Sujet: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Mar 28 Mar - 2:22
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
C’est le grand jour. Celui ou je rencontre de nouveau Jack Perry à son bureau pour officialiser mon entrer chez BSC. Et parce que je n’aime pas avoir l’impression que Jack prémâche pour moi les étapes. J’ai pilé sur mon orgueil et j’ai appelé ma mamita afin de savoir si elle-même allait signer.
Son approbation certifié, j’avais ce poids de moins pourtant j’ai tout de même très mal dormis. Je ne fais que repenser à mon « père » de la façon dont il a posé les yeux sur moi et qu’ensuite il avait fuit. Il y a tellement de choses que j’aurais voulu lui dire si Monsieur le Grande Manager avait fait les présentations au lieu de jouer au ping pong des yeux entre Jimmy Reed et moi.
Reed. Appelez-moi Olivia… non ! Appelez-moi Livia Reed !
Je ne veux plus qu’on m’associe à Cortez. Je n’ai rien de cette racine là dans mon sang. Il me semble logique que j’arbore mon vrai nom de famille. Et de toute façon, ils sont tellement nombreux à changer de nom pour en prendre un de scène.
Je n’ai pas d’entrain, ni d’appétit. D’ailleurs, Dom m’en fais la remarque au petit déjeuner.
- Pour une fille qui s’en va signer pour la grosse ligue, je te trouve bien maussade. T’es certaine que ça va ?
Je l’ai rassuré d’un sourire et j’ai mangé mes céréales sans plus de cérémonie et j’ai même lavé mon plat. Chose très inhabituel mais Dom a été assez sympa pour pas passer de remarque. Il commence à me connaître un petit peu mon frère d’âme.
Dean a accepté que Dom m’amène dans sa caisse au bureau de BSC. C’est sympa de sa part. Mais je refuse qu’il vienne avec moi. Non pas parce que sa présence me gêne mais parce que je veux le faire seule. De toute façon, nous en avons parlé en long et en large de mon contrat. Je sais son opinion. Il connait la mienne.
J’entre donc comme une grand fille dans la tour et je monte au bureau de Jack, serrant le contrat – ma copie- contre moi. J’ai tellement chaud soudainement que je m’appuie contre le mur de l’ascenseur jusqu’à ce que la clochette sonne et que les portes s’ouvrent devant moi.
Je reconnais le bureau de Monsieur Ricci tout au fond. Les portes closes – bien sûr – Madame vernis à ongle doit se donner aux commandes du téléphone. J’hésite même une seconde a continuer jusque là pour lui présenter une forme polie pouvant être comprise comme des excuses mais je change d’idée une fois devant la porte de Jack
J’ai vraiment besoin de lui parler. Et si je fais une erreur ? Si je vendais mon âme au Diable avec ce contrat ? Mon père est la tête dirigeante de ce qui s’apprête à devenir un peu ma seconde demeure. Un père qui n’en a rien à foutre de moi. Et qui risque de me croiser de temps en temps ici.
Je toque trois coups et j’ouvre la porte et j’entre. Jack se trouve là, à son bureau, il parle au téléphone alors j’avance en silence puis je m’assois devant lui sur un des fauteuils installés pour les invités et je dépose ma copie sur le bureau.
Les coins retroussent, il y a une tache de gelée de fraises – merci Dean pour la vengeance qui fut très certainement douce à ton cœur – mais elle est bel et bien signée. Je serre les bras sur ma poitrine. Je me sens vraiment étrange en ce moment.
Non, ça ne sera pas un jour comme les autres !
Billy Lighter
Jack Perry
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Mer 29 Mar - 11:39
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
J'avais Maritza Cortez au téléphone au moment où Olivia Cortez pénétrait dans mon bureau dans un silence qui m'étonna. Je lui souris et elle alla s'installer, toujours en silence. Elle arborait un visage pâle et ses yeux un peu bouffis trahissaient que la petite avait mal dormi. Elle serrait sa copie du contrat contre elle. Je lui fis signe que j'étais à elle dans deux secondes.
-Oui... Il faut que je vous laisse, Olivia vient d'entrer...... J'en suis content, moi aussi. Et content que vous soyez rassurée aussi...... Oui. Merci. Je vous tiens au courant. Au revoir.
Je raccrochai le téléphone et souris à Olivia qui avait posé sa copie du contrat sur le bureau.
-J'ai été content d'apprendre que tu avais téléphoné à ta mère pour lui parler toi-même du contrat. Elle était heureuse d'avoir eu directement de tes nouvelles.
Je marquai une pause avant de froncer légèrement les sourcils.
-Et toi, comment tu vas ? Tu as l'air fatiguée.
Je me demandais si elle était allée voir Ricci, et si elle y était allée, ce qu'il lui avait dit. Je n'avais pas croisé le manager italien durant les dernières 48 heures. Il devait être occupé, lui aussi. Très occupé. Je ne l'avais jamais vu à la tour aussi souvent que ces derniers temps et la dernière fois que le l'avais vu, il avait l'air encore plus crevé qu'Olivia aujourd'hui.
Je désignai le contrat.
-Alors, tu l'as lu ? Tu as réfléchi ? Je te rappelle que les conditions sont non négociables. Si tu signes, tu acceptes tout ce que je peux t'offrir, mais tu t'engages à ce que je puisse t'inscrire à l'école et à venir travailler pour moi quand tu n'as pas cours. Pour résumer les points les plus importants.
Je me levai et allai chercher du coca tout en parlant.
-De mon côté, ce sera au moins une date de concert par mois à te trouver, une rémunération pour le travail que tu fourniras ici, et une formation aux techniques d'enregistrement dans les studios de BSC.
Je me rassis et posai une canette à sa disposition si elle en voulait.
-J'ai que du coca. Mais si tu signes, j'accepte aussi de m'engager à mettre ta boisson préférée au frigo pour quand tu viendras ici. Bonus.
Je posai les yeux sur le contrat qu'elle avait posé entre nous. Il était tâché, abîmé... Et signé... Je souris avant de reposer mes yeux sur elle.
-Semblerait que ta décision soit prise.
Elle avait signé sa copie, c'était naïf parce que le principal était que l'original soit signé. Mais je ne fis pas la remarque parce que j'aimais sa détermination... Et que lui faire remarquer sa naïveté de la sorte n'était pas forcément une bonne idée, du peu que j'avais eu le temps de lire dans les livres sur l'adolescence que j'avais acquis...
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Jeu 30 Mar - 4:02
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
J’entre et je m’installe. Je me sens comme une vieille chaussette qui a passé la nuit à faire des culbutes dans un sèche-linge. Je place ma copie de contrat sur le bureau de Jack alors qu’il raccroche le cornet du téléphone et qu’il fait de mon le centre de son attention.
- J'ai été content d'apprendre que tu avais téléphoné à ta mère pour lui parler toi-même du contrat. Elle était heureuse d'avoir eu directement de tes nouvelles.
- Oui, elle était aux anges de m’avoir au bout du fil. Je vais devoir payer d’un poumon ou d’un rein les frais d’appel à Dom, mais si mamita est heureuse, j’imagine que c’n’est pas grand-chose…
Ma phrase résonne beaucoup plus sarcastique qu’elle ne devait l’être. Je ne suis pas déçue d’avoir parlé à ma mère, mais les émotions des derniers jours me restent coincées dans la gorge et tout mon corps s’en ressent.
- Et toi, comment tu vas ? Tu as l’air fatiguée.
Pour toute réponse, j’hausse les épaules en glissant mes mains dans les poches de mon short. Je ne suis pas fatiguée, pourtant je n’ai pas dormis. Je me sens enragée mais prête à éclater en larmes à tout instant. Bref, je suis un volcan d’émotion sur le point de faire irruption.
- Alors, tu l'as lu ? Tu as réfléchi ? Je te rappelle que les conditions sont non négociables. Si tu signes, tu acceptes tout ce que je peux t'offrir, mais tu t'engages à ce que je puisse t'inscrire à l'école et à venir travailler pour moi quand tu n'as pas cours. Pour résumer les points les plus importants.
- Je l’ai signé en attendant l’ascenseur en quittant ton bureau. Mais je l’ai lu ensuite ; do not panicos mi amigos ! Mais pour l’école, tu oublies pas que tu dois venir visiter avec moi.
Jack se lève et va chercher deux cannettes de coca. Il répète les closes d’engament mensuel qu’il s’engage à me trouver et de mon emplois ici. Sauf que depuis que je sais que mon père est le grand patron de l’endroit, je n’ai plus tellement envie de traîner dans la place et de risquer de tomber sur lui occasionnellement.
- J’ai que du coca. Mais si tu signes, j’accepte aussi de m’engager à mettre ta boisson préférée au frigo pour quand tu viendras ici. Bonus
- Du sprite, ce serait chouette. Avec du maïs soufflé au caramel…
Je le regarde et j’étire un sourire extra large. C’est tellement bon le goût salé-sucré du maïs soufflé au caramel. Mais Dom refuse d’en mettre sur la liste de courses sous prétexte que ça va gâter mes dents. Non mais, j’vais me les brosser après mes dents, t’sais ! Je prend la cannette que Jack m’offre et j’en bois une longue gorgée. Les bulles explosent partout dans ma bouche avant de dévaler ma gorge laissant le goût sucré s’occuper de mes papilles. Soyons honnête, qui n’aime pas l’effet d’artifice que ça procure dans la bouche ?
Enfin il regarde mon contrat et se rend à l’évidence que ma décision était positivement prise.
- Oui, comme je te l’ai dit, j’ai signé avant même de quitter ton étage. Sauf que maintenant, y’a un os. Mon père.
Je termine mon coca, place la cannette sur le bureau, mon contrat en sous-verre et je me lève. J’ai tellement mal au dos que j’ai l’impression que je viens de prendre 30 ans. J’sais plus ce que je veux. Je veux devenir une star, je veux travailler avec Jack. Je veux toutes les choses dont le contrant fait mention mais…
- Mon père est nul autre que ton patron. T’sais, le big boss de l’endroit là. Jimmy Reed, himself. Je l’ai même croisé dans le bureau d’ Coco Rico. Lui il s’est bien foutue de moi hein ! Du coup, j’suis pas certaine que j’ai envie de croiser mon père ici, du moins pas tant que je ne l’aurai pas confronter. Jack, j’veux que tu m’accompagnes le rencontrer.
Wow ça fait du bien de cracher le morceau ! Et Dom avait raison. Tant que je ne mettrais pas le doigt sur le bobo, jamais je ne me sentirais mieux.
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Sam 1 Avr - 16:30
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
Olivia installée, le téléphone raccroché, toute mon attention était désormais sur ma peut-être future artiste en devenir. J'étais confiant quant à cette rencontre, d'autant plus après avoir eu la mère de la jeune fille au bout du fil, presque aussi enthousiaste que Olivia lors de notre première rencontre.
Mais aujourd'hui, la petite n'avait pas spécialement l'air dans son assiette mais sa première inquiétude fut le paiement de l'appel international qu'elle avait passé à sa mère. Je la rassurai directement sur ce point :
-Avec ce que tu vas gagner après signature du contrat, certaines choses ne te sembleront plus tellement hors de portée, Olivia. Tu pourras même l'appeler plus souvent.
Je lui souriais, parce qu'elle-même venait de dire que si sa mère était contente, le prix de l'appel valait le coup. Bon, ok, son ton était sarcastique, mais j'allais pas enquiller sur la moindre petite provocation de l'adolescente (ou ce que j'interprétais à tort comme de la provocation). Natacha m'avait donné deux ou trois conseils que je comptais bien appliquer pour voir si ça fonctionnait...
Je lui avais donc demandé comment elle allait, centrant vraiment tout sur elle pour qu'elle se sente valorisée. Bon, je n'obtins pour tout réponse qu'un haussement d'épaules. Et ben c'était pas gagné niveau communication, mon bon vieux Jack.
Un peu refroidi, j'avais alors opté pour parler de ce que je maîtrisais soit le contenu du contrat, lui rappelant brièvement les closes principales. Elle affirma qu'elle avait déjà signé le contrat qu'elle avait lu ensuite. Ouais, bon, ok... De toute façon, c'était quand même que sa copie qu'elle avait signée et non la version originale. Mais elle ne manqua pas de me rappeler à son tour qu'elle souhaitait que je vienne visiter Fairfax High School avec elle. Mon sourire se fit alors à la fois rassurant et satisfait.
-Bien sûr, sans aucun problème. S'il ne faut que ça pour te rassurer, ce sera même avec plaisir.
Je nous avais servi à boire entre-temps et m'engageai également à faire en sorte d'avoir sa boisson préférée dans mon frigo, avant de me rasseoir face à elle. Comme si c'était compulsif, elle demanda un rien plus que ce que je lui offrais, demandant du maïs soufflé au caramel en prime. Je me laissai aller en arrière sur le dossier de mon fauteuil, la regardant intensément...
-Ok, deal.
Mais un jour, faudra que je trouve où mettre les limites. Parce qu'aujourd'hui, c'était que du maïs soufflé au caramel, mais si je disais « oui » à tout, un jour, elle allait me demander un poney.
J'avais déjà compris que sa décision était prise depuis un moment. Ça, je m'y attendais. Ce à quoi je ne m'attendais pas, par contre, c'était à ce qui allait suivre. Elle avait semblé très emballée lors de notre premier rendez-vous à l'idée de venir travailler un peu chez BSC, mais quand elle posa son coca sur le contrat, je me rendis compte que les choses avaient évolué depuis...
Natacha m'avait conseillé de l'écouter. Alors je l'écoutais, je la laissais parler alors qu'elle abordait le sujet de son père. Je l'avais envoyée vers Ricci la dernière fois et, vu sa tête, puis son discours, l'enquête a été clôturée plus vite qu'on ne le croyait possible.
Je restai bouche bée quand elle m'annonça qu'il s'agissait de Jimmy Reed. Mon regard scanna littéralement ses traits et ouais, ça tombait sous le sens, à se demander pourquoi j'avais hésité en voyant la photo qu'elle avait amenée avec elle la première fois. Tout en elle hurlait qu'elle était la gamine de Reed, jusqu'à son regard si perturbant.
Je soupirai, je ne savais pas vraiment quoi dire. J'étais sur le point de sortir l'une ou l'autre formule bien classique quand elle avait ajouté qu'elle ne voulait pas venir dans cette tour tant qu'elle n'avait pas confronté son père. Elle termina en disant qu'elle voulait que je l'accompagne pour le rencontrer. Et là, tous les mots que j'aurais pu sortir s'évanouirent.
-Heu...
Je secouai la tête pour essayer de remettre mes idées en place et je me penchai vers l'avant, les coudes sur mon bureau, les mains croisées entre elle. Elle parlait vite, presque sans respirer, au rythme de l'espagnol et non de l'anglais traînant américain... D'ailleurs, son accent latino ressortais sous le coup du stress.
-Attends... attends... Tu vas trop vite. Deux secondes. J'ai bien compris que tu as eu confirmation par Ricci que Reed était ton père. Ok. Mais raconte-moi ça convenablement et pas à moitié, tu veux ? Pourquoi tu dis que Ricci s'est foutu de toi ? Enfin, je suppose que c'est de lui que tu parles, et pourquoi tu parles de « confrontation » ?
Et pourquoi je devais venir avec elle? Cette histoire ne me regardait pas... C'était des trucs de famille tout ça ! Et puis... Au départ, elle avait parlé de « rencontrer » son père. Pourquoi elle devait le « confronter » maintenant ? Qu'est-ce que Ricci était allé lui raconter ?
Mais avant de répondre à quoi que ce soit, Olivia demanda à utiliser les sanitaires. Je tendis la main vers une porte sur le côté du bureau.
-Vas-y, je t'en prie...
Quoi qu'il se soit passé lorsqu'elle avait rencontré Ricci, ça n'avait pas plu à la gamine... Je frottai mes yeux, essayant de cogiter le plus vite possible, essayant de m'imaginer accompagnant Olivia pour voir celui qui était le gars qu'elle voulait si ardemment rencontrer pour lui dire qu'elle était sa fille... Ou plutôt, confronter...
Je savais pas si je devais dire oui ou non...
Mais peut-être que c'était le moment de mettre les limites...
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Lun 3 Avr - 4:29
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
L’argent est bien la seule chose qui mène ce monde. À entendre Jack, bientôt j’en aurai plus que je ne peux en dépenser et appeler ma mère n’en sera qu’une formalité. Ça tombe bien, j’ai une très grande capacité à dépenser.
Jack revient sur les closes du contrat mais je n’avais qu’une envie : rentrer chez moi et retourner dormir. Et puis de toute façon, je l’ai déjà signé preuve que j’ai accepté tout ce qui est mentionné entre les pages.
Il semble un peu plus confiant, plus ferme aussi dans ses intonations. Rien de brusque mais ce n’est pas le Jack d’il y a trois jours. Ou c’est moi qui a manqué le dernier épisode ? Qu’importe, il me rassure pour l’école et on scelle l’entente avec une promesse de spite et maïs soufflé au caramel.
J’adore cette friandise plus que n’importe quelle autre. C’est mon petit côté bipolaire, aimer le sucré-salé. Je dois tenir ça de mes gênes paternel. Horreur. La simple pensée sur lui et je revois le regard pénétrant qu’il a posé sur moi dans le bureau de Ricci et j’en ai le ventre qui se déchire.
Je ferme les yeux. Ça fait vraiment mal. J’vais peut-être mourir dans les prochaines heures !
Mais puisqu’on y est, aussi bien lui dire que j’ai enfin mis un nom sur le point d’interrogation, un visage en boni et que mon père c’est son patron. Le big boss qui plus est. Le visage de Jack en vaut la peine. J’crois qu’il l’avait envisagé mais n’aurait pas misé un vieux caleçon là-dessus.
- Attends... attends... Tu vas trop vite. Deux secondes. J'ai bien compris que tu as eu confirmation par Ricci que Reed était ton père. Ok. Mais raconte-moi ça convenablement et pas à moitié, tu veux ? Pourquoi tu dis que Ricci s'est foutu de toi ? Enfin, je suppose que c'est de lui que tu parles, et pourquoi tu parles de « confrontation » ?
J’veux tout lui dire. J’ai besoin de lui dire. J’ai accepté qu’il soit mon manager, mais vu le contrat c’est évident que ce sera plus que ça. Alors c’est la loi de la transparence ou rien du tout. Sauf que je n’en peux plus. J’dois vite aller au petit coin et Jack me désigne une porte sur le côté. J’y vais, presque propulsé par une crampe.
Je referme la porte derrière moi et j’ouvre le robinet. Je n’ai pas vraiment envie mais l’eau froide me fera du bien. N’empêche que je me sens toute chose. J’ai peut-être un truc grave. Je m’installe quand même sur la cuvette et…
- J’me vide de mon sang ! , je bondis je relève ma culotte et mon short prête à hurler d’effroi mais je me ravise.
Mamita n’a jamais été très explicite quand venait le temps de parler de puberté. Elle est la reine des petites fleurs et des abeilles. N’empêche que je ne peux pas demeurer comme ça et je n’ai rien dans mon sac – qui de toute façon est resté sur le sol près de ma chaise- pour « colmater la fuite » si j’peux dire ainsi. Je tire la chasse d’eau et me lave les mains. Et merde ! Pourquoi ce n’est pas arrivé ce matin ou ce soir. Chez moi. Pas ici !
En même temps, j'imagine Dom placé dans cette situation. Ou pire, Dean ! Ils auraient été capable d'appeler l'ambulance plutôt que de m'expliquer le comment du pourquoi du cycle menstruel. Et tout d'abord, savent-ils seulement ce que c'est ?
Je retourne dans le bureau et j’enligne mon regard sur Jack. Je suis supposé lui dire ça comment ? Et il fera quoi? Il n’en a pas lui de menstruation, il saura pas me trouver ce dont j’ai besoin. Et, j’ai besoin de quoi exactement ?
- Jack… j’pense qu’on a un petit contre temps pire que mon arbre généalogique… J’ai… euh… comment dire… mes premières règles.
Je l’ai marmonné. Si bas que même moi j’ai eu du mal à me comprendre. Je reste là, debout, à mi chemin entre les sanitaires et Jack qui attend la suite de mes explications avec impatience.
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Lun 3 Avr - 12:38
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
La jeune fille était particulièrement silencieuse, pour ce qu'elle avait une grande gueule lors de notre première rencontre. Et étant donné qu'elle avait déjà « signé » son contrat, je ne voyais pas trop où elle allait chercher ce stress qui la rendait encore plus pâle qu'elle ne l'était déjà naturellement. Mais comme elle ne m'avait répondu que par un haussement d'épaule quand je lui avais demandé si ça allait, je préférais ne pas insister. Dans mon livre, si je traduisais à ma façon les choses, on pouvait comparer les adolescents à une charge instable de nitroglycérine avec une pancarte « touche pas à ça petit con ! » accrochée dessus...
Alors, ne voulant pas la brusquer, j'en étais revenu au contrat. Je me disais que peut-être si je la considérais comme une adulte et non une gamine, elle se sentirait valorisée, tout en essayant de lui montrer que je gardais une oreille attentive à ce qu'elle pourrait dire... C'était pas évident de concilier les deux, ça pompait pas mal d'énergie, mais je ne perdais pas de vue qu'ici, à L.A., Olivia n'avait pas de parent proche...
J'essayais donc qu'elle se sente écoutée en me disant que si elle avait quelque chose à me dire, qu'elle aurait vraiment besoin de me dire, elle finirait par le faire...
Bon, j'avoue, j'étais déjà dépassé, mais avec le temps, peut-être que j'apprendrais comment faire... Puis, au pire, elle finirait par devenir adulte...
J'avais fini par lui poser toute une série de questions quand elle avait évoqué sa rencontre avec Daniele. Parce qu'elle avait dit tout ça à un rythme de parole qui rendait son récit pratiquement incompréhensible, sans compter son accent qui ressortait à cause du stress ou de la panique ou je ne savais pas quoi. Je l'invitai donc à reprendre le tout plus calmement, que je puisse comprendre.
Mais la petite affirma avoir d'abord besoin des sanitaires et je la laissai aller.
Pendant qu'elle y était, je m'étais mis à cogiter. Elle voulait que je l'accompagne rencontrer Reed. Et très sincèrement, je me voyais très mal face à Reed pour lui faire ce genre de révélation... Fallait que je trouve le moyen qu'elle le fasse seule ou accompagnée de quelqu'un d'autre, parce que si ça ne plaisait pas à Jimmy Reed, la gamine perdrait non seulement tout espoir d'avoir enfin un père, SON père, mais en plus, elle perdrait son manager.
A un moment, j'entendis Olivia s'exclamer de derrière la porte close et je tournai la tête dans cette direction, un peu inquiet. Mais je n'osai pas lui demander si tout allait bien... Pour une raison qui m'échappait complètement.
Mais de toute façon, la porte se rouvrit bien vite et Livia apparut le visage complètement livide sauf deux tâches rouges sur ses joues qui trahissaient une certaine gêne, et pourtant, elle tienait quand même mon regard.
-Tu es sûre que ça va?
Et c'est là qu'elle me dit, non sans hésitation qu'elle avait ses premières règles. Et là, ce fut à mon tour de devenir rouge pivoine. Et merde... Moi qui croyait que le plus inquiétant serait son caractère fort, j'étais pas au bout de mes peines apparemment.
Je me levai, mon cerveau turbinant à 100 à l'heure à partir du moment où je retrouvai la capacité de bouger... Je fis un geste de la main vers elle, index tendu.
-Heu... Bouge pas de là, hein. Panique pas... on va arranger ça.
Mouais... C'était plutôt moi qui paniquait !
Je lui répétai :
-Ne bouge pas.
J'avais assez de sœurs pour savoir que seule une femme peut savoir ce qui doit être fait quand ça arrive. J'avais moi-même quelques notions pour avoir eu des petites amie en plus de mes sœurs qui m'ont révélé deux ou trois secrets à ce niveau-là. Mais de là à pouvoir en parler moi-même à une jeune fille de 16 ans, il y avait un monde... Quant à régler le problème, c'était pas comme si je me baladais avec ce genre de matériel...
Je sortis du bureau, laissant la porte ouverte pour que Olivia puisse voir que je ne m'enfuyais pas à l'autre bout du monde. Et j'allai frapper à la porte de Sonne Ferguson, juste à côté. Quand elle me cria d'entrer, j'entrouvris juste assez la porte pour passer le haut de mon corps dans l'embrasure et lui dire presque tout bas.
-Bonjour Mademoiselle Ferguson... Pourriez-vous m'accorder, s'il vous plaît, deux minutes de votre temps ? J'ai absolument besoin de votre aide. S'il vous plaît.
J'étais presque en train de la supplier sans m'en rendre compte...
-Prenez votre sac à main avec vous... Je pense que vous en aurez besoin.
Puis, un ton plus bas encore, surveillant la porte qui menait au bureau même de Daniele Ricci pour être sûr qu'il ne débarque pas au moment où je révélais la nature du problème afin de garder un peu d'intimité pour ce qui arrivait à Olivia :
-J'ai dans mon bureau un jeune fille un peu paniquée à propos de... Heu... Enfin... elle a ses... Pour la première fois...
Non, y avait pas moyen... Pas moyen que j'en parle correctement...
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Lun 3 Avr - 17:28
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
Mais pourquoi fallait que ça arrive aujourd’hui ? Et pourquoi il fallait que je sois avec Jack en ce moment précis ? Je me doute bien qu’il ne doit pas être aussi bien équipé en matière de protection féminine qu’avec ses contrats en béton armé !
Je regarde ma culotte complètement perdue, affolée et en même temps soulagée. Oui parce que, la plus part de mes copines avaient déjà eu leurs règles et comme je viens de fêter mes seize ans, je me disais que la nature m’avait oublié.
Quoi que pour le mal de ventre que ça procure, elle aurait très bien pu m’oublier c’te garce !
Je remonte ma culotte puis mon short, je passe mes mains sous l’eau et je sors du cabinet ne sachant trop comment annoncer la « chose » en question à Jack mais je suis un peu mal prise et je ne peux pas rester comme ça.
Son visage s’empourpra et je crois avoir vu sa mâchoire se retrouver au niveau de ses genoux l’espace d’un instant. Mais ça c’est avant qu’il ne revienne à lui, contournant son bureau pour se diriger vers la porte.
- Heu… Bouge pas de là, hein. Panique pas…on va arranger ça. Ne bouge pas.
- Tu veux que j’aille où comme ça de toute façon ?
Mais déjà il sortait de son bureau et je le perdis de vu un instant. Mouais, fort heureusement pour lui que je ne suis pas entrain de crever d’une hémorragie interne ! Mais je l’écoute et je ne bouge pas. Étrangement, maintenant que je sais ce qui ce passe, j’ai moins mal au ventre. La douleur est encore là mais je sais que ce n’est pas un cancer du foie !
Jack revient, accompagné de nul autre que Miss Vernis à Ongle et il est plus qu’évident qu’elle n’a pas oublié mon visage si j’en juge par le regard qu’elle me lance. Et merde ! Ça aussi je vais devoir l’expliquer à Jack.
- Suis moi petite , me dit la femme, j’ai tout ce qu’il faut pour toi.
Bon au moins elle ne m’envois pas sur les roses. Je peux espérer lui glisser une excuse entre deux conseils de femmes. Je la suis à l’extérieur du bureau de Jack et nous longeons le corridor qui mène à la sortie. Sur la droite, une salle de bain à plusieurs cabinets privés et une série de lavabo est prévue pour les nombreux visiteurs.
J’entre derrière la femme qui ensuite, me fait passer devant afin que j’entre dans un des cabinets, ce que je fais puis je referme la porte.
- Je te passe une serviette sanitaire sous la porte tu vois ? C’est simple d’utilisation il suffit de la placer au fond de ton sous-vêtement et voilà ! Il serait bien que tu en aies quelques unes en réserve car, au début tu ne pourras pas bien évaluer ton cycle menstruel et tu ne sais jamais quand ça arrivera…
- Ah…ouais… J’ai vu ça aujourd’hui… et…ça fera toujours mal comme ça ?
- C’est différent pour chaque femme. Mais au début, oui ça se peut. Je te conseil de prendre rendez-vous avec un médecin. Je ne crois pas que ça tient du registre de Monsieur Perry.
Tu parles ! Le pauvre… sans le vouloir je viens de lui faire vivre un des passages les plus ingrats de l’adolescence. Je sors du cabinet et le visage réconfortant de Miss Vernis à Ongle se pose sur moi. Ça fait du bien d’avoir une femme pour me diriger sur ces notions de vie de femmes que mamita n’avait jamais encore abordées avec moi.
Elle me raccompagne au bureau de Jack et, avant de la quitter je lui glisse rapidement « je suis désolée pour l’autre jour! ». Miss Vernis me sourit, elle n’est pas rancunière, une chance pour moi.
- On ne l’avait pas vu venir celle-là, pas vrai Jack ? , que je lui dit, reprenant place sur ma chaise devant son bureau.
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Mer 5 Avr - 13:58
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
La question d'Olivia n'avait pas été débile : où est-ce qu'elle pourrait aller, de toute façon ? Mais dans ma panique et ma surprise, je n'avais rien trouvé de plus intelligent à dire, il fallait l'avouer. En même temps, j'avais paré à beaucoup d'éventualités concernant Olivia depuis que je la connaissais. Mais jamais je ne me serais attendu à ça ! Je croyais qu'à 16 ans, les filles avaient déjà toutes passé ce cap ! Ça avait été le cas de toutes mes sœurs, en tout cas. Mais, à vrai dire, je ne savais pas grand chose à ce niveau-là.
Enfin bref, tout ça pour dire que je m'étais éclipsé en vitesse pour aller chercher de l'aide chez la seule personne de l'étage qui saurait quoi faire et, surtout, qui aurait de quoi faire. Heureusement, la secrétaire de Ricci accepta de m'aider et je l'avais regardée se lever de son bureau en emportant son sac à main avec à peu près toute la reconnaissance du monde dans les yeux.
Elle m'avait suivi jusqu'à mon bureau où Olivia n'avait pas bougé d'un poil. Et directement, Mademoiselle Ferguson avait pris les choses en main. Elle emmène la gosse hors du bureau probablement pour plus d'intimité entre elles. Je n'ai de toute façon pas besoin (et pas envie) d'entendre ce qui va se passer à partir de maintenant.
Soulagé, je m'affalai dans mon siège de bureau en soupirant, sentant encore mon cœur qui, sans battre réellement vite, battait fort. Et mes joues étaient encore brûlantes de gêne. Toute cette histoire de management commençait en grande pompe, dis donc... On avait même pas encore réellement commencé que j'étais déjà face à des problèmes plus qu'étroitement liés à l'état d'adolescente de Cortez...
Je terminai ma canette de coca en quelques gorgées seulement, mais j'avais même pas l'impression que ça me rafraîchissait... Alors que poussai le vice jusqu'à enlever ma foutue cravate, ce qui me donnait un air plus décontracté même si j'étais tout sauf décontracté...
Olivia fit à nouveau son entrée dans mon bureau après un moment. Je saluai moi-même Sonne Ferguson avec un grand sourire reconnaissant après qu'Olivia se soit « excusée pour l'autre jour ». J'imaginais qu'elle s'était fait remarquée le jour où elle était allée voir Ricci à propos de son père... Ce qui ne m'étonnait même pas. Après tout, elle était la fille de Jimmy Reed, pas vrai ?
Note en passant : faudra que je pense à acheter des fleurs ou une boîte de chocolat pour Mademoiselle Ferguson en remerciement pour son aide précieuse.
Mademoiselle Ferguson s'éclipsa, retournant à son travail, tandis que je faisais signe à Olivia de refermer la porte du bureau derrière elle. Elle vint s'asseoir, beaucoup plus tranquille que quelques minutes plus tôt, bien qu'encore pâle... Je lui souris et lui parlait calmement, le pire était passé, enfin je l'espérais...
-Ouais... Non... On ne l'avait pas vu venir... C'est le moins qu'on puisse dire. Mais l'important c'est que tu ailles un peu mieux.
Avant de reparler de la signature du contrat, je voulais qu'elle sache que, pour ce genre de problème, elle n'allait pas être toute seule non plus.
-Écoute... Je voulais t'en parler en fin de conversation, après la signature du contrat, etc. Mais autant te le dire maintenant vu que les faits nous y amènent. Ni Winter Wolves, ni moi, on ne sera très qualifiés pour t'aider avec ce genre de problème ou des questions que tu pourrais te poser... Et que ce sera pas forcément non plus des choses que tu auras envie de demander à ta mère par téléphone...
Je repris ma respiration avant de continuer, croisant mes bras sur mon bureau.
-J'ai une sœur qui s'appelle Natacha. Je lui ai parlé de toi et elle serait d'accord de te rencontrer et... de t'aider avec tout... ça, entre autres. Si tu le veux, bien sûr... A toi de voir...
Je pris le contrat qu'elle avait posé sur le bureau et tapai le tas de feuilles contre le bureau comme pour occuper mes mains et me redonner contenance...
-Bon... où on en était, du coup?
Ah ouais... On en était à Reed... Et au fait qu'elle voulait que je l'accompagne pour le rencontrer... Je me demandais si je préférais pas parler de ses premières règles, finalement.
-Ouais... Tu parlais de Jimmy Reed et de la « confrontation » avec lui... Pourquoi « confrontation » ? Raconte-moi, calmement, ta rencontre avec Daniele. Il t'a certifié que c'était bien Reed ton père?
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Mer 5 Avr - 17:06
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
Je suis de retour dans le bureau de Jack et Mademoiselle Ferguson – aka Miss Vernis à ongles – retourne à son propre poste me laissant de nouveau seule avec un Jack qui semble un peu plus en contrôle de ses émotions.
Je me sens conne, quand même, de ne pas avoir vu les signes. Une femme ne devrait-elle pas sentir ces choses là ? Parce que ouais, avec mes règles - enfin – déclenchées, je suis devenue une femme.
- Ouais…Non… On ne l’avait pas vu venir… C’est le moins qu’on puisse dire. Mais l’important c’est que tu ailles un peu mieux
- Au moins, j’sais que j’suis pas entrain de crever d’un cancer ! J’vais devoir endurer cette douleur tous les mois ?
Bon, la précédente réaction de Jack m’avait confirmé qu’il ne s’y connaissait pas tant au rayon menstruations alors quand il me parle de sa sœur, Natacha, je me sens tout de suite soulagé. Une femme avec qui parler de trucs de femmes ! Non pas que je n’ai pas confiance en Dom, Jack ou même Dean à un certains degré mais j’n’ai pas forcément envie d’aller magasiner des produits féminins avec eux.
- Merci Jack d’avoir pris la peine de lui parler de ça. On voit que tu es prévoyant.
Je lui dis ça non pas sans une légère dose de taquinerie dans la voix. Je sais que je suis une fille pas toujours facile à vivre. Mais de toutes les situations embarrassantes que j’aurais pu m’évertuer de lui faire subir, la pire venait de se jouer bien contre ma volonté. Bien joué mon corps !
- Bon… où on en était, du coup ?
Merde. J’l’ai oublié celle là, dans le brouhaha de mon développement féminin. Jack n’en dmordera pas il voudra parler de mon père. Je le vois qui cherche, il fait ce petit truc avec ses yeux comme il fait tout le temps. Il va s’en souvenir je le sens, je n’y échapperai pas et…
- Ouais… Tu parlais de Jimmy Reed et de la « confrontation » avec lui… Pourquoi « confrontation » ? Raconte-moi, calmement, ta rencontre avec Daniele. Il t’a certifié que c’était bien Reed ton père ?
Je roule des yeux. Non pas d’exaspération mais bien parce que j’aurais préféré resté coincé aux toilettes, couverte de honte plutôt que d’aborder le sujet papa. Si ça se trouve, c’est de la faute de Jimmy si mes règles ont été déclenchées ! Le stress des derniers jours et tout…
Je termine mon breuvage, gagnant quelques secondes, le temps de bien tout replacer dans ma tête puis je balance tout, sans virgule ou à peu près pas.
- Le lendemain de notre rendez-vous – je suis venue ici rencontrer Ricci – j’ai bousculé sa secrétaire pour forcé l’entrée de son bureau – il m’a écouté – il a tout de suite identifié les gens sur la photo – il m’a dit qu’il était vivant, mon père, je veux dire. Puis un homme est entré dans le bureau. Jimmy Reed en personne. Je crois que j’ai su que c’était mon père avant même que Ricci ne me le confirme quand il s’est sauvé du bureau, mon père, pas Ricci, j’veux dire. Il a eu ce regard sur moi, le même que le miens. Ricci m’a interdit de le suivre dans la tour, mon père hein, pas Ricci. Non lui il a semblé amusé par la situation il m’a même offert de fumer. Donc ensuite il m’a inscrit l’adresse de Jimmy sur sa carte – la carte de Ricci pas celle de mon père – et je suis partie en lui laissant la veste et la photo.
Je laisse à Jack le temps d’assimiler mon petit discours avant de reprendre et de lui expliquer ce que je veux dire par « confrontation ».
- Je ne sais pas si confrontation est le bon terme mais je veux le voir. Je veux savoir. Il est partit du bureau de Ricci après m’avoir sondé de son regard. Je sais qu’il sait. C’est aussi évident que le nez au milieu du visage. Alors s’il sait, pourquoi il n’a jamais cherché à en savoir plus ? Il n’a jamais voulu entrer en contact avec moi ? Je n’ai aucunes valeurs à ses yeux ? J’veux pas qu’il devienne le père de l’année mais je veux ma place dans sa vie, et je l’aurai !
Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 01/01/46 Localisation: Downtown Birth place: Los Angeles Je suis: comblé Song: See-Saw - Pink Floyd
Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Ven 7 Avr - 11:33
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
Bon, l'épisode des premières règles fut passé lorsque, pour répondre à sa question de savoir si elle aurait "cette douleur" tous les mois, je fis un geste à la fois d'ignorance et d'impuissance. Parce que je n' avais aucune idée de ce qu'elle entendait par "cette douleur", et pour cause, mais aussi parce que je n'avais aucune idée de la réponse à lui donner.
Par contre, je lui avais dit que pour ce genre de chose, ma petite soeur Natacha serait là pour elle, au besoin, si elle en avait envie, sans obligation... Et ce qu'Olivia me répondit me fit frissonner... Pourquoi? Ce qu'elle disait était sympa, pour une fois, non? Ben justement, c'était le genre de réflexion sympa, sur le même ton, que pouvait vous sortir un Jimmy Reed satisfait de voir des portes s'ouvrir devant lui... En particulier son "on voit que tu es prévoyant" dont j'étais dans l'incapacité de déterminer s'il était amusé ou moqueur... Et sans qu'elle me dise clairement si, oui ou non, elle voulait l'aide de Nat. C'était exactement ce que j'avais dit à Natacha au Canter's: “Jimmy Reed, toujours un bon mot pour chacun.”
J'essayai ensuite de retomber sur la conversation qu'on avait avant que dame Nature et ses joies ne s'incrustent dans mon bureau... Je retombai à nouveau sur Jimmy Reed, à croire que je n'allais pas pouvoir passer à côté. Je réitérai alors mes questions et la vis rouler des yeux comme si c'était moi qui avait abordé le sujet le premier alors que ce n'était pas le cas. C'était elle qui en était venue à parler de ça car elle n'était plus sûre de vouloir travailler avec moi en dehors des cours parce qu'elle ne voulait pas croiser Reed ici par hasard.
Mais elle daigna tout de même répondre. Je n'appellerais pas le rythme hispanique de son discours "calme" mais au moins son histoire me sembla un rien plus structurée. Je ne l'interrompis pas, j'étais trop concentré pour essayer de comprendre et en plus, de toute façon, elle n'avait pas l'air de respirer entre ses phrases. Impossible d'en placer une.
J'appris plusieurs choses, essayant à la fois de visualiser son histoire et de classer les informations. Déjà, je compris pourquoi elle s'était excusée auprès de Mademoiselle Ferguson. Elle avait forcé le passage alors qu'elle aurait pu me sonner pour essayer de régler le problème ou même venir frapper à la porte de mon bureau en espérant que j'étais là, mais soit, ce n'était pas l'information la plus importante.
1.Daniele lui avait dit que Reed était son père.
Non.
1.Jimmy Reed avait fait irruption dans le bureau de Ricci. 2.Reed était parti. 3.Ricci avait dit à Olivia que Reed était son père. 4.Ricci avait pris la chose à la rigolade allant jusqu'à offrir une cigarette à la jeune fille.
Un vrai putain de vaudeville.
J'étais sidéré, plus par le comportement des deux adultes que par celui de l'enfant perdue qui se tenait devant moi à l'instant. Et si elle me sembla minuscule sur sa chaise après la première partie de son discours, autant durant la deuxième, elle ne me sembla faire que grandir au fur et à mesure qu'elle parlait. Jusqu'à atteindre une véritable forme d'assurance quand elle en vint à affirmer qu'elle voulait avoir sa place dans la vie de Reed et qu'elle l'aurait. Et je ne me rendis compte que quand le silence reprit ses droits dans le bureau que j'avais littéralement bu ses paroles prononcée par sa voix mélodieuse et intense.
Il me fallut quelque chose comme trois secondes avant de reprendre la parole. Trois secondes pendant lesquelles je pris le temps de me pencher en avant, ne quittant pas les yeux d'Olivia, mes mains enlacées l'une dans l'autre. Ce sentiment de reconnaissance qu'elle cherchait de la part de Reed, je l'avais déjà ressenti, moi aussi. Parce que moi aussi, j'avais eu besoin d'une minute d'attention de la part de Reed. Juste une minute...
Je parlai d'une voix calme, mais ferme, les yeux dans les yeux avec elle, partageant avec elle ce que je savais, sans savoir si ça pourrait l'aider...
-Promène-toi quinze minutes dans cette tour et tu entendras tout un tas de choses sur Jimmy Reed. Les rumeurs, les légendes, des histoires vraies, des fausses. Moi-même, je ne sais pas dire quelle histoire entre dans quelle catégorie. Tu endendras dire que c'est un connard misogyne et irrespectueux, tout autant que tu entendras dire que c'est le mécène qui a permis à des projets auxquels personne ne croyait de voir le jour. Les femmes te parleront d'un goujat mais dans leurs yeux, tu verras du désir. Les hommes te diront qu'il n'est qu'un petit héritier qui n'a jamais rien foutu de sa vie, mais dans leurs yeux, tu verras de la fascination.
Moi-même, j'étais fasciné par Reed.
-Mais dans leurs yeux à tous, tu verras une peur irrationnelle.
Reed avait un talent: il savait gérer son image.
-Mais laisse-moi te raconter mon histoire à moi.
Chaque fois que je marquais une pause, je ne le faisais pas trop longtemps, pour être sûr qu'elle ne m'interrompe pas.
-Après nos études de marketing, avec quelques amis, nous avions monté une petite boîte de production sur Hollywood. On produisait des courts métrages en attendant d'avoir assez de fonds pour nous lancer dans des projets plus gros... Mais voilà, manque de maturité et de chance, la boîte commença à sombrer en 1973. C'est à ce moment-là que je décidai de poser ma candidature chez BSC.
Je lui laissai une seconde pour assimiler avant de continuer.
-Je ne voyais et ne voulait que BSC. J'avais été bercé par la musique qu'ils produisaient, et ma petite soeur avait continué à nourrir mon obsession avec ses idoles d'adolescente, The Army, un autre produit BSC. J'essayai donc de me faire remarquer par tous les moyens je me présentai à l'accueil, tous les jours, dans cette même tour, dans l'espoir d'être reçu par quelqu'un pour un entretien d'ambauche. Mais jamais personne ne pouvait me revoir. J'ai envoyé un tas de lettres de motivations, chaque fois différente. J'appelais...
Mes yeux dérivaient un peu tant j'étais plongé dans ces souvenirs.
-Jusqu'à ce qu'une secrétaire, excédée et sachant probablement exactement ce qu'elle faisait, me donne l'adresse de Reed à Malibu en disant:"C'est lui qui décide ici." Je lui ai donc envoyé des lettres à lui aussi. Silence radio. Puis un jour, j'ai pris mon courage à deux mains et me suis rendu chez lui.
Un petit silence pour le suspens puis je baissai les yeux.
-Je me suis fait poliment remballé par ce qui me sembla être un majordome. Et ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai décidé d'abandonner l'idée d'un jour pouvoir travailler chez BSC. Le lendemain, je devais me rendre à notre boîte de production pour déposer le bilan, mettre la clé sous la porte, si tu veux. Et sur mon bureau, j'ai trouvé un tas de lettres ouvertes, mes lettres, toutes celles que j'avais envoyées à BSC et à Reed lui-même, proprement empilées. Et au sommet, une simple note:"Vous commencez demain, 08:00. Bienvenue chez BSC."
Je regardais à nouveau Olivia dans les yeux.
-Et c'était signé "Jimmy Reed".
Mon regard se fit intense.
-C'est la secrétaire qui avait raison:"C'est lui qui décide ici." Tu ne trouveras pas Reed. C'est lui qui le fera.
A condition qu'elle se rende intéressante et ça, c'était mon job.
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Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Ven 7 Avr - 18:31
You can't sign with an "X" ft. Jack Perry
Jack ne perd pas un seul de mes mots. J’ai même l’impression qu’il enregistre mentalement chacune de mes paroles, qu’il les analyses puis les range dans un coin de sa tête pour formuler à la fin de mon récit, son verdict final.
C’est ce que j’aime de lui. Il n’y a pas d’ambiguïté ou de demi-mesure. Avec lui, ça ne sera pas comme avec ma mère quand je pouvais lui dire « ah mais, tu ne me l’avais pas dit donc je ne pouvais pas deviner ! », pour me sortir d’une situation embêtante.
Je lui rends la pareille en l’écoutant religieusement. Sa voix est calme et toute en nuance. Il pourrait être narrateur à la télévision ou animateur radio tient ! Je suis certaine qu’il aurait des cotes d’écoute incroyable ! Les femmes aux foyers aimeraient trop qu’il leur dise si elles peuvent mettre les vêtements à sécher dehors en faisant le bilan météorologique d’une voix suave et réconfortante.
- Promène-toi quinze minutes dans cette tour et tu entendras tout un tas de choses sur Jimmy Reed. Les rumeurs, les légendes, des histoires vraies, des fausses. Moi-même, je ne sais pas dire quelle histoire entre dans quelle catégorie. Tu entendras dire que c'est un connard misogyne et irrespectueux, tout autant que tu entendras dire que c'est le mécène qui a permis à des projets auxquels personne ne croyait de voir le jour. Les femmes te parleront d'un goujat mais dans leurs yeux, tu verras du désir. Les hommes te diront qu'il n'est qu'un petit héritier qui n'a jamais rien foutu de sa vie, mais dans leurs yeux, tu verras de la fascination.
Mon père est puissant. Mon père est ultra puissant. Mon père alimente les passions et est le cœur de rumeurs, fausses comme véridiques. Autrement dit, mon père est une main de fer dans un gant de velours. Il vous sucrera la pilule que vous devez avaler et qui, incessamment, vous tuera.
Jack y va de sa propre tranche de vie, une belle histoire qui se termine bien. Jimmy lui a offert sa chance, ok. Mais à quel prix ? Parce que je ne peux faire autrement que de me questionner sur l’envers du velours. Et le fer prend forme d’un couperet au dessus de la tête de Jack et qui peut s’abattre à tout moment.
Le truc, c’est de savoir quand… et pourquoi…
- C'est la secrétaire qui avait raison:"C'est lui qui décide ici." Tu ne trouveras pas Reed. C'est lui qui le fera.
- Sauf que cette fois c’est différent. Il n’aura pas le choix de me « trouver » car partout où il regardera, il me verra.
J’affiche un sourire on ne peut plus entendu. Je fixe Jack comme je sais si bien le faire, un regard dont je sais maintenant l’origine. Le côté Reed en moi qui prend férocement le dessus sur Cortez.
Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 01/01/46 Localisation: Downtown Birth place: Los Angeles Je suis: comblé Song: See-Saw - Pink Floyd
Sujet: Re: You Can't Sign With an "X" [TERMINE] Lun 10 Avr - 20:52
You Can't Sign With An « X » ft. Olivia Cortez
Juste avant que je ne sois totalement absorbé par mes propres souvenirs, j'eus le temps de remarquer que j'avais réussi, par je ne savais quel miracle, à capter l'attention de la jeune fille. Et je sus qu'elle n'allait pas m'interrompre. Bon, je parlais quand même du père qu'elle aspirait tant à connaître et ça devait jouer beaucoup.
Je n'émergeai qu'après lui avoir dit, en gros, que ça ne servait à rien qu'elle coure après Reed, que si contact il devait y avoir, ce serait lui qui choisirait où, quand et surtout comment, comme il l'avait fait avec moi.
Mais elle, avec cette assurance qu'elle devait tenir de lui et qui tuait tous les doutes que je pouvais encore avoir quant à leur lien de parenté, jurait que ce serait différent cette fois. Une seconde, je crus qu'elle n'avait rien compris et qu'elle allait jouer les butées. Mais non, pas de la façon dont elle formula les choses.
Non seulement, elle avait compris, mais elle avait déjà un plan pour arriver à ses fins. Elle allait devenir célèbre, elle allait être partout... Et Reed n'aurait plus le choix car elle allait grimper les échelons de son monde. Ce serait ensuite à lui de voir s'il tendrait la main à sa fille pour la hisser jusqu'au sommet... Ou pas.
Et alors que je formulais cette pensée en sortant la version orginale du contrat du tiroir de mon bureau, je frissonnai quand je croisai à nouveau le regard d'Olivia, y voyant Reed comme s'il me regardait à travers elle.
Je poussai le contrat, sur lequel j'avais posé un stylo, vers elle, me reprenant, mais sans arriver à sourire. Je formulai alors les choses comme si j'avais dit tout haut ce que j'avais pensé plus tôt et qu'Olivia avait pu suivre mon raisonnement.