La journée est plutôt calme aujourd'hui , et a dire vrai je resterai bien chez moi a jouer deux ou trois morceau a la guitare . Le ciel a annonce une pluie imminente se qui me motive encore moins , mais il faut que je me bouge le cul . Une semaine a rester enfermer dans mon appart miteux parce que j'ai était malade. J’étouffe , je me lève maladroitement de mon canapé , et je me dirige vers la porte .

J'enfile un grand manteaux bordeaux , cachant un peu mes fringues exubérante . Bon , sa ne va pas pour autant empêcher les gens de me regarder ,  meme quand je le veut , je n'arrive pas a m'habiller simplement .

Le ciel est gris et les gens peu nombreux , maintenant que je suis dehors je ne sais pas quoi faire . Le « Rainbow » ? Non , je n'est pas envie d’être entourer d'autant de monde . Le parc ? Je n'y vais que pour chanter et j'ai pas prit ma gratte . Pourquoi pas le centre commercial , sa fait un moment que j'ai pas acheter de disque en plus .

Quand j'y suis enfin je suis plutôt impressionner pas le calme qui règne , il y a pas mal de monde on reste dans une grande ville , mais je m'attendez a plus de gens . Je me promène ainsi pendant quelques minutes , puis décide d'entrer chez le disquaire . Je remarque rapidement un jeune vendeur que je n'est jamais vue auparavant . Il est peu être nouveaux , ou alors je ne suis jamais venu quand il était la . Je n'en sais rien , et je m'en fou un peu , malgré tout je ne peut m’empêcher de le fixer .

Il a l'air un peu perdue , en meme temps le magasin est vide , il y a juste un jeune poser dans un coin qui a l'air d'autant connaître la musique que moi les maths . Âpres avoir trouver deux vieux disque de jazz qui me sont totalement inconnu , je m’approche de la caisse .

_ Hey ! … S'est calme aujourd'hui tu trouve pas !

J'ai l'habitude de toujours tutoyer les gens , meme qui me sont inconnue , je traite tout le monde comme mes potes , meme si rare sont ceux qui le sont vraiment . Je te dit ça tout en te donnant les disques , avec un magnifique sourires au lèvres .

À peine arrivé sur la côte Californienne, pas le temps de profiter du soleil et des plages, il avait fallu que je me mette à la recherche d'un emploi. La traversée m'avait coûté déjà assez cher, et je commençais à ne plus avoir beaucoup d'argent dans mes poches. Heureusement, ma connaissance et mon attrait pour la musique avait réussi à séduire un disquaire du centre commercial qui m'avait de suite engagé comme vendeur. Depuis qu'il avait viré son dernier employé, il se retrouvait seul, et mon patron aimait sa liberté, gérer sa boutique depuis l'extérieur, sans être nécessairement présent. Les circonstances de ma vie m'avaient permises de développer une certaines autonomie, et elle avait vraisemblablement séduite mon patron. Dès les premiers jours, il m'accordait une confiance énorme et je me retrouvais seul en boutique. Bien sûr il m'a fallu quelques jours d'adaptation, pourtant, malgré tout, je m'habituais plutôt rapidement.

Les premières journées s'étaient bien passées, pas énormément de monde, des clients agréables et puis écouter de la musique toute la journée et conseiller des clients, que pouvais-je rêver de plus?

En cette journée maussade, la météo n'a pas du donner envie aux Californiens de sortir faire un tour au centre commercial, pourtant, à l'abri, c'était une journée idéale pour flâner dans les magasins et venir acheter quelques disques. Il y a bien eu quelques brefs clients, mais rien de bien fou à relever. Puis est entré un jeune homme, qui d'ailleurs est dans son coin à parcourir de manière hasardeuse tous les disques du magasin sans pour autant savoir ce qu'il recherche, passant du métal au rock alternatif en passant par le jazz. Malgré une aide que je lui ai proposé, il m'a dit "jeter un coup d'oeil", je l'ai donc laissé faire tout en me tenant prêt à l'aider ou le conseiller.

La cliente suivante fut une toute autre personne, drapée derrière un long manteau bordeaux, c'est une femme au regard de feu qui est entrée d'un pas décidé. Contrairement à l'autre client présent dans notre grande boutique, elle savait ce qu'elle venait chercher, je ne me suis permis de l'interpeller. Elle s'est tout de suite dirigée vers notre coin jazz et en a extrait deux disques très intéressants. À vrai dire je n'en connaissais qu'un, c'était un disque de David Sanborn, ce saxophoniste originaire de Floride. Il s'agissait de son premier disque, Taking Off diffusé à peu d'exemplaires et qui était une pièce de collection, même si le disque était sorti en 1975 soit il y a en soit peu de temps.
Elle s'approcha vers moi, me dévisageant, puis m'interpella en me donnant ces deux disques. Elle me tutoya en me disant que c'était calme aujourd'hui. S'en suivit alors un échange de regards intimidants pour moi, elle était élégante, séduisante, même si elle devait bien avoir 10 ans de plus que moi. Elle me sourit ensuite, ses lèvres étaient magnifiques et son regard se portait toujours sur moi.
J'aime les femmes, c'est indéniable, mais je suis tout de même relativement maladroit et plutôt timide au premier abord. Je ne pus donc tenir le regard, et après avoir baissé le regard et regardé les disques qu'elle avait choisi, je lui répondis:

- Bonjour ! Oui en effet, comme vous le dites c'est ... c'est une journée plutôt calme ! Le temps y joue je pense ... on n'est pas gâtés par la météo aujourd'hui !

Bouuuh j'avais bafouillé, je me sentais bête!! Mais je n'arrivais pas à tenir le regard, comme je n'avais aussi pas osé la tutoyer. Elle l'avait fait pour sa part, mais c'était normal, j'avais 20 ans... D'ailleurs ça ne me dérangeait pas, je trouvais ça plutôt agréable. Avant de lui annoncer le prix, j'entrepris donc de relancer la conversation. La première chose qui me vint à l'idée fut de la relancer sur le disque que je connaissais parmi les deux qu'elle avait sélectionné.

- Hum, à ce que je vois vous aimez le jazz ... David Sinborn, Take Off, très bon choix, vous ... vous connaissez déjà ?

C'est alors que j'ai décidé de la regarder droit dans les yeux, le tout orné d'un sourire charmeur,

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Malgré tout, ce ne put durer. Son regard ne faiblissait pas tout comme son sourire ancré, elle me déstabilisait et je pense qu'elle le ressentait. Après avoir baissé à nouveau le regard, j'entrepris une nouvelle approche, me présenter, après tout ça ne pouvait pas faire de mal.

- Au fait, je suis Andrew, Andrew Vaughan et je suis le nouveau vendeur du magasin!

Je souris à nouveau tout en m'apprêtant à ranger ses deux disques dans les sacs ornés du nom et du logo du magasin.

Au final je pense que j'ai bien fait de sortir , les journée calme sont si rare qu'il faut en profiter .Et puis ce jeune vendeur a l'air calé sur la musique , meme plus que son patron . Quelqu'un d'agréable mais tout de meme un peu chiant quand il s'y met , je ne me rend compte que maintenant que son ancien vendeur a était licencié . Je n'en connaît pas les causes exactement , mais je m'en fou un peu au final .

Les deux disques que j'ai prit me son inconnue , j'achète toujours a l'instinct , et mon instinct fait souvent bien les choses . Tu a l'air sympas comme type , tu doit bien avoir 10 ans de moins que moi , mais sa ne m'empêche de pas de te regarder attentivement , je te trouve plutôt pas mal  , et sa se voit de la manière dont je te fixe .

Je te voit bafouiller et je ne peut m'empêcher de lâcher un petit rire , mais qui est bien loin d'être moqueur . Au contraire , les mecs trop sur d'eux sa me saoule un peu en fait . Mais tu enchaine vite avec l'un des disques que j'ai acheter , j'ai bien raison , tu t'y connaît en musique , meme plus que moi je pense .

_ Je ne connaît pas du tout a dire vrai , j'acheter toujours mes disques a l'instinct .

Tu essaye de me regarde dans les yeux , mais tu n'y arrive pas tres longtemps . Je voit que je déstabilise , et j'en suis ravie , je n'aime pas laisser les gens indiffèrent . Tu te présente , et je fait de meme , avec mon plus beau sourire accrocher aux lèvres .

_ Enchanté Andrew ! Moi s'est Carmen , Carmen Hell !

Je me demande si tu va faire une réflexion par rapport a mon nom . Se foutu nom de famille qui m'a apporter plus d'une emmerde . Mais j'ai apprit a faire avec , et meme a en faire un atout de séduction .

Elle ne connaissait pas le disque duquel je venais de lui parler, mais instinctivement elle avait fait un très bon choix. Peu connu, ce disque était une édition très limitée mais d'une qualité indéniable.

Après avoir donc relancé en se présentant, elle me regarda fixement, d'un regard toujours aussi profond, fixe et séduisant. Oui, séduisant. J'avais l'impression qu'elle me faisait du charme, je n'étais pas insensible pour tout avouer, et j'étais plutôt gêné, je n'arrivais pas à tenir le regard. Elle me souriait, je ne voulais pas imaginer des choses insensées, mais me draguait-elle?
Elle s'appelait Carmen, Carmen Hell. Son regard et son sourire m'inspiraient plus le paradis que l'enfer, après tout, ça ne restait qu'un patronyme.

- Enchanté Carmen! Carmen ça me rappelle mon continent d'origine, ça fait très hispanique... Ah oui je ne vous ai pas dit, je suis Anglais, je viens juste de débarquer à LA!

J'arrivais mieux à maîtriser mon regard. Comme toujours, les débuts étaient difficiles, mais elle m'avait plus ou moins mis en confiance, ma maladresse plaisait aux filles, plus que les mecs trop sûrs d'eux, c'était en soit un atout.
Après avoir mis les disques dans un sac, je lui tendis.

- Vous avez fait de bons choix Carmen, je pense que vous apprécierez! Cela fera 18$, mais c'est un super investissement, croyez-moi!

J'étais plutôt bon vendeur, même si néophyte, j'étais satisfait de mes débuts, et je pense que mon boss l'était aussi. Plutôt souriant de nature, j'avais le don de mettre en confiance les acheteurs, la musique étant mon domaine de prédilection, je pouvais également facilement les conseiller. Et d'ailleurs, j'étais également un bon ami puisque je trouvais souvent le moyen de conseiller The Bitter Love, le groupe expatrié de mes amis.
Après quelques petites secondes de réflexion, mon esprit s'arrêta à nouveau sur son nom de famille et je décidai de relancer sur ce point.

- Hell ? Quelles en sont les origines ? Vous êtes plus démon que ange, c'est ça?

Dis-je plutôt amusé tout en souriant comme à l'accoutumé et en la regardant dans les yeux. Malgré un échange qui se voulait de moins en moins comme un rapport de client à vendeur, je n'arrivais pas à m'arrêter de la vouvoyer. Malgré tout, j'espérais que ceci ne la froisserait pas et qu'elle ne pensait pas que je la prenais pour une personne "trop âgée". Elle était séduisante et je n'étais pas insensible. Malgré tout, je ne savais que dire et que penser.

D'ailleurs, je ne l'avais pas remarqué, mais le client qui était dans le magasin était sorti de la boutique comme il était entré, c'est à dire tel un fantôme. Il faut dire que j'étais absorbé et que le regard fixant et le sourire ravageur de Carmen me coupaient de la réalité... Et désormais, nous n'étions plus que nous deux dans cette boutique.

Tu a l'air troublé par le fait que je te regarde ainsi , je suis toujours dans un jeu de séduction avec les autres . je le continue ou je l'arrete en fonction de leurs réaction , et en l'occurrence je décide le continuer .

Comme je m'en douter tu n'est pas du coin , moi non plus mais je ne pensais pas que tu venez d'aussi loin .

_ Oui ma mère était Latine , mais je suis originaire de New York ! .. L'Angleterre , sa fait loin , qu'est se qui t'a pousser a venir ici ?

Je saisi le sac ou tu vient de mettre les disques , je sort mon porte monnaie en dentelle ou un jolie "Fuck" est brodée . Je te tend les 18$ , tu est plutôt bon vendeur et tu a l'air de la savoir . Je doit dire que tu m'amuse , un coup sur de toi , un coup timide .

Je le savais , voila la petite remarque sur mon nom , mais se n'est pas bien méchant , j'y répond sans animosité . Au contraire , je plonge mon regard dans le tient en te répondant . Tu continue de me vouvoyer et cela m'amuse , bien sur de mon coté je te tutoie encore .

_ Origine latine d'apres ma mère mais je n'en suis pas sur . ... je ne suis un démon qu'avec ceux qui le mérite .

Ma voix est calme , d'un calme presque déstabilisant , je n'est pas besoin de grand chose pour qu'on me regarde . Ce que je dit est vrai apres tout , je suis une personnes bienveillante , mais attention a ceux qui joue avec moi . Bien sur mon nom n'a rien a voir avec ça , je suis comme tout les humains , un étrange mélange entre un ange et un démon .

C'est indéniable: Sa personnalité m'intrigue, je me pose un tas de questions. Mais c'est son attitude qui provoque ce sentiment. Je pense que ce jeu est volontaire de sa part. Elle cherche à me déstabiliser, et elle fait plus que d'y arriver.
Elle est d'un calme déstabilisant, ne dévoilant aucune émotion mais ne cessant pas de me regarder, d'un regard fixe, ténébreux, séducteur. Tant de choses à la foi qui me perdent et m'empêchent de voir clair dans son jeu.

Alors que j'avais relancé la conversation en me présentant, en la piquant volontairement sur son nom, elle n'avait pas changé sa stratégie, d'un calme inébranlable elle restait. J'espérais qu'elle se dévoile un peu plus, qu'elle lâche même involontairement quelques petites informations qui me permettraient d'y voir plus clair. Et alors que j'avais déjà du mal à être à l'aise, à m'imposer, je ne savais que dire, que faire, j'étais clairement déstabilisé.

Elle était donc latine, originaire de New-York, deux facettes qui me plaisaient. En effet, le côté latin me rappelait mon Europe natale. Certes, je n'étais jamais allé en Espagne, je n'en avais pas les moyens, mais ça me rappelait l'Europe. D'ailleurs, ce caractère ténébreux, mystérieux, c'était peut être ça la touche latine. Quoi qu'il en soit, ça m'excitait. Je détestais ne pas savoir, et je trépignais d'impatience de la voir se dévoiler. De plus, New-York faisait parti du rêve de toute personne normalement constituée, la côte Est des Etats-Unis et je pense que si je n'étais pas venu rejoindre mes amis en Californie, j'aurais opté pour New-York, même si ce sont deux villes diamétralement opposées.

- À vrai dire, rien ne me retenait en Angleterre, j'ai décidé de venir rejoindre des amis. Ma meilleure amie et deux amis qui ont un groupe, The Bitter Love qu'ils s'appellent.

Et bim, petit espace publicité passé. Faut bien qu'ils se fassent un nom ici, et le bouche à oreilles, ça fonctionne plutôt pas mal. De plus, je restais un peu évasif sur ma vie, être mystérieux pour mieux l'obliger à se dévoiler, telle était la stratégie que j'avais décidé d'adopter.

Malgré tout, elle continuait à me regarder droit dans les yeux, impossible de faire faillir son regard, elle m'hypnotisait. Mais je voulais prendre la situation en main, elle était expérimentée, sûrement plus que moi et probablement aussi plus à l'aise. J'avais décidé de la piquer au vif et donc de l'obliger à se dévoiler. Alors qu'elle payait ses achats, je me mis à l'action, position décontractée, le coude posé sur le comptoir, le regard charmeur.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J'allais la piquer au vif, plus besoin de parler de manière discrète, nous n'étions plus que nous deux dans ce grand magasin.

- Et avec moi Carmen, vous serez plus ange ou démon?

C'est alors que je me mis à la fixer, droit dans les yeux, sourire charmeur, proche du rire, rictus récurent chez moi. Je prenais le jeu en main et j'espérais la faire baisser sa garde...

J'aime te voir essayer de reprendre le dessus sur la conversation , ais cela me donne encore plus envie de te montrer que rien ne peut me déstabilisé . Je ne ressemble en rien a ma mère a part peu être le fait que je suis inébranlable , meme si de mon coté je ne m'en sert pas pour jouer a la jolie petite femme potiche . J'en fait meme tout le contraire , faisant de ça quelques chose de provocateur .

Tu a l'air de vouloir en savoir plus sur moi , mais pour ça il faut être malin . Je ne me confie pas a n'importe qui , les gens qui connaissent ma vie sont au final tres rares . Au fond je ne suis pas réserver , j'ai juste apprit avec le temps qu'il fallait en dire un minium sur soi , sa a toujours un avantage de rester un mystère pour les autres .

Tu est Anglais , j'ai toujours voulue allez en Angleterre , et je suis d'autant plus ravie de t'avoir en face de moi . "The Bitter Love" Ce nom n'est pas connu , mais se n'est pas impossible que je l'est est entendu dans une petite salle de concert . Je continue de te sourire , mon silence et mon regard en dit plus que tout un long discourt .

Tu te met enfin un peu plus en avant , tu prend un pose pour paraître plus sur de toi . Je ne suis pas insensible a ta jolie gueule mais je me doute que tu t'en est rendu compte . Voila enfin la question , qui a l'air de te trotter dans le tête depuis tout a l'heure .

_ Tu aimerai que je soit quoi ?

Je suis la reine a ce petit jeu , a toi de décider , je peut être celle que tu veut . En tout cas en apparence , les cartes sont entres tes mains , impressionne moi .

J'ai de plus en plus l'impression qu'elle me drague ouvertement. Ou du moins, que je ne la laisse pas insensible. Ca tombe bien, elle ne me laisse pas non plus insensible. Maintenant, cela reste toujours des impressions, et rien de sa part ne me permet de confirmer de manière catégorique ce que j'avance. C'est quand même bizarre, c'est la première fois que ça m'arrive, me faire draguer sur mon lieu de travail.

Malgré toutes mes tentatives pour la déstabiliser, elle avait un atout: l'expérience. Elle n'était pas née de la dernière pluie et la déstabiliser serait vraisemblablement plus compliqué que ce que je n'avais pu imaginer. Elle me dévorait des yeux, son regard ne faiblissait pas, d'ailleurs je me demandais comment cela pouvait être possible! Elle combinait ce regard avec un sourire charmeur à couper le souffle.

Pour m'affirmer, je me devais de garder ce regard, de ne pas baisser les yeux. J'avais envie d'être fort, mais mon adversaire semblait coriace. Plutôt que cette guerre du regard qui semblait presque perdue d'avance, je décidais de la piquer à nouveau à vif ou le tenter du moins car il est vrai qu'il m'arrivait souvent d'être maladroit.
Plutôt que de répondre à ma question directement, elle la détournait, preuve que je l'avais un peu déstabilisé? Je ne sais pas, j'espérais. J'allais continuer dans ce jeu. Et puis je me disais que, les Américaines devaient être attirées par les Européens, il y a toujours ce mythe de l'Européen gentleman et parfait garçon, je me devais de jouer ce jeu.

- Oh vous savez Carmen, à choisir, je préfèrerais que vous soyez gentille avec moi...

Et bim, attaque frontale, je fonçais tête baissée, il y avait de grandes chances (ou malchances) que je sois encore une fois maladroit avec les femmes, mais dans cette malchance, cette maladresse faisait rire les femmes. C'était peut-être un atout pour moi dans le cas où j'aurais été maladroit. Et puis j'avais l'alibi de l'âge, j'étais jeune, donc théoriquement inexpérimenté. Malgré tout j'avais parlé tout en gardant ce sourire figé, cette position décontractée, qui faisaient de moi quelqu'un d'à la fois intéressé mais également de distant. Parfait pour la perdre.
Malgré tout, décidé à la déstabiliser, je changeais mon jeu et relançais à nouveau

- Après, c'est à vous de voir comment vous pouvez être gentille avec moi... Vous voulez du café?

Changement de conversation immédiat avec pour but de la perdre, ma stratégie était claire. Le petit rire, je n'avais pu m'empêcher de le sortir, mais c'était plus lié à la première partie de ma déclaration. Pour la proposition de café, il était rare que je le propose aux clients, mais la situation était différente, nous n'étions que tous les deux dans la boutique et puis j'abattais ma carte gentleman british, et ça, ça ne pouvait que plaire. Du moins j'en étais persuadé.

Tu commence a t'affirmer un peu et se n'est pas pour me déplaire , mais tu a encore l'air de douter sur le fait que je te fait mon petit jeu de séduction . je fait ça tout en subtilité et peu être la cause de ton doute , je ne suis pas a dire a quelqu'un qu'il me plait , mais je lui fait bien comprendre .

A coté de moi t'est encore un gosse , mais pas non plus un gosse innocent . Puisque que tu rentre petit a petit dans mon jeu . Tu a tout de meme un air insouciant , tu veut t'affirmer sa ne fait aucun doute , mais il va falloir redoubler d'effort pour ça .

Je te lance un regarde auquel personne ne résiste , avant d'ajouter .

_ J'en avait l'intention ...

Oui je compte bien être gentille avec toi , meme plus que tu ne l'imagine . Je me penche un peu plus en avant , montrant plus ma poitrine . J'ai envie de te provoquer un peu , voir qu'elle genre de mec tu est , je connaît bien les hommes aux allures de gentleman . Une allure se n'est qu'une pose , une illusion que tout le monde peu prendre . Reste a savoir comment tu est quand on te connaît un peu mieux .

Tu me propose dallez prendre un café , et je ne suis jamais contre , te le faisait bien comprendre.

_ Avec plaisir , tu connaît un endroit calme ou allez ?

Vue que tu vient d'arriver a L.A tu ne doit pas vraiment connaître le coin , mais on ne sait jamais tu peut quand meme savoir ou l'on peu être au calme pour prendre un café tranquillement .

Il était dur de faire cracher des informations à Carmen. Pourtant, plus le temps passait, plus je voyais qu'on était tous les deux clairement dans le jeu de drague. Alors que je lui avais dit, presque innocemment que j'espérais qu'elle serait gentille avec moi, elle me répondit que c'était dans ses projets... Mais qu'entendait-elle par là? Ca m'intriguait et il serait difficile de lui faire cracher le morceau. Pourtant, je n'aimais pas ne pas savoir. Alors il fallait que je continue à entreprendre pour lui faire baisser sa garde. Mais ce n'était pas facile.

Après m'avoir répondu, elle se pencha volontairement sur le comptoir, laissant une vue plongeante sur sa forte poitrine. Malgré moi, et même si je tentais de ne pas y prêter attention, je ne pouvais pas ne pas y jeter de forts coups d'oeil. La vue était agréable et elle avait fait ça pour que j'y plonge mon regard. Elle aimait se faire désirer, et j'avais l'impression qu'elle voulait que je la désire. Bien joué, elle marquait un point. Même si je faisais tout pour détourner mon regard, ma tête, comme téléguidée se détournait et mes yeux replongeaient dans son décolleté, le tout malgré moi.

C'était alors tout naturellement pour couper court à ce moment de malaise pour moi mais qui semblait l'amuser, que je lui avais proposé l'invitation à boire un café. C'était l'occasion de se poser, mais aussi également et surtout même, de reprendre la main. Elle avait marqué un point, avait su trouver la parade pour prendre l'avantage, mais je ne comptais pas lui laisser trop longtemps.
Le jeu de séduction qui était le notre tournait presque en "match", pour au final un but sûrement identique: arriver à ses fins.
Le café proposé, elle me demanda si je connaissais un endroit calme. Hum... C'est vrai que je serais bien parti tranquillement dans un bar boire un café, ou même plus. Mais bon, mon boss n'était pas là, et je ne pouvais prendre le risque de m'absenter du magasin.

Alors que je m'allumais une cigarette, j'eus une idée. Derrière le comptoir derrière lequel j'étais installé se trouvait une sorte de remise installé en "salle à café" ou "salle de pause". C'était un endroit pour le moins tranquille, à l'écart du magasin, derrière des vitres sans teint. C'est à dire que nous pouvions voir ce qu'il se passait dans le magasin, sans que les autres ne puissent se douter que quelqu'un se trouvait derrière.
Je me décidais alors à lui proposer cette alternative.

- Je ne serais pas en train de travailler, je vous aurais amené boire un café en centre-ville Carmen. Mais là, c'est différent...

Je la fixais, sourire aux lèvres, tentant de la déstabiliser. Mais je me demandais si ce n'était pas tout bonnement impossible. Je continuais.

- Que pensez-vous de la salle à café, juste derrière moi? Nous y serons bien installé, gratuitement et personne pour nous embêter. Qu'en dîtes-vous?

Je l'invitais alors à passer derrière le comptoir et à me rejoindre dans la salle de pause. Je venais d'ouvrir la porte d'une main, ma cigarette dans l'autre. Alors qu'elle allait me répondre, je lui dis.

- Au fait, je peux vous offrir une cigarette Carrrrrrrrmen?

J'avais volontairement appuyé sur le "r" tout en la regardant droit dans les yeux. À l'image d'un frisson de plaisir sensuel symbolisé par un "rrrrrrr", mais aussi pour rappeler le côté Latino et les "r" roulés. Par ce procédé, je comptais l'amuser, mais la déstabiliser également. L'obliger à se dévoiler et à se poser des questions sur ce que j'étais et voulais.
Je mis ma cigarette à la bouche tout en attendant qu'elle daigne me répondre.

Tu plonge timidement ton regard dans mon décolleté comme je le souhaite . Si tu a encore des doutes sur le fait que je te drague tu est vraiment idiot . Je te fixe d'un air faussement innocent , je me délecte de cette situation , mon dieu qu'est se que j'aime être désirer !

Mais tu me propose un café pour couper court a se petit jeu , qui ne te déplait surement pas , mais qui te met plus que mal a l'aise . J'accepte volontiers , une invitation ne se refuse jamais . Je comprend que tu ne peut pas laisser ton travail , mais j'ai était assez persuasive pour t'obliger a faire une petite pause .

_ Avec plaisir !

J'en dit le moins possible , laissant mes gestes et mon attitude faire le reste .  Mon regard ne quitte pas le tien , le bout de mes doigt frôle le comptoir comme une caresse . Etre tranquille ne serait pas de refus , je m'amuse de la situation , et de la manière dont tu essais de me faire flancher .

Mais n'espere rien s'avoir sur moi , je suis un secret a moi toute seule . Mais qui sait , peu être qu'avec le temps je me confierai , au moins un peu , mais pour le moment je ne dit rien . Je sais par expérience que les gens mystérieux sont irrésistiblement désirable .

Ton petit accent sur mon nom fait sourire , et je suis persuader que s'était le but de ta démarche , au final tu m'intrigue aussi , je n'arrive pas a savoir qui tu est véritablement , mais je compte bien le savoir .

_ Une cigarette ne se refuse pas .

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

A ses mot je prend ta cigarette d'un air amusé , je ne fait ça rien que pour voir ta réaction . Nous nous teston tout les deux , chacun essaye d'en savoir plus sur l'autre .

J'enlève mon manteau et le pose sur le comptoir , je crève de chaud depuis tout a l'heure , et puis je suis aussi plus sexy sans . Encore une fois je me demande bien comment tu va réagir , se petit jeu de séduction , tournerai presque en combat . A celui qui arrivera a faire flancher l'autre , a arrivé a en savoir plus .

Carmen accepta ma proposition ou plutôt mes propositions. Alors que je lui tendais mon paquet de cigarette, elle en prit une délicatement, la portant à sa bouche et l'allumant. Elle continuait à me regarder et je doutais de moins en moins de ses intentions qui se rapprochaient doucement des miennes. Elle caressait de sa main libre le comptoir duquel elle s'était un peu éloigné, me libérant de la vue de sa forte et attirante poitrine. Libérer était un bien grand mot, la vue était agréable, plus que cela même, mais elle m'embarrassait car mes yeux étaient aimantés à sa poitrine.
Le jeu de regards continuait et ne faiblissait pas. Elle tirait sensuellement sur sa cigarette tout en me regardant. Elle avait accepté mon café, pourtant elle n'avait pas passé le comptoir pour me rejoindre dans la salle juste derrière celui-ci. Pas encore du moins.

Il faisait chaud dans le magasin, ou alors c'était une impression. Pourtant je n'étais vêtu que d'un t-shirt. C'était probablement l'ambiance et le jeu électrique auquel nous nous livrions qui faisait cet effet. Carmen était toujours vêtu de sa veste, je me demandais d'ailleurs comment elle tenait. Sans que je ne lui dise rien, elle l'ôta et la déposa sur le comptoir. Elle était désormais vêtue d'un débardeur décolleté qui laissait une vue implacable sur sa poitrine. Je faiblissais, elle le savait. Et même si elle avait chaud, elle savait précisément ce qu'elle faisait et se doutait évidemment de la réaction que je pouvais avoir. Elle ne cessait de me regarder.
Pour détourner le regard, ou du moins essayer, je lachais la porte que je tenais ouverte depuis tout à l'heure. Je tenais toujours à la main mon paquet de cigarette et après avoir fini celle que j'avais commencé, je décidais d'en rallumer une consécutivement. Cela mettrait mon attention sur autre chose que sur sa somptueuse poitrine. D'ailleurs, elle était consciente que j'étais déstabilisé. Je ne savais que faire.

Alors que je tirais sur ma cigarette. Je bafouillais, j'hésitais. J'ouvris alors un tiroir derrière mon comptoir pour en sortir ma fiole fétiche. Elle ne me quittait que rarement, et même si nous étions en pleine après-midi, il n'était pas rare que j'en prenne quelques rasades. Avec modération évidemment, nous n'étions que l'après-midi, mon ami modération allait souvent voir ailleurs dès lors que la nuit tombait, mais l'après-midi, généralement, il travaillait avec moi. Carmen était toujours face à moi, son manteau posé sur le comptoir, une main occupée par sa cigarette qu'elle portait régulièrement à sa bouche, y laissant une marque de rouge à lèvre sur le filtre et l'autre, caressant le comptoir sensuellement, me laissant m'imaginer que j'aurais préférais qu'elle caresse autre chose qu'un comptoir en bois tout pourri. Je divaguais et elle prenait l'avantage indéniablement.
Je pris alors une rasade sèche et brève. Ca ne pouvait pas me faire de mal, et généralement avec l'alcool, je me sentais plus à l'aise et je devenais moins maladroit. Mais ce n'est pas une petite rasade qui allait changer le tout. Malheureusement pour moi. Je lui parlais alors, tout en ne pouvant m'empêcher de bafouiller.

- Je ... euh ... Vous ... Vous pouvez me suivre si vous voulez pour le café... Euh... et... euh... j'ai du whisky, un petit Irish Coffee, ça fait jamais de mal...hein... et puis euh... ça me rappelleuh... l'Angleterre... Hihi

Petit rictus de fin, rire gêné, maladroit. Je lui souriais, mais j'étais embarassé, j'avais bafouillé comme un enfant, comme un enfant inexpérimenté. C'était sûrement ce que j'étais pour elle, un enfant. Mais pourtant, elle me draguait ouvertement. Maintenant, je venais d'être maladroit, je n'étais plus trop sûr qu'elle soit très emballé. Quoi que, ça pouvait donner envie de plus, enfin, je ne savais pas. Je baissais le regard, clairement gêné, et cela semblait l'amuser, alors qu'elle finissait sa cigarette. Je tirais une grande bouffée pour finir la mienne que je venais de fumer à une vitesse record. L'écrasant dans le cendrier, je relevais la tête et le regard pour lui proposer quelque chose.

- Vous... Vous... Vous voulez que je prenne votre veste?

Tout en lui montrant la porte qui menait à la "salle de pause". Putain j'étais pas bien, elle m'avait eue et alors que je voulais la regarder dans les yeux en souriant, mon regard, presque machinalement, se portait sur sa poitrine qu'elle mettait clairement en avant. Y'avait pas à dire, elle savait jouer de ses atoûts et, elle avait de l'expérience, pas moi. J'étais à sa merci. J'avais l'impression d'être sans défense et qu'elle allait me dévorer tout cru. J'étais brouillon, maladroit et ça, j'en étais sur, elle le ressentait.

Tu essaye d'avoir le dessus mais s'est tout contraire , tu est complètement perdue . Un coup tu t'impose , tu me lance un sourire comme pour faire "sur de toi" mais des que je réplique tu bafouille et tes gestes sont troubles . Et j'avoue que tout cela m'amuse énormément .

Je me décide enfin a te rejoindre , mes gestes sont beaucoup plus contrôler qu'a mon arrivé dans le magasin . Mes pas s'entrecroise sensuellement , je me tien droite sans avoir l'air stricte , tout est calculer , tout est fait pour te perturber . je balance nonchalamment mon manteau sur mon épaule . Je le pose sur le divan dans un sourire ,quand tu me propose de t'en occuper .

Tu a toujours ta bouteille dans les mains , a chaque fois que tu prend une gorgée tes doigts tremble et ta voix n'en bafouille pas moins . Mais je porte peu d'importance a ce petit détail , au contraire cela m'amuse encore plus . S'est fou comme j'aime jouer avec les hommes , leurs dire d'un simple regarde "j'ai gagner" mais pour le moment se n'est que la première manche que j'ai réussi .

Je devient pire qu'une mante religieuse quand je plait a quelqu'un , mais au fond je ne veut pas te faire peur . J'ai plus envie de te protéger , j'ai l'impression d'être une lionne devant un agneau , un agneau trop séduisant pour que je le fasse souffrir . Je ne suis pas un monstre , au contraire , je souhaite juste avoir le dessus .

je m'approche de toi et prend ta bouteille d'un geste sensuelle tout en prenant bien le temps de frôler ta main au passage . Je boit quelques gorgée , mes yeux ne te quitte pas . Mon dieu que je m'amuse !

Puis je revient m'assoir , je continue de te fixer . Me demander bien se que tu va dire ou faire . Je préfère voir se que tu va faire , ou ne pas faire pour savoir a qui j'ai a faire . S'est peu être un peu cruel au final de te laisser ainsi , toutes les cartes en mains , mais j'ai passez l'âge d'apprentie . Je suis le maitre du jeu , et de cette manière tu en apprendra plus sur se qu'est vraiment la séduction , autrement qu'avec une bouteille avaler dans la soirée .

La porte de la salle de pause s'était refermée derrière nous. Je tenais toujours cette fiole de whisky dans ma main, mais sa jauge baissait de minutes en minutes. J'avais le front en sueur, elle me torturait clairement. J'étais mal à l'aise, je ne savais que faire. Elle tournait autour du divan et me donnait le tournis par la même occasion.
Je n'avais qu'une solution en tête, fuire. Bien entendu pas fuire loin d'elle, mais fuire son regard, ne plus l'avoir dans mon champ de vision. Quoi de mieux pour cela, que me diriger vers l'opposé de la pièce, dos à elle, pour faire du café. Après tout, j'avais promis un café. La cafetière était déjà pleine d'eau, il ne suffisait plus que la préparer et la remplir de café moulu. Contrarié et mal à l'aise, ce ne fut pas étonnant que de me voir faire tomber le paquet de café par terre. Lassé, je le ramassais sans faire face à la réaction de Carmen. Elle devait probablement se foutre de ma gueule, comment faire autrement. Le paquet récupéré et la moitié de son contenu par terre, j'achevais enfin ma tâche initiale. L'eau bouillait, le café allait se faire. J'étais tout sauf bien. Je pris une longue gorgée de whisky qui me fit grimacer.

Mais c'est alors que, Carmen, sans que je ne l'ai senti approcher, posa délicatement sa main sur la mienne pour me subtiliser la fiole. Mais elle ne le fit pas de manière anodine, ses doigts effleurent les miens, nos peaux se rencontrent pour la première fois. Elle m'aguiche ouvertement, elle veut ma mort, ou alors s'amuser avec moi avant de me manger tout cru. À ce rythme là, tellement la chaleur monte en mon corps et tellement je transpire, si elle me mange, ce sera cuit. Je boues de l'intérieur.

Le café était alors chaud. À côté de la cafetière se trouvaient des tasses, j'en saisis deux et remplis des pleines tasses. Le café était chaud, j'allais alors les ramener du côté du divan. Je ne savais pas où Carmen se trouvait, mais j'appréhendais déjà. J'étais incapable de savoir comment réagir et la sueur elle, ne cessait de ruisseler. Avant de me retourner vers le divan et de saisir les tasses bouillantes, je m'essuyais le front avec mon avant bras. Je saisis les tasses pour retourner du côté du divan, ignorant toujours où Carmen se trouvait, ni ce qu'elle manigançait. Alors que je me retournais, je sursautais et me renverser du café brulant sur mon t-shirt. Plus que de salir mon t-shirt, c'était mon ventre qui venait d'en prendre un coup. En effet, pour ma défense, Carmen était assise sur le divan, les jambes croisées, la fiole dans la main et venait après l'avoir porté à sa bouche une énième fois, d'essuyer les restes d'un revers de la main ou plutôt, d'un simple mouvement d'index passé sensuellement sur ses lèvres humides. Elle voulait clairement ma mort.
Je m'activais à ramener les deux tasses de café qui, après m'avoir brulé le ventre, me brulaient désormais les mains. Je les posais alors sur la table basse. Je fis signe à Carmen qu'elle pouvait s'approprier, la tasse qu'elle désirait. Malgré tout, je devais la mettre en garde, les tasses étaient plus que chaudes, comme la température ambiante de mon corps. Et pour couronner le tout, le café qui me brulait tout autour du nombril avait fait monter ma température.

- Faites attention Carmen, c'est... c'est... brûlant!!

Et pas qu'un peu. Je secouais les mains puis, soulevais mon t-shirt pour voir les traces que le café avait laissé sur mon corps. J'étais en face de Carmen, mais j'aimais bien mon corps, elle pouvait voir mon ventre, rougis par du café trop chaud, ça ne me dérangeait pas beaucoup.
Ca me lançait, mais je décidais alors de m'asseoir sur le canapé, à côté de Carmen. Le canapé n'était pas grand mais nous étions chacun à une extrémité. Nous étions néanmoins tournés l'un vers l'autre. Je décidais de m'allumer une énième cigarette. Alors que je tirais une première bouffée de ma cigarette, je décidais encore de m'adresser à la jolie brune.

- Vous... vous... vous m'aviez dit que vous seriez gentille avec moi Carmen... Mais là... là... euh... là vous ne l'êtes pas trop, non? ... Vous avez décidé de me torturer un peu.....?

J'avais presque volontairement abusé du bégaiement timide. Presque, parce que je voulais qu'elle se dévoile mais j'étais quand même mal à l'aise. Je lâchais néanmoins un sourire, même si j'étais gêné, totalement gêné. Elle me rendait totalement fou. Qu'est ce qu'elle était séduisante.
Je tirais une nouvelle bouffée de ma cigarette puis saisit la tasse restante. Alors que j'essayais de boire une légère gorgée de café, je me brulais alors les lèvres. Je reposais aussitôt la tasse. FUCK. Putain j'étais dans une spirale totalement négative et je n'avais aucune idée de comment me dépétrer de tout ça. Elle allait me bouffer, je ne voyais pas d'autres alternatives. J'avais besoin de whisky pour penser à autre chose. Mais le whisky, c'était... Carmen qui l'avait.... et merde!

Je te voit de plus en plus perdre tes moyens , tu enchaîne les catastrophes . Bon je vais arrêter de te torturer , et puis comme tu le dit si bien je t'avais promit d’être gentille . Quand tu vient t’asseoir a cote de moi les moindre de mes gestes reste sensuelle . Mais je ne fait plus « veuve noire » , je ne veut pas que tu me voit comme une araignée , juste la pour t’attirer dans un piège .

_ Je vais être plus gentille .

Je te fait un petit clin d’œil et un sourire , comme pour te dire que je ne suis pas un monstre , que tu n'a rien a craindre . Tu a l'air de plus en plus perdue mais je ne veut aucunement t’intimidai plus que je ne l'est fait jusque la . Mon visage s’éclaire , j'ai une attitude plus rassurante que tout a l'heure , mais je ne suis pas moins séductrice .

Je regarde ton ventre rougit , pauvre chou s'est un peu ma faute quand meme , je te regarde dans les yeux avant d'ajouter .

_ Ça va ?

Je m’inquiète quand meme un peu , tu essaye de montrer le moins possible tes émotions , mais plus tu les cache plus elles sont flagrantes . Tu jette un rapide coup d’œil désespérer vers la fiole de whisky . Mais je la garde , pas que j'y tienne , mais je ne veut pas que tu boive pour prendre de l'assurance . Les hommes ne sont réellement sur d'eux qu'en étant bourré , et je trouve ça horriblement pathétique .

Regarde , je fait tout pour désormais te mettre en confiance , alors oublie cette foutu bouteille . Je croise les jambes le plus sensuellement possible tout en buvant une dernière gorgée . Je ne te quitte pas des yeux , je ne détournerai pas le regard , tu est peu être mal a l'aise mais moi non .

Je me rapproche un peu de toi , des gouttes de sueurs perles ton front , je te fait si peur que ça ? Au fond de moi je continuerai bien ce petit manège pour voir jusqu'au sont tes limites mais je tien ma promesse . Je caresse ta joue du bout des doigt avant d'ajouter .

_ Je te fait si peur que ça ?

Ma voix n'est pas inquiète ou moqueuse , mais un sourire angélique se li sur mes lèvres . Mes gestes , ma voix , mon attitude , tout a changer en très peu de temps pour que tu te sente plus a l'aise . Malgré tout je ne souhaite pas avoir niaise , je ne suis pas mignonne , juste rassurante .

Elle allait être plus gentille... En tout cas c'est ce qu'elle avait dit... Je ne savais pas ce que ça voulait dire, ce qu'elle entendait par cela. Malgré tout, ce que j'espérais, c'est qu'elle arrête de me torturer par son regard et de m'aguicher "de loin" comme elle le faisait. Je venais de faire conneries sur conneries, renverser le paquet de café puis une tasse brulante sur moi.

C'était pas faux, son regard avait légèrement changé, un sourire et un regard qui étaient plus rassurants. Malgré tout, je n'étais pas réellement à l'aise. D'ailleurs, j'avais mal. Mal au ventre, brulé par un café trop brûlant. Elle se rapprochait de moi et me demandait des nouvelles. C'était plutôt gentil de sa part. J'étais malgré tout toujours terrorisé. J'étais assis à côté d'elle, sur le canapé. J'avais poussé loin ma tasse de café qui me rappelait indéniablement de mauvais souvenirs. Je soulevais mon t-shirt jusqu'à la limite de mes pectoraux pour montrer la brulure que le café avait engendré. Certes, ce n'était pas une brulure gravissime ni gigantesque mais elle était douloureuse et sûrement pas négligeable...

- Ca fait mal... Mais je vais survivre. C'est quand même rouge et douloureux... Mais ça va aller, ne vous inquiétez pas !

J'avais mal, ça c'était sûr, mais c'est vrai que j'allais survivre. Et puis je ne pouvais pas me lamenter sans cesse. Les femmes aimaient les durs, ça c'était évident. Je ne jouais pas réellement un double-jeu, je voulais juste montrer que j'avais de la force de caractère et que je ne me laissais pas abattre. C'est vrai que c'était ma devise, rien ne m'abattait et je restais toujours optimiste. Il y avait tout le temps plus grave.

- Je pense que je vais aller changer de t-shirt, celui-ci est brûlant, tâché... Et puis il doit bien y avoir un t-shirt de la boutique qui traîne...

Lui dis-je tout en enlevant mon t-shirt toujours affalé sur le canapé. Je n'étais pas beaucoup plus à l'aise, les goutes de sueur tombaient toujours de mon front. Mon t-shirt s'enlevait et laissait à nouveau apparaître ma brulure proche du nombril. Je venais d'ôter totalement mon t-shirt qui restait dans ma main et alors que je regardais en sa direction avant de me lever, je la vis, croiser ses jambes sensuellement. Cette vue était... très agréable mais aussi très déstabilisante. Pourquoi tout était si compliqué? J'aurais aimé être plus à l'aise mais là, je ne l'étais pas. Et ce ne fût pas plus facile lorsqu'elle s'approcha un peu plus de moi et me passa son index sur la joue. J'étais torse nu, face à elle, et on ne peut plus embarassé. Je recroquevillais le t-shirt qui était dans ma main sur mon torse pour essayer de camoufler mon corps un petit peu. J'étais pourtant plutôt bien dans ma peau, satisfait de mon propre corps, mais face à cette magnifique plante on ne peut plus séduisante, être torse nu, alors que je me sentais déjà terriblement mal à l'aise habillé était mission impossible. Elle demanda si elle me faisait si peur que ça... C'était peu de le dire, je ne savais que faire, nous n'étions que tous les deux et je me sentais terriblement mal à l'aise.

- À vrai dire... Je n'arrive pas à vous cerner... Et comme vous devez le voir, je suis plutôt ... mal à l'aise... presque effrayé... Vous allez me dévorer?

J'étais plus que maladroit. Mais c'est vrai, je me demandais si elle allait me dévorer. Je ne serais pas contre, mais qu'elle le fasse, de suite, plutôt que de me torturer sans cesse. Enfin, j'avais presque l'impression de me torturer moi-même. J'étais absolument perdu.
Je m'étais reculé jusqu'à mon extrémité de ce petit canapé. Au final, peu de distance nous séparait l'un de l'autre et elle était toujours penchée en ma direction. J'avais toujours mon t-shirt étalé sur le corps tentant tant bien que mal de le dissimuler et mon corps rougi. Mais dans quel merde m'étais-je mis... Je ne pouvais plus reculer, j'étais recroquevillé sur moi-même, dénudé et face à une femme que j'aurais volontiers dévoré si je n'étais pas incapable de m'y prendre avec les filles.