Les derniers évènements concernant The Burning Fire n’étaient point pour me réjouir. La tournée avait était repoussée à cause de l’hospitalisation de Stone. Je ne savais point si je devais en vouloir au batteur pour ce qui lui était arrivé. Il avait été tabassé par une bande à la sortie du Dizzy Wharol. Ceci sonnait comme un règlement de compte ce qui, concernant Stone, ne m’étonnait guère. C’est à son attitude autodestructrice que je devrais en vouloir.

Les nouvelles sur le batteur étaient rassurantes. Je n’avais point été le voir en personne depuis sa mésaventure car j’étais trop occupé à repousser la tournée que j’avais très minutieusement préparée afin que mon groupe puisse la vivre dans les meilleures conditions possibles. Repousser des dates prenait un temps de fou. Ceci me donnait le double du travail alors que tout était réglé avant l’agression de Stone. Seuls des coups de fils avaient été échangés entre moi et le batteur. Il m’avait donné les prévisions des médecins sur la date où il sera assez en forme pour prendre la route. Nous pouvions espérer partir dans un peu plus d’un mois d’après Stone. Je n’avais point assez de remords envers lui que pour lui laisser le temps de souffler trois mois. J’avais repoussé les dates à dans un mois et demi. Nous avions l’album de BleedingHeart dans les bacs depuis ce matin, il était important pour mon petit groupe de faire ses dents en tournée en tant que première partie de The Burning Fire. Nous ne pouvions, donc, point repousser plus loin notre départ.

Etant donné tous ces évènements, la tournée et sa préparation était, encore, le principal de mon travail du jour. Cependant, Apolline McLagan avait demandé un rendez-vous. Cela devait être pour me donner des nouvelles du groupe et des idées qu’elle avait pour cette tournée et qui étaient, toujours, très intéressantes à entendre. J’avais accepté ce rendez-vous.

La jeune McLagan ne s’était point fait attendre. Elle était toujours à l’heure comme à son habitude. C’était le membre le plus sérieux et le plus responsable de The Burning Fire. Elle avait toute ma confiance dans ses entreprises.

-Entrez !

La jeune guitariste était entrée. Les politesses furent échangées avec nos accents anglais et écossais respectifs.

-Bonjour Apolline, tu peux t’assoir.

J’étais derrière mon bureau assis devant quelques papiers qui parlaient de la tournée. Je n’y avait plus prêté d’attention car elle était toute à Apolline.

-Tu viens me voir car tu as de nouvelles idées pour cette tournée ?

Je ne voyais point pour quelle autre raison Apolline aurait demandé un rendez-vous si ce n’était pour ceci.

-Comment vas notre cher Howard Stone ?

Je ne l’avais point eu au téléphone depuis une semaine. Ceci dit, Apolline devait être en contact bien plus souvent avec lui que je ne l’étais.

@ Billy Lighter

La jeune Ecossaise avait fait son entrée dans mon bureau. C’était toujours un plaisir de pouvoir échanger sur la tournée à venir. Cela me semblait être les raisons de sa visite aujourd’hui. Cependant, je me trompais. Ce n’était point la principale raison de la présence d’Apolline dans ce bureau.

Ceci m’intriguait bien que je l’avais, tout d’abord, laisser parler de la tournée en la dévisageant de mes yeux clairs afin d’entrevoir des signes qui m’indiqueraient quels étaient les vraies raisons de sa visite. Apolline m’avait donné la set-list ainsi que les idées qu’elle avait par rapport à celle-ci. Encore une fois, ceci m’avait paru être une excellente idée.

-C’est une excellente idée. Cela plaira au public ainsi qu’aux médias.

Mes yeux bleus parcouraient la set-list. Pour tout ce qui était artistique, je faisais confiance à Apolline ainsi qu’aux autres. J’avais la fibre commerciale, non celle d’un artiste.

J’avais reposé la feuille de papier pour toiser ma protégée qui m’avait donnée des nouvelles du batteur. Elles étaient bonnes et je m’en réjouissais tout comme du concours de batterie prévu par les deux musiciens. Cependant, depuis qu’Apolline m’avait dit ne pas être ici pour la tournée, j’avais sur mon visage un air neutre.

-C’est, encore, une excellente idée. J’espère que cela l’empêchera de faire d’autres bêtises le temps que nous démarrons la tournée. Je savais que je pouvais compter sur toi pour le canaliser.

Apolline et Howard m’avaient parus proches depuis l’enterrement où ils étaient venus ensemble. Ceci ne me posait pas le moindre problème, bien entendu. Leur vie privée ne me regardait en rien sauf si cela avait des répercussions néfastes sur The Burning Fire.

Mes yeux bleus de glace fixaient Apolline pour sonder son âme et ça avait été encore plus vrai lorsqu’elle m’avait annoncé avoir fait une grosse bêtise. Elle était mal à l’aise et moi très surpris. Apolline était mon atout de confiance dans ce groupe. Elle était supposée garder les autres dans le droit chemin et non s’y fourvoyer elle-même.

Je n’avais aucune idée de la gravité de son erreur jusqu’à ce qu’elle me montre les contrats libellés BSC. Mon regard s’était assombri, Apolline essayant de me raconter les évènements qui avaient conduit à l’existence de ces contrats. Je les avais pris quand elle avait eu fini de m’expliquer ses « prouesses » de manager en herbe. J’étais le manager de ce groupe, je n’avais point besoin d’un second. J’avais laissé un silence lourd s’installer entre nous mes yeux étant rivés sur le contrat qui liait ma protégée à Reed le temps d’un single. Apolline était coupable du péché d’orgueil. Elle avait tout simplement été présomptueuse et avait agi sans m’en parler et sans réfléchir.

J’avais reposé les contrats après ma lecture en diagonale de ceux-ci. Mon regard transperçait Apolline.

-Le but de ton leadership dans le groupe est de canaliser les autres. Pas de devenir comme Stone.

Mes paroles étaient sèches. J’avais donné à Apolline le rôle de leader car elle me semblait raisonnable assez que pour garder tout le monde sur la bonne ligne. Point pour passer des contrats avec l’ennemi.

-Je pensais que tes galipettes avec Reed n’auraient aucune conséquence sur ton travail. Il semblerait que je me sois trompé.

Je n’avais point quitté Apolline du regard.

-Aller voir directement le patron de la maison de disques adverse à la sienne, c’est du suicide. Surtout sans compétence en management. Ce n’est pas ton rôle Apolline, c’est le mien. Maintenant, BSC va empocher la totalité des bénéfices de ce single alors que si tu étais passé par moi, j’aurais pu négocier un accord 50/50. Voir plus car Olivia Cortez n’est qu’une artiste en herbe qui n’a à son compte qu’un seul single.

Les contrats étant signés, je ne pouvais point faire la moindre procédure pour revenir en arrière.

-Je te faisais une confiance presque aveugle. Je le regrette. Qu’est-ce qu’il t’a pris d’aller voir Reed et non moi ? C’est si intime que ça entre vous ?

J’avais l’intention de toucher les points qui faisaient mal pour faire comprendre à Apolline que j’étais déçu d’elle.

@ Billy Lighter

La déception était le sentiment le plus présent en moi. J’avais fait confiance à Apolline pour tout ce qu’elle entreprenait pour le groupe. Cependant, cette confiance avait conduit la jeune Ecossaise à aller au-delà de ses prérogatives. Ceci était dommageable pour elle, pour moi ainsi que pour tout MTI. Le contact qu’elle avait signé donnait à BSC le droit de jouir pleinement de son talent de musicienne et de chanteuse sans que MTI ne puisse toucher un rond.

Je n’avais que des mots très durs pour ma protégée. Outre ma comparaison à Stone qui n’était point exagérée, je n’avais point pu passer à côté des rumeurs qui disaient qu’elle avait eu des relations intimes avec Jimmy Reed. Ceci pouvait avoir troublé sa pensée et lui donner un excès de confiance. Résultat, l’hériter avait profité de la chose pour se jouer d’elle et obtenir sa signature pour ce contrat. De ceci, elle s’en était défendue prétendant que ce qu’il y avait entre Jimmy Reed et elle n’était point sérieux. J’étais prêt à la croire, cependant, j’avais le sentiment que cela avait provoqué l’orgueil dont elle parlait. Elle avait monté le ton, se défendant encore.

-Tu n’es pas dans le groupe que pour être la baby-sitter de Stone et Williams. Tu es dans le groupe car tu es une guitariste hors-pair, avant tout. Cependant, il y a une différence entre être guitariste et négocier des contrats avec des chefs d’entreprise. Cela n’est pas ton travaille, Apolline. Il s’agit du mien. Tu m’aurais avisé de ton projet, j’aurais négocié en ton sens avec le manager de Cortez.

Nous ne pouvions point revenir en arrière, les contrats étaient signés. Plus rien ne pourra empêcher Jimmy Reed de s’en mettre plein les poches grâce à ma protégée.

Apolline me semblait en colère et m’avait conscientisé sur le fait qu’elle pouvait faire des erreurs.

-Loin de moi l’idée de penser que tu es une Sainte qui ne fait point de faux pas. La perfection n’existe pas et j’en suis conscient. Cependant, un peu de clairvoyance et moins d’orgueil t’auraient dissuadé de commettre une pareille erreur.

Ce n’était point les faux pas qu’elle pouvait faire qui n’étaient point pardonnables. C’était celui qu’elle avait fait en signant un contrat avec Reed sans m’en parler.

Ceci étant dit, la jeune Ecossaise tendait à se calmer. Je ne m’étais point adouci, je la fixai encore d’un regard perçant. Apolline m’avait informé que l’héritier n’avait point écouté la chanson pour laquelle il avait fait signer ma protégée. Ceci était aussi étrange que maladroit. Comment être certain de la qualité d’un produit si l’on ne vérifiait pas ledit produit. Ceci ne ressemblait point au fin stratège avec lequel j’avais parlé à la salle de sport. Ceci n’était point du Jimmy Reed. Apolline avait décelé dans cette erreur un moyen pour elle de ne laisser aucun bénéfice à BSC. Cette idée pourrait s’avérer judicieuse mais cela sonnait comme un sacrifice pour se racheter d’une grave erreur.

-Il ne l’a pas écouté ? C’est étrange. Je le pensais plus sérieux que cela.

Ceci me rendait profondément perplexe.

-C’est une erreur de sa part… Cependant, Apolline, bâcler un single entachera ta propre crédibilité ainsi que celle de la jeune Cortez qui, dans l’histoire, n’en peut rien. Cela risquerait d’être néfaste pour la réputation même de The Burning Fire. As-tu pensé à ça ?

Cependant, je ne pouvais point me défaire de l’idée que Jimmy avait fait une erreur qui pourrait lui être fatale si le single n’était pas bon. L’erreur d’Apolline venait peut-être de mettre en lumière des failles chez Jimmy Reed. Au lieu d’entacher la réputation de ma protégée et de valider son sacrifice, je préférais l’option de la défaite pour mieux revenir pour une victoire plus éclatante.

-A ton avis, pourquoi Jimmy n’a-t’il point prit le temps d’écouter le single ?

Elle devait connaitre un rien mieux Reed que mois de par leur proximité qui s’était vue dans les journaux.

@ Billy Lighter

L’orgueil d’Apolline l’avait conduit à faire perdre à MTI une rentrée d’argent. Ceci n’était point dommageable. Ce qui l’était c’était que Reed allait s’en mettre plein les poches avec une artiste qui m’appartenait. Il s’agissait de mes compétences en tant que manager qui étaient remises en cause car Apolline s’était crue capable de gérer l’affaire seule. Elle avait admis son erreur. Reed avait usé de sa persuasion et des connaissances qu’il avait sur Apolline afin qu’elle signe ce contrat.

-Il faut faire attention aux personnes comme Reed. C’est un manipulateur. Il n’est point craint pour rien.

Apolline s’était crue assez forte pour le défier. Voici où cela nous avait conduit. Je ne pouvais que ressentir une forte déception. La confiance n’était point à donner aveuglément. Cela m’apprendra à faire confiance à d’autres qu’à moi-même.

Nous n’avions rien d’autre à faire que de se résigner à céder cette manche à Reed. Cela dit, Apolline ne voulait point qu’il obtienne le dernier mot. Elle voulait bâcler ce single afin que BSC n’empoche aucun bénéfice sur les ventes. Ceci pourrait s’avérer être une bonne idée si cela n’avait pas un arrière-goût de suicide. Apolline n’avait point peur des médias qui étaient, de toute façon, toute à la cause de BSC. Moriarty avait l’art d’orienter ses critiques dans le sens des rivaux. Reed devait l’avoir dans sa poche, ceci expliquant cela.

-Justement. Si toutes les critiques sont en leur faveur, ils ne se gêneront pas de dire que le single est raté parce que tu es dessus. Ils valoriseront Cortez et te descendront. Ceci peut avoir de grande répercussion sur toi en tant qu’artiste. Ne l’oublie pas.

Je ne pouvais point empêcher Apolline de mal faire ce single si elle le désirait. Cela dit, ma mise en garde était claire. Elle risquerait d’avoir les critiques sur elle et Reed pourra regarder le spectacle. Je ne pouvais point laisser mon artiste se faire manger pour une erreur stratégique. Je devais essayer de garder son image intacte.

Le single n’avait point été écouté par Reed avant la signature d’Apolline. Ceci était étrange car l’héritier n’était point du genre à commettre des erreurs. Il s’agissait d’un stratège qui ne pensait qu’à lui. Cela ne se pouvait pas de faire une erreur de ce genre. Apolline détenait la clé de cette erreur mais elle ne voulait point me dire car elle trouvait ça dangereux. Mon regard glacial n’avait point changé. Il fixait toujours Apolline.

-Sache que toutes informations, bien utilisées peuvent être un avantage. Si nous savons ce qui fait faire des erreurs à Reed nous obtenons un certain pouvoir sur lui.

Je désirais savoir ce que savait Apolline sur l’héritier. Elle ne semblait point se rendre compte qu’elle disposait, peut-être, une arme contre Reed.

-Ceci a-t-il un rapport avec la jeune Cortez ? J’ai entendu son album et je sais qu’elle est la première femme à signer chez BSC depuis l’avènement de Jimmy.

Je désirais des réponses mais seule Apolline avait le pouvoir de me les donner ou non.

@ Billy Lighter

Apolline n’avait point peur de Reed. Cette affirmation expliquait tout le nœud du problème. Il fallait se méfier de Reed. Ne point avoir peur de lui s’était prendre à la légère son pouvoir. Reed avait l’argent ainsi que le pouvoir mais c’était aussi un homme intelligent. Il ne fallait point prendre à la légère ce genre d’individu. Ma protégée, en n’ayant point peur de lui, y était allé avec bien trop de confiance. Une pointe de méfiance l’aurait aidé à réfléchir à deux fois allant d’aller se jeter dans la gueule du loup.

Apolline s’était déjà décrédibilisée en tant que femme d’affaire qu’elle n’était point. Je ne voulais point qu’elle se décrédibilise en tant qu’artiste. Il s’agissait d’une très bonne guitariste et chanteuse. Son talent était inestimable et je ne voulais point qu’elle bâcle un single pour faire perdre de l’argent à BSC surtout que nous ne pouvions être sûrs que cela se passe comme ceci. Je ne voulais point qu’Apolline se suicide pour cela. Nous allions encaisser cela... Nous n’avions point le choix.

Cela dit, il nous restait des interrogations dans cette histoire. Je ne comprenais pas pourquoi un stratège comme Reed n’avait point pris le temps d’écouter le single. Apolline connaissait la raison mais ne semblait point vouloir me la dire. Je ne voulais point qu’elle reparte sans m’avoir donné un petit morceau d’information. Si elle détenait une arme contre Reed, je voulais qu’elle me la partage. J’avais insisté pour obtenir ce que je voulais.

Il n’y avait que de l’hésitation dans le regard d’Apolline. Ceci ne m’empêchait guère de soutenir son regard afin de la sonder et de la convaincre de me dire ce qu’elle savait.

L’hésitation de l’Ecossaise avait tourné de mon côté. Ce que j’avais appris, cependant, m’étonnait. Jimmy Reed avait une fille et il s’agissait de la jeune Olivia. L’information venait d’Howard.

-Ce n’est pas possible… Sa fille ? Il aurait, donc, une fille cachée.

Apolline avait peur que Reed apprenne que nous étions au courant et s’en prenne, encore, à Howard. Ceci était troublant car cela impliquait que Reed était capable de tuer quelqu’un et qu’il allait, encore, s’en prendre au batteur.

-A nouveau ? Howard a été agressé par six latinos. Quel est le rapport avec Jimmy Reed ?

Je n’étais point aux bouts de mes surprises. Apprendre que la jeune Cortez était la fille de Jimmy Reed était une information que je ne pouvais point négliger et qui pourrait m’être utile. Personne n’était au courant de ceci mais j’avais Amon Sørensen. Cela dit, je me devais de réfléchir afin de ne point mettre mes protégés en danger.

@ Billy Lighter

Je venais d’obtenir d’Apolline une grande révélation. Il existait un lien filial entre Reed et la jeune artiste, Olivia Cortez. Ceci m’avait surpris. Je n’aurais jamais imaginé que Jimmy Reed puisse avoir une fille, adolescente qui plus est. Pendant 16 ans, il l’avait caché aux yeux du monde. Maintenant, elle était artiste dans sa maison de disque. Je ne savais point tout le tenant et aboutissant de cette histoire mais cette jeune femme pouvait être un point faible intéressant de Reed. Il n’est plus intouchable. L’erreur qu’il avait faite en n’écoutant point le single d’Apolline et Olivia était une preuve de cette vulnérabilité.

Le single de la jeune Cortez tombait sous le sens, d’après Apolline. Il est vrai que les paroles de Cortez étaient destinées à quelqu’un mais je n’aurais point imaginé qu’il aurait pu s’agir de Reed.

-Oui, cela tombe sous le sens quand on sait qu’ils sont parents. Elle essaye d’attirer son attention en faisant beaucoup de bruit.

Ceci n’était point mon affaire. Je devais savoir quoi faire de cette information mais cela allait être dur étant donné qu’Apolline s’inquiétait déjà des répercussions que cela pourrait avoir sur nous et, surtout, sur Howard si nous utilisions ce lien contre Reed. Elle en avait, cependant, dit trop pour que je ne refreine à poser d’autres questions. Elle avait sous-entendu que Reed s’en était déjà pris à Howard. Or, Stone avait été agressés par des latinos. Je n’étais point au bout de mes surprise car Stone aurait dit à Apolline que les latinos auraient été engagé par Reed. C’était le fait que cela soit des latinos qui me turlupinait. Que Reed engage quelqu’un n’était point inédit. Il était riche et puissant, il pouvait tout se permettre. Seulement, sa fille s’appelait Cortez et il s’agissait d’un nom bien latino. Il y a anguille sous roche et j’allais mettre du mien pour éclairer cette histoire le plus discrètement possible.

Apolline ne voulait point que je m’engouffre dans cette histoire. Elle voulait tourner la page après avoir fait le single avec Cortez. Mes yeux bleus étaient plongés dans les siens.

-Je ne vais pas vous mettre en danger. Ce n’est pas ce que je veux. Ce que je veux, c’est que vous puissiez faire votre musique et partir en tournée. Je n’aurais aucun intérêt à vous mettre en danger.

Mes attaques, si je décidais d’en faire, seront calculées et impossibles à déterminer qu’il s’agira de nous.

-Ce que je veux c’est que vous fassiez votre travail et pas le mien. Et que Stone évite, à l’avenir, de se mettre inutilement en danger.

Elle pourra passer le message au batteur.

-Du reste, nous sommes d’accord. Fait ce single et nous essayerons, ensemble, de rattraper le coup dans la presse. Après, nous pourrons passer à autre chose, c’est-à-dire, la tournée.

J’avais, toujours, un air sérieux mais ma déception, bien qu’elle soit encore présente, se montrait moins.

@ Billy Lighter