« 15 morts… C’est le bilan de ce massacre survenu hier à Beverly Hills alors qu’une famille entière a été décimée dans ce qui est l’un des plus grands massacres que Los Angeles ait connu. Nous ne savons encore rien du ou des potentiels tueurs mais tout ce que nous savons, à l’heure actuelle, c’est que l’une des victimes est Angelo Conti, soupçonné, par nos sources, d’être à la tête d’un réseau mafieux sévissant à Los Angeles depuis quelques années. »

Mon cœur allait lâcher – je le sentais battre trop rapidement dans ma poitrine. J’avais la bouche entrouverte devant ma télévision qui passait des vagues images de la villa d’Angelo entourée de voitures de flics et de rubans de signalisation.

Je ne savais pas qui était mort – je savais juste qu’Angelo faisait partie des victimes. Ça aurait dû me provoquer un sentiment profond de libération. Pourtant, à la place, j’avais la nausée. Ils étaient morts – dans le tas, il ne devait pas il y avoir que des personnes comme Angelo… Je savais qu’hier on était dimanche et que c’était la putain de tradition d’Angelo – et celle de nombreuses personnes – de se rassembler un putain de dimanche. Il y avait peut-être des gosses dans le tas ou bien des femmes qui n’avaient rien demander.

Peut-être même il y avait-il Sammy.

Quand l’idée avait fait son chemin dans ma tête, les battements de mon cœur s’étaient accélérés. Réfléchis Ricci… Samantha n’est pas morte ! Parce que le putain de commanditaire de la tuerie, tu le connais ! C’est Jim ! Il avait répliqué à ce qui était arrivé à Maritza… Il avait envoyé un de ses Los Diablos faire le travail et voici le résultat. Il n’aurait pas fait tuer Sammy – il ne m’aurait pas fait ça ! Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de douter et de me demander s’il ne lui était rien arrivé. Parce que cette putain de tuerie était peut-être la fin d’un cauchemar – mais si Samantha était dans les victimes, c’était le début d’un autre.

Putain – il fallait que je sache ! Putain – il fallait que ça soit les Los Diablos !

Je m’étais saisi du téléphone. La tuerie datait d’hier et je n’avais pas reçu de coup de fils de Samantha depuis hier. Il fallait que j’entende sa voix !

J’avais composé le numéro de sa chambre d’hôtel mais j’étais tombé sur le répondeur. J’avais téléphoné chez elle – à Santa Monica – mais là encore c’était le répondeur. Inutile de téléphoner chez les Conti – la baraque est bourrée de flics.

Mais où était-elle ? Et Fleming, il faisait partie des victimes ?

Putain – il me fallait des putains de réponses !

Il fallait que je voie Jim !

@ Billy Lighter