Moui – très certainement que la robe de Maritza ne résistera pas à leur nuit ensemble. J’en venais même à penser à ma propre nuit de noce et ce même si je n’avais pas encore officiellement demandé Sammy en mariage. Ça arrivera, j’avais déjà défini à quel moment ça se passera et à quel moment le mariage aura lieu.

J’étais Daniele Ricci – je prévoyais tout !

Tony avait eu son petit moment de gloire accompagné de Sammy en allant porter les alliances à Jim. Il était revenu tout fier et Samantha l’avait couvert de compliments – au point que ça ne servait plus à rien que j’en remette une couche même si Sammy voulait que je le fasse. Sa tête allait exploser si je lui en faisais encore. Il fallait que Tony garde les pieds sur terre. Moui – je sais – c’est extrêmement hypocrite mais c’est aussi très Ricci.

-Il a déjà eu sa dose de compliment, non ?, chuchotais-je alors que le môme des Moriarty s’était mis à rouspéter juste avant le moment que tout le monde attendait.

Avant que les lèvres de Maritza ne rencontrent celles de Jim, Samantha m’avait dit un « je t’aime » à l’oreille. J’imaginais bien que ce genre de cérémonie lui donnait envie de la même chose. Son tour viendra.

-Je t’aime aussi, murmurais-je à mon tour.

Les mariés s’étaient embrassés mais le moment le plus drôle était quand même quand j’avais foutu plein de riz sur Jim. Il en avait plein les cheveux - de quoi ruiner son brushing si parfait ! Je n’étais pas jaloux. J’étais quand même bien mieux coiffé que lui.

La cérémonie avait pris fin et on avait pu rentrer là où se trouvaient le buffet et l’alcool. J’avais justement besoin d’un verre – cette cérémonie m’avait assoiffée.

-Un petit verre me fera du bien après tout ça, dis-je avec un petit sourire.

On avait tiré Tony avec nous mais il avait déjà envie de bouger partout – il ne tenait vraiment pas en place. Il montrait du doigt Maximo.

-Laisse-le aller courir un peu. On le gardera à l’œil, dis-je en faisant un clin d’œil à Sammy.

Ça nous permettra aussi d’avoir un peu la paix ! Je ne comptais pas me promener avec Tony toute la soirée.

Une fois Tony hors de nos pattes – à défaut d’être hors de notre champ de vision – j’avais pris un verre de whisky et j’avais laissé Sammy se servir d’un de ces breuvages sans alcool. Elle était enceinte et donc privée de la meilleure chose au monde – un bon verre d’alcool.

-Je boirais pour toi, amore mio, dis-je en lui souriant. Je compte bien me mettre une mine et profiter pleinement que ta mère n’est pas là. Au moins elle n’est pas là pour me contredire toutes les trois secondes.

Putain – ça allait être un soulagement. Elle était restée à la maison avec Erik. En espérant qui ne leur arrive rien. Il ne fallait pas que je pense à ça de toute façon.

-Qu’est-ce que tu penses de la cérémonie de Jim ?, demandais-je en souriant. Tu veux la même pour la nôtre ?

C’était le moment de savoir ce que voulait Sammy pour notre propre mariage. On avait la chance d’en vivre un autant en profiter pour prendre ce qui était bon ou non.

@ Billy Lighter

Je gaspillais ma salive à demander à Daniele d’offrir un mot gentil à Tony pour ce qu’il venait de faire. C’était très certainement intimident pour un si petit bout d’homme que de s’avancer devant pleins de gens pour offrir un coussin sur lequel était attaché deux alliances. C’est pour cela que je le félicitais pour nous deux.

Le couple célébrant leur amour aujourd’hui fut déclaré unis par les liens sacrés du mariage et purent enfin s’embrasser pour la première fois en tant qu’époux ce qui ne rata pas de me mettre des idées plein la tête pour mon propre mariage.  J’avais très hâte d’être Madame Daniele Ricci mais je devais me montrer patiente encore. Je portais peut-être la bague avec laquelle il m’avait demandé de l’épousé en 1962 mais il n’avait pas fait de nouvelle demande… encore.

Les mariés étaient passés entre les invités pour quitter le jardin où ils venaient de s’unir et ils étaient entrés dans la maison sous une pluie de riz et d’applaudissement. Daniele suggéra de laisser aller Tony, il y avait le jeune fils de Maritza avec qui il pourrait courir un peu partout et cela ne lui ferait pas de tord de socialiser avec un un autre gamin, lui qui passe son temps avec des adultes !

C’était l’heure pour Daniele de prendre un verre, lui qui venait de s’en abstenir pendant presqu’une longue heure, il devait sentir la déshydratation monter !

- N’exagère pas, tout de même, amore mio.

Je ne parlais pas d’alcool, mais de sa remarquer sur ma mère. Elle ne passais pas tout son temps à le surveiller pour le contredire. Bon, elle aimait critiquer les habitudes très américanisées de Daniele en se lamentant qu’il avait perdu tout ce qui aurait pu faire son charme, soit son côté Italien. Elle disait cela pour le piquer à vif et ça fonctionnait plutôt bien.

C’est deux là, ensemble, allaient me rendre folle mais je préférais malgré courir le risque que de savoir ma mère toute seule en Italie. Ward a juré de me jouer dans la tête. Il serait capable de s’y rendre que pour prendre en photo la demeure de ma mère et de me les envoyer pour me mettre en garde.

Puis, Daniele me demanda mon opinion sur la cérémonie du mariage de son meilleur amie, en questionnant si c’était aussi ce que je voulais pour nous deux.

- Ça manquait d’éclat. Notre mariage sera beaucoup plus somptueux.

J’aurais souhaité me marié à Rome mais Daniele voulait le faire ici afin que tout le monde qu’il côtoie au quotidien puisse voir de quoi avait l’air le mariage de la décennie.  Ma robe avantagerait mieux ma silhouette, elle serait moins ‘’sage’’ sans être vulgaire, je me mariais, je n’entrais pas en congrégation !

- Et toi ? Tu l’imagine comment notre mariage ?

Curieuse de savoir s’il avait des idées en tête, je l’écoutais tout en sirotant mon verre, un cocktail de fruits sans alcool et sans saveur. C’était déprimant de ne pouvoir, au minimum, prendre un tout petit verre de champagne pour dire que j’ai goûté aux bulles sublimes de ce breuvage que j’affectionne par-dessus tout.

@ Billy Lighter

Tony s’en était allé à gambader dans la maison de Jim avec Maximo. Je le tenais à l’œil – histoire qu’il ne se barre pas de la maison. Je n’avais pas tellement envie qu’il lui arrive ce qui était arrivé à la petite Cortez.

Seulement, avoir un peu Tony loin de nous me donnait comme une bouffée d’oxygène – sans compter la mère de Sammy. J’allais profiter de cette fête pour oublier un temps toutes les piques que la matriarche Mancini pouvait m’envoyer sur une seule journée. Putain, je comprends tous ceux qui se plaignent de leur belle-mère.

Sammy ne voulait pas que j’exagère – elle parlait de sa mère et non de l’alcool qu’elle savait que je buvais, tous les jours, en grande quantités.

-Tu sais très bien que je n’exagère jamais. Je suis Daniele Ricci, ne l’oublie pas, dis-je avec un petit sourire.

Je sais, le fait de ne pas exagérer n’a rien n’à voir avec le fait d’être Daniele Ricci mais je devais bien trouver quelque chose à dire justement parce que je suis Daniele Ricci.

On venait de vivre une cérémonie de mariage – en direct – alors j’allais prendre mes renseignements auprès de Samantha pour préparer, à l’avance, au mieux la nôtre. Parce qu’il était maintenant sûr qu’on se mariera dans l’année. J’avais déjà les dates bien en tête – tout du moins pour la demande. Sammy trouvait que la cérémonie de Jim avait manqué d’éclat. Putain, heureusement qu’amico mio n’avait pas entendu cette remarque, sinon, il ne se serait pas privé d’envoyer un bon nombre de remarques dont il a le secret à Sammy.

-Bien sûr que notre mariage sera bien plus somptueux !, dis-je avant de boire tous le contenu de mon verre pour en reprendre un autre dans la foulée.

Il aura lieu dans la plus belle villa de Los Angeles – la villa Ricci ! Bientôt, Ricci sera aussi le nom de Samantha et je savais que ça comptait beaucoup pour elle. Je comprenais – tout le monde rêve d’être un ou une Ricci.

Seulement, Sammy voulait bien plus de détails sur comment je voyais notre mariage. J’avais déjà des idées – des idées grandioses, bien sûr.

-Je l’imagine grandiose, bien sûr, dis-je en souriant. On le fera à la villa Ricci avec une masse d’invités. Rien n’à voir avec le petit comité qu’il y a eu ici. On fera la cérémonie dans notre grand jardin qui sera rempli de convives. Et la fête sera la plus grande fête que L.A. n’a jamais vu ! On invitera des grands groupes comme Roadtramp !, dis-je en citant – bien entendu – mon groupe phare. Et Sniper aussi. Il sera certainement très content de se produire à notre mariage. Tu pourrais peut-être aussi nous avoir The Lightening !, dis-je imaginant déjà le bal comme un concert inédit avec les plus grandes stars de Los Angeles. Quant à la décoration, tu décideras de tout.

J’avais achevé – déjà – mon deuxième verre de whisky.

-Peut-être que, d’ici, là, Fleming aura rendu l’âme, dis-je en perdant momentanément mon sourire. Qu’est-ce que tu penses de cette perspective, Sammy ?

@ Billy Lighter

Tony avait toute la liberté qu’il voulait pour jouer avec son nouvel ami, plus âgé mais cette différence ne semblait pas les freiner, non plus celle de la langue. L’un comme l’autre, je crois, ne se laissait pas impressionner par cette barrière linguistique, tant qu’ils s’amusaient, c’était tout ce qui comptait.

- Amore mio, quand il est question de ma mère, tout Ricci que tu es, tu exagère effrontément ! répliquais-je en rigolant.

Il exagérait sur bien des choses pour ne pas dire qu’il exagérait tout le temps mais quand il parlait de ma mère, c’était pire encore ! Ces deux là ne s’aimaient pas, alors que j’avais eu bon espoir de les voir bien s’entendre quand nous avions rendu visite à ma mère lors de notre voyage improvisé, il y a peu.  Cet espoir avait fondu comme neige au soleil avec le retour de Ward et toutes les tentions que cela représentait.

Ce soir, il était hors de question que je laisse ce psychopathe me jouer dans la tête ! Non, il ne gagnera pas sur moi ! Ni ce soir, si aucun autre soir.

Je voulais profiter de la soirée en compagnie de mon aimé, célébrer l’amour d’un couple d’amis et rêver du mien qui, je l’espérais, ne tarderait pas à s’organiser lui aussi. Je laissais cela entre les mains de Daniele car moi, je me concentrais sur un tout autre projet tout aussi important. Il fallait que je prenne soin de moi pour mettre au monde notre petite fille, la perle de nos cœurs.

Curieux, Daniele me demanda ce que j’avais pensé du mariage de Jimmy et Maritza.  Oh, ce fut une bien belle cérémonie intime et débordante d’amour mais ce n’était pas ce que je recherchais alors je lui répondis que ça avait manqué d’éclat.

- Je n’en doute pas, chéri. Je sais que tu voudras épater avec un mariage de conte de fée.

Les hommes ne rêvent pas forcément au mariage de leur rêve mais quand leur prend la piqure de convoler, la donne change. En tous les cas, c’est ce qui se passe pour Daniele.  Je sais que l’idée de se mariage tient de l’envie de me faire plaisir, parce qu’autrement, il aurait très bien vécu en union de fait mais moi, ça ne me convenais pas.

Je lui retourne la question puisque l’envie d’avoir sa vision de notre mariage et de la fête qui s’en suivra me titille.

Je ne suis pas déçue ! Daniele a des idées de grandeur en désirant rien de moins que Roadtramp e Sniper en prestation et, pourquoi pas, The Lightening !

- Je doute que Cash Izbel nous offre sa présence pour notre mariage mais je ne risque rien de demande.

J’avoue que ça mettrait bien de l’ambiance à la fête.

Mon sourire ne pourrait être plus grand quand ensuite, il me dit qu’il a l’intention de me laisser la décoration. Ça tombe plutôt bien parce que j’ai souvent imaginé des possibilités d’arrangements floraux, de pièces montées, de statues de glaces et deux fontaines : l’une de chocolat et une autre de champagne !

- J’aurai un budget illimité ? Parce que j’ai vraiment beaucoup d’idée et elles sont loin d’être raisonnables !

Là-dessus, nous nous complétions plus que bien. Daniele et moi aimions l’abondance, les belles choses et montrés que nous savions briller.

- Je serai bientôt Samantha Ricci et, tu le sais mon amour, un Ricci n’exagère jamais !

@ Billy Lighter

J’exagérais pour sa mère ? Pas le moins du monde ! C’était sa mère qui exagérait avec moi – elle avait toujours exagéré avec moi. Je savais que d’un regard et d’une moue, Sammy avait compris le fond de ma pensée. Sa mère exagérait – pas moi.

Seulement, je devais profiter du moment pour ne pas penser à la mère de Sammy. Je préférais parler de la cérémonie de Jim et ainsi voir ce que Sammy avait en tête pour la nôtre – qui aura lieu un peu plus tard dans le futur. Je lui prévoyais une cérémonie merveilleuse de quoi réaliser son rêve de petite fille. Elle n’avait pas de doute sur le fait que le grand Daniele « The Best » Ricci pourra offrir à nos convives la meilleure cérémonie qu’il soit !

-Je vais plus que les épater, dis-je en souriant. Dans 10 ans, Los Angeles parlera encore du mariage de Daniele et Samantha Ricci.

Pour ça, il nous faudra inviter des gens de marques mais aussi assurer les shows. Quoi de mieux pour ça que de mettre à profit nos groupes phares ? C’était le meilleur moyen d’épater la galerie. Seulement, il y avait un hic – c’était que Cash Izbel n’avait toujours pas Sammy en odeur de sainteté. Aucun obstacle n’est infranchissable.

-Ne t’en fais pas, dis-je avec un large sourire. Je parlerais à Izbel. Il m’a à la bonne. Ça devrait le faire.

Le seul qui ne pourra pas mettre un seul pied à mon mariage, c’était Stone – même si ça déplaira sûrement à Evan. Il verra ce que ça fera, à Stone, de rater la meilleure fête de tous les temps – lui qui ne cessait de dire que mes fêtes étaient nulles.

Je laisserais le soin de la décoration à Samantha qui – déjà – voulait savoir si elle aura droit à un budget illimité. Pour me faire craquer elle avait mis en avant son futur statut de Ricci. Putain, je l’aimais pour ça et bien d’autres choses.

-Je serais sournois de dire que tu ne seras une Ricci qu’une fois la cérémonie terminée et qu’avant ça tu n’as pas le droit d’exagérer, dis-je avec un sourire en coin. Mais ça ne rendrait pas justice à la réplique que tu viens de m’offrir. Et parce que, justement, tu en as, de la réplique, je te permets un budget illimité.

J’étais riche. Autant que l’argent serve au bonheur de Sammy – et si son bonheur passait par la décoration autant mettre l’argent là-dedans.

-Seulement, essaye qu’on n’ait pas à hypothéquer la villa pour acheter la décoration, rajoutais-je avec un sourire moqueur.

J’avais achevé mon verre pour en reprendre un autre – ce n’était pas les verres qui manquaient à la fête de Jim.

-Est-ce qu’on est obligé d’inviter ta mère à notre mariage ?, demandais-je sur un ton sérieux. Tu ne crois pas qu’on devrait la cacher dans la cave ?

C’était une blague – même si j’aimerais beaucoup pouvoir faire un mariage sans la mère de Sammy.

-Je rigole, bien sûr, mais l’idée m’a traversé la tête…, dis-je alors que j’avais remarqué qu’Olivia Cortez s’était éclipsée de la petite fête.  

Je n’avais pas encore fait – aujourd’hui – de remarque sur la gamine qui ne respirait pas du tout le bonheur. Seulement, je ne voulais pas gâcher la fête de Samantha en parlant de ça. A la place, j’avais préféré parler du couple de ce soir.

-Tu crois que Jim va changer le nom de son futur môme ? Julius Rachel, c’est tout simplement horrible, dis-je encore choqué par un tel choix.

J’avais parlé de ça à Sammy après ma réconciliation avec Jim – qu’il allait avoir un enfant et que cet enfant allait s’appeler Julius Rachel.

@ Billy Lighter

La petite guerre entre Daniele et ma mère compliquait un peu notre quotidien mais j’étais déterminée à la garder chez nous qu’importe si je devais temporiser les tensions entres eux pour un soupire poussé trop fort.  Je croyais que, quand la petite viendrait au monde, ma mère serait trop occuper à jouer à la grand-mère parfaite pour se soucier des travers réels ou qu’elle s’inventait de mon amoureux. Et vice versa ! Daniele sera trop occupé à se pavaner avec notre princesse !

Quoi qu’il en soit, ma mère n’était pas présente à la soirée, Daniele pouvait donc savourer sa liberté en toute tranquillité et tout en sirotant son verre, il me questionna à savoir mon opinion sur le mariage de Jimmy et Maritza. Il manquait d’éclat, selon moi, sans vouloir manquer de respect aux nouveaux mariés, les goûts ne se discutent pas mais pour moi, ce mariage ne me convenait pas.

Je rêvais à quelque chose de plus féérique, de plus grandiose. Un mariage qui marquerait l’histoire de Los Angeles, ni plus ni moins !  J’avais de l’ambition, j’épousais un Ricci, ne l’oublions pas !

- Je trouve que ça sonne si bien ! Madame Daniele Ricci ! Mon prénom est sublimé par ton nom de famille, amore mio !

Depuis le temps où j’en rêve !

Pour la soirée qui suivra la cérémonie, Daniele voulait  que tous les groupes phrases de Los Angeles, toute maison de disque confondues soient présent et nous offres leur musique pour épater nos invités mais je doutais que The Lightening, de par l’opinion seule de Cash Izbel, daigne se présenter. Peut-être que Billy accepterait, ça je pouvais y croire. Daniele répliqua qu’il demanderait lui-même à Izbel puisqu’il savait y faire avec.

- Bien ! Alors tout est réglé !

Ce serait impressionnant, sans aucun doute ! Mais ça ne serait pas pour cela, ou que pour cela que les gens parleront de notre mariage dans les décennies à venir ! Ils seront complètement sublimés par la décoration, par ce que nous leur serviront à manger, par les cadeaux surprises qu’ils trouveront à leur table, par toutes les petites attentions qu’ils auront tout au long de la soirée et surtout, par ma robe qui sortira tout droit d’une histoire de princesse !

Mais tout ceci ne se fera pas sans frais et je lui roucoule ma question sur le possible budget auquel j’aurai droit pour réaliser toutes les idées que j’avais en tête.  Je pris un air moqueur parce que Daniele ne manqua pas de me faire remarquer que je ne serai vraiment une Ricci que lorsque notre union sera consacrer mais le plaisir qu’il a eu a m’entendre le lui expliquer me valait un budget illimité !

Je m’avançais et l’embrassais avant de lui dire que je ferais de très gros effort pour ne pas qu’on se retrouve le cul sur la paille.

- Je ferai des économies sur le whisky !

De quoi lui faire avaler son verre de travers !

Il se vengea, du moins, ça y ressemblait, en me demandant si ma mère était indispensable à notre mariage.

- Daniele !

Je jouais la vierge offensée !  Autant qu’il pouvait être sérieux, car je savais bien que si par miracle, ma mère devait être absente, il serait e premier heureux, mais il savait à quel point sa présence était important pour moi. Mon père mort, il ne me restait qu’elle.

Je l’enlaçais puis fit de grand yeux en haussant des épaules à sa question au sujet du prénom du futur bébé de Jimmy et Maritza qu’elle cachait sous une tonne de taffetas.

- Oh, non ! Daniele ! Je n’y pensais plus ! Tu veux encore me faire rire pendant des heures ?

Quel nom horrible pour un humain !  Le pauvre gamin allait être la risée de toutes ses classes tout au long de sa scolarité, c’était à souhaiter qu’il soit scolarisé à la maison !

- Pauvre enfant ! Heureusement, ses initiales suffiront à l’interpeler. J.R. Reed a beaucoup plus de classe. On dirait que Jimmy et Maritza on piocher dans une poche de scrabble pour composer le prénom de leur héritier !

Je n’étais pas plus tendre que mon aimé pour le choix du prénom du futur bébé bien que jamais je n’allais oser le dire en face des parents.  C’était leur choix et ils allaient l’assumer et, espérons qu’il en soit de même pour le petit.

- Daniela Ricci, ça c’est magnifique ! Gracieux et respectable ! Tu te rends compte que nos enfants vont grandir ensemble ? Qui sait si dans vingt ans, ce ne sera pas leur union que nous célébrerons !

Olivia Cortez était réapparu et le maître de cérémonie lui avait cédé la parole. J’avais souris à Daniele puis avais glissé ma main dans la sienne alors que la jeune fille faisait la présentation de ce qui semblait être une toute nouvelle chanson, en l’honneur de ses parents.

- Comme c’est touchant ! Une délicate attention !

Et ça me fit penser… Qu’il nous faudrait une chanson, et pas n’importe laquelle ! Notre chanson !

@ Billy Lighter

Moi et Samantha parlions de plus en plus du jour où on s’unira. Ce même jour, elle portera mon nom – comme le veut la tradition – et deviendra Samantha Ricci. Un nom qui sonnait bien ! Samantha adorait les sonorités.

-Bien sûr que ton nom est magnifiquement sublimé par le mien, dis-je avec un sourire fier. Le nom Ricci sublime tout !

Nous allions faire une fête à la hauteur du nom Ricci. Pour ça on allait – bien sûr – mettre les petits plats dans les grands. Il y aura des concerts et j’étais même sûr de convaincre Izbel d’être de la partie avec The Lightening. Il ne pouvait pas me refuser ça ! C’était aussi mon mariage – et s’il n’aimait pas Sammy, il m’aimait bien, moi.

Nous aurons un mariage-concert à la hauteur de notre réputation. Notre couple deviendra bien vite le plus médiatique de tout Los Angeles – je sais, je vois loin et grand ! Si et seulement si Samantha ne nous ruinait pas avec son budget décoration. Parce que je la voyais venir avec tout ça. Je voulais bien lui donner un budget illimité à la seule condition qu’elle ne nous mette pas sur la paille. Elle avait son idée pour ne pas nous ruiner sans pour autant revoir à la baisse son projet et son idée était de faire des économies sur le whisky.

Putain – pas question !

-Quoi ?, dis-je en m’étranglant à moitié avec mon whisky, justement. Des économies sur le whisky ? Les invités vont être malheureux si on fait ça, dis-je très sérieusement.

J’allais être malheureux ! Bien que je savais que Sammy avait certainement dit ça pour me titiller. Ça avait été à mon tour de la titiller en disant qu’on pourrait mettre sa mère dans la cave pour ne pas la voir pendant notre mariage et l’exclamation outrée de ma future femme avait été directe.

-Ben quoi ?, dis-je avec un petit sourire.

Elle savait que je n’étais pas sérieux – même si j’aurais vraiment apprécié ne pas avoir sa mère dans nos pattes pendant notre mariage. Je savais que Sammy tenait à ce qu’elle soit présente. Je ferai avec – comme on dit…

Nous avions assez parlé de sa mère. Je préférais – maintenant – me moquer un peu de Jim et du nom qu’il voulait donner à son fils. Julius Rachel – c’était tout simplement horrible. Ça avait le don de faire rire Sammy. Elle aussi trouvait ce nom horrible.

-Oui, j’adore te faire rire, dis-je en souriant sincèrement.

Samantha voyait le bon côté de ce nom – le fait que le gamin pourra se faire appeler J.R.. Certes, c’était une consolation pour lui. Seulement, ça restait une maigre consolation.

-Putain, oui, c’est vraiment ça. Mais je crois que ce qui me choque le plus c’est qu’il ait osé donner à son fils le prénom de sa mère. Je sais que Jim a une relation particulière avec sa mère mais là, c’est un peu abusé, dis-je en pensant chaque fois au film Psychose quand je pensais à Jim et sa mère.

Le prénom de notre future fille était bien meilleur ! Samantha n’avait que des bons mots à dire sur le prénom Daniela qui sera donné à l’un des futurs héritiers de la fortune des Ricci. Seulement, Sammy avait été jusqu’à penser à un avenir où Daniela s’entichera – peut-être – du fameux Julius Rachel. Putain, si ça arrivait, ça allait faire des étincelles.

-Moui, peut-être qu’ils finiront ensemble. On ne peut juger de rien. Si ça arrive, je suis certain que Daniela le mènera à la baguette, le pauvre Julius Rachel. Elle sera Italienne. Ça ne peut-être que comme ça que ça ira, dis-je avec un sourire en coin – certain que ma fille tiendra tête à tout le monde.

Je venais à peine d’affirmer ça que la petite Cortez avait refait surface pour rejoindre le maitre de cérémonie. Elle avait l’intention de faire une chanson destinée à ses parents – vu dans l’état où semblait se trouver la gamine, je trouvais ça étonnant. Sammy, elle, trouvait ça touchant.

-J’avoue que je ne m’y attendais pas, dis-je en regardant vers la gamine.

Je m’étais tu pour écouter la chanson de la petite Cortez. Sa voix avait fait taire tous les convives – c’était dire si elle savait scotcher un public. Jack Perry avait eu du flair quand il l’avait trouvé dans le caniveau. Parce que – lui – il ne l’avait pas engagé parce que la gamine était la fille de Jim mais parce qu’elle avait un talent. Un talent que je convoitais d’autant plus maintenant que j’entendais cette toute nouvelle chanson – qui faisait montre d’un talent de plus en plus grand.

-Il faut absolument que je la vole à Perry, soufflais-je à Sammy. Il va avoir bien trop de travail avec Fireworks que pour s’occuper efficacement d’un talent comme Olivia. Tu ne crois pas, amore mio ?

@ Billy Lighter

J’offris a Daniele, mon sourire complice alors qu’il renchérissait sur mon compliment en affirmant que Ricci sublimait tout.  J’étais prête à parier que je trouverais tôt ou tard une exception qui confirmerait la règle.

Mais en attendant, nous rêvions de notre mariage qui réunirait tout le gratin de célébrités de Los Angeles, ce serai encore mieux qu’une soirée d’Oscars!  J’avais déjà réfléchis à la décoration, aux arrangements de fleurs, au style qu’aurait notre pièce montée et tellement d’autres détails. Il faut dire que je rêve de me marier à Daniele depuis que notre adolescence. Et si jamais mes idées extravagances et d’abondances  outrepassaient le budget illimité, je pourrais faire des économies sur le whisky. Cette proposition fit s’étrangler Daniele qui plaidait pour la cause de nos pauvres invités qui souffriraient certainement de déshydratation.  

- Ils boiront du champagne de la fontaine prévu pour cela, amore mio !

Il ne manqua pas de se venger en proposant que, pour notre mariage, nous enfermions ma pauvre mama dans cave.  Le regard que je lui offris n’était pas à la hauteur du message que je voulais lui faire passer. Je ne pouvais tout simplement pas, en ce moment,  le rabrouer, même pour rigoler.  Daniele me connaissait mieux que quiconque, de toute façon.

C’est le prénom du futur bébé des nouveaux mariés qui nous fit rigoler tous les deux. Pauvre enfant ! Il allait porter ce nom ridicule toute sa vie et ne saurait expliquer qu’il le porte en hommage à la relation plus ou moins claire qu’entretenait son père avec sa grand-mère, entre autre chose.

- C’est troublant, en effet !  Notre fille, elle, rendra hommage à son père en arborant fièrement un a à la fin. Masculiniser Samantha ne se ferait pas et je n’y songerais pas non plus, même pas pêché de fierté !

Nous ne connaissions pas l’avenir et qui sait si un jour, notre petite princesse ne formerait pas un couple avec l’héritier Reed ?  Ils seraient, à eux deux, une redoutable puissance dans le monde du business de Los Angeles ! Ma fille n’était pas encore née que je la savais déjà bénie d’un brillant avenir.

- Bien sûr qu’elle ne mènera par le bout du nez ! C’est ce qu’on nous apprend, à nous, les femmes Italiennes ! Et si bien, qu’il portera le nom de Ricci, ce pauvre Julius Rachel… oh mais…  voilà bien quelque chose que même Ricci n’arrive pas à sublimer !

Je soutenais le regard de Daniele, me retenant difficilement de ne pas éclater de rire.

Quand Olivia Cortez avait accaparée toute l’attention de la salle pour offrir une magnifique chanson, je m’étais blotti dans les bras de Daniele pour à la fois me laisser bercer par l’étreinte de mon amoureux et regarder le couple danser au son de la voix de leur fille.

Daniele avait raison.

- Il faut absolument que tu agisses avant qu’elle ne te glisse définitivement entre les doigts sinon, c’est moi qui l’approcherai. N’oublie pas qu’elle est en couple avec le fils de Don Hughes et que, par conséquent, MTI l’accueillerait à bras ouverts !

Je n’irai pas jouer dans les plates-bandes de Daniele mais s’il ne bougeait pas vers la petite Cortez, ou devrions nous dire Reed, désormais, c’est moi qui irait vers elle, et sans hésiter.

@ Billy Lighter

Une fontaine de champagne – mamma mia, ça, ça me plaisait ! Samantha savait rattraper le coup en me rassurant de la meilleure des manières.

-Une fontaine à champagne ? Mais quelle bonne idée !, dis-je enjoué.

J’étais un fan incontesté de whisky mais le champagne, j’adorais ça aussi. Seulement, je voulais du whisky aussi à mon mariage – et en quantité ! Samantha menaçait mon whisky alors je « menaçais » sa mère. Notre couple était basée sur ce genre de petites provocations infantiles.

Mais le mieux dans notre couple, c’était quand on s’alliait pour nous foutre d’autrui – oui, parfois, je pouvais être odieux à ce point. La pauvre victime du jour n’était autre que Julius Rachel alors même qu’il n’était pas encore né. Seulement, c’était plus les goûts de Jim en matière de nom dont je me moquais que du môme en lui-même. Sammy trouvait aussi troublant que moi la relation de Jim avec sa mère – oui, c’était vraiment spécial.

De toute façon, le nom Julius Rachel ne rivalisera jamais avec Daniela – Sammy et moi étions d’accord là-dessus.

-De toute façon, Sammy, nous aurons une fille alors il n’y aura pas besoin de se creuser les méninges pour masculiniser ton nom, dis-je tellement sûr que nous aurons une fille. Mais oui, Daniela est le meilleur nom qu’il soit !

Je l’avais certainement déjà dit un bon nombre de fois mais j’aimais le dire.

Notre fille sera – peut-être – un jour en couple avec le fameux Julius Rachel. C’était une possibilité. Vu mon amitié avec Jim, je ne voyais pas d’objections à ça. Seulement, je voyais déjà bien notre fille mener J.R. par le bout du nez. C’était une Italienne – J.R. ne pourra rien contre une Italienne. Sammy était d’accord – bien sûr – et elle avait même trouvé un moyen d’invalider mon affirmation de tout à l’heure sur mon nom de famille.

Mamma mia – Samantha était vraiment un adversaire à ma taille.

-A l’impossible nul n’est tenu, Sammy, dis-je avec un petit sourire en coin.

Moui parce que rendre beau le nom Julius Rachel était tout simplement impossible !

Notre conversation avait été mise en suspend par la petite Cortez qui nous chantait – maintenant – une chanson qui avait été jusqu’à faire danser Jim et sa femme devant tout le monde. J’avais serré Sammy contre moi. La gamine gérait et mes envies de l’engager étaient revenues au galop. Je n’avais pas caché ça à Samantha. Je voulais voler la petite Cortez à Perry maintenant qu’elle semblait – plus ou moins – rétablie.

Samantha m’avait donné raison mais s’était en même temps portée comme une concurrente. Elle aussi avait des vues sur la petite Cortez et elle voulait utiliser le jeune Hughes pour appuyer sa légitimité par rapport à moi.

-Voudrais-tu devenir la rivale du grand Daniele Ricci, Sammy ?, dis-je avec un petit sourire. Bien. Alors, dis-moi… Où se trouve le jeune Hughes ? Bizarre qu’il ne soit pas ici avec sa petite amie ? Tu ne trouves pas Sammy ?, dis-je plus bas alors que la chanson continuait de scotcher tout le monde. Ce sont deux adolescents. C’est possible qu’ils se soient séparés, non ? Ça expliquerait peut-être pourquoi la gamine est d’une humeur morose. On remet ça sur ce qu’il lui est arrivé mais, si ça tombe, c’est juste une simple rupture.

C’était possible – les amours d’adolescents sont rarement éternels.

-Et je compte bien agir au bon moment. Tu crois pouvoir l’avoir avant moi ?, dis-je prêt à jouer.

@ Billy Lighter

S’il s’était offusqué pour ma petite blague sur le whisky, il apprécia mon idée d’avoir une fontaine de champagne pour notre mariage. Je savais que cela épaterait nos invités et aurait un effet grandiose !

- Je savais que l’idée te plairais !

Il avait cependant fait match nul en me provoquant au sujet de ma mère. Je l’avais toisé du regard mais jamais assez longtemps pour qu’il de doute que je lui en voulais vraiment. Nous étions ainsi, Daniele et moi et c’était ce qui nous amusait. Nous aimions nous provoquer, d’aussi loin que je me souvienne. D’ailleurs, je me rappelais à l’instant même, la fois des maritozzi.

La conversation bifurqua sur l’héritier encore au chaud dans le ventre de sa mère mais déjà affublé d’un horrible prénom. Chaque fois que nous en parlions, je ne pouvais m’empêcher de rire, qu’on m’envoie au purgatoire pour m’être moquée d’un pauvre bébé ! Mais les parents ! Quelle idée ont-ils eu pour choisir un prénom autant… si peu…

Daniele et moi avions nous aussi déjà statués sur le prénom de notre futur bébé mais contrairement aux nouveaux mariés, nous, nous avions fait preuve de bon goût.

- Bien sûr que nous aurons une fille, amore mio !  Tu l’as décidé ainsi et même Dieu n’irait pas contre la volonté !

J’en avais la certitude, je portais une fille !  La nuit, je rêvais que je berçais un bébé emmitouflé dans une couverture rose et tout le monde s’exclamait sur combien elle était belle. Belle !

L’enfant Reed pourra toujours utiliser ses initiales pour s’identifier, c’est courant et puis, peut-être qu’ils auraient une fille. Seulement, s’ils avaient un garçon, il se pourrait bien qu’il tombe amoureux de notre fille et que tous les deux forment le prochain couple de l’heure de Los Angeles.  Bien évidement, Daniela saura tenir son homme en bonne italienne qu’elle sera malgré qu’elle soit née au États-Unis. Elle pourrait très bien imposé Ricci à Julius Rachel mais, malheureusement pour lui, et pour l’orgueil de mon aimé, même Ricci ne suffira pas à embellir son prénom.

- Tu ne saurais mieux dire… dis-je en m’approchant pour lui voler un baiser.

Ce fut alors la jeune Olivia Cortez qui attira notre attention. La première née du couple avait eu plus de chance que celui à venir, pour son prénom du moins.  Mais si je me fis à la petite histoire non dites,  Maritza aurait choisit elle-même et sans l’aide de Jimmy.  Ça me semble être une évidence !

Et alors que j’écoutais avec ravissement la nouvelle chanson de la jeune chanteuse, Daniele me murmura qu’il se devait de la voler à Jack Perry, ce à quoi je ne pouvais que donner mon accord…à moins que je sois plus rapide que lui !

Je venais de stimuler l’esprit de compétition de Daniele qui me répondit sans attendre en jouant quelques cartes.  Je l’écoutais, sans perdre de vu la jeune femme qui avait terminé sa prestation et s’en était allée enlacer ses parents.  J’écoutais attentivement Daniele, buvant mon horrible cocktails sans alcool, et sans saveur puis quand il eu fini, je le regardais sans perdre mon air certains.

- C’est une possibilité, en effet. Seulement… Seulement, je sais quelque chose que peut de gens savent et que je ne devrais sans aucun doute ne pas savoir.

Je jouais avec mon verre, faisant tourner le liquide comme s’il c’était agit d’un bon whisky digne de ce nom, mais hélas, ce n’était qu’un jus de fruit atrocement dilué avec beaucoup trop d’eau.

- Alors qu’elle se trouvait retenue par… tu sais qui…  le jeune Hughes a sombré dans la dépression et s’est en aller vivre chez son ancien beau-père, Hank North.  Le jeune homme serait profondément mal et même le retour de sa douce ne suffirait pas à lui rendre sa bonne humeur. J’ai surprit une conversation de Don qui m’avait fait venir à son bureau. Il ne s’attendait pas, visiblement, à ce que je vienne aussi rapidement et sa porte n’était pas fermée, je n’ai rien à me reprocher.

Je décidais de laisser mon verre, plutôt que de continuer de faire semblant d’aimer ça. De l’eau citronnée fera l’affaire, dès que je verrai quelqu’un qui en fait le service, je l’implorerai de rester près de moi toute la soirée !

- Les deux jeunes ont leurs propres démons à évacuer et si tu veux mon avis, deux âmes blessées ne peuvent se tirer vers le haut l’un l’autre. Laisse-leur le temps de se remettre et tu verras, nous les reverrons roucouler pour le plus grand bonheur de tous, sur tout le mien. Prépare toi à morde la poussière, amore mio !

J’étais certaine de ce que j’avançais !

@ Billy Lighter

Tout était décidé d’avance – nous aurons une fille nommée Daniela qui arrivera à mener à la baguette son possible futur mari, Julius « horrible prénom » Rachel. Pour moi, les choses ne pouvaient pas se passer autrement. Comme Samantha le disait même Dieu ne pouvait pas aller à l’encontre des volontés d’un Ricci – du meilleur Ricci !

Seulement, Samantha avait raison sur un point. Même mon magnifique nom de famille ne pouvait pas embellir le prénom Julius Rachel – aucun nom ne le pouvait. La seule chose qui avait de bien dans cette minuscule défait que Sammy venait de m’imposer, ça avait été le baiser qu’elle m’avait volé.

Nos chamailleries avaient pris fin en même temps que la petite Cortez avait ouvert la bouche pour chanter une chanson qui n’apparaissait sur aucun de ses albums. Un inédit qui renforçait en moi l’idée de la recruter pour moi et moi seul. Seulement, Samantha voulait entrer dans la compétition.

J’avais voulu tuer ses espoirs dans l’œuf en constatant que – très certainement – la petite Cortez et le jeune Hughes étaient sûrement séparés étant donné que la gamine était venue seule à ce mariage. Sans le gamin, Olivia n’avait plus aucune attache avec MTI et Don Hughes ne verrait sûrement pas d’un très bon œil d’engager la fille qui avait fait subir une peine de cœur à son fils chéri. Seulement, Sammy semblait disposer d’informations que je n’avais pas.

-Ah oui ? Tu sais des choses que je ne sais pas ?, dis-je sincèrement surpris.

Son information tenait presque du scoop. Ça aurait – en tout cas – fait plaisir à la presse people d’avoir cette information aussi triste soit-elle pour le jeune Hughes.

-Même le retour d’Olivia n’a pas réussi à lui faire remonter la pente ? C’est quand même étrange, tu ne trouves pas ?, demandais-je sceptique. Bien que, si c’est Don qui l’a dit alors, j’imagine que c’est vrai. C’est son père quand même…

On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer dans la tête de gamins de l’âge de la petite Cortez et du jeune Hughes. Seulement, de l’avis de Samantha, il fallait juste laisser le temps aux deux gosses de remonter la pente. Elle était certaine qu’ils se remettront ensemble bien vite – elle était très optimiste.

-Moui, peut-être bien. Seulement, on n’a pas tous les tenants et aboutissants de l’histoire alors c’est difficile à prévoir. Je l’espère pour eux bien que ça voudrait dire que tu as un avantage sur moi pour le dossier Cortez, dis-je en faisant une petite moue.

Je voulais gagner contre Sammy en même temps de voler son petit talent à Perry – j’étais Daniele Ricci, je devais gagner !

-Mais je gagnerais quand même, amore mio, dis-je sûr de moi. Je gagnerais aussi sûrement que je suis convaincu que tu détestes ce cocktail sans alcool, dis-je en montrant du doigt le verre qu’elle venait d’abandonner. Bien que, je te comprends, ce genre de boissons est vraiment ignoble.

La petite Cortez avait terminé sa chanson. J’allais montrer à Samantha que j’allais pouvoir voler la gamine à Perry tout de suite mais l’horrible gamin – Ian Hunter – s’était approché de la chanteuse.

-J’aurais bien été l’aborder tout de suite mais je préfère rester à ton bras avant d’aller parler à Jim. Si on se pavanait un peu ensemble, amore mio ?, dis-je en faisant un clin d’œil à Sammy.

@ Billy Lighter

L’héritier Reed n’était même pas encore né qu’il déchaînait les passions et tout cela, avec l’horrible prénom que ses parents lui avaient trouvés !  Le gamin subirait sans aucun doute les moqueries de ses paires à l’école mais il aurait les billets pour  essuyer ses larmes et payer son psychanalyste ! Je ne m’en faisais pas trop pour lui.

En fait, il y avait un tout autre sujet qui me préoccupait et il était entrain de nous offrir une magnifique chanson en ce moment même. La jeune Olivia Cortez ne manquait pas de talent, que du contraire. Elle était la prochaine Lola, son chemin pouvait se paver d’or mais pour cela, il lui fallait un manager digne de ce nom. Oh, loin de moi l’idée de discréditer Jack Perry, je ne le connais que de nom il serait donc mal avisé de ma part de commenter son travail mais pour une artiste telle que Livia, il lui fallait quelqu’un qui  voit loin pour elle.

Il n’y avait personne de mieux que Daniele pour la mener au firmament, mais allais-je le lui donner aussi facilement, sans un tout petit challenge, de rien du tout ?   Avec ma grossesse et tout ce qui se prépare pour The Lightening, je n’ai ni le temps ni l’envi d’en prendre d’avantage à ma charge mais je connais Daniele et son besoin constant voir presque vital d’être en compétition.

Je l’écoutais alors me donner ses arguments sur le pourquoi Olivia Cortez ne pourra pas signer chez MTI et je lui inventais une histoire sur de prétendus propos que j’avais capté de la bouche de Don Hughes lui-même. Oh, il avait bel et bien mentionné que son fils s’était installé chez son ancien beau-père et que niveau moral ça n’allait pas plus haut que ça mais  sans plus.

Le couple formé des deux adolescents était probablement histoire du passé mais je ne pouvais pas laisser croire à Daniele qu’il avait un avantage, pas aussi facilement. Je savais bien jouer mes cartes.

- Oh, Amore mio ! Tu sais comme moi que les gamins d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec ceux que nous étions à leur âge. Ils sont habitués de tout avoir dans le bec tel de petits oisillons.  Olivia n’avait d’autre choix que d’être présente au mariage de ses parents alors que Julian pouvait rester dans ses pantoufles à se lamenter que la vie est extrêmement… comment ils disent ? Nulle ?  Oui voilà ! Que la vie est nuuuuulle !

Je laissais mon verre puis pointais discrètement Olivia qui se faufilait au travers des gens, sa chanson terminée.

- Regarde là. Elle ne respire pas la joie de vivre. Elle doit n’avoir qu’une envie, retrouver ses vieilles pantoufles.

Je soutenu le regard de mon aimé avec la ferme intention de lui laisser croire que je lui retirais toutes ses chances de remporter ce petit défi entre nous.  Puis je grimaçais en voyant Ian Hunter aller aborder Livia alors que Daniele venait de décider de placer ses premières touches.

- Tu te laisse impressionner par le jeune Hunter, vraiment ? Oh, amore mio, ce n’est qu’un tout petit pion à éjecter.

Je n’allais pas cesser de le piquer pour qu’il bouge.  C’était mon rôle, ce que je devais faire.  Car derrière chaque grand homme, se cache une grande femme.

- Je veux bien me pavaner à ton bras. Ce serait tellement mieux si tu me permettais d’exhiber  cette bague que tu m’as passé deux fois au doigt…

Je l’embrassais puis je pris son bras et me collais à lui pour passer entre les gens, fière comme pas possible, de me pavaner  au bras de celui qui sera sous peu le manager de Livia Reed !

@ Billy Lighter

Sammy avait des informations que je n’avais pas parce qu’elle avait ses oreilles du côté de chez MTI. C’était pratique – extrêmement pratique ! Surtout quand on savait que la petite Cortez était – autrefois ? – en couple avec le jeune Hughes dont le père était le patron de MTI.

Moi qui étais sûr en voyant la gamine seule aujourd’hui, qu’elle avait rompu avec Julian Hughes, voilà que Samantha me mettait le doute. Pour elle ce n’était qu’une question de temps avec que les deux ne se remettent ensemble – elle était même persuadée que c’était peut-être déjà le cas et que le jeune Hughes avait préféré rester à la maison à se plaindre de la vie laissant Olivia gérer ses obligations. Mouais, c’était peut-être le cas mais je ne le croirais que quand je le verrais.

-Peut être que tu as raison, Sammy, dis-je en faisant une moue. Seulement, je suis Daniele Ricci. Je ne serais sûr que la petite Cortez est encore en couple avec Julian Hughes que quand je les reverrais ensemble en vrai ou dans les médias.

D’ailleurs, Sammy était certaine que si Livia était de cette humeur c’était parce qu’elle n’avait qu’une envie, c’était de rentrer chez elle. Possible – la gamine ne tenait peut-être pas plus que ça à être présente ici et l’avait fait pour le protocole qu’implique son statut de fille de Jimmy Reed.

-Moui, peut-être, dis-je tout de même sceptique – mais Sammy avait jeté le doute.

Seulement, ça ne voulait pas dire que Livia avait l’intention de rejoindre MTI et je pensais bien avoir toutes mes chances face à Samantha. Je voulais même attaquer le premier mais la présence de Ian Hunter près de la gamine m’avait fait changer d’optique. Samantha avait bien compris pourquoi j’avais rebroussé chemin – elle me connait trop bien.

-Je n’ai pas peur de Ian Hunter, dis-je en faisant la moue. Je n’ai juste pas envie d’entendre sa petite voix horripilante.

Ce gamin était imbuvable. Je ne comprenais toujours pas comment une femme comme Victoria avait pu accoucher d’un tel monstre !

J’avais abandonné mon idée d’aller voir la petite Cortez. Je préférais faire ça bien et lui proposer un rendez-vous dans les formes – dans mon bureau chez BSC.

Pour l’instant, je voulais profiter de Samantha et me pavaner à son bras avant d’aller voir Jim. Sammy était partante pour un petit tour à mon bras.

-Exhibons ta bague alors, dis-je en souriant après qu’elle m’ait embrassé. Montrons à tous ces gens que notre couple est aussi beau, voir plus que celui mis à l’honneur aujourd’hui.

Nous étions – ainsi – partis nous pavaner, Samantha à mon bras, éblouissant de par notre aura tous les convives présents.

@ Billy Lighter