Le moins que je puisse dire, c’est que mon Bachelorette Party à été riche en émotions fortes ! Mes amies ont mis le paquet afin de souligner dignement la fin de mes folles années de jeunesse avant mon entrée officielle dans mon rôle de femme casée.

Je ne pensais pas voir autant de femmes, prêtent à faire la fête en m on honneur. J’avoue que de les voir m’a grandement chaviré le cœur. Dans le bon sens. Mais ma plus belle surprise de la soirée, toute catégorie confondue fut sans nul doute la présence de la première ex épouse de mon future mari.

J’ai beaucoup rigolé avec Helen.  Nous avons bavardé autour d’un… de plusieurs verres, en se payant légèrement la tête de Hank.  Disons que j’avais tout intérêt à écouter les sages conseils de ma nouvelle amie.  Mais quoi qu’il en soit, cette femme est une perle et aussi étrange que cela puisse paraître, je trouve bien dommage que son mariage avec l’homme que j’aime n’ait pas tenu. Peut-être seraient-ils encore amoureux si cela n’avait pas été de Kate Julian.

- Donc, je dois lui dire merci ? , que j’ai demandé à Helen.

Ce à quoi elle a haussé les épaules, en souriant doucement avant de me dire que tôt ou tard, ils en seraient venus à ce point. « Ce fut pour le mieux a-t-elle ajouté en disant aussi qu’elle ne doutait aucunement  de notre amour et qu’elle-même vivait sa part de bonheur.

Le reste de la soirée fut tout aussi parfait avec le karaoké durant lequel je me suis égosiller à en faire vibrer  les vitres, parce que je chante très très mal. Cela dit, je ne suis pas la seule qui a massacré Pray, ma chanson favorite de Lola.

Le clou de la soirée fut cependant, et sans conteste, l’arrivé de danseurs qui ont fait vibrer bien plus que les vitres. Jamais je ne serai capable de tromper Hank mais quand  ils se sont mis a danser autour de moi en frottant leurs… heu… charmes (!) bah disons qu’il est bien difficile de regarder ailleurs !
Même Grace s’est laissé aller a danser contre l’un deux !

Une soirée comme j’en ai vécu rarement et que jamais je n’oublierai !

J’attends impatiemment le retour de Hank, assise de travers dans son fauteuil, mes jambes allongées sur le bras et ne portant rien d’autre que ma jarretière  et ma bague, bien sûr. En espérant cependant qu’il aura laissé Howard chez lui avant de venir ici et non l’inverse.

Quand enfin, les pneus crissent dans l’allée,  je me redresse, sourire aux lèvres après y avoir lentement passé ma langue par excitation et aussi pour les faire briller légèrement.  Il entre, et, pour mon plus grand soulagement, je n’entends pas la voix de notre ami. Si Howie l’accompagnait, aucun doute qu’il  jacasserait comme la pie bavarde qu’il est !

Hank apparait enfin dans le salon,  je lui souffle un baiser accompagné d’un petit clin d’œil qui veut tout dire.

- Bienvenu chez vous, Monsieur North !

@ Billy Lighter

J’avais une gueule de bois d’enfer… Pas de là à être malade. J’avais pas été malade. Mais j’avais l’impression d’être complètement à côté de mes pompes, sale et… mort crevé.

Après notre petite aventure avec Lola dans la suite présidentielle du Bellagio, Howard et moi, on s’était juste tout bonnement enfuis avec la Lotus sans demander notre reste, aussi magnifique que The Army en son temps. Eux aussi avaient dû un jour fuir je ne savais plus quel casino de Vegas à bord de leur Jeep kaki pourrie parce que Sniper avait fait je sais plus trop quoi comme connerie.

Bref… On avait un peu filé la queue entre les jambes. Et en slip devant tout le monde… Enfin, Howard, lui, il clopinait plus qu’il ne courait parce qu’il s’était fait mal au pied je savais pas comment.

On avait une furie aux basques… en même temps.

Mais on avait pas craqué ! On avait tenu notre promesse à nous-même : pas de sexe, pas de drogue !

Juste une ou deux… conneries mineures ?

Après qu’on ait pris le temps de se rhabiller dans la voiture en se marrant comme deux cons de ce qu’on venait de faire parce qu’on était tellement pleins qu’on ne se souciait pas des éventuelles conséquences de nos actes (surtout les miens), on s’était réfugié dans un autre casino, où on avait encore bu et encore joué. Si Lola avait lancé les flics à nos trousses, ils nous avaient jamais trouvés ! Là, on avait eu pas mal de chance, tout compte fait et on avait non seulement gagné à nouveau ce qu’on avait perdu, mais on était finalement ressortis de Vegas plus riches qu’on y était entré.

Puis… Puis on s’était retrouvés devant la Lotus quand le soleil avait commencé à pointer le bout de son nez et là, j’avais pris une grande inspiration… J’avais regardé Howard, hésitant deux secondes à lui filer les clés pour qu’il conduise à ma place… Puis je m’étais ravisé et on avait embarqué.

Dès qu’on avait été sortis de la ville, on s’était arrêté sur le bord de la route. Howard dormait déjà, à ce moment-là et une fois arrêté, je m’étais endormi aussi presque directement en regardant le soleil continuer à émerger à l’horizon. On avait fait un concert de ronflements dans la bagnole pendant au moins 7 heures.

Puis, on avait fait les 5 heures de route avec nos têtes de zombies.

J’avais déposé Howard chez lui et on avait partagé nos gains dans la voiture avant de se saluer mollement. Puuuutain j’avais encore toute la route jusqu’à San Fernando Valley à faire !

Et j’étais tellement content de rentrer que j’avais pas résisté à un petit dérapage contrôlé dans l’allée de la villa quand j’y étais finalement arrivé. J’avais pris mon sac de sport et était rentré avec un seul et unique objectif en tête : m’affaler dans mon lit et dormir.

-Chérie ? Bailey ?

Ouais, Hank, précise, on sait jamais…

-…Je suis rentré…

Et j’ai mal au crâne et je dois sentir la clope, l’alcool et la transpiration à au moins 20 kilomètres. Sans compter que je dois être aussi bien coiffé qu’un clochard et que mes joues et mon menton doivent piquer un peu… Je me sentais telle une épave échouée sur une plage désertique… Fallait croire que j’avais plus vingt ans…

Enfin… ça, c’était avant que je ne débarque dans le salon et y trouve Bailey complètement nue à l’exception de sa jarretière et de sa bague de fiançailles, vision idyllique qui me fit monter le sang aux joues et pas qu’aux joues, d’ailleurs, et me fis lâcher mon sac de sport qui tomba lâchement à terre. Je me mordis la lèvre bien malgré moi quand Bailey m’envoya un baiser qui me fit littéralement frissonner à distance.

J’aurais dû prendre une douche chez Howard avant de rentrer…

Je jouai un air interrogateur extrêmement crédible malgré mon état lamentable.

-C’est encore Noël ?

J’éclatai de rire et sautai sur Bailey pour l’embrasser, oubliant que je n’avais rien (mais alors vraiment rien) d’un playboy actuellement, et faillis faire basculer mon fauteuil dans la manœuvre. Heureusement pour nous, il se remit en place, retombant sur les deux pieds qui s’étaient soulevés. Je gémir de plaisir contre les lèvres de Bailey que j’embrassais passionnément.

-Tu m’as manqué… Si j’avais su, j’aurais pris une douche chez Howie…

@ Billy Lighter

Le visage de Hank quand il m’aperçoit au salon, vêtue uniquement de ma jarretière est encore mieux que ce que j’espérais. Il a une sale mine, mon futur mari mais il reste tout de même l’homme le plus sexy du monde entier !

C’est tout juste si sa mâchoire ne tombe pas sur le sol avant qu’il fonce sur moi, amenant presque le fauteuil sur lequel je suis assise à se renverser. J’éclate de rire au travers de la pluie de baisers, tout en lui répondant que ouais, c’est Noël et tous les jours !

Je joue déjà avec l’ourlet de son-t-shirt, le remontant sur ton torse alors qu’il exprime son regret de n’avoir prit le temps de prendre une douche sous la douche.

- Apolline en aurait peut-être profité pour te balancer une radio pendant que tu te lavais !
C’est à peine exagéré.  En tous les cas, elle ne lui aurait certainement pas permis de passer le  halle d’entrée  et puis, hey !  Pourquoi perdre son temps a prendre une douche chez Howard quand il peut très bien la prendre ici, et avec moi c’est encore mieux non ?

- Viens !

Je lui prends la main puis je me lève.

- Ton odeur d’homme viril, elle m’excite, tu sais ?

Et elle me donne des idées.

C’est sur la terrasse que je nous conduis, devant la piscine qui brille sous les chauds rayons.  Je crois que nous ne l’avons pas fait, encore, dans la piscine, ni même sur la terrasse, ce qui est bien dommage mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

- À genoux, Monsieur North !, lui ordonnais-je en allongeant ma jambe pour lui faire comprendre que je veux qu’il me retire ma précieuse jarretière, avec ses dents. Question de te pratiquer… faudrait pas avoir l’air con devant les invités.

Ce serait surtout très drôle et je peux déjà imaginer les blagues lancés par Stopher, Robin et même Terry !

Débarrassé de la pièce de tissu, je n’attends pas qu’il retire ses propres vêtements pour lui prendre de nouveau la main et sauter à l’eau et, bien qu’elle ne soit pas froide, la différence entre sa température et celle de nos corps suffit à me faire crier de surprise lorsque ma tête sort de l’eau.

- AWWW !!!

J’enlace Hank de mes bras et de mes jambes quand  lui-même revient à la surface et, comme j’ai l’intention de l’épouser, je lui laisse quand même le temps de reprendre son souffle avant de l’embrasser passionnément.

- Je ne sais pas si j’ai plus envie de te faire l’amour, ou te raconter ma soirée incroyable de hier… ou les deux, en même temps…

Quoi que de lui dire que j’ai passé une partie de ma soirée à rigoler de certaines confidences d’Helen lui couperait peut-être l’affluent érotique et je ne suis pas certaine de savoir si j’ai envie de courir ce risque…

- Et toi ? Je t’ai manqué à toi ?

@ Billy Lighter

J’avais pas pu résister à l’envie de me jeter sur ma fiancée pour l’embrasser et j’avais même manqué de faire basculer le fauteuil dans l’aventure. Il fallait dire que Vegas avait été, en partie, une épreuve pour moi et que de la trouver nue comme une offrande, sur mon territoire par excellence, c’est-à-dire mon fauteuil, me semblait être comme une récompense pour avoir tenu le coup.

Je gémis dès le départ, oubliant complètement ma gueule de bois, quand je sentis ses petites mains courir sur mon torse puis relever mon t-shirt jusqu’à ce que mes bras qui me soutenaient au-dessus d’elle ne lui permettent plus d’aller plus loin. Je lui soufflai mon regret de ne pas être plus présentable alors qu’elle était l’incarnation même de mon désir. Mais en même temps, est-ce que Bailey s’était vraiment attendue à ce que je rentre de Las Vegas frais et dispo ? Je pensais pas, non, Bailey n’était pas naïve.

De toute façon, ma fiancée me rappela qu’il m’aurait été impossible que je prenne une douche chez Howard vu que sa commère m’aurait balancé les premiers projectiles qui lui seraient tombés sous la main. Je ricanai.

-Ouais, c’est vrai… Et j’ai sincèrement ma dose de garces pour le moment…

Bon, ok, je l’admets, ce n’était pas sympa pour Apolline que je savais être l’une des meilleures amies de Bailey. Mais je n’aimais pas Apolline. Elle était méchante.

C’était l’effet qu’elle me faisait depuis le premier jour où on s’était rencontrés à l’hôpital et depuis, c’était viscéral. Le problème, c’était que quand j’avais catalogué quelqu’un, en général, c’était très long et laborieux de me faire revenir en arrière sur mes position.  

Mais exit Apolline, exit aussi Lola, parce que dans mes bras se trouvait la seule femme qui valait le coup à mes yeux dans ce monde. C’était pas tous les jours facile, c’était pas tous les jours la joie, mais je l’aimais sincèrement et passionnément.

Bailey se redressa en me prenant la main et je la suivis, docile et tout sourire, pour une fois. J’éclatai de rire alors qu’on se dirigeait vers la terrasse ensoleillée quand elle affirma que mon odeur d’homme viril l’excitait.

-J’ai surtout l’impression de sentir la vieille loque alcoolique, mais tant que ça t’excite, c’est bon pour moi !

Une fois sur la terrasse, Bailey me fit face et m’ordonna de me mettre à genoux d’une voix ferme. Rigolant encore à moitié, j’obtempérai sans broncher, me laissant littéralement tomber sur mes genoux devant elle, mince, nue, magnifique dans la lumière sur soleil avec pour seul vêtement qui ne cachait rien du tout, la jarretière que nous avait offert mes parents. Et qui, entre nous, était déjà pas mal rentabilisée. Je crois que les gens en générale n’utilise qu’une fois ce bout de tissus. Mais nous, depuis noël, c’était notre jouet érotique préféré.

Elle mit sa jambe en évidence et me fis comprendre que j’avais encore besoin d’entraînement. A ce rythme-là, j’allais devenir un pro ! Sur mes genoux, je m’approchai de Bailey, déjà complètement à l’étroit dans mon jeans, je plaçai chacune de mes mains à plat sur chacune de ses fesses et vint chercher le morceau de tissu brodé avec mes dents et le fis descendre lentement, sensuellement, tout le long de sa jambe en ne manquant pas, au passage de la caresser de mon nez et de mes lèvres.

Et l’instant d’après, allez savoir comment, je me retrouvai tout habillé dans la piscine, j’avais à peine eu le temps d’envoyer valser mes baskets ! L’eau était agréablement bonne et j’éclatai de rire en reprenant mon souffle, amusé par l’exclamation de Bailey pour qui, apparemment, l’eau n’était pas encore assez chaude. Et évidemment, il ne fallut pas deux secondes pour que ma fiancée vienne s’accrocher à moi comme un koala à sa branche pour profiter d’un peu de chaleur. Je n’eus que le temps d’inspirer un bon coup en ramenant mes cheveux trempés vers l’arrière avant de répondre à un baiser torride et prometteur.

Heureusement que j’avais pieds là où j’étais, sinon, je me serais noyé en coulant.

Quand le baiser prit fin, Bailey annonça qu’elle ne savait pas quoi faire entre me raconter sa soirée de la veille, faire l’amour, les deux…

-Je pencherais bien pour les deux, chérie… Qu’est-ce que l’ignoble créature d’Howard et toi avez bien pu foutre hier ?

Ouais… Parce que je voyais que ça… Whisky et Bailey avait sûrement fait la fête tous les deux et foutu le bordel…

Doucement, j’amenais Bailey dos au mur de la piscine et, la laissant s’accrocher à moi, passai mes deux mains plus bas pour aller détacher mon jeans tout en la caressant entre les cuisses du dos de mes mains au passage, et volontairement…

Souriant et la regardant dans les yeux, tout en libérant mon sexe en soupirant de soulagement, je répondis à sa question.

-Tu m’a cruellement manqué… On aurait plutôt faire un genre de… pré-voyage de noces à la place…

Ça m’aurait permis de ne pas déconner. Parce que je me rappelais clairement ce que j’avais fait la veille. J’embrassai ma fiancée, mes hanches allant à la rencontre des siennes pour caresser son sexe du mien.

-Raconte-moi…

Je voulais entendre le plaisir faire vaciller sa voix pendant qu’elle raconterait… Et que moi, je lui ferais l’amour.

@ Billy Lighter

J’ai imaginé plusieurs scénarios pour le retour de Hank de sa virée à Vegas et tous avaient en commun le dénouement final : le sexe. C’est dans notre nature, et on ne peut rien contre la nature.  Et puis de toute façon,  y a-t-il seulement une autre façon de montrer à l’homme qu’on aime à quel point ils nous à manqué ?

Et vu comment s’il s’est lancé sur moi, passant près de nous faire basculer avec le fauteuil sur lequel je l’attendais patiemment,  je peux affirmer que je lui ai manqué tout autant. C’est si bon de le retrouver, de sentir ses lèvres sur mon corps, sa barbe d’un jour me piquer la peau et même son haleine de fond de bouteille me réchauffe.

Mais s’il voulait vraiment se rafraîchir en passant sous l’eau, j’allais lui donner l’opportunité de le faire, mais pas sans moi. Une fois sur la terrasse,  et toujours aussi joueuse, j’allonge la jambe autour de laquelle orne la jarretière et lui demande, pour ne pas dire ordonne de me la retirer.

Depuis qu’ils me l’ont offert comme présent à Noël,  mes beaux-parents n’ont aucune idée du nombre de fois où Hank s’est exercer à me la retirer… tous les prétextes sont bon pour le faire et nul doutes qu’ils ne pensaient pas à ça à ce moment là.

Hank s’exécute, venant coincer le tissu entre ses dents, ses mains  me tenant fermement les fesses. Son souffle me chatouille là où il fait déjà bien chaud. J’en ferme les yeux, le corps ramolli par mon désir. J’ai chaud, pourtant, ma peau s’hérisse d’excitation.

La jarretière au loin,  j’entraîne Hank dans l’eau, nous surprenant tous les deux par l’impulsivité de mon geste.  L’eau est froide, ou alors est-ce simplement le choc de la différence de température entre elle et celle de nos corps mais je suis saisi, je pousse un cri de surprise avant de rigoler et de venir m’accrocher à Hank une fois se dernier sortit de l’eau.

Je voudrais tout lui raconter et qu’il me raconte tout, qu’on fasse l’amour aussi. Je veux tout et en même temps.  Hank est aussi impatient que moi vu comment on valse dans la piscine, jusqu’à ce que mon dos finisse contre la paroi de la piscine. Ses mains glissent entre nous, frôlant mon sexe au passage. J’en glousse, me mordillant la lèvre inférieure et en inspirant profondément.

- A… Apolline. Elle m’a… j’ai fait un saut de plus… de… 60 mètres… Hank…

C’est encore soft pourtant j’y arrive avec difficulté.  Ma voix n’est qu’un murmure, couvert par les clapotis que nous produisons, ou plutôt que Hank produit en se frottant à moi. Je cherche à lui relever son t-shirt mais je suis bloquée par ses bras, par mes seins pressés contre son torse.

- Je…ensuite nous avons été chez… Hmmm… un photographe… non. J’ai marché et …oh bordel ! Pris des polaaaaroïds !

Ma tête bascule vers l’avant, mes lèvres aux creux du cou de Hank je ne fais que bafouiller le reste de mon histoire qui se perd quelque part entre Grace qui  chante debout sur une table et la chanson que nous offre Apolline.

Je ne sais plus mettre mes idées en places, même si je me concentre. Je gémis alors que Hank va et viens en moi, créant de belles vagues qui ondulent autour de nous.  Je cris plus fort, m’accrochant à lui, cherchant quand même à placer quelques brides ici et là mais  c’est peine perdu.

- Hank !! Continu chéri !

Ce n’est qu’un souffle,  presque une supplication. Je sais que l’orgasme ne tardera pas à exploser en moi, qu’il sera aussi puissant que le plus gigantesque des tsunamis. Et quel tsunamis ! J'en mords le creux du cou de Hank, pas assez pour lui faire mal. Juste assez pour lui faire comprendre que j'en veux encore.

@ Billy Lighter

L’avantage d’avoir une villa à San Fernando Valley, dans une partie du quartier plus chic et un peu reculée par rapport à la route et aux voisins, ne résidait pas seulement dans le fait que ça me permettait de n’avoir aucun contact avec lesdits voisins (ce qui était la raison pour laquelle j’avais jeté mon dévolu sur cette villa quand j’avais eu assez d’argent pour l’acheter), c’était aussi idéal quand on a une amante comme Bailey. En effet, je ne savais ni quand, ni où, ni comment, ni lequel de nous deux allait avoir une idée pour pimenter notre vie de couple (sexuellement parlant parce que pour le reste, je me passais bien de piment)…

Et aujourd’hui, ce fut tout habillé dans la piscine, ma future épouse nue dans mes bras, que j’avais fini par me retrouver après lui avoir enlevé une énième fois sa jarretière avec mes dents.

Si la température un peu basse de l’eau de la piscine nous avait surpris tous les deux, il ne fallut pas longtemps avant que, l’un contre l’autre, j’aie l’impression qu’elle allait se mettre à bouillir autour de nous. Je voulais faire l’amour avec Bailey, je voulais aussi écouter ce qu’elle avait à me dire, alors je lui proposai de faire les deux en même temps.

Un exercice difficile pour elle et des plus amusants pour moi. Bien que j’imaginais que Bailey ne me laisserait jamais m’en tirer à si bon compte et que viendrait le moment où, alors que je serais au comble de l’excitation, elle allait me demander de faire pareil.

Mais on en était pas encore là. Et si j’étais bon, il y aurait moyen que je la rende complètement folle avant ça.

Ce que j’entrepris de faire directement alors qu’elle commençait son récit. Un récit qui n’avait d’ailleurs rien à voir avec Whisky, bien qu’Apolline Mclagan soit plus ou moins au même niveau que le furet dans mon estime.

Excité, mon pantalon défait, mon sexe caressant déjà le sien, ses seins pointant contre mon torse, je soufflai en essayant de me débarrasser de mon jeans :

-Tu… Mmm… Tu veux dire que j’ai pas été le seul… à m’amuser… hier soir ?

Non, de ce que j’en avais compris, la guitariste de The Burning Fire et petite amie d’Howard Stone avait veillé à faire les choses dans les règles. Et… croyez-le ou pas, pour le coup, j’en étais reconnaissant à Apolline qui venait de faire s’envoler toute la culpabilité que j’avais puisqu’étant donné les circonstances, on aurait aussi bien pu aller à Las Vegas tous les trois : Howard, Bailey et moi.

Bailey parla de… photographe, de marche, de polaroïd… Mais j’y comprenais rien et je savais pas si c’était parce que le discours de Bailey était complètement incohérent et entrecoupé de gémissements ou si c’était parce que j’avais la tête à autre chose… Comme mes mains qui caressaient ses fesses et mes lèvres sur la peau de son cou… J’étais beaucoup trop excité pour comprendre quoi que ce soit en dehors de ce qu’on était en train de faire…

J’avais quand même rigolé quand elle avait évoqué Grace qui dansait sur… quoi ? Mais l’information fit long feu dans ma tête presque directement parce que ce fut le moment que nos corps choisirent pour ne faire plus qu’un. Le souffle court, maintenant Bailey contre la paroi de la piscine à la force de mes hanches (aidé un peu aussi par les jambes de Bailey bien cramponnées autour de ma taille), je me débarrassai de mon t-shirt qui flotta un instant à la surface de l’eau pour ensuite couler sous les vagues que provoquaient nos mouvements.

Bailey gémit aussi fort que je grognai alors que je commençai à aller et venir en elle. Bordel, on ne s’était quittés que quelques heures et j’avais l’impression que ça faisait des jours !

Bailey abandonna l’idée de me raconter, pas plus qu’elle ne me demanda de raconter à mon tour notre voyage à Vegas.

La seule chose qu’elle demanda… Ce fut que je continue, ce que je m’employai à faire, non sans embrasser ses lèvres à pleine bouche, mes mains quittant ses fesses pour glisser jusqu’à ses seins que je caressai comme je pouvais entre mon torse et sa poitrine.

J’accélérai et il n’en fallut pas plus pour que Bailey vienne mordre mon cou sans pour autant me faire mal. Juste pour manifester son excitation. L’eau rendait tout à la fois plus facile et plus intense. Quant à sa morsure amoureuse, elle provoqua une vague de frissons jusque dans le bas de mon dos.

-Aww han…

Je rigolai, mais un rire à bout de souffle, sans m’arrêter. Je ne m’écartai que suffisamment pour voir l’orgasme la prendre en même temps qu’il m’envahissait moi-même. Tous mes muscles se contractèrent et je donnai toute l’énergie qui me restait à assouvir nos besoins insatiables de plaisir. Je grognai son nom plusieurs fois avant d’abdiquer et de ralentir, comblé, l’eau me donnant l’impression d’être vraiment chaude autour de nous et de laisser tomber mon front au creux du cou de ma fiancée.

Essoufflé, je rigolai…

-Je suis désolé, chérie… J’ai rien compris à ton histoire…

@ Billy Lighter

Faire l’amour tout en racontant à Hank mes péripéties de la veille est une tâche beaucoup plus ardue qu’il n’en paraît. Parce que, déjà qu’à la base, Hank me fait perdre tous mes moyens en ne faisant que m’effleurer la peau. Alors de prendre le temps de m’arrêter et de réfléchir à ce que j’ai vécue la veille, de placer tout ça en ordre, de songer aux détails pertinents, c’est mission impossible.

Ce n’est pas tellement grave en fin de compte puisque je sais que Hank n’aurait pas capter l’essentiel de mon récit.  Nous aurons tout le loisir de nous raconter nos soirées respectives dès nos retrouvailles consommées.

L’eau de la piscine  ondule depuis nos corps en vagues qui se perdent en dérivant jusque de l’autre côté de la piscine.  Hank me prend avec vigueur et je lui rends bien en gémissant aussi fort que ses coups de bassins sont puissants. J’ai vite cédé à l’orgasme, en enfouissant mon visage au creux du cou de mon futur mari alors que lui-même  soupirait mon prénom, encore secoué de plaisir.

Je ne relève la tête, avec l’étrange impression que le temps c’est arrêté autour de nous. L’eau est plus calme, il n’y a même pas un seul oiseau qi s’égosille là, quelque part dans un arbre entourant la propriété.

Son front dans mon cou, Hank rigole finalement avant de me dire qu’il n’a absolument rien compris à mon histoire. Pas étonnant, je ne suis même pas certaine moi-même que je me souvienne de ce que j’ai raconté !

J’inspire profondément en secouant la tête puis j’enlace mon homme et le laisse nous porter comme bon lui semble dans l’eau avant de reprendre mon histoire depuis le début. Je ne marque à peu près pas de pause, ou très peu.  Je raconte ma soirée depuis le début jusque dans le moindre petit détail, même pour les danseurs nus et la danse de Grace sur la table avec l’un d’eux.

Je ne m’arrête que lorsque  mon histoire est terminé, soit, quand je suis rentré quelque part aux petites heures du matin.

Ma main dans ses cheveux, mes yeux ancrés aux siens, je lui souris avant d’éclater de rire.

- Oh… mon dieu !  J’ai vécu tout ça en une seule soirée pendant que toi tu enfilais des quarter dans des machines de Vegas ! Tu as gagné un peu ?

C’est aussi une façon de lui dire que je suis prête à entendre son propre récit parce que si j’étais pressée de faire l’amour avec lui, il a quand même piqué ma curiosité avec son regret de n’avoir fait un pré voyage de noce.

- Je t’ai manqué au point où tu aurais voulu que je sois avec toi où c’est simplement que le torse d’Howard est moins confortable que ma poitrine ?

Quoi qu’il en soit, je suis certaine qu’il n’a pas vécu  la moitié des émotions que j’ai pu vivre hier… même  en voyageant avec Howard !

@ Billy Lighter

Nos ébats laissèrent place à nos respirations essoufflées, puis de plus en plus calmes, et puis finalement à mon rire qui brisa le silence du jardin et de San Fernando Valley alors que j’avais toujours le visage enfouis dans le cou de ma fiancée. Mais après tout, c’était quand même l’endroit où je me sentais le mieux, non ? Je me marierais pas avec Bailey, si ce n’était pas le cas.

Je lui avouai n’avoir rien compris, mais elle ne m’en voulut pas. Elle m’enlaça, au contraire et, toujours unis, j’échangeai avec elle un long et beau baiser tout en nous emportant un peu plus avant dans la piscine. La tenant et la gardant contre moi, mais mes yeux plongés dans les siens, je l’écoutai finalement en souriant, en rigolant, enfin le tout après avoir eu l’air bien inquiet quand elle avait parlé du saut à l’élastique… Et de cette histoire de castration… Je crois que c’était surtout ça qui me faisait flipper alors que j’imaginais Apolline avec un couteau en main et un sourire carnassier.

Mais le reste fut beaucoup plus amusant : en particulier ses discussions avec Helen qu’elle me résuma et dont j’étais sûr qu’elle me disait pas tous les détails et aussi les danseurs nus et Grace… Qu’elle fasse ça avait surpris Bailey, mais moi, si j’étais amusé, j’étais pas surpris le moins du monde ! Grace avait un visage d’ange qui cachait un vrai petit démon quand elle voulait. Mais jamais elle dépassait les limites, cela dit…

Et en parlant de dépasser les limites, Bailey me fit comprendre d’une façon assez subtile que c’était mon tour de raconter ma soirée de la veille. Je l’embrassai d’abord, avant de répondre à ses questions, la faisant doucement tourner avec moi dans l’eau qui produisait des clapotis apaisants. De temps en temps, je marchais sur mes vêtements qui étaient au fond de l’eau.

En remettant une mèche de ses cheveux derrière une de ses oreilles, je lui soufflai comme hypnotisé par l’éclat que le soleil de l’après-midi donnait à ses yeux.

-Ouais, on a gagné un peu… Pas énorme, mais on est revenus plus riches que ce qu’on était partis.

Enfin… Jusqu’au retour de flammes de Lola…

Je haussai les épaules et puis souris.

-Et tu sais, j’ai déjà dormi sur Howard… Et il est très confortable… Il a une petite couche de gras qui le rend douillet.

Je pinçai mes lèvres pour garder mon air sérieux au maximum mais là, c’était un peu compliqué.

-Mais ouais, tu m’as manqué, mon amour. Et pas seulement ta poitrine… J’aurais aimé que tu sois là.

J’aurais préféré qu’elle soit là… J’aurais peut-être pas déconné.

-Mais tu sais quoi ? Y a cette fille, Lola, la chanteuse… Ben… Howard et moi, on avait parié qu’on passerait la nuit dans sa présidentielle, tu vois ? Et heu… Elle a essayé de nous tenter sauf qu’on s’était promis tous les deux, comme challenge, pas de drogue et pas de sexe…

Je souris.

-Et ben on a rien fait de tout ça. On a joué, on a bu et on a emmerdé Lola à crever. Mais on vous est restés fidèles, moi à toi et lui à Apolline.

On faisait peut-être mieux dans le genre déclaration d’amour… Mais en ce qui me concernait, je venais de donner peut-être ce qui était la plus grande preuve de mes sentiments pour Bailey.

@ Billy Lighter

Je ne lâche pas Hank des yeux alors que je lui raconte, maintenant que je suis en pleine possession de mes moyens et de ma voix, les détails de ce qui a meublé ma soirée sans lui alors qu’il était partit de son côté avec Howard à Vegas.

C’est quand même la première fois que nous sommes séparés depuis que nous vivons ensemble… enfin sauf pour ma cure mais là, on ne parle pas de sortit pour le fun. Et même en cure, il a trouvé le moyen de venir dormir avec moi et pas qu’une seule fois.

La façon dont il sourit quand je raconte les prouesses de Grace me laisse croire que ma (future) belle-sœur n’est pas aussi sage qu’elle en a l’air. Après la soirée passée avec elle et Helen, je peux affirmer avoir deux nouvelles complices.  Ce ne sera pas de trop, dans ma vie de femmes, d’avoir des amies avec qui sortir de temps en temps, rigoler et qui sait… se confier.

Assez parlé de moi j’ai envie de savoir comment les choses sont allées de son côté. Sortir avec Howard, par expérience, je sais que ce n’est jamais ennuyant !  Et puis Vegas ! J’adorerais aller Vegas un jour. Simplement pour marché et me croire comme en plein jour alors que c’est la nuit. Pour voir les lumières des casinos et goûter à l’effervescence de la ville.

- C’est déjà bien, non ? Si tu étais revenus avec pas un sous en poche, ça aurait été triste.

C’est une façon de relativiser les choses. Hank aurait probablement voulu gagner plus ou partager moins c’est selon mais quoi qu’il en soit, moi je me dis et préfère quoi qu’il vaut mieux revenir avec plus que moins et c’est ce qu’ils ont fait alors mission accompli !

Je le regarde un peu plus sérieusement quand il avoue que je lui ai manqué et pas que mon corps mais ma présence.  J’aime être désirée je ne vais pas mentir. Mais il y a quelque chose dans la voix de Hank qui me laisse croire que la soirée n’a pas été  comme il l’espérait.

Je l’enlace, ma tête contre son épaule tout en écoutant le reste de son récit alors que nous dérivons toujours dans la piscine.

Ça ressemble à ce que Vegas doit être. Le jeu, l’alcool, les femmes.

- Je l’aime bien moi cette chanteuse !

Dans un premier temps, je suis un peu jalouse. J’aurais bien aimé la rencontrer mais j’aime un petit peu moins qu’il me dise qu’elle a voulu jouer la tentation.  Je ne fais que relever les yeux pour regarder Hank, sa ligne de mâchoire alors qu’il continu son histoire en concluant qu’ils avaient fait ce qu’ils avaient décidés de faire, Howard et lui c'est-à-dire : rester fidèle et sobre de drogues.

- Ce que tu fais quand je ne suis pas là… tu sais moi j’ai confiance en toi. C’est tout ce qui compte. Ça et le fait que je t’aime.

J’aile cœur gonflé d’amour et de fierté.  N’est-il pas parfaitement parfait, mon fiancé ? À mes yeux, il l’est !

- Lola… j’vais peut-être brûler ses albums, finalement ! , dis-je en éclatant de rire.

@ Billy Lighter

J’avais hoché la tête avec un regard tendre pour ma fiancée quand elle avait annoncé que c’était mieux d’être rentré avec quelques gains, même s’ils étaient pas énormes, que sans un sous. Pourtant, à un moment donné, j’avais bien cru que ça pouvait merder, ça aussi. La meilleure façon de gagner, c’était encore de laisser jouer Howard parce que moi, j’avais vraiment pas de chance.

Mais comme dirait Bailey, j’étais heureux en amour, du coup.

Et puis c’était pas comme si, tant Howard que moi, on était pauvres…

Et je me gênai pas pour le dire, une fois n’est pas coutume, me basant sur ce qui s’était passé avec Lola dans la suite présidentielle pour tourner ça d’une façon romantique en disant qu’au final, ni Howard, ni moi, n’avions fait preuve d’infidélité.

Et à sentir les réactions du corps de Bailey qui me donna l’impression de fondre dans mes bras quand elle posa sa tête contre mon épaule en m’enlaçant plus encore, j’avais mis dans le mille. La soutenant de mes deux bras, je continuais à dériver sans trop y penser dans la piscine en continuant à parler.

Ouais… C’était bien beau, raconté comme ça, même si Bailey affirmait qu’elle aimait bien Lola comme chanteuse. Mais moi, j’étais déjà en train d’imaginer quel coup de pute Lola allait nous faire, à Howard et moi, parce qu’à mon avis, elle était pas du genre à laisser ce genre de truc passer.

-Ouais, ben crois-moi, elle est à ranger dans la même catégorie que des Kate Julian ou des Jessica Hill…

Et je le lui fis bien comprendre quel genre de fille Lola était… Mais je passai sous silence le genre de gars que moi j’étais en gardant pour moi la partie de l’histoire où je saccageais la suite présidentielle du Bellagio. J’aurais peut-être dû le dire, sachant qu’il y avait 99% de chances que ça sorte via la presse ou que sais-je… Mais fallait croire que je croyais encore pouvoir tomber sur le pourcent qui restait…

Alors au final, Bailey ne fut plus tellement fan de Lola… Je souris et hochai la tête.

-Ouais, on brûlera même ses albums ensemble, si tu veux.

Je l’embrassai doucement, tendrement, nous faisant tourner dans l’eau agréablement bonne maintenant, quand elle affirma que l’important était qu’elle avait confiance en moi et que c’était tout ce qui comptais, en dehors du fait qu’elle m’aimait.

-Enfin bref… Tout ça pour dire qu’on s’est fait virer de la présidentielle par la chanteuse, qu’on a terminé la nuit dans un autre casino où on a renfloué nos caisses… Puis on a seulement dormi dans la Lotus, le long de l’autoroute en revenant.

Je rigolai, passant une main dans les cheveux mouillés de ma fiancée.

-Ce qui explique pourquoi j’étais pas très frais en rentrant…

J’embrassai son cou, plusieurs fois, en grognant de plaisir.

-Mais t’as bien rattrapé le coup, hein… ?

Je redressai la tête pour lui sourire en la regardant dans les yeux.

-Je suis content qu’Apolline t’ai pas oubliée… Et je suis encore plus heureux de savoir que Grace et Helen était là. Tu vas devenir une vraie petite North, faut croire !

@ Billy Lighter

De nous deux, je suis celle dont la soirée  aura laissée de meilleurs souvenir si  j’en juge par le résume pas très glorieux de Hank.  Je ne peux pas m’empêcher cependant de trouver un truc bien à en dire et ça se résume aux gains en argent qu’il rapporte.  Le reste, j’imagine sans mal qu’il se serait bien passé d’une réincarnation de son ex pour enterrer une bonne fois pour toute, sa vie de célibataire.

Lola est donc à mettre sur la liste noire des gens qu’on n’aime pas et, j’en ferai pas une maladie ! Je suis même prête à brûler ses albums et ça me fait rigoler quand Hank me dit qu’il m’aidera à le faire. Il va devenir un vrai petit pyromane en herbe à cause de moi, à force de brûler ce qui nous dérange !

- Peut-être que ça fonctionne comme le vodou ?

Je le regarde avec un de ces regards que je veux sérieux. Ça aurait pu l’être il n’y a pas de ça si longtemps. Mais plus aujourd’hui.

Le reste de son histoire n’est quand même pas si mal. Ils ont joués, ils ont bus puis ils ont dormi dans la voiture quelque part en chemin. Ça reste que, même avec la tête dans le cul, je l’ai trouvé séduisant et ça ne m’a pas empêché de lui sauter au cou pour l’accueillir comme il se devait de l’être.

- Ouais !  On peut dire ça ! Mais tu ne vas pas me faire croire quand même que tu t’attendais à moins que ça comme accueil ?

Parce que… ça aurait été mal me connaître que de penser que j’aurais pu l’attendre  en buvant sagement un café, levant à peine mes yeux du journal.

Quand il plonge son regard dans le mien, je lui souris,  tendrement, mes mains balayant le haut de son dos. Ça me fait drôle de l’entendre être reconnaissant envers Apolline pour la soirée organisée, même s’il ne le dit pas comme tel. Et plus encore parce qu’il  dit qu’à force, je deviendrai une vraie petite North.

- C’était plaisant de parler avec Helen. De comparer certaines choses…, je glousse avant de cacher mon visage au creux du cou de Hank, l’embrassant là avant de relever la tête et de continuer. Disons qu’elle n’est pas inquiète que je puisse te combler à un certain niveau qu’elle prétend n’avoir su faire.

Ce qu’elle m’a dit n’avait rien de négatif et ne ressemblait pas non plus à une mise en garde.  Helen  avait une façon bien à elle de me dire les choses qui, dans ma bouche, ne ressemblent pas à quelque chose d’anecdotique.

Mais ce que je sais, c’est que l’ex de mon futur époux est une femme digne de confiance, qui ne souhaite à notre couple, que du bien.

- Maintenant, Monsieur North,  j’entends vous cuisiner à l’aide du téléphone, un délicieux repas qui comblera votre second besoin primaire le plus important. Vous en dites quoi ?

Mouais…  commander à manger c’est ma force !  Helen m’a bien conseillé d’apprendre à cuisiner et de combler l’appétit de Hank de cette façon aussi. J’apprendrai, ça viendra ! Chaque chose en son temps.

@ Billy Lighter

Le regard sérieux de Bailey quand elle se dit que peut-être, brûler les albums de Lola fonctionnerait comme du vaudou me fis pouffer de rire. Il y avait quelques mois de ça, ça m’aurait inquiété bien plus que de me faire rire… Mais depuis Noël, Bailey était très stable, tout bien considéré. Comme si se rendre compte qu’elle n’était plus seule, et qu’être avec moi la faisait à la fois appartenir à un couple, mais aussi à une famille soudée, la rassurait suffisamment que pour se sentir relativement bien.

Elle n’était plus seule et surtout, elle pouvait ne pas se reposer uniquement sur moi, il y avait aussi tous les autres North. Si je flanchais, elle ne se retrouverait pas toute seule pour autant et vice-versa.

Je lui avais résumé le reste de la nuit, en terminant par dire que même si j’étais rentré en mode épave, elle avait vachement bien rattrapé le coup. Je me sentais même limite propre après ce petit tour dans la piscine. C’était agréable et j’avais les idées beaucoup plus claires que quand j’avais passé le pas de la porte de la villa.

J’éclatai de rire quand elle me demanda si je m’attendais à moins comme accueil…

-Non… Non je crois juste que dans l’état où j’étais, j’étais plus vraiment apte à faire fonctionner mon imagination…

Je passai ma langue sur mes lèvres, rigolard.

-Et j’en ai pas eu besoin… Tu as largement dépassé tout ce que je pouvais imaginer.

La trouver nue sur mon fauteuil, qu’est-ce que j’aurais pu rêver de mieux, sincèrement ?

Elle me parla de ses conversations avec Helen… Et ça avait l’air de la faire bien marrer… De comparer certaines choses. Je rigolai.

-Heu… Je veux pas savoir ce que vous avez comparé…

Et Bailey d’ajouter que Helen n’avait pas de craintes quant au fait que Bailey ne pourrait pas me combler. J’enfouis mon visage dans le cou de ma fiancée, embrassant sa peau… Mais je cherchais à me cacher, en fait… Parce que j’étais un peu honteux de ça… La presse people se gênait pas pour insinuer que j’étais accro au sexe dès qu’elle pouvait, Kate sautait sur la moindre occasion pour me dire que je savais pas me retenir… Et même Stopher avait dit une ou deux fois, mais plutôt dans le sens où ça l’inquiétait, que je devrais peut-être en parler à un médecin.

-Ouais… Je sais… Mais y avait pas que ça… C’était plus compliqué que ça.

Enfin, j’espérais que mon premier divorce n’avait pas tenu qu’à ça…

Mais Bailey mit vite fin à mon tout petit malaise qui fut vite oublié quand elle affirma qu’elle allait combler mon besoin primaire le plus important à l’aide du téléphone… Je rigolai.

-Ok… Ça me fait penser que j’avais dit que je t’apprendrais à cuisiner deux trois trucs… Faudrait qu’on tienne nos bonnes résolutions.

Je nous fis voguer jusqu’au bord de la piscine, en embrasant Bailey… Puis la hissai pour l’asseoir sur le rebord.

-Allez. File. Faut que j’aille repêcher mes vêtements.

Mais avant, je ne me gênai pas pour la regarder marcher gracieusement vers l’intérieur de la villa, ne plongeant sous l’eau qu’une fois qu’elle fut hors de vue.

@ Billy Lighter