En tout début de soirée, Syd avait brutalement disparu alors qu’on distribuait les polaroïds… Je ne m’étais pas trop tracassé parce que Syd était une grande fille, c’était pas comme si elle allait aller se faire écraser par un camion sur la route. Enfin bref…

Distribuer les appareils photos m’avait pris un temps de dingue parce que forcément, tout le monde voulait taper un peu la causette, moi le premier. J’avais dit à tous ceux qui en avaient que, quand ils auraient plus de cartouches, ils pourraient aller tout déposer dans l’un de lockers du casino réservé à cet effet pour  que plus tard, Syd et moi on puisse aller tout récupérer et faire le cadre souvenir pour les mariés.

Et puis j’avais eu mon autre idée à distribuer dans les couloirs de l’hôtel, mes petites lettres surprises.

Et ce ne fut qu’ensuite, à nouveau dans la grande salle du casino, que j’avais retrouvé Syd. Elle m’avait alors expliqué qu’elle avait retrouvé David dans le parking et en pleine crise. J’avais écouté son histoire en lui souriant, attendri.

Je savais que c’était facile pour ni l’un ni l’autre. Mais Syd gérait. Elle ne cherchait pas à le suivre, elle était là pour l’aider. Et si elle avait encore des sentiments pour lui, ce que je savais, il semblerait que ses sentiments pour moi l’emportent, désormais.

Je l’avais donc récupérée dans mes bras, saine et sauve…

-Tu as bien fait, mon amour… Faut pas le laisser seul quand c’est comme ça.

Putain, je voulais clairement pas avoir sa mort sur la conscience par jalousie. En plus, ce serait vraiment extrêmement con de ma part d’envier un gars alors que ce qui faisait que Syd s’était occupée de lui ce soir, c’était une maladie vraiment pas cool.

Puis y avait eu le jeu de la jarretière et le lancer de bouquet et les grands vainqueurs, ça avait été nous. Bizarre coïncidence vu qu’on était ensemble. Mais on verra bien ce que le futur nous réservera. Mi, j’avais fait un bracelet autour de mon poignet avec cette jarretière, en attendant.

J’embrassai son front et l’emmenai au centre de la piste de danse… Et je crois qu’on arrêta pas de danser et de se regarder dans les yeux et de s’embrasser comme des ados à leur première boum, pendant un long moment. Jusqu’à ce que nos estomacs crient famine et qu’on aille se restaurer un peu… heureusement, le grand viking de l’Eastside avait laissé un peu de nourriture pour les plus petits que lui.

Puis on était retournés danser. Je crois que je m’en lasserais jamais. Mais quand Howard et Peyton annoncèrent l’after, mon visage s’illumina et j’embrassai Syd avant de lui dire avec un regard espiègle.

-On va faire le cadre photo dans notre chambre ?

J’étais sérieux mais j’avais aussi hâte de retrouver le confort de notre chambre et de n’avoir Syd à nouveau que pour moi. Je lui parlai pas su single que j’avais en tête, celui pour lequel j’avais glissé des petits mots à certains… Elle savait déjà que j’étais guitariste de Firworks (uniquement sur leur premier album)… Et je comptais bien lui garder encore quelques surprises.

@ Billy Lighter

Avec David, nous avions regagné la salle où avait lieu la fête et je l’avais ensuite laissé, une fois certaine que tout irait bien. Ce n’est pas pour le materner, mais plutôt pour me rassurer moi. Je sais que David est assez grand pour mener sa barque, disons que j’ai encore besoin de vérifier de temps en temps qu’elle ne prenne pas l’eau, discrètement, sans m’imposer.

En entrant dans la salle, je trouvais Evan ou est-ce lui qui me retrouva mais je l’enlaçais pour lui expliquer la raison de mon absence. Je sais que je peux absolument tout lui confier. Je n’aurais pas eu envie de toute manière de le lui cacher, et pour quelles raisons l’aurais-je fait ?

- Il va bien, là, c’est ce qui compte.

Pour le moment, du moins, il va bien.

J’étais prête à passer à autre chose, à demander à Evan comment allait la récolter des polaroïds de con côtés. J’avais hâte de voir les photos des invités et d’en  faire le montage pour le cadeau que nous offrons aux nouveaux mariés. Je suis certaine qu’ils vont adorer et c’est beaucoup plus original qu’un plateau à formage ou des coupes en crystale dont ils ne se serviront peut-être même pas. Mais on annonça le jeu du bouquet et moi, plutôt que de me joindre aux femmes qui s’amassaient au centre de la piste de danse, je restais sur le côté.  Je n’ai pas besoin d’un bouquet pour décider de mon avenir.  Peyton  envoya son bouquet vers l’arrière et ce fut la femme d’Hank North, dont j’ai encore oublié le prénom, qui l’attrapa, enfin, qui le reçu et qui me l’envoya comme si elle venait d’en être électrocutée à son contact.

J’en suis bouche bée et je fixe les fleurs alors qu’Evan, lui s’en va  avec les autres hommes prendre son tour au jeu de la jarretière. Finalement, les hommes ne sont pas mieux que les femmes à ce genre de jeu ! Mais que serait un mariage sans certaines traditions un peu ridicules ?  Et ce fut Evan qui attrapa le bout de tissu et qui, victorieux, vient nous chercher, moi et mes deux pieds gauches pour partager une danse. L’animateur de la soirée ne rata pas de rappeler que nous étions les deux victorieux et nous souhaita bonne chance dans nos futurs projets.

Evan est un excellent cavalier, je pourrais danser comme ça avec lui toute la nuit uniquement pour le plaisir d’être contre lui, de le regarder dans les yeux, de l’embrasser même, de temps en temps.  Le tempo changea après quelques danses plus lentes et Evan me proposa d’aller dans notre chambre pour assembler notre cadre. Il vaut mieux s’activer en effet, si nous voulons l’offrir ce soir aux jeunes mariés.

Sa jarretière autour de son poignet et mes fleurs  dans les bras, nous quittâmes la salle pour nous rendre dans notre chambre après avoir été récupérer les appareils et les précieux clichés rangés à l’abri des regards curieux du couple nouvellement mariés.

- J’ai hâte de les voir !

Dans notre chambre, tout est beaucoup plus calme. J’apprécie le silence et la fraîcheur de la pièce. Il faisait beaucoup trop chaud en bas, normal avec tout le monde qui s’y trouve. Je vidais sur notre lit, le contenu des photos en éclatant de rire en voyant que les gens se sont non seulement prêté aux jeux mais qu’en plus, ils y ont mit de l’humour.

- J’ai pensé acheter aussi un album pour mettre les photos restantes, parce que je me doutais bien que nous ne pourrions pas toutes les mettre dans le cadre.

Uniquement avec la petite sœur du batteur, nous pourrions remplis la moitié du cadre et, elle est fort jolie et rigolote avec ses moues de tous les gens,  notre cadeau sera plus beau s’il est diversifié. Et parlant de diversité…

- Viens près de moi, mon amour.

Je brandis un appareil et le tendis à bout de bras pour pouvoir prendre une photo de nous deux. Notre premier cliché officiel… pas certaine qu’il va se retrouver dans le cadre celui là…

@ Billy Lighter

Ça me fit du bien de nous retrouver dans notre chambre. J’adore la musique mais malheureusement, je ne sais plus tenir jusqu’au bout de la nuit à cause des douleurs que ça finit par me faire dans les oreilles. J’avais même envie d’enlever mes prothèses, mais ce serait un peu emmerdant si je le faisais maintenant parce que Syd devait communiquer avec moi… Notamment sur les clichés qu’on avait récoltés.

-Oh putain y en a de trop bons !

Les gens s’étaient bien pris au jeu, ils s’étaient amusés, sans aucun doute. Et je me réjouissais déjà de voir la tête d’Howard quand il aurait le grand cadre entre les mains. Il y avait notamment un cliché de lui coooomplètement à l’Ouest tant il était plein !

Syd, alors que j’étais encore écroulé devant un photo du couple que formaient la demi sœur d’Howard et Nathan de The Burning Fire, annonça qu’elle avait prévu un album pour les photos qui n’entreraient pas dans le cadre. Et comme j’avais encore les larmes aux yeux d’avoir ri, je ne pus qu’approuver :

-Tu as bien fat, ce serait dommage qu’il y en ait qui passent à la trappe.

Syd voulut alors que je m’approche et je la regardai, perplexe, brandir un appareil… Face à nous. Puis, quand je compris ce qu’elle voulait faire, fis un grand sourire à l’objectif.

-Attends.

Je pris à mon tour l’appareil, toujours tourné vers nous et embrassai Syd à pleine bouche. J’appuyai sur le bouton, il y eu le flash… Et ça donna un cliché quelque peu de travers, mais pas mal du tout quand même, pour une photo prise à l’aveugle.

-Je suis le meilleur !... Après Daniele, il va sans dire…

Je posai l’appareil et pris les deux photos en les secouant un peu pour qu’elles sèchent bien.

-Laquelle des deux on met dans le cadre et laquelle on garde pour nous ? Moi, je suis pour qu’on garde la plus osée… Si on peut appeler ça…

Je désignai la photo où on se roulait une pelle monumentale.

-…Osé… C’est un tout petit baiser de rien du tout…

Je passai ma langue sur mes lèvres et, à genoux au sol que j’étais, avançai vers elle pour un baiser encore plus langoureux, en ronronnant, jusqu’à passer mes mains dans son dos pour détacher les attaches de sa robe… Je la laissai glisser le long de ses bras que je caressai au passa, jusqu’à ce qu’elle se retrouve le soutien-gorge à l’air.

Je lui souris et penchait la tête pour embrasser sa poitrine bombée doucement, prenant l’un de ses seins dans une main, puis mes baisers remontèrent le long de son cou.

Jusqu’à ce que je puisse lui murmurer à l’oreille.

-Comment ça se fait que j’ai toujours, tout le temps, envie de toi ?

@ Billy Lighter

Notre cadeau n’aura pas coûté grand-chose et sera fait à la main mais il aura comme particularité d’être absolument unique et fait avec tout notre cœur. J’espère que Peyton et Howard l’apprécieront et qu’ils seront fiers de l’accrocher dans un endroit de leur demeure où il égayera leurs jours. En ce qui me concerne, je serais très émue par ce genre d’attention qui aura demandé du temps et un brin de folie de la part de mes proches.

Ce qui est encore plus parfait, c’est de voir que tout le monde y a prit part et y est aller d’originalité. Certaines photos sont à pleurer de rire alors que d’autres sont pleine de tendresse, comme ce couple, peut-être des proches de Peyton je n’en sais trop rien, qui tiennent leurs verres comme s’ils portaient un toast à l’honneur des nouveaux mariés.  Et bien évidement, il est difficile de ne pas rire devant certaines photos. Evan se marre à en pleurer, c’est dingue comme je le trouve mignon en ce moment même.

Nous avons donc récolté beaucoup de photos, beaucoup trop pour entrer uniquement dans notre cadre ce qui me fait penser, que j’ai oublié de dire à Evan qu’avant de partir pour Vegas, j’ai prit la liberté d’acheter un album pour mettre les photos restantes.  Comme il le dit si bien, il serait dommage de jeter les photos de trop. Howard et Peyton, au pire, pourront s’amuser à modifier l’agencement de leur cadre de temps en temps en inter changeant des photos.

Avec tout ça, cependant, Evan et moi n’avons pas pensé à prendre part à notre propre jeu et notre cadeau risque de se retrouver dans cliché de nous deux.  Je demande donc à Evan de me rejoindre pour remédier à la situation et, après mon cliché trop sage, Evan me prend l’appareil des mains et c’est en s’embrassant passionnément qu’il nous immortalise.

- Tu es le meilleur, Daniele ne t’arrive pas à la cheville.

Ça ne fait aucun doute !

Evan secoua ensuite les photos pour que l’on puisse mieux les voir et suggéra que l’on garde la plus osée pour nous et l’autre ira dans le cadre.

- Je suis certaine que nous pouvons faire encore mieux, comme photo…

Il a sûrement saisi le sous entendre mais il me caressa en remontant ses mains jusque dans mon dos, pour se saisir de l’attache de ma robe et me libérer de ma robe qui glissa, me laissant a moitié dénudée.  Je renvoyais mes cheveux vers l’arrière le laissant m’embrasser et caresses mes seins au travers de mon soutien-gorge.

- Peut-être parce que tu ressens que c’est aussi ce dont j’ai envie… tout le temps.

Je détachais les boutons de sa chemise un a un puis caressais son torse de mes paumes, trouvant ses lèvres en penchant légèrement mon visage pour le regarder. Mes mains glissèrent jusqu’à ses épaules puis fit glisser sa chemise le long de ses bras, puis je me levais que pour faire glisser ma robe au sol et me retrouver en sous vêtement.

- C’est comme ça chaque fois que tu es près de moi.

Comme si nos corps étaient en permanences en manque l’un de l’autre. Et ce n’est pourtant pas parce que nous manquons de nous rassasier ! J’attrapais ensuite la boucle de sa ceinture et la tirais pour la lui retiré.

- Les photos peuvent bien attendre un petit peu…

Il y a encore des gens qui font la fête en bas et les nouveaux mariés eux aussi dorment à l’hôtel… donc il n’y a pas d’urgence pour terminer le choix des photos…nous avons donc tout notre temps.
 
Je grimpais sur le lit en balayant son contenu au sol, sauf pour l’un des appareils photo que je gardais tout près,   et m’y allongeais en tendant les bras vers Evan pour qu’il me rejoigne, le regardant avec un petit air moqueur.

@ Billy Lighter

Heureusement que Syd avait pensé à tout, jusqu’à un album pour mettre les photos qui n’entreraient pas dans le cadre. J’aurais jamais pensé à ça ! Fallait dire que j’étais pas réputé pour penser non plus, en dehors des moments où j’écrivais mes chansons. J’avais l’air d’un joyeux luron comme ça, hein, toujours à déconner et un peu abruti sur les bords. Mais je cachais bien mon jeu et le vrai Evan, il se trouvait au cœur des albums auxquels j’avais participé, ceux de The Army, le mien et tous ceux à venir.  

Parce que des chansons, j’en avais plein la tête.

Les photos passèrent vite au second plan quand nos regards se croisèrent après le baiser que j’avais immortalisé sur polaroïd. Et Syd de dire qu’on pouvait encore mieux faire comme photo. Et elle avait pas tort. Et j’en avais envie, très envie.

Elle se retrouva vite en sous-vêtement et moi, torse nu… L’envie était partagée et Syd nous prépara le terrain en balayant tout ce qu’il y avait sur le lit ou presque, ne nous laissant qu’un des appareils photos à disposition.

Je la rejoignis sur le lit en grimpant, à quatre pattes en remontant le long de son corps et en le parsemant de baisers jusqu’à ses lèvres que j’embrassai, suçai, mordillai. D’une main, je soupesai l’un de ses seins, sans rompre le baiser, juste pour le plaisir de la caresser.

Puis, attrapant l’appareil photo, je me mis debout sur mes genoux et la pris en photo… Celle-ci sortit directement de l’appareil et la femme que j’aimais le plus au monde apparut sur le papier glacé. Je la tournai vers elle avec une sincérité indéniable dans les yeux.

-Regarde comme tu es belle.

Je lui laissai la photo et repris mes baisers et mon exploration de son corps que je commençais à connaître par cœur, jusqu’au moindre grain de beauté et ce sans jamais m’en lasser. Je dégrafai son soutien-gorge et lui laissai le soin de s’en débarrasser pendant que moi, je poursuivais mon chemin. Mes mains qui caressaient ses hanches firent glisser l’élastique de sa culotte le long de ses cuisses, jusqu’à l’en débarrasser complètement…

Je plongeai alors entre ses cuisses, embrassant ses lèvres intimes, les suçant comme je l’avait fait avec ses seins… Puis j’y allais doucement, avec ma langue, roulant tout autour de son point le plus sensible, qui était aussi gonflé que ne l’étais mon propre désir encore prisonnier des entraves que nous imposait la vie en dehors de la chambre à coucher.

Et entre deux baisers, je relevai la tête pour croiser son regard.

-Je t’aime, tu sais ça.

Je remontai vers elle pour un langoureux baiser, sur sa bouche cette fois, lui laissant le soin de me débarrasser de mon pantalon et de mon sous-vêtements, histoire de passer à la vitesse supérieure.

L’avantage d’être sobre, c’était que je pouvais profiter de toutes ces sensations dans les moindres détails et non plus en étant à moitié en train de somnoler.

@ Billy Lighter

La rigolade fait place à un tout autre sentiment. Un désir qui ne nous quitte jamais vraiment et qui s’anime dès qu’on est seul tous les deux.  Il n’aura suffit que d’un regard complice, que d’un baiser torride pour que notre projet photos passe au second plan et que je me retrouve sur le lit, Evan au dessus de moi.  Je gigote, il me chatouille en parsemant mon corps de baisers, je soupire ensuite, quand il caresse mes seins, en fait,  tous ses gestes tendre me rendent complètement dingue de lui.

J’avais levé mes mains pour ouvrir son pantalon, maintenant que je l’avais débarrassé de sa ceinture, et prendre en main le feu de mon désir mais il brandit l’appareil et appuya sur le bouton.  J’éclatais de rire alors qu’il brandissait fièrement une photo de moi en disant que je suis belle. Je me regarde sur papier glacé au travers de mes doigts entrouverts sur mes yeux.

- Parce que ton amour m’épanouie, Evan.

Je me sens belle quand il me regarde.  

Je me sens aimé quand il me serre contre lui.

J’ai envie de le lui dire bien que je sais qu’il a comprit, sans même que j’use de mes mots. Je voudrais le lui dire et il n’y aurait rien de plus sincère, mais les mots ne sortent pas. Pas encore.

Je me retrouvais bien vite complètement nu et lui, a embrassé mes lèvres intimes.  Je cambre des hanches et enfouie mes mains dans ses cheveux.  Il prend un malin plaisir à stimuler tous les points sensibles de mon corps et je l’encourage en gémissant son nom à l’infini.  

- Et tu sais que je ressens la même chose, n’est-ce pas ?

Ouais, je m’en veux de ne pas être encore capable de laisser aller les mots les plus importants, selon moi, en amour bien qu’il y ait une multitude de façon de se le dire, de se le montrer, de le partager.  

Evan remonte sur mon corps, l’honorant encore de baisers et, utilisant d’abord mes mains puis ensuite mes pieds, si, si, mes pieds!, je lui retirais son pantalon et remontais mes genoux contre ses hanches.  D’une main, je caressais sa joue, ancrant mon regard au sien, de l’autre, de caressais son épaule, son bras, puis sa hanche. Je bougeais juste un peu sur le matelas, juste ce qu’il fallait pour sentir son érection embrasser mon sexe et s’y insérer. Juste ce qu’il fallait pour provoquer des caresses sensuelles, des frissons fiévreux.

Il y a pas de jeu, du moins, pas vraiment. Pas comme avec le bikini aux motifs army dans le jacuzzi. Pas comme quand on se pourchasse dans l’appartement, en rigolant, jusqu’à se tomber dans les bras et faire l’amour n’importe où, n’importe quand.  Et ça non plus rien à voir avec les traditions.

Ce n’est que nous deux, se retrouvant après une magnifique et longue journée, se retrouvant enfin l’un l’autre, profitant d’une chambre d’hôtel pour s’aimer de la plus belle et intime des façons.

Je glissais une main entre nous et m’affairais à nous offrir des caresses plus qu’osées, amplifiant  les réactions de nos corps en nous caressant l’un l’autre jusqu’à ne plus tenir, jusqu’à donner ce qu’il fallait du bassin pour nous unir.

@ Billy Lighter

-Ouais, je sais ça…

Elle n’avait pas besoin de me dire « Je t’aime » pour que je sache que c’était le cas. Elle le disait dans chaque sourire, chaque éclat de rire et chacun clin d’œil… Elle me faisait le sentir dans chaque caresse, chaque baiser qu’elle m’offrait.

Je remontai, à quatre patte sur elle, pour qu’elle puisse m’aider à me débarrasser des vêtements qu’il me restait et quand je fus nu, je m’allongeai doucement, tout contre son corps, sans l’écraser mais pour qu’un maximum de partie de mon corps puisse toucher le sien, son sexe embrassant le mien de ses lèvres humide.

Et ainsi, doucement, je me mis à aller et venir, mais ce fut elle qui décida du moment où nous ne fîmes plus qu’un, d’un coup de bassin aisé. Elle connaissait mon corps maintenant, tout comme je connaissais le sien même si chaque fois, je découvrais de nouvelles façon de nous faire plaisir.

Mon corps des couvris, dès mes premiers mouvements de va et vient en elle, d’une fine pellicule de sueur. Je lui murmurai à l’oreille des mots doux, lui répétant combien elle était belle, combien elle était douce, et combien elle m’excitait… Je les lui disais en accompagnant mes mouvements, allant au plus profond pour revenir doucement en arrière et puis de nouveau la prendre.

Quand le plaisir commença à aller et venir lui aussi en grosses vagues de frissons, mes mots d’amour devinrent des grognements d’extase. Même mon sexe, en elle, frémit de plaisir. J’accélérai mes mouvements, me dressai de mes deux mains accrochées aux draps de chaque côté de la tête de Syd.

Nos corps se mirent à claquer entre eux, encore et encore, alors que je prononçais son nom encore et encore et de plus en plus fort, jusqu’à lui donner tout ce que j’avais à lui offrir, mon sexe explosant en elle comme le feu d’artifice qu’on pouvait entendre se dérouler à l’extérieur. Mais jamais il ne pourrait être aussi beau que celui qui se produisait ici, en cet instant, alors que j’embrassai Sydney à nous couper le souffle et ce alors même que j’étais déjà essoufflé par le doux effort que nous avions fourni pour ces ébats intense.

Je ne brisai le baiser que lorsqu’on eut vraiment besoin de respirer et m’allongeai alors totalement sur elle, restant bien au chaud en elle, ses cuisses relevées de chaque côté de mes hanches. Je reprenais mon souffle petit à petit, lui murmurant :

-Je n’ai jamais connu quelqu’un comme toi…

@ Billy Lighter

Je pourrais faire que ça pour le restant de ma vie. Regarder Evan dans ses beaux grands yeux. Y lire toute la pureté du monde, n’y voir que de belles choses, rigoler par son imaginaire infini.  Je me sens si bien quand je peux m’ancrer à son regard et me perdre dans l’immensité de son amour.  Il me fait l’amour avec une douceur déconcertante au point où il parvient à nous amener quelque part où il n’y a que lui et moi, comme un oasis perdu sur une ile déserte.

L’hôtel grouille de gens mais nous sommes seuls au monde.

Quand il me regarde… quand il me regarde dans les yeux… dans mes yeux.

L’intensité de nos ébats grimpe en flèche, il faut dire qu’avec la passion qui nous anime, il nous est difficile de se contenir indéfiniment. Dès qu’il me regarde, dès qu’il me touche, mon corps s’enflamme et mes pulsions s’activent.

Evan se redresse en se soutenant de ses mains en foncées dans le matelas de chaque côté de ma tête et y va avec une ardeur qui n’a plus rien à avoir avec les premiers instants.  Nos gémissements résonnent dans la pièce et reviennent en écho jusqu’à nous, aussi sûrement que nos corps claquent l’un contre l’autre.  Je m’accroche à ses biceps, je peux sentir ses muscles se raidir sous l’effort jusqu’au point de non retour où nous  abdiquons puis finissons, enlacés, essoufflés et comblés.

Je referme mes jambes autour de son corps, le gardant prisonnier en moi. Je pourrais m’endormir tout en lui caressant le dos, faire ça toute la nuit sans jamais me lasser de le caresser. Il m’arrive de me réveiller pour me rendre compte que je lui masse la tête, que j’ai entrelacés nos doigts pendant la nuit… à moins que ce soit lui. Il y a une attraction si forte entre nous deux que je ne peux m’empêcher de le toucher, même quand je dors, surtout quand je dors.  Comme pour créer un contact… pour que le courant continu de passer.

Les secondes, peut-être les minutes passent et il n’y a plus que les battements de nos cœurs qui résonnent jusque dans mes tympans, qui me bercent et ça me fait sourire.

- Et je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi magnifique que toi.

Je ne parle pas de son physique, bien qu’il soit plus que parfait. Son âme est pure, sa personnalité est unique, sa façon de prendre soin de moi est parfaite, son altruisme. Il est magnifique au-dedans comme au dehors.

Et je suis raide dingue de lui.

- Tu crois aux traditions, toi ?

Je fronce du nez en rigolant, incertaine de savoir si j’y accorde de l’importance ou non. En fait, c’es la coïncidence qui rend la chose anecdotique et qui me fait rire. Je n’ai pas l’intention de lui mettre de la pression pour qu’on se marie, je dois commencer par faire le ménage dans ma tête, accepter ce que je ne peux changer et mettre en avant mes propres sentiments.

- Quand je suis dans tes bras, Evan, c’est comme si j’avais des ailes.

@ Billy Lighter

L’orgasme fut énorme et bon. J’adorais quand nous étions tellement sur la même longueur d’onde que nos plaisirs s’alignaient. Il fallut longtemps avant que mes mouvements en elle se fasse à nouveau plus doux, plus calme, jusqu’à s’arrêter totalement pour pouvoir l’embrasser à pleine bouche, avec une passion dont témoignait mon souffle très court.

Je lui fis une déclaration alors qu’elle repliait ses jambes sur moi, me gardant en elle. Et j’étais un prisonnier aussi docile que consentant, pour la cause. Et cette déclaration, elle me la rendit, en mieux. Et je lui souris avant de frotter mon nez contre le sien, bien lové contre elle, sur elle, mais sans pour autant l’écraser.

Et Sydney de me demander si je croyais aux traditions. Je regardai le seul vêtement que je portais encore et qui était la jarretière de Peyton enroulée autour de mon poignet. Je fis une moue de réflexion…

-Mmmm… Non…

Puis, je souris à Sydney…

-Mais je crois en nous.

Je l’embrassai encore et encore, et quand je ne l’embrassais pas, je prenais plaisir à écouter son rire raisonner dans la chambre comme ses cris quelques minutes plus tôt.

Et elle me fit alors une autre déclaration qui me fit rire. Ce n’était pas de la moquerie, loin de là, mais bon.

-Ça ferait un super slogan pour une boisson énergisante…

Je souris et lui volai un autre baiser.

-Et je suis ravi d’être ta source d’énergie…

Je regardai autour, les photos éparpillées, un peu partout.

-Bon, mon amour… Il ne va pas se faire tout seul, le cadre photo…

@ Billy Lighter