Depuis le retour de Duncan, je flotte littéralement sur mon petit nuage de bonheur. Nous ne nous sommes pas quittés et si ce n’était parce que j’ai eu un appel pour faire visiter mon appartement, au moment même où j’y repassais pour prendre quelques effets personnel pour mieux retourner chez Duncan, s’enfermer dans notre petite bulle imperméable, je crois que je serais encore dans les bras de mon petit ami entrain de rigoler ou… enfin…  vous n’avez pas besoin de dessin !

J’ai donc pris une douche en vitesse et enfiler les premier vêtements sortis de mon sac puis j’ai enfilé une des chemise en flanelle de Duncan, question de m’envelopper de lui pendant le court moment où nous serons séparés, pour me rendre à cette rencontre.

Idéalement, j’aurais proposé à Duncan de devenir mon colocataire mais je crois que la peur de revivre un peu la même histoire qu’avec Sonny m’a empêché de spontanément lui offrir. Cela dit, quand il reviendra d’Asie et, avec l’évolution de notre relation, rien de l’empêchera d’emménager avec moi et ma nouvelle colocataire. Lui, il partagera ma chambre, mon espace vitale.

L’appartement est bien assez grand pour  trois personnes de toutes façons… tout comme les charges qui commencent de plus en plus à m’étrangler.

J’arrive donc d’avance à la rencontre avec mon invité mystère, la propriétaire ayant oublié de me laisser le nom. J’espère surtout qu’il s’agit d’une femme. Non pas que je ne veuille pas vivre avec un homme mais je serais plus à l’aise que ce soit une personne du même sexe que moi.

Mon appartement est rangé et ordonné je n’ai qu’à ouvrir quelque fenêtre pour aérer et  replacer quelques coussins sur le canapé question de donner un meilleur look mais l’endroit est parfait, selon moi.

Je venais à peine de sortir de la chambre qu’occupera mon ou ma colocataire quand la sonnette de l’interphone retentis.  J’appuyais donc sur le verrou automatique pour que la porte de l’immeuble se déverrouille et attendit qu’on vienne frapper à ma porte avant d’ouvrir.

Je suis surprise, en fait, je dirais presque un peu sous le choc de constater que la personne que je vais rencontrer est nulle autre que la guitariste de The Burning Fire, Apolline Mclagan.

- Wow si je m’attendais… euh oui c’est bien moi, entrez… je vais vous faire visiter.

Quand l’artiste entre, je referme la porte derrière elle et je lui souris.

- Le plaisir est grandement partagé !  Je vous ai vu, hier à l’aéroport j’attendais mon petit ami.

Je sens que mon débit de mots va aller en augmentant, ça me fait toujours ça quand je suis nerveuse. Cela dit, je me calme rapidement et nous commençons la visite de l’appartement.

- Donc voilà…  l’entrée se fait directement dans le salon mais juste à droite de la porte, nous avons un grand placard pour y ranger les chaussures, les manteaux  heu… les trucs pour l’extérieur…. Et puis… je fait un demi tour sur moi-même pour faire face au salon, là c’est le salon. C’est grand et très éclairé. Nous avons la télévision mais pas beaucoup de poste cependant. Ensuite… sur votre… ta gauche il y a la cuisine.

J’adore ma cuisine. Elle est fonctionnelle et pourvue de beaucoup de rangement.  J’ai un évier double et très profond c’est super puisque j’adore cuisiner ça ne m’encombre pas de trop de casseroles qui traîne partout. Il y a aussi une belle fenestration et nous avons un grand balcon sur lequel  je m’installe souvent le soir pour boire un thé.

- Puis la porte là c’est la salle de bain.  Il y a une douche à même la baignoire et tout le nécessaire pour la lessive y est installé donc c’est parfait, pas besoin d’aller à la buanderie deux fois semaines !  Par contre elle est un peu étroite et heu… je vais dégager tout ça pour faire plus d’espace.

J’y vis toute seule depuis un moment donc je laissais mes shampooing, savon, crème et autre traîner. Il faudra que je pense à m’acheter un panier pour ma toilette que je pourrai ranger dans ma chambre et apporter quand viendra le temps de prendre une douche.

- Ici, c’est ta chambre, enfin si l’endroit te plaît. La mienne c’est l’autre, celle plus près du salon. Elles sont plutôt de la même grandeur. Tu as un immense placard et encore ici une belle et grande fenêtre. Si tu es intéressé, je te suggère de t’installé un bon rideau opaque car le soleil entre dès le matin et si tu aimes dormir, tu vas vite comprendre que c’est une question de vie ou de mort !

J’éclate de rire.

Mon premier matin ici fut horrible ! J’étais rentré vers 4heures du matin  et je voulais dormir parce que je travaillais  le soir, encore ! Et je n’y arrivais pas à cause du soleil ! Je m’étais battue avec de grandes couvertures pour tenter de faire un rideau temporaire mais  tout finissait toujours par tomber bref ! Je me suis procurer une toile et un rideau et depuis, pus un seul rayon ne sait filtrer et m’empêcher de dormir !

@ Billy Lighter

Les recherches de colocataires ne sont pas toujours de tout repos. Ce n’est pas la première fois que je passe par ce genre de processus et il m’est arrivé de tomber sur de drôles de spécimens. Cette fois, loin d’être un énergumène, je me retrouve face à face avec Apolline Mclagan, une artiste que j’apprécie et qui, par un heureux hasard, se trouve à être la tête d’affiche de la tournée pour laquelle mon petit-ami et son groupe assure la première partie.

- Oui, c’est Duncan Keller… Nous… heu… c’est tout nouveau encore.

Parce que si elle demande pourquoi il n’en a pas parlé… quoi que non. Ils n’ont probablement pas dû se taper de longue discussion profonde, même si je sais bien que Bleeding Heart et The Burning Fire ont fait la fête ensemble.

Je suis un peu pressée de lui faire visiter l’appartement parce que je meurs d’envie d’aller rejoindre Duncan et de lui faire part de cette nouvelle. Je prends quand même le temps de bien lui montrer l’appartement, ses détails, comme le rangement et le grand balcon.

- Oui, en effet vaut mieux passer du ‘’vous’’ au ‘’tu’’ et de toute manière, je suis certaine que nous allons très bien nous entendre.

Je suis une personne qui aime l’ordre, chaque chose à sa place. J’ai en horreur de rentrer et de trouver de la vaisselle salle dans l’évier ou des chaussettes qui traînent sur le sol. Nous aurons tout le temps d’en discuter.

- Pour les références, vaut mieux voir avec le propriétaire mais pour les charges, avec l’électricité et l’eau ça nous reviendrait à 425$ chacune par mois. Je propose de mettre des sous de plus pour faire une épicerie commune mais si tu préfères faire tes propres courses ça me va aussi.

Apolline est pressée d’emménager et je suis pressée de ne plus payer toute seule, ça tombe plutôt bien !

- Ouais, je comprends. Les hôtels sont impersonnels et c’est toujours plus réconfortant de dormir dans son lit. Enfin, moi je préfère dormir chez moi.

Quand nous arrivons à la salle de bain, j’ai conscience que mes choses sont placés un peu partout et que je devrai lui dégager de l’espace. Mais ça ne semble pas gêner Apolline et puis, comme elle le mentionne, nous sommes toutes deux des femmes avec des tonnes de produits alors ça va très certainement arrivés que nous en laissions dans la salle de bain.

- Je n’ai aucuns soucis avec ça. , dis-je en riant.

Enfin, sa chambre. Je lui parle tout de suite de la fenestration qui demande de bons rideaux si elle veut pouvoir dormir le matin. Une artiste comme elle a certainement besoin  de dormir. Elle rigole et prend bonne note de mes suggestions.

- Je n’ai pas vraiment quelque chose de prévu mais je songeais aller retrouver Duncan comme il repart…enfin tu le sais aussi bien que moi. Je veux maximiser mon temps avec lui. Cependant, si tu veux, je te laisse le double de la clé et tu peux emménager aujourd’hui même.

Je suis excitée et vraiment heureuse de pouvoir enfin partager mon appartement et avec une fille aussi sympa qu’Apolline, ça sera merveilleux.

- Si tu veux, ce soir, je ramène Duncan et on t’aide. Tu as peut-être des gros meubles ? Un chiffonnier pour tes fringues ou ton matelas de lit ? Et j’irai chercher de la pizza et des bières pour marquer ton arrivée, qu’est-ce que tu en penses ?

Et puis je suis certaine que Duncan sera partant pour nous aider. En plus, il n’est pas venu encore chez moi ce sera une occasion de faire d’une pierre deux coups !

@ Billy Lighter

La cohabitation avec Apolline s’annonce facile. Elle n’est pas compliquée comme fille et déjà, nous rigolons bien pour peu de choses. La seule chose qui me rends un tout petit peu triste c’est que dans quelques temps, je perdrai et mon petit-ami et ma colocataire et que du coup je me retrouverai de nouveau seul car tous les deux reprendront la route de la tournée, du côté de l’Asie cette fois.

À deux, les charges de l’appartement ne sont pas trop élevées. Mais seule, ça devenait étouffant à force et je devais cumuler les heures pour m’assurer de pouvoir tout payer et d’en mettre un peu de côté au cas où. Je suis humaine après tout, je ne suis pas à l’abri de la maladie et avoir dû m’absenter du travail aurait signifié des heures payables en moins sur ma paie et ça, bah ça aurait fait très mal niveau budget.

Je pensais donc continuer pendant un certain temps à me serrer la ceinture, question de gonfler mon petit coussin de sureté et pouvoir ensuite souffler un peu et, pourquoi pas, me gâter ou gâter Duncan.

Pour économiser un petit peu plus et surtout pour le côté pratique de la chose, je propose à Apolline d’arrondir  à la hausse le montant mensuelle afin de faire des courses communes. Faire un seul repas plutôt que d’attendre que l’autre aie terminé de se cuisiner un repas pour faire le sien je trouve ça un peu n’importe quoi.  Je suis pour de la saine cohabitation. Cuisiner pour une ou pour deux la différence n’est énorme. L’idée semble plaire à celle que je crois pouvoir déjà baptiser ma colocataire.
Elle souhaite d’ailleurs aménager rapidement et en ce qui me concerne, elle peut déjà le faire, je n’y vois aucune objection.

- Avoir son propre espace est vitale selon moi alors je te comprends parfaitement bien. Je ne me verrais pas non plus vivre toujours dans mes valises.

Nous convenons donc qu’elle peut déjà aménager ses choses si elle le désir, ce qui risque d’être plutôt rapide puisqu’elle n’a pas beaucoup de gros meubles. En même temps, normal lorsque l’on vit continuellement dans ses bagages d’hôtels en hôtels.

Je suis partagée entre l’envie de retrouver Duncan et celle d’accompagné Apolline pour l’achat de rideaux et autres décorations pour sa chambre. Je lui expose un peu ce qu’était mon plan du jour mais je propose de revenir ici avec Duncan pour l’aider à s’installer et j’offre la tournée de pizza et de bière, question que son arrivée ici ne passe pas inaperçue.  Je me dis aussi que ce sera une façon de voir ce que ce sera de partager mon espace avec deux autres personnes puisque Duncan viendra forcément aussi souvent ici que moi-même irai chez lui.

- Marché conclu alors ! Écoute, je te laisse aller rencontrer le propriétaire pour le détail des références et moi je vais téléphoner à Duncan pour qu’il vienne nous rejoindre ici. Comme ça ben si tu as besoin d’aide pour transporter des choses depuis chez ton ex, ça nous fera des bras !

Je suis emballée !  J’ai hâte qu’elle soit officiellement installée et qu’on puisse profiter des derniers jours avant qu’elle, tout comme Duncan, partent pour l’Asie.  Plutôt que de me rendre chez Duncan, je lui passe un coup de fil pendant qu’Apolline va rencontrer le propriétaire des lieux.

Je joue nerveusement avec le cordon du téléphone que j’enroule et déroule d’autour de mon index en me disant qu’il avait certainement mieux en tête que de passer sa soirée à installer des rideaux et fixer des cadres aux murs.

- Allo, Duncan ? C’est moi… dis, tu viendrais pas me rejoindre chez moi, j’ai heu… disons que j’ai une activité différente à te proposer !

J’ai peine à finir ma phrase sans rire.

@ Billy Lighter

J’étais seul avec Drake à la maison. Leia était partie pour une visite à son appartement. Elle cherchait un colocataire depuis un moment et semblait en avoir trouvé un. On n’avait pas encore vraiment parlé de vivre ensemble. Il faut dire qu’avec la tournée, ça n’était pas vraiment facile à envisager. Et puis, il fallait faire les choses à notre rythme et comme Leia n’avait pas envie vraiment parler de tout ça, je n’avais pas forcé dans ce sens. Chaque chose en son temps. Pour le moment, on profitait l’un de l’autre en allant chez l’un ou chez l’autre. Et ça nous convenait pour le moment.

Je parlai à Drake en attendant le retour de Leia. On discutait de la tournée et de ce qu’il y avait à améliorer pour que les shows soient meilleurs. On avait un rien plus de recule maintenant et on voulait que la suite soit encore mieux. On voulait changer l’ordre de la setlist et, peut-être, rajouter des nouvelles chansons qu’on avait composées en route. Plusieurs idées nous venaient en tête toutes à exploiter d’une façon ou d’une autre. C’était ça, aussi, qui était bien avec BleedingHeart… C’est qu’on avait l’habitude d’écouter les idées de tout le monde et de les essayer d’un commun accord.

Mais au fur et à mesure, on passa à d’autres sujets comme les groupies. Drake en profitait mais certainement pas autant que les autres qui se prenaient pour des Howard Stone en herbe. C’était leur droit. Chacun s’amusait comme il voulait. Moi, depuis la fin de la tournée américaine, je n’en avais plus suivi aucune parce que je ne pensais qu’à Leia. Et, quelque part, c’était bien mieux que de passer une nuit avec des filles que je ne reverrais peut-être jamais. Puis, quand il n’y avait pas d’amour ce n’était pas du tout la même chose.

Bref, comme on parlait de ça, je ne pus m’empêcher de parler de Leia à Drake. Il savait que c’était mon sujet de conversation préféré depuis un moment. Je ne savais pas s’il en était lassé, à force, ou si ça l’amusait. De toute façon, dès que je commençais à parler d’elle, je ne pouvais plus m’arrêter.

Je ne m’arrêtai que quand le téléphone sonna. Je me levai pour décrocher et souri quand j’entendis la voix de Leia. Elle était toujours chez elle mais elle voulait que je la rejoigne pour faire une activité. Elle ne me précisa par laquelle mais ça me fit sourire.

-J’arrive tout de suite.

Je raccrochai ensuite et prévint Drake de mon départ pour l’appartement de Leia. Quelques minutes plus tard, j’étais sur la route en direction d’Hollywood.

J’y arrivai assez vite. J’avais hâte de voir Leia et de voir ce qu’elle voulait faire. Je montai jusqu’à l’appartement et toquai avant d’ouvrir la porte. Je repérai vite Leia.

-Salut Leia.

Je m’approchai d’elle pour l’embrasser avant de repérer sa colocataire qui n’était autre qu’Apolline Mclagan avait qui j’avais discuté quelques fois pendant la tournée. Mais j’étais quand même très surpris que ça soit elle qui partage l’appartement avec Leia. Je souris.

-C’est Apolline ta colocataire ? Le monde est vraiment petit !

Je me tournai entièrement vers Apolline.

-Salut Apolline !

Je savais qu’Apolline vivait seule depuis sa rupture avec Howard Stone. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle vienne s’installer avec Leia en colocation. Comme quoi, parfois, l’argent n’empêchait pas le gens de rester simple et c’est ce que j’aimais bien chez l’Ecossaise.

Je regardai les deux filles.

-C’est quoi l’activité ? Vous voulez que je vous aide pour quelque chose ?

Je souris attendant de savoir ce qu’elles attendaient de moi.

@ Billy Lighter

Apolline partie rencontre le propriétaire de l’immeuble, je profite de son absence pour passer un coup de fil à Duncan et lui propose de venir me rejoindre pour une activité que je garde mystère mais que je qualifie de différente.

Je savais que ça suffirait à piquer sa curiosité et qu’il viendrait me rejoindre en un clin d’œil. Bon, faut dire aussi que nous avions prévu de passer du temps ensemble et que forcément il devait s’attendre à venir me rejoindre ou à me voir arriver chez lui.

Duncan arrive quelques secondes tout juste avant le retour d’Apolline. Et comme les deux se connaissent, ça m’éviter de passer par la case des présentations.  Ils semblent tous les deux heureux de se revoir, ce qui est forcément un bon point. Il n’y aurait pas pire situation que de voir sa colocataire incapable d’endurer son petit ami ou vise versa.

La surprise de se retrouver tous les deux ici est hilarante à lire sur leurs visages respectifs. Mais la vie étant pleine de surprise, on ne peut pas toujours prévoir  ce quoi elle sera faite. Pour l’instant, elle est bonne avec moi et je lui en suis reconnaissante d’avoir mis sur ma route un petit ami trop parfait et une coloc hyper sympathique.

- Oui, voilà, on a besoin de tes muscles pour transporter les choses d’Apolline jusque dans sa chambre.

Elle n’a pas beaucoup de carton n’empêche qu’ils ne grimperont pas ici tout seul. Et si certains sont lourd et tout indiquer pour les muscles de mon petit ami, Apolline et moi prendront le reste.  Je ne l’ai quand même pas fait venir ici pour le regarder forcer tout seul !

Pour le moment, elle n’est pas allée chercher ses meubles chez son ex petit ami. Je la comprends aussi. Elle ne doit pas avoir envie nécessairement d’aller le voir pour réclamer des biens.  Qu’importe, en attendant elle peut conserver certaines choses dans les cartons mais le placard était plutôt grand et pourvu de plusieurs tablettes, elle pourra vider plusieurs boîtes.

- En attendant que tu aies ton lit, le canapé du salon s’ouvre avec un matelas. Nous pourrions le transporter jusque dans ta chambre et quand tu reviendras d’Asie tu pourras te magasiner un nouveau lit.

Elle n’a pas tant de boîte, ma belle colocataire mais plusieurs sont lourdes et nous faisons plusieurs aller/retour dans l’escalier pour tout apporter et je ne suis pas fâché de me laisser tomber sur le canapé, celui qui restera au salon et non temporairement dans la chambre d’Apolline.

- Bon, alors moi j’ai faim ! Je commande des pizzas tout de suite ?

Pour ce qui est de la bière, je sais que mon frigo est bien garni. Déformation professionnel je crois puisque j’en bois que lorsque j’ai des gens ou  alors que très rarement.

- Vous voulez quoi comme pizza ?

Question de célébrer dignement et de ne pas lui prendre un truc qu’elle n’aimerait pas. Ça ne serait pas super pour souligner un nouveau départ.

@ Billy Lighter

Je fus surpris de voir que la colocataire de Leia n’était autre qu’Apolline Mclagan. Je m’attendais à voir une parfaite inconnue mais, non, c’était bien la guitariste de The Burning Fire qui se tenait là près de ma petite-amie. Je souris parce que c’était une très bonne surprise. Je connaissais un petit peu Apolline et je savais qu’elle n’aurait pas de mal à s’entendre avec Leia. C’est toutes les deux des filles super.

Mais la surprise était partagée parce qu’Apolline n’aurait pas cru tomber sur moi. Je rigolai devant cette coïncidence sympathique. Quelque part, si je venais souvent ici, ça me permettra de connaitre Apolline en dehors des tournées et de notre métier en général. C’était pas plus mal en quelque sorte.

C’est la guitariste qui me chargea de m’expliquer en quoi consistait l’activité du jour. Elle avait quelques cartons à monter ici mais pas de meubles parce que tout était resté chez Howard parce que si elle avait tout repris Howard n’aurait plus rien. Je rigolai un peu à cette déclaration. Apolline, même si elle n’était plus avec le batteur, semblait encore avoir de l’affection pour lui. Mais pas de là à lui pardonner sa faute ce que je pouvais vraiment comprendre. Donc, un coup de main, c’est ce que les deux filles voulaient. Leia confirma et je leur souris.

-Pas de problème ! Je suis votre homme !

Leia proposa une solution à Apolline pour le lit en attendant qu’elle ait le sien. Je souris en regardant ma petite-amie trouver des solutions à tout.

On se mit à la tâche et, après quelques allés et retours de la voiture d’Apolline à l’appartement, on avait enfin terminé. Apolline n’avait pas tant de boîte mais avec tous les escaliers, ça fatiguait assez vite. Leia se laissa tomber dans le fauteuil et je fis de même à côté d’elle. Elle prit encore une fois les choses en main en proposant de commander une pizza.

-Oui, j’ai faim aussi.

Tout ça m’avait ouvert l’appétit. Et rien de tel que de manger une pizza après avoir aidé Apolline avec ses cartons. Leia demande quelle sorte de pizza on voulait. Je lui souris posant ma main sur sa cuisse.

-Moi, une jambon fromage. Avec beaucoup de fromage.

Le mieux sur les pizzas, c’était le formage. Je laissai Apolline choisir la sienne et laissai Leia les commander. Pendant ce temps, mon regard se posa sur l’Ecossaise.

-Fatiguant, la tournée… Je n’aurais pas imaginé que ça pouvait être aussi fatiguant. Mais je pense qu’on a tous bien gérer.

Je souris. Moi, j’avais trouvé Apolline éblouissante après le concert de Londres. Je ne savais pas comment elle avait trouvé la force de faire des aussi bons concerts après sa chute.

-Tu verras, je suis sûr que tu t’entendras bien avec Leia. Il n’y a pas plus sympa qu’elle a L.A….

Je souris. Bon, ce n’était pas très objectif mais c’était ce que je pensais.

-Moi qui aurais cru que tu t’installerais plutôt à Beverly Hills ou Malibu. Je crois que je suis encore un peu coincé dans des clichés.

Je rigolai. Je n’étais pas encore bien habitué au nouveau monde dans lequel j’avais mis les pieds.

@ Billy Lighter

L’aide de Duncan fut plus que bienvenue parce qu’avec les escaliers, c’est vite devenu éreintant  de transporter les effets de ma nouvelle colocataire. Sauf que le plus tôt ce sera fait, le mieux ce sera et puis je savais de toute façon que je pouvais compter sur mon petit ami pour nous donner un coup de pouce.

Quand ce fut fait,  je me laisse tomber sur l’un des deux canapés, avec Duncan, Apolline sur celui d’en face, celui que nous transféreront dans sa chambre un peu plus tard pour qu’elle puisse au moins dormir en toute tranquillité, je propose de commander tout de suite les pizzas.

- Ça creuse l’appétit de déménager !

Le choix de Duncan me fait grandement envie alors je décide de commande une plus grande pizza  jambon-fromage-beaucoup-de-formage pour nous deux et une autre chèvre et miel pour Apolline.  Une fois l’adresse donné et m’être assurée avoir assez dans mon porte monnaie pour payer la commande, je vais chercher des bières au réfrigérateur et en ramène a tout le monde  avant de me réinstaller dans le canapé  tout contre Duncan et attraper la conversation en cours de route.

Apolline est entrain de parler de sa vie avec Howard ou plutôt de ce qu’elle a besoin depuis qu’elle l’a quitté. Je peux très bien comprendre comme elle se sent. La célébrité en moins, ce ne fut pas chose facile de me séparer de Sonny et de devoir réapprendre à vivre seule. Nous n’avions pas un horaire qui nous permettait de passer beaucoup de temps ensemble n’en demeure pas moins que nous avions nos habitudes ensembles et que de ne plus l’avoir dans ma vie a créé un vide immense.

Maintenant, j’ai trouvé, je crois, en Apolline une nouvelle amie avec qui il sera bon de partager mon quotidien et en prime, je suis de nouveau amoureuse et d’un mec génial. On peut dire que c’est mon année !

Puis ce qu’Apolline ajoute sur le mode de vie trop souvent associé aux vedettes me fait légèrement sourire.  Je connais Duncan depuis peu et j’avoue que nous n’avons pas vraiment parlé de ce genre de chose. Je ne crois pas qu’il consomme quoi que ce soit… il me semble que ça se remarquerait si c’était le cas. D’ailleurs, au bar, je ne manque pas de flair pour détecter ces clients qui abusent un petit peu trop.

- Savoir se contenter de ce qu’on a, c’est la meilleure façon de garder les deux pieds sur terre.

Et la chute fait beaucoup moins mal.

Je viens poser ma tête contre l’épaule de Duncan et entrelacer nos doigts de nos mains qui ne tiennent par nos bières. Je ne peux m’empêcher de me sentir un petit peu coupable de nager en plein bonheur alors qu’elle semble avoir du mal avec sa récente rupture. Faut dire que Howard Stone est un bel homme et que ça ne doit pas être évident de le voir tous les jours, en tournée, surtout s’il se laisse aller à ce style de vie dont elle vient tout juste de parler.

Sauf que la vie continue et pour le moment, vaut mieux essayer de garder l’ambiance festive alors je lève ma bière pour porter un toast et lui souhaiter officiellement la bienvenue… chez elle !

@ Billy Lighter