C’est dans une ville d’Irlande que je suis née. Une petite bourgade dans prétention avec des gens fier qui ont le cœur sur la main. Les premières années de ma vie furent simples et paisible. J’étais tout ce qui comptait pour mes parents surtout quand ma mère à découvert qu’elle ne pourrait pas avoir d’autre enfant que moi. Je pouvais toujours compter sur mes parents. Ils étaient à l’écoute et me protégeaient…

C’est à l’adolescence que je compris rapidement le revers de cette surprotection. Je ne pouvais pas sortir avec mes amis, mes parents avaient bien trop peur qu’il m’arrive quelque chose. Ils me disaient souvent : « s’il t’arrive malheur, jamais nous ne nous en remettrons ! » J’avais soif de liberté et, rapidement, j’enchainais les sorties en cachette. C’est lors de ces sorties nocturnes que je commençais à découvrir la musique rock et toutes ces mélodies envoutantes. J’écoutais en boucle tout ce que ce monde pouvait me proposer.  Je devenais accro, c’était comme si je me sentais prendre vie, vraiment ! Puis vint l’alcool, la cigarette et il ne fallut pas longtemps avant que mes parents se rendent compte de la situation. La déception sur leurs visages…

Mon père pensa à la maison de redressement, ma mère, elle, voulait me retirer de l’école et me trouver un tuteur afin de me donner cours à la maison. Je compris donc qu’il était temps pour moi de faire ma vie. Car ce que le rock m’avait appris c’était de voler de mes propres ailes… Je quittais donc le nid familial pour le plus grand regret de mes parents. Je savais toutefois que je serais  toujours la bienvenue au cas où cela se passait mal et cela me donna d’autant plus de courage. Même si je savais que quelque chose m’attendait ailleurs, je ressentais un léger pincement au cœur de partir, comme une voleuse, du nid familiale.

Je m’envolais loin des pluies d’Irlande à l'âge de 17 ans et atterris en Californie avec l’espoir de devenir présentatrice télé. Un rêve de petite fille. Je commençais par de petits jobs dans des fast food, chose que je détestais par-dessus tout. L’odeur du gras collait à ma peau et à mes cheveux, même si je passais mon temps sous la douche. Mais, enfin, la chance me souris et je fus engagé par le patron du Crazy Ginger en tant que barmaid. C'est là que j'ai rencontré Billy alors qu'il n'était qu'un gars paumé. Nous avons passés des soirées au bar à discuter. Il rêvait de devenir une rockstar et je n'ai jamais cessé de l'encourager. On est devenu ami, une amitié qui a perduré alors que son rêve s'était réalisé même si depuis, il passe bien moins souvent au Crazy Ginger. Je suis devenue fan de son groupe et son histoire m'a donné envie de poursuivre mon rêve jusqu'au bout.