Etre célibataire, c’était cool. Pas de pression, pas de restrictions. J’étais aussi libre qu’un foutu chien errant. Pas de filles pour me rappeler que je suis rentré trop tard ou bien que je n’ai pas tenu telle ou telle promesse que je lui avais faite. En gros, le célibat’, c’était la belle vie… Enfin, ça aurait pu être la belle vie parce qu’il faut quand même avouer que d’être en couple avait des avantage non négligeable que tout le monde connait. Etre en couple ça permettait de :

1. Avoir la presse people au cul (ce qui était drôle)
2. Avoir une fille à la maison c’était toujours pratique pour beaucoup de choses. Et je ne parle pas des tâches ménagères…

Mais je m’égare… Tout ça pour dire que, grâce à mon célibat’, j’avais pu profiter de ma semaine pour parier gros. Et j’avais gagné gros aussi. J’ai même pu constater que parier sur les courses de lévriers ça rapportait beaucoup… Comme quoi, on en apprend tous les jours !

Tout ça c’était bien beau, mais maintenant, après cette semaine assez cool, je m’ennuyais déjà… J’avais plein de thunes, j’étais calé dans mon divan devant un match de football américain ennuyeux et je me faisais royalement chier.

Après un long soupire et après avoir cogité une demi-heure sur ce que j’allais faire je me décidais à aller à South L.A. Pourquoi là-bas ? Pour ses rues dangereuses et pour son bar de strip-tease. Deux choses qui pourraient facilement rendre ma soirée plus intéressante.

Je risquais rien à South L.A. Pas grand-chose en tout cas.

Allez, hop ! Un petit « au revoir » à Aria, ma batterie et puis en route pour South L.A. Ma voiture de sport roula à toute allure direction le quartier le plus « dangereux » de la Cité des Anges. En réalité, j’avais bien plus peur qu’on me casse ma caisse, là-bas, que qu’on me casse la gueule. Parce que j’y tenais à ma foutue bagnole. Enfin bon, je la garai dans un endroit plus  ou moins safe qui était pas très loin de Wild Wild Beaches, mon bar favoris. Beaucoup de musiciens vous citeraient le Crazy Ginger ou encore le Rainbow comme étant leur bar favoris mais moi je préférais de loin le Wild Wild Beaches. Parce qu’il y avait des strip-teaseuses et que c’était cool.

J’entrai dans le bar sombre où seuls les spots de lumière éclairaient les filles qui dansaient sur les différentes petites scènes réparties un peu partout dans le bar. Avant de me mettre au bord de l’une d’entre elle pour admirer les courbes de toutes ces minettes, je me pris une bière. La barmaid, qui était aussi déshabillée que les strip-teaseuses, me salua. Elle me connaissait bien parce que :

1. J’étais un habitué
2. J’étais connu parce que j’étais le batteur de The Burning Fire

Je lui souris puis tournai mon regard vers les filles qui dansaient. Mon sourire s’agrandit quand je remarquai April parmi elles. J’ai connu April il y a quelques mois, ici même. C’était une des strip-teaseuses les plus sexy de l’endroit avec sa peau halée. Puis, elle savait autant chanter que faire de la basse. Elle avait même beaucoup de talent. Je ne l’avais jamais entendu jouer mais il parait qu’elle en avait. Beaucoup de gens que je connaissais aimaient d’ailleurs le groupe (ou ancien groupe, je ne sais plus très bien) d’April, The Fox.

Je m’approchai de la petite scène où se déhanchait April et déposait, au bord, mon verre de bière tout en m’asseyant sur un tabouret qu’il y avait jusqu’à côté. Je regardais ses jolies courbes avant de plonger mon regard dans le sien. Je lui fis un clin d’œil. Ma façon à moi de lui dire « salut, comment ça va ? ».

Des filles en petites tenues partout. C’était ce que je retenais du Wild. C’était, en fait, tout ce qu’il y avait à retenir. Aucune chance de s’ennuyer ici. J’avais de quoi me rincer l’œil jusqu’à ce que je sois suffisamment fatigué pour rentrer chez moi.

Une bière en main, je m’étais tout de suite installé devant le petit podium où dansait April. C’était dans cet unique contexte que j’avais vu la jeune fille. Jamais je n’avais eu l’occasion de la voir chanté ou jouer d’un instrument malgré les très bons échos qu’on m’avait fait à son sujet. En fait, pour l’instant, ses talents de danseuse me suffisaient.

Ma bière déposée devant moi, je pouvais admirer April à mon aise. Je me retenais presque de frappé le rythme de la musique qui passait. Une pulsion instinctive qui me prenait à chaque fois que n’importe qu’elle musique passait. Ma présence n’avait pas échappé à April qui commença à danser à quatre pattes pour qu’on soit plus près et qu’on puisse s’entendre. A son sourire incitant, je lui répondis par un petit sourire en coin. Elle me souhaita la bienvenue en utilisant tellement de termes polis que j’en levai un sourcil sans pour autant lâcher mon sourire.

-Appelle-moi Howard.

Je souris un peu plus. Elle se rapprocha encore plus prenant ma bière en otage entre ses cuisses. Bien vu, bien joué. Je ne repris pas ma bière tout de suite préférant, dans un premier temps, regarder la fille droit dans les yeux (même si… Il m’arrivait que mon regard se perde sur les courbes d’April) alors qu’elle se disait honorée de moi voir ici si souvent. J’étais une rockstar et je savais que ma présence ici honorait beaucoup de monde. Pour l’image et pour les dépenses que je faisais rien qu’en alcool. La presse à scandale avait même fait apparaitre des photos de moi ici même. C’était des belles photos, d’ailleurs et je les avais découpée pour les gardées.

-Ah ouais ? De l’honneur ? Cool !

Ma surprise était jouée et je continuais de sourire à la jeune fille qui me donnait de plus en plus envie de prendre ma bière à mesure qu’elle tortillait ses cheveux autour de ses doigts.

Mais avant que je ne fasse le moindre geste, un serveur s’approcha de moi pour me faire une proposition plus que tentante. Je regardais le serveur pendant quelques courtes secondes avant de me détourner de lui pour regarder April en montrant le serveur du regard.

-T’as vu ça, April ? La magie de la notoriété ! Cool, non ?

Je regardais à nouveau le serveur.

-Si je peux choisir, je vais pas dire non.

Il était content le serveur et il me demanda quelle fille je voulais. Mon choix était fait depuis longtemps.

-April, bien sûr. Qui d’autre ?

Je souris et me retournais vers la jeune fille. D’un geste plutôt lent, je m’emparais de ma bière frôlant les cuisses d’April. Un petit clin d’œil et une petite question :

-Alors, tu m’y emmène à ce salon privé, April ?

Je bus un coup de bière essayant, dans le mouvement, de ne pas lâcher la fille du regard.

Quand je disais qu’ici, je risquais pas de m’ennuyer.

J’avais jeté mon dévolu sur April. Quoi de plus normal vu que, chaque fois qu’elle était ici c’était elle que je venais voir danser. Elle avait ce petit quelque chose en plus. Elle était musicienne et ça se voyait dans tous ses mouvements. C’était ça qui le rendait plus intéressante que les autres.

J’achevai ma bière d’une traite. Pas besoin de m’encombrer avec un verre sur le chemin du salon privé. La jeune April descendit du podium et je pris sa main pour l’aider. Je la suivis, me laissant guider à travers le bar par sa démarche féline. On monta à l’étage pour finir dans l’un des salons privés du Wild Wild Beaches. Celui dans lequel on entra m’arracha un sourire satisfait. Il y avait un grand fauteuil, de l’alcool et de la musique, j’avais pas besoin de plus.

Alors que je laissais vagabonder mon regard aux quatre coins du salon isolé de tout bruit, je sentis les doigts d’April me pousser vers le divan. Je m’y installai lorgnant sur le sourire d’April. Elle me donna ses directives concernant le minibar. Je pouvais me servir moi-même ou bien elle pouvait se charger de le faire. J’approuvai de la tête ne sachant pas encore quelle option j’allais prendre.

April se plaça sur moi commençant sa danse sensuelle. Je regardais tantôt ses yeux, tantôt sa poitrine généreuse. Impossible pour moi de rester stoïque à tout ça. Impossible de ne pas bouger… Je posais mes mains sur ses cuisses plongeant mon regard dans le sien avant de les remonter doucement vers son dos. Son sens du rythme, bordel… En tant que batteur, son sens du rythme me tuait. Elle était douée et me prenait par les sentiments en dansant de la sorte. Bordel, ça devait être une sacrée bonne bassiste. Je lui murmurai à l’oreille :

-Ça se voit que t’es bassiste. Tu dois être sacrément douée.

Je savais qu’April jouait ou avait joué pour The Fox. Et rien qu’en la regardant bouger je pouvais avec un tout petit aperçu de son talent. Et, en disant ça, je dévoilais aussi à April que je savais qu’elle était musicienne.

La voix d’April laissait transparaitre un petit trouble. Un sourire en coin s’afficha sur mon visage. Elle mettait en parallèle la danse et la basse. Deux choses qui allaient ensemble. J’étais d’accord. En fait, vu ma position et la sienne, j’étais d’accord avec tout ce qu’elle disait.

Le « mais » à la fin de la phrase et mes mains qu’elle retira de son corps me firent soupirer. Même si, paradoxalement, je souriais toujours. La règle du Wild était claire, on ne pouvait pas toucher les filles. J’avais transgressé la règle sans vraiment m’en soucier mais April me rappela la limite. Je me permis donc d’achever la phrase de la fille qui parlait des videurs. Je savais ce qu’ils réservaient à ceux qui touchaient les filles. Je l’avais déjà vu plusieurs fois alors que des types flirtaient un peu trop avec les filles.

-Ils vont me virer ?

April se leva alors et se tourna. Je penchais ma tête légèrement sur le côté avec un regard interrogateur. Elle dégrafa son soutien-gorge et l’envoya couvrir la caméra. Je souris, levant brièvement les sourcils quand elle se retourna vers moi en couvrant sa poitrine. La règle, on s’en foutait maintenant. Tant mieux. Parce que, regarder sans toucher, c’était pas facile pour un gosse comme moi.  Elle se replaça sur moi posant mes mains sur ses hanches. J’étais safe, plus de risque de me faire virer. Même si l’adrénaline de savoir si oui ou non le videur allait prendre le risque de virer un client de marque était un petit plus. Mais April avait pris les devants en éliminant tout risque.

-Cool !

J’avais lâché ça dans un bref murmure. Elle continua sa lap dance et avait libéré mes mains qui voyageaient le long de ses cuisses pour remonter jusqu’à ses hanches. Je regardais la fille qui rougissait légèrement. Je souris en coin. Pourquoi rougissait-elle comme ça ? J’avais aucune idée de ce qui se passait dans la tête d’April mais ça devait être assez drôle. Je me mordais de plus en plus la lèvre alors que mon cœur commençait à battre plus vite. April était entreprenante. Nos regards se croisèrent et les miens l’incitait à continuer. Instinctivement, je me mis à frapper le rythme de la musique sur ses fesses sans forcément m’en rendre compte. En parlant de rythme, elle m’avait vu en concert, et elle aimait ma manière de taper. Je souris.

-Et pourtant, ce sont bien elles.  Je peux te l’assurer.

A mes mots, je me rendis compte de mon petit jeu de batteur sur ses fesses et m’arrêtait d’un coup pour remonter doucement mes mains sur ses hanches et m’aventurer doucement sous son dernier vêtement. Je la regardais toujours dans les yeux.

-Moi, j’ai jamais eu l’honneur de te voir en concert. Mais on m’a beaucoup parlé de toi comme étant une très bonne bassiste et une très bonne chanteuse aussi. Deux qualités. Toujours pas de contrat pour ton groupe ?

Tout en parlant doucement, je continuais mes caresses. Bordel, Howard, tu sais même pas si elle a encore un groupe… Bref.

Son groupe n’existait plus. T’es au courant de tout, Howard… Je pris un air désolé mais pas pour autant surpris. Les petits groupes sans contrat avaient beaucoup de mal à tenir. Les Fox n’avaient pas tenu et le coupable était la drogue. Cette triste histoire ne m’empêchait pas de continuer d’explorer les dessous du dernier tissus que portait April.

-Faut le temps avant de trouver le bon groupe. Il m’a fallu 7 ans avant de rejoindre The Burning Fire. Faut pas s’attarder sur ceux que tu ne pourras rien faire avec.

Je respirais un peu plus vite alors qu’elle se cambrait encore plus. Pas simple de tenir la conversation dans ces conditions. Mais April, elle, elle tenait et elle me demanda de lui dire si jamais un groupe a besoin d’une bassiste. J’approuvai de la tête. J’écoutais de temps en temps les nouveautés mais ça faisait longtemps que je ne suis plus ce que les mouvements des petits groupes qui se produisent à L.A., j’étais entré dans un tout autre monde en devant une rockstar.

-Si j’entends qu’une place se libère quelque part, je te ferais signe. Je te le promets.

Si je pouvais me rendre utile à cette jolie April. J’allais continuer et aller plus loin dans mes caresses quand quelqu’un toqua à la porte me faisant monter d’un coup mon taux d’adrénaline. Mon regard se détourna d’April pour se retourner subitement vers la porte close. C’était un homme derrière la porte, il s’inquiétait pour April. Je me mordais la lèvre à sang. J’avais pas vraiment envie, au point au j’en étais, de me faire interrompre parce qu’April avait couvert la caméra. Heureusement, April rassura l’homme qui se mis à rire, la complimenta et s’en alla. Ça c’était fait !

Je regardais à nouveau April, un peu soulagé de ne pas m’être fait virer. Plus d règle ! Yeah ! Je souris.

-Plus aucun ?! Dans ce cas…

J’enlevai mon t-shirt ne supportant plus du tout la chaleur que je ressentais dans mon corps. Je vins, ensuite, passer mes mains sur le dos d’April avec plus d’intensité que tout à l’heure descendant de temps en temps jusqu’à ses fesse. J’approchai ma bouche de son sein pour en sucer doucement le bout.

Plus de règle, elle a dit. Fallait pas le dire deux fois…

Le désir montait de plus en plus en moi quand je sentis April ouvrir mon jeans et poser ses mains sur mon sexe. Je mordillai le bout de ses seins en réponse à ses gestes continuant mes caresses sur son dos. Elle savait comment s’y prendre et je me sentais à des années lumières de l’ennui que j’avais ressentis avant de mettre les pieds dans le Wild.

Pendant quelques minutes à m’aventurer sur ses petits seins, elle se releva et me faisait face. Elle fit glisser sa culotte, son dernier rempart. Encore une fois, ma lèvre en pris un coup et je sentais le goût du sang dans ma bouche. Elle rougissait, mordillait son pouce. J’admirais son visage joueur et ses jolies courbes. Elle était magnifique cette fille. Mon regard était étincellent de désir. Je l’invitais du regard et elle utilisa encore de toute sa politesse. Je penchais légèrement la tête sur le côté en souriant.

-Howard.

Monsieur Stone c’était trop poli. Mais j’en étais déjà plus vraiment là quand elle s’agenouilla pour continuer à faire brûler le feu que j’avais en moi. Elle me faisait attendre et mon cœur battait tellement fort que je l’entendais dans mes tempes. Enfin, quand elle troqua ses petites mains pour ses lèvres ne pus me retenir un léger gémissement de plaisir. Elle continuait en me regardant. T’es un faible, Howard. Et ouais… Mais comment résister à une fille aussi jolie ? Et qui sais faire de la musique en plus ? Je penchais ma tête en arrière et fermai les yeux. Mes bras s’étendaient sur le dossier du fauteuil. J’essayais de respirer moins fort mais c’était impossible. La musique qui était toujours diffusée rendait le moment un peu plus intense et un peu plus beau. Je relevai la tête rouvris les yeux qui brillaient. Je fis remonter April à mon niveau pour l’embrasser fougueusement laissant le moment durer encore et encore. Doucement, je l’allongeais sur le fauteuil. Ça faisait longtemps que plus rien ne se faisait sur le rythme lent de la musique. Nos gestes étaient devenus bien trop rapides. Bien trop exigent. Je me positionnais au-dessus d’elle admirant son regard qui brillait autant que le mien.

La température montait au fur et à mesure des minutes. Les petites mains d’April étaient brûlantes sur mon visage tout aussi brûlant. On s’embrassa à nouveau, je fermais les yeux pour rendre ce baiser plus intense. Dans le même temps, je me débarrassai complètement de mon jeans afin de nous mettre, tous les deux, à égalité.

Une fois les baisers brisés, je vis April rougir autant de plaisir que par jeu. Je ne sais pas ce que ça représentait pour elle de m’avoir ici à sa totale merci. Je savais juste qu’elle avait réussi à me faire oublier l’ennui dans lequel je m’étais enlisé toute la journée. J’en oubliais presque où on était et ça n’avait plus vraiment d’importance. Je souris d’un sourire de malice à April avant de laisser plusieurs baisers sur son coup. J’entendais le rythme de son cœur se coordonner au mien comme si on s’accordait avant un concert.

Je remontais à nouveau l’embrassant avec plus d’insistance augmentant, par là même le rythme, et finissant par entrer en elle rendant nos rythmes respectifs encore plus synchronisé. Ma respiration se transformait de plus en plus en gémissement alors que je mes mouvements trouvèrent un rythme supportable autant pour elle que pour moi.

A cet instant, rien ne comptait plus que ce qu’on faisait. L’alcool qui me faisait de l’œil sur le côté n’avait pas d’importance, ce que pensait les employés de cette foutue boite non plus. On vivait hors temps. Hors de tout.