Who Am I? Age: 39 ans Date de naissance: 13 janvier 1947 Localisation: L'Eastside Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: oppurtuniste et un sacré emmerdeur Song: David Bowie-Ashes To Ashes
Sujet: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Mar 14 Nov - 16:35
Shock ft. Bailey Raphaël
J’étais triste et énervé. Le mot que m’avait laissé Bailey sur la table n’avait rien de rassurant et était vague. Elle était partie de ma maison avec l’enfant et je ne savais pas où elle était partie. Je ne savais pas pourquoi non plus à part qu’elle s’en excusait.
Je savais qu’avec l’enfant rien n’était facile. Il pleurait beaucoup en présence de Bailey et je devais toujours intervenir pour le calmer mais j’avais l’espoir que tout se passe bien au fil des semaines. C’était les premiers mois. C’était toujours difficile pour un enfant de passer ses nuits. Il fallait juste être patient et lui donner de l’amour et de la sécurité.
Je n’avais pas vu que Bailey allait si mal. Je l’aurais vu j’aurais fait quelque chose. Ce mot était là pour me dire que quelque chose clochait et avait fait naitre de l’inquiétude en moi.
J’avais téléphoné à quelques amis de Bailey mais aucun ne l’avait vu. J’étais allé chez quelques voisins à nous mais personne ne l’avait vu non plus. Je ne savais pas où habitait Howard Stone et je n’avais pas son numéro. Il était impossible de savoir où le batteur se trouvait depuis l’incendie de sa villa. Il me restait Hank North. J’avais trouvé son numéro dans l’annuaire mais quand j’allais me précipiter sur le téléphone, ce dernier avait sonné. J’avais décroché mais ce que j’avais entendu à l’autre bout du fil m’avait laissé sans voix.
Bailey était à l’hôpital après une tentative de suicide. Elle avait été déposée là-bas par Hank North. Ce n’était pas un simple hôpital mais un hôpital psychiatrique. C’était de nombreuses informations que je devais ingérer. Bailey, la femme que j’aimais, avait tenté de mettre fin à ses jours. Je pensais qu’on était heureux. Encore une fois je m’étais trompé. Bailey n’était pas heureuse avec moi et l’enfant… C’est des nouvelles de ce dernier que j’avais demandé. D’après eux, Bailey l’aurait déposé à une crèche mais ils n’en avaient aucune certitude. C’était le choc de trop. Elle s’était débarrassée de l’enfant. Un petit être que je prenais comme mon propre fils depuis sa naissance. Bailey me l’avait arraché sans m’en parler au préalable. J’étais dévasté.
J’avais raccroché après avoir reçu les heures de visite. Je pourrais aller voir Bailey le lendemain. Les médecins devaient d’abord stabiliser son état mental comme physique.
Je n’avais pas dormi de la nuit. J’avais peur de ne plus jamais voir Dany. J’avais peur aussi pour Bailey en plus de la colère que je lui portais pour ce qu’elle avait fait. Je la trouvais égoïste et je trouvais triste qu’elle n’ait pas choisi de m’en parler et me dire qu’elle n’allait pas bien.
Cette nuit blanche n’était pas appropriée pour avoir les idées claires le lendemain. Même après un grand café, j’avais toujours des idées noires. Bailey m’avait comme trahi. J’avais peur pour l’enfant que personne ne savait vraiment s’il était en crèche ou non. Mon pauvre Dany n’avait pas demandé ça.
J’étais arrivé à l’hôpital avec toutes ces idées ainsi que ma colère et mes peurs. Avant d’entrer dans la chambre capitonnée de Bailey, on m’avait donné quelques consignes de sécurité en me prévenant de ce que j’allais voir. Une infirmière m’avait expliqué en gros ce qui était arrivé à Bailey sans avoir, encore, de diagnostiques précis sur ce qui a provoqué cette crise.
J’étais entré dans la chambre de la fille que j’aimais. C’était à voir au passé parce qu’après tout ça, j’avais senti comme une cassure dans mon cœur qu’on ne pouvait pas réparer. J’avais vu Bailey attachée à son lit. C’était un terrible spectacle qu’il était difficile pour moi de concevoir comme vrai. Je m’étais approché d’elle doucement.
-Bailey. C’est moi, Delfino…
J’étais en colère et c’était ce sentiment qui prenait le dessus sur tous les autres.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Mer 15 Nov - 5:33
Shock ft. Delfino
Tout autour de moi est irréel. Je nage en plein brouillard avec, occasionnellement, des flashes épouvantables des dernières heures. Je me revois, dans mon appartement, me débattant contre les voix hostiles qui me veulent du mal. J’entends encore Dany pleurer à s’en faire éclater les poumons puis, le cri d’effroi de Hank quand je me suis ouvert les veines.
La force avec laquelle je me suis débattue a affaiblie la totalité de mon corps, et les tranquillisants avec lesquels ils me shoot de façon régulière achèvent l’ensemble de l’œuvre. Parfois, on agite des lumières devant mes yeux et des voix humaines – non pas les voix désincarnées et menaçantes qui me poursuis – m’appellent au-delà du brouillard.
Je n’arrive cependant jamais à obtenir un contact direct tant je suis profondément enfoncé dans un coma éveillé.
La douleur irradie tout mon organisme.
Mais personne ne semble s’inquiéter de me demander comment je vais. Non plus les infirmiers ou docteur qui s’aventure jusqu’à ma chambre. J’entends des mots, mais rien pour que je puisse comprendre ce qui m’arrive.
- J’suis pas folle… j’suis pas folle !, est la seule chose que j’arrive encore à articuler, sans même savoir pourtant, si on m’entends.
Je crois avoir dormis quelques heures. J’en sais rien. Mais quand j’ouvre les yeux, je sais qu’il fait claire parce que le gris du building que j’aperçois par la fenêtre de ma chambre es plus « éclatant » . Je tente de me redressant mais mes liens me rappellent que je ne peux pas bouger et de toute façon, j’ai l’impression que ma tête pèse une tonne.
- Hey !!
Même crier est douloureux. Mes cordes vocales me font l’effet d’être couverte de sable et ma bouche manque d’hydratation. Le bruit de chaussures dans le couloir m’indique que quelqu’un vient. On m’a entendu ?
C’est un homme qui entre dans la chambre et qui se présente à moi comme étant le docteur McAvoy. Qui ?
Et s’en suit un charabia dans lequel je ne saisi strictement rien. Sauf que je suis forcée de rester ici, contre mon gré. Et que peu importe ce que je dirai, on ne tiendra pas compte de mes demandes.
Je ne sais pas où je prends cette énergie mais je me débats comme je l’ai fait un peu plutôt - à moi que ce ne fut la veille ? – et que mon manège me vaut une injection d’un truc qui m’endors illico.
Longtemps.
Profondément.
Et je dois rêver vraiment fort parce que j’ai l’impression d’entendre Delfino me parler, comme s’il se tenait tout près de moi.
- Delfino ?
@ Billy Lighter
Delfino Alvarez
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Sujet: Re: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Dim 19 Nov - 14:43
Shock ft. Bailey Raphaël
Bailey me paraissait à moitié endormie quand j’étais entré dans la pièce qui lui servait de chambre. Je pensais plutôt que ça ressemblait à une cellule d’où elle ne pourrait jamais s’échapper. La voir attachée me brisait le cœur. Bailey n’était pas une femme dangereuse, c’était une femme fragile.
Malgré que je sois conscient de ça, j’avais beaucoup de mal à lui pardonner son geste. Elle s’était débarrassée d’un enfant alors que ce dernier avait déjà quelques mois et commençait à s’adapter à son milieu et à s’attacher aux personnes qui l’entouraient. J’étais sûr qu’il avait trouvé de la stabilité en Bailey et moi. Ce n’était pas parfait mais je pensais que c’était assez pour pouvoir vivre une vie heureuse et stable. Je ne souhaitais que ça mais Bailey venait de mettre une grosse tâche noir sur notre petit tableau.
Elle s’était éveillée à mon appel. Je m’étais approché d’elle. Je n’avais pas peur malgré tout ce que les médecins m’avaient dit sur son état.
-Oui c’est moi, Bailey.
Je n’arrivais pas à prendre une voix réconfortante. J’étais trop en colère pour arriver à passer au-dessus de ce sentiment. Je n’osais pas imaginer qu’une mère puisse abandonner ainsi son enfant sans en parler même si les médecins avaient remis ça sur l’état psychologique très instable de Bailey. Ce qui était effrayant c’est que personne ne semblait inquiet quant à savoir où était vraiment l’enfant. Ils semblaient croire la version de Bailey.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que tu as fait de Dany ?
Je n’avais pas demandé de ses nouvelles. Elle n’allait pas bien, il n’était pas utile de le lui demander. J’étais vraiment triste pour elle mais la colère dominait bien trop. J’avais peur pour le petit Dany qui était innocent dans la folie de sa mère. J’étais fâché contre moi-même d’avoir été aussi aveugle et de ne pas avoir vu la détresse de Bailey. J’étais triste de ne pas avoir été présent cette nuit.
Delfino m’apparaît comme au travers d’un épais brouillard et sa voix me parvient en écho comme s’il m’appelait au travers une immense forêt sombre et effrayante. Je peine à garder mes yeux ouverts et, quand j’y parviens, je mets un moment à trouver son visage qui ne semble finalement pas être si loin que ça du miens.
Tout est à ce point confus dans ma tête que je ne sais dire s’il est vraiment là où s’il n’est que le fruit d’un autre délire. Et l’une comme l’autre, ces options me font extrêmement mal. Je ne veux pas qu’il me voit comme ça. Comme une loque humaine attachée sur un lit et, s’il n’est que le résultat des drogues qu’on m’injecte pour me calmer, c’est que je suis encore plus folle que je ne le craignais.
Je tente de relever la tête alors que la voix me confirme qu’il est bel et bien là. Qu’il ne s’agit pas de mon imagination, qu’il est à mes côtés et, je l’espère, il me sortira d’ici.
Je tire sur mes liens qui me gardent attachés sur le lit, je me débats autant que je le peux mais je suis tellement dans les vapes que je ne dois à peine remuer du lit, au final. Pourtant, je suis essoufflée, je cherche à respirer le plus profondément possible mais je m’étouffe et je tousse longtemps.
- Dany… Dany !?
Tout le monde me demande pour mon fils. C’est pourtant clair, non ? Je l’ai mis en sécurité. Ça, je n’en ai aucun doute. J’ai même le souvenir douloureux dans ma tête de l’avoir laissé sous le porche d’une villa cossue de Beverly Hills.
Mais même si j’en ai la certitude, je ne peux pas le lui dire. Le déclic se fait dans ma tête et un bref instant de lucidité s’empare de moi.
- Je ne pouvais pas… Tu ne le voyais pas ! J’ai essayé pourtant, Delfino ! J’ai vraiment essayé !
Je me noie dans un flot infini de larmes. Je lève la main la plus proche de lui essayant d’attraper la sienne mais je suis stopper par mes entraves.
- Ils vont s’occuper de lui, a la crèche. Ils vont faire de lui quelqu’un de bien !
Et si c’est la seule chose correcte que j’aurai fait pour mon fils, je peux en être fière. Je ne l’aurai pas entraîné avec moi dans un monde obscure où il faut se battre pour son bout de pain.
- Sors moi d’ici… ramène moi à la maison, je t’en supplie !
@ Billy Lighter
Delfino Alvarez
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Sujet: Re: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Mer 22 Nov - 18:23
Shock ft. Bailey Raphaël
Bailey était dans un piteux état. Ça me faisait mal de la voir attachée à un lit et peiner à respirer. Je n’arrivais pourtant pas à me défaire à l’idée qu’elle était ici en partie par sa faute. Ça ne serait pas arrivé si elle m’avait dit que ça n’allait pas. On serait allé voir un médecin ensemble et on aurait pu en parler. C’était ça la base d’un couple, partager les bonnes comme les mauvaises choses. Je pensais être la première personne à qui Bailey parlerait si elle allait mal mais je m’étais trompé lourdement.
J’avais plus d’inquiétudes, pour le moment, sur l’endroit où se trouvait Dany plutôt que sur l’état de Bailey qui était entre les mains des médecins de cet hôpital. L’enfant qu’on avait élevé pendant quelques mois était introuvable et j’avais l’impression qu’il n’y avait que moi pour m’en soucier.
Bailey avait, d’après elle, essayé. Je ne remettais pas en doute ça. Ce qui me chagrinait c’est qu’elle n’avait rien dit sur ses difficultés, ni l’ampleur que celles-ci avaient sur son état psychologique. Ce n’est pas les larmes de Bailey qui pourraient me faire changer d’avis là-dessus. Je lui en voulais pour ça.
-Non je n’ai rien vu. C’est bien ça qui me chagrine. Mais tu aurais pu me parler de tes difficultés. On aurait pu trouver une solution ensemble.
Maintenant il était trop tard pour ça. Bailey essayait d’établir un contact physique entre nous mais je n’en avais pas envie. J’avais reculé un peu pour être totalement hors de portée. Je n’arrivais pas à passer au-dessus de ma colère et de mon chagrin.
Dany était bien en crèche car Bailey soutenait sa version. J’en étais un peu rassuré mais je n’arrivais pas à me faire à l’idée que jamais je ne reverrais cet enfant que j’avais élevé pendant ses premiers mois de vie. C’était une déchirure pour moi, je m’étais vraiment fort attaché à lui et à la vie qu’on menait avec Bailey.
-Il aurait pu devenir quelqu’un de bien avec nous, Bailey. Tu l’as arraché à sa famille.
J’étais sûr que les enfants, même très jeunes, comprenaient les choses. Dany venait d’être abandonné par sa mère et je suis sûr qu’il s’en est rendu compte.
Bailey voulait que je l’emmène chez nous. Je ne le pouvais pas. Elle avait besoin de soin ici.
-Non, Bailey. Tu as besoin d’être soigné. Il faut que tu restes ici autant de temps que les médecins te le demanderont. Je suis désolé Bailey mais il n’est pas question que je t’emmène.
Bailey devait s’occuper de ses problèmes et remettre sa vie sur de bons rails. Je n’avais pas réussi à lui apporter du bonheur et à la garder dans le droit chemin. Je ne sais même pas pourquoi j’ai eu, un jour, la prétention de pouvoir le faire et de pouvoir avoir une vie heureuse avec la femme que j’aimais.
-Je ne sais pas ce que tu as, ni ce qui t’es arrivé mais tu as besoin de l’aide des médecins. Je suis désolé de ne pas avoir réussi à te rendre heureuse.
La tristesse prenait le pas sur la colère.
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Sujet: Re: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Ven 24 Nov - 21:35
Shock ft. Delfino
Je m’accroche tant bien que mal à la voix de Delfino pour rester dans une réalité bien chancelante. Mais bien vite, je comprends que je devrais plutôt lâcher prise et me laisser de nouveau sombrer que d’essayer de me battre et de garder le contact avec la réalité quand le ton de la voix de Delfino me glace le sang encore pire que celles qui hantent ma tête.
Il n’en va que de reproche et de supposition. Il n’a rien vu du mal qui me rongeait, vraiment ? C’est l’affirmation la plus hypocrite que j’ai entendu depuis… un moment. Mon teint blanc comme le lait, mes nuits d’insomnies, quand je me perdais dans mes pensées alors qu’il me parlait. Toutes les fois où je pleurais sans raison, assise dans la berçante près de la fenêtre. Quand je tentais de rassurer notre fils mais que ce dernier ne faisait que hurler a pleins poumons et, dès que Delfino le prenait, il cessait. La douleur qui s’affichait sur mon visage à ce moment là, il n’a franchement rien vu ? Il ne voulait pas voir.
Il était trop bien dans son petit rêve américain de la petite famille parfaite. Du papa heureux, de la maman dévouée et du fils prodigue. Il en était rien. Il n’y avait que lui d’heureux qui pouvait croire que ça fonctionnait.
Je ne lui ai probablement pas dit tacitement ma détresse, mais s’il avait été à l’écoute, ou tout simplement s’il avait sortie la tête de son tas de sable, il aurait vu. Et compris.
Ma main que je levais vers lui retombe mollement sur le matelas alors que de grosses larmes roulent sur mes joues pour elles, tombés au travers de mes cheveux ou sur le mouchoir qui me sert d’oreiller. Je tourne la tête vers le mur opposé. Plonger mon regard sur la vitre dont le panorama est toujours aussi gris est moins effrayant que la douleur et la colère dans les yeux de l’homme que j’aime.
Delfino n’est pas venu ici pour me ramener avec lui. Il est venu régler ses comptes et me larguer son chagrin et sa colère, comme un poids supplémentaires sur mes épaules, un fardeau de plus. Je ne peux pas lui en vouloir, je le mérite. Et quand il me dit qu’il n’a pas réussit a me rendre heureuse, je lâche prise. Il ne me sert à rien de tenir plus longtemps. Qu’importe ce que je dirai, combien je l’aime et que j’étais heureuse avec lui avant… il est trop tard.
Je ferme les yeux et je me laisse sombrer dans le brouillard contre lequel je luttais. D’un faible murmure, presque inaudible, je reprends ma chansonnette. Parce que après la pluie, le soleil revient toujours.
« The itsy-bitsy spider Climbed up the water spout Down came the rain And washed the spider out Out came the sun »
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Delfino Alvarez
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Sujet: Re: Shock (Juillet 1982)[PV Bailey][TERMINE] Dim 26 Nov - 14:32
Shock ft. Bailey Raphaël
J’étais trop aveuglé par la tristesse et la colère que pour être une aide pour Bailey en ce moment. Je lui avais dit ce que j’avais sur le cœur parce que je ne pouvais pas garder ça pour moi. Il m’était impossible de la pardonner pour l’instant. Je ne pouvais toujours pas concevoir son abandon. Bailey le concevait, elle, comme la meilleure solution pour l’enfant. Il sera élevé par des nourrices avec d’autres enfants, rien qui pourrait remplacer l’amour et le dévouement d’une mère. Ce n’était pas la meilleure solution, c’était une solution de secours. Or, notre Dany avait une mère et c’était Bailey. Une mère bien vivante qui avait un toit et assez d’argent pour vivre. Ma mère m’avait élevé sans aide et avec moins d’argent et jamais elle n’avait pensé à l’orphelinat.
Cette histoire tragique qu’on vivait aurait pu être tout autre si Bailey s’était ouverte à moi. J’étais trop enseveli sous ma colère et ma tristesse que je ne pouvais avouer mes propres erreurs qui avait conduit à cette fatalité.
Bailey n’osait plus me regarder. Elle trouvait plus de joie dans le ciel gris. Elle fuyait encore et toujours. Elle avait fui les responsabilités que nous donnait Dany et elle fuyait ma colère.
Elle aurait voulu que je la libère mais il n’en était pas question. Elle avait, avant tout, besoin de soin. Elle ne sera jamais heureuse si j’essayais de la faire évader. J’avais échoué une fois, je savais que recommencer était inutile tant que Bailey n’ira pas mieux. Il fallait qu’elle mette des mots sur ce qui lui arrivait et je n’étais pas bien placé pour arriver à le faire. Je ne m’en sentais plus capable. Les problèmes de Bailey me dépassaient trop.
Elle n’avait rien dit. Il n’y avait que ses larmes qui me répondaient. Elle ne me regardait plus du tout et murmurais des choses que je ne pouvais pas comprendre. Elle venait de déconnecter refusant la conversation et son dénouement.
-Je suis vraiment désolé, Bailey. J’aurais vraiment voulu que tout se passe bien et qu’on vive heureux. Je suis désolé de n’avoir rien vu.
Je ne pouvais retenir mes propres larmes. Notre lien était brisé par les derniers évènements et je ne me voyais pas la force de le recoller.
J’avais regardé Bailey qui semblait être dans un état second. J’étais sûr qu’elle ne m’entendait même plus. J’avais effleuré sa main puis j’étais sorti de la chambre le cœur lourd.