Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
Sujet: Selfishness [PV Maritza][ROME] [TERMINE] Sam 11 Aoû - 22:49
Selfishness ft. Martiza Cortez
Rome – ça aurait dû être la destination la plus belle. Seulement, le destin avait voulu qu’il en soit tout autrement.
La tâche noire – supplémentaire ! – sur le tableau était le départ de Maria pour le Texas. Elle avait découvert que j’avais repris la drogue et elle s’en était allée. Elle était repartie vers son Texas natale – laissant derrière elle L.A. et mon cœur meurtri. Putain, j’avais beau eu lui dire que je pouvais arrêter quand bon me semblait mais elle n’avait rien voulu entendre. Elle s’en était allé – tout simplement. L’amour a ses limites. Maria avait trouvé la limite de son amour pour moi et était partie.
Putain, je ne méritais pas ça. Putain, je l’aimais moi !
Seulement, je m’étais fait une raison. Je l’aimais mais ma fierté et mon égo n’encaissait pas la rupture. Ces deux entités avaient interprété l’acte de Maria comme une trahison. Putain, je l’avais suivie pendant tout son putain de cancer et elle me lâchait pour quelques grammes de coke ! Putain, j’étais le grand Daniele Ricci – je ne méritais pas ça
Je lui en voulais autant que je l’aimais. J’en voulais à la coke. J’en voulais à Tony sans raison... J’en voulais à Angelo aussi – avec raison, cette fois…
Putain et j’avais envie d’en vouloir à mon père alors – dès mon arrivée à Rome – j’étais allé chez moi. La maison où j’avais grandi. Une belle villa à Ostie. Au large de la Méditerranée – à quelques kilomètres du centre-ville. Le lieu qui avait vu les premiers pas du grand Daniele Ricci.
J’étais entré dans ma villa – j’avais toujours les clés. Seulement, je n’y avais pas trouvé Antonio. Il devait être parti ailleurs… J’aurais dû m’en douter… Il savait très précisément quand ma tournée passait à Rome – il avait dû en profiter pour partir loin d’ici pendant quatre jours… Je m’en doutais. Le destin voudra que je ne le revoie qu’à son enterrement.
Vous savez quoi ? J’emmerde le destin ! Je n’irais pas à l’enterrement de sto’ cazzo.
Antonio n’étant pas là, j’avais arpenté toutes les pièces. Je n’y avais trouvé que de vieux souvenirs. Des vieilles photos d’Antonio, des vieux papiers qui concernaient Antonio, des vieux articles qui parlaient d’Antonio…
Il n’y avait qu’Antonio… Il fallait ouvrir les tiroirs pour découvrir autre chose – sans aucun doute…
Seulement, je ne les avais pas ouverts… Je m’étais laissé tomber dans le divan et j’avais sniffé ma coke devant la télévision éteinte. Je la sniffais sur un magazine romain avec en première page Antonio Ricci… La une disait que le magazine contenait une interview confidence du magnat de l’import-export qu’était mon père.
Vous savez quoi ? Je sniffe sur sa putain d’interview confidence.
Ce n’est qu’après que j’avais passé le pas de retourner dans ma chambre – ma chambre de gosse. Vous savez, je voulais vivre l’expérience hautement nostalgique de la retrouver à l’identique et de m’immerger momentanément dans un passé aussi lointain que perdu. Erreur – ma chambre de gosse était devenue un putain de débarra… J’arrivais à peine à y entrer. Putain – Antonio sait qu’il y a un putain de vrai grenier ici ?
Je n’avais pas retrouvé ma chambre… Ce n’était pas grave – je n’étais pas un putain de nostalgique de toute façon…
J’étais parti de la villa non sans laisser un mot à Antonio sur la table. Parce que j’étais Daniele Ricci – je n’aimais pas passer quelque part sans qu’aucune trace ne demeure. Je voulais qu’Antonio sache que j’étais passé ici.
Mot a écrit:
Ciao Antonio,
Metti in ordine la mia camera !*
Daniele Ricci
Fin de l’histoire – j’étais revenu au lieu de concert après…
Une loge m’y attendait – une très belle loge qui faisait quatre fois celle des autres. C’était le luxe total où tout avait été fait selon les bons désirs de Daniele Ricci. J’étais chez moi ! J’étais le roi et tout le mon l’avait compris !
C’est là que je m’étais réfugié après mon saut à Ostie. Dans cette loge, à trois heures du concert de la petite Cortez. C’était presque un petit appartement cette loge – il y avait un lit, une table, des chaises, mes cadre représentant des voitures de sport, un tapis au sol, un minibar,… J’avais une putain de loge de luxe que tout le monde m’enviait. Putain, je l’avais demandée assez grande pour y accueillir Maria au cas où les médecins lui donneraient le feu vert pour faire de plus long voyages. Seulement, tout ça ne servait plus à rien.
J’étais seul dans cette putain de loge immense.
Je m’étais installé dans le fauteuil. J’avais extirpé ma coke de ma poche – je n’avais plus à la cacher à personne de toute façon. Tout le monde le savait… J’avais fait ma ligne sans un pensée pour Maria – cette putain de poudre avait mis fin à mon couple, c’est dire à quel point il tenait – mais aussi pour Vanessa avec laquelle j’avais été suffisamment rude au premier concert que pour le regretter amèrement dès le lendemain et tous les jours qui ont suivi. Toutes ces femmes que j’avais déçues. Toutes ces femmes qui ne comprenaient pas que le grand Daniele Ricci gérait !
J’étais le roi du monde ! Cette loge ne le prouvait-elle pas ?
J’avais sniffé ma ligne – puis une autre… Les effets étaient revigorants ! J’avais été me prendre une bouteille de whisky dans le minibar et j’en avais bu. C’est après deux gorgées que j’avais senti quelque chose couler de mon nez. J’y avais passé mes doigts qui étaient couverts de sang.
-Putain !, lâchais-je en passant plusieurs fois mes doigts qui se couvraient d’autant plus de sang qui coulait de mon nez.
Ça ne me troublait pas – j’avais juste peur que ça tâche mes vêtements. J’avais sorti un mouchoir d’un tiroir pour éponger le sang. L’hémorragie éteinte, j’avais laissé le mouchoir sur la commode et j’étais sorti de ma loge pour me poser dans l’encadrement de la porte et voir passer les gens qui s’affairaient pour préparer le concert.
J’avais croisé les bras et j’avais souris d’un très grand sourire… La came dans mon sang me faisait oublier à quel point j’étais triste et à quel point j’étais seul. Elle me faisait juste me rappeler que j’étais le grand Daniele Ricci – le seul, l’unique, celui que tout le monde enviait d’être.
*
Spoiler:
Range ma chambre!
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Rome. Même en rêvant en couleurs, je ne pensais pas un jour avoir la chance de traverser la grande bleue séparant le continent Américain du continent Européen. Je n’aurais pas imaginé non plus que cette grande opportunité aurait pu m’être offerte dans le cadre de la première tournée mondiale de ma chica. Comme quoi, l’impossible n’est pas inaccessible. Olivia m’enseigne à ne jamais renoncer.
Sa force de caractère est un parfait mélange entre celui de son père et le mien. Un juste milieu entre les deux. Olivia est dotée d’une détermination à toute épreuve sans être complètement dépourvues de sentiments humains. Elle calcule, sait ce qu’elle veut, comment l’obtenir sans tout écraser sur son passage.
Elle ira loin.
Vraiment très loin.
Si elle est bien entourée et qu’on ne freine pas sa progression par manque d’ambition. Pour par besoin de surprotection.
J’ai observée, en retrait, Jack Perry à l’œuvre. Il s’est prit d’affection envers ma fille, outrepassant son mandat de manager. J’en suis principalement responsable puisque c’est de ma plume que les autorisations d’agir comme tel lui ont été fournies. Ce fut, bien entendu, un geste que j’eu posé dans le meilleur intérêt de mon adolescente en fugue. Aujourd’hui, il n’est plus question de cela.
Je suis maintenant installée à Los Angeles, capable de veiller sur Olivia et de voir ce qui sera le mieux pour elle. Elle a acquis un public qui l’acclame, l’attend avec presque autant d’impatience qu’il ne le fait pour Roadtramp. Olivia fait parler d’elle, crée de l’engouement. L’intérêt des gens autour d’elle n’est pas l’œuvre de Jack Perry, mais d’Olivia elle-même et il est temps qu’elle ait quelqu’un qui partage son ambition pour la propulser à l’avant plan. Je n’ai rien contre Jack. Je lui sui s même très reconnaissante d’avoir prit soin de ma fille alors qu’elle se trouvait seule à Los Angeles, de l’avoir inscrite à l’école et offert une vie que je n’aurais pu espérer pour elle.
Tout ceci n’est que business.
J’ai vu en Daniele Ricci lors de notre première rencontre à la Death Valley, l’homme de la situation.
J’ai gardé pour moi cette impression comme une précieuse information à explorer plus tard. Il ne faut rien brusquer, tâter le terrain, avancer petit à petit et surtout, parce que je sais qu’il ne sera pas facile de pousser Olivia en bas du nid Perry, faire en sorte que ma Chica croit que l’idée vient d’elle-même.
Jimmy discute avec le chef de la sécurité. En bon grand manitou de BSC, il veut avoir des rapports de toutes ses unités employées au succès du Sanitarium Tour. Fort probablement qu’il veut aussi s’assurer qu’un désagréable évènement à l’image de ce qui s’est passé à l’hôtel dans la Death Valley ne se reproduise.
Je le laisse gérer d’une main de fer, me promène au travers des coulisses.
J’observe.
Je cherche la loge d’Olivia. J’aime la regarder se préparer, voir comment elle parvient à entrer dans sa bulle, l’entendre réchauffer sa voix et se dégourdir en sautillant partout. J’ouvre une porte, puis une autre puis encore une autre sans jamais trouver la bonne porte. À croire que je suis dans une forteresse.
Appuyé contre l’encadrement de la quatrième porte, Daniele Ricci, la tête haute comme un souverain devant son petit peuple. J’esquisse un sourire entendu, sentant une porte s’ouvrir, au sens figuré du terme cette fois.
- Monsieur Ricci, bonsoir !
Ça en sera un.
Je le sens, je le sais !
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Daniele Ricci
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J’étais un Dieu – j’étais Daniele Ricci. C’était la chose que j’étais en train de me dire adossé contre l’encadrement de la porte à regarder les vas et vient des gens qui s’affairaient afin que le concert soit à mon goût. Ils savaient que je regardais – ils savaient ce que je voulais. Ça faisait 19 ans que j’étais manager - 18 ans que j’étais le meilleur manager du monde. Tous savaient qu’ils devaient satisfaire le grand Daniele Ricci. Que leur place dans ce monde ne sera faite que quand ça sera le cas.
De l’intérieur, je me voyais comme un Dieu – le regard intelligent et les yeux brillants de fierté -, je ne voyais pas que de l’extérieur je n’étais qu’un junkie aux yeux rougis par les grammes de coke que je venais de sniffer. J’en avais le goût de sang dans le bouche tellement j’en avais abusé. Mes cheveux en batailles étaient une preuve supplémentaire – s’il en fallait une des plus… - de ma descente aux Enfers. Sans compter mon t-shirt dont je n’avais pas vu qu’il était maculé du sang qui venait de couler de mon nez – je l’aurais vu, j’en aurais changé.
Tout ça – je ne le voyais pas. Je ne voyais que l’image que je me donnais de moi-même. Celle d’un Dieu tout puissant.
De mon encadrement de porte, j’avais tôt fait de remarquer Maritza Cortez qui se baladait dans les coulisses. Elle était seule – pas de traces de Jim. La mère de la petite Cortez me semblait plus radieuse aujourd’hui qu’elle ne l’était lors du concert de Roadtramp. Elle était plus souriante et était venue me saluer.
-Oh Mademoiselle Cortez ! Bonsoir !, dis-je avec un grand sourire. Vous êtes ravissante aujourd’hui.
C’était vrai, elle dégageait comme un aura de liberté ce soir. Était-ce à cause de la non-présence de Jim ? Disons-le platement que « oui », très certainement. Jim n’avait jamais réellement aimé aucune femme – hormis Maritza, apparemment… - mais je savais que son exigence par rapport à la gente féminine était élevée. Disons-le – encore – platement, Jim voulait comme femme la représentation parfaite de sa propre mère. Une femme intelligente et qui sait ce qu’elle veut. Martiza était-elle comme ça ? Oui ou bien elle en a au moins le potentiel – sinon, elle ne serait pas ici. Jim avait peur de ce genre de femme autant qu’il les aimait.
-Vous voulez boire un verre avec moi ?, demandais-je en me décalant de l’encadrement de la porte de ma – magnifique – loge afin que Maritza puisse y entrer. J’ai de tout sauf des softs mais j’imagine que ça ne vous dérange pas.
J’étais entré dans ma loge et j’avais laissé la porte ouverte pour qu’elle puisse y entrer ;
-Jim n’est pas avec vous ? Et Olivia non plus ?, demandais-je avec un petit sourire et en frottant machinalement mon nez.
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Dans l’espoir de trouver la loge de ma fille au travers l’effervescence que cette première Européen dégage en coulisse, c’est plutôt sur Daniele Ricci que je tombe. Un Daniele Ricci échevelé, comme s’il avait passé la nuit au cœur d’une tornade. Son regard est vitreux et rouge. Ce même genre de regard que j’ai vu trop souvent dans l’Eastside, quand je fermais le restaurant. À Tijuana, c’est monnaie courante, un véritable fléau. À la différence près que chez moi, les gens prenne de la drogue pour oublier qu’ils sont pauvres. Ricci, le fait probablement parce qu’il est riche.
Je penche la tête légèrement sur le côté en le regardant, un sourire sur mes lèvres. Nous sommes tous humain en dedans et à la fin, seul Dieu aura le dernier mot, telle est l’unique justice sur cette terre.
- Merci !
Je fais plus attention à mes tenues, même lorsque l’occasion ne requiert par de moi que je revêts la perfection. Mais ce soir, je me suis permise une robe ajustée à bretelles larges. Elle n’a rien de classique mais n’est pas extravagante. Elle me sied comme une seconde peau et je me sens féminine sans être vulgaire. Jimmy ne m’aurait de toute façon pas laissé sortir si ma tenue ne lui aurait pas convenue. Par contre, il a eu ce petit regard quand je l’ai enfilé, comme s’il avait hésité à me laisser aller ou me garder pour lui afin de mieux me la retirer.
- J’accepte volontiers un verre.
J’entre dans sa loge et, qu’en à savoir ce que je veux boire, je lui dis tout simplement de me surprendre avec son choix.
- Vous avez l’œil avisé. Jim me rejoindra certainement bientôt qu’en à ma fille, vous vous en doutez, elle se prépare à monter sur scène.
Olivia sera fabuleuse ce soir. Elle attend ce soir à Rome avec impatience depuis un moment déjà et la présence de son petit ami ce soir ajoute à l’euphorie du soir. J’ai eu l’occasion depuis le début de la tournée, de rencontrer le jeune Hughes et de me faire une idée sur lui et de la relation qu’il entretient avec ma fille. Ce n’est pas lui qui freinera ses élans et il a une bonne tête.
Tout pour rassurer la mère que je suis.
- Vous devriez changer de t-shirt, vous avez eu un petit incident, si je ne m’abuse.
Je pointe l’encolure de son t-shirt sur lequel des tâches de sang détonnent sur les couleurs de son vêtement. Si Jimmy le voit dans cet état, ce sera qu’un argument de plus contre l’idée qui me tenaille. Mais je ne suis pas Jimmy et je n'ai pas l'intention, ni le droit d'ailleurs, de m'exprimer en son nom. Leurs histoires ne me regardent aucunement, moi, ce qui m'intéresse, c'est ma fille et son avenir.
- Le sang partira avec un bon trempage. Vos facultés, elles, reviendront après une bonne nuit de sommeil.
Je prends le verre qu’il m’offre et en bois une gorgée sans le quitter des yeux. Qui suis-je pour lui faire la morale. De toute façon, ce n’est pas mon but. J’ai un projet que je caresse depuis un moment déjà et j’ai cru voir en lui l’homme de la situation. Cependant, ce lui qui se dresse devant moi en ce moment n’est qu’une pâle imitation de la réputation qu’il entretient.
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Daniele Ricci
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
La petite amie de Jim avait accepté mon offre de venir boire un verre dans la plus prestigieuse des loges de Rome – voir même du monde entier. Je n’invitais pas Maritza sans arrière-pensée. Pas celles que vous pensez – je ne pense pas qu’à ça – mais celles qui concernaient Olivia Cortez et son avenir. Je la voulais et je n’allais pas lâcher l’affaire même si Jim me mettait des bâtons dans les roues. Je savais que je n’avais pas besoin de le convaincre lui – mais convaincre la mère et, surtout, la fille était indispensable à mon plan. Jim n’aura plus qu’à accepter si jamais Olivia désir me rejoindre et qu’elle est soutenue par sa mère.
Je sais – je suis un putain de génie.
Je nous avais fait entrer dans ma merveilleuse – et magnifique ! – loge. Elle pouvait constater que j’avais reçu un large traitement de faveur quant à la désignation des loges et leur aménagement. Celle que j’avais ici avait la taille de quatre loges. Un fait normal étant donné que je connaissais parfaitement bien le tenancier de la salle de concert. C’était un ami de mon père – mon père a d’innombrables amis.
Maritza n’avait pas une préférence particulière pour la boisson – je devais choisir et la surprendre. Je n’allais pas redoubler d’imagination, un whisky fera grandement l’affaire. Je nous avais servi deux verres – un verre rempli à ras-bord pour moi et un verre plus modeste et avec des glaçons pour la petite amie d’amico mio. J’avais bien failli renverser en me servant le mien parce que mes mains tremblaient. Ce n’était pas à cause du manque mais bien à cause des doses que j’avais prises. Un fait qui ne me préoccupait pas réellement. Pendant ce temps, Martiza m’avait dit où se trouvait son âme sœur et sa fille.
-Oui, j’imagine qu’elle doit être excitée pour sa première en dehors du continent Américain, dis-je avec un petit sourire et en tendant le verre de whisky à Martiza. Mais elle sera éblouissante, j’en suis certain.
Elle l’avait été pendant toute la tournée américaine – je doutais qu’un simple changement de continent allait changer son état d’esprit. Surtout qu’elle semblait s’être entiché du jeune Hughes ce qui ressemblait à une romance à la Roméo et Juliette version moderne – l’argent que ces deux-là, ensemble, pesaient était impressionnant. Si Jim fait officiellement de la petite Cortez sa fille légitime et qu’elle se marie avec Hughes, on pourra dire adieu à notre rivalité avec MTI – mais quand Olivia héritera, je serais sûrement mort et enterré vu que Jim le sera. Bien que, j’étais Daniele Ricci – j’étais immortel.
J’avais bu une – très – longue gorgée de whisky. C’était bon le whisky. Seulement, mon bien-être avait été de courte durée car Martiza avait, semble-t-il, repéré des tâches de sang sur mon t-shirt.
-Merda !, lâchais-je après avoir tiré sur mon t-shirt pour constater les dégâts.
Un de mes t-shirt préféré… Je n’avais même pas Erik avec moi pour le nettoyer – putain de merde ! J’avais enlevé mon t-shirt. Martiza m’avait dit comment nettoyer le sang – elle avait aussi dit que mes facultés allaient revenir après une bonne nuit de sommeil.
-Mes facultés sont toujours bien là malgré tout, Mademoiselle Cortez, dis-je avec un petit sourire. Mais merci pour les conseils de lavage. J’en ferais part à ma secrétaire.
Ma secrétaire s’occupait de faire laver mes affaires en tournée – Erik ne participait jamais aux tournées, il s’occupait uniquement de ma villa et, maintenant, de Tony en prime.
Je n’avais pas envie de remettre de t-shirt – j’avais beaucoup trop chaud et il n’était pas exclu que mon nez me joue encore des tours… J’avais repris mon verre de whisky en main.
-Vous savez, Martiza… Je peux vous appeler Martiza ?, demandais-je plus comme une question rhétorique qu’autre chose. Je pense réellement pouvoir amener votre fille bien plus loin que ne pourra le faire Jack Perry, dis-je avant de boire une longue gorgée. Jack Perry est un bon gars. Il s’occupe bien de votre fille mais c’est cette affection qu’il a pour elle qui risquerait d’être néfaste pour la carrière d’Olivia. En gros, Jack Perry fait un très bon père de substitution mais ça risque de porter préjudice à la relation professionnelle qu’il entretient avec Olivia.
Je n’étais pas passé par quatre chemin – j’avais dit ce que je pensais et Martiza savait ce que je désirais.
@ Billy Lighter
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J’entre dans la loge du manager Italien, un sourire entendu sur les lèvres. Le hasard fait bien les choses, je ne dirai que cela.
Il me semble aussi évident qu’il s’intéresse à ce que font Olivia et Jimmy dans le but de savoir s’ils ne risquent pas de retentir en pleine discussion. Ma fille a plus urgent à faire en ce moment que de se promener en coulisses. Elle n’a certes pas une longue expérience de la scène mais elle a déjà acquis un professionnalisme remarquable et personne n’a à la ramener à l’ordre pour qu’elle se prépare à monter sur scène.
Je prends le verre de whisky que me tend Daniele et y trempe mes lèvres. J’aime boire ce genre d’alcool mais j’aime surtout le savourer par petites gorgées.
Plus qu’une impression, il me parait évident que le manager perds de son lustre au fur et à mesure que la tournée avance. Déjà lors de notre première rencontre au sommet de la tour de régie dans la Death Valley, il était bien imbibé. Malgré tout, je demeure persuadé qu’il est le seul ici à pouvoir placer ma fille au firmament et faire d’elle, la star qu’elle peut être, en déplaise à Jimmy. S’il ne croyait pas en les capacités de son ami, il y a belle lurette qu’un autre que lui occuperait ce post.
Personne n’est irremplaçable.
Même pas The Best.
Je lui fais remarquer que son t-shirt est taché non sans lui passer un petit message sur ses facultés affaiblies ce à quoi il a la réplique rapide et je le regarde d’un air entendu. Je n’ajouterai rien là-dessus, ce serait manquer de respect à son intelligence.
Daniele Ricci, torse nu, entre rapidement dans le vif du sujet, pour mon plus grand plaisir, n’est rien de plus que le projet que j’ai en tête depuis quelques semaines. Je l’écoute, ne cillant même pas, me contentant de boire mon whisky et, quand il a terminé, je dépose mon verre sur la table devant nous, me penchant légèrement vers l’avant, utilisant une tactique vieille comme le monde de diversion avec mon décolleté pour me permettre de placer mes idées pendant qu’il se rince l’œil.
- Vous savez Daniele, je peux me permettre de vous appelez Daniele, j’imagine, ma fille n’a pas besoin d’être portée à bout de bras pour se faire un nom. Ne l’a-t-elle pas prouvé soir après soir depuis le début de cette tournée ? Elle incarne la détermination à elle seule. J’imagine que ce doit être dans ses gênes.
Je me redresse, m’adossant contre le dossier de mon siège, croisant mes longues jambes et reprend on verre en faisant tourner le liquide à l’intérieur.
- J’entends ce que vous me dites. J’aime ce que vous me dites. Le fait est que jamais Olivia ne lâchera Perry, tant qu’il lui offrira ce qu’elle n’a pas ailleurs, vous êtes assez intelligent pour comprendre les non dits, n’est-ce pas ?
Jamais Olivia ne consentira à mettre un terme à son partenariat avec Jack Perry avec qui elle nourrit un lien allant au-delà d’un banal contrat de travail. Il représente le père qu’elle voulait. Elle a trouvé en lui, le meilleur qu’elle aurait pu espérer de Jimmy et tant et aussi longtemps que ce dernier n’affirmera pas sa paternité et tout ce qui va avec, nous ne parviendrons pas à décoller chica de là.
- Elle est confortable là où elle est. Et pour moi, il m’est sécurisant de voir ma fille encadrée par un homme dont le mode de vie est on ne peu plus saint. Il est si facile de tomber dans le vice, n’êtes-vous pas d’accord ?
Autrement dit, si vous voulez mon aide pour diriger l’attention de ma fille sur vous, vous devriez commencer par balayer devant votre porte. Je ne confierai jamais ma fille à quelqu’un qui n’a pas toute sa tête et qui risquerait de l’influencer sur la mauvaise pente. Pour citer Jimmy, Olivia ne sera pas une étoile filante.
@ Billy Lighter
Daniele Ricci
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Le whisky, c’était fait. Entons, maintenant, dans le vif du sujet ! Je désirais recruter Olivia – l’avoir dans ma liste de poulains. Je voulais en faire une rockstar pour accroitre encore la légende Ricci. C’était du win-win – Olivia Cortez deviendra une rockstar et, moi, j’aurais encore plus de notoriété.
Martiza Cortez – sa mère – m’avait écouté attentivement et avait déposé son verre non sans me permettre de pouvoir admirer son magnifique décolleté. Je m’étais rincé l’œil sans vergogne. La vue d’une jolie poitrine était toujours la bienvenue – même si c’était celle de la petite amie de Jim. Il devait savoir que, moi célibataire, je ne me refusais à aucune femme. Surtout quand elle me montrait son décolleté…
Seulement, elle m’en avait vite détourné en répondant à mon envie d’afficher Olivia dans mes rangs. Je lui avais confirmé qu’elle pouvait m’appeler Daniele d’un signe de tête – c’était plus simple que de s’enliser dans des politesses superflues. La mère de la petite Cortez était persuadée qu’Olivia n’avait pas besoin d’être portée pour se faire un nom. Certes, Olivia gérait parfaitement bien son image sur scène – en dehors, il fallait voir sur la distance. -Je ne doute pas de ses capacités à se faire un nom, ni de sa détermination, dis-je avec un petit sourire. Elle a prouvé qu’elle était capable d’enchainer les concerts en y amenant chaque fois la même intensité. Elle a prouvé qu’elle était faite pour ce type de carrière. Seulement, la détermination ne fait pas tout. Il lui faut quelqu’un pour gérer sa carrière et Perry la gérera comme un bon père de famille… Pas comme un manager ambitieux.
De cela nous semblions être d’accord – c’était déjà ça ! Maritza semblait être prête à négocier le transfert. Seulement, notre obstacle était l’affection que portait Olivia à Perry. Olivia y était attaché – elle trouvait en lui le père qu’elle n’avait pas dans la vraie vie. Je comprenais bien où Maritza voulait en venir. Jim devait prendre le rôle de père que Jack Perry endossait pour que la petite Cortez lâche Perry. Me demandait-elle de l’aider elle et Olivia Cortez à convaincre Jim d’officialiser le lien qui l’uni à la petite Cortez ? Quand bien même j’accepterais, ça ne fera pas de Jim un père… Mon père était mon père – j’allais avoir son héritage quand il mourra et c’est écrit partout que c’est mon père -, seulement il n’a de père que le titre… De toute façon, comment pourrais-je convaincre Jim ? C’était une histoire de famille – pas une histoire de business. L’un n’entrait pas en ligne de compte de l’autre. C’est bien pour ça que Jack Perry n’est pas le bon manager pour Cortez – car la famille ne peut pas se mélanger au business. Allez demander à Angelo Conti ce que ça lui a coûté de mélanger famille et business…
J’allais formuler ma pensée et l’exprimer à Martiza mais elle n’avait pas que ça à me dire. Il y avait d’autres obstacles au transfert. Elle voulait que l’homme qui allait la prendre en charge ait un mode de vie sain… Qu’est-ce qui me retient de rire ? Rien… Je m’étais mis à rire d’un rire nerveux, moqueur et un peu étouffé. J’avais bu un coup de whisky pour faire passer ce que je venais d’entendre. Elle venait d’insinuer qu’elle voulait comme manager quelqu’un qui n’avait pas de vice – soit, quelqu’un qui n’était pas Daniele Ricci.
Ce que Maritza voulait pour Olivia Cortez, c’était Jack Perry comme manager avec mes qualités et, si possible, que Jim assume son rôle de père ou tout du moins qu’il officialise sa relation avec Cortez – sûrement pour l’argent qui va avec, ce que je peux comprendre.
-Martiza…, dis-je après avoir réussi à calmer mon rire. Je vous ai dit en haut de la régie à la Death Valley que pour devenir rockstar, il fallait faire des sacrifices. Ce n’était pas des mots en l’air. Mon mode de vie est tel qu’il est. Il est connu de tous et par tous. La drogue et l’alcool fait intrinsèquement partie du monde du rock. Je ne changerais pas de mode de vie pour engager la petite Cortez, dis-je très clairement.
J’avais achevé mon verre et je m’étais servi à nouveau.
-Si vous voulez un manager avec un mode de vie sain pour votre fille, vous avez Jack Perry. Il boit rarement et dans la limite du raisonnable et ne se shoote pas, dis-je avant de boire une gorgée de whisky après m’être frotté le nez rien qu’à l’idée même de la coke. Seulement, et ça vous semblez le savoir, il ne la mènera jamais au plus haut justement par qu’il n’osera pas lui faire faire des sacrifices comme moi je n’hésiterais pas à lui faire faire. Il lui fera toujours prendre le choix de la sécurité au détriment d’un choix plus dangereux mais plus ambitieux.
Ça c’était dit – la balle était dans son camp pour Perry. Si Martiza refusait, j’avais toujours la possibilité de convaincre Olivia moi-même. Elle était – de toute façon – la principale concernée.
-Quant au reste, je peux essayer de convaincre Jim d’officialiser son lien avec la petite Cortez, dis-je en m’approchant un peu de Martiza avant de me laisser tomber dans un siège en face d’elle. Seulement, ça n’en fera pas de lui un père. Croyez-moi, c’est du vécu…, rajoutais-je avec un sourire ironique.
Je parlais de moi et mon père ou de moi et Tony ? Peu importait…
-Surtout que, même si Jim venait à devenir un père exemplaire auprès d’Olivia, est-ce que ça changera son lien vis-à-vis de Perry ? Est-ce qu’elle le lâchera comme ça sous prétexte qu’elle aura retrouvé en Jim son vrai père ?, questionnais-je entre quelques gorgées de whisky.
Je ne savais pas répondre à mes questions – j’avais déjà envie d’une autre dose de coke…
@ Billy Lighter
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Nous étions d’accord sur le talent indéniable de ma fille. Olivia à l’étoffe d’une grand célébrité, elle le prouve soir après soir depuis le début de cette tournée Aucun faux pas, elle assure sur scène et en dehors. Elle est rigide dans sa routine, sans pour autant s’empêcher de faire la fête.
Je m’inquièterais, si je la voyais cloitrer.
Nous sommes également sur la même longueur d’onde concernant la façon de gérer sa carrière qui risque, sur long terme, de perdre de vitesse. Jack est un chic type mais la manière sa façon de faire avec Olivia ressemble plus à une épopée familiale. Ma pensée ne lui retire en rien tout ce qu’il a fait pour elle, quand j’étais encore à Tijuana. Au contraire, rendons à César ce qui revient à César. Il fut un excellent tremplin pour ma fille mais maintenant qu’elle peut jouer dans la cours des grands, elle a besoin de quelqu’un qui, lui aussi, voit grand.
J’ai cru trouvé cet homme en Daniele Ricci, je le crois encore.
Cependant, tout est une question de confiance. Je demeure la mère de sa possible super étoile et il est hors de question que je place ma fille entre les griffes d’un homme qui n’a pas toutes les facultés et qui risque de compromettre sa sécurité… et sa carrière.
Ricci a un tout autre avis sur la question. Pour lui, son mode de vie déjanté n’entravera pas les plans qu’il caresse pour la carrière d’Olivia. Je dois choisir entre perdre ma fille au profit de Jack Perry ou risquer de la pervertir entre les mains de Daniele Ricci. Un sacrifice, qu’il appel ça.
Quand il fini son exposé d’une condescendance extrême, je fini mon verre cul sec, étirant mes lèvres en un sourire mauvais. Autant pour l’alcool que pour ce que Ricci m’inspire en ce moment.
- Bien. La vie n’est que sacrifice, après tout. J’imagine que je peux me fier à votre bon jugement et éviter de lui en offrir, ce serait déjà une preuve de bon sens.
Encore faut-il premièrement que ce projet se concrétise.
Et vu comment Livia est attaché à Jack, je prédis que la montagne sera longue à gravir. Plus les jours passent, plus je redoute qu’elle finisse par se contenter d’une relation amicale et platonique avec son père. Cette place revient à Jimmy et personne d’autre.
Là-dessus aussi, le manager Italien à une opinion qui me fait grincer des dents.
- Jimmy apprend à nouer un lien avec sa fille, petit à petit c’est déjà plus que je ne l’espérais. En éloignant Olivia de Jack, leur relation se bâtira d’elle-même, il suffit peut-être que de donner un petit coup de pouce au destin.
Sa propre expérience ne m’intéresse aucunement. Nous ne sommes pas ici, après tout pour parler de lui et de ses états d’âmes.
- Vous tremblez, Daniele. Seriez-vous déjà en manque ? Ne vous gênez pas pour moi, tout ceci n’est rien de plus qu’un maillon de la sacro sainte chaîne du rock n roll, pas vrai ?
Je le laisse faire ce qu’il a à faire en me disant que je devrais m’y faire si nous concrétisons un partenariat pour le bien d’Olivia.
- Avez-vous songé à comment vous aller l’approcher sans lui faire peur ?
@ Billy Lighter
Daniele Ricci
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Who Am I? Age: 43 ans Date de naissance: 24 juillet 1942 Localisation: Villa Ricci Birth place: Rome en Italie Je suis: le meilleur Song: Back In Black - AC/DC
J’avais fait mon petit exposé à Maritza. Elle avait posé ses conditions – j’y avais répondu avec les miennes. J’avais envie d’Olivia Cortez mais Olivia Cortez ne valait pas le prix élevé que requérait de sacrifier mon mode de vie pour devenir aussi sain que Jack Perry. Je n’étais pas Jack Perry, j’étais Daniele Ricci – si Martiza me donnait sa fille, c’était avec tout ce qu’était Daniele Ricci. Mon choix de sacrifice était fait. Je préférais me détourner de la petite Cortez plutôt que d’arrêter de vivre la vie que je vivais à la façon que je la vivais.
C’était à Martiza de choisir son sacrifice à elle. Bien que si elle ne consentait pas à m’aider à convaincre la petite Cortez, j’allais m’en charger moi-même – j’étais le grand Daniele Ricci, après tout.
Si la petite Cortez veut me rejoindre, ni Jim, ni sa mère ne pourra l’en empêcher au risque de recevoir les foudres de la jeune artistes. Cortez est une adolescente, l’avis de ses parents doit lui importer peu – quand j’avais son âge, je me plaisais à faire le contraire de ce que voulait mon père.
Après mon discours Maritza avait bu son verre cul sec – elle avait une bonne descente, la petite amie de Jim. La mère de la petite Cortez ne s’était pas encore vraiment prononcée sur son choix. Elle m’avait juste laissé avec une phrase dont j’essayais de comprendre le sens juste et profond. Eviter de lui offrir quoi ? Des sacrifices ? Certes, je comprenais qu’une mère veuille le meilleur pour sa fille – c’était compréhensible. Seulement, on ne pouvait pas avoir tout.
La balle était dans le camp de Martiza – bien qu’elle soit aussi dans le mien étant donné que je pouvais encore convaincre Olivia elle-même. Ce n’était pas le chemin le plus facile – la relation qu’elle entretenait avec Perry était en béton. C’est ce que Martiza déplorait. Pas parce qu’elle n’aimait pas Perry mais parce qu’elle voudrait que ce même lien soit forgé entre la petite Cortez et Jim. Martiza voulait sa petite famille – elle, Jim et Olivia.
Martiza n’avait pas semblé aimer que je mette en doute les capacités de Jim à être un père. Désolé, mais j’imaginais très mal amico mio sortir en ville et manger une tarte en tête à tête avec sa fille en rigolant et en parlant de choses futiles. Primo parce que Jim ne parlait jamais de choses futiles – c’était son défaut – et secundo parce que Jim était un calculateur fini doublé d’un paranoïaque qui vit encore avec sa mère… Sans rancune, amico mio – ce n’est qu’une caricature…
-Certes, si vous croyez que c’est possible, je vous crois, dis-je en haussant les épaules. Seulement, séparer la petite Cortez de Perry ne sera pas une mince affaire… Même si j’arrive à avoir votre fille dans mes poulains, ça ne signifiera pas qu’elle ne cherchera pas à voir Perry autrement et en dehors du cadre de sa carrière…
Je ne savais pas à quel profondeur était le lien qui unissait Perry à Cortez – mais ils étaient vraiment proches. Je crains que Olivia Cortez ait trouvé en Perry ce que j’ai trouvé en Erik il y a des années de ça – un père de substitution irremplaçable. Seulement, je m’étais gardé de le dire à Martiza. C’était contreproductif pour moi.
-Si elle me rejoint, je peux vous assurez que je ferais en sorte de donner votre fameux petit coup de pouce au destin, dis-je avec un sourire en coin.
Martiza était une femme forte – ça se voyait – et elle n’avait pas peur de me provoquer comme elle l’avait fait en me disant que je tremblais et que je pouvais allègrement me shooter devant elle. Elle avait le sens de la provocation – une vraie latina !
-Mais je ne me serais pas gêné pour vous, dis-je avec un sourire en coin. C’est juste que ce n’est pas encore l’heure pour ma dose. Les gens ont souvent l’impression que mes excès sont incontrôlables alors que je sais parfaitement ce que je fais.
Je m’étais juste servi du whisky pour tenir jusqu’à la dose suivante – j’en avais pris une juste avant que Martiza n’entre et en prendre un seconde tout de suite risquerait d’être dangereux. J’étais peut-être un putain de junkie mais je tenais quand même à ma propre personne.
J’étais toujours torse nu et ça tombait bien parce que j’avais de plus en plus chaud. L’alcool et la coke avait l’art de me faire ce genre d’effet – sans compter que Martiza était une très belle femme. Seulement, ce n’était pas le moment de penser à son physique parce qu’elle avait encore une question intéressante.
-Je fais peur ?, dis-je avec un petit sourire. Elle ne semble pas avoir peur de moi. Je pense même l’avoir entendu m’appeler par mon détestable surnom, rajoutais-je en faisant une petite grimace en pensant à ça. Je compte d’abord discuter avec elle mine de rien. Tâter le terrain. Voir comment se porte sa relation avec Perry. Essayer de voir ce que sont les ambitions de la petite Cortez et lui proposer de les réaliser en un temps record. Si ça ne marche pas, j’aurais toute une ribambelle de plans pour arriver à mes fins. Ça prendra peut-être du temps mais plus ça prend du temps plus la victoire a une bonne saveur.
Si le simple fait que je puisse réaliser toutes les ambitions d’Olivia Cortez en un claquement de doigt ne suffit pas alors je devrais utiliser des méthodes plus perfides – comme pourrir son lien avec Perry pour rompre leur alliance. C’était un challenge mais c’était faisable. -Mais vous connaissez mieux que moi votre fille, dis-je avant de boire un coup de whisky. Alors, dites-moi… Quel chemin je dois prendre pour « ne pas lui faire peur » ?
Si elle me donnait une information pertinente, je pourrais en partie croire qu’elle voulait bien faire le sacrifice que je pense.
@ Billy Lighter
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Nous ne sommes pas d’accord sur tout mais la forme demeure la même. Le but reste d’éloigner Olivia de Jack Perry, qu’importe le moyen. Je ne suis pas friande de la consommation de cocaïne, par besoin d’assouvir une dépendance ou pour délirer à une fête comme c’est la mode.
Je retrouve mon sourire que lorsque Daniele m’assure qu’il m’aidera à faire naître la fibre paternelle de Jimmy, si Olivia rejoint ses rangs. L’équation semble s’annuler si on la regarde avec un peu de recule. Si nous laissons Olivia choisir d’elle-même le camp Ricci, Jimmy aura eu le temps de franchir le cap tout seul, comme le grand garçon qu’il est.
Mais au-delà de mon désir égoïste, ce qui me plaît dans l’idée de voir Olivia collaborer avec Ricci, c’est l’avenir qu’une telle association pourrait avoir. Je la vois, sur scène, soir après soir depuis plus de deux mois. Il serait décevant de voir autant de talent confiné entre les limites de la Californie. Le manager tremble.
Le manque le gang tranquillement.
- Bien entendu, loin de moi l’idée de vous contredire.
Bien qu’il me semble évidant qu’il dérape un peu plus de jour en jour depuis notre rencontre à la Death Valley, alors que je ne le connais que depuis ce moment. Ses proches doivent l’avoir remarqué, encore mieux que moi mais probablement qu’ils s’en lavent tous les mains, parce qu’il ne saurait de toute façon prendre une main secourable qu’on lui tend.
Je m’intéresse à l’approche qu’il compte utiliser pour ‘’ séduire’’ Olivia. C’est une adolescente, facilement impressionnable mais qui n’est pas dupe et qui ne se laisse pas acheter avec de belles paroles.
- Votre tactique est louable. L’amadouer en l’approchant doucement afin de mieux la connaître et cibler ses points faibles.
C’est digne des plus grands manipulateurs.
J’aurais bien levé mon verre, boire à ce plan presque sans faille. Presque, parce que rien n’est parfait. Mais il est vide. L’hospitalité de Daniele Ricci n’est bonne que le temps de lorgner dans un décolleté ? Il semblerait.
- Un chemin moins sinueux que celui qu’emprunte son père.
Ma foi, il me semble que c’est assez logique.
Le spectacle va commencer, je me lève donc offrant un petit clin d’œil à Ricci, lui laissant comprendre que pour moi, le dossier était clos et qu’il avait mon feu vert pour se lancer à la conquête d’Olivia.
@ Billy Lighter
Daniele Ricci
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Il n’était pas toujours simple de savoir ce que pensait vraiment Maritza – elle savait cacher son jeu. C’était peut-être pour ça que Jim l’appréciait. Parce qu’elle savait se taire de temps à autre non sans en penser moins. Niveau négociation, elle était dure en affaire mais n’était pas prompte à faire des sacrifices – une vraie latina !
Elle ne voulait pas me contredire – au sujet de la drogue - mais je savais qu’elle n’en pensait pas moins. Elle désapprouvait ma consommation comme tout le monde la désapprouvait. Seulement, j’étais un grand garçon – je gérais mon addiction, je n’avais pas besoin d’amis pour me mettre sous le nez ce que je savais déjà.
Je ne savais pas encore si elle allait m’aider pour que je puisse acquérir sa fille mais elle était curieuse de savoir quelle tactique j’allais employer pour l’obtenir. J’avais joué – presque – franc jeu. Ma tactique semblait bonne aux yeux de Maritza. Si elle ne fonctionnait pas, j’en avais des plus perfides. J’étais Daniele Ricci – j’avais toujours plusieurs plans. -Dans un premier temps, il ne sera pas utile d’utiliser ses points faibles mais de lui montrer que je peux renforcer ses points forts, dis-je avec un sourire en coin. Lui montrer que Daniele Ricci peut l’emmener très loin.
Les points faibles me seront utiles si jamais elle s’avère plus difficile à amadouer. Il me faudra voir s’il faudra en arriver là ou non – ça dépendra d’elle.
Maritza avait fait un parallèle entre ma tactique et celle de Jim. Il empruntait – apparemment – un chemin plus compliqué. Surement parce qu’il était en difficulté. Jim n’était pas un grand sentimental et avoir sa fille arriver dans son monde c’était comme si on changeait un chat de maison… Jim est un chat – putain, il n’y a pas meilleure comparaison. Seulement, tous les chemins qu’empruntait Jim avaient certainement un but. -Laissez-lui le temps, dis-je en regardant Maritza. Il finira par devenir un père.
Ou pas – restons logique, j’étais plus sûr qu’il n’y arrivera jamais. Seulement, je ne voulais pas complètement m’aliéner Maritza.
Celle-ci avait décidé de me quitter. Elle avait certainement d’autres choses à faire. Je l’avais laissé partir avec la certitude que j’avais le feu vert pour obtenir Olivia… Sans l’aide de Maritza cependant – mais la carte blanche suffisait largement au grand Daniele Ricci.
@ Billy Lighter
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