South L.A., c’était aussi pourri que l’Eastside… La criminalité était aussi grande même si l’Eastside semblait avoir une pire réputation. La seule différence, c’est que South L.A. n’est pas le territoire des Los Diablos mais des New Soldados… Un gang bien plus difficile à cerné que le précédent. Plus nouveau déjà, comme son nom l’indique, et ses membres sont plus une bande de mercenaires d’après les rapports qu’autre chose. Autant les Los Diablos étaient presque tous latinos autant les New Soldados semblaient être un patchwork de tout ce que L.A. à de pire.

Mais on en sait encore que trop peu sur eux… D’où l’importance de récolter des informations. Même si les New Soldados n’était pas la priorités, toute information est bonne à prendre, surtout sur l’identité de leur chef, El Lider. Moins y il avait de zones d’ombres, plus on aura de chance d’enrailler l’augmentation de la criminalité à Los Angeles.

Pour l’instant, je n’avais pas encore ma place au sein des Los Diablos. Ça allait venir mais il fallait le temps. En attendant, comme je n’appartenais à aucune gang, je pouvais voyager à South L.A. sans risquer de me prendre à parti. Donc, c’était le moment d’aller à la pêche aux infos. Et vous savez quel est la meilleur source d’information dans les bas quartier ? Le prostituées.

Je devais en pêcher une… Et pas seulement pour les informations, pour être tout à fait honnête. Depuis que j’avais commencé ma mission d’infiltration, je n’avais pas encore vu beaucoup de filles hormis les belles courbes de Faith qui semble être la petite-amie de Monty. Il faut dire que je n’ai pas vraiment le droit, lors de ma mission, de m’attacher à une fille. Pas que j’en ai envie, hein ! J’aime passer d’une fille à l’autre. Mais, l’avantage avec les prostituées, c’est qu’il ne risque pas d’il y avoir la moindre attache dans un sens comme dans l’autre.

Donc, d’un pierre deux coups. J’allais peut-être en apprendre plus que ce que je l’imaginais après une nuit avec un des ces filles.

C’est, donc, en voiture que je me rendis à South L.A… Ouais, c’était là qu’il y avait le plus de prostituées… C’est donc là que je filai jusqu’à arriver à une rue où certaines faisaient le tapin.

Il y en avait plusieurs. Des blondes, des rousses, des brunes… Des belles, des moins belles. Il y en avait strictement pour tous les goûts. Mais l’une d’entre elle attira mon attention. Certainement parce qu’elle était plus mignonne que les autres. Une petite blonde.

Je m’arrêtai devant elle, ouvrit ma fenêtre et lui souris.

-T’es de service ? Monte. Je t’emmène au motel le plus proche.

Parce que je suis pas censé être riche alors, un vieux motel pourri, c’est très bien ! Je fis la moue.

-Enfin, si t’es dans mes prix… C’est combien la passe ?

Ouais, parce que Keenan, il est pas riche. Il n’est pas moi… Moi, j’ai des thunes !

@ Billy Lighter

Je m’étais engagée volontairement avec El Lider comme mac, quelle connerie ! La drogue était peut-être moins chère mais le reste valait pas cher non plus ! Il nous entassait dans un appartement pas plus grand que ma main et c’était tellement crade que je ne voulais même pas y marcher pieds nus. Je suis peut-être qu’une pute mais je ne veux pas je retrouver avec une septicémie ou des champignons au cul en m’asseyant sur la cuvette de la toilette.

Alors j’y trainais pas, ou très peu.

Je préférais nettement dormir sur un banc de parc ou dans un abribus et au moins en faisant ça, j’avais la paix des New Soldados parce qu’ils ne se gênaient pas pour débarquer à tout bout de champ dans l’appartement et à réclamer nos services, gratos qui plus est, sans se soucier qu’on avait déjà eu notre lot de client. Ils s’en foutaient, déjà, le premier soir de mon embauche ils se sont mis à sept sur moi, les porcs !

Ce soir, nous étions plusieurs à racoler sur la rue. Racoler, c’est quand même un grand mot, en fait, nous prenions l’air, loin des New Soldados. Ils étaient toujours entrain de vouloir nous sauter, c’était à se demander comment il faisait son blé, El Lider vu comment ses dealers passaient plus de temps avec nous qu’à autre chose !

Briana était salement amochée ! Esteban n’était pas le beau prince qu’elle avait cru qu’il était, c’était à prévoir. Il la traitait comme une merde maintenant qu’il l’avait prise dans ses filets et elle ne voyait plus comment s’en sortir. Elle était couverte d’ecchymoses et la came qu’il lui filait était coupée avec n’importe quoi. Elle se tapait des délires pires que les miens et avait les lèvres bleues en permanences.  

Je la regardais tout en replaçant une mèche de ses long cheveux roux, derrière son oreille et en me disant que c’était peut-être le dernière soir où je la voyais en vie. Je me répétais ça continuellement depuis qu’on était sous le joug des New Soldados.

- Tu sais, je pourrais trouver des clients, faire une belle passe de fric et nous pourrions prendre le bus jusqu’au Nevada ! L’Arizona ? Ou même l’Utah ! Tu sais, il y a des trottoirs partout, ma belle !

Ça la faisait sourire puis soupirer.

Elle l’aimait quand même, Esteban.

Une voiture s’amena et le conducteur s’immobilisa près de moi avant de m’interpeller. Je posais ma main sur le bras de Briana et la regardais, l’air de dire ‘’Penses-y, ma belle !’’ avant de m’éloigner et d’aller me pencher à la fenêtre côté conducteur de la voiture.

- Wow, un motel, la classe ! Et pour toi chéri c’est un spécial, 100$ parce que t’as l’air tout mignon. 100$ de plus et tu m’as pour toute la nuit si tu veux !

Le deal sembla lui plaire alors je grimpais côté passager et refermais la portière.

- Alors ? Tu prends quoi ? La nuit complète, c’est un bon deal et j’ai même un peu de coke à partager si tu veux.

@ Billy Lighter

La petite blonde s’était approchée et je pus la voire de plus près. Elle avait de magnifiques yeux bleus. Elle était jeune… Mon âge, voir moins. Quelque chose me disait que ça ne faisait pas si longtemps qu’elle était là à faire les trottoirs. Sinon, elle serait plus marquée que ça.

Mais je savais que j’en saurais plus sur elle si je l’embarquai. L’idée du motel semblait la ravir… Comme si j’avais fait sa nuit rien qu’avec cette proposition. Je savais que les prostituées n’étaient pas réputées pour vivre dans le grand luxe, que du contraire… Mais les motels, ça restait pourri, en soi…

Bref, elle me donna ses prix. Ce n’était pas tellement donné mais j’allais taxer pour la cause. Je fis mine de réfléchir alors qu’elle grimpa dans ma caisse. J’esquissai, alors, un petit sourire quand elle me parla de ma coke qu’elle voulait bien partager.

Drogue et prostitution, ça faisait toujours bon ménage.

-Je vais prendre la nuit complète ! J’ai envie de m’éclater !

Et je démarrai maintenant qu’elle était embarquée. Le motel le plus proche n’était vraiment pas loin et je savais que les chambres n’étaient pas chères. Le compte en banque de Keenan pouvait supporter ça et on y arriva en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.

Je nous pris une chambre et, un fois à l’intérieur, j’enlevai mon t-shirt me mettant torse nu.

-Alors ? Tu t’appelles comment ? Moi, c’est Keenan.

Après cette nuit je comptais bien avoir certaines réponses comme : pour qui elle travaille, qui la fourni en drogue et tout un tas d’autres choses.

-Tu as de la came, c’est ça ? C’est de la bonne qualité, au moins ? Tu l’as eu où ?

J’esquissai un petit sourire.

-Je dis ça parce que, moi, je suis certain que j’ai bien mieux !

Ouais j’avais plein de came ! Carlos m’en filait plein pour ma payer !

@ Billy Lighter

Pas de temps à perdre car le temps, c’est de l’argent !

Je grimpais à bord de la voiture et demandais à mon nouveau client si, pour le double, il voudrait passer la nuit avec moi ce qu’il accepta. Il avait envie de s’éclater et ça me fis rire mais pas forcément parce que je trouvais ça drôle.

- Mouais, c’est mon job, t’sais.

Il démarra et moi, je regardais par-dessus mon épaule, Briana que je laissais sur le coin de cette rue en me demandant si je la reverrais demain, quand je reviendrais. Mais qui sait ? C’était peut-être moi qu’on ne reverrait pas ! Derrière son regard angélique, il se cachait peut-être un véritable démon.

Le motel n’était pas loin, rien n’est vraiment loin dans South L.A.  Je l’attendis à l’extérieur de la réception, le temps qu’il réserve une chambre puis c’est vers là que nous allâmes ensuite. Une chambre comme une autre. Un grand lit recouvert d’une couette délavée, une seule table de chevet sur laquelle il y avait une lampe sur pied dont l’abat-jour était jauni par endroit, une bible tout près, au cas où l’envie de prier pour le salut de nos âmes nous prendrait. Une salle de bain dont le néon au-dessus du miroir n’était pas certain s’il voulait allumer ou s’éteindre définitivement.

Keenan venait de se présenter.

- Appel moi ma puce, chérie, salope ou comme tu veux. J’crois pas que ça ait vraiment d’importance, comme je m’appel, c’est pas comme si nous allions nouer une amitié cette nuit.

Il avait déjà retiré son t-shirt et moi, j’analysais à pièce. Nous avions toute la nuit devant nous, pourquoi se presser ? Et on va se dire les vraies affaires… Un mec pourra se venter comme il veut de ses performances, je n’en ai jamais vu un capable d’assumer au-delà de trois fois en une nuit ! Alors ouais, nous avions tout notre temps.

- Mon mac me fournit et comme il est intelligent, il ne nous fournit pas en merde. En fait non, il n’est pas intelligent, il veut simplement pas perdre son investissement en nous faisant sniffer du cornstarch coupé aux bonbons rockets.

Je fis un geste de la tête, en soulevant mon menton quand il se targua d’avoir certainement mieux que ce que j’avais, comme came.

- Ben c’est un joyeux festin qu’on a là, alors ! Tu vois comme tu vas t’éclater, mec !

Je m’installais sur le lit et détachais les lacets de mes baskets. Je n’aimais pas les talons, et pour arpenter les rues tous les soirs, il fallait avoir un petit pois entre les deux oreilles pour le faire en talons haut ! Ensuite, je descendis la fermeture éclair de mon corsage, juste assez pour que mes petits seins semblent vouloir en bondir mais pas assez pour qu’ils aient l’espace pour le faire. C’était entre mes seins que je cachais ma drogue et donc, j’y plongeais la main pour en sortir un sachet.

- On compare avant de passer aux choses sérieuses ?

@ Billy Lighter

La chambre du motel était miteuse… C’était un parfait taudis si bien qu’on se demandait comment les gens pouvaient venir passer une nuit ici… Hormis, finalement, pour faire ce que je faisais c’est-à-dire me faire une prostituée qui faisait le tapin dans les bas quartiers… Une prostituée qui, juste avant, m’avait bien montré que, son job, c’était son job et que, si j’allais m’éclater, elle, ça ne serait qu’une nuit comme une autre.

Je me présentai tout de même essayant de savoir son nom. Mais elle ne me le donna pas. Elle me disait que je pouvais l’appeler comme je voulais. Elle se détachait, ainsi, de tout affectif quel qu’il soit envers ses clients.

-J’aime bien savoir les noms de celles que je me fais… Ainsi, quand je veux à nouveau les services d’une fille, c’est plus simple de demander que je veux, par exemple, Lara, plutôt de de dire que je veux « salope numéro 7 »… Tu vois ce que je veux dire ? Question de pouvoir demander encore après toi si jamais j’ai bien aimé cette nuit.

Je dis ça sur un ton clairement nonchalant avant de tirer mon t-shirt et de parler de la came. Son mac était son fournisseur. Et il leur filait de la qualité pour être certain de pas le tuer. Ça se tenait. Je rigolai.

-T’as un mac prévenant, toi !

Mais je déclarai avoir de la meilleure came et elle fit un commentaire avant de s’installer sur le lit pour défaire les lacets de ses baskets avant d’ouvrir son corsage me dévoilant une partie de ses seins. Mais c’était aussi, apparemment, l’endroit où elle dissimulait sa came et elle les sortis demandant si je voulais comparer avant d’entrer dans le vif du sujet.

Je sortis ma propre came de ma poche avant d’approcher une chaise du bord du lit et de me mettre à côté de la fille. Je fis une ligne avant de dire, fièrement :

-Test ! Tu verras ! Parait que c’est la meilleure came de Los Angeles.

Je la laissai sniffer avant qu’on ne fasse un ligne avec sa propre came. Mais, pour faire mon malin et jouer les fins connaisseur qui se la pète, je mouillai d’abord mon petit doigt pour mettre un peu de sa coke dessus et la gouter comme on gouterais un foutu verre de vin.

C’est bien de la coke… Et pas de la merde, non plus.

Je sniffai, ensuite… Une petite dose… Je ne pouvais pas le faire mais, dans cette situation, je devais le faire. Puis, c’est pas comme si j’avais jamais consommé de ma vie… Loin de là.

Je me frottai, ensuite, le nez avant de sourire.

-Ouais ! Pas mal… C’est qui ton mac-fournisseur ?

Je dis ça avant de la faire, doucement, basculer sur le lit pour me mettre au-dessus d’elle l’empêchant, ainsi, de toucher encore à la coke.

-C’est pour bon le moment… Je voudrais pas que tu sois HS avant qu’on commence. Ça serait con, non ?

Je dis ça à son oreille avant de me redresser et de lui sourire avant de l’embrasser.

@ Billy Lighter

Pour la suite nuptiale, on repassera ! En même temps, nous n’étions pas là pour célébrer un heureux évènement mais pour rentabiliser son investissement. Il avait décidé de claquer deux cents dollars pour avoir le plaisir de coucher avec moi toute la nuit, fallait pas trop en demander non plus.

Il était curieux, mon petit copain du soir ! Il voulait savoir mon nom, ils voulaient tous savoir mon nom mais quelle importance cela pouvait avoir puisque je deviendrais vite une anecdote parmi tant d’autre. Alors je lui suggérais des noms, il avait qu’à pioché dans le lot ou en trouver un meilleur s’il avait plus d’imagination que moi.

- Amy, c’est mon nom, dis-je tout en jouant avec le cordon du rideau.

J’avais de la came et lui aussi.

Je m’installais sur le lit pour ouvrir mon haut pour récupérer le sachet de coke que j’avais entre les seins alors que lui, sortait sa propre réserve et je lui expliquais d’où me venait ma propre marchandise. El Lider nous fournissait ce qui représentait un moyen pour lui de mieux nous contrôler en sachant plus ou moins ce qu’on consommait et à quelle fréquence sauf qu’il arrivait, comme ce soir, que nous ayons un client généreux qui offrait de partager son propre goûter.

- Je suppose qu’on peut dire qu’il l’est.

Nous pouvions comparer le contenu de nos sachets respectifs mais comme il se ventait d’avoir la meilleure came de Los Angeles, j’avais envie de lui dire qu’on carburerait qu’à la sienne dans ce cas là ! Je ne le fis pas, je me contentais de sniffer la ligne qu’il m’avait faite et de le laisser tester ma marchandise.

- Tu poses vraiment beaucoup de question tu sais? Ronald McDonald’s !  

J’allais me faire une autre ligne mais il me fit m’allonger sur le lit en disant qu’il ne voulait pas que je me mette hors d’état de jouer, avant même d’avoir commencé, ce serait con. Pour lui que ce serait con, pour moi ça ne ferait pas beaucoup de différence. Ce n’était pas comme si je m’attendais à atteindre l’orgasme.

Il se pencha ensuite pour m’embrasser et je tournais la tête.

- Réserve tes baisers pour ta copine. J’embrasse pas mes clients, sans vouloir t’offenser.

Il pouvait faire tout ce qu’il voulait du reste de mon corps, je pouvais me réserver encore au minimum, une zone qui ne demeurait qu’à moi.

Je détachais mon short pour le faire glisser aussi bas que je le pouvais puis c’est mon haut que je retirais avant de glisser une main dans son pantalon et de le caresser pour le mettre en bonne disposition. Son sexe se tendant dans ma main a peine l’ai-je effleuré.

- Mmmh tout ça pour moi !

Les hommes adorent se faire complimenter sur leur queue, comme si c’était valorisant, comme s’ils avaient besoin d’entendre qu’ils étaient mieux faits que celui d’avant ou celui d’après. Je le branlais ensuite, assez pour l’entendre gémir mais pas assez pour le faire éjaculer dans ma main, ce serait un plan pour qu’il change d’idée et ne prenne plus la nuit.

‘’Riley ! Je te vois !’’

Je tournais la tête pour regarder sur ma gauche, vers la fenêtre puis sur la droite, vers la salle de bain. Il n’y avait personne, personne d’autre que nous.

‘’ Riley ! Riley ! Riley ! Riiiiiiiiiiiley !’’

- TAIS-TOI !

@ Billy Lighter

La fille déclara s’appeler Amy. Ok, c’était noté. Et Amy avait de la came, tout comme moi. J’avais la came des Los Diablos que m’avait donné Carlos. Celle avec laquelle il me payait les petits services que je lui rendais. La came d’Amy, elle, venait de son mac.

Restait à savoir qui était le mac en question. Un mac qui offrait, visiblement, une certaine qualité de drogue à ses prostituées. Comme s’il cherchait à contrôler, en quelque sorte, leur consommation et éviter d’avoir des pertes… Ça serait con, après tout, pour un mac, de perdre des filles parce que celles-ci ont pris de la mauvaise drogue.

On sniffa chacun une ligne de la drogue de l’autre. J’en profitai pour lui demander qui était son mac mais elle sauta au-dessus de la question en disant que je posais trop de questions. J’avais compris. Ce n’était pas le genre de prostituée à discuter et encore moins à donner toutes ses sources. Peut-être parce qu’on lui avais dit de baiser et pas causer.

Quoi qu’il en soit, je la fis basculer sur le lit et quand je cherchai à l’embrasser, elle tourna la tête. Elle voulait que je garde ça pour ma copine que je n’avais pas parce que Madame Amy n’embrassait pas…

Je plissai des yeux en la fixant.

-Tu sais que je vais payer 200 dollars ? Et j’ai pas le droit à tous les services ?

Donc, je pouvais disposer de son corps mais pas l’embrasser… Je ne savais pas quel était le but de tout ça… Mais ça devait pas plaire à tous les clients. Peut-être que c’était une façon pour elle de garder une partie de son corps intacte… Si c’était le cas, cette pauvre Amy devrait sérieusement songer à changer de carrière. Comme toutes les prostituées de South L.A., d’ailleurs.

Mais je ne fis pas de commentaire… Hormis celui à l’intérieur de moi qui disait que si les prostituées étaient aussi blasées qu'Amy, ça servait sérieusement à rien de prendre leurs services.

Mais elle finit par se déshabiller et à venir avec sa main dans mon pantalon. Je fermai les yeux me mordant la lèvre alors qu’elle y alla d’un compliment qu’elle disait, sans doute, à tous ses clients. Je rigolai avant de me laisser aller à gémir alors qu’elle y allait de plus en plus vite… Je respirai plus vite aussi mais elle avait une certaine pratique parce qu’elle trouvait des moyens de ne pas faire en sorte que j’abdique tout de suite.

Mais, soudain, elle regarda vers la salle de bain en criant à quelqu’un de se taire…

Il n’y avait absolument personne…

Je rouvris les yeux prenant un air perplexe.

-Hey ? Qu’est-ce qui te prend ? J’ai rien dit… Et il y a strictement personne.

Je pris un air un peu agacé parce que Keenan était moins patient que moi…

-T’as vu quelqu’un ou quoi ?

Je regardai dans la même direction qu’elle sans rien voir.

-Ou ces mes gémissement qui te dérange ? Si c’est le cas, il faut changer de métier…

Je dis ça en faisant la moue. Ok, pour la psychologie, on repassera… Mais si je m’amène en jouant les grands psychologues, adieu ma couverture du petit Irlandais paumé et à moitié inculte.

@ Billy Lighter

Mon amant du soir posait vraiment beaucoup de question et ça devenait agaçant. Nous étions là pour baiser et se faire des lignes de coke, pas pour partager l’histoire de nos vies! Alors, parce qu’il insistait vraiment pour savoir mon nom, je finis par lui en balancer un, le premier qui me passa par la tête. Mais il n’arrêta pas là son investigation ! Il voulait savoir qui était mon mac et là encore, je répondis la première chose qui me passa par la tête. Si j’étais comme lui, je lui demanderais ce qu’il fait dans la vie pour être autant curieux.

On termina tout de même sur le lit mais quand il voulu m’embrasser, je tournais la tête en lui disant qu’il devrait réserver ça pour sa copine.

- Je vais les rentabiliser tes 200 balles ! Tu vas en avoir pour ton argent, t’en fais pas !

C’est qu’il était susceptible en plus ! Un peu plus et il roulait sur le lit pour me faire son imitation du bacon dans la poêle à frire ! Il est tout beau, comme un angelot, il ne me fera pas croire qu’il n’arrive pas à se trouver une petite femme tout attentionnée et dévouée pour lui et qui le couvrira de baisers torrides.

- Ma bouche n’appartient qu’à moi mais t’en fait pas, j’vais quand même te sucer !

Je lui donnais un avant-goût en allant directement dans son pantalon, le branler en profitant de l’ouverture de son pantalon.  C’est leur point faible, tous autant qu’ils sont et Keenan n’échappait pas à cette règle. Je le branlais en me délectant du plaisir qui se gravait sur son visage, je le branlais plus fort quand les voix commencèrent à s’élever. Je n’étais pas complètement torchée par la coke ! Il devait forcément y avoir quelqu’un ! El Lider par exemple, qui surveillait que je travaille bien !

Il fallait que ça cesse !

Alors je leur ordonnais de se taire et tout de suite ! Parce que je ne pouvais plus me concentrer à faire semblant pour plaire à Keenan ! Mais je ne pensais pas qu’il m’entendrait… parce que je sais qu’il n’entendait pas ce que moi j’entendais. Je le sais, parce que jamais personne n’entend ce que j’entends ! Et ça me rend complètement cinglée !

- Rien.. Rien… C’est le son du fan, il en arrache.

Je retirais ma main de son pantalon pour le forcer à s’allonger sur le matelas afin de lui retirer son pantalon et son boxer. Je devais me faire pardonner cet abrute interruption.

- J’adore tes gémissements, tu dis n’importe quoi ! Je vais même te faire gémir encore plus fort !

Je le pris en bouche, dès que je l’eu complètement débarrasser de ses vêtements, sans attendre, sans invitation quoi que son sexe fièrement dressé en était une invitation. Je me concentrais au possible pour ne plus rien entendre, sauf les gémissements de Keenan, je devais faire abstraction de tout le reste.

J’y mettais du cœur, de l’intensité.

Puis je m’arrêtais quand je le cru sur le point d’abdiquer. Je ne le connaissais pas, celui-là ! Il était peut-être du genre incapable de se retenir et si je le faisais m’éjaculer dans la bouche, il allait après me dire que je lui donnais pas un service complet. Il en était bien capable, le petit monsieur qui n’accepte pas de ne pas pouvoir me chatouiller les amygdales.

@ Billy Lighter

Je critiquai un peu le fait qu’elle ne voulait pas que je l’embrasse mettant en avant les 200 dollars que ses services me coutaient. Et ça sembla l’agacer un peu parce qu’elle déclara que j’allais en avoir pour mon argent. Je fis la moue.

-J’espère bien…

Keenan espérait bien… Personnellement, je me servais déjà barré, moi, Zeke. Déjà parce que j’aurais eu pitié de cette fille qui semblait faire un travaille que, visiblement, elle détestait pour de la came et des thunes. Je préférais largement aller draguer à une fête et ramener une fille chez moi. C’était bien mieux que la situation que je vivais là.

Mais je n’étais pas Zeke. J’étais ce paumé de Keenan.

Un Keenan un peu frustré qui se fit dire par une pute que sa bouche était à elle mais que ça l’empêcherait pas de me sucer. Quel est cette logique stupide ? La logique d’une fille complètement paumée… C’était assez triste à voir.

-Heureusement, sinon, je payerai pas 200 dollars.

Et elle me montra une partie de son savoir-faire avant de, brutalement, arrêter pour crier à quelque chose ou quelqu’un de se taire alors que personne n’avait cause. Elle semblait toute déstabilisée… Comme si quelque chose lui tapait vraiment sur les nerfs. Je plissai des yeux alors qu’elle mis en cause le ventilateur. Je levai un sourcil.

-Il fait quasi pas de bruits, tu sais…

Moi, je l’avais même pas remarqué… Mais bon… Amy repris ses activités en me faisant me coucher sur le lit m’aidant à retirer mon pantalon et mon boxer alors qu’elle disait adorer mes gémissements.

Mon œil… Elle baisait parce qu’elle devait baiser. Elle n’en avait rien à foutre de mes gémissements. Mais je rigolai.

-Ouais, j’attends que ça, tu sais…

Et elle me prit en bouche ce qui me fit fermer les yeux alors qu’elle y allait avec une certaine intensité de quoi m’arracher des gémissements. Je me mordais la lèvre alors que je sentais bien que la coke faisait son effet. Je n’en avais pas sniffer beaucoup… Je pouvais gérer ça.

J’enfouis mes mains dans ses cheveux profitant de ce qu’elle me proposait avant qu’elle n’arrête au moment où j’allais le lui demander. Parce que, si elle continuait, c’était clair que j’allais abdiquer.

Mais c’était un pro, apparemment.

Ce fut à moi de la faire basculer sur le lit et de la déshabiller entièrement avant de prendre en bouche ses seins. C’était pas interdit, ça, j’espère ! Apparemment non et après avoir profiter de sa poitrine, je la pénétrai d’un coup de bassin pour aller et venir en elle. J’étais certain qu’elle allait simuler. Pourquoi ? Parce que ça se voyait qu’elle n’avait aucune envie d’être ici.

Alors c’est sur moi que je me concentrai en allant de plus en plus vite jusqu’à venir en elle avant de me retirer pour reprendre mon souffle à ses côté.

Ce n’était que le premier round. Je l’avais pour la nuit… Mais je devais me reprendre.

-Avoue… Tu détestes ton job, hein ? Pourquoi tu le fais, alors ?

Je savais la réponse : elle le faisait parce qu’elle ne se pensait bonne qu’à ça, parce qu’elle était dans un engrenage duquel elle ne peut sortir et elle se croit, désormais, incapable de pouvoir faire autre chose. Les mac tenaient les filles par la drogue, l’argent et la peur.

@ Billy Lighter

Les mecs veulent tout et sans concession comme si tout leur appartenait. Je ne suis peut-être qu’une pute mais j’ai encore le contrôle sur mon corps et le droit de choisir ce à quoi je suis prête et ce que je refuse. Alors bien que ça l’offusque, je n’allais pas changer ma façon de faire pour lui. Il allait tout de même en avoir pour son argent.

Je lui promis qu’il allait passer une belle soirée, que j’allais même le sucer et il répondit que, heureusement car sinon il ne paierait pas deux cents dollars. J’eu bien envie de lui répondre que s’il rentrait chez lui retrouver sa copine, il n’aurait pas besoin de de payer deux cents balles pour un service qui ne lui convient pas. Mais si je disais ça, il pouvait bien décider de partir et je rentrerais sans un sou en poche.

Puis, experte, je le caressais pour lui donner un avant-goût de mon savoir-faire, avant d’être brusquement interrompu par les voix qui m’appelaient. Elles étaient partout, elles arrêtaient rarement de me harceler, de me pourri l’existence. Je remis la faute sur le ventilateur, c’était possible ! Il avait l’air d’en arracher ! Et de toute manière ce genre de trucs dans les motels bas de gamme fonctionnent toujours en deux temps : Soit ils tournent au ralenti soit ils donnent l’impression qu’ils vont tout arracher !  

- Alors c’était peut-être mon estomac. J’ai rien mangé encore aujourd’hui.

Ça n’allait pas nous arrêter.

J’étais plus forte que ça, je pouvais le faire ! Je devais me concentrer sur l’argent, sur Briana qui m’attendait quelque part, sur n’importe quoi sauf sur ce qui se passait réellement dans ma tête.

Pour cela, je me plaçais au-dessus de lui, je le débarrassais de ses vêtements et je me mis à le sucer avec vigueur. Je lui montrais que j’étais peut-être une case à côté mais que quand venais le temps de faire mon job, je le faisais et je le faisais bien ! Je le menais même pas très loin de l’orgasme avant de le libérer de mes lèvres juteuses pour lui laisser la fierté de prendre le dessus et terminer le travail.

Il était impatient, en me retirant le reste de mes vêtements et je le laissais faire pour ne pas le freiner dans ses ardeurs et lui donner une nouvelle raison de râler. Je le laissais faire sa besogne, je ne pensais pas avoir besoin de crier comme une cheerleader aux abords d’un terrain de foot.

Je me sentis vraiment bien que lorsqu’il se retira, vidé et comblé. Ok, peut-être pas comblé mais il avait eu ce qu’il était venu chercher, non ?

- Je déteste mon job mais j’ai besoin d’argent pour payer ma drogue parce que j’ai besoin de drogue pour faire mon job.

C’était tellement pathétique que ça en était drôle et ça me fit rire.

Pas longtemps.

- Et toi ? Dis-moi pourquoi un mec aussi mignon que toi a besoin de payer pour mettre une fille dans son lit ?

C’était un mystère de la vie ! Tous les mecs mignons avec du pognon en poche, je ne comprenais jamais pourquoi ils devaient se rabaisser à se payer une pute. Ils avaient qu’à se pencher pour récolter les femmes, pas comme les vieux oncles cochons qui éjacule déjà juste à nous mater la poitrine. Ceux-là, je les hais profondément !

- C’est vrai ! Tu es beau, tu as du pognon, en tous les cas assez pour te permettre de claquer 200$ pour une nuit, tu semble assez intelligent. Tu devrais te trouver une p’tite femme qui fera ton bonheur, pas une pute qui veut que ton fric.

@ Billy Lighter

Si vous voulez passer une soirée minable, choisissez les prostituées de South L.A… Amy était l’exemple même de la prostituée qui n’aimait pas son travail et qui le montrait en y mettant que le strict minimum. Et, sincèrement, j’avais pitié pour elle et pour la vie vide de sens qu’elle menait. Une fille qui, d’ailleurs, sommait à son ventre ou le ventilateur de se taire sans savoir réellement, au final, ce qui faisait le bruit qu’elle semblait entendre et pas moi.

Après ça, elle s’était mise à faire son job… Pas parce qu’elle aimait ça mais parce qu’elle devait le faire pour empocher les 200 dollars. J’avais été jusqu’au bout de l’idée même si c’était très loin d’être le meilleur coup de ma vie… En réalité et pour être tout à fait honnête, c’était le pire. Et si elle n’y avait pas tant mis d’ardeur, j’aurais pris bien plus de temps à aller jusqu’au bout.

Et, elle non plus n’avait pas pris son pied et n’avait même pas pris la peine de simuler…

Du coup, je conclus qu’elle aimait pas son job et je lui demandai pourquoi elle faisait un tel job si elle détestait ça… Elle répondit que c’était pour sa came qu’elle avait besoin pour faire son job et ça la fit rire parce qu’elle avait du se rendre compte à quel point tout ça été complètement absurde.

Je rigolai à mon tour.

-C’est complètement con… Tu sais, tu peux aussi dealer, ça fonctionne aussi.

Je rigolai à nouveau.

-Enfin, sauf si tu sniffes la marchandise.

Et elle se demanda comment un mec mignon comme moi avait besoin de payer pour une fille. Je n’avais pas besoin de payer… Mais les putes étaient souvent des bonne sources d’informations. Enfin, pas celle-là, pour la cause.

Je rigolai quand elle parla d’une petite femme que je pourrais me trouver.

-J’aime pas me caser. Les filles avec qui je sors finissent par me taper sur les nerfs après une semaine. Et…

Je croisai mes bras derrière ma tête.

-J’avais envie d’essayer une pute… Du coup, j’ai économiser pour ça… C’est con hein ? Parce que je suis pas péter de thunes. J’ai économiser pour pouvoir me payer ça. Et, putain, je le referais plus jamais. Finalement, c’est mieux de draguer et de se taper une fille qui en a vraiment envie. Je dirais à mon pote Carlos qu’il se trompait quand il disait qu’il y avait rien de mieux qu’une pute parce qu’une pute ça te trahi pas.

Ouais ! Il avait sérieusement dit ça ! Mais je crois que Carlos a eu beaucoup de chagrin d’amour.

-Moi, j’aime les filles qui en ont envie aussi, sinon, ça vaut pas la peine.

Je tournai la tête vers Amy.

-T’as vraiment jamais fait autre chose que ça ? Tu t’es juste dit un jour « oh, je ferais bien pute pour payer ma came… ». T’as pas penser à faire autre chose avant ça ?

@ Billy Lighter

Keenan fit sa petite affaire alors que je me concentrais simplement à ne plus rien entendre d’autre que ses gémissements et grognements. Ça sembla vraiment pénible pour lui que je n’y mette pas plus de cœur mais il s’attendait à quoi ? Je m’étais déjà fait trois mecs dans la journée avant lui, à force, ont fini par plus rien ressentir, même en forçant, alors j’ai juste pris l’habitude d’attendre qu’ils se vident pour empocher mon fric et retourner dans la rue.

Quand il se retira de moi pour s’allonger sur le lit, à mes côtés, il me demanda pourquoi je faisais ce job si je le détestais tant et je lui répondis franchement que j’avais besoin de vendre mon cul pour payer ma coke qui me permettais de tenir bon pendant que je vendais mon cul. Ça me fit rigoler tant la situation était pathétique et ça le fit rire aussi.

- Je ferais une très mauvaises dealeuse ! Je passerais mon temps à sniffer la came que je dois vendre ! Ce ne serait pas très rentable et je devrais payer nature à mon fournisseur, donc finalement, ça reviendrait au même, non ?

Je poussais du bout de mon index sur sa joue alors qu’il rigolait encore. Il était franchement mignon, c’était à ne pas comprendre pourquoi il se payait une pute plutôt que de se chercher une petite amie qui serait là pour lui, autant qu’il le voulait. Peut-être parce qu’il était trop égoïste pour prendre réellement soin d’une femme.

De la façon dont il l’expliquait, ouais, il semblait être trop égoïste, centré sur lui même pour savoir réellement aimer une femme. Une semaine, ce n’était pas assez pour savoir si la personne était la bonne et lui, il abdiquait après ce laps de temps sous prétexte que la fille lui tapait sur les nerfs.

- Tu voulais te taper une pute, pour de vrai ? Écoute, chacun son délire dans la vie mais rêver de se payer une Atari ou une super voiture de course, c’est pas mieux comme rêve que de coucher avec une fille qui a servit d’autoroute à pleins d’autres mecs avant toi ?

C’était vraiment triste comme rêve ! En plus, il avait économisé et moi je lui avais assassiné son rêve en faisant de mon mieux pour être le pire coup qu’il avait dû se taper dans sa vie.

- Et tu es tombé sur moi !

Je rigolais !

Vraiment fort ! Assez pour me tenir le ventre en me recroquevillant sur le lit ! C’était le comble du pathétique comme histoire et je m’en voulais quand même un peu d’avoir été si mauvaise, juste parce que je suis trop blasé et écœurée des hommes.

- Ton pote t’a dit ça ? Je pari ce que tu veux qu’il s’en ai jamais vraiment tapé, de pute parce que je t’assure que y’a rien de mieux que de coucher avec une personne qui en a vraiment envie et qui t’aime. Une pute ne va jamais t’aimer, elle va aimer ton fric et rien de plus.

Keena me regarda et me demanda si j’avais fait autre chose avant de descendre aussi bas.

- J’ai flippé des burgers chez McDonald’s mais Ronald est un sale pervers alors je me suis dit que de vendre mon cul ça ne pourrait pas être pire que de vendre sa bouffe.

Je me redressais sur mon coude en appuyant ma tête dans la paume de ma main pour le regarder.

- Et puis ma sœur avait fait ça, elle aussi, avant de se marier avec un acteur connu et de devenir la ménagère de l’année. Elle s’est toujours crue mieux que moi, plus importante, plus belle mais ça n’a jamais été un secret dans la famille qu’elle avait de gros problèmes entre les deux oreilles.
J’actais de me flinguer la cervelle en disant ça.

- Ça aussi, je tiens ça d’elle. Si tu veux vraiment tout savoir, j’espère juste crever à petit feu pour que ça se calme dans ma tête, ne plus entendre les voix, parce que je n’ai pas le courage de me tirer une balle ou de m’ouvrir les veines. J’espère toujours tomber sur un type complétement dingue, comme El Lider, et qu’il me laissera pour morte dans une chambre de motel minable, comme ici.

C’était certainement la mort la plus douce que je pouvais espérer. Je me glissais hors du lit et je fouillais sans gêne les poches du pantalon de Keenan pour lui prendre son paquet de clopes et m’en allumer une. J’en tirais quelques bouffées puis revins dans le lit et la lui tendit.

- J’prendrai pas ton fric. J’suis pas une arnaqueuse, t’sais.

@ Billy Lighter

Amy n'aimait pas être pute mais elle ferait aussi une mauvaise dealeuse parce qu'elle passerait son temps à sniffer sa marchandise. Je rigolai alors que, finalement, ça n'avait rien de vraiment drôle.

Ça la fit rire aussi avant que je ne parle de ce qui m'avait conduit à prendre les services d'une pute. J'avais joué la carte du novice qui avait envie d'essayer. Elle trouvait ça un peu con d'avoir économiser pour ça et pas pour quelque chose de plus intéressant. Ouais... Un voiture de course, c'est nettement mieux. Sauf que Keenan devra serrer la ceinture longtemps avant de pouvoir se payer ça !

-C’était pas vraiment un rêve. C'était juste une expérience. Maintenant, je pourrais dire à tout le monde que c'est nul...

J’haussai nonchalamment des épaules alors qu'elle trouvait ça con que je sois tombé sur elle. Elle en riait... Elle allait certainement faire des déçu si elle baise tous ses clients comme ça ce qui pourrait lui attirer des ennuis et, pourtant, elle se marrait...

Je la fixai avant de dire que Carlos m'avait dit que se faire une pute, c'était génial même si, moi, Zeke je me doutais bien que Carlos était une bien mauvaise référence. D'ailleurs Amy disait qu'il s'était sûrement pas fait de putes pour tenir un discours pareil. J’haussai des épaules.

-Je crois surtout qu'il ne se fait que ça... Et que, du coup, il n'a pas de comparaison avec une fille qui ferait l'amour avec lui pour autre chose que son fric.

C'était sans doute ça.

Amy le confia alors qu'elle avait bien un vrai métier avant mais c'était pas beaucoup mieux. Je levai un sourcil.

-Ouais mais le MacDonald paye un peu mieux quand même non ? Tant qu'à faire...

Bref, cette fille était paumée, elle détestait être pute mais elle ne semblait pas vouloir faire le moindre effort pour s’en sortir... Ça devait être un schéma classique.

Mais je compris mieux ses choix quand elle parla de sa sœur ex-pute qui avait réussi en se tapant un acteur connu. Je me remémorai ce que j’avais lu dans L.A.People et le seule truc qui me vint en tête était tout le foin que les médias avait fait sur la petite-amie prositutée d’Hank North... Je fixai la fille en prenant un air surpris.

-Ta sœur c'est la femme d’Hank North ? Ou je suis à côté de la plaque...?

Quoi qu'il en soit Amy disait que sa sœur était cinglée comme elle... Et je compris que cette fille était, en réalité, suicidaire... Enfin, du moins, elle me montrait qu'elle se fichait de sa vie mais c'est la remarque sur El Lider qui me fit prendre la balle au bond. Je rigolai.

-Ah le fameux El Lider. Le chef de gang... Moi, ce nom, ça me fait juste marrer. Quand j'imagine El Lider je vois un petit gros latino avec plein de colliers en or autour du cou.

Je rigolai à nouveau.

-Donc, j'ai du mal à en avoir peur très sincèrement.

Mais je connaissais sa réputation de par Carlos. Parce que Carlos était une sacré grande gueule et ça m'arrangeait bien.

Amy se leva pour me faucher une clope et me dit qu'elle me ferait pas payer la nuit. Je me relevai aussi pour enfiler mon boxer avant de la fixer.

-Je te filerais quand les 200 dollars. Je voudrais pas que tu crève parce que ton mac te trouve pas assez productive.

Je la fixai. C’était aussi, une façon pour moi, d’en faire une sorte d’alliée.

-Mais si tu détestes tant ton job, tu devrais quand même chercher autre chose... C’est con de faire ça rien que pour la came. Moi, j'ai un boulot merdique au centre de tri de la poste et ça paye tout aussi bien la came.

Je la regardai d'un air moqueur.

-Parce que, sinon, tu vas finir par faire fuir les clients si tu les baise tous comme ça. C'est mon avis en tout cas.

Je fixai la fille.

-La chambre est payée pour la nuit... Je te la laisse...

Je lui fis un petit clin d'œil.

@ Billy Lighter

Je trouvais ça triste que Keenan ait économisé pour se payer les services d’une prostituée et qu’il soit tombé sur moi. Je ne me cassais pas le cul à l’ouvrage, sans faire de mauvais jeux de mots tout simplement parce que je n’avais pas plus de respect que cela aux types qui retenaient nos services. Pour la plupart ils étaient des pervers narcissiques avides de démontrer une quelconque emprise sur une femme facile ou alors, ils étaient des gosses de riches qui voulaient se faire croire être des tombeurs.

- Honnêtement, je crois que tout le monde s’en doute un peu que c’est nul. Il n’y a pas d’amour, pas de sentiments, pas de tendresse. C’est que du cul et à la limite, tu serais plus heureux avec ta main droite. Ou la gauche.

Son copain Carlos lui avait pourtant dit que les prostituées était une source de bonheur, qu’il y avait rien de mieux. Selon moi, c’était l’exemple parfait du pathétisme et de l’encrassement dans une vie parsemée d’échec.

- Il n’a aucune comparaison, en effet. Tout comme je n’ai aucune comparaison non plus, à savoir comment c’est avec un mec qui nous aimes.

Avant de me prostituée, j’avais travaillé un bout de temps chez McDonald’s mais de toute évidence, je n’y avais pas fait carrière. C’était ennuyant, très peu stimulant et bref, je m’étais fait virer parce que je répondais mal à mes supérieurs. C’est pas ma faute si l’adolescent boutonneux m’inspirais zéro crédibilité comme gérant d’équipe !

- Pas tant,  non. Le seul avantage c’est que ton chèque rentre la même journée de chaque semaine alors pas besoin de se casser la tête mais je peux faire ce que je faisais en un mois chez McDonald’s en un ou deux soir dans la rue alors le calcul est vite fait.

À force, je m’ouvris un peu à Keenan et je lui parlais de ma sœur, la parfaite Cendrillon des temps modernes, celle pour qui tout Hollywood avait craqué à cause de son histoire rose bonbon. Chez moi, ça ne provoquait aucune émotion sauf peut-être du dégoût.

- Ouais, c’est bien elle, ma frangine. Si tu voulais l’essayer, tu arrives trop tard.

Je détestais ma sœur mais en même temps, j’espérais tellement qu’elle me remarque, qu’elle vienne vers moi et non l’inverse. C’était trop demandé, j’avais toujours été transparente pour ma sœur.

- Oh putain tu délire ! Il n’a de latino que le surnom, crois-moi ! C’est un grand type caucasien pure laine. Et non, il ne porte pas de chaine en or à son cou ou de bandana sur la tête.

Mais putain qu’il était beau !

- Tu devrais en avoir peur, genre, vraiment peur, même.

J’allais chercher une clope dans le pantalon de Keenan alors que lui, se leva pour enfiler son boxer. J’avais encore son sperme chaud en moi et il pensait filer, vraiment ? C’était dommage, discuter avec lui me faisait du bien.  Alors c’était peut-être dans l’espoir de lui donner envie de rester, de ressayer pour un second round mais je lui annonçais ne pas prendre son argent. Ce que je lui avais offert ne valait pas deux cents dollars de toute façon.

- J’vais pas crever, ça serait trop facile ! T’en fait pas pour moi. Garde ton argent.

Il me conseilla quand même de changer de job, si je détestais tant ce que je faisais et je renversais la tête vers l’arrière en poussant un long soupire de défaite.

- Ils embauchent des cinglés comme moi là où tu travail, tu penses ? Comme ça, on pourrait boire un café à la pause ensemble.

Il n’avait pas tort, les clients, j’allais les faire fuir mais peut-être que c’est ce que je voulais, au fond ? Puis il ajouta que la chambre était payée pour la nuit et qu’il me la laissait !

- Hey ! Mais tu pars ? Tu as pas envie de rester ? On pourrait continuer de parler, sniffer, dormir… réessayer de baiser avec plus de conviction, mais tu es pas obligé de partir.

Je me rapprochais de lui et passais mes bras autour de sa taille. Je n’avais vraiment pas envie de rester seule ici avec les voix dans ma tête, ou de retourner dehors et de me trouver un autre poisson pour me faire du fric, ou de tomber sur un New Soldados qui ne paiera pas pour me baiser.

- Reste, s’il te plait !

@ Billy Lighter

Amy disait qu'il avait rien de plus nul que de se faire une pute et je devais constater qu'elle avait raison. Bien que je ne me sois fait qu'elle, comme pute, dans ma vie et que je doutais que cette seule expérience était significative de "se faire une pute"...

Quoi que...

Bref, d'après elle tout le monde devait bien se douter que ça n'avait rien de bien transcendant mais  je disais que Carlos, lui, trouvait ça génial mais qu’il n'avait aucun point de comparaison. Et que, finalement, elle non plus n'en avait aucun vu qu'elle n'avait jamais baiser personne par amour. Je soupirai.

-Ta vie et celle de Carlos est bien nulle.

Celle de Keenan n'avait rien de bien intéressante non plus, finalement...

Amy m'avait confié avoir travaillé au McDonald's et si j'étais certain que ça devait, quand même, être plus avantageux de faire des burgers, apparemment, c'était pas totalement le cas. C'était bien ça le problème... Certains job illégaux sont plus avantageux financièrement que des job tels que serveur au McDonald's et tous ces trucs destinés à la classe plus basse parce que moins éduquée...

Je soupirai.

-Ouais, je comprends.

Puis, j'entendis l'histoire de la sœur d’Amy qui n'était autre que la femme d’Hank North. Là, ça m'avait surpris mais je comprenais bien que ça semblait pas être le grand amour entre les deux sœur. Amy déclara que si je voulais me la faire, c'était trop tard. Je rigolai.

-Non, ça ira... Je la laisse à North.

Elle avait réussi et tant mieux pour elle. Peu importait le moyen finalement. D'après la presse, le couple North était heureux et avait un enfant.

Amy me montra, ensuite, qu'en plus d'être désabusée, elle était suicidaire. Mais quand le nom d’El Lider sortit, je me permis de lancer une phrase destinée à lui faire parler de lui. Et ça fonctionna car j'appris deux choses : El Lider, malgré son nom, n'était pas latino et il était grand. Bien que cette dernière information était relative. Ah et il faisait peur, apparemment, parce que Amy disait que je devais en avoir peur. Je rigolai.

-Ah oui ? Je parie qu'il n'est pas aussi grand que moi...

J'étais grand. Je faisais 1m90. Et si j’avais lancé ça c'était pour espérer voir l’information se préciser. Des grand caucasien, il y en avait plein à L.A.. Mais s’il était plus grand ou aussi grand que moi, ça réduisait déjà le troupeau.

Amy c'était, ensuite, pris une clope et je me levai pour me rhabiller en disant que j'allais tout de même payer la nuit mais elle refusa. J’haussai des épaules.

-Comme tu veux.

Je continuai de me rhabiller lui conseillant de changer de métier en parlant du mien. Elle se demandait alors s'il y aurait une place pour elle au centre de tri. Je rigolai.

-Je demanderais, si tu veux. Mais il faut se lever très tôt.

Amy compris alors que j'allais partir et s'affola un peu. Elle ne voulait pas que je parte. Elle s'accrocha même à ma taille pour ne pas que je parte. Elle voulait parler, tout ce que je voulais tant que je ne la laissais pas seule.

Elle était angoissée, désespérée, complètement paumée...

Je me retournai doucement vers elle encore à moitié habillé. Je n'avais pas encore remis mon t-shirt.

-Bon, c'est d’accord...

Je me réinstallai sur le lit l’invitant à se coucher contre moi alors que j'étais adossé à la tête de lit.

-Tu veux parler ? Vas-y parle de ce que tu veux. Je t'écoute. Dis-moi, par exemple, comment ça se fait que tu bosse dans la rue alors que ta sœur est plein aux as… Tu la déteste à ce point ?

Je pouvais pas m'en aller et la planter là... Sans les thunes promis, elle allait se faire dézinguer. Et j'avais pas signé comme agent du FBI pour laisse un pute en pâture à son mac, qui qu’il soit.

@ Billy Lighter

Nos vies à Carlos et moi étaient bien nulles, c’était du moins la conclusion de Keenan et force était d’admettre qu’il n’avait pas tort. Je n’avais jamais couché avec un mec par amour. Ma première fois avait été directement avec un client qui m’avait laissé complètement désabusée et avec tellement de questions sans réponses ! Carlos lui, disait que de se faire une pute c’était la belle affaire ! Soit il avait eu beaucoup de chance, soit il se contentait de très peu car je ne connaissais aucune pute qui couchait en offrant de l’affection.

- Chacun sa petite misère, hein !

Mes expériences de travail se résumait à flipper des burgers au McDonalds et à vendre mon cul soir après soir sur le trottoir. Il n’y avait pas de sot métier, qu’il disait, alors que ce soit de travailler pour un clown qui fait peur ou pour un mac qui se prend pour Jack l’Éventreur, je devais bien gagner ma vie, ou ce qu’il en restait, pas vrai ?

Keenan posait bien des questions, sur ma sœur entre autres mais il arrivait trop tard sil voulait coucher avec elle.

- Parait qu’il est violent et qu’il bat ses femmes.

Bailey était peut-être juste trop stupide pour s’en aller ou bien elle avait compris que si elle le quittait, elle allait devoir retourner d’où elle venait. Je voudrais bien voir ça, tient ! Les sœurs Raphaël au travail ensemble !

Je donnais une brève description d’El Lider à Keenan pour lui prouver qu’il faisait fausse route. Il n’était pas comme les autres foutus latino qui bossaient pour lui. C’était même étrange qu’il est un tel surnom.

- Tu es plus grand que lui, en effet et même plus mignon. El Lider il est vraiment beau !

Dommage, il n’avait même pas voulu coucher avec moi ! Lui, je l’aurais laissé faire absolument tout ce qu’il voulait !

Je refusais que Keenan paie pour la nuit. J’avais tout fait pour rendre son expérience la plus exécrable possible et il ne me semblait plus aussi insipide que lorsqu’il m’avait cueilli dans la rue un peu plus tôt ce soir. Je lui devais bien une compensation. J’allais très certainement passer un mauvais quart d’heure demain mais c’était encore que demain…

- Ça serait cool si tu demandais, ouais. Mais je suis lucide hein ! J’en ai pas l’air mais je le suis. Je sais qu’ils n’embaucheront jamais une fille comme moi.

Mais ça ne coûtait rien de se renseigner.

Je compris ensuite en le regardant faire, qu’il s’apprêtait à quitter la chambre alors je m’approchais de lui en passant mes bras autour de sa taille. J’étais encore nue et lui, à moitié habillé. Je ne voulais pas qu’il parte, je n’avais pas envie de rester seule ici. Je me sentis soudainement très effrayée et je tentais de me calmer en me pressant contre lui. La panique descendit de quelques crans quand il accepta de rester avant de se réinstaller dans le lit. Je bondis pour le rejoindre et me je blottis tout contre lui pour me tenir au chaud. C’était étrange mais tellement agréable comme sensation.

- Bailey a quitté la maison bien avant moi et elle a fait son propre chemin. J’ai fini par fuguer moi aussi et elle, elle avait déjà sa petite vie tranquille. Elle ne sait même pas que je suis là parce qu’elle a coupé les ponts avec notre famille. Moi aussi d’ailleurs.

Je quittais les bras de Keenan que pour aller écraser ma clope dans le cendrier puis je me réinstallais comme j’étais tout juste avant.

- Je la déteste… Je l’aime… C’est ma sœur mais je n’ai jamais été assez bien pour elle, comme une petite sœur qui emmerde la plus vieille, tu vois. Et toi ? C’est quoi ton histoire ?

J’avais envie de poursuivre la discussion mais mes paupières se faisaient de plus en plus lourde. Je perdais un peu le fil et tout doucement, je sombrais.  Je me réveillais, un peu paniqué au lever du jour et je regardais Keenan qui dormait près de moi. Il ne s’était pas éclipsé ! Je poussais doucement contre son torse et je murmurais son nom jusqu’à ce que je vois ses yeux bouger sous ses paupières closes.

- Keenan ? Montre-moi comment on fait. Quand on aime quelqu’un.

@ Billy Lighter

On parla de sa sœur, Bailey North, et de la relation de celle-ci avec Hank North. Amy ne manqua pas de dire que North était violent avec les femmes. J’haussai des épaules.

-Ouais, c’est ce que les médias disent. Il a même été condamné… Mais celle qui l’a envoyé en justice pour ça, elle bat son fils alors je sais pas trop qui est le pire dans cette histoire.

M’est d’avis que, peut-être, Hank North s’est fait rouler. Ou bien ils sont tous les deux violents et se valent bien. Quoi qu’il en soit, Bailey North n’a pas encore ni divorcé, ni porté plainte.

De fil en aiguille, je réussi, à obtenir des informations sur El Lider. Et pas des moindre ! J’avais une très brève description physique… Je savais, donc, que ce n’était pas un latino ce qui réduisait sérieusement ma liste de base.

Je tentai d’avoir une description un peu meilleure et Amy confirma qu’El Lider était plus petit que moi. Donc, il faisait moins d’1m90. Et… Il était beau. Moi, j’étais mignon mais lui ét ait beau. Je levai un sourcil.

-C’est quoi la différence entre « mignon » et « beau » ?

Donc, El Lider était bien foutu… C’était aussi une donnée subjective…

Après que Amy ait refusé que je paye pour la nuit, je lui proposai de changer de métier en parlant, au passage, de mon boulot dans le centre de tri. Enfin, le boulot de Keenan. Je proposai de demander à mon boulot pour qu’ils engagent Amy… Je lui donnais des faux espoirs… Même si, de toute façon, elle pensait qu’elle n’avait aucune chance de finir par bosser là-bas. J’haussai des épaules.

-Je demanderais… Même si… Si ça tombe, ils vont pas tarder à me virer…

Je dis ça sur un ton nonchalant avant d’être prêt à partir. Mais Amy ne voulait pas que je parte. Elle ne voulait pas être seule. Je finis, donc, par rester et elle vint se blottir contre moi, toujours nue qu’elle était.

Je l’invitai, donc, à parler… Et c’est ce qu’elle fit en parlant de sa sœur. Une sœur qui avait quitté le maison coupant, de ce fait, les ponts avec sa famille. Amy avait suivi le même chemin… Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle n’avait pas les parents du siècle… Peut-être étaient-ils trop stricts ? C’est difficile à dire.

Donc elle détestait sa sœur mais l’aimait aussi… Apparemment, Amy n’arrivait pas à la cheville de Bailey et en souffrait… Je comprenais… Mais c’était triste d’avoir fugué pour finir dans la rue à se prostitué. Mais je ne dis rien parce qu’Amy me renvoya les questions.

-Je viens de New York. Mes parents, c’était le genre à bosser tout le temps… Je les voyais presque jamais. Et quand je les voyais, c’était pour les entendre dire que j’étais qu’un paresseux qui ira jamais nulle part. Bref, moi aussi j’étais qu’un moins que rien… Alors, j’en ai eu marre d’eux et de New York et je suis venu ici.

Je lui expliquai, ensuite, comment j’avais eu mon job au centre de tri mais plus je parlais, plus je la sentais devenir toute lourd. Elle s’endormait doucement jusqu’à-ce que je sentes qu’elle était totalement endormie.

Je n’osais plus bouger, j’avais peur de la réveiller. Ce n’est, donc, qu’après un moment que je réussi à glisser à côté d’elle pour m’endormir, moi aussi.

Et je dormis bien. Très bien même. C’est la voix d’Amy qui me réveilla doucement. J’ouvris les yeux gémissant un peu en faisant la moue avant de me réveiller totalement.

-Salut…

J’esquissai un petit sourire alors qu’Amy me demande alors que je lui montre comment on fait quand on aime quelqu’un. Je le fixai avant de sourire doucement. Et… Sans rien dire. J’approchai délicatement mon visage du sien avant de l’embrasser doucement fermant les yeux pour apprécier mieux le baiser.

Je ne le brisai que pour reprendre mon souffle mais je l’embrassai à nouveau, juste après, tout en parcourant sa poitrine de ma main, la caressant. Puis, j’explorai ses hanches et ses fesses avant que mes doigt ne vienne caresser son intimité. C’est là que je restai un moment pour éveiller ses sensations alors que je ne cessai de l’embrasser.

@ Billy Lighter

Selon moi, Bailey ne s’était pas si bien tiré d’affaire en épousant Hank North. Ça avait été dit partout qu’il battait sa femme alors pourquoi il en serait différent avec ma sœur ? Surtout avec ma sœur !  Mon opinion était qu’ils étaient tous les deux de grands malades et que de se gratter les bobos ensembles les faisaient croire au grand amour. Ça allait sous peu leur exploser au visage et ça serait encore une fois partout dans les journaux. Keenan ajouta que l’ex-femme de mon beau-frère avait été reconnue coupable de violence sur son propre fils alors qui était pire dans l’histoire ?

- Ils se valent tous quant à moi !

Les riches se pensaient au-dessus de tout parce qu’ils avaient leur pognon pour éponger leurs larmes mais retirer-leur leur compte de banque et ils ne sont pas mieux que nous tous, la classe en dessous. Enfin, et ma classe à moi, bien en dessous des autres !

J’avais parlé d’El Lider en les comparant, Keenan et lui ça avait sembler piquer la curiosité de mon client de savoir en quoi c’était différent, beau et mignon. J’avais dit qu’il était mignon et mon mac, vraiment beau !

- Ben mignon c’est quand c’est aussi doux, attentionnée, je sais pas moi comme une peluche a câliner. Et Vraiment beau c’est le mec qui a la gueule pour être mannequin disons mais c’est froid, quoi. Je sais pas comment l’expliquer mais toi tu es mignon et El Lider il est vraiment beau.

Nous passions d’un sujet à un autre jusqu’à parler du boulot, de la sienne et de la possibilité que je puisse être prise au centre de tri avec lui. Mais je ne me faisais aucune idée ! Je n’avais pas d’adresse, je suis une prostituée et droguée, ils n’allaient jamais embaucher une fille comme moi parce que j’avais mentionné vouloir essayer. Et même Keenan n’était pas certain qu’ils allaient le garder longtemps.

- Tu deviendras mac et tu me prendra avec toi, au pire !

C’était de l’ironie.

Je ne lui souhaitais pas de tomber aussi bas.

Keenan accepta de passer la nuit avec moi et j’en fut soulagée. Je ne voulais pas rester seule dans cette chambre, elle me faisait peur, et je ne voulais pas non plus retourner dans la rue, même si Briana allait s’inquiéter et même si moi aussi je m’inquiétais de savoir comment elle allait.  J’avais besoin de dormir et je dormirais mieux avec Keenan pour veiller sur moi. Mon petit doigt me disait qu’il n’allait pas foutre le camp en pleine nuit mais bon, je n’en savais rien !

Je lui parlais encore de moi, parce qu’il l’avait demandé mais je lui renvoyais la balle pour qu’il me parle de lui et même si je voulais tout entendre et tout savoir, le sommeil m’emporta bien malgré moi.

Quand j’ouvris les yeux, je fus soulagée, je crois que c’est le bon mot, de constater qu’il était encore là. Il était tout mignon, endormit. J’aurais pu sortir du lit sans le réveiller et partir mais, je devais aller au fond de cette histoire. Ce qu’on s’était dit, hier, sur le sexe avec et sans amour sur le fait que j’étais vraiment pas la meilleure des prostituées, et par ma plus grande faute, je ne mettais aucune conviction dans ce que je faisais. Jusqu’à hier soir, personne ne s’en était jamais plains et je n’avais jamais cru que les commentaires comme ceux de Keenan puisse me blesser.

Alors doucement, je le réveillais puis lui demandais de me montrer comment c’était, quand on faisait l’amour et pas que baiser. Il souriait puis s’approcha de moi pour m’embrasser, je ne le repoussais pas, au contraire. Je passais mes bras autour de son cou et lui rendis ses baisers, l’un après l’autre, et même j’en quémandais entre deux regards. Keenan me caressait tout le corps avec une tendresse que je n’avais jamais connu. Je découvrais des sensations insoupçonnées et mon corps réagissait à chacune d’elles en se cambrant, en ondulant. Je me laissais totalement aller.

- J’m’appelle Riley !

Je lâchais ça entre de soupire alors qu’il me caressait entre les cuisses. Il amplifiait des sensations que je n’avais connu qu’en me masturbant et encore ! Ça ne se comparait même pas !  Keenan provoquait des feux d’artifices en moi qui voyageaient partout et en même temps, depuis mes orteils jusque dans ma tête !

Puis je m’accrochais brusquement à lui, enfonçant mes doigts dans ses biceps parce que… ce fut plus fort encore, plus puissant et que c’était soit je m’accrochais à lui, soit m on corps allait casser en deux ! Du moins c’est l’impression que j’en eu !

- Keenan ! Arrête !! Non… t’arrête pas… Je sais plus !!!

Je rigolais, me sentant à la fois amusée et gênée et tellement bien !

@ Billy Lighter

J'appris quelque chose aujourd'hui : la différence entre beau et mignon... Ce que je compris c’est que je ne faisais pas peur à Amy. Pas que c'était le but, loin de là, mais c'était toujours important de savoir quelle image on projette et comment les autres la perçoive...

Et, du coup, j’en appris sur El Lider aussi. Il avait un physique avantageux mais dégageait quelque chose de froid... C'était subjectif encore mais ça restait des informations intéressantes.

Après on parla de nos emplois et je rigolai à la réflexion de Amy sur le fait que je devrais devenir son mac. Non, j'allais finir pauvre si je faisais ça mais je ne dis rien me contentant de rire.

C'est ensuite que Amy m'a montré que, malgré ses grands airs du début, c'était une petite chose fragile qui avait besoin de soutien et de compagnie. Une compagnie que je finis par lui accorder pour la nuit alors qu'elle finit par s'endormir, malgré elle, contre moi. J’avais fini par m’endormir aussi jusqu'à ce qu’Amy me réveille le matin venu.

Elle n'avait pas fui. Elle voulait, au contraire, me donner ce qu'elle n'avait pu me donner la veille. Elle voulait coucher pour autre chose que pour son boulot.

Et j'acceptai sa requête en commençant par éveiller ses sens avec des caresses et des baisers, que cette fois, elle ne refusa pas.

C'est entre deux de ceux-là qu'elle me révéla son vrai nom m’arrachant un sourire. Pourquoi m'avait-elle donné un autre prénom la veille ? Certainement pour mieux encaisser la réalité en se forgeant un rôle. Un rôle qui la protège, elle, la petite Riley.

Je lui fis un clin d'œil la sentant se cambrer sous mes caresses. Elle finit par s'accrocher à moi, étourdie par le traitement que je lui faisais subir. Je rigolai.

-J’arrête ou j’arrête pas ?

Je ne comptais pas arrêter... C’était juste une phrase pour la forme. Je l’embrassai pour fougueusement avant de, doucement, remplacer mes doigt par mon sexe commençant des va-et-vient doux, moi au-dessus d'elle tout en continuant à l'embrasser de temps en temps entre deux gémissement.

-Riley...

Je soufflai ça alors que l’excitation augmentait. Je cherchai à être parfaitement en contrôle pour qu'on puisse atteindre l’orgasme en même temps. C'est pour ça que j'étais attentif à tous ses gémissements et savoir quand je pourrais accélérer me contentant, en attendant, à changer de rythme pour faire durer le plaisir et voir comment elle réagissait à tout ça.

@ Billy Lighter

J’avais demandé à Keenan de me montrer la différence, de m’apprendre en fait ce que c’était que de faire l’amour et non de baiser. Baiser, je savais faire et je ne le faisais même pas bien, tout simplement parce que je n’avais aucun respect pour mes clients qui de toute manière, n’avaient besoin que d’un trou pour se vider.

Faire l’amour, ça devait être tout autrement.

D’abord, la manière de le dire est plus belle. Ça évoque la douceur et la tendresse, des choses que je ne connais pas. L’abandon de soit pour l’autre doit être magique et incroyable. Je ne m’étais jamais laissé aller, toujours les deux pieds bien enfoncés sur le frein. C’était plus simple d’être froide et insensible, pour éviter de se faire prendre au piège et d’avoir mal. C’est Briana qui m’a expliqué ça.

Le risque dans notre métier était de tomber sur un mec qui nous ferait tourner la tête l’espace d’une nuit avec ses regards enjôleurs et ses promesses de conte de fée. Il allait faire ça uniquement pour en tirer un maximum et une fois bien vidé, il remonterait sa braguette et s’en irait dans la nuit noire sans jamais redonner de nouvelles.

Keenan, malgré ma piètre performance, ne s’était pas sauvé pendant la nuit et il avait même accepter de me montrer la différence.

Ça n’avait absolument rien à voir !

Il était différent, j’étais différente !

Les caresses étaient douces et sensuelles et entre ses mains, je me sentais fondre petit à petit. Il allait et venait entre mes cuisses avec ses doigts, jouant tel un magicien, créant des illusions de plaisir tellement réaliste. Pourtant c’était son regard qui me rendait dingue ! C’était par là que transitait la plus grande part de mon plaisir.  J’en vins à perdre complètement le contrôle de mon corps, à ne plus maitriser la situation et je l’implorais d’arrêter…alors que je voulais tout l’inverse en fait !

- T’arrête pas ! Surtout pas !

Je pris la main de Keenan et entrelaçais nos doigts au moment où il se logea en moi et de mes jambes béantes ouvertes, je le capturais en les repliant sous ses fesses. Je ne savais plus entre gémir et l’embrasser, ce qui importait le plus, je voulais faire les deux en même temps. Je m’accrochais à lui, encore, levant la tête de temps en temps pour l’embrasser, quand il relevait la sienne pour gémir. Puis je ne sais plus comment c’est arrivé mais je me retrouvais au-dessus de Keenan, a califourchon sur ses cuisses, à bondir dessus, de plus en plus vite, jusqu’à ce que mon corps et mon âme explosent en confettis de plaisir et que mes muscles ne puissent produire aucun autre effort. Je me laissais alors aller dans les bras de Keenan ma tête contre son épaule et ce fut comme si plus rien autour existait, comme si j’avais la tête complètement vide et que nous étions en suspension dans le temps. J’aurais voulu dire quelque chose mais les mots n’avaient plus aucun sens.

Je me contentais de me lever après un moment, quand mes jambes se rappelèrent à mon souvenir et que ma tête quittait le monde des licornes. C’était plus sage si je partais tout de suite, plutôt si je fuyais, parce que si je ne le faisais pas, Keenan le ferait et je deviendrais comme l’une de ses filles qui croient naïvement qu’il y a encore de l’espoir. Je deviendrais une seconde Bailey et je voulais pas ! J’enfilais mes vêtements dans l’ordre ou le désordre, cédant de plus en plus à la panique. Je ne voulais pas ni ne pouvais pas avoir aimé ça !

- Je dois partir ! Je dois partir tout de suite !

@ Billy Lighter

J’avais réussi à briser une partie de la petite carapace de celle qui s’appelait, en fait, Riley. C’est à coup de tendresse que j’y arrivai alors qu’elle se laissait, doucement, aller à mes caresses et mes baisers. Elle en venait même à perdre la tête demandant que j’arrête en rigolant. Mais elle ne voulait, finalement, pas que j’arrête alors j’avais continuer à lui donner ce qu’elle n’avait certainement jamais reçu…

Et c’était triste à y penser.

Surtout quand on savait que je ne pouvais lui donner que ça. Jamais plus. Je ne pouvais pas m’attacher à une femme en pleine mission. Si j’avais été pris pour faire ça, c’était justement parce que j’avais l’habitude de ne pas m’attacher. Mes supérieur me savaient. Et, d’ailleurs, je ne ressentais pas l’envie de m’attacher à Riley. La sauver, oui. Mais je ne pouvais pas la sauver d’elle-même… Pas alors que ma mission était bien ailleurs.

Alors, je me contentai de vivre à font ce qu’on vivait là pour qu’elle puisse avoir une bouffée d’air dans sa vie merdique.

Je la pénétrai, donc, sensuellement et elle entrelaça nos doigts. Je souriais, l’embrassais et gémissait tout en allant et venant en elle. On en profitai et je la laissai prendre le dessus à un moment et se mettre à califourchon sur moi. C’est là qu’elle se démena me faisant gémir plus fort. Elle bondissait sur moi jusqu’à-ce que je vienne en elle et que, elle, elle se laisser aller sur moi.

Je repris mon souffle passant, distraitement, mes doigts sur son dos. C’était bien mieux que ce qu’elle m’avait donné hier soir, sincèrement.

On resta un moment comme ça avant que Riley ne se lève et commence à enfiler ses vêtements d’une façon de plus en plus précipitée. Je levai un sourcil.

-Ça va ?

Elle déclara qu’elle devait partir… J’aurais pu la retenir mais je ne le fis pas… Ce n’était pas ma mission… Je ne pouvais pas retenir une prostituée… Sans compter que ça risquait de la mettre en danger.

J’hochai, donc, de la tête.

-D’accord…

Je me rhabillai aussi mais bien plus lentement et, quand elle fut prête, je lui dis tout de même :

-Merci pour la nuit…

Avant qu’elle ne disparaisse…

@ Billy Lighter