Le manoir de Fetch. Lieu incontournable de Beverly Hills. Du moins, tous les 1er du mois. Le reste du temps, ça n’avait pas fort d’intérêt sauf si on voulait voir ce bon vieux Atticus se morfondre dans le whisky. J’aimais bien Atticus. Ses fêtes n’étaient jamais vraiment ennuyeuses, il y avait toujours moyen de trouver des trucs cool à faire. Atticus en lui-même était une attraction de ses propres fêtes. Quand il était encore au top des chartes avec sa musique, j’admirais ce qu’il faisait. Mais, fallait avouer que depuis quelques années ce n’était plus qu’une épave et ses fêtes était la seule chose encore cool qu’il pouvait nous offrir.

J’avais accepté de venir chez Atticus ce mois-ci au même moment où j’avais appris que Maria allait se taper un voyage en Italie avec Ricci. Quand j’avais appris la nouvelle, j’avais franchement boudé. On avait des projets pour habiter ensemble et, elle, elle s’en allait en vacances un week-end avec Ricci. Je l’avais mauvaise.

La fête d’Atticus avait lieu aujourd’hui, le jour-même où Maria était partie en avion vers Rome. Bordel, pourquoi leurs 10 ans devaient tomber au moment où j’essayais de construire quelque chose avec Maria ? C’était pas de chance, ça Howard.

Pas grave, j’allais me morfondre avec Atticus dans l’alcool pour la cause tout en réfléchissant à ce que je pourrais faire pour faire payer Amon de son article.

J’arrivai devant la grande grille qui entourait la propriété d’Atticus. J’étais dans le premier, on ne devait pas être plus d’une centaine devant la grille. Sapé simple avec un jeans, un t-shirt et une veste en cuir, je souris quand la grille s’ouvrit à l’heure habituelle. J’entrai dans la propriété, puis dans le manoir où certain type vieux s’étaient fait remballé à l’entré. Je rigolai déjà. Je ne savais pas pourquoi Atticus avait donné l’ordre qu’il reste dehors mais c’était marrant de voir leur tronche toute dépitée de ne pas pouvoir faire un pas à l’intérieur. Moi, on m’avait laissé entrer ce que je trouvais logique. Atticus était un bon pote à moi et il savait que j’appréciais ses fêtes. Je sens que j’allais me mettre une mine d’enfer ce soir pour oublier que ma petite-amie s’amusait au pays des romains avec ce connard de Ricci.

A l’intérieur, je repérai rapidement ce bon vieux Fetch. C’était bien ranger, tiens. Ça le sera bien moins en fin de soirée, j’allais m’en assurer. Je souris à mon pote Atticus.

-Hey, salut mon pote ! T’as l’air en forme, pour une fois !

En forme pour un type complètement ravagé. Je lui fis une accolade prêt à en venir rapidement au fait.

-Tu as un verre de whisky pour moi ? Ou même une bouteille, c’est mieux !

On serait ainsi deux à se morfondre dans l’alcool comme ça. Mais si on pouvait faire chier tous les autres en même temps, c’était cool aussi.

La grille à peine ouverte que le groupe en place dans la cour commence déjà à jouer mes reprises. Oui parce qu'a ma fête on joue ma musique.
L'une des groupies c'est installée à ma droite sur le canapé de cuir à 15 000$ que j'ai acheté quelques années plus tôt. Sur la table bien disposé un bon gros paquet de poudreuse et trois bouteilles de Whisky. Je me fais mon habituel rail alors que le monde s'engouffre déjà entre les différentes portes du manoir. La pièce où je suis est bientôt remplie de quelques dizaines de connard venu se saouler gratuitement. Mais bientôt une voix familière me rappel à l'ordre alors que je fini la ligne droite de mon second rail, je relève le nez et je souris.

-Howard! Tu es venu... Comme souvent d'ailleurs.

Je me met debout prêt à lui donner une accolade amicale. J'ai cru comprendre qu'il était en froid avec Daniele, étant donner que je suis un peu l'ami des deux, je préfère ne pas m'incruster dans l'histoire. Je ne veux pas m'encombrer de problèmes qui ne sont guère les miens ni à choisir entre un ami ou l'autre. C'est bien malheureux cette histoire mais putain j'y suis pour rien moi. C'est pas comme si j'avais voulu que mes deux meilleurs amis s'envoient chier mutuellement pour des raisons que j'ignore en plus.

- Je suis content de te voir! Lui dis-je. Dégage de la sale pute! J'ajoute pour la groupie qui déguerpie en faisant la gueule, mais comme j'en ai rien à foutre, je le remarque pas. Je prend une 'teille pour Howard et la lui tend.

C'est toujours un plaisir d'être avec lui car il a le don de rendre mes fêtes toujours plus intéressante et en ce moment j'en ai cruellement besoin. Pour l'avoir souvent vu, j'ai fini, au bout de 50 verres de whisky, à lui dire pourquoi depuis tant d'année je suis cette fameuse épave dont il a toujours l'extrême sympathie de ne pas me traiter lorsqu'on est ensemble. Il sait que la mort de mon père m'a détruit comme le fait que l'inspiration ne vient plus et que j'ai 40 ans, ni femme ni enfant, pas des légitimes en tout cas.

- Que racontes-tu vieux frère? Une clope?

J'attend pas sa réponse pour m'en prendre et lui en proposer une. Ca et mon Zippo Atticus Fetch. Fait en mon honneur pour mes 30 ans par l'entreprise Zippo. J'adore toujours autant me la péter avec putain.

Atticus était là, déjà le nez dans la poudre. J’eus un sourire en le voyant et en le saluant. Mon pote ne changeait pas, il était toujours aussi dépravé. Mais je l’aimais bien comme ça. On entendait des musiciens jouer sa musique dans la cour. Ce mec aimait tout ce qui avait attrait à lui, normal pour une rockstar.

-Comme, toujours, même.

Ouais, c’était rare quand je ratais une fête chez Atticus. Si je la ratais c’est que j’avais un concert, une répétition ou bien que j’étais parti faire la fête ailleurs. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, j’étais bien présent et prêt à boire jusqu’à en crever avec le meilleure partenaire de beuverie qu’il soit. Notre accolade de pote annonçait déjà la couleur. Et Atticus était aussi content de me voir que moi je l’étais de le voir. Je lui souris prenant la bouteille après que Fetch ai remballé comme un merde une groupie qui trainait là et qui maintenant râlait à mort. Atticus avait toujours l’art de la politesse.

Je bus une bonne gorgée de la bouteille que venait de me donner la rockstar. Je savais beaucoup de chose sur Atticus, il m’avait beaucoup parlé de lui et du pourquoi il en était arrivé là. C’était au cours d’une nuit où on avait tous les deux beaucoup bu. L’alcool ça fait parler et ça fait dire la vérité. Atticus avait vécu une sale passe et il le payait encore parce qu’il était toujours au fond du trou.

Il me propose une clope et engage la conversation. J’en prends une sans me faire prier l’allumant dans la foulée.

-Merci, vieux.

Après avoir tiré un bon coup dessus, je soufflai la fumée sentant que l’endroit allait bientôt sentir l’alcool, la cigarette et le joint.

-Ma petit-amie s’est tirée en vacances avec cet enfoiré de Ricci pour leur 10 ans de collaboration. En Italie, t’imagine? Et moi, j’suis ici à L.A. tout seul. Alors je trouve rien de mieux à faire que de venir ici histoire de me changer les idées et boire un bon coup. Putain, d’accepterai, toi, que ta petite-amie se barre avec un autre mec en Europe pendant tout un week-end ?

Je pouvais cause librement avec Atticus, je savais qu’il n’allait pas aller tout raconter aux médias. On était pote et il m’en avait tellement dit sur lui que je me disais que je ne craignais rien si je lui parlais. J’alternai whisky et cigarette tout en parlant à Atticus.

Et merde. Voilà qu'il me demandait à moi, Atticus Fetch mon avis sur cette foutu histoire auquel je voulais pas me mêler. J'avais le choix entre lui dire qu'après tout, une décennie de collaboration se fêtait ou alors, que ça se faisait pas... Fallait pas que j'me foire sur ce coup là. Le pire dans cette histoire c'est que l'épaule de Daniele supportait l'un de mes bras et celle d'Howard l'autre. Sans eux, je serais probablement dans une crypte et pas le genre de crypte qu'on retrouvait entre les cuisses d'une bonne soeur.

- Je vais être honnête avec toi. 10 ans c'est pas d'la merde. lui dis-je après avoir lacher un rot tout à fait dégueulasse. Remonter acide en plus. Mais c'est ta femelle. Et se barrer à plus de 6000 milles de toi avec un autre homme... C'est moyen comme histoire. Prend un rail et une pute, ça te calmeras ou alors va jouer un morceau sur la scène.

Putain de merde, la soirée commençait à peine et je voyais déjà les merdes arrivées. Mais Woody m'avait dit qu'il prévoyait quelque chose dans le jardin. Naturellement j'ai voulu savoir s'il comptait rallumer les fontaines que Chris Prolls, l'ancien Rédacteur en chef de Rock80, le magazine le plus lu du monde du Rock, avait qualifié une fois de plus belles du monde. Dans ton cul Paris et tes fontaines. Et il n'avait voulu rien me dire. Ceci dit, si cela pouvait changer l'atmosphère, je n'étais pas contre cette perspective car Howard avait vraiment l'air en pétard, a défaut d'en fumer un.

- Je crois que j'en ai marre de cette putain de situation. L'autre jour j'ai reçu un coup de fil de la banque, c'est la première fois depuis 1966 et la dernière fois c'était pour me sucer les jumelles par rapport au fric que je rapportais. Il parait que mon compte se vide de manière assez forte et ce depuis des années... En plus de ça j'ai aucune putain d'inspiration. Et je fais de plus en plus de remonter d'acide depuis que je consomme mon poids en coke...

Putain, l'ambiance de merde... Mais l'ambiance de merde... Cependant, Howard était jeune, en tout cas plus que moi, et moins dépravé alors il savait ce qui était bon. Il connaissait mieux que moi cette nouvelle décennie dans laquelle on venait d'entrer. Putain aller parler d'Atticus Fetch à un jeune de 10 ans et il vous regardera comme si son Captain America pouvait réciter du Drake. C'est à dire, assez bizarrement. En même temps un Captain America qui récite des poèmes...

Je fis une moue quand Atticus disait que 10 ans c’était pas de la merde. Ouais, je sais mais ils auraient pu faire ça d’une autre manière. Faire une fête, par exemple où j’aurais pu venir. Pas un voyage à deux à des milliers de kilomètres là où… Là où je ne pouvais pas savoir ce qu’ils faisaient. Atticus rotait sans se préoccuper de rien. Moi, ça ne me dérangeait pas, je n’étais pas le genre à me foutre de quoi que ce soit de ce qui relève du politiquement correcte de tout façon. En plus, il était plus ou moins d’accord avec ce que je pensais. Partir comme ça avec un autre type c’était pas cool. Mais il avait la solution ce bon vieux Atticus et je poussai un soupire.

-Ouais, va pour le rail. Je crois que ça me fera du bien… J’ferais p’tètre quelques morceaux aussi…

La pute c’était une autre histoire, j’allais pas râler sur le fait que Maria était partie avec un autre mec en Italie pour la tromper quelques minutes plus tard avec une pute de luxe. J’aimais trop Maria pour ça de toute façon.

Je fumais nerveusement ma clope m’imprégnant de l’ambiance de la fête. Tout ça et la présence d’Atticus aidait à faire passer la pilule de la petite-amie qui se casse en Italie avec son patron. Atticus me raconta alors ses déboires. Ses comptes semblaient se vider un peu trop vite et sa consommation de coke semblait commencer à lui poser des soucis de santé. C’était râlant dans un sens parce qu’Atticus avait un foutu talent de malade et il était ici à sniffer de la coke en vidant ses comptes dans des fêtes super chères. Le cas typique de la descente aux enfers.

-Putain de banque… Ils sont toujours là pour te rappeler que tu as plus de thunes et quand tu en as, les intérêts sont misérables.

Beaucoup de riches vivaient sur leurs intérêts mais moi, si je voulais garder mon rythme de vie actuel, je devais quand même bosser.

J’achevai ma cigarette avant de m’en reprendre une autre dans la foulée.

-Par contre, la coke, tu devrais arrêter avant que ça ne te tue complètement. J’ai déjà vu des types crever d’overdose et c’est pas beau à voir. Tu veux bien mieux que ça, vieux.

Je connaissais le batteur d’un groupe qui avait signé chez MTI comme The Burning Fire, deux ans après nous. Il était mort un soir de fête alors qu’on était en tournée et que son groupe faisait la première partie du mien. Il est mort à quelques mètres de moi et j’avais été trop mort plein pour m’en rendre compte avant le lendemain. C’était pas beau du tout.

-Tu devrais te trouver un manager. Quelqu’un qui pourrait te remettre sur les rails. Le genre très bon manager. J’suis sûr que si tu sors de ton trou, tu retrouveras l’inspiration.

J’essayais de motiver mon ami. Le revoir sur scène ferait plaisir à plein de monde. 

/HRP/ Suite à une bonne grosse connerie, nous informons nos aimables lecteurs que le JD d'Atticus Fetch, con qu'il est, à oublié de copier son texte précédent et à ré-écrit la suite du RP sur ce post. De ce fait, il a paumé l'autre histoire.

Nous offrons à nos aimables lecteurs un cageot de 30 tomates à lui balancer à la gueule.
Des bisous. /FinHRP/

Cette histoire me perturbait. Ma jalousie envers Ricci était rationnelle et, en même temps, je savais que si Maria préférait son patron, elle serait déjà avec lui depuis longtemps. Il fallait absolument que je pense à autre chose et un rail de coke devrait m’y aider. Je regardai Atticus me le préparer pendant qu’une jolie fille s’installa sur les genoux de la star. Il me la présenta avant qu’elle ne me montre sa poitrine plutôt à son avantage qui me fis me mordre la lèvre inférieure. Le tatouage qui ornait ses seins montrait jusqu’où cette fille était capable d’aller pour s’offrir les bonnes grâces de Fetch.

-Elle en a de la chance ta Katjah. Marquée à vie avec le nom d’une star comme toi.

Je souris avant d’expliquer à Atticus qu’il devrait se trouver un manager tout en sniffant sans hésiter le rail qu’il m’avait préparé. J’allais déjà mieux rien qu’avec un peu de poudre dans le nez. J’avais parlé d’overdose et que tout ça n’était pas très beau à voir juste avant de m’enfiler ce rail.

Et ce que je lui avais dit semblait lui avoir fait un électrochoc, je déposai le vinyle écoutant Fetch se demander quel manager était le meilleur. Il cita Ricci ce qui me fit faire la grimace.

-Ricci… Non, oublie-le, il se tape une dépression pour l’instant à cause de l’article. Il t’aidera pas à te remettre sur les rails.

Si Timmy m’entendrait, il serait content de ce que je suis en train de dire sur Ricci. Même si j’étais mal placé pour trouver un manager à Atticus, je pouvais lui faire de la pub pour ma propre maison de disque. Je regardais Atticus se shooté tout en faisant un peu de publicité.

-Tu devrais aller voir chez MTI, ma maison de disque. Mon manager, Timmy Evans, a déjà deux groupes mais il pourra peut-être te renseigner quelqu’un de bon. Timmy c’est le genre à tout savoir et à faire dans l’intérêt de MTI.

Il faisait plutôt les choses dans son intérêt, en réalité, comme tous les managers.

Et, alors que je me repris à boire entre deux bouffée de cigarettes, une idée germa dans ma tête et qui me fis sourire.

-Non, attends, j’ai peut-être mieux. Ma petite-amie, Maria, rêve d’être manager. Je pourrais voir avec elle si elle pourrait te prendre sous son aile. Il est temps pour elle de commencer sa carrière de manager. Je lui dis souvent et tu es une valeur sûre.

C’était l’idée du siècle.

-Je peux me faire un autre rail ?

Tant qu’à faire… 

Je ne voulais pas que Daniele ait Atticus. Je ne voulais pas aider Daniele à quoi que ce soit. Donc, dire qu’il était en dépression (ce qui, entre nous, était le cas), était une bonne manière d’éloigner Atticus de l’Italien. Ça étonnait Fetch qu’un type en dépression se barre en Italie pour fêter 10 ans de boulot.

-J’suppose que c’est une manière de sortie de sa dépression.

J’m’en foutais… Je ne voulais plus penser à ce foutu voyage qu’il faisait avec MA petite-amie. J’avais plutôt vanté les mérites de mon manager qui pourrait, sans doute, aider Atticus. Mais, j’avais, ensuite, eu une meilleure idée en lui proposant les services de Maria. C’était l’occasion pour elle de devenir manager et de se détacher de Ricci pour de bon ce qui ferait mon affaire. Je fumai sans discontinuer avant de lui répondre :

-Vu sa position chez BSC, je suis sûr qu’elle pourrait facilement être manager pour leur compte. Il faudrait lui demander, mais je sais qu’elle est très appréciée là-bas.

Il voulait le numéro du secrétariat de Daniele pour pouvoir contacter ma petite-amie.

-J’te filerais le numéro professionnel de Maria.

J’espérais que Maria allait y réfléchir. Moi, tout ce que je voulais c’était l’aider à réaliser son rêve (et en même temps me débarrasser de Ricci dont la jalousie que je lui portais ne faisait qu’augmenter avec les jours).

Soudain, Atticus vira sa Katjah avec beaucoup de douceur clamant qu’il avait de l’inspiration. Je levai un sourcil en souriant. Waw, aurais-je réussi à réveiller l’esprit du grand Atticus Fetch. Je pourrais rajouter ça à mes talents si c’était le cas.

Je suivis Atticus vers un vieux piano qui semblait ne pas avoir été touché depuis des siècles vu la poussière. Alternant whisky et cigarette, j’écoutai l’air que jouait Atticus. Les gens les regardait dont certains étaient franchement étonné de voir la rockstar jouer quelque chose de bon. La coke montant à mon cerveau, je trouvais le moment vraiment magique.

Quand il eut fini, les invités applaudir.

-Et ben mon vieux, tu vois que tu en as encore des choses à montrer aux gens !

Je lui fis une tape amicale.

-Ma petite-amie t’engagera, j’te le promets !

Je lui souris avant d’achever mon verre.

-Fêtons ça, mon vieux ! Il y a une batterie dans l’coin ?

Pourquoi pas un petit duo. Lui et moi ! 

Atticus avait retrouvé un peu d’inspiration ce qui était beau à voir. C’était mon pote et le voir dépravé comme pas deux était moins bien que de le voir jouer comme quand il était au top de son art.

J’voulais jouer de la batterie pour donner encore plus de vie à ce qu’il nous sortait. Il appela Woody pour lui dire de ce démerder pour trouver un foutue batterie. Et même s’il fallait emmerder le groupe qui était en train de jouer, il allait le faire. Nous fallait un foutue batterie.

Atticus était de bonne humeur. Il souriait et moi aussi. Et la magie était revenue car des gens venaient carrément demander des autographes à Atticus. Il y a pas dix minutes, il était toujours en train de sniffer un max de coke en compagnie d’une prostituée et maintenant il était à nouveau rockstar. Bordel, on dit qu’à L.A. tout pouvait aller très vite mais là c’était du service ultra rapide. La coke m’étant monté au cerveau, j’étais surexcité (surexcité version Howard Stone, ce qui fait que j’étais juste motivé). Et on trinquait avec mon pote Atticus de ce qui était en train de se passer. Les bouteilles se vidaient à l’allure VV’. Et mélangé à la coke, cette soirée ressemblait à la fiesta du siècle.

Quand les instruments furent installés, je me posai derrière la batterie. Ce n’était pas Aria mais ça fera l’affaire. J’savais m’adapter. Atticus ce vanta un peu d’une façon dont il avait le secret. J’affichai un sourire cynique. J’apprenais jamais, c’est ce que les gens disaient. Même pas de mes erreurs. Et pourtant, j’étais une rockstar et un des meilleurs batteurs de ma génération (et ce n’est pas que moi qui le dit).

On entama un morceau. Je jouais un morceau de batterie solide et très rock n’roll me basant sur ce que je savais de la musique d’Atticus. Malgré la coke et l’alcool mon jeu était toujours très efficace et mélodieux à la fois. Timmy et bien d’autres se demandait souvent comme un alcoolique comme moi pouvait être aussi constant. J’entendis Atticus dire quelque chose mais il ne l’avait pas dit assez fort pour que j’entende. Je souris quand même.

On sorti un super morceau aux invités d’Atticus. Shooté, je me croyais presque à un vrai concert. J’en oubliai le voyage de Ricci et Maria. J’en oubliai mes plans de vengeance contre Amon. C’était mes deux seuls problèmes.

C’est sous une ovation qu’on termina notre chanson. J’y avais mis beaucoup d’émotion pour mon pote. Et j’avais levé les bras et je criai.

-Allez ! Plus de bruit pour notre Atticus !

J’étais stone. Sans mauvaise jeu de mots…

Le public renchérit en criant le nom de la rockstar. J’allai près de lui pour lui faire une tape dans le dos.

-Faut que tu nous ressortes un album, vieux. Ils n’attendent que ça.

Je montrai les invités du bras en souriant. Je tapai à nouveau dans le dos d’Atticus.

-Allez, on va se sniffer une ligne ?

Tout travail mérite salaire. 

Ce petit concert improvisé avait été un succès. Je voyais Atticus s’éclater comme un môme devant un public qui devait ne plus avoir vu le chanteur aussi inspiré depuis des années. Et tout ça parce que j’avais remonté le moral et donné de l’espoir à mon ami.

Si toute cette improvisation musicale avait remis Atticus dans une humeur agréable, moi ça m’avait permis d’oublier l’espace d’un moment le voyage de ma petite-amie avec son patron. J’avais bien fait de venir ici, c’était le meilleure endroit pour oublier entre la musique, l’alcool et la drogue.

J’avais pris la bouteille qu’Atticus me proposait. Je l’encourageais à sortir un nouvel album et à relancer sa carrière. C’était le meilleure moyen de sortie de sa foutue dépression. Et être à l’origine de ce second souffle d’Atticus avait quelque chose de grisant.

Je bus le whisky écoutant l’enthousiasme d’Atticus.

-Ouais, mec ! Tu feras ça !

Je lui souris, les fêtes d’Atticus seront peut-être encore meilleures quand il aura repris du poil de la bête.

Après l’effort, le réconfort, je voulais une bonne ligne de coke pour fêter le futur grand retour d’Atticus au premier plan. Il me conduisit jusqu’à sa Katjah qui avait préparé deux bonnes lignes entre ses deux seins généreux. J’eus un petit sourire. Quelque chose à l’intérieur de moi me disait que je n’avais pas le droit de sniffer ça dans une pareille position. Que c’était pas bien. Mais l’envie de cette foutue poudre blanche était trop forte et je commençai à en sniffer une laissant la place à Atticus. En le regardant, je descendais le whisky sans discontinuer. Je ne m’arrêtai que pour parler.

-La prochaine fois, trouve moi une surface plane comme une foutue table. N’oublie pas que j’ai une petite-amie et que c’est ton futur manager.

Après cette phrase, je rigolai sans trop savoir pourquoi complètement shooté que j’étais.