J’étais fatigué mais content de cette tournée qui venait de s’achever. Ça n’avait pas été facile mais on s’était vraiment bien amusé avec les membres de mon groupe. On avait beaucoup appris aussi et on avait, maintenant, encore plus d’inspiration pour nos prochaines chansons. D’ailleurs, après du repos, on retournera en studio pour travailler sur un album. J’avais déjà écrit quelques chansons dont quelques-uns destinées à Leia qui m’avait vraiment beaucoup soutenu en tournée. Cette aventure ensemble avait encore plus renforcé notre couple.

En gros, BleedingHeart en est sorti grandi… Ce qui n’était pas vraiment le cas de The Burning Fire. A Melbourne, Apolline avait même quitté la scène à cause de Peyton. En tout cas, elle m’a dit que c’était la faute de Peyton. Elle était jalouse en à mourir de la nouvelle relation entre la diva et Howard. J’essayai de la rassurer et de lui dire que Peyton ne sera pas là à toutes les tournées mais il n’y avait rien n’à faire. Apolline semblait déconnectée du groupe et je sentais que l’envie n’était plus là pour elle. D’ailleurs, sur les dernières dates, elle a laissé entendre que ça serait ses dernières… J’espérais que non. J’espérais qu’elle allait y réfléchir à deux fois avant de tout plaquer. Parce qu’elle avait du talent et que ça serait bête de tout larguer pour une histoire de cœur.

Depuis qu’on était rentré, je n’avais pas vraiment de nouvelle d’elle. Mais Leia devait en avoir… On n’habitait pas ensemble elle et moi. Je vivais toujours chez Jordan et elle dans son appartement avec Apolline. Elle devait avoir des nouvelles fraiches de la guitariste, elle. Alors je décidai d’aller la rejoindre chez elle. Si Apolline était là, ça sera l’occasion d’essayer de lui remonter le moral sans avoir la pression des concerts et beaucoup de gens autour de nous et puis, ça sera, surtout, l’occasion pour moi de voir Leia. Ça faisait bizarre de moins la voir après avoir passé tout notre temps ensemble en tournée. Ça faisait même comme un vide.

Alors je me déplaçai jusqu’à Hollywood avec un petit cadeau pour Leia : une petite plante pour décorer un appuie de fenêtre. Bon, ce n’était rien de bien impressionnant mais je me disais que ça lui ferait plaisir. Avec tout le temps passé en tournée, j’étais sûr que les plantes de l’appartement ne devait plus avoir très bonne mine alors autant redécorer un peu.

Je grimpai à l’étage où habitaient les deux filles et sorti mon double des clés pour ouvrir la porte. C’est Leia qui m’avait fait un double des clés au cas où. J’ouvris la porte tout sourire et ma petite plante verte en main avant de dire :

-Leia, c’est moi !

On entendait mon sourire dans ma voix.

@ Billy Lighter

Encore hier, j’étais fébrile. Je tenais difficilement en place depuis la fin de la tournée et le retour de Duncan à Los Angeles. Ne l’ayant pas accompagnée pour la dernière partie de ce long périple, chaque petit moment ensemble signifie beaucoup pour moi. J’ai beaucoup travaillé depuis qu’il est rentré, nous n’en avons donc pas profité autant que nous l’aurions souhaité mais ce soir, je ne suis pas derrière mon bar et j’ai planifié une soirée parfaite : une total improvisation guidée par nos envies du moment.

Enfin, c’est ce que j’avais en tête avant que ma coloc ne rentre à la maison dans un état tel que, j’ai bien cru qu’elle était poursuivie par une horde de zombie. Je sais qu’elle n’en mène pas large depuis sa rupture avec Howard Stone, le batteur de son groupe mais elle me disait gérer, qu’elle avait besoin de temps. Alors, malgré que ce qui avait été rapporté dans la presse me laisse croire que c’était beaucoup plus qu’une question de temps, je n’ai pas insisté pour qu’on  en discute. Quand je ne vais pas bien, la dernière chose que je souhaite c’est bien qu’on me tourne le couteau dans la plaie en me bombardant de question.

Je lisais au salon, en attendant l’arrivée de Duncan, jetant plus de regard par la fenêtre qu’à mon livre,  au cas où je ne le verrais pas approcher mais c’est plutôt Apolline qui est rentrée, alors qu’elle m’avait dit ne pas revenir à l’appartement avant le lendemain.  Je m’étais levée d’un bon de mon fauteuil en laissant tomber mon livre et m’étais approcher de la prote de sa chambre pour la voiture balancer dans ses sacs, le contenu de ses tiroirs, du moins pour ce qu’il en restait puisqu’elle n’avait même pas défait ses valises de tournée.

Inutile de lui poser la question pour comprendre ce qui se passe. Je lui ai simplement dit, en la regardant avec toute l’amitié que je pouvais avoir pour elle, de ne pas agir sur un coup de tête, que j’étais là pour elle si elle en avait besoin mais Apolline a simplement rétorqué qu’elle n’en pouvait plus de Los Angeles et qu’elle retournait chez elle, qu’il était plus que temps qu’elle pense à elle, avant de penser aux autres.

Elle a tout emporté ce dont elle avait besoin. Le reste, je pouvais l’entreposer quelque part ou le donner, ou encore le jeter, qu’elle m’a dit avant de me remercier pour le peu que nous avions partagé elle et moi puis elle est partit. Tout simplement.

J’aurais voulu trouver quelque chose pour la retenir, un truc bien qui l’aurait réconforté mais pour une blessure d’amour, il est difficile de trouver les bons mots.  Je l’ai laissé partir en espérant que, quoi qu’elle décide, elle prenne le temps de bien réfléchir.

Me revoilà donc revenue à la case départ, avec une chambre libre et un appartement dont les charges pour une personne seule sont beaucoup trop lourdes.

Peu de temps après le départ d’Apolline, Duncan arriva avec, dans les mains une magnifique petite plante verte.  Il a toujours ce genre de petites attentions trop mignonnes qui me font complètement craquer.

Le plaisir que d’entendre sa voix, les papillons qui papillonnent dans mon ventre, je gambade jusqu’à lui pour l’embrasser, prenant soin de ne pas écraser la petite plante dans l’étreinte et, entre tous les baisers que je lui offre, je réussis à souffler quelques choses de cohérant, du moins, je crois !

- Tu m’as manqué !!

@ Billy Lighter

Mon entrée n’était pas fracassante mais j’espérais amener ma bonne humeur avec ma plante verte et mon sourire. J’avais fait quelques pas ne remarquant pas tout de suite que l’appartement était très légèrement plus vide que d’habitude. Un détail qui ne sautait vraiment pas aux yeux mais qui était pourtant bien là.

Leia s’approcha de moi d’un pas qui me fit rigoler et vint m’embrasser. Je prolongeai le baiser lui montrant à quel point elle m’avait manqué. Ce n’était pas simple de commencer une relation avec une fille en pleine tournée. Surtout quand cette fille avait un travail, ici, à Los Angeles. Leia aimait son travail et ne pouvait pas prendre éternellement des congés. Alors elle n’avait pas pu faire la totalité de la tournée avec moi ce qui nous avait tenu éloigné un temps.

Mais maintenant, la tournée était terminée et j’allais rester à Los Angeles un moment pour profiter d’elle et de cette ville qui, malgré ses défauts, m’avait bel et bien adoptée.

Je lui avais manqué et je lui souris.

-Tu m’as manqué aussi. Les dernières dates étaient compliquées sans toi.

Surtout avec l’ambiance qui s’était dégradée chez The Burning Fire sur les dernières dates… D’ailleurs, je remarquai bien vite qu’Apolline n’était pas présente. Quelque part, ça m’arrangeait parce que ça me permettait de passer du temps exclusivement avec Leia. Mais en même temps, j’aurais bien voulu encore lui parler pour la soutenir parce qu’elle ne se remettait décidément pas de sa rupture et de la nouvelle relation d’Howard.

-Je t’ai apporté une plante. Je pense qu’elle donnera bien sur l’appui de fenêtre. C’est histoire de décorer un peu.

Et surtout de lui faire un cadeau comme j’avais l’habitude de faire très souvent à Leia.

Je lui cédai la plante avant d’entrer un peu plus dans le petit salon. Je ne m’arrêtai pas de parler. J’avais des choses à dire à Leia.

-Je suis content d’être rentré. J’adore aller en tournée. C’était une expérience magnifique mais après aussi longtemps, c’est bien de se poser un peu.

J’imagine que si j’avais été toujours célibataire, j’aurais eu un autre discours… J’aimais beaucoup faire des concerts et ne vivre que pour ça mais maintenant que j’avais Leia, j’avais deux centres d’intérêts. Elle et la musique. Je devais apprendre à jongler avec les deux.

-Surtout que ce n’était pas l’entente chez The Burning Fire… Tu as vu Apolline, dernièrement ? Elle n’a pas vraiment bien encaissé Peyton, je pense… Et je crois que Lola y mettait du sien pour les faire enrager encore plus.

Mes lèvres se pincèrent. Ce n’était pas vraiment sympa de la part de Lola…

@ Billy Lighter

J’avais si hâte de le revoir que, dès qu’il entre dans l’appartement, une mignonne petite plante en main, j’en oublie presque l’espèce de froid laissé par le départ précipité et surtout très inattendue de ma colocataire pour rejoindre Duncan et l’embrasser. Un baiser dont je rêve depuis le dernier que je lui ai donné avant son départ pour l’Australie.

- Et moi, je cochais le calendrier en attendant ton retour !

Il est clair que tous les deux comptions le temps avant de se revoir.

Chacun à sa manière.  

Je lui souris en prenant la plante qu’il m’a apportée et regarde là où il désigne ce qui sera son emplacement parfait. Effectivement, elle sera très jolie sur l’appui de la fenêtre et elle pourra profiter d’assez de lumière pour grandir et enjoliver mon décor qui manque cruellement de plante.  Mon cadeau m’empêche d’enlacer Duncan comme je le voudrais alors, tant qu’à se diriger vers le salon, je vais l’installer tout de suite là où elle sera mise en valeur, puis reviens vers Duncan pour passer mes bras autour de sa taille et l’écouter me raconter ses derniers moments en tournée.

- C’est normal, d’avoir envie à un moment de se reposer un peu. Quand je suis revenue après l’Asie je crois que j’aurais pu dormir deux ou trois jours d’affilés ! C’est un rythme vraiment effréné qui vide les batteries mais d’un autre côté, quand on a les deux pieds dedans, on ne s’en rend pas vraiment compte.

En tous les cas, c’est comme ça que je l’ai vécu, et je ne faisais qu’accompagner alors, je me dis qu’en plus, de donner concert après concert, ça doit ajouter au  stress et à la fatigue accumulée.
Puis Duncan  me demanda si j’avais vu Apolline dernièrement…

- Heuuu….ben….

J’allais le lui dire mais il ajouta que mon amie n’a, de toute évidence, pas encaissé sa rupture avec le batteur de son groupe et que l’ambiance était à ce point lourde, surtout parce que la nouvelle petite amie de Stone l’a suivie en tournée, ce qui, en mon sens, est un manque total de respect et de délicatesse. Il aurait pu attendre un peu avant de la lui imposer, non ?

- Elle est venue, elle a fait ses sacs et elle m’a dit qu’elle retournait chez elle. Je ne crois pas qu’elle va revenir de si tôt. Elle a même ajouté que je pouvais disposer de ce qui reste à elle comme bon me semble.

Je suis triste pour elle et pour la situation dans laquelle je me retrouve à nouveau.  Je me serais bien passé de repasser par le placement de petites annonces, la rencontre de possible colocataire et tout. Établir un lien de confiance avec une personne inconnue… On ne tombe par sur une Apolline à tous les coins de rue ! Avec elle, ça avait cliqué tout de suite et c’était si simple, enfin, quand elle était là. Je dois aussi avouer que pour le peu qu’elle a partagé mon appartement, elle  y a été présente à peine 5pourcent du temps alors…

- Je n’ai pas osé encore déplacer ses affaires. Tu sais, si elle a agit sur un coup de tête, possible qu’elle regrette et revienne.  Je n’ai pas envie de faire une Stone de moi-même et de l’effacer de ma vie en un clignement d’yeux.

Cela dit…

Avec les charges et tout, je ne peux pas me permettre d’attendre trop longtemps avant de complètement saigner mon compte en banque.

- D’un autre côté, je devrais quand même placer des annonces, au moins pendant le  temps de trouver quelqu’un,  elle me donnera peut-être de ses nouvelles ?

Dilemme !

Je déteste ne pas savoir sur quel pied danser !

- Pardon ! Je suis là, à me plaindre alors que tu es venu passer me voir, c’est pas sympa ! Et je ne t’ai même pas proposé une bière !

J’en rigole mais ça ne m’empêche pas de filer jusqu’au frigo et nous ramener chacun une bière, puis, après lui avoir donné la sienne et laissé prendre place dans le fauteuil, je m’installe sur ses cuisses parce que, maintenant qu’il est de retour, je compte bien profiter de sa présence au maximum !

@ Billy Lighter

Le petit cadeau que j’avais rapporté faisait plaisir à Leia. Il n’y avait rien de mieux, pour moi, que de voir son sourire après tant de temps passé loin l’un de l’autre. Mais ce que j’aimais voir, après ces longues séparations, c’était à quel point notre amour était toujours intact. Je pense que c’est une des meilleures preuves qu’on est un couple fait pour durer.

Leia s’empressa d’aller poser la plante sur l’appui de fenêtre, là où j’avais indiqué qu’elle pourrait faire un bel effet. Je souris et quand elle revint m’enlacer, je la serrai contre moi alors que notre conversation commença à tourner autour de la tournée qui venait de s’achever avec, pour moi, le sentiment qu’on avait été bon mais qu’on avait encore beaucoup à apprendre de ce métier plus complexe qu’il n’y paraissait.

Mais on apprendra et on évoluera.

Elle confirma que c’était fatigant mais que c’était surtout après qu’on s’en rendait compte. Elle avait raison, c’était quand on s’arrêtait qu’on pouvait voir à quel point ça pompait de l’énergie.

-C’est vrai. Mais j’ai maintenant tout le temps de me reposer avant de commencer à préparer notre nouvel album.

On avait plein d’idée et même déjà des chansons complètes alors j’étais optimiste pour que notre nouvel album sorte dans très peu de temps. Timmy sera content et nos fans aussi parce que j’avais bien vu, pendant la tournée, qu’on commençait à avoir un groupe de fans fidèles de plus en plus grand.

Après ça, je demandai des nouvelles d’Apolline. Je savais qu’elle n’allait pas bien alors je me demandais si Leia en savait plus. Mais son hésitation me fit perdre mon sourire. Mais je ne m’attendais pas à ce que Leia me dise qu’Apolline s’en était carrément aller pour retourner chez elle.

-Chez elle ? En Ecosse ??

J’étais étonné de cette décision même si je pouvais la comprendre. Mais je pensais que c’était un peu brusque… Même très brusque… Quitter un groupe comme ça, c’était se fermer un énorme porte… C’était The Burning Fire quand même.

-C’est brutal… Partir comme ça… J’aurais jamais imaginé qu’elle ferait ça.

Surtout qu’elle laissait Leia seule avec toutes les charges et le loyer à payer. Ma petite-amie avait pris du temps à trouver une colocataire sérieuse et maintenant, elle se retrouvait à la case départ… Je la regardais avec un peu de tristesse dans le regard. Une tristesse pour elel mais aussi pour The Burning Fire qui, pourtant, avait fait une très belle tournée.

Mais Leia n’avait pas encore déplacer les affaires d’Apolline au cas où elle changerais d’avis. Je caressai la joue de ma petite-amie.

-Tu as raison… Et j’espère qu’elle changera d’avis. J’espère que ce n’est qu’une décision qu’elle a pris sur un coup de tête et qu’elle reviendra. Mais c’est clair que Stone n’a pas aidé…

En amenant Peyton sur la tournée, il n’avait pas aidé du tout Apolline à se sentir à l’aise. C’était vraiment maladroit de sa part mais qui suis-je pour juger ?

Mais Leia se rendait bien compte qu’elle allait devoir quand même repasser des annonces parce qu’elle ne pouvait pas tout payer toute seule. C’est là qu’une idée germa dans ma tête alors qu’elle s’excusait de se plaindre prête à aller chercher une bière.  Je lui souris et pris place dans le fauteuil. Elle revint et s’installa sur mes genoux alors que j’avais, maintenant, ma bière en main.

-Merci.

Je posai un baiser sur ses lèvres avant de sourire un peu plus malicieusement.

-Tu n’auras peut-être pas besoin de repasser une annonce, Leia… Tu sais… Je pourrais peut-être m’installer ici. J’ai bien réfléchi et j’ai envie de vivre avec toi. Je pense que vivre en collocation peut être un bon début ? Et puis, si Apolline revient, j’aurais gardé sa place au chaud. Qu’est-ce que tu en dis ? Je pense qu’il est tant que je quitte la maison de Jordan et que je vienne vivre avec la fille que j’aime.

Je lui souris espérant qu’elle accepterait. J’avais tellement envie de voir ce que ça pourrait donner de vivre ensemble elle et moi.

@ Billy Lighter

Le retour de Duncan a pour effet de complètement recharger mes batteries.  Ça me semble évident que d'être éloignée de lui est de plus en plus difficile et que sa présence est tout ce qui me comble maintenant.  Je l'enlace comme si je voulais rattraper tous les câlins qu'on n'a pas pu se faire pendant qu'il était en tournée.

Mais qui dit retour  dit aussi projets.  Je sais que Duncan a composé plusieurs nouvelles chansons, dont au moins une pour moi, et que le groupe a probablement assez de matériel pour pouvoir entrer en studio et enregistrer leur nouvelle album. J'ai hâte de vivre ce processus de création avec lui, de pouvoir voir l'évolution du projet au fur et a mesure...  Je suis vraiment fière de lui, de son groupe.

Plus près de nous, c'est l'absence de ma colocataire qui intrigue mon petit ami.  Surtout qu'il était aux premières loges pendant la tournée pour voir l'évolution du désastre de la rupture du couple d'Apolline et de Howard. Je n'en reviens tout simplement pas qu'il ait exhibée sa nouvelle petite amie et donc, son nouveau bonheur, sous le nez d'Apolline.  J'apprends alors a Duncan que la jeune femme a choisit de retourner chez elle en Écosse me laissant seule avec l'appartement et tout ce qui vient avec.

D'un côté, sans dire que je lui en veux, je suis déçue qu'elle me laisse tomber, mais d'un autre, peut-être que moi aussi, si je vivais une aussi grosse déception amoureuse, j'aurais besoin d'une pause. Ce n'est pas sans me rappeler ma rupture avec Sonny. Je l'aimais si fort, et je vais toujours l'aimer, un amour comme celui la ne s'oublie pas si facilement, mais nous avons passer par dessus nos propres chagrins pour continuer d'avancer.

Je vais nous chercher chacun une bière puis m'installe sur les genoux de Duncan, songeuse. la situation n'est pas dramatique mais elle pourrait le devenir si je ne trouve pas rapidement une solution. J'ai un petit jeu de quelques mois mais il serait dommage de vider mon coussin d'économie pour subvenir aux charges de l'appartement.

Duncan a la solution.  Une solution que je n'aurais pas osé lui proposer même si l'idée m'a bien évidement traversée l'esprit et pas qu'une fois. je me sens prête a faire le pas avec lui, passer a l'étape supérieur.

-  Pour vrai ?

Je sais que j'ai bien entendu mais sa proposition sonne comme de la musique a mon oreille au point ou mon coeur de réchauffe et que ça me chatouille par en dedans.

- C'est certain qu'il n'y a rien qui me ferait plus plaisir que de vivre avec toi. Mais... quand tu parles de colocation et de garder la place d'Apolline au chaud, au cas ou, tu veux dire que tu prendras sa chambre ?

Je le regarde, moqueuse savant de lui chatouiller les côtes en rigolant.

- Combien de nuit tu crois qu'on dormira chacun dans notre chambre ?

Aucune, surtout pas avec l'ennuie  et le manque de lui qui a prit toute la place. Je le regarde amoureusement dans les yeux, ayant cessé de le chatouiller, puis je lui caresse la joue avant de l'embrasser  puis de murmurer :

-  Vivre ensemble...  Je ne pouvais rêver de mieux !

@ Billy Lighter

Leia se retrouvait maintenant sans colocataire parce qu’Apolline semblait être partie définitivement abandonnant ainsi Los Angeles et The Burning Fire pour retourner dans son Ecosse natale. Même si je comprenais le chagrin d’Apolline, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’elle aurait au moins pu attendre que Leia retrouver une colocataire avant de partir. Payer un appartement comme celui-ci toute seule n’allait pas être facile pour ma petite-amie.

Mais j’avais déjà une solution. Moi, j’avais un très bon salaire depuis que j’avais signé avec MTI. Et puis, j’avais très envie de pouvoir passer beaucoup plus de temps avec Leia alors pourquoi pas vivre avec elle ici ? Il était temps que je laisse Jordan respirer un peu et que je vive ma propre vie avec ma petite-amie.

C’était une étape à passer dans notre couple. Et je crois que le départ d’Apolline est une bonne raison pour se jeter à l’eau. Puis, si Apolline revient il sera facile pour moi de lui céder sa place.

Mais je devais avoir l’autorisation de Leia. Je ne voulais pas m’imposer si elle n’était pas encore prête à vivre avec moi.

Vu l’expression sur son visage, j’avais déjà ma réponse. Mon sourire s’élargit alors qu’elle demanda si c’était vrai. Je rigolai un peu et hochai la tête.

-Oui, pour vrai.

Elle demanda alors si j’allais prendre la chambre d’Apolline. Je sentais bien, dans sa voix, son ton moqueur alors ça me fit faire une petite moue mais amusée. Elle ma chatouilla et j’éclatai de rire me tordant un peu sous ses chatouilles agréables alors qu’elle se demandait combien de nuit on allait réussir à passer chacun dans notre chambre. Je rigolai toujours un peu avant de me reprendre.

-Aucune, je pense. On pourrait garder la chambre d’Apolline comme chambre pour héberger nos amis.

On s’échangea un regard amoureux avant de s’embrasser tout aussi amoureusement. J’aimais cette relation que j’avais avec Leia. Elle était simple, sans prise de tête et surtout, on s’arrangeait pour ne pas griller les étapes. Et quand on passer une, on la passait vraiment ensemble.

Après notre baiser, Leia déclara qu’elle ne pouvait pas rêver mieux. Je lui souris.

-Moi non plus. En fait, j’avais hâte d’en arriver là. Vivre séparé de toi m’a fixé sur l’idée qu’on est fait pour vivre ensemble.

D’ailleurs, il y aura certainement d’autres tournées. Alors je savais que je devais profiter au maximum des moments où je serais avec Leia, ici, à Los Angeles.

Je regardai autour de nous.

-Et peut-être que prochainement, on aura plus besoin d’une collocation. Je veux dire… Si ça fonctionne notre vie à deux, on pourrait peut-être s’acheter une maison à Los Angeles ? Etre propriétaire de notre propre maison…

C’était encore au stade de rêve ici. BleedingHeart n’était pas encore un groupe mondialement connu. On était encore qu’une première partie et on avait qu’un album à notre actif. On n’avait pas encore des salaires comme les membres de The Burning Fire.

-Mais on a encore le temps avant de penser à ça.

Je déposai un autre baiser sur ses lèvres avant de la regarder en souriant.

-Mais je sais que c’est avec toi que je veux faire ma vie.

Et j’espérais que ça allait être le cas.

@ Billy Lighter

Le plus sérieusement du monde, Duncan me fait la grande demande. Enfin, pas cette grande demande là mais quand même assez grande que pour me faire presque bondir en tous les sens en criant de joie. Je me contrôle, quand même ! Je reste assise sur ses cuisses, imaginant déjà des brides de notre quotidien mais, pour être bien certaine, je lui demande combien de nuit il compte dormir seul dans sa chambre.

- C’est claire que ce serait vraiment trop bien d’avoir une chambre d’invité parce qu’avec ton groupe, si vous répété ou même si on fait la fête, garder les gens à dormir c’est plus sage.

Et ça serait quand même mieux de garder la chambre d’Apolline vide un moment, si jamais elle décidait de revenir après un temps de réflexion. Reste à savoir si, ce jour-là, elle voudra partager son quotidien avec un couple.

J’en ai rêvé, pendant qu’il était sur la route avec Bleeding Heart, de m’installer avec lui, de pouvoir me réveiller chaque matin avec lui et de lui cuisiner son petit déjeuner.  Je mettais moi-même des freins, comme lors de notre premier soir où j’ai refusé de coucher avec lui pour être certaine que c’était ce que nous voulions tous les deux.  J’avais peur que de lui proposer de venir s’installer avec moi lui donne l’impression d’Avancer trop rapidement mais, comme je peux le constater, s’il m’en fait lui-même la proposition, c’est que nous sommes rendus au même niveau.

- Ce n’est pas rien, de vivre en couple!, dis-je en prenant un air faussement sérieux, Tu vas devoir endurer mes soutien-gorge qui sèche partout dans la salle de bain,  mes pots de crèmes partout sur la vanité de la salle de bain, et peut-être même qu’un jour, je vais te demander d’aller m’acheter des tampax à la pharmacie…

L’image de Duncan devant un rayon complet de produit hygiénique pour femme s’impose dans ma tête et c’est franchement drôle à imaginer. Je n’ai pas l’intention de lui faire subir ce supplice mais c’est une façon imagée de dire que la vie de couple a aussi des côtés un peu moins glorieux.  Pour avoir déjà partagé ma vie au quotidien avec un homme, je sais de quoi je parle.

Des projets, Duncan en a et, bien sûr, ça me fait du bien de l’entendre en parler ouvertement. Il n’a pas peur de l’engagement et c’est rassurant.

- J’ai comme une liste dans ma tête.  Elle est faite d’étapes à franchir en ordre pour être certains qu’on ne va pas trop vite. Donc, là en partant de l’étape de vie commune en appartement, faut voir pendant un certains temps comment on s’en sort avant de songer à se marier puis  à acheter une maison. Ensuite, si je n’ai pas fait crever la jolie plante que tu viens de m’offrir nous pourrons penser à  tenter l’aventure avec un poisson ou un chat. Un chien ? Ouais, peut-être un chien  et si aucun ne meurt, nous pourrons envisager le bébé. C’est échelonné sur une dizaine d’année, ça me semble raisonnable !

Bon, bien entendu, il n’y a rien là-dessus qui soit coulé dans le béton, certaines étapes peuvent être rayés de la liste ou déplacer dans l’ordre. Tout ça pour dire que, rien ne presse et que je suis prête à prendre le temps qu’il faudra pour que ma relation avec Duncan évolue sainement.

- C’est avec toi que je veux faire ma vie, Duncan.

Je ponctue ma phrase d’un doux baiser puis, quand il prend fin, je lui caresse la joue et le regarde dans les yeux, tendrement.

- Tu crois que ton frère va se remettre de son départ de la maison, genre, le grand frère heureux de voir le petit prendre son envole ?

@ Billy Lighter

Je souris en approuvant Leia de la tête. Conserver la chambre d’Apolline pour nos amis était une bonne chose pour les fêtes. Ça permettra à plusieurs de dormir ici. Avoir une chambre supplémentaire était toujours pratique, de toute façon.

En tout cas, on allait pouvoir voir si on était capable de vivre ensemble. C’était une étape à franchir dans une vie de couple. Puis, de toute façon, j’avais bien compris, pendant notre temps de séparation à cause de la tournée, que j’avais envie de vivre avec elle. C’est quand on est séparé de quelqu’un qu’on se rend compte à quel point on a besoin d’elle. Je ne voulais pas avancer trop vite mais je pensais que cette étape arrivait à point. Puis, Apolline s’en va alors c’est l’occasion.

Leia me fit alors rire quand elle déclara que la vie de couple n’allait pas être facile avant de citer quelques désagréments qui pourraient m’arriver. Tout ça n’allait pas forcément être nouveau pour moi. Chez Jordan, on vivait tous ensemble avec mon groupe dont Faith. Et Faith faisait trainer ses affaires partout !

-Je crois que je suis prêt à endurer ça. Je l’endure déjà avec Faith qui laisse trainer ses affaires partout au grand dam de mon frère. Et puis, il va falloir que tu m’endure aussi. Je ne suis pas un exemple pour ce qui est de l’ordre.

Je laisse tout trainer partout aussi. A ce train-là, cet appartement sera bien vite dans un bel état. Et pour l’instant, l’idée d’aller acheter des tampax me faisait plus rire qu’autre chose. Bon, ça ne sera peut-être plus le cas quand je serais réellement dans la situation…

-Je pense que je pourrais supporter tout ça.

Je souris. J’en étais même sûr. Je pense même que vivre avec Leia sera plus reposant que de vivre avec mon frère et tout mon groupe. Plus reposant mais aussi très différent.

Et puis, c’était la première étape de beaucoup de projets, j’en étais sûr. Leia était d’accord. Elle avait même déjà une liste en tête. Après cette étape il y aura la maison et le mariage. Je n’avais jamais vraiment pensé au mariage mais l’idée me plaisait. Pas pour tout de suite, bien sûr, mais quand on aura gagné en stabilité, ça pourrait être bien. Après les animaux de compagnie et puis les bébés. Je rigolai à la façon dont Leia présentait les choses. Donc si la plante est vivante, on achète un chien et si le chien est toujours vivant on pourra passer aux bébés. Et on se fera toute les étapes en dix bonnes années.

Ça me semblait raisonnable.

Après tout, j’avais 30 ans passé… Il était temps que je me lance dans tout ça.

Quand je réussis à calmer mon rire, j’hochai de la tête.

-Oui, ça me semble raisonnable. Et j’adore les chiens alors je ne serais pas contre d’en avoir un quand on achètera notre maison.

Je souris.

-Et quand on sera bien sûr de tout, je serais content de fonder une famille avec toi.

Ce n’était pas du tout pour tout de suite. Mais avoir ma propre famille a toujours été un de mes objectifs. Je ne me voyais pas avec une marmaille de quatre enfants comme ma mère mais un ou deux, pourquoi pas.

Leia déclara que c’est avec moi qu’elle voulait faire sa vie ce qui illumina une fois de plus mon visage. On s’embrassa alors doucement avant que Leia ne me parle de mon frère. Je souris.

-Oui, je pense qu’il sera content. Et puis, il ne sera pas tout seul. Les autres vont certainement rester chez lui encore un moment. Il aura de la compagnie. Et puis, on n’est pas très loin de chez lui. Je pourrais aller le voir souvent. Avant on ne faisait quand même que se croiser avec son travail et le mien.

Je suis sûr que Jordan sera content pour moi. Je comptais sur Faith pour lui rappeler qu’il n’est pas tout seul. Elle savait très bien faire ça.

Je souris regardant Leia dans les yeux.

-Je t’aime, Leia.

Je l’embrassai à nouveau la serrant plus contre moi marquant avec ce baiser cette nouvelle étape de notre vie.

@ Billy Lighter

Je ne sais pas si, de son côté, Duncan à déjà vécu en couple avec une femme mais, moi, j’ai tenté l’expérience avec Sonny et,  sans en avoir la science infuse,  je sais quelles erreurs je ne referai plus. D’abord, ne rien prendre pour acquis  puis ensuite, et surtout, ne jamais laisser mon couple tomber dans la routine stagnante. Il n’y a rien de pire que de s’enliser dans ce genre de ce cercle vicieux.

-  Donc tu as un entraînement de base !  C’est très bien ça !, dis-je en rigolant puis l’embrasse quand il dit que j’aurai moi aussi à l’endurer. Avec tes rhumes d’homme et la lunette de toilette jamais rabaissé ?

Ensuite, je lui énumère la liste des possibles mauvais côtés à vivre avec moi mais ce que je ne dis pas, c’est que d’un autre côté, il aura les avantages de dormir au chaud contre moi, de massage à volonté et de son petit déjeuner servit au saut du lit…enfin, mes jours de congés.

Et puis cette première étape franchie permet de rêver aux suivantes, celles que je me suis imaginé depuis plusieurs années déjà, dans un ordre plutôt assez précis et réaliste, question de ne pas aller trop vite en affaire.  Ça amuse Duncan, en tous les cas, ça ne le fait pas se sauver par la première issue à portée de vue !

- Un British Bulldog, tu sais, ces chiens qui sont tout fripé. Je les trouve si laid qu’ils en sont mignons !

Le chien en tan que tel n’a pas encore été défini sur ma liste mais  il est permis de rêver, puisqu’il s’agit encore que de ça.

De rêver à plus tard.

Il n’y a pas de ça si longtemps, je me questionnais encore à savoir si j’aurais dû ou non coucher avec Duncan avec qu’il ne parte en tournée et aujourd’hui, nous parlons d’avenir. Comme quoi, parfois, la vie réserve encore de belles surprises.

La belle et grande maison et les bébés, c’est pour plus tard.  Immédiatement, je lui demande s’il croit que son frère saura se remettre de son départ du nid. Non pas que je m’inquiète pour Jordan, mais je viens, sans l’avoir voulu ou planifié, chambouler leur petite vie plus ou moins tranquille. J’aime bien Jordan, je crois que c’est réciproque et je voudrais que ça continu de bien aller entre nous.

- C’est certains qu’avec les autres pour continuer de mettre de l’action il ne va pas s’ennuyer.

Après toutes ces belles réflexions sur notre vie future à court et long terme, Duncan m’embrassa après m’avoir fait frissonner des pieds à la tête en me regardant dans les yeux et en me disant qu’il m’aime.

Est-il possible d’être plus heureuse que je ne le suis en ce moment ?

J’en doute !

- Je t’aime aussi, Duncan !

@ Billy Lighter