Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 30/05/46 Localisation: Eastside Birth place: Carson City, Nevada Je suis: colérique Song: Brothers In Arms - Dire Straits
-Waah... Ah ah ! Il a quand même un putain de sacré culot celui-là !
Celui-là, c'était Daniele Ricci. Conrad et moi, on faisait le jour aujourd'hui et on venait de finir de manger dans le véhicule de service. Oh, rien de bien transcendant. Tant qu'à faire, on s'était arrêtés dans un fast food et on s'était pris chacun un bon vieux cheesburger-frites. Mais on avait mangé dans la voiture pour pouvoir écouter la radio.
-Il est excellent, n'empêche...
Conrad rigolait rien qu'à écouter les échanges limite houleux entre le manager et le journaliste. Ils restaient très correctes, mais leurs tons trahissaient la tension qui avait dû régner dans le studio.
En effet, les cadavres de notre dîner prêts à être jetés dans la première poubelle qu'on croiserait, on fumait maintenant tranquillement une clope, la laissant chacun pendre par la fenêtre ouverte de notre côté. Comme d'habitude, c'était moi qui conduisait. A la radio, ce qui nous intéressait tellement, c'était la rediffusion sur L.A.Rocks de l'émission « Let There Be Rock » de Jake Snyder qui était passée pendant la nuit. On avait écouté la rediffusion du concert de The Lightening à Oklahoma City et puis s'en était suivi l'analyse de ce concert par Snyder et les fans qui pouvaient appeler... Et puis l'intrusion de Ricci...
-Ouais, c'est clair... C'est quand même l'ancien manager de The Army... Mais bon... Je dois dire que j'apprécie pas mal Snyder aussi...
On était partis pour en discuter tout le reste de notre service, nous connaissant, mais malheureusement, on fut interrompu par un appel radio... La vraie radio... Celle de service... Et qui aurait pu nous laisser encore dix petites minutes de répit... mais non...
-L.A.NORTH 154 pour L.A.NORTH.
Je décrochai le micro de la radio du véhicule pour répondre à notre dispatcher... Bon, la pause était terminée...
-154 écoute?
-Bonjour L.A. NORTH 154, on nous signale une bagarre sur Le Sage Street, au numéro 456. le bar The Green Goat à proximité sur Lynwood.
J'échangeai un regard surpris avec Conrad, mon binôme. The Green Goat était tenu par ses propres parents, mais ça, notre dispatcher ne pouvait pas le savoir et envoyer une autre équipe.
Et on allait clairement pas le lui dire !
J'approchai à nouveau le micro de ma bouche. Conrad, lui, avait déjà allumé les feux bleus et le bitonal. De ma main libre, j'avais déjà passé la première.
-Roger, on roule !
Je passai la radio à mon binôme et on démarra en trombe.
Cinq minutes plus tard, on était devant le Green Goat et on descendit de voiture. Pas vraiment furax, mais presque, parce que l'intervention nous touchait personnellement. Et on savait aussi que les parents de Conrad, Murphy et Fiona, n’appelleraient pas la police pour des couilles. Et donc, cette bagarre ne devaient pas être une petite bagarre.
Avant d'entrer, on avait déjà nos matraque en main au cas où et j'avais signalé à L.A. NORTH qu'on était arrivés sur place. Et quand on entra, ouais, quatre gars, des armoires à glace qui devaient travailler dans les entrepôts du quartier à côté étaient en train de se mettre sur la gueule et avaient fait des dégâts en se battant, fracassant des bouteilles et des verres et bousculant les clients présent, bien que ce n'était pas vraiment l'heure d'affluence. Mais un modeste concert avait l'air d'avoir lieu et donc, il y avait quand même un peu plus de monde que d'habitude. Un peu plus de jeunes qui devaient avoir séché les cours pour venir voir la performance de la jeune artiste.
On s'annonça en gueulant...
Et l'ambiance se refroidit un peu, les quatre gars se retournèrent vers nous qui nous tenions à distance respectable l'un de l'autre pour leur donner l'impression d'être cernés. Ce qui n'était, bien sûr, qu'une impression. Qu'ils décident de nous charger à quatre, et on allait avoir du mal à les contenir.
L'un d'eux avait une bouteille cassée en main et un autre avait l'arcade éclatée et pissait le sang.
-Lâche la bouteille. Maintenant.
Il obtempéra. Bon. C'était déjà ça. L'un d'eux fit un pas vers nous, je levai ma matraque, pas de beaucoup, juste un peu, assez pour le refroidir.
Ah ah ah... Bouge pas.
Et heureusement, malgré leur nombre, taille et poids supérieur, les justifications commencèrent à pleuvoir. « C'est pas moi, c'est lui... » vous voyez le genre. Et comme de bien entendu, ils étaient tous pleins...
-Allez les gars, tout le monde dehors...
J'avais accompagné mon injonction d'un mouvement de matraque désignant la porte. J'étais calme. Déjà, personne à part eux-mêmes ne semblaient blessés. Et les parents de Conrad restaient calmes et ne faisaient pas de commentaire. On leur racontaient assez d'histoires pour qu'ils sachent qu'ils devaient nous laisser faire.
Une fois les quatre gars sortis, laissant le reste des clients vaquer à leurs occupation à l'intérieur du Green Goat, nous deux les accompagnant, on fit les devoirs d'usage et on leur intima de, je cite : « Se tirer de là » et qu'on « ne voulait plus les voir ni avoir d'appels radio les concernant ». Sans oublier de leur préciser que « PV serait rédigé à leur encontre et que convocation suivrait. ». Bref, de toute façon, pour nous, le problème était réglé si on oubliait le putain de rapport qu'on allait devoir faire en rentrant de patrouille.
Une fois les quatre gars partis chacun d'un côté, on entra à nouveau dans le bar. Il nous fallait les témoignages de quelques personnes si on voulait bien leur mettre dans le cul. Ok, c'était un peu personnel, un peu une vengeance pour s'être attaqués à des proches à nous, mais on était humains avant d'être flics.
Conrad alla voir ses parents pendant que moi, je me dirigeai vers la jeune femme qui donnait le concert juste avant que la bagarre ne commence.
-Bonjour... Inspecteur Keller... J'aurais besoin de votre déposition, si vous voulez bien, pour savoir comment ce bordel a commencé.
Tout en lui parlant, j'avais sorti une clope du paquet que j'avais dans ma poche latérale et l'avait allumée. Puis seulement, j'avais sorti mon carnet et mon crayon... Puis j'avais posé mon pied sur un tabouret à proximité pour pouvoir utiliser ma cuisse comme support.
12h45, je rentre sur scène dans 15 minutes. Après une dernière vérification rapide de l’équipement, je me dirige vers le rideau pour vérifier, à travers la fine ouverture laissé par les draps de velours, s’il y avait beaucoup de personne cet après-midi. Il devait y avoir une vingtaine de personnes. Difficile `dire s’ils étaient là pour voir le modeste concert ou bien s’ils ne voulaient que boire quelques bières entre potes. Peu importe, qu’ils soient là pour me voir ou non, j’allais tout de même leur jouer dans les oreilles. J’aimais bien voir de nouveaux visages puisque, quelques fois, ils revenaient après avoir aimé ce qu’ils avaient entendu. Même si ça fait quelques mois maintenant que je travaille dans ce bar trois fois par semaine, je ressens toujours les mêmes papillons avant d’entrer sur scène. Pour moi, chaque prestation est aussi importante que l’a été la première, et que sera la dernière. Même si je caresse le rêve de faire un jour partie des grands du milieu, l’amour que j’ai pour le rock est assez grand pour que je puisse me contenter de petits contrats comme celui-ci jusqu’au reste de ma vie. Seulement, aujourd’hui, quelque chose semblait différente. Premièrement, ce n’était pas le même band que d’habitude, qui sait s’ils vont être encore plus pourri que la bande de boutonneux qui m’accompagnait les autres soirs, ne savant même pas faire la différence entre AC/DC et Black Sabbath. Deuxièmement, il y avait vers le milieu de la salle des gars assez costaud que je n’ai jamais vu auparavant et qui avaient l’air agités. Dur à dire s’ils allaient finir par se casser des bouteilles ou non. Un des membres du nouveau groupe me fait signe de la tête, je me place au micro, ma basse prête à me suivre. Je prends une grande respiration alors que le rideau s’ouvre lentement. Comme d’habitude, je ne prends même pas la peine de faire une présentation. Je trouverais ça prétentieux de la part de quelqu’un avec aussi peu de reconnaissance publique que moi. Dès les premiers accords de mon nouveau guitariste, je souris. Il est clairement meilleur que l’ancien. D’ailleurs, tout le groupe l’est. Je ferme les yeux alors que les première parole sorte de ma bouche. J’ai à peine le temps de voir quelques personnes quitter leur chaise pour se diriger vers la scène avant de fermer mes yeux et me laisser porter par la musique. Durant au moins quatre chansons, l’ambiance reste parfaite. J’entends les cris d’encouragements et je sens la foule s’agiter avec la musique. Je suis aux anges. Lors d’un solo de mon guitariste, par contre, j’ouvre les yeux pour regarder et je vois les gaillards de toute à l’heure qui commence à se bagarrer. Je fronce les sourcils, plutôt insultée qu’ils se croient permis de déranger notre performance de la sorte. Quelques personnes au fond de la foule détournent le regard vers les quatre hommes bestiaux et je sens un élan de colère monter en moi. Puis, quelques minutes plus tard, les flics débarquent. Je continue de chanter malgré le nouveau vacarme. - Allez les gars, tout le monde dehors… En deux temps, trois mouvements, le bar se vide. Il ne reste que quelques personnes, dont mon band et les propriétaires de la place. Alors qu’un des flics va voir le couple, son collègue viens me voir. - Bonjour… Inspecteur Keller… J’aurais besoin de votre déposition, si vous le voulez bien, pour savoir comment ce bordel a commencé. Je haussai les yeux avant de lui piquer la cigarette qu’il venait d’allumer. Je sais qu’il n’est pas très brillant de provoquer un inspecteur de la sorte, mais le trou du cul avait quand même eu l’audace de détruire ma meilleure performance à vie pour quelques gaillards qui avaient des comptes à régler. J’aspire la fumer de la cigarette longuement avant de lui souffler au visage. - Ma déposition? Eh bien on est dans un bar où des bagarres comme celle-là arrive tellement régulièrement que je suis surprise quand je travail des jours où il n’y en a pas. Par contre, des flics qui viennent faire du vacarme comme ça c’est beaucoup plus rare. Vous savez combien de clients vous avez fait déguerpir pour de bon à cause de vos conneries? Je prends une autre tirée de la cigarette avant de l’éteindre sur le tabouret, au pied de l’inspecteur et je lui lance un dernier regard haineux avant de commencer à ranger mes affaires en marmonnant à moi-même. - Tous les jours qu’ils venaient ces mecs là… Partit à cause des putains de flics… C’était une putain de bonne soirée…
Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 30/05/46 Localisation: Eastside Birth place: Carson City, Nevada Je suis: colérique Song: Brothers In Arms - Dire Straits
Sujet: Re: Youth Gone Wild [PV Charlie] Dim 22 Nov - 13:40
Spoiler:
J'ai déjà répondu en faisant abstraction des deux trois détails qu'il y a à changer dans ton post pour qu'il soit cohérent, j'espère que ça ira ^^.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Youth Gone Wild
Alors que Conrad était aller prendre la déposition de ses propres parents (ok, pas nickel au niveau des procédures, mais après tout, c'était le dispatch qui nous avait envoyés, y avait toujours moyen de justifier ça surtout que les faits n'étaient pas bien graves), je m'étais dirigé vers la jeune artiste qui se produisait sur scène. Et celle-ci n'était pas vraiment contente qu'on ait interrompu de la sorte son concert. Je pouvais le comprendre... Mais je pouvais comprendre aussi que Fiona et Murph ne voulaient pas laisser ces quatre gars foutre en l'air leur bar...
Et j'eus très vite compris que j'étais face à une gamine. Une gamine qui ne savait pas grand chose ni de la vie, ni de notre job et qui voulait se donner des airs de rebelles. Je vivait avec une bande de punk, avec le groupe de mon frère... Et eux n'avaient pas une attitude aussi irrespectueuses même s'ils exécraient le système.
Elle m'avait piqué ma clope et j'en avais repris une dans mon propre paquet, n'éhcnageant avec elle qu'un regard neutre. Puis, je m'étais penché sur mon carnet pour écrire mot pour mot ce qu'elle me dit, y compris les insultes nous concernant, le tout sans broncher une seconde. Après tout, si j'étais encore frustré par ce genre d'insultes qui nous tombaient sur la gueule quotidiennement, après 5 ans de police, je ferais mieux de changer de boulot tout de suite.
Une fois que j'eus finit d'écrire tout en fumant tranquillement, je relevai mon regard vers ma jeune femme et désignai les propriétaires du Green Goat qui étaient toujours avec Conrad à quelques mètres derrière moi. Ils n'avaient pas l'air choqués le moins du monde, mais content tout de même de ne pas avoir laisser s'envenimer les choses.
-Tu sais, je crois que Murphy et Fiona ici derrière ont assez d'années d'expérience dans ce bar qui leur appartient pour savoir mieux que toi quand une de ces bagarres « habituelles » est sur le point de déconner...
Je pris ma clope entre mes doigts et soufflai la fumée avant de la remettre en bouche et de me remettre à parler.
-C'est eux qui nous ont appelé, on a pas agit d'initiative... Ils restent encore les propriétaires de l'endroit. Et c'est eux qui t'engagent.
Je me retournai brièvement, estimant rapidement les dégâts matériels résultant de cette bagarre avortée. Des tabourets avaient été cassé, ainsi que des verres et des bouteilles... Un peu de sang de l'homme à l'arcade pétée avait un peu maculé le sol. Mais jusque-là, rien de vraiment trop trop cher à remplacer et rien qui ne saurait être effacé par un rapide nettoyage.
Je me retournai vers la jeune femme, la regardant dans ses yeux bleus.
-Dans dix minutes, quand on aura ce qu'il faut, ton concert pourra reprendre. Si on était pas intervenu et que la bagarre avait empiré, c'était annulation totale et pas sûr que le Green Goat puisse ouvrir demain. Alors tu préfères quoi ?
Je ne m'énervais pas, je ne faisais qu'expliquer calmement à la jeune femme ce qu'aurait pu être la situation sans notre intervention.
-Je respecte les musiciens, on est fans de musique, mon collègue et moi. Mon frère fait partie d'un groupe punk. Sauf qu'il se rebelle intelligemment.
Je relis rapidement ce que j'avais écrit, soit ce que la jeune femme m'avait donné pour déposition. Puis, je la regardai à nouveau et lui demandai.
-Quelque chose à ajouter ? J'ajoute encore un « putain de flics » ou c'est tout ce que tu as à me dire d'intelligent ?