Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Dim 26 Mar - 17:51
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Le Bastardo Case s’était transformé en une vraie Bastards Story. J’avais appris – très récemment – que Jim avait, lui aussi, un bâtard dans son placard. Une fille – appelée Olivia Cortez – qui était arrivée jusqu’à chez BSC avec comme mission de retrouver son cher père. Moi et Jim étions dans la même merde – et une merde sans nom !
Par vengeance j’avais révélé à la gamine qui était son père – c’était de bonne guerre ! Je lui avais donné l’adresse de Jim – et je m’étais demandé si la môme était allée jusqu’à chez son père pour se taper la discute avec. J’avais envie de vérifier ça – et bien d’autres choses – chez Jim.
C’est pour tout ça – et bien d’autres choses – que j’étais allé chez Jim, ce soir. Bastardo allait encore passer sa soirée à pleurer – et je n’avais pas envie d’entendre Bastardo. Ce qui était emmerdant avec ce gosse s’était que je ne pouvais pas profiter à fond de ma toute nouvelle vie de couple – Maria vivait chez moi, mais Bastardo aussi donc vous voyez le tableau… Chez Jim, j’allais avoir le droit au calme et à l’alcool – et bien d’autres choses encore -, et j'en avais cruellement besoin!
J’étais encore dépassé par tous les derniers évènements – découvrir pour Olivia avait été une distraction amusante qui me permettait de penser à autre chose qu’à ce qu’il se passait dans ma vie. Je cherchais un tas d’autres échappatoires – et je savais que je pourrais en trouver chez Jim plus que chez moi.
J’étais arrivé à Malibu – devant la villa de Jim. Il se vantait souvent qu’elle était plus grande que la mienne – c’était vrai mais la mienne était plus belle. J’avais fait un maximum de bruit avec mon moteur pour montrer à mon ami que j’étais bien là – Daniele Ricci aimait qu’on remarque son arrivée ! J’avais pris – sous le bras – la veste en jeans que m’avait laissé la môme. Jim allait bien vite comprendre les raisons de ma visite. J’étais allé sonner à la villa – et le majordome de Jim était venu m’ouvrir.
-Buonasera, dis-je avec un grand sourire. Je viens voir Jim. Il est là, n’est pas ? Dis-lui que je viens lui ramener sa veste en jeans, rajoutais-je avec un sourire en coin.
Le majordome m’avait salué et était parti appeler Jim – et lui passer le message.
Nous avons beaucoup à nous dire, amico mio !
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Lun 27 Mar - 17:26
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Bien installé dans mon grand fauteuil du salon, celui-là même qui avait vu se jouer mes ébats avec Amber Cruz, un cigare entre les dents, je parcourais attentivement l'interminable contrat ficelé par Jack Perry.
Perry n'était pas le manager le plus en vue de BSC malgré sa belle gueule probablement photogénique, mais je voyais maintenant pourquoi : il ne prenait pas de risque. Le contrat que j'avais en main était long car il avait pensé à tout. Il avait protégé ses intérêts, ceux de la gamine, mais aussi ceux de BSC. Ce ne serait pas comme ça qu'il atteindrait des sommets sur le court terme, à moins que Spermina ait des ressources totalement insoupçonnées, mais sur le long terme, là, ça pouvait payer. Jack semblait jouer à un véritable jeu de patience.
Il comptait inscrire Olivia à Fairfax, ça faisait partie des conditions non négociables du contrat. Bon, ben, ok, c'est bien. Il pouvait aussi l'adopter, si ça le bottait, tant qu'à faire.
Bref, niveau « professionnel », Olivia était parée et protégée par Perry. Et c'était bien. J'avais rien eu à faire pour ça, c'était encore mieux. De mon côté, je m'étais arrangé avec Alvarez pour que la rue et L.A. en général ne soit pas un problème pour elle. Restait la jet set, si jamais elle arrivait à y mettre un pied un de ces quatre... Si ça arrivait, si elle commençait à fréquenter les galas et autres, je serai là. Invisible (enfin surtout inaccessible), mais je serai là.
On frappa alors à la porte du salon et mes réflexions furent interrompues. Je soupirai mais, curieux, autorisai l'importun à entrer. Il s'agissait de John qui m'annonça que Daniele Ricci venait me ramener ma veste en jeans. Je ricanai et déposai le peut-être futur contrat d'Olivia (si elle acceptait de le signer, de même que sa mère), sur la table à côté de moi.
-Mouais... Laisse-le venir...
John s'en alla et quelques secondes plus tard, Dany faisait son entrée.
-Daniele ! Comment va Bastardo?
Je l'accueillis sans même me lever de mon fauteuil me contentant de lui désigner le fauteuil en face du mien d'un geste de la main avant de prendre mon cigare en main.
-Tu as quelque chose qui est à moi, je crois, mon ami.
Et mon regard s'était posé sur la veste. Inutile de faire l'innocent, je savais très bien que Daniele n'était pas un imbécile. John nous servit un verre d'un excellent cognac qu'il nous apporta avant de s'éclipser pour nous laisser discuter en privé.
Je levai une main en l'air à l'attention de mon ami, en parlant de la veste.
-Envoie.
Si on pouvait éviter de se lever et de faire quelques pas inutiles, me la lancer, c'était toujours bon. Quand je l'eus à mon tour en main, je la posai simplement sur mes genoux. Elle avait désormais une odeur fraîche et sucrée, une odeur de petit fille. Je la regardai, nostalgique...
-16 ans que je rêvais que cette veste me revienne. C'est une de mes préférées, tu sais ? Mais je ne m'attendais pas à ce qu'on me renvoie TOUT ce que j'avais oublié ce jour-là.
Mon regard se fixa sur Daniele, neutre. Ce qui était peut-être encore pire que tout.
-Alors ? Tu lui as dit quoi, à Olivia Cortez? Que je sache, c'est avec Perry qu'elle négocie alors qu'est-ce qu'elle faisait dans ton bureau avec cette veste et la photo si ce n'était fouiner ?
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mar 28 Mar - 18:36
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Le malheur de Jim faisait un peu mon bonheur – j’étais heureux de ne pas être le seul à avoir engendré un ignoble bâtard. Nous étions deux désormais – et la veste qu’avais en main n’étais qu’une façon de montrer à Jim que je venais pour me foutre un peu de lui.
Le majordome de Jim – John – m’avait permis d’entrer dans le salon de mon ami. Il était installé bien confortablement dans un fauteuil du salon – j’adorais le salon de Jim, je dois l’avouer. Jim savait pourquoi je venais – j’avais sous-entendu la chose en parlant de la veste en jeans à John -, et il avait tout de suite rendu la monnaie de ma pièce en me demandant des nouvelles de Bastardo. Pas sympa, amico mio… -Tss, sifflais-je entre mes dents en m’asseyant dans le fauteuil désigné par Jim. C’est une ignoble petit braillard, rajoutais-je en soupirant. Mais… Je pense qu’il va bien si tu veux tout savoir…
C’est moi qui n’allait pas bien – ce môme était un vrai distributeur d’insomnies vivant. Je crois que je dormirais encore mieux dans mon bureau chez BSC – ce que j’aurais fait si Maria n’habitait pas avec moi.
Jim avait dit que j’avais quelque chose pour lui – et comment, amico mio ! J’avais affiché un grand sourire à cette phrase – en prenant, en même temps, le verre de cognac qu’avait servi John. Son majordome était aussi discret qu’Erik – si pas plus –, mais ce n’était pas la même chose…
J’avais envoyé avec ma main libre la veste à Jim à sa demande – attrape, amico mio ! Mon lancé était parfait – comme Daniele Ricci – et Jim n’avait eu aucun mal à l’attraper. Mon ami avait pris la parole – pour devenir terriblement loquace. Il était content de revoir sa veste – mais moins bien heureux que toutes les choses oubliées ce jour-là lui reviennent.
-Je ne peux que compatir, amico mio, dis-je avec un sourire qui était pourtant loin d’être compatissant mais qui était plutôt moqueur.
Jim n’étais pas heureux – ça se voyait à son regard étonnamment neutre. Où est donc passé ton enjouement, amico mio ? Il avait commencé à me questionner. Jim était un homme qui – habituellement – savait tout. L.A. n’avait aucun secret pour lui – tout comme elle en avait peu pour moi. Aujourd’hui, Jim manquait d’informations – et c’est moi qui en disposais. J’avais profité quelques secondes de ce sentiment – indescriptible – de supériorité. C’est presque aussi bien que de gagner un de nos défis qu’on se lançait entre nous. J’avais laissé un temps passer – où j’avais méthodiquement commencé à descendre mon verre de cognac.
-Elle cherchait l’identité de son père, dis-je avec un sourire en coin. Elle n’avait aucune idée de qui s’était. Tout ce qu’elle avait c’était une photo de nous et The Army mais elle se disait que son père pouvait tout aussi bien faire partie de l’entourage des six gamins qu’il y avait sur cette photo, rajoutais-je sans pouvoir atténuer mon sourire.
Je m’étais rappelé sans peine de la tête de Jim quand il était entré dans le bureau – et avait découvert l’existence de son rejeton.
-Je lui ai dit que c’était toi. Je lui ai donné ton adresse et je lui ai conseillé de venir te voir. C’est tout, dis-je avec un sourire un peu plus sadique. Apparemment, elle n’a pas encore suivi mes conseils. Tu as de la chance, rajoutais-je sur un ton que je voulais à la fois moqueur et enjoué. Tu m’en veux pas hein, amico mio ?
Il pouvait bien m’en vouloir, ce n’était pas grave – il devait savoir que tout ça n’était que la suite du Bastardo Case.
-J’ai juste une question qui me taraude depuis ce jour-là : est-ce que tu le savais ?, demandais-je toujours souriant.
C’est la première question qui m’était venue quand j’avais vu Jim poser les yeux sur la gamine et s’enfuir – presque – en courant.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mer 29 Mar - 14:15
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Daniele était entré dans le salon, ma veste en jeans dans les bras et d'entrée, j'avais donné le ton de cette rencontre en demandant des nouvelles de l’ignoble bâtard de mon ami. A moins que ce ne soit lui qui ait mis les balises en s'amenant avec ma veste pour bien me montrer qu'il était en possession d'informations de première main.
Je rigolai quand Daniele me répondit, en s'asseyant, que Bastardo allait très bien et qu'il braillait joyeusement à longueur de journée et de nuit, imaginais-je. Je tirai sur mon cigare en le regardant avec des yeux rieurs. Il était venu pour se foutre de moi parce qu'Olivia Cortez avait fait son apparition à L.A. ? J'allais me gêner pour le malmener...
-Tu t'es regardé dans un miroir récemment ? Cette créature aura raison de ton cœur fragile, mon ami.
Il avait des cernes jusque par terre et les yeux rougis. Seule son excitation à l'idée de pouvoir me jeter à la figure qu'il n'était pas le seul à récolter ce qu'il avait semé semblait le maintenir en vie.
D'un beau lancé de Daniele, et d'une réception encore meilleure de ma part, je récupérai ma veste, commentant ensuite en disant que ça faisait 16 ans que j'attendais cette veste. Mais que je ne m'attendais pas à ce qu'on me rende aussi d'autres choses en prime. Il fallait dire que j'avais laissé pas mal de choses dans l'Eastside ce soir-là. Ce que je me demandais sincèrement, par contre, c'était pourquoi Maritza avait gardé cette veste après mon départ au lieu de la brûler de colère après que je me sois silencieusement éclipsé alors qu'elle dormait encore.
Daniele disait compatir. Et je le regardai en faisant la moue parce que je voyais très bien que ce n'était pas le cas. Ça l'amusait, tout comme l'histoire de Bastardo m'avait amusé en son temps. C'était de bonne guerre et je pris donc une bonne gorgée de cognac avant de lui demander quel avait été le contenu de sa conversation avec Cortez.
Quand l'Italien entreprit de me répondre, je me concentrai uniquement sur lui, laissant l'alcool stagner dans mon verre que je tenais d'une main et mon cigare se consumer dans l'autre.
Son introduction, même si je ne l'interrompis pas, je n'en avais pas besoin. Je savais analyser mon environnement d'un coup d’œil et c'était bien un coup d’œil que j'avais jeté dans le bureau de mon ami quand j'y avais découvert Spermina. J'avais vu la veste, la photo et le regard que la gamine avait posé sur moi, aussi surpris que le mien. Et quand Frances m'avait appris que la jeune fille avait un ébauche de contrat avec Perry, j'avais bien compris qu'Olivia n'était pas chez Dany pour lui demandé d'être son manager.
Je hochai la tête et fronçai les sourcils, contrarié, quand Daniele déclara qu'il avait dit à Cortez que j'étais son père. J'avais l'habitude d'avoir quelques coups d'avance sur tout le monde mais l'arrivée inopinée d'Olivia n'avait pas fait partie de mes plans. Heureusement, j'avais quand même prévu un scénario de secours, sans jamais croire que j'aurais à activer le protocole qui en découlait. Et là, je m'étais gouré.
Daniele avait un sourire où pointait un sadisme non dissimulé. Il avait dit à Cortez de venir me voir ici. Mais elle ne l'avait pas encore fait. Tant mieux pour moi. Peut-être que ma réputation ici, à L.A., l'en avait suffisamment dissuadée, surtout couplées aux mots doux que sa mère devait avoir pour moi. Mais je choisis de formuler les choses autrement.
-Olivia Cortez est certainement intelligente, vu son pedigree. Voilà pourquoi elle sait qu'il ne faut pas suivre les conseils d'un Italien plein aux as.
Passant ma langue sur mes lèvres en souriant, je rendis son air sadique à Daniele. L'Italien, lui, se préoccupait tout de même de savoir si je lui en voulais. Je soupirai.
-Au moins, tu ne l'as pas laissée me courir après dans les couloirs de BSC...
Je pris une gorgée de ma boisson. Daniele avait une question importante et je ricanai en l'entendant avant de lui répondre :
-Qu'est-ce que tu crois... ?
Mes yeux planté dans les siens, je lui laissais savoir qu'évidemment, je le savais que j'avais une fille.
Je finis tout de même par poser cigare et verre d'alcool pour me pencher en avant, les coudes sur mes cuisses pour me frotter le visage. Le style, c'est bien, mais là, je me rendais compte que j'allais devoir être encore plus vigilant qu'avant, plus malin... Pire, en général.
-Qui aurait pu prédire ça?
Il y avait encore deux semaines, Daniele et moi gérions notre monde d'une main de maître sans aucun accro et aujourd'hui, nous étions soudain devenus pères malgré nous.
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mer 29 Mar - 18:50
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Jim anticipait mes prochaines moqueries – en parlant d’entrée de l’ignoble Bastardo. Ce n’était pas très sympathique – mais avec Jim, c’était toujours comme ça. Je m’y étais habitué en 17 ans d’amitié indéfectible… Le problème n’était pas tant qu’il me charriait – c’était qu’il remarque que je manquais de sommeil. La perte de celui-ci n’était pas à incomber qu’à Bastardo – même s’il était à 80% responsable de ça.
-J’ai pourtant fait mon possible pour cacher les dégâts, dis-je en faisant la moue et en soupirant…
J’avais emprunté le maquillage de Maria pour dissimuler les cernes – mais ce n’était, apparemment, pas suffisant.
Quant à mon cœur, il tiendra – enfin, je l’espère. Il n’était pas question que cette vile créature de l’Enfer ait raison de moi – et qu’elle empoche l’héritage de mon père parce que j’aurais rendu l’âme avant le vieux ! Ça serait un dénouement bien trop triste – et tellement pas Daniele Ricci !
-Et pas question que cette vile créature de l’Enfer me tue, marmonnais-je pour moi-même en buvant mon cognac.
Amico mio n’avait que retarder l’échéance de parler de sa bâtarde à lui. Il s’était ramené lui seul à la réalité – merci, amico mio. Je lui avais rendu son bien avec un lancer digne du meilleur lanceur de baseball – un sport tellement américain que je ne comprends absolument rien aux règles. Après sa petite histoire – qui concernait la veste – j’avais dit compatir sans compatir vraiment. J’étais – par après – entrer dans les détails de ce que j’avais dit à la petite Cortez en appréciant les sourcils froncés de mon ami Jim. Qu’il était plaisant de le voir faire ces petites moues contrariés par la venue de sa bâtarde sur la terre de L.A. – putain, qu’est-ce que je m’éclatais !
Je n’avais pas tenu à dissimuler mon sadisme face à la situation qui secouait Jim – notre amitié était ainsi faite. Nous étions des hommes qualifiés d’impitoyables – et, à ce titre, on l’était aussi entre nous comme pour garder les apparences.
Jim avait de la chance dans toute cette histoire – la môme n’avait pas encore frappé à sa porte. A ça, Jim avait réussi à m’envoyer une pique – bien joué.
-Quoi ? Il n’y a rien de plus fiable qu’un Italien plein aux as !, dis-je faussement vexé. Tu me vexes, amico mio !
Il la trouvait intelligente – ben tiens…
-Intelligente, peut-être… Elle a du culot en tout cas. Elle a fait tourner en bourrique ma pauvre secrétaire, dis-je avec un petit sourire.
Jim ne m’en voulait pas – et ça parce que j’avais empêché la petite Cortez de lui courir après dans les couloirs. Voilà où mon amitié avec Jim prenait tout son sens – à ceux qui douteraient qu’on est vraiment ami. Nous nous rendions les sales coups – mais les bons coups aussi. -Personne ne sait pour Bastardo, dis-je en souriant. J’ai tenu à te rendre la pareille.
Il n’avait pas parlé – et j’avais fait en sorte que la tour BSC n’apprenne pas pour Olivia. Maintenant, Bastardo ne parlait pas encore – à par dire des syllabes incompréhensibles, il n’y avait aucun risque qu’il sorte de la maison et dise à tout le monde qu’il est le dernier hériter de l’empire Ricci. La petite Cortez – elle – avait le don de la parole et pas un peu d’après ce que j’en avais vu. Si elle parlait, toute la population de L.A. allait savoir – mais ça ne serait pas ma faute !
J’avais presque terminé mon cognac – il n’y a jamais assez dans les verres… -, quand j’avais demandé à Jim s’il savait pour sa môme avant d’entrer dans mon bureau l’autre jour. Il m’avait posé une autre question suite à ça – mais son jeu de regard était sans appel. Il savait.
-Putain et t’as osé te foutre de moi quand j’ai reçu Bastardo. C’est pas sympa ça, amico mio, dis-je en faisant la moue et en posant mon verre vidé de son cognac sur la table.
Il savait – mais je ne savais pas depuis combien de temps il gardait ça pour lui. N’était-on pas ami ?
Jim était dépassé – il pouvait rarement me cacher ses failles que je voyais doucement se dessiner quand il s’était frotté le visage. A ça une question toute bien posée – à savoir « qui aurait pu prédire ça ? ». -Personne…, dis-je en haussant les épaules.
La petite voix dans ma tête n’était pas d’accord – et elle m’avait rappelé ce que m’avait dit Cash Izbel lors du gala. Cash Izbel l’avait prédit.
L.A est bien d'autres choses encore mais il y a une chose qu'elle n'est pas : mathématique. Et vous n'avez pas toujours eu le contrôle. Elle vous montrera.
Oh putain… J’avais dû avoir un petit moment d’absence accompagné d’une drôle de tête – au moment où la phrase de ce drogué d’Izbel m’était revenue. Le nous c’était moi et Jim – et L.A. nous montrait maintenant le résultat de notre manque de contrôle.
Non Ricci… Tu délires – tu ne dors pas assez. C’est une coïncidence – ce n’est que tes interprétations farfelues des dires d’un drogué notoire.
-Personne n’aurait pu, rajoutais-je le regard dans le vide.
Ma tête s’était relevée – après ce petit moment bizarre. -Erik aurait dit qu’on aurait dû faire attention, rajoutais-je en essayant de rattraper mon sourire qui avait fondu comme neige au soleil.
Erik avait raison – on aurait dû – mais on ne l’avait pas fait.
-Tu le savais depuis quand, amico mio ?, demandais-je en reprenant un peu d’entrain pour ne pas revenir sur cette drôle de sensation.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Dim 2 Avr - 11:38
Bastards Story ft. Daniele Ricci
J'avais entamé les hostilités en parlant de Bastardo. Mais après tout, je savais que si Daniele était là aujourd'hui, c'était pour me faire remarquer que j'étais dans la même merde que lui, et ce avec le sourire. Sauf que ce sourire, je m'étais employé à l'avorter en soulignant que mon ami avait une sale gueule. Il avait des cernes et les traits tirés. Lorsqu'il avoua qu'il avait tout fait pour limiter les dégâts, j'éclatai de rire.
-C'est donc ça, cette drôle de couleur que tu as... Pour information, mon ami, Watson n'a pas le même teint que toi et son maquillage fait pire que mieux.
Daniele grommela dans sa barbe en affirmant qu'il n'était pas question que la vile créature de l'Enfer le tue. Et ce n'était pas pour atténuer le sourire qui illuminait mon visage. T'es venu pour rigoler, Ricci ? Tu riras peut-être, mais moi aussi.
Mais j'avais voulu savoir ce qu'il avait dit à Olivia lors de leur rencontre que j'avais interrompue par hasard. Je voulais savoir qui avait quelles informations pour pouvoir colmater les éventuelles fuites avant que le barrage n'éclate.
Ma veste sur mes genoux, j'écoutais mon ami tranquillement tout en fumant et en ne le quittant pas des yeux. Il avait dit à Olivia que j'étais son père. Donc, elle savait, mais n'avait pas encore eu le cran de suivre le conseil que lui avait donné Daniele. Mais il y avait donc possibilité qu'elle se ramène ici un jour. Très bien. C'était un scénario à prévoir. Si jamais elle débarquait, je serais prêt. Même si là tout de suite, je n'avais strictement aucune idée de ce que je pourrais bien dire à cette gamine.
J'étais cependant contrarié quand même. J'aurais préféré que Daniele garde l'information pour lui et se contente de m'informer moi qu'Olivia était en ville. J'aimais avoir toutes les bonnes cartes et ne laisser aux autres que les mauvaises... Mais bon... Voyons les choses de façon positive : ça allait me corser un peu le jeu...
Comme pour me venger dans l'immédiat, j'avais lancé une énorme pique à Daniele en disant qu'au moins, Cortez avait été assez intelligente pour ne pas l'écouter et ne pas débarquer. Et mon ami de prendre un air choqué qui me rendit brièvement le sourire. Je rigolai même carrément quand il ajouta que la petite avait fait tourner sa secrétaire en bourrique.
Je hochai la tête, buvant ensuite un bon coup de cognac, quand mon ami affirma qu'il avait fait en sorte qu'il n'y ait pas d'esclandre entre Cortez et moi chez BSC car j'avais tenu ma langue pour ce qui était de Bastardo. Parce que si j'avais donné l'information à Jessica Hill quant au couple de Daniele avec Watson parce que je savais pertinemment que garder le secret de cette relation n'était pas son idée à lui, je n'avais rien dévoilé à personne sur Bastardo. Pour une bonne et simple raison que j'avouai ensuite à mon ami : je savais que j'avais moi aussi une bâtarde. Il était donc dans mon propre intérêt de protéger ce secret de Daniele, afin qu'il ne révèle pas le mien ensuite par vengeance si jamais il l'apprenait. Et j'avais bien fait.
J'eus un sourire incertain quand Daniele s'indigna que je me sois foutu de lui le jour où Bastardo était apparu sur le palier de sa villa.
-Trop de compassion m'aurait grillé...
Je pouvais le dire maintenant que je n'étais plus grillé, mais carrément carbonisé par ma bâtarde elle-même...
Et ce fut là que je me laissai aller en avant, les coudes sur les genoux, me frottant le visage. Même Jimmy Reed avait ses limites et Olivia Cortez les avait défoncées, me forçant à réagir à la fois très vite et avec une précision chirurgicale pour mettre des protocoles de protection en route. Et ce genre de chose demande énormément de sang-froid et d'énergie. Pour faire simple : ça crève.
Je demandai, question plutôt rhétorique, qui aurait pu prédire ça. Daniele répondit très vite que personne n'aurait pu le faire. Puis, j'eus l'impression de le perdre quelques secondes et je fronçai les sourcils en le regardant. Pas de crise cardiaque chez moi, si possible, Dany, ce serait sympa... Puis, il revint dans notre monde pour réitérer sa réponse. Ouais, cette histoire de bâtards nous chamboulait salement...
Daniele essaya alors péniblement de sourire en disant qu'Erik nous dirait qu'on avait qu'à faire attention.
-C'est à elles de faire attention, pas à nous. Elles connaissent les risques, savent comment ça fonctionne et on ne leur a jamais rien promis.
C'était Maritza qui n'avait qu'à faire en sorte que la machinerie soit hors service le temps que je joue avec...
Dany me demanda alors depuis quand je savais pour Olivia et je me laissai aller en arrière sur le dossier de mon fauteuil, croisant mes jambes et reprenant mon cigare dans une main. Je retrouvais ma prestance et ce fut limite si un petit sourire ne se peignit pas sur mon visage.
-Depuis le 3 janvier 1966.
Et je savais aussi précisément qu'Olivia était née le 22 juillet 1966...
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Dim 2 Avr - 19:34
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Bastardo – et pas que lui – avait fait des dégâts sur mon pauvre visage. Les cernes qui s’étaient marquées au fils des jours – depuis la venue de la vile créature de l’Enfer – étaient de plus en plus immenses. Sans compter la fatigue que je ressentais constamment dans tout mon corps – un vrai désastre. Jim avait encore trouvé l’occasion de se foutre de moi en parlant du maquillage de Maria que j’avais utilisé pour cacher le champ de bataille qu’était ma figure – et qui faisait pire que mieux. Putain de merde... Je n’avais rien répondu à cette remarque – j’avais juste fait la moue.
Bastardo allait peut-être me mener la vie dure – et peut-être me rafler mon héritage sous le nez – mais Jim allait subir le même sort. Parler d’Olivia Cortez me redonnait du poil de la bête – parce que je savais que Jim était logé à la même enseigne que moi. Je ne m’étais pas retenu de tout révéler à la môme – ça avait été trop jouissif de lui dire. Il n’y aurait pas eu le Bastardo Case, je crois que j’aurais laissé la gamine dans le flou – mais là, je n’avais pas pu me retenir.
Jim était contrarié – et c’était bien fait pour lui. Il avait – toutefois – bien de la chance que sa môme ne soit pas encore venue chez lui. A la différence de Bastardo, Olivia semblait avoir un tout autre domicile – je ne sais où – alors que ma vile créature de l’Enfer ne pouvait pas encore avoir le sien à lui. Toujours à la différent de mon môme, celui de Jim savait parler – pas le mien. Ce qui faisait un partout en fin de compte – chacun ses avantages et ses inconvénients liés à l’âge de son bâtard qui différait grandement.
Ma pénitence allait juste être plus longue que la sienne – hélas pour moi.
Je m’étais plu à me foutre de Jim – mais il n’en restait pas moins qu’il était mon ami et qu’à ce juste titre je l’avais préservé d’une confrontation avec sa môme au beau milieu de bâtiment de BSC. Je n’en avais aucun remord – de mon foutage de gueule - surtout quand j’avais appris qu’il savait pour sa bâtarde avant même que je ne reçoive l’immonde colis qu’était Bastardo. Il s’était – sans remord lui aussi – foutu de moi ce jour-là. Pour ne pas se griller, parait-il – mais bien sûr…
-Je t’en veux quand même, amico mio!, dis-je comme un gamin qui dit à son meilleur pote « t’es plus mon ami, d’abord ! ».
Jim était dépassé – tout comme moi avec Bastardo – et il s’était demandé qui aurait pu prévoir ça. J’avais eu un moment d’absence – assez long… - où je m’étais rappelé les paroles de ce drogué notoire qu’était Cash Izbel. J’avais chassé l’idée de ma tête comme quoi Izbel aurait tout prédit – c’était mieux pour mon état mental. J’avais préféré dire qu’Erik – lui – nous dirait qu’on avait qu’à faire attention. C’est vrai que j’avais – très très rarement – fait attention. Je crois toujours être immunisé contre tout – mais, ces derniers temps, je crois que la vie était en train de se venger de mon excès de confiance en me faisant morfler sur tous les tableaux. Jim – lui – avait dit que c’était aux femmes de faire attention.
-Mouais… Mais on diminue les risques si on fait attention nous aussi, dis-je en faisant une moue de réflexion. Je ne voudrais pas avoir toute une ribambelle de bâtards dans les années qui viennent…
Mieux valait être prudent – il avait fallu attendre mes 40 ans et avoir un bâtard pour que je le devienne. De toute façon, je n’aurais plus aucun risque maintenant – car j’étais en couple et Maria ne pouvait plus avoir d’enfants. J’avais eu un pincement au cœur rien qu’à penser à ce putain de cancer qui était en train de la ronger – et qui n’arrangeait pas vraiment la pression qui était en train de me tuer à petit feu.
Jim, lui, pourrait toujours compter sur les filles pour se protéger elle-même – ce n’est pas moi qui allait élever ses bâtards…
J’avais sorti une cigarette – bien utile pour faire diminuer la pression accumulée par ces histoires de bâtards -, et je l’avais allumé pour la fumer. Je crois que je n’avais plus assez de l’alcool et de la nicotine pour réduire ma fatigue et mon stress…
Jim m’avait donc caché qu’il avait une bâtard – mais depuis quand ? Il m’avait donné la date.
-Sérieux, amico mio ?!!! Tu me caches ça depuis 66 !!, dis-je complètement outré par cette révélation. Plus de 15 ans que tu caches ce putain de secret… Tu te rappelles, de temps en temps, que je suis ton meilleur ami ?
Notre amitié était jeune à l’époque – mais depuis tout ce temps, il aurait pu me le dire !!!
-Tu as fait comment pour que la mère ne dise rien ? Tu l’as payée ou quoi ?, demandais-je en soufflant la fumée.
Ça sonnait comme une évidence. Jim devait certainement l’avoir payé ou quelque chose comme ça pour que sa bâtarde - ou un procès – ne lui revienne pas en pleine face. Pour ma part, c’était le bâtard qui m’était revenu – et j’aurais largement préféré donner l’argent. Jim avait eu plus de chance – jusqu’à aujourd’hui.
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Jimmy Reed
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Alors que j'étais dépassé et le laissais voir à Daniele (après tout, j'avais eu moi-même l'occasion de le voir blême le jour où il avait reçu Bastardo), il enfonça le clou en disant qu'il m'en voulait parce que je m'étais foutu de lui ce jour-là alors que je savais déjà très bien pour Olivia. Cela me fit sourire et relever la tête.
-C'est de bonne guerre.
Mais on était quitte. Je m'étais foutu de lui, il avait révélé l'information à Olivia. Maintenant était venu le temps de faire le bilan avant de poser les bases de l'avenir. Autant lui que moi, on avait maintenant des choses à mettre en place pour rééquilibrer nos équations dans lesquelles, sans le faire exprès, on avait intégré de nouvelles inconnues que nous devions désormais prendre en compte.
Sauf que pour l'instant, on en était encore à se demander comment on en était arrivé là. Daniele disait qu'Erik ne manquerait pas de nous dire qu'on aurait du faire plus attention. Mouais, je n'étais pas d'accord avec l'idée. Que je sache, ce n'était pas moi qui avait la faculté de pondre, ni de savoir quand ça risquait d'être fertile assez pour engendrer un humain plus petit qui grandirait à l'intérieur de ma dernière conquête pour finalement jaillir de son corps tel l'ignoble petite créature du film Alien.
J'avais repris contenance quand Daniele, allumant une cigarette, m'avait demandé depuis quand je savais pour Olivia. Et je n'avais pas manqué alors de lui montrer que j'avais cette information depuis bien longtemps et à la date près.
Installé dans mon trône, le cigare entre les dents, sa réaction atterrée me fit avoir un magnifique sourire carnassier.
-Je ne te l'ai pas caché, je ne t'en ai simplement jamais parlé... Comment aurais-je pu amener une conversation là-dessus ?
Et puis, le problème me semblait réglé et, du coup, avant que Spermina ne fasse son apparition à Los Angeles, j'étais bien loin d'y penser tous les jours, bien qu'une fois de temps en temps, pour des raisons qui m'échappaient, je me rappelais que quelque part au Mexique, ma descendance grandissait dans un confort plus que raisonnable, son anonymat garantissant sa sécurité et, par dessus tout, la mienne.
-Je n'oublie pas que tu es mon meilleur ami, Dany. Aurais-tu déjà oublié que j'ai fait mon possible pour faire disparaître Bastardo ?
Je tirai sur mon cigare avant d'ajouter :
-C'est ton majordome qui met son nez dans les affaires qui ne le regardent pas.
Ce qui intéressait Daniele par dessus tout, c'était de savoir comment j'avais maintenu la mère de Spermina à distance. Je passai ma langue sur mes lèvres...
-L'argent a certes beaucoup aidé. Ne manquant de rien, il n'y avait pas de raison qu'elle me poursuive en justice dans un procès que j'aurais tout de même gagné quoi qu'il arrive.
Jimmy Reed contre une latina de l'Eastside... Personne ne miserait sur la latina.
Je haussai les épaules.
-Mais je crois surtout que ce qui l'a maintenue au-delà de la frontière, c'est... moi. Juste, moi, tel que je suis.
Je soupirai, comme si j'étais épuisé avant de me lever pour aller me resservir un cognac.
-Ça n'aura cependant pas suffit à maintenir la gamine à distance...
D'après ce que j'avais appris entre temps, ma gamine avait fugué avant d'être rattrapée au vol par le grand frère bienveillant qu'était Jack Perry. Personne n'arrête un Reed s'il est déterminé et à cette idée, un petit sourire se peignit sur mon visage.
Je m'approchai de Daniele avec la bouteille et remplis son verre en prenant bien soin que la bouteille n'entre pas en contact avec le récipient dans lequel le manager italien buvait.
-Toi, où en es-tu avec ton bâtard ? Qu'est-ce que tu vas en faire?
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mar 4 Avr - 19:17
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Jim – qui était mon meilleur ami, je le rappelle ! – m’avait caché pendant 16 ans qu’il avait un bâtard. Seize putains d’années ! C’était outrageant que mon – seul – meilleur ami me cache ça depuis tant d’années. Je lui avais tout dit sur moi, même pour Bastardo – il faut dire j’aurais eu du mal de lui cacher Bastardo… Il en était tout fier – comme le démontrait son sourire -, et avait comme seule défense qu’il aurait été difficile de trouver un moyen d’amener la conversation sur sa petite bâtarde du Mexique.
-Je sais pas moi ! En me le disant platement un jour où on était nous deux ici à boire du whisky… Ne te cherches pas d’excuse, amico mio !, dis-je en faisant la moue.
Il y avait plein de moments et l’alcool ça aidait à dire des confidences – même si, celle-ci, il ne valait mieux pas la dire à n’importe qui, je lui accorde. A croire que Jim avait tout simplement oublié – au fil de toutes ces années – qu’on était meilleurs amis… Il avait sa propre défense sur le sujet – il m’avait aidé pour Bastardo, disait-il… Si le môme m’était revenu c’était la faute de mon majordome. Il avait raison – et je n’aimais pas quand il avait raison dans ce genre de situation. -Non, j’ai pas oublié…, marmonnais-je. Mais t’aurais quand même pu me le dire pour ta môme. T’aurais pu amener la conversation là-dessus justement le jour où j’ai reçu Bastardo. Ça m’aurait permis de relativiser en voyant que je n’étais pas le seul, dis-je pour bien montrer à Jim que – des moments pour en parler – il y en avait eus !
Nos bâtards nous étaient tous les deux revenus en pleine figure – et sans crier gare… Le mien n’avait pas tardé avant de mettre les pieds chez moi – même s’il ne savait pas encore marcher -, mais celui de Jim ça lui avait pris 16 ans. D’où ma déduction comme quoi Jim avait utilisé l’argent pour tenir la petite Cortez à distance – et ma déduction était bonne. La mère n’aurait pas risqué un procès avec un apport d’argent. Jim avait bien joué son coup – mais c’était un coup facile.
-L’argent ça a quand même du bon…, dis-je en soufflant la fumée.
Jim avait ajouté que c’était – peut-être – lui qui avait tenu la mère de la môme à distance. Une déduction tout à fait plausible – selon moi. Il maitrisait l’art de se faire détester mieux que quiconque sur cette planète. Maria n’avait de cesse de me le rappeler – elle le haïssait mais d’une façon qui m’échappait de plus en plus…
-Ça c’est fort possible. Tu sais très bien te faire détester, dis-je avec un sourire en coin. Moi, c’est plutôt ça qui m’a amener Bastardo. Il me ressemblait trop, parait-il, rajoutais-je en soupirant.
C’était marqué dans la lettre qui avait accompagné mon petit Bastardo.
Jim s’était servi un nouveau cognac – et il déplorait que sa simple façon d’être n’avait pas conduit à tenir sa bâtarde à distance. Elle avait été coriace la môme – jusqu’à même arriver à décrocher un contrat ! Ce qui n’était pas rien – c’était même un exploit à son âge.
Nous étions fatigués de nos bâtards – moi et Jim. Nous nous soulions la gueule à leur tragique venue dans notre vie. Jim m’avait servi un autre verre – en tenant compte de toutes les recommandations qu’il y avait dans ma liste de règles à suivre pour bien vivre avec Daniele Ricci. Le cognac de mon verre n’avait pas fait long feu – je l’avais bu cul sec quand Jim avait recommencé à parler de Bastardo.
-Que veux-tu que j’en fasse ? Erik ne veut pas que je m’en sépare…, dis-je en soupirant. Il vit chez moi…
J’avais terminé ma cigarette – mais j’avais vite fait d’en allumer une autre.
-J’ai commencé par lui trouver un nom… Erik ne voulait, décidément, pas que je l’appelle Bastardo. Je l’ai appelé Anthony. Ce qui revient au même si on y réfléchi bien, dis-je en esquissant un sourire.
Anthony c’était un nom de bâtard – le même que ce bâtard d’Antonio. Putain, il ne sait toujours pas qu’il a un petit-fils, d’ailleurs – quand j’y pense…
-Erik et Maria s’en occupent la plupart du temps. Il a sa propre chambre en face de celle d’Erik. Je crois que je n’y suis encore jamais entré. C’est mon majordome qui s’est occupé de la décoration, dis-je en soufflant la fumée. Et quand Erik a son temps-libre et que Maria se repose, c’est ma secrétaire qui vient s’en occuper. Je sais, tu vas me dire que c’était ton idée… Mais, je ne sais pas si c’était un si bonne idée. C’est pas le petite-amie de Moriarty pour rien, rajoutais-je en soupirant.
Ne m’avait-elle pas demandé des scoops en primeurs en échange de ses services comme baby-sitter ? Si – et pas que ça en plus.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mer 5 Avr - 17:19
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Je rigolai quand Daniele s'outragea de mes justifications pour avoir gardé pour moi l'existence de Spermina. Sauf que... Sauf que je ne faisais, en réalité, confiance à personne, pas même à mon meilleur ami, pas même à ma propre mère que j'avais casée dans une annexe de le villa. Et pourtant, j'appréciais aussi bien Daniele que ma mère. Cependant, pour moi, l'un n'empêchait pas l'autre, je pouvais aussi bien apprécier quelqu'un et m'en méfier comme de la peste.
Le sourire aux lèvres, je répliquai :
-Il faut croire que je n'ai jamais été assez saoul pour te lâcher le morceau...
Puis, j'avais remis les choses en place. Bon, ok, je m'étais un peu foutu de sa gueule quand Bastardo était apparu devant sa porte, mais mon premier réflexe avait tout de même été d'essayer de régler le problème, et gratuitement !
Ça ne calma que brièvement mon ami qui énonça alors une autre occasion où j'aurais pu lui révéler l'existence de Spermina. La réponse me vint alors du tac au tac, mais sans que mon sourire ne s'efface d'un iota.
-J'ai été seul pendant près de 17 ans, moi, Daniele.
Il n'avait pas à se plaindre. Il n'avait cru être seul que pendant un mois à tout casser...
Il m'avait demandé, par contre, comment j'avais fait pour que jamais Maritza ne me réclame quoi que ce soit, pas plus qu'elle n'était venue déposé un panier plein de bébé sale devant m villa. Et je lui avais répondu très franchement. Tant que nous étions en plein JimmyGate, autant aller jusqu'au bout. Je soufflai ma fumée en même temps que mon ami italien qui constatait que l'argent avait quand même du bon.
-Quand on sait l'utiliser...
Je m'étais levé pour aller chercher de quoi nous resservir sur le meuble à proximité pendant que Daniele évaluait la pertinence de ma deuxième théorie sur ce qui avait fait que j'avais pu garder le secret aussi longtemps. J'étais détestable et savais comment fait pour le rester, mais pas sans qu'il n'y ait une forme de fascination dans cette haine qu'on pouvait me porter. Je souris en coin en débouchant la bouteille lorsque Daniele affirma que c'était la ressemblance de Bastardo avec lui qui l'avait amené sur le pas de sa porte. Et niveau ressemblance, Olivia Cortez, fallait-il le préciser, avait hérité de ce qu'il y avait de meilleur.
Je répliquai à l'affirmation de Daniele tout en le servant soigneusement d'une seule main, l'autre tenant mon propre verre.
-Oh, ne vas pas croire que Maritza m'a laissé tranquille pendant 16 ans. Elle n'a pas été jusqu'à me ramener Olivia, mais elle n'a pas manqué de m'envoyer des photos pour me rappeler que sa fille était bel et bien de moi.
Je soupirai en allant reposer la bouteille avant de m'appuyer contre le meuble, les bras croisés et mon verre dans une main.
-Tu l'a bien vu par toi-même.
J'avais alors détourné la conversation sur son bâtard à lui, lui demandant ce qu'il comptait en faire comme s'il avait pu me répondre « le vendre aux enchères » ou encore « le mettre aux encombrants »...
Mais, malheureusement, le ton y était, l'intention aussi, mais la vérité, c'était qu'on ne pouvait faire ni l'un, ni l'autre.
Bastardo vivait donc chez Daniele que j'écoutais attentivement. Dans le fond, peut-être, pour savoir comment il s'en tirait, prendre exemple, me rassurer... Il lui avait donné un nom, même si, entre nous, nous l'appelions Bastardo. Et j'eus un rictus en constatant qu'il lui avait plus ou moins donné le même nom que son père, ce qui avait une multitude de significations excepté celle de lui faire honneur, comme il le précisa lui-même.
Tout en l'écoutant, je buvais... Et quelque chose me disait que j'allais même boire de trop, exprès, ce soir.
Daniele avait une chance que je n'avais pas : il avait Erik et Maria pour s'occuper de la vile créature de l'Enfer. Il avait même fait ce que je lui avais conseillé en mettant la petite amie de Moriarty sur le coup. Pas de risque de fuite à ce niveau-là, selon moi, car je savais que toute information venant d'elle passerait par le filtre d'Axel.
A trois, ils se relayaient donc pour s'occuper de l'ignoble Bastardo. Mais ici, il n'y aurait personne pour s'occuper d'Olivia mais après tout, elle semblait s'occuper très bien d'elle-même : à peine débarquée, elle obtenait un contrat chez BSC et je n'y étais pour rien.
Je pris un air légèrement surpris quand il m'annonça que sa secrétaire était la petite amie de Moriarty...
-Moriarty ? Le journaliste ou l'acteur?
Je savais très bien lequel des deux était le petit ami de Sonne Ferguson.
-Elle veut te faire chanter?
Ça ne faisait par partie de ce que j'avais convenu avec le journaliste... Et sachant l'amitié qui me liait à Daniele, ce n'était pas très intelligent.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Jeu 6 Avr - 20:59
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Je ne lui pardonnerais pas ces 16 ans de silence – il pouvait rêver ! Il trouvait des excuses à la con – en plus – pour se justifier. L’alcool n’avait pas délié sa langue pendant toutes ces années – et il en était fier ! Je savais que moi, j’étais capable de dire beaucoup – trop – de choses si je buvais un peu trop d’alcool. Je me rappelle qu’une fois – quand j’avais 17 ans et que j’étais bourré comme pas deux –, j’avais révélé à la fille de Domenico Cassani, une chef mafieux napolitain, que mon père avait préféré « passer commande » chez Carmine Bello, capo d’une mafia romaine, plutôt que chez son père. Putain, je m’étais pris la raclée du siècle quand mon père a découvert que j’étais la fuite – une des rares fois où il se rappelait que j’existais. Cette horrible mésaventure m’avait appris une leçon que je n’oublierais jamais : ne jamais coucher avec une Napolitaine ! Toute cette petite histoire pour dire que ça n’arrivera pas à Jim – il se taisait même complètement saoul.
Le pardon était – d’autant moins ! – d’actualité qu’il s’était foutu de ma tronche quand ce fardeau de Bastardo m’était tombé sur le dos. C’est à cette occasion – celle où j’avais reçu la vile créature de l’Enfer – qu’il aurait pu me faire part de l’existence de sa bâtarde pour ainsi que je me sente moins seul dans mon – horrible ! – malheur. Il n’avait rien trouvé de mieux que me dire qu’il s’était senti seul – dans son malheur à lui – pendant 17 ans.
-Ne compte pas sur moi pour compatir !, marmonnais-je mécontent qu’il se trouve encore des moyens d’être plaint.
La bâtarde de Jim ne lui était jamais revenue – en très grande partie – grâce à l’argent. Il était inutile de préciser que l’argent pouvait – parfois – faire le bonheur quand on savait bien l’utiliser – comme l’avais dit Jim. L’autre théorie était que c’était Jim – lui-même et sa façon d’être – qui avait empêché la mère de sa môme de lui envoyer le colis. Théorie tout à fait valable ! Cela dit, la mère de sa vile créature de l’Enfer à lui ne l’avait pas laissé tranquille pour autant – non, je ne vais pas te plaindre, Jim, ne compte pas là-dessus ! Elle lui avait envoyé des photos de la môme pendant 16 ans – un moindre mal… -J’aurais préféré avoir des photos plutôt que le vrai, moi, dis-je en faisant la moue. C’est un moindre mal, amico mio…
C’était un moindre mal – fallait-il le souligner… Jim était – maintenant – dans la même merde noire que moi. Il me pouvait pas vraiment renier sa fille - c’était son portrait tout craché –, et il m’avait dit que j’avais pu le voir par moi-même. Effectivement, j’avais pu voir le regard « Jimmy Reed » de la petite Cortez.
-Oui, je l’ai bien vu. On dirait bien que je vais devoir te rendre le brevet pour l’invention du clonage. Il te revient, finalement, dis-je en affichant un rictus.
Bastardo me ressemblait cruellement – mais Olivia était le clone de Jim. Le test de paternité était inutile dans les deux cas…
Jim avait – malignement – tourné la conversation sur Bastardo. J’étais trop fatigué pour résister – et j’avais capitulé en lui racontant ce que j’en avais fait. Je lui avais donné son nom officiel – Anthony – et j’avais expliqué comment je m’organisais pour le faire garder. Avoir plusieurs personnes pour s’occuper 24h/24 de Bastardo n’empêchait pas mon extrême fatigue – qui commençait à se faire sérieusement sentir. Celle-ci n’était pas du fait que de Bastardo – c’était aussi en grand partie à cause du cancer de Maria qui me pesait sur la conscience.
Ma secrétaire – Sonne Ferguson – faisait partie des « nounous » de Bastardo. Seulement, je regrettais déjà – amèrement – de l’avoir mis dans la confidence parce que les contreparties me tenaient un peu par les couilles. Je m’étais mis moi-même dans cette situation délicate – quand je vous parlais de fatigue… J’aurais dû voir le coup venir – elle était la petite-amie d’Axel Moriarty, après tout… Jim m’avait semblé surpris – et il m’avait demandé de quel Moriarty je parlais.
-Le journaliste, dis-je en me levant pour aller remplir – à ras-bord – mon verre de cognac.
J’étais revenu me rassoir – avec le verre et la bouteille de cognac en main. C’était bien le journaliste Moriarty qui était en couple avec Sonne – et non son homonyme acteur.
Jim se posait les bonnes questions. Sonne Ferguson - comme j’avais présenté les choses - pouvait très bien me faire chanter.
-Pas tout à fait, dis-je en soupirant avant de boire tout mon verre de cognac d’une traite et de me resservir tout de suite. Elle ne voulait accepter le baby-sitting que si je lui donnais des scoops en primeur pour son petit-ami, rajoutais-je en faisant la moue. Elle ne comptait rien révéler même si je ne voulais pas lui donner ce qu’elle voulait. Mais j’aurais perdu une baby-sitter utile si je n’avais pas accepté.
L’alcool me faisait tourner la tête – et j’avais fait un quatrième afond pour essayer de me remettre les idées en place.
-Elle voulait aussi que je participe à la vie de Bastardo… Je crois que cette condition était encore pire que l’autre, dis-je en faisant la moue. J’ai engagé une secrétaire exigeante…
Il était clair que je faisais quand même ce que je voulais avec Bastardo – c’est-à-dire rien jusqu’ici. La cigarette se consumait entre mes doigts – mes mains étaient bien trop occupées par la bouteille et le verre de cognac pour que je puisse la fumer.
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Quoi que je fasse, Dany ne voulait ni me pardonner, ni me plaindre. Bon, tant pis, j'aurai essayé. Je n'avais pas besoin ni de l'un, ni de l'autre, mais c'était amusant de le voir fulminer. Parce que Daniele aurait bien voulu, lui aussi, avoir les photos plutôt que le vrai moutard puant dans son panier. Rien que d'y repenser, je fis la grimace, dégoûté.
-Oui... C'est vrai que les photos ne puent pas et ne pleurent pas. Pas plus qu'elle ne parlent ou ne réclament de l'argent de poche.
J'essayais de me rappeler quel adolescent j'avais été. Mais il s'était en fait agit de la période où j'avais eu le moins de contact avec mes parents qui étaient le plus souvent en voyage, en tournée ou que sais-je. Si j'avais fait une crise d'adolescence, je ne m'en rappelais pas. Et si c'était mon histoire de monter les échelons d'un cartel latino de stupéfiant qui avait consisté en une "crise d'adolescence" alors j'avais bien fait, parce que ça me rapportait encore aujourd'hui... Bien que... Si je n'avais pas traîné dans l'Eastside, je n'aurais pas aujourd'hui une adolescente qui me courait après...
Mais physiquement, elle me ressemblait, c'était indéniable. Et Daniele y alla de sa petite confirmation qui me fit rire jaune... Mieux valait parler de Bastardo...
Et de fil en aiguille, j'en arrivai à soupçonner la jeune Sonne Ferguson, placée chez mon ami par le même Moriarty qui m'avait paru tellement de bonne foi lorsqu'il était venu me rendre visite, de faire chanter mon ami... Et ça, je n'aimais pas. J'écoutais attentivement Dany me relater les termes du "chantage" appuyé sur le meuble, une main dans une poche de mon pantalon et l'autre faisant tourner encore et encore le cognac dans mon verre. J'avais suivi Daniele des yeux lorsqu'il était venu prendre la bouteille de cognac pour l'emporter avec lui jusque dans le fauteuil.
En entendant ce que Ferguson voulait en contre-partie pour la garde de Bastardo, je compris directement que si chantage il y avait, Moriarty ne devait pas être derrière. Parce que la chose était caduque en plus de ne pas être intelligente. Forcément, j'allais finir par le savoir, et ça, ce n'était pas intelligent. Mais en plus, ce n'était pas de dévoiler le BastardoCase qu'elle menaçait Daniele, mais simplement de ne pas garder le môme... Pour quelques scoops? Et que Dany s'occupe de l'ignoble créature?
Rassuré de ne pas avoir été tahi par Moriarty (mais gardant dans un coin de ma tête de lui rappeler de tenir sa comère), je ricanai en regardant mon ami.
-Tu ne sais vraiment pas t'entourer, mon pauvre ami...
Je terminai mon verre, le posai sur le meuble et m'allumai une cigarette avant de revenir m'installer à mon tour dans mon fauteuil, les jambes nonchalemment croisées et les mains posées sur les accoudoirs, le roi à nouveau sur son trône. Mes yeux se firent perçants, étincelants.
-Erik te ramène un Bastardo pourtant promis à une merveilleuse vie ecclésiastique, Ferguson vend ses talents de babysitter a coups de scoops... Et Watson jouit de ta célébrité, de ton argent et de tes talents d'amant simplement en dénudant légèrement son opulente et non moins appétissante poitrine...
Je désapprouvai de la tête... Avant de cesser, de le fixer une seconde, puis de demander:
-Au fait, comment va Maria?
Passer d'Olivia Cortez à Maria Watson? Facile.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mar 11 Avr - 18:36
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Jim s’était – enfin ! – aperçu de la chance qu’il avait eu de recevoir uniquement des photos et non la créature en elle-même. Il n’avait pas eu à entendre ses pleurs à des heures pas possible – Bastardo pleurait au moins une fois par nuit quand il était dans un bon jour -, et n’avait pas non plus à devoir supporter son immonde odeur quand il décidait de se laisser aller. Jim avait de la chance – dans son malheur !
L’apparition – à Los Angeles – de la vile créature de l’Enfer de Jim avait ramené la conversation sur l’ignoble Bastardo. J’étais venu ici pour me moquer ouvertement de Jim – mais, au final, j’avais aussi tendu le bâton pour me faire battre. La fatigue – encore elle – me poussait à faire un nombre incalculable d’erreurs à la minute. Pour quelques instants à voir Jim grincer des dents, j'allais – désormais – passer de longues minutes à parler de ma pauvre vie avec Bastardo. C’était – indéniablement – trop cher payé.
Dans la vie de Bastardo, il y avait le chapitre « Bastardo et ses nounous ». Maria et Erik remplissaient ce rôle – mais j’avais considéré que ce n’était pas suffisant. J’avais vu en Sonne la nounou parfaite – n’était-elle pas ma secrétaire ? J’avais vite déchanté quand j’avais entendu son deal – injuste de profiter de mon moment de faiblesse pour en profiter ! Sonne la secrétaire n’avait rien à voir avec Maria la secrétaire – Maria n’avait jamais été le petite-ami d’Axel Moriarty… J’avais raconté le deal en me saoulant – sans m’arrêter – au cognac hors de prix de Jim. Mon meilleur ami riait de mes mauvais choix – je reconnais bien là ta compassion, amico mio… Il avait ajouté que je ne savais pas m’entourer – ce n’était pas la première fois que ce genre de réflexion sortait de sa bouche.
-Je suis fatigué…, marmonnais-je en faisant la moue pour trouver une excuse valable au « Cas Sonne » - une secrétaire que j’avais mis sur le Bastardo Case bien trop vite.
Je m’étais débarrassé de ma cigarette – l’alcool devenant ma principal source d’énergie ce soir -, au moment où Jim avait repris place dans son siège. Erik, Sonne et même Maria ! Tous étaient passés à la casserole dans l’exposé de Jim – pour bien montrer que mon entourage ne m’avantageait pas… En attendant – et pour oublier que Jim avait raison au moins sur Sonne – j’avais descendu un verre de plus. Il n’était plus très utile – ni intéressant – de les compter…
Que voulez-vous que je dise à ça ? Je n’allais pas encore défendre Erik et Maria – Jim n’allait quand même pas écouter ma plaidoirie. Mon regard avait commencé à se perdre – l’alcool fort m’étais monté très vite à la tête -, et à se poser ailleurs que sur Jim. Erik avait été rechercher Bastardo – mauvaise idée… Sonne avait profité de Bastardo – pas sympa… Maria avait profité de moi – totalement faux.
Maria tant que j’y pensais était arrivé – bien subitement – dans la conversation. La question qu’il ne fallait – sans aucun doute – pas poser. Comment va Maria ? Putain !!!!
-Maria ?, dis-je en remontant mon regard sur Jim – que j’avais perdu de vue un petit moment.
Maria…
Silence – long silence…
J’avais afoné la bouteille de cognac – en entière…
-Elle… Euh… Elle, balbutiais-je d’une voix à la fois pâteuse et remplie de détresse.
Plus de cognac – cigarette ! J’avais sorti une cigarette – mes mains tremblaient.
-Elle… Elle ne va pas bien, dis-je en portant la cigarette à ma bouche après l’avoir allumée.
J’avais tiré un grand coup dessus – ce n’était pas suffisant pour faire cesser les tremblements provoqués par… Je ne sais pas par quoi, putain !
-Elle a le cancer… Elle me l’a dit il y a un petit moment… Elle ne va pas mourir, dis-je en perdant Jim du regard – et en me perdant un peu moi-même comme en témoignait ma voix.
J’avais voulu anticiper la question fatale – que j’avais moi-même posée à Maria. L’alcool m’avait fait parler – mais aurais-je vraiment pu garder ça pour moi ? Bastardo n’était qu’une excuse à ma fatigue – il n’était responsable qu’à 45%, en vrai… Ce n’est que complètement saoul que ça m’avait percuté – et ça faisait mal. L’alerte dans ma poitrine était moins perceptible par mes sens troublés – par le cognac toujours.
-Il n’y en a plus, dis-je en montrant la bouteille de cognac vide. Il me faut quelque chose de plus fort.
C’était un appelle à l’aide – quasi subtile. Le message était plutôt : « Amico mio, aide-moi, s’il te plait… ».
Le problème – ici – était que je n’avais peut-être pas le meilleur des meilleurs amis…
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Ven 14 Avr - 13:07
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Daniele était venu pour rigoler de mon malheur ? D'accord, il avait bien rigolé pendant cinq minutes montre en main. A mon tour, maintenant. Parce que si Olivia était apparue de façon plutôt inattendue, le fait d'avoir l'information quant à son existence depuis plus de 16 ans m'avait donné un avantage monstrueux sur mon meilleur ami. J'avais des scénarios prévus au préalable et si ce n'était l'état d'urgence dans lequel j'avais du mettre les choses en place, il semblait désormais que je puisse gérer un minimum la situation.
Alors que Daniele, lui, était dépassé depuis plus ou moins un mois. Et ça se voyait sur son visage émacié qui lui donnait encore bien plus que les 40 ans qu'il venait d'atteindre. Pourtant, lui aussi avait réussi à palier à la situation pour ne pas avoir à entrer en contact avec sa vile créature de l'Enfer : il avait trois nounous se relayant, son majordome, sa manager et sa secrétaire (sur mon bon conseil)...
Bien que... J'eus un petit goût amer dans la bouche quand Daniele avait insinué que Sonne Ferguson avait essayé de le faire chanter. Mais avec un peu plus d'explications, j'avais bien compris que Ferguson avait voulu faire la maligne, probablement pour plaire à Axel (que je devrai prévenir des initiatives dérangeantes de sa bonne femme) qu'elle devait commencer à connaître et essayer de faire les choses au profit de Bastardo. Rien de bien dangereux en définitive, ce qui n'empêchait que je ne comprenais quand même pas comment Daniele ne l'avait pas remise à sa place. Il était le patron, elle n'était que la secrétaire, elle n'avait pas à faire de deal.
Et déjà, je ressentais cette sensation au creux de l'estomac dont je n'avais aucune idée de si j'aimais ça ou pas. Mais soit, cette sensation annonçait que, l'air de rien, ce serait moi qui allait rappeler à Ferguson qui elle était, et qui j'étais, et la pencher dangereusement au dessus du gouffre qui nous séparait, pour lui rappeler qu'elle n'avait strictement rien à dire.
Daniele, lui, buvait verres sur verres. Et je sentais dans sa voix que l'alcool faisait déjà plus que son effet. De plus, il affirmait être fatigué. C'était également sa justification quant à son entourage à revoir. Bon, le cas « Sonne » allait être assez vite réglé, j'allais m'en occuper pour mon ami sans que jamais il ne l'apprenne, en bon samaritain que j'étais.
Si Dany avait troqué la cigarette contre l'alcool, ce qui allait le rendre plus bavard et allait me permettre d'en arriver à des sujets bien plus amusants pour moi, j'avais fait l'inverse, grillant méthodiquement une clope tout en gardant toute mon attention sur mon meilleur ami. Il était fatigué, il était saoul, il était prêt à être retourné comme une crêpe. Ce que je m'empressai de faire, lui demandant comment allait sa petite amie et ma meilleure ennemie, Maria Watson.
Les yeux de mon ami partaient dans le vide, et il revinrent sur moi quand je prononçai le nom de sa manager. Je souris en coin. On aurait dit qu'il ne savait même plus qui était Watson.
Et il y eut ensuite un silence, un long silence, durant lequel Dany tua la bouteille de cognac. Rien de tel que l'alcool pour oublier qu'on est en train de se faire baiser jusqu'à la moelle et dans tous les sens du terme, apparemment.
Mais je n'aimai pas ce que je vis finalement dans les yeux de Daniele. Il avait peur. Et pendant un instant, je fronçai les sourcils. De quoi Daniele Ricci pouvait-il bien avoir peur ? Est-ce que sa situation était pire que je ne le pensais ? C'était moi qui avait permis à Daniele de se faire une vraie place chez BSC, moi qui avait eu du flair en pensant que son style particulier pourrait le mener loin et, par extension, me mener encore plus haut.
Et il y avait une chose que je choyais particulièrement, c'était mon personnel, et ce dans le cas de mes deux entreprises, la légale comme l'illégale. Je protégeais les gens qui m'appartenaient. Parce que les protéger, ça revenait à me protéger. Même si avec Daniele, c'était plus amusant parce que nous pouvions jouer ensemble, se faire des coups bas juste pour le fun, se les rendre et voir qui s'en sortait le mieux.
Mais Watson... Watson était un danger venant de l'extérieur de mon monde. Un électron libre qui gravitait autour de mon noyau d'un peu trop près.
Mais mon expression inquiète fut brève, et même si je pris alors un air neutre, je jubilai intérieurement quand Daniele affirma que Watson n'allait pas bien. Pourtant, je sentais bien que l'état même de la manager pouvait m'être préjudiciable : il pourrait entraîner une baisse de régime chez Daniele dont je comprenais maintenant que les cernes n'étaient pas uniquement du fait de Bastardo.
Je pouvais vouloir tout le mal du monde à la manager, il ne fallait pas que ce sentiment empiète sur mon business. Je pris donc un air surpris quand Daniele m'annonça qu'elle avait un cancer.
-Oh...
Je n'allais pas lui faire l'offense de paraître réellement triste. Ça ne fonctionnerait pas, de toute façon car Daniele savait très bien que ce n'était pas le grand amour entre moi et son ancienne secrétaire. Elle n'allait pas mourir et j'eus un tic qui me venait de temps en temps, rarement, mais ça arrivait : un clignement d’œil. Si j'étais en train de parler, c'était que je disais quelque chose qui me touchait vraiment. Si j'écoutais quelqu'un, c'était que j'étais tiraillé entre deux chemins à prendre. Dans ce cas-ci, au plus profond de moi, j'avais envie d'exploser de satisfaction car Dieu continuait à bosser pour moi... Et... d'un autre côté... Je voyais bien que cette histoire faisait vraiment du mal à mon ami.
Je finis par soupirer avant d'affirmer en haussant les épaules.
-Elle ne va pas mourir, alors où est le problème ? Elle va se retrouver chauve et faiblarde ? Elle n'a qu'à prendre une pause carrière. S'arrêter tout à fait.
Disparaître.
Daniele voulait une boisson plus forte, je me relevai et fis quelques pas pour ouvrir une armoire et en sortir une bonne bouteille de vodka avant de revenir vers mon ami pour lui tendre la bouteille, ma cigarette dans mon autre main, avant de reprendre place. Les yeux de Daniele me suppliaient de l'aider.
Je secouai négativement la tête comme s'il avait fait sa demande tout haut.
-Je peux faire beaucoup de choses, mais je n'ai pas encore inventé le remède contre le cancer.
Je ricanai avant de tirer sur ma clope.
-Je serais encore plus riche, si c'était le cas.
Je fronçai les sourcils.
-Prend-le comme un signe. Elle n'est pas faite pour être manager, elle n'est pas assez intelligente, pas assez vicieuse pour ça. Et lorsqu'elle fait un bon mouvement, elle cherche à se trouver des excuses au nom de la musique quand c'est la gloire et la reconnaissance qu'elle cherche. Elle se voile la face.
Ma voix était de plus en plus profonde au fur et à mesure que je parlais, comme chaque fois que j'étais intimement persuadé de ce que je disais.
-Si tu ne l'arrêtes pas, si elle continue à jouer à « c'est qui le plus fort ? », elle va perdre.
Parce que jouer contre moi était une chose. Jouer contre le cancer en était une autre.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Ven 14 Avr - 22:01
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Maria – pourquoi avait-il fallu qu’on en vienne à parler d’elle ? J’étais en position de faiblesse – fatigué par les évènements et par l’alcool qui circulait en masse dans mon corps. Maria allait mal - elle avait la pire maladie qu’il soit.
J’avais révélé la – triste – vérité à Jim. Maria m’aurait défendu de dire cette horrible nouvelle à un homme qu’elle détestait tant – mais in vino veritas… Jim avait montré sa surprise face à cette révélation qui n’aurait jamais dû passer mes lèvres. Mon meilleur ami – certes surpris – n’avait pas l’air triste ou compatissant. Il aurait été hypocrite de l’être – je savais qu’il ne portait pas Maria dans son cœur.
Maria n’allait pas mourir – c’était la seule bonne nouvelle du diagnostic -, mais je n’en étais pas moins rassuré. Le cancer c’était une merde – c’est bien connu. Mon esprit s’égarait – mon corps lui-même tremblait des visions d’avenir que j’avais en tête. Seul l’alcool avait le pouvoir de calmer l’angoisse lié à la maladie de Maria – et putain, ce n’était même pas encore assez ! J’anesthésiais mon cerveau devant Jim qui ne voyait pas où était le problème – vu que Maria n’allait pas mourir. Chauve et faiblarde… Pause carrière… Arrêt définitif. Tous ces mots circulaient dans ma tête – rien pour calmer mes tremblement. La maladie n’allait pas tuer Maria – mais les conséquences vont être lourdes… -Le problème est dans tout ça, amico mio !, dis-je d’une voix de plus en plus pâteuse – mais quand même outrée - en regardant mon ami. Ce putain de truc va nous rendre la vie invivable !, rajoutais-je en voyant d’avance les horribles conséquences arrivées.
Maria ne voulait pas de pause carrière – ce qui n’était pas pour me ravir ou me rassurer. Je n’avais rien pour la retenir – elle était bien trop bornée -, tout ce que j’avais c’était l’alcool. J’avais besoin d’alcool – j’en avais demandé à Jim étant à sec. Mes mots étaient des appels à l’aide – et Jim y avait répondu en sortant de la vodka de son armoire.
Il me l’avait tendu…
Je l’avais prise – au cul la règle numéro 5 ! Mon corps me criait de la lui rappeler – mais mon esprit ne suivait plus depuis longtemps. J’étais déconnecté de tous les signes qui me disaient que j’étais au bord de la rupture. Je ne prêtais pas attention aux tremblements… Je sentais à peine mon cœur courir le marathon dans ma poitrine.
Jim avait dû voir dans mon regard ma détresse – il y avait répondu sans trouver de solution. Pas de remède – pas de deuxième fortune. Il avait ricané – ce n’est pas drôle, amico mio ! -Putain ! Tu aurais tellement pu être plus utile si tu avais inventé ce putain de remède, amico mio !, dis-je à la fois triste, désespéré et – irrationnellement – fâché contre Jim.
La bouteille se buvait comme du petit lait – mieux que du petit lait. L’anesthésie était totale – je ne sentais plus rien à part des fourmillements.
Jim était revenu très vite à la charge – il est toujours très attentif et réceptif quand on parle de Maria. Je devais voir son horrible maladie comme un signe qu’elle n’était pas faite pour être manager – tu déconnes là amico mio ?! Maria pas intelligente ? Maria qui se voile la face ? Putain, pourquoi tant de haine, amico mio ?! Qu’avait-elle bien pu te faire pour que tu la détestes autant – la question dans l’autre sens ne s’était pas posée parce que j’avais la réponse devant mon nez.
-Non… Non, c’est pas vrai… Maria est intelligente. Maria est un bon manager, elle a été entrainée par le meilleur. Moi ! The Best !, marmonnais-je dans ma barbe en faisant une moue boudeuse – seule arme que je savais encore utiliser contre mon meilleur ami. Tu n’es pas sympa, amico mio. Le cancer n’est pas un putain de signe de destin. C’est une putain de maladie et c’est à cause du putain de petit merdeux !, rajoutais-je en me rappelant que les médecins avaient dit à Maria que l’incendie pouvait être un élément déclencheur – et en divaguant un peu, je dois l’avouer.
J’avais arrêté – très subitement – mes marmonnages et indignations d’enfant quand Jim avait repris la parole.
-Si tu ne l'arrêtes pas, si elle continue à jouer à « c'est qui le plus fort ? », elle va perdre.
Perde…
Maria voulait aller en tournée – elle me l’avait répété et répété. Je n’avais pas pensé à la possibilité que la tournée lui soit fatale – comme elle avait été fatale à The Army en 1971.
-J’ai essayé de la dissuader d’aller en tournée. Elle ne veut pas m’écouter. Elle veut y aller à tout prix !, dis-je les yeux remplis d’une infinie détresse – semblable à celle que le petit Cort avait vu dans mes yeux lors de la parution de l’article de Sørensen.
L’alcool ne pouvait plus rien contre ma respiration qui était en train de s’accélérer – et les battements de mon cœur avec.
-Elle ne voudra jamais renoncer. Elle m’a promis qu’elle rentrerait à L.A. si ça n’allait pas mais…, dis-je en m’arrêtant un moment pour faire une grimace à cause de la douleur dans ma poitrine. Mais, elle fera comme moi… Elle continuera quand même, rajoutais-je en regardant Jim droit dans les yeux. Putain Jim… Qu’est-ce que je dois faire, moi ?
La détermination de Maria ne me dépassait pas – je la comprenais -, mais elle m’angoissait.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Sam 15 Avr - 16:25
Bastards Story ft. Daniele Ricci
En allant creuser du côté de Maria, j'espérais bien trouver un peu de merde. Mais je ne m'attendais pas à déterrer une fosse sceptique toute entière ! Et pourtant, c'était bien le cas. Saoul, fatigué, au bout du rouleau qu'il était, l'Italien. Je fronçai cependant les yeux quand je remarquai que l'état physique de Daniele se dégradait littéralement à vue d’œil. Daniele n'était pas seulement en train de se faire baiser par Maria Watson. Daniele était en train de se laisser bouffer par Maria Watson.
Vous voulez une bonne raison pour ne jamais tomber amoureux, en voilà une.
J'avais donné une bouteille de vodka à Daniele, la lui tendant pour évaluer à quel point il était à bout. Il l'avait prise et j'avais grimacé avant d'aller me réinstaller dans mon fauteuil. Je donnai mon avis sur la question. L'obstination de Watson était mal placé, son choix n'était pas intelligent. Si j'apprenais que j'étais malade, moi, j'abandonnerais tout projet en cours, je mettrais tout sur « pause » et mettrais toute mon énergie dans une seule chose : sauver ma peau. Parce que si je n'étais plus là, à quoi bon ?
Mais Watson n'était pas moi. Watson n'était pas intelligente. Watson se CROYAIT intelligente. Watson se CROYAIT compétente. Ma mission à moi, c'était de lui montrer qu'elle n'était ni l'un ni l'autre. Juste une pauvre femme avec des rêves de petite fille. Mais ce n'était que ça, des rêves. La vie elle-même semblait vouloir le lui rappeler.
Mais Daniele était déjà trop atteint par son propre cancer à lui pour ouvrir les yeux sur la situation.
Il allait falloir l'aider un peu.
Il ne voulait pas voir ça comme un signe du destin. Mais sa théorie comme quoi Stone y était pour quelque chose me fit pencher la tête et froncer les sourcils, dubitatif. Je ne voyais pas le rapport. J'étais pas médecin, mais j'étais pratiquement certain que le cancer n'était pas contagieux. Sa théorie était donc aussi bancale que la mienne.
Je l'avais alors mis en garde. Si elle continuait comme ça, elle allait perdre. Peut-être pas sa vie, mais y laisser une partie de sa santé. Je disais ça parce que je voulait aider Watson ? Aider Daniele ? Non. Je disais ça parce que c'était un fait, ne tenant pas spécialement à raisonner Maria Watson. Cela ne servirait aucunement mes intérêts. Mais parler de la sorte me donnait l'air de ce que je voulais avoir l'air : que je n'étais pas un ennemi pour Daniele ici, mais un ami.
A cela, il m'avait répondu que quoi qu'il ait pu faire, il était impossible de faire revenir sa petite amie sur sa décision. Je retins un sourire en coin. Daniele me demandait ce qu'il devait faire. Je savais ce qu'il devait faire.
Je me penchai lentement en avant, mes yeux fixés sur ceux, de plus en plus vitreux, de l'Italien.
-Si tu ne peux pas la sauver, Daniele... Il ne te reste plus qu'une chose à faire.
Mes yeux descendirent d'un air entendu sur ses mains atrocement tremblantes. Mon ami avait maintenant le teint tellement cireux que je m'attendais d'un instant à l'autre à devoir me lever pour décrocher ce foutu téléphone et appeler les secours.
-Sauve-toi. Parce que son cancer ne la tuera peut-être pas.
Mon regard revint se planter dans le sien.
-Mais il te tuera, toi.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Dim 16 Avr - 14:14
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La tournée d’Atticus – qui arrivait à grands pas – ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment. Jim n’était pas positif – il soulignait que Maria allait perdre. Maria voulait faire cette tournée – tous mes efforts ne pourraient pas l’en empêcher – , et mon meilleur ami avait dit que ça lui serait fatal.
Maria était – un peu trop – comme moi. Je l’avais entrainée – sans le savoir - à être un manager comme moi. Je travaillais tout le temps – à chercher la gloire et à l’obtenir. J’étais venu à L.A. pour gagner – et j’étais au sommet de la montagne. Maria voulait faire la même chose – elle n’avait que moi comme exemple.
Les derniers évènements – et le refus de Maria d’abandonner la tournée – pensait sur mes épaules. Mon cœur s’était emballé de plus en plus – rien que par les dires de Jim. Oh putain – amico mio – qu’est-ce que je dois faire ? Je n’avais plus l’esprit assez clair pour me rendre compte que tout ça n’était tellement pas du Daniele Ricci. Je demandais de l’aide – moi ?! J’étais dépassé – moi ?! Je n’arrivais pas à dissuader Maria de faire une grosse connerie – moi ?! Moi le grand Daniele Ricci ? Faiseur de miracle, meilleur manager du monde et…
J’avais grimacé à cause de la douleur – qui était venue comme une punition à ma vanité… La douleur – que l’alcool ne pouvait plus arriver à cacher – commençait à s’étendre le long de mon bras. J’avais déjà ressenti ça – plusieurs fois… -, mais je n’avais pas l’esprit pour réagir.
Jim n’était pas perdu – ni angoissé -, il s’était penché vers moi pour me dire ce que j’avais à faire. Il avait regardé mes mains qui tremblaient – comme elles n’avaient jamais tremblées auparavant. Ma respiration était aussi bruyante qu’un asthmatique en pleine crise – putain...
Jim – qui gardait un calme olympien – avait dit que je devais me sauver avant que le cancer me tue…
Tout tremblait dans mon corps – absolument tout. La douleur avait monté crescendo. Je ne voyais pas les multiples sens – celui du verbe « sauver » employé par Jim. Je ne voyais que la fuite que m’exposait ce fuyard de Jim.
-Un…, commençais-je à dire quand mes yeux s’étaient révulsés pendant un centième de seconde – juste avant que je ne les recadre sur Jim. Un Ricci nun fugge mai*, dis-je difficilement et avant de faire un grimace et de porter ma main à ma poitrine.
Mon esprit divaguait – au point que je ne sache plus aligner un mot d’anglais. Un Ricci ne pleure jamais… Un Ricci ne fuit jamais… Un Ricci ne recule devant rien… Un Ricci est le meilleur et doit tout faire pour le rester… C’était les commandements dâ Famija**– je les suivais à la lettre depuis ma naissance. -Nun posso abbandonarla***, dis-je le teint cireux - avec un ton qui cherchait à montrer ma détermination.
Je ne pouvais pas laisser Maria – mais je ne voulais pas crever non plus. Je l’aimais trop – mais je m’aimais aussi. J’étais coincé entre mes principes additionnés à l’amour et mon désir de vivre – putain de dilemme.
La bouteille s’était dérobée de ma main et s’était écrasée à terre – ma cigarette aussi.
-Amico mio…, dis-je les larmes aux yeux en regardant Jim – seul soutien que j’avais.
Je m’étais sentir partir en avant – tout était putain de flou autour de moi.
*
Spoiler:
Un Ricci ne fuit jamais
**
Spoiler:
de la famille
***
Spoiler:
Je ne peux pas l'abandonner
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Dim 16 Avr - 16:54
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Une crise approchait. Et j'espérais au fond de moi que ce ne soit pas une véritable crise cardiaque, mais juste une crise d'angoisse. Et pourtant, extérieurement, je restais atrocement calme, me penchant en avant pour lui donner l'ultime conseil de se « sauver », quel que soit le sens du terme. Parce que s'il s'attachait à Maria, c'était lui qui allait crever, et son corps se faisait d'ailleurs un malin plaisir à appuyer mes dires.
Je fronçai les sourcils. Daniele arrivait encore à aligner des mots et les idées qui allaient avec. Et aussi rassurant que ça aurait pu être, ça ne l'était pas. Parce que ce n'était pas vraiment des idées, c'était du drill, des mantras qu'il avait du entendre Antonio lui répéter des milliers de fois. Probablement que sur son lit de mort, il répéterait encore les mêmes putains de phrases en italien avec son atroce accent romain, mais sans plus rien comprendre à ce que ça voulait dire.
Je comprenais tout ce qu'il disait, parce qu'au contact de Daniele et grâce à ma mémoire hors du commun, j'assimilais les langues aussi facilement que les liens qui unissaient les différents personnalités de L.A., aussi facilement que j'apprenais tous les noms des plus jeunes dealers de Los Diablos.
La bouteille tomba imbibant la moquette de vodka, puis sa clope. Et je me levai d'un bond, répondant à Daniele par celle que j'avais apprise dans l'Eastside, au moment où ce fut son tour de s'écrouler.
-Pendejo!
Mon premier réflexe fut de le rattraper au vol pour l'allonger par terre sur le dos. Mon deuxième réflexe fut de lui envoyer une énorme baffe en pleine figure. Sans succès. Et le teint d'habitude si bronzé de mon ami pris une couleur que je n'aimais pas du tout. Le téléphone était loin ! La villa était tellement grande que même si je hurlais, je n'étais pas sûr que ma mère ou John m'entende ! Frances n'était pas là !
J'étais tout seul. Pour le première fois, je n'avais personne pour faire ce qu'il fallait à ma place.
Une chance pour moi, ça allait encore être ma mémoire qui allait me sauver, ma mémoire et l'expérience que j'avais acquise dans l'Eastside. J'avais déjà vu Delfino Alvarez faire. J'avais vu Delfino faire sur Alonso le jour où il avait trop forcé sur la dose et où on ne pouvait forcément pas appeler une ambulance. Je savais quoi faire.
Je plaçai les mains sur le torse de mon ami et commençai à pomper, les dents serrées, encore et encore, jusqu'à ce que la sueur se mette à dégouliner de mon visage et de mon dos. Je pompais et je comptais, dans ma tête, puis tout haut. Et de plus en plus fort parce que cet enfoiré d'Italien ne revenait pas. Je comptais et je pompais, sans jamais m'arrêter.
Plus les secondes passaient, plus ça devenait critique.
Jusqu'à ce que je me mette, sous le stress, à tout mélanger.
-Venga, cabron!*
Puis, criant carrément, lui postillonnant dessus au passage, sans arrêter de pomper mais arrêtant de réfléchir.
-NUN PUOI ABBANDONARMI !**
Et là, miracle, la poitrine de Daniele se souleva d'un coup, tellement fort que j'en fus projeté en arrière, essoufflé et trempé de sueur, ma chemise blanche collant à ma peau, le tissu presque transparent par endroit.
Et Daniele ouvrit les yeux.
Soulagé mais à bout de souffle, les mains tremblantes, je soupirai, me penchant au dessus de Dany qui reprenait ses esprits :
-Ne refais plus jamais ça!
J'avais eu peur. Et je découvrais que la peur était un sale goût de métal dans la bouche. Pour mieux respirer, je dénouai ma cravate, l'enlevant carrément...
*
Spoiler:
Allez, trou du cul!
**
Spoiler:
Tu ne peux pas m'abandonner!
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Etre en train de crever ça fait mal – la douleur lancinante dans mon bras et ma poitrine avait eu raison de moi. Je ne voyais plus Jim – plus rien du tout. Vous savez, l’histoire de la vie qui passe devant vos yeux... Ce n’est qu’une vaste connerie – ou ça ne s’appliquait pas au grand Daniele Ricci.
Tout ce qui me venait c’était de phrases – qui avaient résonnées de façon anarchiques, sans aucun lien être elles, dans tout mon être. Ma conscience m’échappait – tout m’échappait ! Rien n’avait plus de sens – et mes sens, eux même, je ne les sentais plus.
Mesdames et Messieurs applaudissez le meilleur manager de Los Angeles qui part en tournée cette année avec son groupe, The Army, Daniele Ricci a.k.a The Best!, disait la voix bien reconnaissable – mais encore juvénile - de Jim.
Stai zitto !, criait le patriarche Ricci.
Les chiens font pas des chats…, rétorquais-je à Sniper
Je t’aime, déclarait Maria d’une voix douce.
Plus qu’une date et tu pourras revoir ta fille, dis-je pour remotiver Kurtz
Le temps presse… j’t’en supplie… aide moi !, suppliait la môme de Jim.
J'ai un cancer..., déclarait Maria – la peur et la tristesse dans la voix.
Ti amo Danielino mio, murmurait une voix douce – mais faible - présente seulement dans mes souvenirs.
-NUN PUOI ABBANDONARMI !, cria Jim – désespéré.
J’avais respiré un très grand coup – jamais je n’avais respiré comme ça de ma vie ! Le noir avait fait place à la lumière. J’avais ouvert les yeux – je respirais très fort. Le plafond – très beau ce plafond… - de la demeure de Jim était la première chose que j’avais vue. Une douleur – inqualifiable ! – irradiait mon torse. Je ne savais pas du tout ce que je faisais là – putain mais qu’est-ce qui ce passe ?!
Au plafond avait succédé Jim – dans mon champ de vision. Il était transpirant et essoufflé – je n’avais jamais vu Jim comme ça ! Je n’arrivais pas à parler – tout mon corps était occupé à combattre la douleur et à respirer. Il m’avait demandé de ne plus jamais faire ça – la peur dans son regard était plus effrayant que tout ce que j’avais vu dans ma vie avant ça. Quand un homme calme, posé et calculateur – comme Jim – se met à avoir peur c’est que la fin du monde est proche.
-Que… Che…, commençais-je à dire sans arriver à sortir des phrases correctes.
Mon cerveau se remettait en marche – et ce n’est qu’après quelques interminables secondes que j’avais fini par comprendre ce qui était arrivé.
Mon cœur avait lâché – d’où la douleur et la tête de Jim.
-Putain…, dis-je d’une voix faible en portant ma main à ma poitrine douloureuse. Qu’est… Qu’est-ce que t’as fait ? Dis-moi que c’était juste une syncope, amico mio…, demandais-je la peur dans le regard – et l’esprit un tout petit peu plus clair.
Les signes de mon corps m’indiquaient avec des panneaux lumineux que j’avais fait un arrêt cardiaque – mais je ne voulais pas adhérer à cette version des faits ! Daniele Ricci était invincible ! Il l’était – jusqu’à aujourd’hui…
Je ne savais pas ce que je devais faire… Je ne savais pas si je savais même me relever ! Je n’avais qu’un Jim transpirant – autant que moi-même… - et apeuré comme soutien. Le pire c’est que j’avais mal – et que respirer était un calvaire. J’avais attrapé le bras de Jim – ne sachant pas si ça allait m’aider à quoi que ce soit…
Qu’est-ce que je dois faire, amico mio ?!, pensais-je tellement fort que ça se reflétait dans mon regard.
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mar 18 Avr - 16:42
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Ce ne fut que lorsque Daniele eut ouvert les yeux et recommencé à respirer, ainsi qu'à regarder autour de lui, que je repris conscience de mon environnement. Assis sur la moquette, mes mains me soutenant alors que j'étais essoufflé et un peu penché vers l'arrière, je la sentais souple, douce et épaisse sous les paumes de mes mains. Je sentais aussi l'odeur forte de vodka qui commençait à envahir la pièce, mélangée à l'odeur de cigarette et de brûlé, bien que les cendres s'étant éteintes d'elles-même, je n'avais pas à éviter un incendie en plus du reste. C'était pas le moment de me la jouer Howard Stone.
Trempé de sueur froide, découvrant un tas de sensations désagréables dont le goût de métal dans ma bouche et cette impression d'avoir le crâne dans un étau, j'étais venu me poster au dessus de Daniele pour lui ordonner d'un ton ferme, où pointait tout de même un reste de frousse, de ne plus jamais faire ça.
Daniele balbutia et je le regardai dans les yeux, grimaçant. Qu'il ne recommence pas ! Mais je me détendis quand, finalement, il arriva à aligner assez de mots pour faire une phrase. Je me détendis d'ailleurs tellement que je me laissai retomber à terre, m'allongeant sur le dos à côté de mon ami pour regarder le plafond.
Daniele voulait savoir ce que j'avais fait, voulait que je lui dise qu'il avait fait une syncope.
De ma voix grave particulière et reconnaissable entre mille, j'affirmai, laissant rouler ma tête sur le côté pour le regarder.
-Je t'ai ressuscité.
La peur dans mon regard disparut avec cette affirmation. Ouais. J’avais ressuscité mon meilleur ami. La Mort avait essayé de me le prendre. Mais j'en avais encore besoin. Alors, je l'avais ramené. La phrase que j'avais hurlé un peu plus tôt, sous le coup de la panique, ma mémoire sélective l'avait déjà effacée. D'autant que j'étais persuadé qu'à ce moment-là, l'Italien était encore trop loin pour l'avoir captée.
Je secouai la tête. Je n'avais pas pu le laisser partir.
Regardant à nouveau Dany, je vis que lui était paniqué... De quoi on avait l'air, couché par terre au milieu de l'immense salon, trempés de sueur tous les deux, cigarette et vodka par terre... ? On aurait dit qu'un missile nous avait soufflés tous les deux...
Mais on avait survécu.
A ses questions silencieuses, je répondis, très calme.
-C'est passé... C'est terminé... Et nous sommes toujours là.
Je fronçai les sourcils, déterminé.
-Mais c'était pas faute de t'avoir prévenu.
Mon regard se fit alors froid, dur.
-Ne la laisse pas faire, Maria. Ne la laisse pas te tuer. Parce que je ne te laisserai pas partir.
Et il savait jusqu'où je pouvais aller.
@ Billy Lighter
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Daniele Ricci
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Mer 19 Avr - 20:06
Bastards Story ft. Jimmy Reed
Tout redevenait clair – le plafond et le visage apeuré de Jim en premiers. J’avais l’impression d’avoir passé des heures inconscient et que je me réveillais après un – horrible – cauchemar. Les douleurs – incessantes – dans ma poitrine et sur mon torse étaient horribles mais elles avaient ça de bon qu’elles me prouvaient que j’étais encore bel et bien en vie. Putain, je n’ai jamais été aussi content d’avoir mal !
Les mots – et l’angoisse – n’avaient pas tardés à me revenir. Putain mais... Qu’est-ce qui était arrivé ? Qu’avait fait Jim ? Je voulais qu’il me dise – sans détour – que je n’avais fait qu’une simple syncope. Les mots avaient beaucoup d’importance – et syncope faisait bien moins grave qu’arrêt cardiaque. Mon pauvre cœur était pourtant – toujours – en train de se remettre très difficilement de ce qu’il venait d’arriver.
Jim était crevé – je ne l’avais jamais vu comme ça ! Le voir dans cet état n’avait rien de rassurant par rapport à ce qu’il s’était passé il y a quelques secondes. Il avait dit – de sa voix grave - m’avoir ressuscité. Le poids des mots – comme je le disais – était important. Jim avait toujours réussi à choisir ses mots – et même dans cette situation il m’avait surpris à encore arriver à le faire si bien. -Ressuscité… ?, dis-je en écho à Jim – une sueur froide me parcourant l’échine.
Ressuscité impliquait que j’avais été mort… L’idée même que ça soit possible était effrayante – et difficilement concevable. Ça impliquait aussi que Jim avait été l’instrument – indispensable ! – à ma survie dans ce monde. Cette idée-là était encore plus effrayante que l’autre. Car ça voulait dire que je lui en devais une – avec tout ce que ça implique -, mais ça voulait surtout dire autre chose – quelque chose de plus profond et de plus inconnu sur laquelle je ne pouvais mettre aucun mot. Jim avait tout fait pour me ramener à la vie – ça avait trop de significations profondes pour mon pauvre cœur essoufflé.
Jim s’était étendu à mes côtés – depuis quelques secondes. Nous devions avoir l’air bien con couché de la sorte, le nez pointé vers le plafond – qui était décidément magnifique. Ma respiration en venait à se stabiliser – mais la douleur et cette étrange sensation d’avoir la gueule de bois était toujours présente. L’odeur de whisky et de cramé était limite insupportable – pourtant j’adore l’odeur de whisky… L’environnement – d’habitude - si ordonné du salon de Jim était devenu un champ de bataille où nous nous tenions comme dernier survivant de la guerre. Car c’était presque ça – n’avait-on pas vaincu la Mort elle-même ?
Jim avait dit que c’était terminé – et que nous étions toujours bien là.
-Qu’aurais fait le monde sans moi ?, lâchais-je dans un souffle non sans esquisser un sourire fatigué que j’avais adressé à Jim.
Son regard n’était plus apeuré – il était même devenu dur. Il m’avait prévenu – qu’il disait – et il avait poussé jusqu’à me dire de ne pas laisser Maria me tuer. Les phrases de Jim étaient méthodiquement formulées – malgré tout… Il fera tout pour empêcher Maria de me détruire – alors qu’il ne soupçonne même pas que j’ai besoin d’elle pour vivre… -, et je savais jusqu’où il pouvait aller… Putain si je devais – en plus de tout – protéger Maria de Jim, je n’allais pas m’en sortir… -Maria fait partie de ma vie, amico mio, dis-je d’une voix encore enrouée par les évènements. Elle ne me tuera pas…
Je n’avais pas poussé le vice jusqu’à dire que j’avais besoin d’elle plus que tout – Jim allait encore me traiter d’abruti. Ni jusqu’à dire à Jim de ne pas toucher à Maria – je n’avais pas la force pour donner assez de poids à mes mots. Pas par peur – juste parce que je n’avais pas les ressource pour ce débat contrairement à mon meilleur ami.
-Personne ne me tuera, rajoutais-je avec une détermination retrouvée bien présente dans mon regard – et dans ma voix.
Personne n’arriverait à bout de Daniele Ricci !
Je m’étais – très difficilement – remis assis. J’avais secoué ma tête – pour retrouver tout à fait mes esprits. J’avais tenu cette position un moment.
-Je crois… Que je devrais rentrer chez moi et aller dormir deux jours… Peut-être même trois ou quatre…, dis-je dans un soupire en regardant mon ami.
C’était – peut-être – la première bonne décision que je prenais depuis le Bastardo Case. Bien que, bien des gens – censés, ceux-là… - auraient déjà couru à l’hôpital.
Je n’aimais pas les hôpitaux.
J’avais réussi à me remettre debout – nous sans d’affreuses douleurs qui m’arrachaient des grimaces. Pourquoi partir alors qu’il serait plus simple de dormir à la villa Reed ? Maria – justement… Si j’avais le malheur de dormir ici, elle allait se poser des questions – et je savais d’avance qu’y répondre serait laborieux…
Je tenais debout – première bonne nouvelle. J’allais – maintenant – tenter de rentrer et de faire comme si de rien n’était. Je n’avais pas décroché mon regard de Jim – celui à qui je devais le fait de pouvoir encore respirer…
-Grazie mille, amico mio…, dis-je avec toute la sincérité du monde – mais sans m’épancher en sentiments superflu qui ne nous allaient ni à l’un, ni à l’autre.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Bastards Story [PV Jim][TERMINE] Sam 22 Avr - 10:10
Bastards Story ft. Daniele Ricci
Daniele était débraillé par la désagréable expérience que nous venions de vivre. Les deux premiers boutons de sa chemise en partant du col avaient sauté pendant le massage cardiaque et je pouvais déjà apercevoir que les marques rouges que j'avais imprimées sur son torse prenaient une teinte bleutée par endroit.
Le visage tourné vers mon ami, je lui avais affirmé l'avoir réssuscité et j'avais vu dans les yeux de l'Italien que malgré son état, il était encore en mesure non seulement de saisir mais aussi de calculer tout ce que ça impliquait... Et impliquerait dans l'avenir.
Ce que moi, par contre, je ne réalisais pas, c'était la raison profonde de mon geste, préférant penser à un bon réflexe dont je ne pourrais que tirer bénéfice. Car The Best ne me devait-il pas la vie? A moi qui l'avais créé puis réssuscité?
Nous étions les meilleurs! Nous avions vaincu la Mort! Nous n'étions nul autre qu'une version plus rock'n'roll de Dieu et Jésus... Et je fis un grand sourire, puis ris carrément, quand Daniele se demanda ce que le monde aurait fait sans lui, rejoignant un peu mon idée.
Sauf que je n'avais aucune intention de me faire couilloner comme le Dieu originel et de laisser Daniele se faire crucifier par les humains... Et encore moins par une femme.
Mais Daniele était déjà trop atteint. Il l'avait déjà laissée planter ses griffes trop profondément dans sa vie, dans son cerveau et dans ses tripes, métastasant comme si le cancer dont elle souffrait la forçait à agir de même.
Et comme Daniele était en pleine phase de déni, il était persuadé qu'elle ne le tuerait pas. Que personne ne le tuerait. Choisissant de laisser couler pour cette fois, je me contentai d'ajouter:
-Si tu es assez bête que pour l'aimer, soit. Mais compense en étant suffisamment intelligent pour la mâter.
Daniele se redressa et je fis de même, sans m'aider de mes mains. Passant une main sur mon visage, je me rendis compte qu'il était trempé de sueur tout comme ma chemise et même si j'avais souvent tendance à souffrir de la chaleur de L.A, la climatisation qui maintenait la villa à une température raisonnable ne me permettait pas de me mentir à moi-même: j'avais eu la trouille, voilà pourquoi j'étais en sueur.
Après tout ça, Daniele voulait se reposer... Et moi aussi. Je hochai la tête en souriant doucement. J'aurais pu lui proposer de rester, de ne pas reprendre le volant. Mais si Dany avait voulu rester, il n'aurait pas eu besoin que je le lui suggère.
Et puis... Je me doutais qu'il y avait Maria...
Je me mis debout, le laissant faire de même à son aise, me rallumant une cigarette avant de le raccompagner jusqu'à la porte d'entrée de la villa. Il faisait encore jour bien que le soleil déclinait à l'horizon.
Daniele me remercia, je hochai la tête, et ce fut tout.