Les jours passaient et je n’avais toujours pas quitté ma villa de Beverly Hills. Je n’avais toujours pas eu la force d’affronter les conséquences qu’avait provoquées cet article. De toute façon, d’après le médecin, je devais éviter tout stress… Ouais, j’avais fini par appeler un médecin sous la pression de Maria qui souhaitait absolument que j’en vois un à cause des alertes cardiaques… Je l’avais donc appelé et il était venu à la villa. Pas question que j’aille le voir jusque chez lui car, dès que j’allais sortir, les journalistes allaient me sauter dessus pour « recueillir des informations à la source sur l’histoire The Army ».

Je ne voulais pas parler de The Army…

Donc, comme je le disais, le médecin était venu et quand je lui ai dit pour les crises, il m’a demandé mes antécédents et tout ce bordel à la con – je lui ai donc parlé de l’alcool et de la cocaïne que j’avais arrêtée il y a 10 ans… Sans surprises mes excès étaient en grandes parties responsable de l’état déplorable de mon cœur… Je devais faire gaffe, il disait et il m’a filé des boites de médocs qui m’aideraient à ne pas mourir sous peu. Rassurant le médecin…

Donc, j’étais resté chez moi… Seul le répondeur avait été rallumé et le nombre de messages qu’il y avait dessus était impressionnant. Je voulais tous les effacé mais en fin de compte j’en avais quand même écouté quelques-uns. Notamment celui du patron de BSC qui me disait qu’on allait « discuter de tout ça ensemble et que tout irais bien », avec une voix tellement mielleuse que ça n’annonçait rien de bon. Ce mec n’attendait que je déchante et cet article lui donnait l’occasion de se foutre royalement de ma gueule. Putain de vie… J’avais aussi écouté celui du petit merdeux Stone qui était destiné à Maria. Quand je l’ai écouté, Erik était dans la pièce. On s’est regardé un moment tous les deux avant que je ne passe au message suivant sans commentaire. Pas question que je montre ce message à Maria sinon c’était sûr qu’elle allait aller chez le petit merdeux qui n’habite qu’à quelques rues d’ici.

Voilà pour les messages… J’avais effacé les autres avant même de les écouter sachant très bien qu’ils parlaient tous de l’article.

Je ne voulais pas entendre parler encore de ce putain d’article. Je n’avais toujours pas été voir Evan non plus. Je n’étais pas encore prêt.

Aujourd’hui, j’étais seul avec Erik. Maria devait sûrement être partie travailler le matin chez BSC avant même que je ne me réveille. J’aimais pas quand elle n’était pas là. Je m’ennuyais. Je me promenais avec ma bouteille de whisky à la main. Si je buvais toujours, je buvais beaucoup moins que les deux jours qui ont suivi l’article. Une recommandation du médecin, de Maria et d’Erik. J’avais réussi à avoir un compromis, j’allais arrêter mais petit à petit.

J’avais croisé Erik pendant mon errance dans ma villa, mon regard un peu brumeux s’était posé sur mon majordome.

-Je vais dans mon studio en bas, dis-je avant de boire une gorgée de whisky. Si Maria revient, dis-lui qu’elle peut venir en bas.

-Bien, Monsieur, répondit-il du tac au tac avec un petit sourire content que je fasse, enfin, quelque chose.

J’étais descendu en bas dans mon studio. J’avais déposé la bouteille de whisky sur un ampli pour me concentrer sur les nombreuses cassettes audio qui trainaient là. Une grande partie d’entre elles étaient des démos de mes anciens groupes. Mon regard s’était arrêté sur l’un d’elle. Je l’avais pris en main, elle était libellé « Propriété de Daniele Ricci ». J’avais eu un sourire en la regardant – nostalgique, le sourire, c’est tout dire. Je l’avais sortie de sa boite pour commencer à l’écouter. Je me rappelle précisément quand j’avais enregistré cette chanson. C’était pendant ma courte – mais intense – relation avec Barbara, l’ex-femme d’Evan Kurtz. J’avais mis la cassette dans le lecteur et l’avais écouté. Le son vieillot me parvenait et avec lui, tous les souvenirs de cette époque. J’avais écouté en silence jusqu’à la dernière note. Putain, Barbara me manquait – je ne m’en rendais compte que maintenant.

A la fin, j’avais éteint le lecteur soupirant profondément. Quand je pense que seul Barbara avait entendu mes quelques démos faites à cette époque – personne d’autres, en effet, n’avait jamais entendu mes compositions personnelles. Cette écoute m’avait donné une idée : réenregistrer cette chanson.

Sans attendre une minute de plus, je m’étais placé devant mon piano commençant à chanter et jouer les yeux fermés.

Bon, il fallait se rendre à l'évidence, Daniele n'allait toujours pas bien et il fallait que j'arrête de me voiler la face, si mon patron n'allait pas bien, mon moral en prenait un coup. Je l'avais comprit suite à ma journée chez Howard. Le batteur de The Burning Fire était un ange, mignon, doux et attentif -quoi qu'un peu trop porter sur la bouteille- et même si j'avais passé du bon temps avec lui, l'idée que Daniele n'aille pas bien me rongeait de l'intérieur.

J'étais un peu face à un dilème cornélien. Je devais choisir entre l'amour et l'amitié. Deux personnes qui ne pouvaient pas se voir tant ils se détestent mais qui font ma joie... Je devrais peut-être dire à Daniele que j'avais entendu le message que mon petit ami m'avait laissé, que j'étais , aussi, aller chez lui et que j'aimerais, pour mon propre bien, qu'il s'entende bien avec. Oh, bien sûre que je savais déjà sa réponse, il me rirait au nez en finissant par dire un "non". Même Howard, je pense, ne pourrait pas signé une trève entre lui et le manager.

Quoi qu'il soit, j'avais dû aller travailler avec cette étrange sensation que je trompais l'un avec l'autre. C'était destabilisant. Je devais refoulé ce sentiment bien trop fort à mon gout. Ou alors, il passerait une fois que Daniele serait en forme.

En parlant de mon patron, il n'était pas revenu travailler, il était rester cloitrer dans sa villa, je ne sais même pas s'il était sortir dans son jardin ou avait piquer une tête dans sa piscine. J'allais le voir encore, mais moins souvent que ces derniers jours. Mais, ayant des papiers à lui faire signé, je devais le voir et forcé de constater qu'il ne sortirait pas de sa grotte, c'est moi qui allait venir à lui.

Je fis le trajet en voiture comme si je rentrais chez moi, c'était un peu le cas depuis la sortie de l'article. J'avais été plus chez lui que chez moi. Puis, j'étais entré sans frappé dans la villa, saluant un Erik qui m'indiqua que Daniele était en bas. Je fus surprise, pour une fois, il n'était pas dans son canapé avec sa bouteille. Je descendis alors et entendit une voix et un piano.

C'était la première fois que j'entendais l'instrument jouer, il faut dire que j'allais très rarement au sous-sol, je crois y avoir mit les pieds seulement trois ou quatre fois en presque dix ans. La voix qui sortait de la pièce ressemblait étrangement à celle de Daniele. Je m'approchais doucement et vis alors un spectacle que je n'avais jamais vu. Daniele Ricci chantant et jouant une chanson que je ne connaissais pas. Je me mis à sourire. C'était doux et mélodieux. Je m'approchai de lui doucement, il ne m'avait pas encore vu je crois et m'installa à ses côtés au piano. Toujours en le regardant. A la fin de la chanson, les derniers accords joués, mon sourire était toujours là. "Je ne connaissais pas ce talent...Vous devriez aller toquer à BSC je suis sûre que Daniele Ricci voudra vous prendre sous son aile..." Dis-je alors avec humour.

J’étais toujours en train de chanter et de jouer quand j’avais sentis la présente de Maria à mes côtés. Elle avait une aura unique que je pouvais reconnaitre entre mille. Je ne m’étais pas arrêté, fermant toujours les yeux pour me concentrer sur des paroles que j’avais écrites il y a 13 ans.

La chanson terminée, j’avais ouvert les yeux fixant ma secrétaire qui arborait un sourire qui lui allait bien. Daniele Ricci voudra me prendre sous son aile, disait-elle.

-Seulement s’il est sûr que ça rapportera, dis-je en souriant à mon tour avec une touche d’autodérision. J’aurais peut-être plus de chance de convaincre sa secrétaire.

Jamais encore Maria n’avait encore entendu cette chanson – je n’étais même pas sûr qu’elle m’avait déjà entendu chanter ou jouer du piano. L’air nostalgique – et avant qu’elle ne me le demande – j’avais repris la parole.

-J’ai écrit ça quand je sortais avec Barbara… La chanson date de 1969… J’en ai écrit et enregistré un tas d’autres à l’époque. Je les gardais dans un coin, ici, au cas où, dis-je en regardant le piano – le même que j’avais appris quelques mélodie à Barbara à l’époque.

Au cas où quoi ? Je ne savais pas à l’époque. C’était comme un plan de secours au cas où un drame se produirait et qu’il faudrait sortir un as de ma manche. Peut-être que j’en étais là avec cette histoire d’article.

J’avais reposé mon regard sur ma secrétaire qui – sans doute – était revenue du travail. Je ne savais pas réellement l’impact que l’article avait provoqué chez BSC, mais le nombre de messages sur mon répondeur – et que j’avais effacé pour le plupart – n’annonçait rien de bon.

-Qu’est-ce qu’ils disent ? Les gens, chez BSC ? Je suis sûr qu’un tas d’entre eux doivent être de bonne humeur…, dis-je en soupirant un peu.

L’article n’avait pas visé la maison de disques, il n’avait visé que moi et bon nombres de mes collègues – pour ne pas dire concurrent – doivent sûrement se réjouir de me voir massacré par la presse.

Daniele avait l'air d'être passé dans une toute nouvelle passe que je ne connaissait pas. Il avait l'air nostalgique, en le voyant, j'avais l'impression de voir Pierrot sur son piano. Il semblait poétique, c'était une image plutôt étrange quand on savait qu'il s'agissait de Daniele Ricci.

Il m'avait dit qu'il serait interessé seulement si cela rapportait. J'eu un petit sourire un peu triste. Au moins, il se rendait compte de ce qu'il faisait. "Cela pourrait peut-être changer pour une fois...Faire un test..." Je me mis à sourire un peu "Oui, la secrétaire est ravie."

Sans attendre, comme s'il avait su tout de suite ce que je voulais lui demander, il avait répondu. l'amour, toujours l'amour. Barbara aura été, sans doute, l'amour de sa vie. L'amour qui lui aura brûler les ailes et lui aura laisser des cicatrices à jamais.

Il y avait eu un moment de flotrement, un petit silence, avant que Daniele ne change de sujet. Parlant alors du travail. "La plus part ont demandé si l'article était vrai, si tu allais bien ou encore si tu avais parler à Evan. J'ai répondu à chaque fois que tu reviendrais bientôt pour en parler."

Je laissais un silence passer, regardant alors le piano puis Daniele. "J'ai une question un peu inconvenue mais...Pourquoi tu n'as pas recontacté Barbara depuis ces nombreuses années?."

Est-ce que Daniele Ricci aurait pris sous son aile quelqu’un qui ne serait qu’un coup de cœur – même si cela ne rapporte pas ? La réponse était non. Maria pensait que ça pouvait peut-être changer.

-Plus on vieillit, plus il est difficile de changer… Mais qui sais, dis-je en finissant sur un petit sourire qui trahissait l’espoir que cela pourrait peut-être changer.

Si le grand Daniele Ricci ne me prendrait peut-être pas sous sa direction, sa secrétaire était ravie et j’avais souris sincèrement à Maria la remerciant du regard. Je lui avais expliqué quand j’avais écrit cette chanson et à qui je la destinais. C’était une époque que je croyais révolue à jamais et que personne ne pourrait m’y ramener. Je m’étais trompé, Amon m’y avait renvoyé trop facilement ce qui avait tendance à toucher mon ego.

J’avais laissé la chanson là où elle était pour parler boulot. Je voulais savoir ce que pensaient tous ces gens chez BSC. Ça m’intéressait – pour ne pas dire que ça m’inquiétait – de savoir. Mes collègues et ceux de Maria avaient bien posé de questions à ma secrétaire qui avait chaque fois répondu par la même chose.

-Vous avez bien fait…, dis-je tentant un sourire. Quand j’irais mieux, je leur montrer que rien n’à changer.

Car je voulais que tout redevienne comme avant. Faire comme si cet article n’avait jamais exister. Ce n’était pas possible, mais je voulais croire que si.

Le silence était revenu entre nous et j’avais laissé mon regard aller vers mon piano, tapant timidement deux notes. Quand Maria avait repris la parole, mon regard s’était tourné vers elle. J’avais soupiré sa question parce que je savais qu’elle arriverait tôt au tard.

-Parce que Barbara n’est autre que l’ex-femme d’Evan…, dis-je en détournant à nouveau mon regard vers le piano, baissant un peu la tête. Tu vois la créatrice de mode qui est maintenant remariée… C’est elle… Je suis sorti avec elle alors qu’elle était encore mariée à Evan…, dis-je en soupirant à nouveau.

J’avais tapé nerveusement une note.

-Personne ne le savait à part moi, Barbara et Erik… Evan ne savait pas et je ne sais pas si Barbara lui a dit un jour ou non. Elle s’est séparée de lui un peu après la fin de notre relation. Depuis, je l’ai évité. Je ne vois pas très bien ce que je pourrais lui dire, dis-je en remontant mon regard sur Maria.

Le nombre de fois que j’avais trahi la confiance d’Evan était impressionnante. Pourtant, je n’avais pas de remord pour ça… J’aimais trop Barbara pour avoir le moindre remord.

-Je ne m’en veux même pas d’avoir fait ça à Sniper… Je l’aimais cette fille même si je ne lui ai pas montré comme il le fallait. J’étais trop jeune, dis-je comme pour me justifier.

Maria savait tout.

Je savais pertinement que jamais Daniele n'aurait prit quelqu'un pour son talent et seulement son talent, il fallait que la personne soit une machine à fric, c'était quelque chose qui était un défaut chez lui, avec la popularité qu'il avait, il pouvait se permettre d'avoir des gens avec pas forcément beaucoup de succès. Aurait-il oublié ce qu'était la musique? Je poussai un petit soupire. " Je sais parfaitement que tu dis ça sans le pensé. Je te connais et c'est dommage de ne pas essayé de changer. Parfois il est bon de s'étonné sois même en changeant tel ou telle habitude dans sa vie..."   Je changeais moi-même e nce moment en prenant du temps pour aller chez Howard, pour profiter de ma vie, j'étais encore un peu jeune et je pouvais encore me dire que je pouvais profiter de ma jeunesse...

Etrangement, Daniele m'avais à nouveau vouvoyer et ça m'avait fait un pincement au coeur, pourquoi? Je ne sais pas vraiment, peut-être que j'avais pensé qu'il était temps qu'on détruise ce mur de politesse qu'il y avait entre nous, après nous, nous avions dormis ensemble et nous nous étions tutoyer quelques jours quand il était au plus bas. Mais peut-être que cette distance qui était entre nous devait rester... Pour simple réponse, j'hochai la tête. "En fait, je suis venu car j'ai des documents à vous faire signer..."

Suite à ma question, Daniele m'avait raconter absolument tout, mais il ne m'avait pas tellement répondu, pourquoi, après toutes ses années, il n'était pas aller la voir? C'était une question à laquelle il ne pourrait peut-être pas me répondre, en aucun cas je ne voulais le faire plonger dans son passé douloureux. L'amour peut faire tellement mal... Je commençais alors à imager si Howard me faisais du mal. Bien sûre qu'il avait l'air doux et amoureux de moi mais...Tout peut arriver et tout peut être détruit du jour au lendemain... Je me pinçais les lèvres, posant ma main sur son épaule. "Barbara vous fait encore du mal parce que vous l'aimez, ou peut-être parce qu'il y a eu beaucoup de non-dits entre vous...Je ne peux pas vous forcer à aller la voir, parfois, il faut vivre avec une histoire d'amour partit en fumée...L'optimiste que je suis vous dirait qu'un jour, vous trouverez quelqu'un d'autre qui vous aimera et que vous aimerez autant -ou plus- que vous avez aimer Barbara... Vous avez le droit d'être aimer"

Pour ne pas tomber à nouveau dans une atmosphère triste, je regardais Daniele après être rester silencieuse un peu moment. "Le mois prochain, cela fera dix ans que vous m'avez donner ce travail..."

Maria croyait au changement et à ce qui était bénéfique dans celui-ci. Elle avait les idées claires, ma secrétaire.

-Tu as raison, encore une fois, dis-je en lui adressant un pauvre sourire.

J’avais de la volonté de changer, mais je savais que le naturel revenait vite au galop et qu’en essayant de changer, je risquerais de me voiler la face et de, en fin de compte, retomber dans tous mes travers.

J’essayais inconsciemment – et vainement – de remettre comme une barrière professionnelle entre nous en utilisant le vouvoiement. Sauf que c’était se voiler la face, on était bien trop proche maintenant pour ça. Les vouvoiements en des moments pareils étaient inutiles. C’était peut-être le fait qu’on parlait travail que j’avais remis les politesses au goût du jour. Elle m’avait dit qu’elle était venue pour me faire signer quelques papiers.

-Content que la paperasse t’ais amené jusqu’ici, dis-je sincèrement.

Manière de dire que j’étais vraiment content qu’elle soit là – tout en reprenant une façon de parler moins cérémoniale.

Ensuite – suite aux questions de Maria – j’avais tout raconté sur Barbara. Sur ce qu’avait été notre relation et ses liens avec Evan – c’était tout ça qui rendait cette histoire bien compliquée. J’aurais jamais imaginé y revenir un jour et pourtant… Maria avait, alors, mis des mots sur ce qui s’était passé avant de me dire que je méritais d’être aimé. J’avais relevé le regard vers elle et, alors que mon regard était très reconnaissant, mon discours restait très terre à terre.

-Je sais. Ce n’est pas mon genre de dire le contraire. Mais je pense qu’il vaut mieux que je fasse comme j’ai toujours fait, c’est-à-dire me contenter de jolies conquêtes pêchées à droite et à gauche. C’est encore ça qui m’amuse le plus… Mon père s’amuse toujours avec ça et il est plus vieux, donc, j’ai encore du temps avant de me lasser…, dis-je en esquissant un sourire.

Je n’allais pas aller voir Barbara. Je me voyais mal perturber sa nouvelle vie après tout ce qui avait été dit et fait. Elle n’habitait pas très loin mais ma volonté de laisser le passé dans le passé m’avait poussé à éviter tout contact avec les Sherman.

Je n’avais plus rien dit, c’est Maria qui avait repris la parole alors que j’avais encore baisser le regard vers mon piano.

-10 ans… Faudra qu’on fête ça !, dis-je en relevant la tête et en souriant un peu plus. On fait une grande fête ici ou vous préférer un truc intime, juste nous deux ? Si on fait une grande fête, je promets d’inviter des gens qui vous feront oublier le petit merdeux qui n’a pas daigné vous rappeler, dis-je en mentant un peu sachant très bien qu’il avait au moins laissé un message.

A vrai dire, je nous voyais plutôt faire quelque chose tous les deux – et juste tous les deux.

-Ou un voyage nous deux… En Italie, par exemple, rajoutais-je sans lui laisser le temps de rajouter quelque chose tout de suite après mon mensonge.

On avait parlé de l’Italie l’autre jour et l’y emmener serait, peut-être, la meilleure manière de fêter ça.

J'adressai un sourire à Daniele, je n'étais pas la voix de la raison, loin de la, mais j'essayais du mieux que je le pouvais, d'être la meilleure secrétaire, la meilleure amie, aussi, possible pour cet homme qui pouvait compter sur les doigts de la main les personnes qui se comportaient de façon vrai face à lui. "J'ai toujours raison, c'est pour ça que tu m'as embaucher, tu voulais le must du must"

Comme un remerciement mal cacher, Daniele avait pretexter la papier pour me remercié d'être revenu, et moi, j'avais sans doute jouer un peu trop le jeu du travail pour revenir parce qu'au fond, je savais que j'avais besoin de le voir. J'avais besoin de son avis sur la question que m'avait poser Howard. Je savais déjà la réponse de Daniele, il allait dire que je faisais une erreur, qu'il ne fallais pas que j'accepte, mais j'avais envie de voir sa réaction, son comportement, son regard quand je lui dirais ce qu'Howard m'avait demander.  

Mais là n'était pas encore le sujet, nous parlions surtout de lui, et surtout de ses amours. J'ai dans ma tête et dans mon coeur l'étrange croyance que nous rencontrons un jour ou l'autre notre prince charmant -ou pour lui sa princesse-. Peut-être qu'il l'avait déjà rencontrer en la personne de Barbara et que maintenant, plus rien ne comptais mais il fallait le savoir... Je gardai toujours espoir. Il m'expliqua qu'il continuerais encore et encore ses conquêtes d'un soir. "Moi je me lasserais de ne jamais avoir la même personne dans mon lit, bien sûre, ça m'est déjà arrivé, mais que la romance s'arrête le matin en se levant, c'est pas ce que je préfère...Tu ne t'es jamais dis qu'un jour, tu aimerais rentrer chez toi et retrouver la personne que tu aimes -Ou à laquelle tu t'es attacher un peu trop- assise dans ton canapé, le champagne servit, près à le siroter avec toi?" Un rêve? Pas trop pour moi, j'avais retrouver Howard la dernière fois torse nu à jouer avec ses baguettes et même si je n'étais pas attendu, j'imagine que c'était comme cela aussi tous les jours...Est ce que j'avais envie de ça?

Nous avions ensuite parler de nos dix ans...Les notre à nous, c'était un moment volé parmi tant d'autre, peut-être que je ne devrais même pas dire "nous" mais voilà, c'était un fait, nous nous connaissions depuis dix années. Il voulait fêter ça, il voulait un grande fête avant de demander à partir tous les deux en Italie. Il m'indiqua qu'une grande fête servirait à ne pas me faire penser à Howard, j'eu un sourire puis un petit rire, je devais lui dire. "Je ferais ce que tu voudras Daniele pour cet anniversaire...Mais tu es un mauvais menteur..."

Je le regardais. "J'ai eu le message d'Howard. Il a appelé ici, Erik à lâcher le morceau et tu le savais...Il a aussi appelé chez moi et  au travail..." Je laissai un temps comme pour savoir ce qu'il allait dire avant de continuer. "Je n'allais pas le laisser seule après la déclaration qu'il m'a dit...J'ai alors été chez lui et il m'attendais avec une question...plutôt importante..."

Maria avait joué – un petit peu – son Daniele Ricci et j’aimais ça. Elle savait que je l’avais embauché pour ses compétences car elle avait eu le culot de venir me voir.

-Le must, oui et je ne suis pas déçu, dis-je en lui adressant un clin d’œil.

On avait parlé longuement de ce qu’était ma relation avec Barbara. Maria était persuadé que je trouverais – un jour – une femme que j’aimerais et qui m’aimerais en retour. Je savais que ma secrétaire était une optimiste. Je n’étais pas du genre pessimiste mais j’avais l’art de bien me connaitre si bien que je me contentais – maintenant – de relations courtes. C’était satisfaisant assez pour moi après l’échec d’il y a 13 ans. Maria n’aspirait pas au même style de vie que moi. Sa question m’avait arraché un petit sourire.

-Non, pas concrètement. Ça doit avoir frôlé mon esprit une fois ou deux. Ma vie a toujours été bien remplie et on ne peut pas dire que j’ai déjà eu le temps d’être vraiment seul, dis-je en souriant un peu.

Entre les fêtes, les sorties et les affaires, je voyais pas mal de monde… Pourtant, quand on voyait le nombre de personnes qui grouillaient dans ma villa depuis l’article on pouvait se demander si je n’étais pas bien plus seul que je ne l’imaginais.

On avait, ensuite, parlé de nos 10 ans de collaboration. Il fallait fêté ça ! Restait plus qu’à savoir comment. J’avais proposé une fête en précisant que je trouverais un moyen de lui faire oublier Stone. J’avais aussi proposé l’Italie – juste nous deux ! – ce qui m’emballait plus qu’une fête comme il y en avait toutes les semaines – avant que l’article ne sorte – à la villa Ricci. Maria avait ri me laissant l’embarra du choix avant de me traiter de mauvais menteur.

-Moi, mauvais menteur ?, dis-je sur un ton qui hésitait entre l’outrage et l’innocence.

Elle avait précisé ce qu’elle entendait par là. Elle avait reçu le message de Stone – ce petit merdeux avait été malin et avait laissé des messages partout ! Je savais que le message allait toucher Maria, c’était pour ça que je ne lui avais pas fait écouté – égoïste, moi ? Pas du tout… J’avais fait la moue quand elle avait avoué avoir été chez lui. Je n’avais défait ma moue que quand elle avait dit qu’il avait eu une question importante.

-Quelle question ?, dis-je d’un seul coup. Ne me dit pas qu’il t’a demandé en mariage ! Je connais plein d’actrices qui sont venues à ma villa pour pleurer le fait que Stone les avait demandé en mariage et qu’il s’était rétracté le jour avant le Jour-J… Heureusement que j’étais là pour les consoler, dis-je en me montrant moi-même du doigt pour bien montrer que j’avais soigné les pauvres victimes du petit merdeux. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive la même chose…

J’étais sérieux mais c’était uniquement pour bien montrer que Stone n’était pas un gars fiable – ce que je faisais à chaque fois qu’on parlait du petit merdeux.

Quand j'étais étudiante, j'avais toujours essayé d'être la meilleure en cours, mais je pense que jamais je n'aurais pensé l'être à ce point, obtenir un contrat de travail avec Daniele Ricci, c'était un exmplit -même encore aujourd'hui-.  J'exerçais un travail que j'aimais et pour rien au monde je ne le lâcherait. Je m'entendais très bien avec mon patron et la plus part des personnes que je cotoyais étaient remplit de bonne intentions.

Puis nous avions parler d'amour, ah 'amour, tant de mystère, tant de passion et de dévotion pour l'autre quand on aime. Daniele avait connu ce sentiment si beau et laid à la fois et maintenant, il ne s'imaginait pas vivre avec quelqu'un, moi non plus à vrai dire, je travaillais beaucoup et je ne savais toujours pas quoi répondre à Howard qui m'avait demander de venir chez lui chaque soir, chaque jour...J'hésitais encore...

"C'est vrai que le grand Daniele Ricci n'est jamais seul...ou peut-être est ce le contraire." Je connaissais L.A je savais qu'on pouvait se sentir incroyablement seul alors qu'on est entouré de toute part. C'était ce que faisais Daniele...

Puisn ous avions parler d'Howard, de son joli message qu'il avait envoyé à tous les répondeurs qui pouvaient m'atteindre. J'avais vu le visage de Daniele changer, il avait tenter de ne rien montrer et de faire comme si de rien était.  Je me mis à rire un peu, en mariage? Moi? Non je ne crois pas, et si cela aurait été cas, je serais partie en courant. "Non! Il ne m'a pas demander en mariage, et s'il l'avait demander je serais sortie du jaccuzzi et serais partie en courant. Non...Il m'a demander de venir habité avec lui..." Que dire de plus? Quoi faire?  

Il avait dit qu'il ne souhaitais pas que je pleure pour Howard, je lui dis un petit sourire. "... Tu ne veux pas que je sois malheureuse..." C'était mignon... Il était mignon...Un silence s'installa, je ne voulais pas le forcer à répondre. "Je pense qu'on pourrait aller en Italie pour nos dix ans..."

Je n’avais plus besoin du grand Amour. J’essayais de m’en persuader moi-même alors que je parlais à Maria. J’avais les filles d’un soir et je ne souffrais pas de la solitude vu toutes les personnes que je rencontrais au travail ou encore aux fêtes dans ma villa ou ailleurs. Maria n’en était pas si certaine et sa phrase m’avait fait regarder autour de moi. A part elle et moi, il n’y avait personne dans cette pièce. La villa quant à elle, était silencieuse. Seul Erik y voyageait pour des éventuels rangements à faire.

-J’ai toujours vécu comme ça, dis-je en haussant les épaules.

C’était plus que véridique. A croire que je fréquentais la « fausse solitude » depuis ma plus tendre enfance – ce qui était réel si on y réfléchissait bien…

Puis, le petit merdeux était revenu sur la tapis comme une crasse qu’on arrive pas à faire partir. Maria avait entendu son message et était allé chez lui où Stone lui avait fait posé une importante question. Putain, mais qu’est-ce que ça pouvait bien être ? J’avais soupçonné que le petit merdeux l’avait demandé en mariage – ce qu’il avait déjà fait avec bien d’autre fille – mais ce n’était pas ça. Maria n’aurait pas accepté le mariage de toute façon.

-Tu me rassures, dis-je sincèrement.

En fait, il aurait dû le faire le Stone ainsi il aurait perdu Maria à jamais. Sauf qu’il était malin et qu’il avait demandé à Maria de venir habiter avec lui. J’avais fait une grimace suivit d’une moue d’enfant déçu.

-Refuse !, dis-je sans concession.

J’avais fait le même genre de proposition – pour rire – à Maria l’autre jour et voilà que Stone le faisait aussi – mais pas pour blaguer, lui. Me dire qu’elle allait aller habiter à quelques rues de ma villa chez un petit merdeux ne me réjouissait pas…

Elle avait entendu que je ne voulais pas qu’elle soit malheureuse.

-Bien sûr que non… Je ne veux pas qu’un type comme lui te brise le cœur, dis-je en plantant mon regard dans celui de ma secrétaire.

Howard était un mec qui se complait dans des relations courtes. Le genre égocentrique et tout ça…

-Je sais qu’il le fera, dis-je avant qu’un silence ne s’installe.

Je le savais peut-être parce qu’à ce niveau, j’avais été un peu comme le petit merdeux - sans les promesses, bien sûr.

Maria avait changé de sujet pour choisir ce qu’on fera pour nos dix ans.

-Bonne idée, dis-je en refixant le piano. Je crois que c’est le mieux. Je ferais les préparatifs et on partira le jour ne nos dix ans. Des vacances, ça nous feras du bien à tous les deux…

Si je le pouvais, je crois que je partirais tout de suite avec Maria, juste pour oublier l’article et le petit merdeux qui essayait de me sucrer ma secrétaire.

Je n'étais pas du même avis que Daniele, un peu trop fleur à mon gout, j'essayais tant bien que mal de lui dire que nous étions tous, plus ou moins, en quête du grand amour. Si Barbara pouvait semblait être le grand Amour de Daniele, j'étais persuadée qu'elle ne pouvait pas l'être car elle était partie... Mais ça, je ne le dirais pas à mon patron, il était déjà difficile de le convaincre qu'une femme l'attendant chez lui c'était bien alors lui dire qu'elle n'était pas son "zing"...

Quoi qu'il en soit, il était bien ancré dans ses habitudes, ne se rendant même pas compte que sa vie était triste. Il apprenait à ses dépend que l'argent ne faisait pas le bonheur.  Je poussai un soupire silencieux, on ne pourrait jamais changé Daniele Ricci...

Puis, nous avions reparler d'Howard, c'était le sujet sensible et pourtant, je devais n parler avec lui,après tout, il était sans doute mon meilleur ami...Même s'il ne pouvait pas le supporter, il avait peut-être de bon argument pour mon choix définitif. Il cr ud'abord au mariage et je retorqua trs vite que ce n'était pas ça mais une demande pour habiter avec lui. Si je lui avait dit qu'il faudrait faire un essai, je ne lui avait pas dis quand ni combien de temps. En fait, j'attendais Daniele inconsciement sans doute. "Pourquoi refuser? Je lui est dis qu'on ferait un essai, cela ne compte rien..."

J'avais l'impression d'avoir en face de moi mon père, moi, lui demandant de sortir avec un garçon et lui me dire qu'il est une mauvaise fréquentation. Sauf que mon père ne me regardai pas avec les yeux de Daniele, il n'avait pas ce trémolo dans la voix qui me disais qu'il ne voulait pas me voir malheureuse. Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser, j'étais tirailler. D'un côté, j'avais envie de tenter la chose : je n'avais jamais habité avec un homme autre que mon père, et de l'autre, cela me faisait peur car une part de moi donner raison à Daniele. Je ne répondis cependant pas à ses mots, me contentant juste de l'embrasser sur la joue en guise de remerciment. Même s'il n'était pas d'accord, il me montrait par A+B qu'il tenait à moi.

Puis, nous avions enchainer avec nos dix ans. Daniele proposant de partir le jour même de notre annviersaire. Un sourire apparut sur mes lèvres. "Ca va me faire bizarre de ne rien organiser alros!" Dis-je avec amusement

Maria soupirait. Ouais, j’étais désespérant. Même en constatant que j’avais peu d’ami je ne comptais pas changer de mode de vie. Parce que j’étais Daniele Ricci et que tout avait toujours été comme ça. Des amis réels, j’en avais toujours eu peu et ils devaient d’ailleurs tous souffrir d’un manque considérable de reconnaissance de ma part – et n’étais-je pas ça la leçon de l’histoire d’Evan ? Que j’étais un enfoiré incapable de me rendre compte que des gens m’aimaient et que je ne leur rendais pas, en contrepartie, une amitié correcte ? Si, mais n’était-ce pas trop tard pour changer ?

Elle m’avait parlé du petit merdeux. Ce dernier lui avait fait une proposition – qui n’était pas le mariage. Je l’avais accueilli, cette proposition, avec beaucoup d’hostilité. Howard voulait que Maria habite chez lui. Maria chez le petit merdeux, ensemble comme un couple uni. Rien que l’idée me faisait grimacer. Je voulais qu’elle refuse ! Inconsciemment, j’avais peur que ça éloigne Maria du travail – et donc de moi. Il n’y en aurait plus que pour le petit merdeux. Elle lui avait dit qu’ils feraient un essai.

-Fait donc ça ! Tu verras très vite que c’est l’enfer de vivre avec ce mec… Je crois qu’il est aussi alcoolique que moi, en plus ! Quand il vient ici lors des fêtes, il boit presque autant de bouteille de whisky que moi, dis-je sans effacée ma moue que j’avais depuis qu’elle m’avait dit la proposition du merdeux.

Puis, je ne voulais pas que Maria souffre à cause de ce type. Je le lui avais dit ce qui m’avait valu un bisou sur la joue qui avait brièvement fait disparaitre ma moue pour faire apparaitre un petit sourire.

On était revenu sur nos 10 ans qu’on allait fêter en Italie. Je voulais tout préparer connaissant parfaitement mon pays d’origine. Maria avait dit que tout ça lui ferait bizarre.

-C’est ce qu’on appelle les vacances, dis-je en rigolant. Tu ne prépares rien et moi, je te prépare le plus beau voyage que tu as jamais fait ! Je te montrerai ma maison d’enfance, dis-je en lui faisant mon plus beau sourire.

Ma maison d’enfance était une grande villa, presque aussi grande que celle-ci mais en style renaissant. Je me rappelle qu’on y vivait à trois : moi, Erik et mon père.

-Je te la ferais visiter… Mon père ne sera sûrement pas là – quoi que, si je ne lui dit pas que je viens, il sera sûrement là. J’ai les clés de toute façon, dis-je toujours avec le sourire.

Je nous voyais déjà marcher tous les deux dans les rues de Rome. On allait s’amuser.

Daniele pouvait être inssuportable, et le pire dans tous ça, c'est que moi, j'arrivai à le supporter. Je crois être la seule avec Erik à réussir cet exploi. Cependant, il devenait un peu trop xecrable à mon gout quand nous abordions le sujet Howard Stone. Il n'avait jamais été comme cela avec moi -en même temps, c'était la première fois que j'avais une réelle relation en dix ans de travail avec Ricci-.

Je lui avait donc dit qu'un essai allait être fait entre Stone et moi il bien sûre, il m'avait clairement dit que j'allais vite déchanté. Cependant, je lui lançais un petit pique. "Il boit la même chose que vous? Je ne serais pas dépaysé alors! Que je sache, que j'habite ici avec vous ou alors lui, rien ne changerait sauf qu'avec lui, j'aurais des parties de jambe en l'air." Non pas que je voulais coucher avec Ricci, c'était simplement une remontrance sur le fait qu'il m'avait proposer de venir habité avec lui dernièrement et les similitudes entre les deux hommes montrait donc qu'habiter avec l'un ou l'autre était égal ou presque.

Puis, nous avions parler des dix ans, nos dix ans qu'il fallait fêter. Je n'aurais jamais cru arrivé jusque là avec lui. J'eu un sourire alors qu'il m'annonça que cela serait un peu des vacances pour moi de ne rien préparé. Il faut dire que j'étais avec un italien et moi qui ne sait pas du tout parler cette langue, ça aurait été difficile d'organiser le voyage. Je lui dis un sourire. "J'ai hâte d'y être alors! Je vais entrer dans le monde de Daniele Ricci, du moins, l'ancien...Je me demande bien toutes les surprises que tu me prépares..."

J’avais continué à faire de la mauvaise pub sur Stone. Son alcoolisme était son point faible – tout comme c’était le mien – et je savais que Maria n’aimait pas spécialement quand je finissais mort bourré comme il y a quelques jours d’ici. Seulement, les critiques que j’avais fait sur le petit merdeux m’étaient revenue tout aussi vite avec un Maria qui avait dit qu’elle ne serait pas dépaysée pour la cause – et que l’avantage c’était que chez Stone elle avait le droit aux parties de jambes en l’air.

-Il y a plein d’autres types biens qui savent faire ça sans boire comme Stone, dis-je en faisant une moue de gamin.

Je disais ça, mais j’étais persuadé ne pouvait pas accepter un autre non plus. Je crois que c’était le fait que Maria ai quelqu’un dans sa vie qui m’embêtait – et le fait que ce soit précisément Stone n’arrangeait pas les choses.

On avait parlé de l’Italie et de notre futur voyage là-bas. J’avais déjà plein d’idée d’endroit à visiter. Je ne voulais pas que Maria prépare quoi que ce soit, elle pourrait comme ça se considéré comme en congé. Tout ça intéressait beaucoup Maria qui se demandait bien toutes les surprises que j’allais lui préparer – et elle allait être heureuse parce que j’étais le meilleur en tout même en guide touristique.

-Tu verras bien, dis-je pour ne pas gâcher le suspens.

Je nous voyais déjà manger une bonne pizza à une terrasse à Rome, en buvant un bon verre de vin en compagnie de Maria. Putain, ça c’était des vacances.

Mais avant tout ça, il fallait régler quelques formalités.

-Tu n’avais pas des trucs à me faire signer, dis-je un petit sourire aux lèvres.

La paperasse de chez BSC. Moi, je vous dit, vivement l’Italie…

Daniele était un homme qui voulait mon bien, je l'avais bien comprit depuis le temps, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire qu'il aurait fait cette petite crise avec n'importe qui, même avec le prince charmant il aurait trouver quelque chose à redire. Même s'il était un peu trop porter sur la bouteille, Howard était quelqu'un de bien, j'en étais certaine. Il fallait juste croire à notre histoire à présent et c'est ce que je faisais en lui ayant donner une chance, en l'occurence un essai.

Je poussai un soupire "Oui, bien sûre qu'il y a beaucoup d'homme qui peuvent faire ça très bien, mais je suis tomber sur Howard mais...peut-être qu'il est le bon malgrès l'alcool...Le prince charmant n'existe pas et je ne vois, pour le moment, que très peu de défaut sur lui." Je regardait Daniele. "Tu me dis qu'il n'est pas sérieux, on verra bien, s'il fait une connerie, je le quitterais et voilà tout!"

Le cas Stone était vraiment un sujet épineux, limite à ne pas abordé entre nous, c'est pour ça que le sujet leger de l'Italie avait été jeter sur le tapis presque aussitôt. Il me reservait des surprises. "Est ce qu'il faut que je prenne une robe de soirée monsieur l'organisateur?" Si nous allions au restaurant, autant être présentable, j'étais tout de même avec Daniele Ricci:!

Il me ramena ensuite très vite sur terre avec les papiers que j'avais besoin de lui faire signer. "Oh oui c'est vrai!" Je sortis alors une pile de documents et un stylot. "Juste quelque formalité comme tu disais, des contrats d'interview et les salaires des Roadtramp." J'avais n'empêche vachement hâte d'être en Italie...

Maria croyait à son histoire avec Howard – et c’était ça qui me dépitait. Ma secrétaire n’avait pas encore vu tous les défauts du petit merdeux. Pour l’instant, elle n’était pas résolue à le quitter pour mon plus grand malheur. Je savais que ça allait arriver, je voyais mal Howard vivre une relation longue – tout comme je me voyais mal en vivre une… Maria était prête à le quitter s’il faisait une connerie.

-Je n’en doute pas, dis-je en souriant – et en espérant très fort que Stone fasse un faux pas.

Le sujet du petit merdeux était clos et c’était juste dommage que le batteur n’ai pas encore fait suffisamment de conneries pour que Maria fasse un trait définitif dessus. On avait parlé de l’Italie et du voyage que j’allais organiser. Tout serait une surprise pour Maria. L’hôtel, les visites, j’allais tout organiser moi-même – avec l’aide d’Erik. Maria allait vivre le meilleur voyage de sa vie. Le genre que même le petit merdeux ne pourra pas faire mieux – ce qui était normal parce que j’étais Daniele Ricci et donc le meilleur. Ma secrétaire se demandait s’il fallait qu’elle prenne sa robe de soirée.

-Oui, prends tes plus belles robes. Je t’emmènerai dans les endroits les plus chics de la ville, dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Je nous y voyais déjà. Rien que penser à ça me faisait presque oublier mes déboires qui avaient suivis l’article. C’était une bonne chose.

J’avais rappelé à ma secrétaire le pourquoi elle était ici. J’étais le grand Daniele Ricci et j’avais réussi à distraire Maria de ses obligations le temps d’une conversation. Elle m’avait sorti une pile de document et j’avais poussé en soupire en voyant toute cette paperasse. J’avais pris le stylo et m’étais mis à signer contrats d’interviews et autres salaires.

-Putain, je prends quelques jours de congé et il y a une pile énorme. BSC ne peut vraiment pas se passer de moi, dis-je en rigolant.

J’avais tout signé et j’avais rendu les documents et le stylo à Maria.

-Ce sera tout Mademoiselle Watson ?, dis-je avec un petit sourire aux lèvres.

Si avant cette conversation je n’étais pas encore au top de ma forme. J’allais beaucoup mieux dans la perspective de notre voyage futur.

Est ce qu'au fond, je le larguerais si jamais il fait un faux pas? Je n'en savais rien, j'avais simplement dit ça pour faire taire la langue de vipère qu'était Daniele. Il était désopilant à propos de Stone. Je ne comprenait d'ailleurs pas vraiment pourquoi ils se détestait. C'était sans doute un combat de coq, celui qui aurait le plus gros égo.

Quoi qu'il en soit, je ne me voyait pas dire Adieu à ma relation avec le batteur, c'était si bon de me dire que je n'étais plus quelqu'un de solitaire, j'eu même l'image d'un soir où, en rentrant d'une longue journée de travail, Howard m'attendait sur le canapé, le torse nu et avec un sourire angélique sur les lèvres. Etait-ce possible?

La réalité me rattrapa vite, Daniele m'avait demander de prendre les plus belles robes que j'avais pour l'Italie, il allait falloir que je cherche un peu dans ma garde robe mais je savais que ce séjour allait être exeptionel. Puis, on descendit encore un étage en dessous pour revenir à la dur réalité du travail.

J'avais donc sortie de mon sac la pile de document que Daniele avait à signé alors que celui-ci faisait un peu la moue. "C'est la dur réalité, ils ne peuvent rien faire sans toi." Pendant qu'il signait les papiers, je m'étais amusée à regarder cette pièce que je n'avais que très peu vu en presque dix ans, puis, je le regardai quand il me demanda si tout était bon. Je lui lançais un sourire et me releva. "Super merci, je dois aller retourner ça au bureau. On se voit plus tard!"