Sujet: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Sam 21 Juil - 12:04
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
Cela faisait trois mois que j’étais revenue à Los Angeles pour pratiquer cette opération de la dernière chance. Trois mois où Daniele Ricci était le seul à savoir que j’étais là. J’avais passé 3 semaines à l’hôpital sous un nom d’emprunt pour éviter les médias et le déferlement d’informations erronées sur ma personne dans tous les journaux de la ville, du pays et même du monde. Même si le personnel médical et paramédical étaient placés sous le secret professionnel, je me méfiais toujours des fuites et Daniele Ricci avait été d’accord sur cette idée. Mon séjour dans le service du chirurgien qui m’avait opéré avait subi des hauts et des bas. J’étais désespérée de ressentir encore de vives douleurs même si le chirurgien m’avait expliqué que c’était le processus normal puisqu’il avait touché mes nerfs lors de l’intervention.
Mes parents toujours auprès de moi se reliaient pour m’apporter le réconfort moral ont j’avais besoin. Ils avaient laissé leur maison en Suisse, qu’ils avaient pour le moment mis en location, pour dénicher rapidement une maison sur Malibu. Une maison sans étages qui me permettait une meilleure facilité dans mes déplacements en fauteuil roulant ou en béquille. Mes parents avaient quitté notre Michigan et la maison familiale depuis tellement longtemps, que je me voulais d’avoir gâché leur vie. Et maintenant que j’étais sortie de l’hôpital et que j’étais entourée d’un kinésithérapeute, d’une infirmière à domicile, d’une femme de ménage pour m’aider dans le quotidien, et que je reprenais des forces au fil des jours et des semaines, j’avais lancé l’idée à mes parents de retourner passer quelques jours dans le Michigan. Ma mère s’y était totalement opposée en me répétant que sa vie n’était plus là-bas, mais bien auprès de sa fille.
Une fille qui avait 35 ans, pas d’enfants, pas d’homme dans sa vie et qui se battait pour tenter de retrouver une vie normale. Je n’aurais de toute manière pas d’enfants. Je commençais à être trop vieille pour en avoir et mon horloge biologique me disait qu’une grossesse aussi tardive pourrait être risquée. De toute manière, tout était déjà décidé à la grande peine de ma mère qui ne serait jamais grand-mère, mais qui voudrait d’une femme avec une jambe totalement défigurée, marquée par plusieurs cicatrices dues aux nombreuses opérations, par des cicatrices un peu partout et plus légères que j’avais eues aussi à cause de mon accident, à la hanche et au ventre ? Aucun homme ne pourrait apprécier ce genre de spectacle odieux. C’était un fait et j’avais appris à vivre avec ça.
J’avais fait beaucoup de progrès sous l’œil attentif de mes parents. La douleur, parfois, arrivait en traitre et je perdais l’équilibre avec ma béquille. J’avais alors besoin de me reposer et de retrouver mon fauteuil roulant. Ce n’était pas encore gagné, mais j’avançais vers un futur qui se dessinait beaucoup mieux que ces trois années qui venaient de s’écouler. Si je pouvais retrouver la totalité de ma jambe gauche et enfin devenir plus autonome, j’aurais gagné le plus beau prix de ma vie.
Très têtue quand il le fallait, je ne faisais qu’insister auprès de mes parents pour qu’ils pensent un peu à eux, maintenant. Mon père accepta et décida presque avec force, face au refus de ma mère, qu’un petit voyage à Michigan leur ferait du bien pour retrouver de vieux amis qu’ils avaient laissés. Et puis là-bas aussi, ils avaient laissé leur maison et c’était nos voisins qui s’en occupaient.
Et aujourd’hui … cela faisait trois jours que j’étais toute seule … Enfin pas vraiment toute seule parce que Madame Davies, la dame qui tenait la maison et qui me faisait de délicieux plats, était toujours à mes petits soins ainsi que mon infirmière, Mélanie. Confortablement assise dans un des fauteuils de la véranda, je savourais mon petit déjeuner et la bonne brioche que Madame Davies avait préparée. J’avais passé les deux derniers jours à m’organiser sans mes parents. Ce n’était guère facile après avoir été chouchoutée pendant trois ans, mais ça me faisait du bien aussi. Il était temps d’aller retrouver cette ville qui m’avait tant manqué, qui avait été le témoin principal de la naissance de la chanteuse et de la star que j’avais été autrefois. La première personne qui me verrait sur ma béquille et me débrouillant toute seule comme une grande fille, serait Daniele Ricci.
Mon taxi attitré, oui, c’était un chauffeur de taxi qui s’était lié d’amitié avec mes parents et moi sans vraiment savoir qui j’étais, alors, ça me plaisait d’être une inconnue sans devoir expliquer toute ma vie et pourquoi j’avais disparu pendant trois ans. Sur la banquette arrière, j’écrivais sur un carnet (que j’emportais toujours avec moi), quelques mots, des paroles que Los Angeles m’inspirait. Je n’avais jamais cessé de coucher mes idées sur des carnets, mais là, je ne savais pas pourquoi, mon imagination explosée. J’avais demandé à Max, le chauffeur, de me conduire à San Fernando Valley, aux studios de la BSC. Surpris par une telle demande, il ne posa aucune question et j’aimais sa discrétion et une fois bien installée à l’arrière, il fit démarrer son véhicule.
Le trajet m’avait plongé dans mon imagination et lorsque c’était le cas, j’étais dans ma bulle et plus rien n’avait de l’importance autour de moi. Sur mon carnet, des mots, des paroles sur l’amour que l’on cherche, qui fait mal
- What if love will leave your heart an open sore And I can't reveal what even I don't know? The love you feel you waste away on me
Et sans le vouloir, je chantonnais une mélodie qui pourrait se marier avec ces paroles.
- Je ne savais pas que vous aimiez chanter et écrire ?
Toujours dans ma bulle, je n’avais pas entendu Max me parler tandis que je continuais à écrire et murmurer la chanson
- What kind of love will let us bleed away? No kind of love will make us bleed away
- Vous êtes adorable, plongée comme cela dans votre carnet.
Je levai alors ma tête, consciente que Max s’adressait à moi
- Ho, je suis navrée, j’étais en train de … d’écrire quelques mots.
- Vous composez ?
- J’aime écrire et depuis que je suis revenue à Los Angeles, j’ai une tonne d’idées qui me viennent en tête.
- Elle parle de quoi votre chanson ?
- Elle parle de l’amour. L’amour puissant, magnifique, qui blesse, qui rend malheureux, mais on ne peut pas s’empêcher d’aimer. Je verrais bien un duo sur cette chanson, un homme et une femme. Enfin, c’est ce que mon imagination me dicte. Mais, ce ne sont que des mots, vous savez.
- Qu’est-ce qui vous empêche d’écrire, de composer et de chanter ?
- Ma santé …
- Nous sommes arrivés aux studios.
Max m’aida à descendre du taxi et je rangeai mon carnet dans mon sac que je plaçai en bandoulière sur mon épaule et prenant une grande inspiration, je commençai à marcher avec ma béquille jusqu’à l’entrée du bâtiment.
- Je suis navrée Mademoiselle, mais Monsieur Ricci est en déplacement. Vous voulez que je lui laisse un message de votre part.
- Non, ce n’est pas nécessaire, je le verrai un autre jour. C’était pour lui faire une surprise.
Et moi, bien sûr, je ne m’étais pas du tout informée que son groupe était en tournée et donc qu’il était en voyage lui aussi. L’hôtesse ne m’avait pas reconnue, cela m’avait évité une foule de questions et le rassemblement du personnel autour de moi. Bon, je n’avais plus qu’à faire appeler mon taxi qui était déjà reparti. Mais, me retrouver ici dans ces studios, tout cela fit remonter en moi des tonnes de souvenirs. Je savais où tous ces couloirs menaient et puisque j’avais du temps devant moi, je m’avançais à la redécouverte de tous ces locaux que j’avais connus jadis.
J’avais oublié comment la douleur pouvait être une vraie traitresse. Elle arriva comme une lame que l’on me plantait dans la cuisse et je dus lâcher ma béquille et mon sac brusquement. Je poussai un cri de douleur tout en me calant contre le mur. Mon sac s’était ouvert sur le sol et mon carnet par la même occasion où j’avais écrit ces quelques mots dans le taxi. La douleur me faisait tellement mal que j’en avais les nausées et la tête me tournait.
Une silhouette se déplaça vers moi et au son de sa voix, en relavant ma tête, mon regard caché derrière mes longues mèches rousses, je le reconnus
- Evan ? ! Evan Kurtz !! C’est moi !
Tu parles qu’il va te reconnaître. Tu oublies Amy que ça fait trois ans que tu as disparu.
- C’est Amanda Warren!
Je devais faire une drôle de moue : entre le bonheur de le revoir et la douleur lancinante qui ne voulait pas me laisser tranquille.
Crédits :
"What Kind of Love"/ Avantasia (Album : The Scarecrow)
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Dim 22 Juil - 22:35
Do You Remember Me ? ft. Amy Warren
L’album avançait plus vite que ne l’aurait voulu Andrew, je crois. Mais j’étais redevenu productif. Je chantais à mon rythme, beaucoup plus lent, mais même comme ça, Andrew trouvait que c’était trop rapide. Il flippait… Alors que moi, je me sentais bien… Super bien, même…
J’étais inspiré pour cet album et au final, il se pourrait bien qu’on se retrouve avec un produit fini plus vite que prévu… Sauf que je pourrais pas vraiment chanter en live si souvent que si j’avais encore mes 20 ans et mes oreilles presque neuves…
Mais je ferais avec. Si je pouvais même chanter qu’une fois par mois au Crazy Ginger ou quoi, je serais déjà super content. Quant à l’album, on verrait bien s’il se vendrait mais Daniele s’en faisait pas le moins du monde pour ça…
Enfin bref, comme je devais quand même faire des longues pauses entre les coups où je pouvais chanter, ben le reste de mon temps, je le passais à faire le guignol dans les couloirs parce que j’avais que ça à foutre… Puis y avait plein de gens qui bossaient au studio alors je faisais la causette à un, puis à un autre, puis encore à un autre. Je papillonnais de gens en gens et à ce train-là, je connaîtrais bientôt tout le monde au studio comme si je l’avais jamais quitté…
Enfin bref, j’étais en train de tranquillement rigoler avec une employée de BSC qui me demandait s’il y avait une toute petite chance qu’on me revoit me balader en slip et tout mouillé dans les couloirs… quand y eut un truc qui tomba avec un bruit de métal, me faisant brusquement cligner des yeux et porter ma main à mon oreille du côté d’où ça venait parce qu’il y avait des bruits qui faisaient mal.
Je me retournai en faisant la moue puis réalisai que c’était une jeune femme rousse qui venait de lâcher sa béquille, son carnet et son sac à terre et qui avait l’air de souffrir appuyé contre le mur.
Alors ni une, ni deux, je m’avançai vers elle pour aller l’aider.
-Hey attendez… Je vais le faire, faudrait pas tomber en plus du reste…
Je m’accroupis au sol pour rassembler ses affaires dans une main et relever sa béquille de l’autre. Et en me relevant, mon regard croisa le sien derrière ses mèches rousses qui lui tombait devant les yeux. Je fronçai les sourcils alors qu’elle prononçait mon nom comme une question… Ouais ben ça m’arrivait de plus en plus souvent maintenant surtout qu’on était aux studios.
-Heu… Ouais, c’est moi…
Mais moi, me fallut qu’elle me dise son nom pour que je la resitue. Je lâchai… tout… la béquille, le sac, le carnet… Tout retomba à terre… Mes yeux s’écarquillèrent et ma bouche s’ouvrit en grand.
-Amy ?!
Amy, la fille rousse qui faisait nos premières parties pendant nos plus grandes tournées ! Putain, je l’avais presque oubliée ! J’y avais pas pensé depuis que j’étais sorti de mes 11 ans de réclusion alcoolique dans l’Eastside, parce qu’entre Natacha, Jess, Daniele, Anthony et tout, puis l’album aussi, ben j’avais passé plus de temps à me remettre sur les rails que de me demander ce que tous ceux que je connaissais avant étaient devenu… D’autant que pour avancer, je m’étais plus accroché au présent qu’au passé qui avait tendance à me plonger dans la déprime…
Pourtant, tout était loin d’être déprimant, dans mon passé de rockstar ! Et Amy faisait partie des points de lumière dans l’ombre que mon alcoolisme bien plus qu’autre chose avait projeté sur cette période pourtant faste de ma vie !
Je pris le visage d’Amy entre mes mains, mes yeux regardant les siens comme si je me demandais si elle était réelle ou non…
-Ma belle, putain, ça fait un sacré bail !
Elle avait une voix magnifique… J’étais sorti du circuit en 71, je m’étais coupé du monde et j’avais aucune idée de ce qu’elle était devenue entre-temps. Puis, voyant dans son regard qu’elle souffrait, je l’avais soutenue d’une main dans la sienne pour me pencher et lui rendre sa béquille. Dans ma tête à moi, jamais elle avait dû s’arrêter et si je l’avais pas encore vue ici, dans les studios, c’était qu’un hasard.
-Mais qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu t’es cassé la jambe ou quoi ? Ça va aller ?
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Mar 24 Juil - 14:26
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
Pourquoi est-ce que cette fichue douleur ne pouvait pas me lâcher un peu et surtout pourquoi est-ce qu’elle arrivait juste à un mauvais moment ? Le chirurgien qui m’avait opérée avait bien insisté sur le fait qu’il faudrait du temps avant que les douleurs disparaissent définitivement. Je vivais avec depuis trois ans que je crois avoir tout supporté, les plus pires, les plus handicapantes. Et là, alors que j’avais décidé de me replonger dans mon passé, de visiter des locaux que j’avais foulés pendant des années, une vive douleur vrilla ma jambe en convalescence et elle me fit lâcher ma béquille, mon sac et mon carnet à terre dans un grand bruit sourd.
La souffrance me fit vaciller et je ne pus retenir un cri tout en me calant contre le mur qui était mon seul appui pour ne pas m’effondrer. Je n’arrivais plus à avancer et la douleur était telle que j’en avais des nausées. J’étais vraiment mal quand une silhouette accompagnée d’une voix masculine s’approcha de moi pour m’aider à ramener mes affaires. A travers mes mèches rousses, j’avais reconnu cette voix et qui me ramenait vers des souvenirs agréables. Lorsqu’il se redressa, je savais que j’avais raison. C’était bien lui … Mais, je voyais qu’il n’arrivait pas à remettre un nom sur mon visage. C’était normal. Evan s’était retiré de la scène en 1971 tandis que moi je poursuivais ma carrière jusqu’à mon terrible accident. C‘était dingue comme la vie nous faisait rencontrer des personnes que l’on appréciait, puis cette même vie nous séparait pour diverses raisons, sans plus avoir aucune nouvelle et voilà que je me retrouvais face à l’homme, au chanteur qui avait bien voulu participer à mon album de Métal Opéra Rock en 1970… Moi, une toute jeune femme et lui la star immense à cette époque-là. Evan n‘avait pas hésité un instant à rejoindre mon projet fou de réunir plusieurs chanteurs pour y compter une histoire à travers des chansons.
Lorsqu’enfin, mon nom lui parla, il lâcha à son tour, toutes mes affaires pour prendre mon visage entre ses mains. J’étais très heureuse de le revoir et malgré ma douleur, j’arrivais à afficher un sourire sincère. Les yeux dans les yeux, Evan me détaillait pour être certain que je sois bien réelle et devant lui.
- Oui, ça fait longtemps ! Répondis-je en hochant la tête.
Si seulement cela pouvait être ça, juste une jambe de cassée, une petite attelle ou un plâtre, quelques semaines e rééducation, et puis retour à la normale. J’aurais bien aimé, mais ce n’était pas le cas. Que pouvais-je bien lui raconter, ici au milieu de ce couloir. La vérité ? Une semi-vérité ?
- Je ne me suis pas cassée la jambe. J’ai eu un accident … qui a provoqué de lourdes conséquences sur ma santé …
Mon cri et le fait qu’Evan "Sniper" Kurtz s’était porté à mon secours, raviva la curiosité des employés de BSC qui se tournèrent vers nous et je compris que certains avaient commencé à me reconnaître. A travers quelques chuchotements et conversations, j’avais entendu mon prénom « Amy ».
- Je pensais pouvoir passer incognito dans les studios. J’y étais presque arrivée, mais j’avais oublié dans l’équation, une donnée importante : ma douleur. Ça va aller quand elle me laissera tranquille. Je n’ai pas l’habitude de marcher en béquille. J’ai eu droit au fauteuil roulant pendant … un moment.
Evan s’abaissa pour ramasser, finalement, me affaires, sans me lâcher pour autant. Je passais la bandoulière de mon sac en travers de ma poitrine pour ne plus le faire tomber, je rangeai à l’intérieur de celui-ci mon carnet.
- Je ne savais pas que tu étais retourné au boulot … J’avoue m’être coupée du monde pendant quelques années. J’étais venue voir Daniele, j’aurais dû téléphoner avant. Je n’ai plus ce réflexe-là et surtout j’ai oublié qu’il y avait une tournée de prévue. Je crois qu’il me l’a dit …
Oui, il devait me l’avoir dit, mais mon cerveau l’avait complètement occulté.
- Et toi ??!! Parle-moi un peu de toi ! Je suis vraiment très heureuse de te revoir et te voir dans les studios ! Des projets en route ? Un retour sur scène ? Je veux tout savoir …. Aieeeee !!
Bon sang ! Ma jambe me lançait et même en appui sur ma béquille, la douleur était intenable.
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Mer 25 Juil - 16:10
Do You Remember Me ? ft. Amy Warren
Bah j’en revenais pas ! Derrière un beau rideau de cheveux roux, je retrouvai une vieille connaissance ! Enfin, pas qu’elle était vieille, mais ça datait, on va dire… Elle pouvait pas être vieille parce qu’à ce moment-là, en 1970, elle sortait à peine de l’adolescence ! Et j’étais pas beaucoup plus vieux, mais comme ma carrière avait commencé aussi tôt que la sienne, j’avais déjà quelques kilomètres et tournées au compteur quand elle avait fait nos premières parties !
Mais au-delà de ma surprise et de ma joie de la retrouver, j’avais bien vite remarqué qu’elle avait mal aux jambes ou une jambe, je savais pas trop. Déjà, elle marchait avec une béquille mais en plus, son visage pourtant si gentil et ses yeux si clairs étaient envahis par la douleur.
Je fis pas trop attention aux employés de BSC qui nous entouraient et de toute façon, j’entendais pas leurs chuchotements et je les comprenais donc encore moins. Mais je m’en foutais aussi.
Amy m’expliqua qu’elle avait eu un accident alors que je la soutenais en même temps que je ramassais ses affaires et sa béquille que je lui rendis pour qu’elle puisse s’y soutenir. Quand je me redressai, mes yeux bleus plongèrent dans les siens…
-Oh… Je savais pas ça que t’avais eu un accident… Personne m’a rien dit… Et encore moins que c’était si grave…
Elle expliqua aussi qu’elle avait cru passer incognito dans les studios et je la regardai mi-perplexe, mi-souriant.
-Pas le meilleur endroit pour passer incognito, cela dit… Et je vois pas pourquoi tu devrais passer incognito d’ailleurs.
Je haussai les épaules, avant de poser une main sur sa joue d’une main.
-T’es à la maison, Amy… T’es en sécurité, ici…
Je lui rendis, une fois qu’elle eut l’air stable avec sa béquille, son sac et son carnet… Elle continua à parler en disant qu’elle savait pas que j’étais revenu travailler aux studios et qu’elle était là pour voir Daniele parce qu’elle avait oublié qu’il était en tournée… Un beau sourire illumina mon visage.
-Ben je suis ravi d’apprendre que je suis pas le seul à être complètement à côté de mes pompes. Et jamais tu pourras battre mon record de retraite… Quant à Daniele, ben… Il est parti rappeler au monde qu’il est le meilleur… Tu sais qu’il adore ça…
Je la soutenais toujours d’une main puis elle se mit à me bombarder de questions, à vouloir tout savoir et là, malgré les quelques marques que le temps et la douleur avait laissées sur son visage, le rendant moins poupon sans être moins beau, je retrouvais la petite Amy… Mais avant qu’elle ait pu finir ce bombardement en règle, la douleur la rappela à l’ordre, me faisant grimacer de compassion.
-Tu sais quoi ? On va aller discuter plus confortablement, ok ? Y a un magnifique canapé dans ma salle d’enregistrement. Puis j’ai du coca pour une caserne, si ça te dit…
Avant, ça aurait été de la bière, mais ce temps-là était révolu… Fallait bien l’admettre…
Je permis à Amy de s’appuyer sur moi et on clopina doucement tous les deux jusqu’à la salle d’enregistrement. En chemin, je pus pas me retenir de commenter en rigolant et en essayant de dédramatiser :
-Regarde la belle bande d’estropiés qu’on fait ! BSC, c’est plus une maison de disques, c’est une maison de revalidation.
Une fois dans ma salle d’enregistrement, côté micro et instrument et non côté régie, je l’aidai doucement à s’installer dans le canapé avant de me laisser tomber assis à côté d’elle après avoir pris deux canettes de coca dans le frigo d’appoint. Je lui en donnai une…
-C’est tout ce que j’ai… A moins que tu préfères de l’eau…
J’ouvris ma canette et haussai les épaules…
-L’alcool, je peux plus… Pas si je veux pas… je sais pas… Mourir ou retourner dans l’Eastside… Faut dire que les deux c’est un peu la même chose.
Je relevai mon regard vers le sien avec un air désolé…
-T’as vraiment vraiment mal, hein ouais…
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Jeu 26 Juil - 13:12
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
Evan ne savait pas pour mon accident, pourtant je me souvenais de tout ce qui avait été dit sur moi sur les chaines de télévisions, les chaines radios et les médias. Toutes ces informations qui n’avaient cessé de défiler et d’être retransmises un peu partout.
- ça s’est passé, il y a trois ans. Je suis restée 15 jours dans le coma. Puis, mes parents en accord avec Ricci, m’ont amenée loin de Los Angeles.
Il sembla perplexe sur le fait que je voulais passer incognito dans les studios de BSC. J’étais presque arrivée et puis qui se souvenait de moi ? Personne à part lui. Sa main sur ma joue me fit prendre conscience que je m’étais perdue dans mes pensées. Je retrouvais ses beaux yeux bleus qui me scrutaient.
- Ce n’est plus vraiment ma maison …
Evan me soutenait toujours tout en ramassant mes affaires puis il me donna ma béquille pour que je puisse m’appuyer avec celle-ci. J’avais vraiment envie de tout savoir sur lui, ce qu’il était devenu, s’il avait des projets, tout ce qui pourrait éloigner ma douleur et me concentrer sur quelque chose de plus agréable. Mais celle-ci était perfide et elle se fit ressentir tout le long de ma cuisse. Evan m’invita à changer de lieu et à aller s’installer dans sa salle d’enregistrement, plus confortable pour discuter. Il avait dit « sa salle », donc il était plongé dans un nouveau et futur album ! J’étais très contente pour lui.
- Le coca, ça me va très bien. Je te suis.
Je me souvenais de lui comme d’un homme adorable et il n’avait pas changé, du moins, pas avec moi. Il m’aida à marcher et je pus m’appuyer sur lui pour faire les quelques mètres qui nous séparaient de la salle d’enregistrement. Sa petite phrase sur la bande d’estropiés de BSC que nous formions me fit rire.
- Vu comme ça, Ricci va devoir revoir ses contrats avec les assureurs. Tu imagines ? Un album qui réunirait tous les estropiés !
Très prévenant, il m’aida à m’installer sur le canapé où je pus étendre ma jambe convenablement pour éviter une autre douleur.
- Ne t’en fais pas et ne te casse pas la tête, je prends le coca !
Je me souvenais encore de son retrait de la scène, de l’alcool qui avait rongé sa carrière et je comprenais qu’il veuille se tenir à l’écart de cette merde aujourd’hui.
- Ton enfer c’est l’alcool et l’Eastside, moi c’est ça … Dis-je en tapotant doucement ma jambe qui me faisait mal. Trois ans de rééducation, 5 opérations. J’ai subi la dernière, en début d’année. Et j’en suis toujours à trainer cette jambe. J’ai fait quelques progrès, certes, je ne me déplace plus en fauteuil roulant. Mais de là à aller courir le marathon, ce n’est pas encore gagné.
Je lui souris parce que j’avais horreur qu’on ait pitié de moi et surtout pas un homme comme Evan qui lui aussi avait vécu sa longue traversée des Enfers, chacun la sienne.
- Ne sois pas désolé et pas de pitié Evan. J’en ai tellement vu dans les regards de toutes ces personnes durant trois ans … J’ai eu une belle carrière, j’ai eu tout ce que l’on pouvait espérer … Et la vie me l’a repris. Il y a toujours un prix à payer.
Je n’allais pas m’apitoyer non plus sur mon sort. Ce n’était pas dans ma nature. Tout en buvant une gorgée de ma canette de coca, mes yeux se posèrent un peu partout sur la salle d’enregistrement. Trois longues années où je n’avais pas remis les pieds dans un tel endroit. Le micro, les instruments, tout ça me renvoyait à des souvenirs magnifiques.
- J’ai l’impression d’être à la fois étrangère à tout cela et pourtant je me sens bien. Parfois, ça me manque d’être dans ce genre de salle. La musique ne m’a jamais quitté. Je ne sais combien de carnets j’ai griffonné de mots, refrains, notes de musique.
Mon cœur se serra parce que je savais que je ne pourrais plus jamais rechanter, ni enregistrer, ni me tenir correctement debout. Et pour m’éviter de me plonger dans une mélancolie que je ne désirais pas en présence d’Evan, je déviai la conversation.
- Et toi, alors, raconte-moi ? Je suis dans TA salle d’enregistrement ! Ce qui veut dire : futur album ! J’ai hâte de t’entendre chanter à nouveau. J’ai toujours tous tes albums et tes dédicaces, tu sais.
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Ven 27 Juil - 10:59
Do You Remember Me ? ft. Amy Warren
Je ne savais rien sur l’accident d’Amy… Je ne savais rien parce que j’avais été coupé du monde pendant 11 ans, parce que j’avais passé mon temps dans une demi-conscience noyée d’alcool pendant tout ce temps-là. Parfois, aujourd’hui, quand j’y repensais, ça m’effrayait un peu, parce que je me rendais compte que j’aurais pu largement en crever… Je me demandais même comment j’avais réussi à ne pas en crever.
Plus rien ne m’avait atteint dans l’Eastside. Mon père avait bien essayé de me tirer de là pendant des années avant de se résigner. Il avait fallu attendre que je me retrouve à l’hôpital après un coma éthylique, que Daniele pointe le bout de son nez là, puis que je tombe sur Natacha pour que ma vie, mise entre parenthèse, redémarre.
Et l’accident d’Amy datait de trois ans déjà… Elle était restée dans le coma pendant 15 jours… Puis elle avait quitté L.A. avant de revenir.
-Bordel… Je savais pas… y a trois ans j’étais dans le coaltar H24, je voyais plus personne… J’essayais de… je sais pas… D’oublier que les autres étaient morts ou de les rejoindre, je sais pas trop… Puis d’oublier que je suis sourd comme un pot aussi…
Mais je comprenais pas pourquoi elle était venue ici en essayant de passer incognito. Je voyais bien qu’elle était passée par des trucs pas cool. Mais elle chantait pas avec ses jambes, si ? Bon, ok, j’avais bien vu que la douleur lui permettrait pas d’assurer un concert, ni même peut-être un enregistrement.
Mais ce qui me désolait le plus, c’était qu’elle pensait que les studios BSC étaient plus sa maison.
-Dis pas ça… Laisse-toi le temps et tu verras que c’est pas vrai.
La preuve ? Si j’avais pu entendre un peu mieux, j’aurais pu lui dire, mais mes appareils auditifs étaient pas assez performants pour ça : les employés de BSC, les techniciens autour de nous murmuraient son nom, citaient des paroles ou des titres de ses chansons, parlaient de concerts qu’ils avaient vus.
Personne l’avait oubliée…
Je l’avais pas oubliée, moi.
Je lui proposai d’aller nous installer plus confortablement dans ma salle d’enregistrement où il y avait un grand canapé et où j’allais pouvoir lui proposer à boire. J’aimais pas la voir souffrir comme ça alors que les derniers souvenirs que j’avais d’elle, c’était une petite rouquine souriante qui courait partout et arrêtait pas de chantonner à tout bout de champs !
Au moins, en nous déplaçant, j’avais réussi à la faire rire et j’en étais assez fier. Et elle me fit rire en retour en marchant dans le jeu et en parlant de Daniele qui allait faire revoir ses assurances et d’un album réunissant tous les estropiés de BSC.
-Tu sais quoi ? Je parie que Daniele a déjà pensé à tout ça. On pourra jamais lui damer le pion niveau marketing.
On s’était installé, j’avais distribué du coca en lui expliquant qu’elle devait pas s’étonner si elle me voyait plus trop avec une bière en main. Mais y avait trop d’enjeu pour que je déconne encore : Jess, Nat, l’album, un éventuel vrai retour… J’étais resté très insouciant malgré tout ce que j’avais vécu jusqu’ici, mais j’avais quand même acquis une certaine maturité qui me manquait cruellement au début des années 70…
Amy me parla alors de sa jambe qui le faisait souffrir… Elle avait déjà subi 5 opérations… je l’écoutai attentivement… et fini par sourire.
-T’imagine le progrès ? T’as mal et tout, ça se voit, mais t’es déjà passée d’un fauteuil roulant à des béquilles. C’est une putain d’évolution, ça…
Je lui fis un clin d’œil.
-Et t’as pas besoin de courir le marathon pour savoir chanter.
Je lui désignai un de mes appareils auditifs de l’index.
-Regarde… Moi, je me démerde bien avec ça maintenant. Je peux même pas mettre un casque de retours pour m’entendre correctement quand je chante. Alors je m’adapte… C’est lent, je dois être patient même si j’ai envie de sprinter à mort… Mais au moins je finis par arriver à quelque chose.
Mais sa douleur m’inquiétait quand même vachement. Seulement, elle voulait pas de pitié et tout. J’avais baissé les yeux brièvement.
-Ouais… Mais c’est pas facile. Je sais que les gens veulent pas ça. Je suis bien placé pour le savoir. Faut croire que c’est un réflexe naturel. Puis je sais pas trop où c’est la différence entre pitié et compassion.
Je relevai mon regard vers elle et planté mes yeux bleus dans les siens.
-Tu parles comme si c’était fini. Mais c’est pas fini ! Si tu veux pas que ça le soit, ça le sera pas. La vie t’as repris ta carrière, que tu dis… Ben… Si tu la reveux, faut lui reprendre.
Elle regarda la salle d’enregistrement, les micros et tout… Puis je souris quand elle dit qu’elle écrivait encore. Qu’elle avait jamais arrêté d’écrire…
-Ouais… j’ai vu ça sur le carnet qu’est tombé à terre tantôt… Faut croire que les gens comme nous s’arrêtent jamais vraiment.
Je haussai les épaules, puis posai ma main sur la sienne, qui était sur le divan.
-Ça veut dire que t’as encore des trucs à dire. Et faut les dire !
Mais elle voulait que je parle de moi, plutôt, alors ce coup-ci, j’obtempérai en souriant :
-J’ai encore tes albums aussi et celui où on chante ensemble tourne souvent chez moi. Je suis en train d’enregistrer un album, lentement mais sûrement, ouais… J’ai plus mon endurance d’avant, j’ai plus trop ma voix d’avant non plus… Mais je m’accroche. Le plus difficile, c’est pas d’écrire ou de chanter… Ça, c’est la partie facile. Le plus difficile, c’est quand je dois me forcer à ralentir, à pas tirer sur la corde.
Je fis la moue.
-Etre fragile, j’aime pas ça. Mais je dois faire avec. J’ai plein de trucs qui aident quand même : je peux voir Jess une fois par semaine, le mercredi… J’ai une petite-amie, je vis à Santa Monica… et je suis le parrain du fils de Daniele, Anthony… Ça fait beaucoup de trucs auxquels je tiens pour prendre des risques.
Je souris à Amy :
-Tu vis où, toi, maintenant ?
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Sam 28 Juil - 12:26
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
En le voyant totalement surpris par la révélation de mon accident, je compris que durant tout ce temps et même avant, il avait été paumé dans l’alcool. Je savais pour cette addiction et tous les problèmes que cela avaient engendrés pour lui et sa carrière. Puis la vie et ses aléas nous avaient éloignés pour nous remettre quelques années après sur la même route.
- Ne t’en fais pas, nous avions tous les deux nos propres démons à combattre. Je me suis éloignée de tout et surtout je ne désirais voir personne.
Mon passage incognito était raté. J’y étais presque arrivée parce que les nouveaux et jeunes employés de BSC ne m’avaient pas reconnue et c’était mieux ainsi. Tandis qu’Evan me soutenait tout en ramassant mes affaires à terre, je venais de lui avouer sans détour qu’ici, ce n’était plus ma maison.
- Je ne sais pas … C’est comme retrouver un lieu familier, mais tout en étant étrangère à celui-ci. Ne plus faire partie de rien …. C’est très déroutant. Pourtant, je pensais m’être préparée à tout cela. C’est totalement faux.
Il me proposa d’aller dans un endroit plus confortable : sa salle d’enregistrement et je le suivis avec plaisir. Il m’aida et je pris appui sur lui pour boitiller avec ma béquille dans le couloir. Et comme je n’aimais pas m’apitoyer sur mon sort, j’avais lancé une petite bêtise sur un album qui regrouperait les estropiés de BSC. Qu’est-ce que c’était bon de pouvoir rire avec un ami.
- Ha ça ! Daniele ! C’est The Best ! On ne peut pas faire mieux que lui ! C’est le Meilleur ! Par contre, je lui demanderai une béquille toute argentée si je dois poser pour faire la couverture de l’album ! Ça fera quand même plus class !
Et j’étais repartie dans un petit fou rire alors qu’on arrivait dans la fameuse salle, à l’abri de tous ces regards qui n’avaient pas cessé de nous suivre et de nous écouter. Confortablement installée dans la banquette grâce à Evan, on poursuivit nos retrouvailles et notre conversation avec du coca en plus. Je lui avais raconté de façon succinctement mon accident et tout ce qui avait suivi.
- Je sais bien Evan et je suis très heureuse de pouvoir quitter mon fauteuil roulant. Mon chirurgien et mon kiné me disent d’y aller tout doucement. C’est tellement bon de pouvoir se remettre debout même avec une béquille. La douleur est très longue à passer. J’étais prévenue. Je peux en avoir pour plusieurs mois et peut-être qu’un jour je finirai par marcher sans aucun appui.
Il avait raison. Je n’avais pas besoin de mes jambes pour savoir chanter.
- Une voix ça se travaille. Les cordes vocales, et je ne t’apprends rien, s’entretiennent. Nous sommes comme des athlètes. On doit s’entrainer tous les jours pour garder le haut niveau. Je n’ai pas chanté depuis trois ans. Je dois avoir une voix qui ne ressemble à plus rien … Mais, de toute manière, je n’aurais pas pu me concentrer sur le chant. Je broyais trop de noir pour cela.
J’avais vu ses appareils auditifs dès qu’il s’était approché de moi. Evan était un modèle que je devrais suivre et m’accrocher à mon rêve de pouvoir un jour rechanter.
- Tu es un vrai battant Evan et je suis très heureuse pour toi. La musique … c’est notre oxygène. .. Et quand on perd cela … On est au plus mal.
Il s’inquiétait de la douleur à ma jambe et je lui avais demandé aucune pitié. J’en avais tellement vu dans les yeux de toutes les personnes qui m’entouraient … que je ne pouvais pas le supporter venant de lui. Evan avait ce don de me faire à chaque fois sourire et ce fut encore le cas.
- Moi non plus, je ne sais pas où se situe la limite entre la compassion et la pitié. Promets-moi par contre de ne jamais t’apitoyer sur mon sort. Je ne veux pas lire cela dans tes beaux yeux bleus.
Evan était une putain de bouffée de bonheur que j’aurais dû prendre depuis bien longtemps. Il était si apaisé et si déterminé, que j’avais envie de suivre sa voie. Il n’avait pas manqué de remarquer les notes que j’avais écrites dans mon carnet quand il était tombé au sol. Sa main sur la mienne fut la plus douce des caresses qui m’était donnée de recevoir de la part d’un homme.
- Les mots m’ont aidée et j’ai toujours une multitude d’idées. J’ai besoin d’avoir toujours un carnet sur moi, car quand j’ai un refrain, des mots, une idée, je dois l’écrire immédiatement. J’aimerais que tout cela ne soit pas fini, c’est vrai. Mais, j’ai avant tout des priorités … ma santé. Je dois me battre et me libérer totalement de cette douleur. Peut-être qu’après …. Je ne sais pas … comme je te l’ai dit … je n’ai plus ma voix d’il y a 3 ans.
J’avais fini par retourner le sujet de notre échange. J’avais assez parlé de moi. Je désirai maintenant connaitre ses projets et ce qu’il était devenu. Je lui avais avoué avoir toujours ses albums et toutes les dédicaces qu’il me faisait à chaque fois qu’on partait tous en tournée. Je fus très touchée par le fait que lui aussi il avait gardé tous mes albums et que celui où nous partagions plusieurs chansons, sur mon Opéra Rock, tournait très souvent chez lui. Je finis par baisser les yeux, submergée par l’émotion tout en continuant à l’écouter avec la plus grande attention.
- Je comprends. Moi aussi, je dois ralentir parce que je voudrais courir avant de savoir marcher de nouveau. On se ressemble beaucoup … J’aimerais vraiment t’écouter lors d’une séance d’enregistrement ou de positionnement de la voix. Promis, je me ferais toute petite et je ne dérangerais personne.
Ho oui … être fragile, personne n’aimait cela. Evan poursuivit sur les nouvelles qui faisaient sa vie et mon sourire s’élargissait de plus en plus. Puis, je répondis à sa question.
- Mes parents ont été séduits par une belle villa de plain-pied sur Malibu. Je m’y suis installée en début d’année, juste un peu avant ma dernière opération que j’ai subie ici, à Los Angeles.
J’étais très contente d’avoir pu décider mes parents à retourner chez nous dans le Michigan. Ils avaient laissé leur maison à nos voisins pendant trois longues années. Il n’y avait eu que mon père qui avait fait de très courts voyages entre la Suisse et les USA.
- J’ai poussé mes parents presque dehors ! En disant cela, je savais que j’allais provoquer une certaine perplexité chez Evan. Je fis une moue presque sérieuse qui ne dura que quelques secondes. Mais non ! Je les ai surtout encouragés à prendre un peu de vacances et à retourner chez nous dans le Michigan. Ils ne m’ont pas quittée depuis trois ans. Ils ont tout laissé pour m’aider et me chouchouter et c’est pour cela qu’ils ont choisi de m’éloigner d’ici et de toute la pression médiatique pour vivre en Suisse.
Je bus une nouvelle gorgée de ma canette de coca.
- Je suis ravie d’entendre que tu peux voir ta fille. Chaque enfant tisse des liens précieux et à vie avec ses parents … et à tout âge, ça je peux te l’affirmer. J’ai toujours gardé contact avec Daniele. Il est venu me voir souvent en Suisse même si parfois, et je le regrette, je n’étais pas à même d’apprécier sa présence. Je suis passée par tellement de dépression, avec l’envie que tout cela prenne fin …
Oui, j’avais eu envie de mourir, que la douleur cesse et que je puisse enfin trouver un repos apaisant. Mais, la vie ne voulait pas me lâcher et certainement que la musique avait été mon salut.
- Je t’envie. Je pensais que j’avais tout le temps pour fonder ma propre famille … que j’avais le temps devant moi pour faire des enfants et trouver le bon papa … Je n’ai ni l’un ni l’autre. Et mon âge fait que je n’aurai pas la chance de connaitre le plus beau rôle de ma vie : être Maman.
C’était ainsi. Je m’étais faite une raison. Ma santé n’était pas assez stable et puis je n’étais plus toute jeune.
- Et puis maintenant … J’ai toute une jambe marquée par de nombreuses cicatrices dues à mes opérations et les stigmates de mon accident. J’en ai une autre sur la hanche et une autre sur le ventre. Pas très sexy pour séduire un homme.
Mouais, sincèrement, je n’aimais plus mon corps, alors le dévoiler à un homme … Je n’en étais plus capable. Mais, le petit visage d’un bonhomme m’apparut soudainement en mémoire et je retrouvai le sourire.
- Tony Ricci ! Daniele m’a montré des photos de son bout de chou. Il est adorable et vous ne devez pas vous ennuyer. J’espère un jour voir sa belle bouille pour de vrai. Maintenant que j’ai tout mon temps et que je suis de retour à LA ! Autant que j’en profite un peu ! Et puis comme tu es son parrain, ma chance de le voir vient d’être multipliée par deux !
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Evan "Sniper" Kurtz
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Who Am I? Age: 43 Date de naissance: 25/05/43 Localisation: Santa Monica Birth place: Los Angeles Je suis: motivé Song: Comfortably Numb - Pink Floyd
Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Dim 29 Juil - 18:20
Do You Remember Me ? ft. Amy Warren
Ouais… Amy et moi, même combat… Je connaissais le sentiment qu’elle exprimait tout haut, de plus vouloir voir personne… L’envie de se terrer, de se cacher… en attendant de crever ou que quelque chose se passe, comme si ça pouvait tomber du ciel. Enfin, c’était un peu ce qui était arrivé pour moi, quand Daniele était réapparu à l’hôpital. Ça avait été le déclic, mais pour le reste, j’avais quand même fait une bonne partie moi-même.
Seulement, Amy en était pas encore là. J’étais un peu plus loin qu’elle dans les phases à passer avant de réellement redémarrer. Et elle était pas encore prête à entendre et accepter tout ce que je pouvais lui dire, ni à le voir, d’ailleurs… Comme le fait que, putain, les studios BSC étaient toujours sa maison !
Elle avait disparu trois ans, ok… Je minimisais pas ce qui lui était arrivé mais… Je lui souris.
-Amy… trois ans c’est court, ma belle. Trois ans, c’est assez pour oublier une étoile filante qui a fait qu’un tube de l’été… Toi et moi, on est pas de ce genre-là…
J’avais passé 11 ans à pouvoir vivre uniquement sur les rentrées que faisaient encore et toujours les ventes des albums de The Army. Alors, ok, j’étais passé de très riche à plutôt pauvre, pour finir, mais j’arrivais encore à bouffer, acheter des clopes, acheter de l’alcool à en crever, à payer mon loyer et la pension alimentaire de ma fille, tout ça à la fois… Rien que sur les droits d’auteur ! L’état de mon appartement, sur la fin, était moins dû au manque d’argent qu’à de la pure négligence !
Et j’étais sûr que pour Amy, c’était pareil.
Après, c’était clair que trois ans à crever de mal, c’était une putain d’éternité… J’avais eu et j’avais encore ma dose de douleur par moment.
Mais je choisis de pas la brusquer. Sa joie de vivre finirait par revenir en même temps que ses capacités à marcher et que la douleur finirait, peut-être par disparaître, mais par s’arranger un peu, devenir supportable.
J’avais remis une mèche de cheveux derrière son oreille, ce qu’elle pouvait pas faire en s’appuyant sur sa béquille.
-Laisse le temps au temps… Tu vas voir…
On avait quand même réussi à rigoler un peu dans tout ça, en imaginant un album d’estropiés… Même qu’Amy poussa la blague jusqu’à dire qu’elle demanderait une béquille en argent pour faire plus classe sur la pochette, ce qui me fit éclater de rire alors que je la soutenais dans notre trajet jusqu’à la salle d’enregistrement.
-Boh tu vois, que ça va pas si mal !
Moi non plus, j’arrivais pas, au début, à rigoler sur le fait d’être complètement sourd. Maintenant, j’étais le premier à lancer des blagues là-dessus… Puis j’avais trouvé un tas d’avantages à mon handicap comme le fait que j’étais pas obligé de tout entendre, même si je l’entendais quand même. Je pouvais faire croire que non… Comme quand Natacha me demandais de débarrasser la table ou quoi… Sorry, chérie, j’avais pas entendu…
Une fois installés dans le divan, on avait fait un peu le bilan et j’avais appris que comme je la voyais là aujourd’hui, elle avait déjà fait de sérieux progrès, en réalité. Mais elle était un peu comme moi :
-Ouais, ça progresse jamais assez vite, jamais assez bien.
Mais pour ce qu’elle raconta sur ses cordes vocales pas entraînées, qu’elle avait pas chanté depuis trois ans, que sans la musique, on est au plus mal et bla bla bla, je la regardai quand même en biais…
Parce que si ce qu’elle disait était vraiment vrai, j’en serais pas où j’étais aujourd’hui. Alors puisqu’elle voulait pas de pitié, je fus plus cash :
-Ben m’est avis que t’as pas encore fini de broyer du noir, apparemment, Amy-luv.
Je la regardai dans les yeux, vraiment, sérieusement pour une fois.
-Parce que si ce que tu disais était vrai, je pourrais baisser les bras tout de suite. C’est pas 3 ans que j’ai passé à broyer du noir dans l’Eastside et j’ai pas fait que pas entraîner mes cordes vocales, je les ai aussi noyées d’alcool et enfumées de clopes… Et si je broyais du noir, c’était justement parce que je pouvais pas chanter…
Je montrai une de mes oreilles.
-Parce que ça, Amy, ma belle, ça se répare pas. Quand c’est foutu, c’est foutu. Je peux compter que sur la technologie… Et je suis quand même là avec les trois quart d’un putain d’album finalisé.
Je pris ses deux mains dans les miennes, sans quitter son regard.
-Tandis que toi, Amy, tu vas souffrir, les médecins et les kinés vont te faire chier des barres jusqu’à ce que t’en chiale. Mais au bout du chemin, tu vas avoir moins mal…
Je souris.
-Et puis tu pourras marcher.
Je fis une moue de réflexion… Elle avait dit aussi que sa priorité, c’était sa santé, ensuite, qu’elle essayerait de chanter à nouveau, mais en rappelant ses trois ans sans chanter.
-Tes priorités sont pas dans le bon ordre. A ta place, ce que je ferais, c’est utiliser l’un pour accélérer l’autre.
Je lui parlais sur un ton plus enthousiaste, moins moralisateur (comme si c’était que je pouvais faire la morale à quelqu’un, c’était déjà la meilleure, ça).
-C’est toi qui l’as dit : t’as la blinde d’idées, et sans la musique, on se sent mal. Alors fait de la musique. Tu te sentiras mieux… Et je te garantis que ta rééducation ira plus vite.
Amy exprima le désir de pouvoir m’écouter, une fois, promettant qu’elle se ferait toute petite. Je rigolai et secouai la tête.
-C’est ça ouais ! Comme si ça me dérangerait que tu sois là. Si je pouvais faire entrer tout Los Angeles là maintenant dans le studio et chanter rien que l’hymne national, je serais content. Et toi, tu crois que tu vas déranger ?!
Je la regardai le regard brillant.
-Tu rigoles… Ce serait un pur plaisir, ouais !
Bon, avec tout ça, je voulais aussi savoir où c’était qu’elle habitait maintenant. Elle m’annonça qu’elle avait trouvé un truc du côté de Malibu et tout et je me laissai aller en arrière sur le divan en souriant…
-Malibu, c’est la classe ! Je suis de retour sur Santa Monica, moi !
C’était là que j’avais une villa avec Barbara, avant… Maintenant j’étais dans un bel appartement avec Nat’.
Mais je regardai Amy en haussant les sourcils quand elle s’exclama qu’elle avait mis ses parents dehors. Mais qu’en fait, c’était pas tout à fait ça, c’était juste qu’elle voulait plutôt qu’ils se reposent un peu. En même temps, un peu logique si elle reprenait elle-même un peu d’autonomie et tout. Et je comprenais mieux aussi où elle était passée pendant ces 3 ans puisqu’elle était en Suisse. Je rigolai :
-Putain, la Suisse c’est loin pour fuir L.A.People…
Je rigolai quand elle dit qu’elle était contente pour Jess et moi et puis poétisa (ça se dit ça ?) sur le fait que les enfants tissaient de liens avec leur parents et tout à tout âge…
-Mouais… Je crois qu’elle tisse surtout des liens avec les garçons de son école là, pour le moment, tu vois le style…
Bon… Après, y a des gènes qui sont pas faciles à porter, je vous l’accorde… Moi aussi, à son âge, j’avais tendance à tisser beaucoup de lien plutôt baveux avec les filles de mon école… Je pouvais pas vraiment blâmer Jess...
Mais Amy, elle, c’était avec Daniele qu’elle avait gardé contact… Oh ben j’étais un peu jaloux pour le coup, mais ça m’avait pas empêché de tourner la chose à la rigolade.
-Ah ouais… Ben faut croire que j’avais pas ce qui fallait où y fallait pour qu’il viennent me voir quand moi, je déprimais…
Mais je posai quand même ma main sur l’épaule d’Amy quand elle avoua qu’à certain moment, elle aurait voulu que ça s’arrête… Ouais, ça aussi, je connaissais, et j’avais jamais eu les couilles de le faire…
-Ouais ben tu sais quoi ? Je suis content que ça soit pas fini… Ni pour toi, ni pour moi.
Mais effectivement, en l’écoutant parler, je me rendis compte que sur d’autre plans que ceux exposés jusqu’ici, j’avais plus facile qu’elle pour remonter la pente. Déjà, j’étais un homme et croyez moi, ça compte dans le showbiz. Mais elle, elle avait d’autres rêves que la musique aussi, comme celui de fonder une famille, ce que j’avais fait déjà, moi… même si j’avais un peu tout fait foiré avec un divorce qui avait mal tourné, la perte de la garde de Jess et tout. Mais au moins, je me rattrapais un peu, maintenant… Avec toujours le regret de pas l’avoir vue vraiment grandir, c’est vrai mais j’avais pas tout perdu non plus.
Pas de compagnon et pas d’enfant, et je crois que c’était encore un plus grand regret pour elle que la musique, à l’entendre.
Qu’est-ce que je pouvais dire à ça… D’intelligent, je veux dire… Et de pas maladroit…
Je finis par passer mon bras autour des épaules d’Amy, la laissant se blottir contre moi. Elle se dégoûtait elle-même, ça se voyait… Et c’était pas comme si c’était effaçable aussi facilement que les traces et les kilos en trop que j’avais au début de mon retour au studio… Tout ça avait disparu maintenant, sur moi…
Les cicatrices, c’était une putain d’autre histoire…
-Moi, je te trouve belle…
Ok, niveau pas de maladresse, je repasserai… Mais je fais avec les neurones que j’ai…
La conversation tourna sur Tony… Ouais, c’était mieux… En parler donnait le sourire à Amy, et c’était tout ce que je voulais : la voir sourire et rire, comme avant quand on déconnait avant et après nos concerts.
-C’est sûr qu’on s’ennuie pas ! Il parle italien constamment juste pour m’emmerder et il pense qu’il est le meilleur. Enfin soit, évidemment que je t’emmènerai le voir !
Je me levai du divan…
-Mais avant… ! Tu voulais pas m’entendre chanter ?
Je pris une guitare qui était là et revint m’assoir près d’Amy.
-Mais je te préviens, c’est pas gratuit : je chante que si tu chantes aussi !
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Mar 7 Aoû - 19:21
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
Evan avait raison … trois ans … j’avais disparu trois ans … Ce n’était quasiment rien quand lui, il s’était retiré du monde de la musique pendant 11 ans. Il fallait vraiment que j’arrête de m’apitoyer sur mon sort parce que j’avais en face de moi un putain de combattant. Il était mon idole, mon ami et maintenant un modèle à suivre. Trois ans dans une vie, après tout, ce n’était rien. J’avais galéré, oui ! J’avais hurlé contre le monde entier, j’avais hurlé de douleur et après cette phase, je m’étais terrée loin de tout. Une phase dépressive que seul les mots et les accords que je griffonnais sur un carnet m’avaient permis de garder encore toute ma lucidité pour m’éviter un séjour dans un centre psychiatrique.
Evan avait les mots qui touchaient mon cœur et qui éveillaient toute l’énergie et ma détermination. Je lui souris lorsqu’il glissa derrière mon oreille une mèche de mes cheveux et m’aida à marcher pour rejoindre sa salle d’enregistrement. Sur le chemin, j’avais retrouvé ma gaieté et nous avions plaisanté sur un futur album avec les estropiés de BSC et évidemment, je n’étais pas en reste de plaisanterie parce que j’aimais ça … et ça faisait tellement longtemps que je ne m’étais sentie aussi détendue.
- Je dois t’avouer que cela faisait longtemps que je n’avais pas ri comme ça … Merci Evan, ça fait un bien fou !
Une fois à l’abri des curieux et bien installée dans le divan, ma canette de coca à la main, je lui avais raconté ma vie durant ces trois dernières années. Je lui avais demandé d’être sincère avec moi et surtout pas de pitié. J’en avais eu des tonnes depuis toutes ces années. Evan me bouscula gentiment par ses paroles et il m’ouvrait les yeux, là où je m’entêtais de vouloir les laisser fermer et de m’aveugler dans mon train-train quotidien de pauvre victime. Il fallait que je me ressaisisse. Il me montra l’un de ses appareils auditifs tout en m’expliquant que ce qu’il avait cela ne se réparait pas, qu’il avait besoin du soutien de la technologie. Tandis que moi, j’avais une cohorte de professionnels qui m’entouraient et qui me soutenaient pour que je puisse enfin remarcher un jour. Mais, il ne savait pas tout.
- Evan … J’ai subi plusieurs opérations et aucune n’a été un succès. Celle-ci, c’est la dernière … Ma dernière chance. Bien sûr qu’il y a un progrès énorme ! J’ai réussi à quitter mon fauteuil roulant, mais personne ne peut me dire si je récupérerai à 100 % ma jambe … Je fus happée par mes pensées un court instant avant de reposer mes yeux dans les siens. Tu sais quoi ? Je m’en fou ! Je suis vivante ! J’arrive à me tenir debout avec une béquille ! La vie est belle ! Aujourd’hui commence une nouvelle vie pour Amanda Warren !
Evan avait pris ses mains dans les miennes et moi je m’étais approchée de lui pour l’embrasser sur la joie.
- En t’écoutant, je me dis que de me cacher à chaque fois derrière ma douleur et mon accident, j’ai peut-être pris la voie la plus facile. Argumenter sans cesse et mettre en avant mes problèmes, c’est de les fuir. Maintenant, je vais affronter tout cela !
Je devais me reprendre en main même si je commençais un peu à devenir autonome. Je m’étais débrouillée toute seule, en taxi, pour venir jusqu’ici. C’était un bon début et je ne devais pas baisser les bras.
- Bien chef ! Dis-moi, tu ne voudrais pas devenir mon coach personnel ? Juste pour me booster un peu et que j’arrête de tout voir en noir ?
Et j’étais très sérieuse en lui posant cette question.
- La musique pour m’aider dans mon processus de guérison ? … J’ai encore beaucoup de choses à apprendre de toi. Mes parents n’ont pas cessé de mettre à ma disposition un piano. Tu sais que je n’y ai plus joué depuis tout ce temps …
J’avais très envie de l’entendre chanter et je lui avais demandé si c’était possible d’assister à une de ses séances d’enregistrement. Evan était heureux et accepta que je vienne l’écouter. La joie s’était dessinée sur mes lèvres. La conversation dévia sur ce que je faisais à L.A. et où j’habitais maintenant. Il s’était installé à Santa Monica pour sa part.
- Ce n’est pas tellement loin en voiture. Un peu moins d’une heure ! On n’est pas voisin, mais je viendrais t’embêter un peu !
Je lui appris aussi que j’étais toute seule pour le moment, que j’avais réussi à décider mes parents de s’octroyer un peu de repos et que le meilleur moyen, c’était de se ressourcer chez nous, dans le Michigan. Il découvrit aussi que je m’étais terrée en Suisse, entourée par l’amour de mon père et ma mère.
- Oui, ce sont mes parents qui ont voulu mettre de la distance. Ils ont eu raison. Je n’aurais pas supporté tous les médias, ces vautours …
J’étais contente pour lui qu’il puisse voir sa fille et passer du temps avec elle. Il me fit rire en me racontant que sa fille flirtait avec beaucoup de garçons :
- J’ai envie de te dire que c’est de son âge. On a fait la même chose à notre époque, et puis tu sais ce qu’on dit : chaque génération doit vivre à son rythme !
J’avais gardé contact avec Daniele, ou plutôt au début c’était mes parents qui gardé contact avec lui, parce que moi, je ne voulais voir personne. Mon manager avait été têtu et résistant. Je secouai la tête en riant à nouveau à la remarque d’Evan sur le fait qu’il ne possédait pas les bons attributs pour attirer Daniele.
- Je suis désolée Evan, mais je ne vais pas pouvoir te les prêter ! Ils ne sont pas dissociables de ma personne ! Plus sérieusement, je ne voulais pas voir Daniele au début. Il venait me voir en Suisse, il se déplaçait, mais je ne voulais pas lui parler. Alors pendant des mois et des mois, c’est avec mes parents qui il a gardé contact. Il a été persévérant en continuant à venir me voir. Puis, un jour, j’ai accepté de discuter un peu avec lui …
Je lui avouai par la suite, ce que je ne confiais peu, même pas à ma mère : que j’étais passée à côté du bonheur d’avoir des enfants et un homme dans ma vie, que je pensais que j’avais tout le temps, que la vie m’ouvrait les bras en grand … Mes nombreuses cicatrices ne rendaient pas mon corps très sexy pour un homme. Evan passa son bras sur mes épaules et je me blottis contre lui. Je fermai les yeux en écoutant me dire que j’étais très belle. Je lui donnais une petite tape sur sa cuisse en plaisantant. Mais mon rire dissimulait ma vérité.
- Ne te fous pas de moi ! Ou tu vas devoir m’inviter à déjeuner ou à diner ! Tant pis pour toi !
Le petit Tony Ricci arriva dans notre échange. Je me languissais de le voir parce que je ne le connaissais qu’à travers les photos que Daniele m’avait montrées.
- Il a de qui tenir alors ! Tout le portrait de son père ! Ho ouiii ! J’espère que tu pourras me le présenter ! Il a une bouille à croquer sur les photos que j’ai pues voir !
Il se leva du divan et ce fut à cet instant précis que je me rendis-compte que j’avais été bien là, pelotonnée contre Evan. Je dardai mes prunelles vers lui en les écarquillant grandement quand j’entendis sa demande… Quoi ? Evan désirait que je l’accompagne en chantant avec lui. Je n’avais plus chanté depuis mon accident, à peine fredonner mes idées que j’écrivais dans mes carnets. Je n’avais plus vraiment entendu ma propre voix, que lorsque ma mère écoutait mes albums.
- Je n’ai plus chanté depuis cette fameuse nuit … C’est un comble pour une chanteuse qui a une mère professeur de chant … Je ne sais pas si j’arriverais, mais d’accord !
J’avais bien dit que la nouvelle Amy venait de naître ! C’était le moment de le confirmer ! Je me recalai mieux dans le canapé et j’entendis qu’Evan gratte ses premiers accords et commence à chanter les premières paroles, en espérant que je reconnaisse la chanson. J’étais vraiment rouillée.
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Mer 8 Aoû - 17:39
Do You Remember Me ? ft. Amy Warren
En tant qu’ami, qu’est-ce que je me devais de faire ? La ménager ou la bousculer ? Bah, je choisis une sorte de compromis entre les deux : un peu de bousculade, un peu d’humour, beaucoup de respect. Et la technique sembla fonctionner. Peut-être parce que je savais mieux que personne ce par quoi elle passait et aussi que ce genre de discours était pas toujours facile à entendre surtout quand c’était juste plus aisé de se laisser aller…
Mon but, c’était de la secouer et de la faire rire. Je savais pas trop si je la secouais de la bonne façon, mais la faire rire… Ça, je savais faire. Et j’étais content d’avoir cette technologie qui, même si elle était pas toujours aboutie, me permettait au moins d’entendre ce son-là, parce qu’il était précieux… Surtout de la part de quelqu’un qui revient de loin. Parce que j’avais certes souligné que j’étais resté HS bien plus longtemps qu’elle… Ça minimisait quand même pas que ce qu’elle avait vécu puisse être moins grave ou moins destructeur que ce que moi, j’avais vécu.
Non, ce que j’avais voulu souligner par là, c’était que, que ce soit après trois, onze ou vingt ans, si on voulait, on pouvait… L’adage voulait que ce qui ne nous tuait pas nous rende plus fort… Ouais, d’une certain façon. J’aurais plutôt dit plus « prudent » parce qu’on était quand même tous les deux fragilisés, fallait se rendre à l’évidence. J’avais toujours l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête et, comme elle me l’expliqua elle-même, elle n’était pas à l’abri d’une rechute, ni sûre que la dernière opération qu’on lui avait faite allait fonctionner à 100%.
Assis sur le divan à côté d’elle, je lui avais souris, parce que c’était la seule chose à faire et que pleurer… Bah, je pensais que je l’avais assez fait.
-Ouais ben… C’est un disque de platine que tu dois viser, pas la médaille d’or du 800 mètres aux jeux olympiques, ma belle.
Son regard revint dans le mien et j’aimai beaucoup ce que j’y vis… Et encore mieux ce que j’entendis sortir de sa bouche alors que je croyais qu’elle allait retomber dans ses sombres pensées. La douleur devait pas aider tous les jours, en même temps. Mon sourire s’élargit encore et je la désignai de l’index.
-Ouais ! Voilà, c’est ça que je veux entendre.
On m’avait pas foutu ces trucs dans les oreilles pour que j’entende mes amis se morfondre. Bon, ok, c’est hypocrite ce que je pense parce que question déprime, j’avais eu ma sale passe aussi. Enfin, jusqu’à ce que les gens qui fallait me tombent dessus et me relancent… Et peut-être que cette fois, c’était à mon tour de faire la même chose pour elle que ce que Dany et Nat avaient fait pour moi.
Et fallait croire que je m’en tirais pas trop trop mal parce que j’eus même droit à un baiser sur la joue.
-Ouais… C’est la voie facile, mais ça peut se comprendre. Même encore maintenant, parfois, quand j’ai mal ou que je chope une putain d’otite ou ce genre de conneries, je me morfonds et tout me semble beaucoup trop difficile…
Je haussai les épaules.
-Tomber de temps en temps, c’est pas tant le problème. Le truc, c’est juste d’apprendre à se relever à chaque fois, comme ce putain de Mohamed Ali… Ou cet enfoiré de Captain America… enfin bref, tu piges le principe…
Je rigolai à mon tour quand elle prit un ton plus enjoué et me demanda si je voulais être son coach personnel.
-Ce serait avec plaisir ! On fait des coachs pour tout maintenant alors je serais ton coach de tout et surtout n’importe quoi, si tu veux.
N’empêche que je pris quand même le pli direct en lui disant qu’à sa place, j’attendrais pas d’être guéri pour me remettre à la musique. Mais que j’utiliserais la musique pour guérir. C’était déjà un peu ce qu’elle faisait puisqu’elle avait dit qu’elle avait continué à écrire, exactement comme moi pendant les 11 ans qui m’avaient éloignés des studios, de la scène, des fans…
Elle dit qu’elle avait encore plein de trucs à apprendre de moi…
-Ah bah ce serait bien la première fois que je serais un exemple pour quelqu’un.
Quant au piano dont elle parlait et dont elle disait qu’elle n’en avait plus joué… Je baissai mes yeux sur ses mains, que je tenais toujours dans les miennes et les soulevai un peu, jouant avec ses doigts.
-Boh pourquoi ? Ils ont l’air d’aller très bien, ces petits doigts…
Pas besoin de ses jambes pour chanter, pas besoin de ses jambes pour jouer du piano. La douleur l’avait aveuglée à un point tel qu’elle en avait oublié que la meilleure façon pour qu’elle se sente bien et fasse justement un peu abstraction de cette douleur, c’était la musique… Enfin, c’était ce que je pensais, mais je savais aussi que j’étais un peu naïf des fois…
Et puisqu’on en était à parler musique, je lui affirmai que ce serait avec grand plaisir que je chanterais pour elle… Puis on parla un peu de nos vies actuelles respectives et on se rendit compte qu’on vivait pas si loin l’un de l’autre.
-Tu peux venir m’emmerder quand tu veux ! J’aime ça voir des gens…
On parla aussi de ses parents et de ma fille, bref, de la famille quoi ! Je rigolai quand elle dit que c’était de l’âge de Jess de flirter et tout…
-Ah ouais mais c’est que ça me donne un foutu coup de vieux à moi ! J’ai l’impression que c’était hier que je flirtais à tout va…
Je souris, me mordant la lèvre au passage.
-Et putain, elle est encore sage ! Je faisais vachement pire à son âge…
Puis ça avait été au tour de Daniele d’arriver dans notre débriefing… J’étais content pour Amy, qu’elle ait pu bénéficier de son soutien… Mais j’étais un peu jaloux aussi… Mais Amy me rendit vite le sourire et me fit carrément marrer en me disant qu’elle pouvait pas me prêter ses atouts pour attirer Daniele. J’avais baissé les yeux sur mon torse…
-Haaan… mais je suis sûr que ça m’irait très bien…
Alors comme ça, l’Italien était allé jusqu’en Suisse pour voir Amy quand il lui aurait suffi de sauter dans sa bagnole pour venir jusqu’à l’appartement que j’occupais dans l’Eastside… bon… ok… la Suisse, c’est plus propre que l’Eastside, admettons…
-T’as bien fait de lui parler… Daniele est un bon gars, même si ça se voit pas toujours de trop…
Puis la mine de la chanteuse s’était encore un peu assombrie quand elle m’avait confié qu’elle avait peur de plus pouvoir séduire et avoir des enfants non plus… A cause des cicatrices, de la douleur et tout… Je savais pas trop quoi dire pour la réconforter puis je m’étais dit qu’au plus simple, ce serait le mieux. Et j’avais encore réussi à la faire rire. Dans le mille, Sniper !
Amy me frappa sur la cuisse, me bouscula un peu et me dit de pas me foutre d’elle. Je ris avec elle et secouai la tête, mes yeux étant des plus sincères.
-Mais je me fous pas de toi… Et c’est deal pour se faire une bouffe ! Je t’invite quand tu veux…
Et vu le nombre de rendez-vous qu’on était en train de prendre, un de plus pour voir Tony, c’était cool aussi.
-Un peu que je pourrai te le présenter !
Mais avant tout ça, il était temps qu’elle se rende compte à quel point, même rouillé, ça faisait du bien de chanter. Alors je m’étais levé pour prendre ma guitare et puis lui dire que je voulais un petit duo improvisé avec elle. Elle accepta, malgré les réticences qu’elle avait parce qu’elle avait plus chanté depuis trois ans…
-Mouais mouais mouais… C’est comme le vélo, Amy-luv. Tu vas tanguer un peu au début puis ça va revenir…
Je grattai les cordes de ma guitare et lui souris tout en jouant l’intro à répétition pour qu’elle puisse reconnaître la chanson et se caler dedans. Parce que comme j’étais un enfoiré, en plus, j’avais choisi une chanson où c’était elle qui devait commencer !
Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE] Ven 10 Aoû - 11:21
Do you remember me ? ft. Evan Kurtz
Revoir Evan par le plus grand des hasards alors que j’étais venue dans les studios de la BSC pour retrouver un endroit familier que j’avais foulé pendant de longues années, c’était la meilleure chose qui pouvait m’arriver aujourd’hui. Nous nous étions perdus de vue et chacun avait vécu l’enfer d’une vie qui n’avait pas été tendre, lui plus que moi. Je me souvenais des soucis qu’il avait eus avec l’alcool, de ses problèmes avec son ex-femme et pour la garde de leur petite fille, qui doit être aujourd’hui, devenue très belle. Avec tous ce qu’il avait subi, Evan était un roc, un survivant et il trouvait le moyen de me booster alors qu’il devrait avant tout s’occuper de lui. Pour cela, je ne pouvais que plus l’aimer. Les années nous avaient séparés, mais notre amitié et ce lien qui nous avait uni immédiatement, moi la petite rouquine qui faisait les premières parties du plus grand groupe de tous les temps et lui, le chanteur le plus sexy et le plus populaire de sa génération.
Il me bousculait gentiment mais surement en me démontrant que je devais arrêter de broyer du noir et au contraire de me servir de la musique comme du meilleur traitement pour guérir et aller mieux.
- On est des humains et pas des machines. Ça se serait si on ne faisait pas d’erreurs de parcours. On a parfois nos faiblesses qui nous reviennent en plein au visage et là, on se dit qu’on est franchement mieux quand on se plaint et quand on se lamente. Puis, on ouvre les yeux, on nous secoue et là, n se dit que non, ce n’est pas la bonne option à prendre.
Même en discutant d’un sujet sérieux, Evan me faisait sourire. Je secouai la tête en levant les yeux vers le plafond, taquine.
- Oui, j’ai pigé le principe, mais moi je préfère Thor, je ne sais pas pourquoi ou alors Hawkeye. Je plaisante !
Et je partis une nouvelle fois dans un petit fou rire qui me faisait un bien immense. Et puis l’idée d’être mon coach, c’était quelque chose qui me trottait dans la tête depuis nos retrouvailles. J’avais tellement de choses à apprendre de lui.
- Mon coach pour tout ?!! Waouh … tu vas avoir beaucoup de boulot, mais je te prends aux mots Evan ! Tu es un modèle à suivre, je suis très sincère.
La musique, c’était celle que j’écrivais dans mes carnets : les mots, des phrases, des refrains, des accords, mais étrangement, je n’étais plus installée devant un piano. Encore une fois, Evan me sortit de me sombres pensées en soulevant mes doigts.
- Il va quand même falloir que je les entraine à rejouer. Je me sens tellement rouillée pour tout … tellement à côté de la plaque… Peut-être que là aussi, je me cache derrière tout ça pour ne pas me remettre au boulot correctement. La peur paralyse, j’en suis consciente.
Puis, il m’apprit qu’il vivait dorénavant à Santa Monica. Finalement, ce n’était pas si loin de ma nouvelle demeure et puisque j’avais son autorisation, je viendrais l’embêter chez lui dès que possible et pour cela, il fallait qu’on s’échange nos téléphone. Je fouillai dans mon sac à la recherche de mon petit carnet et de mon stylo et j’inscrivis sur une page, le numéro de téléphone de ma maison ainsi que mon adresse.
Sa fille arriva dans la conversation. Je me souvenais d’elle comme d’un petit bébé et maintenant c’était une jeune fille qui faisait tourner la tête aux garçons et qui mettait son père dans tous ses états. Je tapotai son épaule.
- Y’a pas d’âge pour filtrer, heureusement ! Je ne voudrais pas t’effrayer, mais tu n’as pas fini de te faire des cheveux blancs pour ta fille ! Surtout si elle est aussi séduisante que son papa !
Je lui avouai que c’était mes parents qui avaient pris la décision de m’éloigner des USA. Ils avaient choisi la Suisse pour que je me repose. J’avais gardé contact avec Daniele qui avait fait plusieurs fois le déplacement jusque-là bas. En apprenant cela, Evan remarqua que nous n’avions pas les mêmes attributs pour séduire notre manager. Et tout en plaisantant, je dessinai la forme de deux beaux seins sur son torse, avec mes mains.
- Moui … non …. Je ne sais pas, ça reste à voir si cela t’irait bien ou pas !
Le sujet le plus délicat pour moi, c’était mes cicatrices et ma vie de femme que je n’avais pas réussie. Il avait encore visé dans le mille pour me faire rire et j’avais répondu qu’à force de se foutre de moi, il allait devoir me payer à déjeuner ou à diner :
- Attention à toi ! J’ai beau avoir une jambe bancale, j’ai encore toute ma mémoire !
Et je le pinçai au bras. Il allait aussi me présenter à Tony le fils de Daniele que je n’avais vu qu’en photos et puisque c’était lui le parrain, ça serait plus facile. Avec tout ce que nous avions échangé en quelques heures, Evan me prenait aux mots. Il me lança un défi : chanter avec lui. Bien que j’aie une voix totalement rouillée et que je n’avais plus utilisée depuis longtemps, j’acceptai de fredonner quelques paroles. Il se leva pour aller récupérer sa guitare et il commença à gratter ses premiers accords. Il répéta l’intro pour que je me souvienne exactement de cette chanson qui nous arrivait de chanter ensemble, soit dans les backstage en attendant le début des concerts, soit après quand tout était fini. Une fois, Evan m’avait même invitée sur scène, alors que je faisais les premières parties de The Army, à venir le rejoindre pour pousser la chanson avec lui … Et c’était cette même chanson qu’il voulait qu’on chante de nouveau ensemble.
C’était impressionnant comme tous ces souvenirs me revenaient en mémoire, comme si tout cela datait d’hier. Un peu crispée sur le divan, je n’en menai pas large lorsque je lui fis signe de la tête comme quoi j’étais prête … et je me lançai …
Notre duo venait de se reformer pour quelques minutes magiques et incroyablement belles.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Do you remember me? [Pv Evan] [TERMINE]