’une armée d’androïdes à longueur de journée. Mais non, d’après ce psychopathe de Jack c’était moi qui devais aller voir mon manager pour avoir cet argent…

-Mais mais… C’est dangereux ! Si ça tombe, Timmy est aussi un androïde… Je risque ma vie, Jack !!

Mais tout bien réfléchis je ne savais pas si le plus effrayant c’était les androïdes ou Norman Junior. Puis j’avais encore une semaine pour demander à Timmy. J’aurais cas faire un peu le mendiant devant lui et pleurer un peu et l’affaire sera dans le sac. Je bus enfin ma bière avant de reprendre un sourire et d’oublier complètement mon air choqué et horrifié que j’avais depuis tout à l’heure.

-Bon, ok. Je demanderais à Timmy…

Je n’avais pas trop le choix. Mieux valait parler de son rat maintenant parce que les histoires de thunes ça fait peur. Son Anus avait grossi et, en plus, j’appris directement de la bouche de Jack que son rat était le fils d’un chien.

-C’est vrai ??? Le père de ton rat est un chien ??? Je ne savais pas ! Tu lui as dit au moins ?

Mes yeux étaient ronds pendant quelques secondes avant de reprendre une forme normale.

-Il a grossi ? Bah il était déjà énorme avant… Il doit être obèse. Faut que tu aille chez le médecin avec.

Son rat était un brave rat. Je l’ai peux connu mais de ce que je savais c’était un vraiment brave rat.

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

Je t'avais fusillé du regard quand tu me reparlais d'androïdes. Pour l'instant j'en avait rien à foutre je voulais ma thune, peu importe ce que tu devait faire pour me la donner, bordel. Et quand je fusillais du regard, mes yeux devenaient de grosses billes qui lancent des piques imaginaires, mes sourcils se fronçant. J'avais vraiment l'air d'un taré.

Du coup quand tu changeais d'avis pour aller dans mon sens, mon visage changeait du tout au tout, je redevenais normal, souriant même, détendu. Tout baignait. Enfin, pour l'instant. Mais si après la limite donnée tu ne m'avait toujours pas rendu mes thunes, tu allait être dans le pétrin. J'aimais pas qu'on se foute de ma gueule.  D'ailleurs avant de parler de quoi que ce soit d'autre, je te le précisais.


- J'aime pas qu'on se foute de ma gueule, je te préviens, Nathan.


J'avais pourri la vie à toute la "race" de la dernière personne qui s'était foutue de ma gueule. Depuis mes 17 ans, je pourrissait la vie des meufs parce qu'une meuf m'avait pourrie la vie. Une fois. Il avait suffit d'une fois. Alors là dessus, je ne rigolais pas.
Quand tu me demandait si mon rat avait vraiment un chien comme père, je te regardais comme si tu était un vrai débile mental, fronçant les sourcils avec un air dubitatif.


- Tu t'fout d'ma gueule, tu fait exprès ou t'es con ? Bien sûr que non mon rat a pas un chien comme père. T'a d'ja entendu parler d'un chien qui baise une rate et la met en cloque ?? Ben non, c'est parce que c'est IMPOSSIBLE! En plus après mon rat aurait eu une gueule transgénique ou je sais pas quoi. C'est bon il est normal. Mais me dit pas que t'a vraiment cru ça. Tu t'es grillé des neurones depuis la dernière fois ou bien..?


Je ricanais d'un air moqueur, me demandant vraiment si tu était givré ou quoi.  Puis je re-fronçais les sourcils, me vexant à la place de mon rat quand tu le traitait de gros. D'un côté c'était comme si tu me disait que je m'en occupais mal. J'haussais donc la voix d'un air révolté.


- Non mais non il a pas besoin d'aide! Je m'occupe très bien de lui! Il a juste... de gros os! Voilà. Il est en très bonne santé !

Bitch better have my money ft. Jack Farmer

Oh putain j’étais cuit. J’allais vraiment devoir demander des thunes à Timmy alors que je ne sais même pas si c’était un androïde ou non. Jack ne savais pas à quel point j’étais en danger !!!!

Je n’avais pas le choix. Mon cul était en danger et c’était le seul moyen de m’en sortir. Son visage à la Norman Bates se radoucis pour redevenir le Jack satisfait. OUF !! Je l’avais échappé belle, moi ! Encore un peu et je mourrais sur place et tout et tout ! Je voulais pas mourir au Dizzy Warhol ! Je voulais mourir… Euh… Ailleurs. Pas ici, je sais pas pourquoi… Il m’envoya quand même une dernière menace histoire de dire pour que j’ai encore plus peur et tout et tout. J’approuvais en secouant la tête de haut en bas très vite et très fort. Je voulais pas que Jack foute ma vie en l’air parce ce que ce type pouvait être un vrai tueur de vie. Je l’avais déjà vu à l’œuvre et c’était effrayant !!

Je préférais parler du rat de Jack. J’appris de manière bien brutale qu’Anus était en fait le fils d’un chien. J’en revenais pas que ce soit vrai. Pauvre Anus… C’est parfois dur d’apprendre des choses pareilles à un âge avancé. Jack me violenta encore en disant que non, son rat n’était pas le fils d’un chien parce ce que c’était impossible. Je réfléchis en me grattant le menton.

-T’es sûr que c’est impossible ???

Je réfléchis encore et après quelques secondes de réflexion une petite lumière s’afficha au-dessus de ma tête. Non, rien ne s’afficha mais moi j’avais l’impression que si.

-Oh mais ouais, tu as raisons. C’est impossible. Tu m’a fait peur un moment parce que je me suis dit pauvre Anus ça doit pas être simple d’être le fils d’un chien. Mais en fait, ouais, c’est impossible. T’en fais pas mes neurones vont bien, ils sont comme d’habitude.

Je lui souris de toute mes dents avant de dire platement que le rat de Jack était gros et qu’il ferait bien d’aller voir un médecin. C’était pas bon d’être gros, ma mère me l’a toujours dit. Pour ça que j’étais svelte, moi ! Ça révolta Jack et je reculais un peu mon tabouret parce qu’il me faisait peur.

-Des gros os ? Ah bon… Si tu le dis… Je croyais que c’était de la graisse.

Sur ce, Jack me faisait peur et j’avais un manager potentiellement androïde à soudoyer alors valais mieux que je me tire vite fait. Je tendis quelques dollars à Jack pour payer sa bière, bus la mienne et lui souris.

-Je dois y aller. Ma maman va s’inquiéter. Puis, je dois aller mendier maintenant que ma vie est en jeu…

Je pris encore un air triste comme pour faire culpabiliser Jack et me levai.

-C’était un plaisir de te revoir, Jack.

Un plaisir douloureux…

Bitch  better have my money ft. Nathan J. Williams

J'étais un peu déçu que cette conversation soit ruinée à cause de l'argent que tu me devait, mais je ne pouvais pas laisser passer ça, je n'avais pas les moyens. J'avais besoin de cet argent, et puis, c'était ta faute si cette conversation avait  lieu. Si tu m'avait rendu l'argent petit à petit, tu ne serait pas en dette. Je n'aimais  pas faire le crevard, mais il vallait mieux que je te demande maintenant plutôt que de te laisser t'endetter encore et encore jusqu'à ce que je vienne toquer à ta porte pour te demander bien plus.

Je plissais les yeux en te dévisageant, grognant, alors que tu parlais encore de la graisse de mon rat. Mais il fallait que tu le laisse tranquille, un moment, non ?! Je n'aimais pas qu'on le traite de gros, il n'y avait que  moi qui avait le droit , de le traiter de gros, mon rat. Je prenais l'argent que tu  me tendais en te remerciant vaguement puis passais une main sur mon visage et dans mes cheveux. J'étais fatigué, et en plus cette conversation m'avait mis de mauvais poil. Je levais les yeux au ciel.


-Ta vie est pas en jeu, mec, j'suis pas un tueur. Puis je t'ai laissé un délai, te stresse pas le fion. Ton manager va te donner les thunes et tout sera régler, fait pas cette gueule on dirait un gamin tu  m'fait limite pitié c'est bon j'suis pas le faucheur.


Je te saluais d'un geste de la main, payant ma bière mollement alors que tu t'en allais.


- A la prochaine. Cette fois avec mon fric qu'on puisse s'engueuler sur autre chose de moins sérieux, mec.