Deux années plus tôt, June étouffait dans un monde cruel où pleurs et cris engloutissaient ce qui lui restait d'espoir. Et désormais, elle suivait d'un pas léger Daniele Ricci. Le nom d'un ange. Elle se souvenait alors de cette année 1978 où sa vie avait tourné au cauchemar. Grossesse non désirée, rejet de sa mère, la fuite lui était parue comme la meilleure solution. Un billet simple pour Los Angeles avec le peu d'argent qu'elle possédait, et elle était partie. La fumée avait emporté ses cendres en Amérique, où bientôt se saoûlerait la pauvre June Wood, anéantie, pitoyable, horrifiée. Et il était arrivé sous un halo de lumière, et de succès. Ce moment où il eut reconnu son accent italien, son contrat était signé. Un mois plus tard, elle avait déjà décroché un grand rôle dans une série télévisée à ses débuts. Daniele, manager compétent, le regard fier, l'allure droite et responsable, se pavanait à toutes les fêtes qu'elles soient siennes ou d'autres. Tout d'abord, June refusait poliment ses quelques invitations, intimidée à l'idée de se dévoiler davantage. Son passé, elle l'avait enfoui dans les méandres de sa mémoire, mais avait toujours cette peur puérile qu'on le lui découvre. Cette fois pourtant, elle avait dit oui. Un simple. Maigre. Discret. Oui.
Les cheveux blonds soigneusement attachés, les paupières faiblement teintées de bronze, et les lèvres maquillées d'un rouge envoûtant, June n'avait pas lésigné sur le temps de préparation. S'étant vêtue d'une combinaison bustier en cuir noir, elle tournait anxieusement autour d'elle même devant le large miroir de sa salle de bain, scrutant le moindre défaut. À sa première fête avec Daniele, elle devait être parfaite. Celui ci lui avait tantôt remis l'adresse de la fête d'Atticus Fetch. Ce nom lui rappelait vaguement une idole de l'ancienne génération dont l'avenir était depuis un an plus qu'incertain d'après la presse bavarde. À ces informations qu'elle avait soutiré à l'un des employés de l'hôtel où elle avait la veille séjourné, June avait mollement haussé les épaules, plus préoccupée par la tenue qu'elle devrait porter que le créateur de la fête. Daniele l'avait prévenu, ce soir là malheureusement ses entretiens finiraient tard et il était préférable qu'elle se rende, seule, directement à la fête. Déçue, la jeune actrice de vingt-trois ans avait pourtant hoché de la tête sans se plaindre. Daniele, après être manager, c'était aussi un amant. De temps en temps. Quand les temps étaient durs. Pour oublier les peines d'une nuit. Ça n'avait rien de sérieux, même si à cette époque, elle était comblée à l'idée de le compter dans ses amants. Après s'être tourné et retourné les méninges à la recherche d'un cadeau, elle prit la décision d'apporter une fraîche bouteille de champagne. Il était finalement l'heure de s'envoler vers le lieu de la fête, les soucis et inquiétudes fleurissant dans son esprit empli de doutes. Dans la voiture, son conducteur l'apercevant troublé tenta de la rassurer en affirmant qu'ainsi habillée, elle était charmante. Elle étreignit encore plus fortement son sac contre sa poitrine puis rétorqua:
" Et si je n'étais pas à la hauteur... J'ai vraiment peur de faire honte à Daniele, vous savez. - Calmez-vous. Vous êtes ravissante. Et monsieur Ricci sera très fier de vous avoir à ses côtés. "
Elle hocha d'un mouvement imperceptible la tête, l'air faussement convaincu qu'elle ne décevrait pas son ange gardien. Arrivée à destination, elle sortit de la voiture avec toujours ce goût écoeurant de la défaite. Du haut de ses talons, elle vacilla au point de manquer la marche des escaliers. Elle montait de ce pas incertain qui la caractérisait tant. Puis réajustant son décolleté, elle gravit toutes les marches jusqu'à atteindre la porte d'entrée où un vigile imposant brandissait la liste des invités. June se présenta avec le même manque d'assurance, avant de filer rejoindre la foule présente dans la villa que possédait Atticus à Beverly Hills. La jeune blonde déposa son présent sur la table du banquet et se précipitait de nouveau en quête du charmant Daniele. Ĺes minutes longues s'écoulaient, et sous la panique, elle commençait à imaginer les pires scénarios possibles. Accident de voiture, farce ou abandon, elle les balaya d'un trait lorsque ses yeux vert jade se posèrent sur la silhouette masculine se Ricci. Avalant d'une traite l'alcool qui gisait au fond de son verre, June fonça vers son guide qu'elle interpella de vive voix:
" Daniele! Hey... Hum, comment tu vas? J'ai cru que tu avais oublier... Ton costume te va très bien. " affirma-t-elle en observant chaque détail de son accoutrement de haut en bas, jusqu'à son regard ne croise de nouveau le sien.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Juin 1980|Le temps des fleurs|PV| Jeu 4 Aoû - 17:41
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-Le fond mauve pour la pochette, c’est le mieux je crois ?,dit un Nigel vraiment très emballé et dont les idées fusaient à une vitesse hallucinante.
Il voulait du mauve et il voulait que tout soit beau pour le dernier album de son groupe dont j’étais le manager depuis 1972 – une groupe que j’avais sorti de la merde cette année-là alors que leur manager n’était autre que Dustin un de mes rivaux. C’était le dernier opus d’une belle carrière que le groupe voulait arrêter pour la fin de l’année après une courte tournée américaine qui devrait suivre la sortie de l’album. C’est d’un commun accord que Nigel et sa bande du groupe Planes ont décidé de se consacrer à leurs autres passions. On pourra retenir que c’est grâce au grand Daniele Ricci que les Planes ont pu obtenir un second souffle alors que les critiques les enterraient déjà en 1972. J’étais le meilleur.
-Non… Noir. Un fond noir, les écritures en mauves, dis-je d’un ton las en regardant par la fenêtre tout en fumant un cigare cubain.
Ça faisait des heures que Nigel me parlaient des mêmes thèmes. Il s’étalait dans des détails ennuyants alors que tout ce que j’avais envie c’est de me préparer pour la fête de ce soir que j’allais passer au côté de ma romaine favorite – la jeune et ravissante June Wood. On devait y aller séparément car je n’aurais pas le temps de venir la chercher avant d’aller à la fête d’Atticus – à cause de cet entretien avec Nigel, bien sûr…
-Non, Dany, je suis sûr que le fond mauve donnera mieux. A moins que… Attend, je réfléchis encore… Ecriture mauve sur fond noir. Pourquoi pas. Mais maintenant il faut voir la disposition des photos,dit-il en se grattant la tête visiblement perdu dans ses propres idées.
Oh, Nigel, tu m’ennuis, tu sais ? C’est ce que j’avais envie de lui dire alors que la fenêtre était toujours plus intéressante que le frontman des Planes. J’avais regardé ma montre en argent pour y voir affiché 18 heures. Il était vraiment temps que je bouge d’ici. Je m’étais lever écrasant me cigare dans le cendrier et m’étirant devant le regard intrigué de Nigel.
-Moui… Les photos…. Ecoute, vois-ça avec ma secrétaire. Moi j’ai rendez-vous ailleurs, dis-je avant de passer à côté de Nigel pour lui faire une tape amicale sur l’épaule.
-Mais… T’es sûr ?, dit-il déstabilisé par mon départ prématuré. -Ouais, ouais. T’en fais pas, elle a mon entière confiance et tu le sais, finis-je par rajouter en remettant ma veste de costard. A plus Nigel, on se voit demain !
J’avais quitté les locaux de BSC pour foncer chez moi, prendre une douche et me changer. Je ne voulais pas faire faux bond à la jolie June ! J’avais, pour l’occasion, enfilé l’un de mes plus beau costume – j’allais encore être le plus classe de la soirée – et conduit ma plus belle voiture de sport jusqu’au manoir de la rockstar droguée – mais toujours aussi doué pour organisé ce genre de soirée, même si ça ne vaut pas mes fêtes à la villa Ricci.
J’avais garé ma voiture me recoiffant en regardant mon reflet dans le rétroviseur. Les gens étaient au rendez-vous vu le monde qui se pressait à entrer dans le manoir. C’est empli de ma prestance habituelle que j’étais entré dans la demeure de Fetch ayant le droit à un sourire et un bonjour de la part du vigile. Dedans, la fête battait déjà son plein. J’avais cherché des yeux la charmante June sans parvenir à la trouver alors je m’étais rabattu sur le wishky présente sur le banquet entre trois ou quatre bonjour à des connaissances – ou non – de ce beau monde issus des gens plus ou moins friqués de Los Angeles.
J’avais à peine eu le temps de finir mon premier verre de whisky que la voix de la jeune romaine était parvenue à mes oreilles. Je m’étais retourné vers elle – la voir me couvrir de son regard me mettait de très bonne humeur.
-Merci ! Comment j’aurais pu oublier la plus belle femme de Los Angeles ?, dis-je charmeur. Tu es ravissante dans cette tenue. Tu devrais la porter quand tu viens à ma villa.
Mon regard était plongé dans le sien alors que mon verre de whisky descendait toujours aussi vite jusqu’à ce qu’il soit complètement vide. -J’ai un peu de retard. Nigel a pris tout mon temps aujourd’hui tout ça pour une histoire de couleur de pochette…, dis-je en soupirant.
Dure la vie de manager. J’avais pris un verre sur un plateau pour le tendre à June le sien étant vide. -Mais si je ne t’ai pas fait l’honneur de venir te chercher, je te ferais celui de te raccompagner à la fin de la fête, dis-je avec un sourire.
En attendant, on avait beaucoup de chose à faire dont bien s’amuser. Je comptais présenter à June quelques personnes dont Atticus.
- Oh s'il te plait... encore un autre! - Non Atticus. T'as assez prit de coke entre mes seins comme ça! - Putain, fais pas ta pute! - J'en suis une Atticus! Tu te souviens tu m'as appelée! - Mais t'es pas Katjah toi? - Non je suis Cindy...
Et voilà. C'est marrant car en y repensant, je me disais bien que cette Cindy ressemblait pas à une suédoise. Enfin, je me le disais après la dizaine de verre de whisky que j'avais déjà injecté en intraveineuse dans mon sang. C'était environs 3 bouteilles par jour et ce depuis 3 mois, depuis que mon père était mort en fait. Je l'explique pas, comment? Pourquoi? Ce sont des questions bien trop complexe que je ne pouvais pas encore me poser. Je voulais juste me rendre complètement con à cette époque là, et sans aucuns prétexte, j'y arrivais. Mais j'étais pas assez défoncé pour ressembler à une épave. Bien entendu, nous étions le Premier du mois de Septembre 1979. Je crois... L'été s'achevait doucement et pour la troisième fois, j'organisais la plus grosse fête du siècle à mon manoir.
Je n'avais pas lésiner sur les moyens. Je me rappelle d'un titre de Rock80, le magazine alors très en vogue à l'époque qui disait "Atticus Fetch, le rocker serait-il en train de faire de la concurrence aux soirée de Ricci?" Un peu ouais. Putain, j'allais devenir aussi réputé pour les soirées que Ricci et ça, c'est comme dire que quelqu'un est aussi cool que moi. C'est une fierté personnelle. Après, Daniele et moi étions des amis hors normes. Déjà parce qu'il avait commencé à se faire connaître en même temps que moi et qu'on avait tout de suite accroché l'un à l'autre à la première entrevue sur le plateau d'une émission de radio dont j'ai oublié le nom et dont, j'en ai absolument rien à branler.
Ricci m'avait dit plus tôt dans la journée qui prévoyait de venir à la fête accompagné. Non pas qu'il ne l'était pas d'ordinaire mais jamais il ne le précisait. Là, si. Comme si la chose était importante. Quoi qu'il en soit, c'était avec plaisir que je l'attendais comme invité d'honneur. A cette époque là encore, j'attachais énormément d'importance à mon image. C'est pourquoi, j'avais fait venir des experts de partout dans le monde pour rendre mon manoir comme étant le plus somptueux qui soit.
Il faut dire qu'avec plus d'argent qu'Al Capone, j'pouvais me permettre bien des miracles. L'allée menant devant le manoir avait été nettoyée pour l'occasion et le pavé était d'un joli gris. Les fontaines étaient toutes en fonction et le jacuzzi avait été rempli de champagne pour l'occasion et on pouvait déjà voir quelques peoples faire les cons dedans. A l'heure actuelle, le manoir était encore présentable mais je n'interdisait rien à cette soirée, enfin j'avais des limites mine de rien. Comme d'habitude, un groupe réputé de la ville jouait mes morceaux et je saluais au moins 300 personnes par heure. A cette époque j'étais encore quelqu'un... Quelqu'un de bien.
Puis les heures ont commencé à défiler depuis le début de la soirée qui était à 17h30. Et je croisais enfin Daniele en compagnie d'une très jolie femme. Comme bien souvent je m'approchais de lui dans un tintamarre qui faisait que beaucoup de monde s'écartait sans réellement faire attention. Oh joie d'être puissant.
- Voici... LE meilleur manager de cette bonne Amérique! Daniele Ricci, mon ami. Mon frère! Comment vas-tu.Lui dis-je alors qu'une singulière et brève accolade se fit entre nous. Puis mes yeux furent portés sur la jeune demoiselle. Daniele fit les présentations et comme à chaque fois, je fis un salut très simple, joignant les mains comme si j'étais un putain de bridé.Ravi de vous rencontrer mademoiselle Wood.
Un sourire charmeur, des compliments fusant de toute part, il n'y avait nul doute, Ricci était de la partie. D'un air légèrement gêné, la jeune actrice baissa le regard pour le porter au verre que Daniele lui tendait. Elle le remercia d'un bref mouvement de tête. Elle faisait doucement tourner le whisky qui y dormait, n'osant déjà le porter à ses lèvres. La fête venait de commencer, elle ne voulait pas être ramenée ivre jusque dans son lit. Daniele, il avait cette allure de grand homme. De cet homme affirmé pour qui timidité et honte étaient des termes inconnus. Daniele, il était né pour être manager. Payer. Vendre. Acheter. Rire. Boire. Fumer. Et coucher. Daniele Ricci, rien que dans son nom était déjà un vainqueur. Amusée, elle riait aux compliments dont il la paraît. C'était agréable, cette sensation d'être pour un jour, pour un an ou même pour la vie la protégée de Daniele Ricci. Elle en souriait déjà. Au plus grand déplaisir de Maria Watson, Daniele et June étaient proches. Très proches. Trop proches au goût de la secrétaire qu'une jalousie, réciproque, piquait. June évitait d'y penser. Ce soir, Daniele n'était guère aux côtés de son employée mais bien de son italienne préférée. Celle ci, ravie, mimait un embarras en l'insultant entre deux éclats de rire cristallins de son accent exotique:
" Idiota! Merci. Chez vous, je préfère ne rien porter, monsieur Ricci. Je viens à peine d'arriver, ne t'en fais. Ne te sens pas obligé de me raccompagner, Daniele. "
Même si elle évoquait le contraire, elle aurait grandement été vexée s'il ne lui faisait pas l'honneur de la raccompagner. À la fin de la tête, il avait bien intérêt à la ramener sous peine de voir la belle blonde lui filer entre les doigts. Il s'en moquait certainement, mais à quoi bon se priver de la charmante romaine? Elle but enfin une maigre gorgée de la liqueur tout en inspectant les environs. Villa immense, champagne à gogo, tenues de soirées affriolantes, rires et musique, Atticus Fetch devait être un habitué des fêtes, il avait en tout cas le goût pour les préparer. Une silhouette masculine se dessinait devant eux. Il avait des cheveux mi longs, les yeux rougis et une démarche, certes triomphante, mais lasse. La drogue l'avait dévasté, c'était sûr. Il lui restait d'ailleurs une légère trace blanche au niveau des narines. Quel imbécile, songea-t-elle. Il arriva jusqu'à Daniele qu'il étreignit poliment tout en le couvrant de mille compliments. À croire que la vie fonctionnait toujours ainsi à Los Angeles. Finalement, celui qui se révélait être l'organisateur de cette fête se tourna vers June qu'il saluait par la jointure de ses mains. Ne savant comment répondre à cela, elle hocha se la tête et le salua:
" Enchantée monsieur Fetch. Quelle belle fête. "
Accompagnant ses propos, elle observa d'un air admiratif les décors festifs. Quant à la réaction de Daniele, elle ne l'écoutait que d'une oreille distraite perdant son regard vert jade dans les myriades d'activités que proposait l'événement. Si Daniele n'était pas trop long dans ses affaires professionnelles, ils pourraient largement s'amuser. Avec ou sans Atticus, pour l'instant il ne l'importait que très peu.
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Sujet: Re: Juin 1980|Le temps des fleurs|PV| Dim 7 Aoû - 17:54
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Le rire de June était une douce musique à mes oreilles. Il respirait ma Rome natale avec tout ce qu’elle avait de chantant et de beau. De toutes mes conquêtes, June était certainement ma favorite de par ses origines et sa beauté incontestable. Ses remerciements avaient une saveur qui me satisfait au plus haut point – tout comme la perspective de la voir sans tenue chez moi. J’avais laissé passer un sourire sur mon visage à cette vision alors qu’elle ne voulait pas que je me sente obligé de la raccompagné. -Tu sais très bien que j’en meurs d’envie et que ce n’est pas du tout une corvée, lui chuchotais-je suavement à l’oreille juste avant de boire le bon whisky qu’il y avait dans mon verre.
Rien ne disait d’ailleurs que c’était chez elle que j’allais la ramener. Ma villa était plus proche de la résidence d’Atticus que la demeure de la jeune romaine et je pouvais d’avant me dire que c’était un bon argument de fin de soirée pour pouvoir passer la nuit avec mon amante préférée.
Il n’avait pas fallu longtemps avant qu’on ne soit rejoint par l’organisateur de la soirée. Une nuée de compliments étaient sorti de sa bouche de quoi me mettre d’une plus que bonne humeur.
-Je vais super bien !, dis-je en faisant une brève accolade à Atticus.
C’était au tour de June de recevoir les saluts d’Atticus et d’y répondre avec sa jolie voix et ses petits regards admiratifs qu’elle avait porté à l’endroit. J’avais regardé Atticus.
-Tu as pas lésiné sur le luxe, cette fois-ci, Atticus ! Peut-être qu’un jour tes fêtes seront aussi bien que les miennes. On pourra se faire des concours, dis-je sachant très bien que j’en sortirai vainqueur – car j’étais le meilleur.
June devait connaitre Atticus. Il était très connu dans le milieu du rock. Je m’étais approché un peu plus d’elle posant ma main sur sa hanche. -Je ne sais pas si tu connais bien June, Atticus. Il s’agit d’une actrice de talent. Je te conseille de regarder les films où elle apparait, dis-je pour faire office de présentation de la jeune femme à mon ami.
Je savais qu’ils ne s’étaient encore jamais rencontrés et j’étais heureux de pouvoir faire faire connaissance à deux bijoux de L.A.
Ricci avait toujours eu cette manière qui me rappelait sincèrement moi. En effet, lui comme moi, nous nous pensions le centre d'un monde. Tout le monde savait que j'étais LE meilleur en matière de musique, c'était le magazine PulpRock qui l'avait dit par 6 années consécutives. Et je croyais qu'un magazine à 290 millions de lecteur. La remarque de Daniele me fit sourire. Je n'étais pas le plus riche des rockstars mais le mieux payé selon le même magazine cité plus haut. Enfin je l'étais il y a quelques mois en tout cas.
- Allons Daniele, tu sais très bien qu'il me suffirait de quelques coups de fils pour faire venir tellement de rockstars ici, d'acteurs et d'actrices pour faire que tes fêtes soient oubliées. Bien entendu, cela me coûterait des fortunes et pas qu'en argent, en service à rendre aussi. La seule chose pour laquelle tes fêtes sont considérées comme les meilleurs, c'est que je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un.
Un rictus s'afficha sur mes lippes et alors qu'il me présentait sa nouvelle protégée que je jugeais de bas en haut, une remarque qui aurait pu me valoir un pain dans la gueule, une gifle à en faire rougir ma joue couleur sang ou une Opinel dans le bide me vint à l'esprit.
- Vous semblez proche à un point qu'elle ne doit plus avoir de secret pour toi puisqu'elle ne semble pas te tenir rigueur de la main baladeuse qui épouse sa hanche. Mademoiselle Wood, considérez vous comme Impératrice de cette soirée. Woody au fond là-bas, je montrais l'homme du bras, sera là pour répondre à vos besoins quels qu'ils soient. Et Ricci répondra aux autres j'en suis certain.
Un sourire sincère parcourra à présent mes lèvres. Alors que la discussion commençait à peine, il était temps pour moi de siffler ce bon Woody Harrelson afin qu'il vienne. Chose que je fis tout en reprenant une tartelette salée. Le jeune homme devait avoir 18 ou 19 ans et je l'avais rencontré à ses 17 ans. Il était dans une compagnie de théâtre miteuse que j'avais acheté à l'époque juste pour son nom "Le Douillet comédien". On parla un peu autour d'une bière, à l'abris des paparazzis et des flics qui auraient pu le coffrer pour avoir une bu une binouse. Et il me parlait de son envie de devenir acteur. Du coup, je lui avais offert une place dans la meilleure école de théâtre de Los Angeles en échange de ses services.
Woddy revint vers nous alors que nous discutions de tous et de rien. Il avait avec lui une boite qui sentait bon cuba. Il l'ouvrit et je pris un cigare avant d'en proposer à Daniele.
-Ils viennent de Cuba. Je les aient achetés en secret quelques semaines après l'embargo. Ce sont d'authentiques H Upmann Petit Corona. Et n'aient craintes, ce soir le chef de la police de Los Angeles est avec nous. D'ailleurs regarde le s'enfiler une nana en fumant son cubain. Je me demande se que penserait sa femme.
Je souriais de voir à quel point mes soirées réunissaient toutes les conditions pour l'extase pure et simple. J'allumais mon cigare et celui de Ricci a qui je n'avais pas laissé le choix d'en prendre un. Pour ainsi dire, je ne fumais le cigare, que lorsque Daniele venait à mes soirées car je préférais la cigarette. Moins grosse, plus simple et mieux adapté à mon mode de vie. Puis je me tournais vers June avec un étui à cigarette
- Milles excuses. Je ne vous ai pas proposé de cigare car vous êtes une femme et j'ai jugé plus approprié de vous proposer une cigarette.
Je crois que c'était la première fois que je me comportais aussi bien à une soirée. Allez savoir pourquoi.
Duel de riches arrogants, tel aurait pu être le nom du film auquel June était en train d'assister. Prétentieusement, Daniele comme Atticus vantait les qualités de ses fêtes mensuelles. Ni l'un ni l'autre ne lésinait sur le luxe, cependant Daniele y semblait malgré plus attaché. Atticus avait l'air désintéressé de tout ça, des belles femmes, des montres en or, des costumes soyeux. Non, non, non. L'ancienne rockstar ne s'attardait guère là dessus. Contrairement à Daniele, qui aimait d'ailleurs à se pavaner avec les plus belles conquêtes, d'une démarche fière. Alors qu'ils terminaient d'épiloguer sur leurs fêtes respectives, Atticus esquissa un sourire, presque mesquin, avant de se moquer sans aucune gêne de la proximité physique entre Daniele et June après les avoir observé de la tête aux pieds. Elle jeta un coup d'oeil paniqué au manager, ne sachant que réagir face à de tels propos. Le gifler aurait sûrement été la réponse la plus sincère, mais Hollywood était bien connu pour être des plus hypocrites. Pas de gifle, seulement de la courtoisie. De la méchanceté cachée derrière un poli rictus. C'est ce qu'on lui avait immédiatement appris à la croissance phénoménale de sa notoriété. Et malgré le côté discret et effacé qu'elle s'était perpétuellement donné, elle vint avec assurance, le large sourire aux lèvres, poser sa main sur celle que Daniele était venu doucement glisser sur ses hanches. A dire vrai, elle n'en avait pas même pris rigueur, n'y ayant qu'à peine jeté un regard distrait. Peut-être avait-elle pris l'habitude de ce contact chaud entre elle et le manager. Puis, pour accompagner ses propos, June posa délicatement sa tête sur l'épaule de Daniele, vérifiant de quelques papillonnements des cils qu'il approuvait sa réaction. D'un ton ferme, sans être autoritaire, elle répliqua:
" Oui très proches. Vous savez, je n'ai jamais été du genre à cacher mes secrets. "
Finalement, Atticus la prévint qu'à la moindre de ses requêtes, Woody, un jeune homme qui lui faisait office de majordome était à son entière disposition. Tout comme Daniele, laissa-t-il sous-entendre. Le salaud. Pourtant, June sourit l'air de rien et hocha la tête en affirmant de son léger accent italien que Daniele savait toujours satisfaire ses besoins, ce qui n'était d'ailleurs pas entièrement faux. Il avait été le premier à l'avoir remarqué, il l'avait aidé à fonder sa carrière dont il pouvait même se surnommer d'en être le père. Avant d'être un amant, il était un bon ami qui lui avait donné goût à la vie. Comme si elle avait vécu dans une tour toute sa vie, et que Daniele en avait ouvert la porte pour qu'elle puisse vivre enfin. Respirer l'air sale de New York. Parcourir les rues bondées de Los Angeles. Coucher une nuit dans un merveilleux hôtel. Dîner à la lueur d'une chandelle. Daniele avait toutes les cartes en main, et elle ne pouvait lui en être que reconnaissante. Le fameux Woody qu'Atticus avait tantôt présenté revint accompagné d'une boîte à cigares. Totalement, le genre de choses de riches arrogants, ne pouvait-on s'empêcher de penser. Evidemment, Atticus ne prit pas la peine d'en proposer à June qui aurait de toute façon refusé. Cependant, lorsqu'il lui tendit l'étui à cigarettes, elle ne put résister et succomba à la tentation du bâton de nicotine. Elle le remercia brièvement, et la glissa entre ses lèvres attendit que l'un de ses interlocuteurs daigne la lui allumer. La flamme perçut enfin le bout de sa cigarette qui désormais fumait devant Daniele et Atticus eux-même fumant leur gros cigares. De ses doigts fins, elle saisissait la cigarette avec cette élégance que toute actrice devait savoir garder. Atticus rassurait Daniele sur la légalité de leurs actes. Drogues, et prostituées pouvaient donc facilement être de la partie. Comme le décrivait l'ancien chanteur, le policier de la soirée collait actuellement les courbes avantageuses d'une jeune brune aux racines sûrement asiatiques. Et dire que ce connard avait une femme. Parfois, Los Angeles pouvait se montrer effrayant. Elle qui rêvait famille, enfants, sincérité, paix, et amour se voyait bercée dans un monde violent, où l'amour était banni et le sexe était roi. Et croisant le regard d'Atticus, elle en profita pour, d'une tonalité adoucie, lui répondre:
" Ne vous excusez pas, cela me convient parfaitement. Je ne me fume pas le cigare, de toute façon. "
Elle s'était lentement défaite de l'étreinte de Daniele, et s'espaçait du duo d'hommes virils. Ils avaient sûrement à parler, au moins quelques instants, dans son absence. Elle prétendit vouloir observer les détails de la fête, mais leur laissait en réalité simplement l'opportunité de parler sans gêne. Après tout, elle n'était qu'une jolie fille qu'on reviendrait séduire et sauter après avoir discuté argent, affaires, donzelles, et drogues. C'était certain.
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Sujet: Re: Juin 1980|Le temps des fleurs|PV| Ven 12 Aoû - 14:33
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Atticus était persuadé que ses fêtes pouvaient être bien mieux que les miennes en quelques coups de fils – et dollars et service rendu. C’était ses principes qui l’empêchait de dépasser le maitre de la fête à Los Angeles qui n’était au que moi – Ricci The Best.
-Je n’en doute pas, dis-je avec toute l’ironie qui m’était permise et agrémenter d’un sourire tout aussi ironique qui contredisait ce que je venais de dire d’une manière très peu subtile.
Jamais les fêtes d’Atticus ne dépasseront les miennes. Le manoir Fetch était – certes – très beau mais n’était en rien comparable à la chaleureuse et festive villa Ricci. Mon ego me dictait que je serais encore bien longtemps le maitre des festivités de Bervely Hills.
Je ne pouvais pas encore me laisser aller à une bataille ouverte d’ego alors j’avais présenté ma belle italienne ma main posée sur la hanche de cette dernière. Atticus n’était pas passé à côté de la proximité qu’on avait elle et moi. Il se moquait un peu de ça ce qui avait momentanément déstabilisé la jeune romaine – dont le regard qu’elle avait rapidement posé sur moi montrait un peu de panique. Le mien était rassurant. Je savais qu’elle pouvait faire preuve de réplique sans pour autant montrer à Atticus que ses paroles étaient déplacées. Je savais que ma romaine préférée avait ce petit truc qui pourrait remettre le chanteur en place. Je n’avais pas été déçu quand elle avait posé sa main sur la mienne répondant efficacement – et comme je l’aimais – à Fetch.
Atticus nous avait donné Woody à notre disposition. Wood était un brave type d’après ce que je savais de lui – même si il ne disposait pas de la classe d’Erik, mon majordome. Fetch n’était pas en pénurie de phrase assassine qui aurait pu avoir le don d’énerver ma jolie June – qui, encore une fois et avec son jolie accent de Rome avait flatté mon ego. Le sourire en coin qui embellissait mon visage – déjà superbe - appuyait les propos de June.
-June saura se débrouiller, mon cher Atticus, dis-je avec un sourire.
Atticus avait sifflé son majordome qui avait rappliqué au plus vite avec des cigares cubains dont Fetch se vantait d’avoir acheté en toute illégalité – l’infidèle chef de la police ne lui en tenant bien sûr par rigueur vu la position dans laquelle il était. -J’ai les mêmes chez moi de cigare. Ce sont les meilleurs, je te l’accorde, dis-je en en prenant un.
Atticus n’avait pas proposé de cigare à June mais des cigarettes. Il serait tombé sur une fille friande des produits cubains, je doute qu’elle aurait accepté ses excuses. Chance pour lui, ma romaine appréciait les cigarettes. J’avais sorti mon biquet allumant la cigarette de June, puis, mon cigare.
June s’était défaite de mon étreinte pour aller voir plus avant la fête. Je l’avais libérée me centrant sur Atticus. -June est ma protégée, mais elle n’aime pas les conversations entre homme, apparemment, dis-je en souriant.
Mon regard avait dévié sur June que je regardais de loin. Je pouvais admirer ainsi les faits et gestes de ma protégée qui était vraiment la chose la plus belle présente ici. J’avais reporté mon regard sur Atticus. -Tes fêtes sont bien, je te l’accord. Mais à quand ton prochain album ?, dis-je avant de tirer sur le bon cigare et d’en souffler la fumée. Ça fait un moment qu’on ne t’a plus vu dans un studio où sur scène.
Atticus devait être en manque d’inspiration. -Fait gaffe que l’argent part vite quand une rockstar se fait oublier, dis-je pour le prévenir.
J’avais encore regarder June afin de ne pas la perdre de vue.
Touché coulé Atticus. Le caractère des plus belles femmes de la terre, les italiennes, était réputé et June me prouvait bien qu'elle n'échappait pas à la règle. Il fallait du répondant pour être une enfant de L.A et visiblement, elle avait tout le nécessaire. La plastique, ô combien parfaite, le caractère et tout ce qui pouvait démontré une touche de détermination caché par un zeste de timidité.
June deviendrait sous peu, quelqu'un de très important ici.
Bien entendu que ces cigares étaient les meilleurs, puisqu'ils étaient de Cuba. Tout ce qui était prohibé à l'extérieur, était obligatoire chez moi. Il n'était pas compliqué de faire chanceler un homme sans réels prétention tel qu'un fonctionnaire de l'Etat. Le capitaine de Los Angeles ne faisait, lui non plus pas exception à la règle. Il m'était facile de faire que deux monts de Venus viennent danser sous ses yeux, si bien qu'il en oublierait ceux de sa régulière. Madame devait bien être déçue de voir qu'elle n'était plus assez suffisante pour le capitaine, et cela en faisait mon grand plaisir.
Je n'aimais pas plus que ça sortir des bornes de la loi, mais putain, c'était pas un peu de cocaïne, deux trois cigares qui allaient m'empêcher de vivre comme je le voulais. Mais vivais-je réellement selon mes désires ou selon mes faiblesses? Je n'avais sincèrement plus aucune idée depuis que mon père était parti quelques mois plus tôt. Pour l'heure je voulais oublier ce désastre et mes fêtes étaient mon aspirine.
Je souris à mon invité et fidèle ami.
- Nuls doutes que ta protégée saura se retrouver ici. Tu as encore déniché une perle Daniele. Ne la laisse pas te filer entre les doigts...
J'étais sincère, j'aimerais bien pour une fois voir le tombeur enfin avec quelqu'un digne de lui. June, quoi que je le soupçonne, devait être une passe temporaire. Un endroit où dormir.
Puis je me retournais vers la salle tout en écoutant mon ami.
- Tu sais que j'ai foutu mon père en terre il y a quelques mois, t'y étais. Depuis ce jour je fuis les studios comme la peste.
Les lumières. Le vent frais. Tout s'agite. La vie continue. Et elle est là, elle observe. Sa vie qui défile. Le temps qui s'écoule. La musique brouille son esprit. Son regard est perdu dans toutes les belles robes, les costumes d'exception, les mèches coiffées au millimètre près, les lacets si délicatement noués que c'en est presque merveilleux. Ses yeux verts se perdent dans la vie des autres. Dans les rires. Dans les pleurs. Elle est admirative, autant qu'un enfant devant un magasin de jouets. Mais, elle est une poupée. Peut-être pas comme les autres, pourtant elle est soigneusement rangée à ce rayon. La vie de célébrité vend du rêve. Le sexe. L'argent. La fortune. Le prestige et l'honneur. Mais personne ne se doute jamais qu'il peut s'agir d'un cauchemar. Sauf June. June qui voit les images passer sous ses yeux. A la fois admirative et dégoûtée. Honteuse et fière d'être de la partie. C'est ce sentiment étrange qui s'empare de la silhouette féminine, se découpant près d'une des fontaine. L'eau jaillit avec cette intensité. Belle. Nouvelle. Moderne. Innovante. Chaque goutte d'eau prenant son importance. Glissant la cigarette entre ses doigts, une fumée grisâtre se dissipe hors de ses lèvres. Le tube de nicotine, de nouveau coincée entre les dents, lui procure cette sensation d'être ailleurs. De n'avoir personne autour. Seule la musique résonnant doucement dans ses tympans. Une main vint alors la distraire de ses pensées. Celle-ci lui présentant poliment un cendrier dans lequel éteindre sa cigarette consumée. Elle remercie d'un vague sourire. Un jeune homme l'interrompit de nouveau, et elle se décida cette fois à lui donner considération. Le regardant anxieusement du bas vers le haut, elle lui décrocha un timide rictus. Si elle savait remettre à leur place les arrogants, elle peinait à affronter des inconnus en face. Encore timide, elle gérait difficilement son début de célébrité:
" Excusez-moi mademoiselle Wood? - Hum, oui..? - Vous êtes seule? - Non, non. Merci de vous en soucier. Je vais rejoindre mon ami. "
Et elle s'échappe. Aussi vite qu'une ombre qui disparaît au soleil levant. Elle a peur. Trop peur. Alors, rien de mieux pour cela que de retourner sous l'aile protectrice du grand Ricci. Se mouvant avec l'aisance d'un fantôme, elle revient lentement vers les deux hommes, cigare à la bouche. Elle se faufile entre les autres. Qui vivent, boivent, fument et séduisent. Et elle passe. Arrivant enfin à leur hauteur, elle vient doucement se serrer contre Daniele, se glissant dans les bras du manager. Il est grand, plus grand qu'elle en tout cas. Et pendant un instant, il ressemble à un grand frère qui vous protège de tout. Tout les maux, tout les doutes s'évaporent. Son regard fébrile se pose alors sur Atticus. Il est confiant, ou du moins, veut le faire paraître. Il est ailleurs. Il sait se faire respecter, c'est certain. Il sait ce qu'il faut dire, et ce qu'il faut sous entendre. Et il aime sous-entendre ce con. Elle repense à ses remarques déplacées sur sa liaison avec Daniele. Daniele, ce n'est rien de sérieux. Du moins, au lit. Ce n'est pas de l'amour, en tout cas. Elle balaie tout ça aussi vite que ses cils battent. Elle sait que cela n'a pas d'importance. Ou, ce n'est pas sensé en avoir. Alors, elle chasse tout ça, et elle se dit que sa vie doit être un plaisir. Qu'importe, s'il est hypocrite.
" Désolée de vous déranger. Je préfère juste... Ne pas rester seule. Vous comptez donc faire un nouveau disque, monsieur Fetch?
Un sourire amusé se dessine sur ses fines lèvres car si Atticus a pu se montrer arrogant, il a raison sur un point. Elle sera l'impératrice de cette soirée. Dans les bras de Ricci, elle le sait. Elle domine la partie.
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Daniele Ricci
Date d'inscription : 28/09/2013
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Re: Juin 1980|Le temps des fleurs|PV| Dim 4 Sep - 19:56
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June nous avait laissé entre homme. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait à cette fête. C’était dans ce genre d’endroit qu’on apprenait les règles qui régissaient la jet-set – qui était presque une caste ici, à L.A. June y apprendra beaucoup – et elle apprenait vite, ça je le savais.
Moi et Atticus, on se fumait des cigares – c’était un délice, d’ailleurs, ces petits cigares cubain. Mon ami avait parlé de June. Il trouvait que j’avais déniché une perle – et comment !
-C’est plus qu’une perle. Combien il y avait-il de chance pour que je tombe sur une artiste romaine ici à L.A. ? Très peu, dis-je avec un grand sourire. Ne t’en fais pas, je ne compte pas la lâcher.
Je l’avais trouvé et elle était – maintenant – l’une de mes amantes préférées – si pas ma préférée. La porte de ma villa lui était toujours ouverte – que ce soit le jour ou la nuit.
J’avais demandé des nouvelles de son prochain album – si album il y aurait encore. Atticus s’était tourné vers la salle me parlant de son père. -Je sais, c’est dur de perdre quelqu'un de cher. Un père d'autant plus., dis-je automatiquement et en soufflant la fumée.
Je n’en savais rien – pour être honnête – n’ayant jamais perdu de proche hormis ma mère mais j’étais bien trop jeune pour m’en rendre compte.
-Mais faut aller de l’avant, Atticus. C’est ce que je dis toujours. Fait ton deuil à travers la musique, dis-je comme pour lui trouver des idées.
June était venue se glissée dans mes bras. Je la serre contre moi – sans lâcher Atticus de regard. Accompagné d’une fille, je me sens encore plus puissant dans cette jet-set impitoyable – j’avais l’impression de les dominer tous.
June s’était excusé du dérangement mais ne voulait pas rester seul.
-Ne t’en fais pas June, tu ne déranges personne, dis-je avec un sourire pour la jeune femme maintenant protégée dans mes bras.
Elle avait repris la conversation là où on l’avait laissé. Si Atticus m’avait dit fuir les studios, il n’avait pas encore dit s’il comptait faire un disque ou non – en faire un serait bien pour un artiste comme lui – d’où la bonne question de June.
J’avais continué de fumer fixant Atticus pour savoir si – dans l’avenir – on allait encore entendre son talent. Mes mains, elles, étaient posées sur June que je gardais pour moi seul.
Et voilà que la belle italienne de Ricci revenait vers nous. J'écrasais mon cigare à peine entamé dans le cendar' mit à cet effet sur le bar et enfin souris à June.
- Au contraire vous apportez une touche fraîche à cette maison, tout comme à cette conversation.
Mon sourire était franc. Enfin je regardais Ricci qui semblait vouloir faire clairement comprendre que cette femme n'était pas consommable par quelqu'un d'autre que lui. L'idée m'allait bien. J'avais moi même ma "préférée". Sa question était celle que je me posais tous les jours, et j'avais bien envie de lui répondre ce que je me répondais à chaque fois "Après ce rail" mais je doute qu'elle aurait été correct. De ce fait, un simple
- Pas pour maintenant.
Après tout c'était vrai, j'avais mieux à foutre. Boire, fumer, baiser et dépenser tout mon pognon. Après tout à quoi ça servait d'être riche si c'était pour seulement avoir un compte rempli sans jamais pouvoir utiliser son argent pour autre chose que des paris à des milliers de dollars, des voitures à des centaines de milliers de dollars et des putes de luxe.
Du moins, je me demandais souvent. Mais mes yeux se portèrent sur Ricci après avoir tendu à lui comme à Wood. J'offrais deux coupes de champagne, une par personne, bien entendu, pour simplement célébrer cette soirée.
- Avant de retourner au whisky sec ou au vodka martini, prenons un instant pour célébrer ce moment qui nous a réunis tous les trois.
Aucune raison bien particulière ceci dit sauf une forte envie de boire. Nous trinquions à la soif donc, une gorgée vite avalée pour me rendre compte que je n'avais en fait, jamais bu de champagne de ma vie, et que c'était bien un alcool de riche et pas forcément bon en plus. C'était même dégueulasse pour un truc à base de raisin putain. Comment on pouvait aimé ça, cet espèce de vin pétillant. Mais sortis de mes songes, je vint à questionner Daniele.
- Et toi mon ami, tu as des nouveaux protégés hormis ta belle italienne? Regardant ladite italienne. Sans insulte aucune.
Son sourcil s'arqua, intriguée par les propos de ce cher Atticus. S'il s'était d'abord comporté comme un goujat, ses manières prêchaient désormais en sa faveur si bien que d'un mince sourire taquin, elle le remercia de son accueil avant de reposer sa tête sur l'épaule robuste de Daniele, dont le torse était toujours bombé avec fierté. Elle entendait presque son coeur battre au rythme de la musique qu'ils pouvaient entendre au loin. Doucement, la jeune blonde baissait ses yeux vers le sol, admirant chaque dalle avec fascination. June releva finalement le bout de son nez, laissant la lumière éclairer son visage. Face à elle, Atticus gardait toujours ce rictus arrogant et provocateur mais ses propos étaient cette fois modérés, faisant attention de ne pas l'offenser encore une fois.
- Je vous en prie, cela n'a rien d'une insulte. répondit-elle, en balançant sa main dans l'air pour mimer le désintérêt.
Si le rockeur s'était précédemment montré insolent, il faisait maintenant preuve d'une courtoisie extrême plaisant au mieux à la jeune June qui hochait vaguement de la tête à ces mots calmes et polis. Faisant miroiter tendrement le champagne qui résidait dans sa flûte, elle finit par avaler d'un trait la boisson pétillante, savourant chaque bulle alcoolisée. Laissant le temps à Daniele de citer ses récents favoris à l'ex-chanteur, pour attendre elle faisait tournoyer autour d'elle même l'une de ses mèches blondes avec désintérêt. Tout ce qui était professionnel était à l'heure comme une liste infinie de chiffres dans une suite logique. Logique mais des plus ennuyantes. Levant les yeux au ciel agacée que sa première vraie fête américaine ne soit conclue que par un débat des plus professionnels, elle lâcha l'air de rien et la bouche en coeur:
- Que diriez-vous de partir? Atticus, vous auriez peut-être une charmante surprise à nous proposer? Qu'en dis-tu Daniele? demanda-t-elle en se tournant cette fois ci vers le grand brun contre qui elle était appuyée.
Les amusements d'Atticus semblaient être tous aussi fous que variés, la drogue et la prostitution semblaient être au top de la liste. La musique résonnant déjà dans l'esprit curieux de June, déjà celle-ci laissait ses pas l'entraîner là où le duo d'hommes l'amenait.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Juin 1980|Le temps des fleurs|PV| Lun 14 Nov - 17:39
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June était revenue se blottir tout contre moi. Nous regardions Atticus – la conversation tournait autour de lui et de sa musique. Malheureusement – pour la musique – Atticus n’était pas encore prêt à nous sortir une nouvelle perle. J’avais laissé passer un air déçu.
-Dommage, dis-je sincèrement.
Atticus devait – encore – avoir des choses à montrer. Il était encore jeune – n’avait-il pas 38 ans environs ? Il n’était pas vieux – car s’il l’était, c’est que je l’étais aussi. Il tenait encore debout et avait encore – je crois – les idées plus ou moins claires. Je pense que quand il passera au-dessus de sa dépression – en espérant que ça arrive – il fera un retour qui vaudra la peine d’être entendu.
Atticus nous avait amené deux verres de champagne – pour célébrer notre réunion. J’avais levé mon verre à celle-ci – tout en profitant du contact que j’avais avec la jolie June. Je n’avais fait qu’une « bouchée » du liquide pétillant avant qu’Atticus Fetch ne reprenne la parole – envoyant quelques politesses à June qui les lui avait rendues.
-Non, je n’en ai pas de nouveaux. Je suis toujours manager des Planes le groupe dont j’ai relancé la carrière en 1972. C’est leur dernière année. Ils veulent mettre fin à leur carrière après un dernier album et un tournée d’adieu. L’album ne va pas tarder à sortir. Après ça, je retrouverais une nouvelle petite perle et j’en ferais un groupe mondialement connu. Tu me connais. Je suis doué pour ça, dis-je avec un large sourire aux lèvres.
Nous parlions musique – et business – ce qui avait pour habitude de ne pas être les conversations préférées de ma petit June. Elle n’avait pas tardé – avec toutes les manières dont elle pouvait faire preuve – à demander d’autres distractions. Elle cherchait à voir ce que pouvait nous proposer Atticus comme amusement – preuve de son ennui face à notre conversation.
-Je suis d’accord, June, dis-je avec le sourire et en regardant ma chère italienne. Atticus, aurais-tu une surprise à la hauteur de ma compagne du soir ?, dis-je en regardant le rocker.
C’était le moment pour lui de prouver qu’il était le roi de la fête – même, si, tout le monde sait que c’est moi !
Si j'avais une envie, ce n'était pas celle de composer ou de chanter. Je n'avais pas même envie de jouer du piano, de la guitare ou même du violon. Oui parce que je savais jouer du violon, ça ne m'avait jamais servit mais je savais le faire. Logique non? Quoi qu'il en soit, nous échangions sur le travail ce qui sembla ne pas plaire aux attentes de la jeune italienne. Fort heureusement pour moi, car cette discussion était lassante.
J'avais le droit à deux questions depuis la mort de mon père "Comment te sens-tu" et "Comptes-tu faire un album prochainement?". Putain sérieusement? Même un "avec ou sans glace le scotch?" aurait été plus plaisant. Fort de ces remarques, c'était le moment idéal pour que Woody vienne me voir. Dans l'oreille il me souffla que la "surprise" était prête. Prenant mon cigare au bec et le renvoyant lécher la merde des invités, je souris à mes invités.
- Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre, je crois qu'il est temps pour moi de faire une apparition... Dirons-nous quasi publique.
Un appel avait été lancé au micro de la scène du jardin et tous les participants de la fête ne titubant pas trop -et ils étaient nombreux- se réunirent devant. Beaucoup espéraient sans doute que je chante quelque chose, mais il en était tout autre. J'avais invité June et mon ami Daniele à l'une des meilleures places à savoir les deux sièges de velours devant la scène. Un chemin de garde du corps s'était alors fait pour eux. Oh, je me douterais bien que cela déplairait au moins l'un des deux d'être observé et envié de tous les autres.
Enfin, après deux minutes dans un silence complet, je prit place sur scène. Je marchais droit, m'efforçant de paraître entièrement sobre, heureux et détendu. En réalité, je n'étais aucun des trois.
- Bienvenues, bienvenues ici. Vous êtes comme à chaque fois nombreux et je remercie votre fidélité. Nous avons beaucoup de Grand Monde ce soir. Nous avons Tom Bradley excellent ami à moi et Gouverneur de notre état. Monsieur le Maire de Los Angeles, son chef de la police... Des acteurs, des actrices... La liste est bien trop longue et je n'ai pas envie de vous ennuyer.
Mais il y a quelqu'un qui m'est cher ici présent, et vous l'envier tous depuis au moins dix minutes, pour le confortable fauteuil sur lequel il est ainsi que l'estimable June Wood qui n'est autre que l'Impératrice de cette soirée.
On remarquera les différents applaudissements pour les invités cités, mais on remarquera surtout le tonnerre d'applaudissement pour Daniele et June. Il y avait en vérité une partie des personnes ici qui ne savait pas qu'il était et ce qu'il avait fait mais c'était un ami du Grand Atticus, et comme les bons toutous qu'ils sont, ils applaudissent.
S'il vous plait... Reprenons le silence. Si vous pensez qu'au vue des 23h au cadran la soirée est bien avancée... Mesdames, messieurs...Je commençais à lever les brasQue la fête commence... Un air de musique bien rock débuta, deux fontaines d'artifice placés plus en arrière à chaque extrémité de moi s'allumèrent, des feux d'artifices vinrent envahir le ciel de lumière et le silence de la nuit laissa place aux détonations de ce spectacle.
Alors Daniele, qu'en dis-tu? Reconnais que c'est moi le champion ici. Bon, je sais que jamais il ne le reconnaîtrait mais bon, qui ne tente rien n'a rien.