Lorsque je suis arrivée à LA, j'ai longtemps airée aux côtés de mon ombre, qui gardait un œil sur la noirceur qui prenait possession de moi. J'en avais oublié le temps qui passe et ma propre existence. Je ne savais même plus si j'avais une quelconque utilité que ce soit pour moi-même ou pour les autres. Et lorsque j'y pensais un peu trop, j'avais l'impression que les murs de la pièce allaient se refermer sur moi pour m'écraser. J'étais perdue, je m'étais perdue dans le bas fonds du monde dans lesquelles les gens ne sont que des âmes cherchant encore leur destination. Je voulais m'abandonner.
La lumière de l'extérieur entra dans la pièce, traçant de petits traits au sol. Je suis restée assise sur le lit, les yeux rivés sur le store entrouvert. Puis au bout d'un moment, j'ai allumé la lumière et je me suis empressée de prendre le téléphone avant de changer d'avis. Je m'alluma une clope.
Un dénommé Ricardo a répondu. Je suis restée un moment-court- à hésiter de raccrocher et après une grand inspiration, j'ai pris la parole :
-Je voudrais votre fille la mieux expérimentée.
J'en avais besoin. Je savais qu'elle serait importante pour le peu d'existence que j'allais me donner par la suite.
-Je suis dans la chambre 211, à l'hôtel Motel Eastside.
Il fallait qu'elle vienne vite. Je laissa mon corps partir en arrière pour m'allonger sur le lit. Je sentis mon cœur battre comme si je venais de faire une connerie. Mais j'pouvais pas faire machine arrière. Je passa mes mains sur mon haut, sentant la texture des sous-vêtements que j'vais enfilés plus tôt. J'espérais être à la hauteur.
J'espérais jouir de ma stérilité.
Invité
Invité
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey] Mer 1 Avr - 18:58
J’ai errée toute la soirée, cumulant des kilomètres de bitume en usant mes talons. Mes bottes, hautes aux genoux, me font des ampoules mais à force, je n’en ressens même plus la douleur, elle n’a rien à voir avec celle de l’âme. Nous sommes à Los Angeles, il ne fait pas froid pourtant, mes jambes et mes bras sont crispés, le manque d’héroïne est pénible a supporter. Je n’ai su que me trouver un peu de poudre, sniffé sur une clé entre deux clients qui me prenaient en même temps.
Je voudrais bien des shots de téquila, en intraveineuse ! Ça serait dingue, l’effet et la chaleur qui irradierait dans mon corps en se profilant au travers mes veines. Oh oui ! J’avais besoin d’alcool et d’héroïne.
J’avais caché l’argent gagné dans mon soutien-gorge, non pas tout à fait. Une partie de l’argent parce que j’en volais à Ricardo et je cachais des billets dans mes bottes. Il allait me frapper, des coups de poings, de pieds, une combinaison des deux, certainement. Mais ça, je m’en foutais. Ça faisait encore moins mal que ses insultes. Ça, à force, ça venait se graver sur mes os et c’était les billets une douleur incomparable à rien.
J’entrais dans sa planque et lui tendis. J’ignore comment mais ma tête alla heurter le mur. Ma tempe irradiait de douleur et j’y portais ma main comme si elle pouvait faire cesser le feu qui s’y affolait.
Ricardo rageait, hurlait et m’accusait de le voler. Il n’avait pas tord cela dit mais je m’en foutais ! Ce n’était pas lui qui se faisait passer dessus par tous les porcs de la ville, qui devait endurer leur sueur nauséabonde sur mon corps, mon sexe tellement blessé qu’il en est maintenant complètement engourdi. Lui, il récoltait le blé, notre blé ! Le mien et celui de toutes les autres filles qui travaillaient pour c’t’enculé !
Il fonça sur moi, bras en l’air, il allait me ruer de coups mais il s’arrêta en se reculant pour saisir le cornet du téléphone accroché de peur au mur. J’osais regarder en direction de Ricardo qui reculait pour décrocher. Il échangea que quelques phrases avec son interlocuteur et quand il termina, il se passa la main sur le visage, renifla et crache au sol.
J’avais de la chance, qu’il disait! Il allait m’envoyé satisfaire un autre client, pas de racolage sur la rue pour un coup vite fait à l’arrière d’une bagnole ou dans une ruelle sombre. Le confort d’un lit d’un motel miteux, si j’avais vraiment de la chance, comme il disait, les draps seraient propres.
Ricardo me força à me relever en tirant sur mon bras puis m’envoya vers la petite salle de bain en m’ordonnant de me passer un peu d’eau sur le visage et quand je sortie de là, il me donna l’adresse et me laissa m’en retourner dans le noir.
Il faisait toujours aussi chaud mais moi, j’avais vraiment froid. Le manque, toujours le manque, à jamais le manque, jusqu’à ma prochaine dose qui, ensuite créerait un manque encore plus grand. Je pensais à Jewel, à Jesse.
J’avais la nausée en frappant à la porte de la chambre du motel. Elle n’était pas verrouillée alors j’entrais puisque c’était moi qu’on attendait.
- Vous avez demandé un peu de réconfort ?
Il y avait une femme, allongée sur le lit. Bordel, un plan cul à trois, manquait plus que ça ! Je n’avais aucun problème à baiser une femme, j’aimais bien les femmes, à la limite même plus que les hommes. Mais les plans à trois, c’était horrible, quand Monsieur voulait jouer le coquin avec Madame. Ça finissait toujours mal, l’épouse jalouse et tout, je ne vous raconte pas !
La porte se referma derrière moi, je sursautais et rigolais ensuite nerveusement.
- Bon alors… t’es seule ici ou quelqu’un doit nous rejoindre ? Parce le compteur tourne hein !
@ Billy Lighter
Invité
Invité
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey] Jeu 2 Avr - 15:08
J'ai tiré sur ma clope comme si ma vie dépendait de ce truc. Mes pensée s'étaient accumulées comme la cendre qui tombait sur le lit. Je suis partie dans un tourbillon d'organigrammes reflétant ma vie et comment j'en été arrivée là.
Je me suis mise subitement à penser à Frank et le plaisir qu'on avait à se faire du bien. Parce que concrètement notre destin avait été bien funeste.
Si je savais que j'allais savoir satisfaire mes futurs clients, c'est très certainement parce que j'avais été sa maîtresse pendant tant d'années que je savais tenir les ficelles d'un pénis. J'ai toujours pensé que c'était l'amour qui avait animé notre couple mais lorsqu'il a divorcé de sa femme pour vivre avec moi, je me suis juste rendue compte que c'était mon cul et mon appareil reproductif qui l'importait. Or quand l'une de mes fonctions s'est avérée défaillante comme toute forme de technologie qui présente un bug, il m'a frappé dessus par impatience en espérant que cela se répare tout seul. Le seul hic c'est que je ne suis pas un appareil, je suis un être humain.
Sans doute était-ce à cause de cette enfance pourrie qu'on lui avait donnée et son âge aussi. Parce que c'est bien connu que les enfants de sales cons veulent se rattraper avec les leur.
Il avait quitté sa femme pour moi et aujourd'hui je m'en veux d'avoir été sa maîtresse.
J'ai donc toujours mené ma vie avec mon joli minois et mon cul. Je crois que je n'ai jamais vraiment fait autre chose. C'est pour ça, que je me suis dit que la prostitution serait une étape facile pour me procurer du frique. Car fuir sans prévenir et sans sous, ça empêche clairement de vivre mieux que la cause de sa fuite.
J'espère encore que je ne tomberai jamais sur un sale type violent mais je me dis que si ça arrive un jour, je ferai en sorte d'encaisser car je serais payée.
Tout ça c'était bien gentil mais comment on aborde les clients ? Comment on fait avec eux ? Je savais séduire mais comment faire comprendre que nous sommes une marchandise à empocher le frique ?
Ma réponse venait d'entrer dans la chambre.
Je me suis redressée pour mieux l'observer, je me suis levée et je n'ai pas toute suite répondu. Je l'ai observée, ses vêtements, sa manière de se tenir, cette manière de m'aborder en croyant que j'étais sa cliente. J'ai même retenu le sous entendu du frique avec cette idée de compteur, malin.
Je suis restée stoïque parce que j'étais face à une situation peu commune.
-Bien que tu sois jolie, tu n'es pas vraiment mon genre.
Je fis de l'ironie pour essayer plus de me détendre qu'autre chose.
-Je te payes pas pour du sexe, je te paye pour que tu me donnes des conseils pour faire ce que tu fais. Je te ferai pas chier une fois en service. Et j'ai du frique. Du moins ce qui me reste.
Invité
Invité
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey] Sam 4 Avr - 23:16
J’étais entrée dans la chambre d’hôtel et, plutôt que d’y trouver un homme le pantalon déjà ouvert entrain de se réchauffer, c’est une femme que j’ai vu, allongée sur un lit, comme si elle attendait la venue du Messie ! Elle se redressa, puis se leva en me regardant. Je ne peux m’empêcher de me demander si je ne suis pas tombé dans un traquenard ou je ne sais pas, un piège à pute de toute évidence.
Si je pars, Ricardo va m’attendre au tournant et il ne me ratera pas ! J’ai l’habitude des coups mai ça ne veut pas dire que j’en ai envie pour autant. J’ai eu ma dose aujourd’hui et si je me retrouve encore à l’hopital, ils vont vouloir me garder, me parler de désintox, comme si j’en avais besoin !
Je fronce des sourcils, limite insultée quand elle me dit que je suis peut-être jolie mais pas son genre.
- Ouais bon, j’aime pas les rousses non plus mais je suis là, alors ! Faut faire avec !
Le reste me sembla encore plus irréaliste. Elle ne m’a pas fait venir pour que je la fasse jouir mais pour que je lui donne des conseils.
- Attends, tu déconne à chier, c’est certains !
Elle a besoin de quelqu’un pour lui dire comment aguicher ? Et puis quoi ? Ensuite elle va me piquer mes clients, avec mes trucs à moi ?
- Tu as combien ? C’est cher pour apprendre !
Je m’installais sur une chaise et je croisais mes jambes en fouillant dans ma botte pour en sortir un paquet de clope et des allumettes. Je m’allumais puis balançais le paquet sur la table puis je tirais sur ma cigarette avant de laisser aller la fumée.
- Tu as l’intention de marcher où ? Et pour qui ?
Je la regardais, de la tête aux pieds. Elle ne tiendra pas sur la longueur. Cette fille là c’est pas des ‘’notres’’, elle n’est pas irrécupérable. Elle ressemble plus à une pauvre femme de bourgeois qui s’ennuie et qui ne savait plus comment pimenter ses samedi soir alors elle s’est dit qu’avec un peu de lingerie, en soulignant son regard au crayon et en payant une vraie prostituée pour lui donner des leçons, elle vivrait l’apogée de sa vie sexuelle.
Des comme elle, j’en ai vu je ne sais plus combien finir découpée en rondelles dans un caniveau.
- Il y a de la demande, pour les filles comme toi. Les baraques de riches, je parle. Tu devrais essayer de te faire invité dans leur fêtes, ils paient bien, si tu es bonne tu peux finir par demander jusqu’à mille pour la nuit.
Il arrivait que Ricardo nous envoie dans ce genre de fête et c’était trop bien ! La bouffe, pas besoin d’attendre la bonne voiture, juste à racoler un peu, roulé des hanches. Avec de la chance, on pouvait se faire quelques riches et un joli petit paquet de fric.
C’était le genre de truc pour elle parce que dans la rue, la vraie jungle, elle va tomber sur un Ward en moins de deux et ça va saigner !
- Y’a pas de conseil, ma belle. Mais si tu en veux vraiment un, ok ! Barre-toi ! Fuis ! Loin d’ici ! Parce que si tu te fais pincer par un Los Diablos, tu vas finir les deux pieds devant. Ne traine pas dans l’Eastside compris ? C’est pas mieux si tu travail pour les South Panters, parce que tu vas tomber sous Ricardo et Ricardo il rigole pas. Jamais.
Je lui montrai ma pommette fraichement éclatée pour lui faire comprendre, même si ça se passait de sous-titre.
- Et puis j’ai droit de poser une question ? Ah et puis merde ! Pourquoi tu veux faire ça ? Tu n’as vraiment aucune autre option ? J’ai pas choisis d’être une pute. Je me suis fait avoir en faisant confiance aux mauvaises personnes. J’ai pas réfléchis à ça dans ma chambre d’hôtel à attendre qu’on me montre comment faire.
@ Billy Lighter
Invité
Invité
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey] Mer 8 Avr - 14:45
Sa réaction était légitime. Il est clair que c'était étrange comme demande. J'étais un peu déboussolée d'avoir fait ça sans réfléchir. Mais désormais, elle était là et même si elle n'avait pas l'air enchantée, j'avais de l'argent. Du moins pour l'instant. Car si j'avais connu un vie de bourgeoise bien matérialiste. Ce n'était plus le cas. La stérilité m'avait pris mon argent et c'était une rancœur qui restait comme un trou béant, ouvert et infecté. Je crois l'avoir vexé en lui disant qu'elle n'était pas mon genre mais c'était surtout parce que je n'avais jamais été attirée par les femmes et que j'essayais d'être dans l'humour. Mais visiblement, elle, elle ne rigolait pas. En même temps, c'était sérieux ce que je lui demandait et je pouvais entendre que ce soit déstabilisant voir même vexant.
-Non j'déconne pas. Mais si ça t'emmerde on en reste là, je peux entendre.
Je ne manqua pas de lui mettre les billets que j'avais mis de côté sur le lit, en espérant que ça ferait son effet.
En la voyant allumer une cigarette, j'en fis de même. J'avais tellement fumé qu'il ne m'en restait qu'une. Et dire que pendant toutes ces années j'avais arrêté dans l'attente d'une vie que je ne pouvais avoir. Mais la question posée balança les pensées qui nageaient dans mon esprit. Parce qu'elle avait pas tord de me demander où j'irai. Je lui dirait bien n'importe où, mais elle me prendrait pour une idiote, inconsciente du danger. Sauf que c'était ça que je voulais, du danger. J'étais une sorte de tarée. Je crois qu'elle a bien vu que je n'avais pas vraiment de réponse à lui apporter puisqu'elle me fit part de la possibilité de faire ça dans des baraques de riches.
Plutôt que de lui répondre que ces baraques me faisaient vomir et qu'il était hors de question que j'y mette les pieds (d'autant que je connaissais pas mal de collègues de Frank dans le coin). Je pris un ton désintéressé.
-Non merci, ça ira.
On pourrait presque croire que j'étais entrain de refuser un verre d'alcool. Je m'étonnais moi-même d'être aussi vide dans mes réponses.
En réalité, je voulais manipuler les hommes. Je savais que le sexe était l'un de leur point faible et je savais également qu'une prostituée peut être très utile quant à piocher des informations. Une pute, c'est passe partout. C'est donc normal qu'elle ait eu une réaction excessive en me disant de me casser. Parce qu'elle, elle était utilisée. Moi, je voulais utiliser. Mais il fallait commencer bas pour finir haut. Je m'en doutais un petit peu.
-J'veux travailler pour moi-même, pour personne.
Pas pour des cons qui te prennent plus de frique qu'il ne t'en donne, et qui te cassent la gueule, visiblement. J'ai fini ma clope et j'ai fouillé dans mon sac pour chopper une bouteille d'alcool. J'en servis deux verres et je pris l'un de mes mouchoir en tissu pour le tremper dedans. -Tiens, j'sais que tu le prendra peut-être pas mais tu d'vrais mettre ça sur ton visage.
Je lui tendit avec un des deux verres que j'avais rempli. Au moins, ça me permettait d'échapper à une réponse possible. Mais je n'allais pas pouvoir fuir ses questions éternellement.
La preuve, voilà qu'on me demandait pourquoi je voulais faire ça. Sauf que je savais pas franchement comment tourner la chose. Je me suis mariée à un mec que je pensais aimer et qui m'a frappé parce que j'étais stérile alors comme je suis une bonne à rien et que je veux en tirer quelque chose, comme une thérapie, je vais faire de cette connerie de stérilité un pouvoir quant à soutirer plus tard des informations pour faire tomber des gros cons. Mais c'est clair qu'il fallait pas que je lui dise ça. Ça ferait victime, tarée ou encore inconsciente. Et je le suis. Mais je veux pas qu'on me le dise.
-J'ai un truc à régler avec moi-même.
J'étais aussi floue qu'une photo ratée. Et c'est clair que je voyais de moins en moins ce que je foutais là, avec une prostituée qui me posait plus de questions qu'autre chose. D'autant que je sentais bien qu'elle me sentait pas. Normal, remarque. J'ai levé mon verre vers elle, par sympathie.
Invité
Invité
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey] Jeu 9 Avr - 22:52
Elle n’en avait aucune idée mais elle venait de tuer tout espoir qui pouvait subsister en moi en l’humanité. Le monde devenait fou, je ne voyais pas comment l’expliquer autrement ! La prostitution n’avait rien d’une carrière idyllique, d’un mode de vie sain ! C’était de l’autodestruction dans lequel on s’enfonçait sans même s’en rendre compte, croyant qu’on ne ferait ça que le temps de trouver une autre solution, parce qu’on fait confiance aux mauvaises personnes. Ce n’est ni un métier, ni un passe-temps. C’est un enfer abyssal qui détruit tout ce qu’il y a de bon en soi.
Elle ne pouvait que rigoler avec cette demande complètement farfelue, je ne voyais aucune autre option mais elle allongea les billets sur le lit, près d’elle et certifia être sérieuse. Cette fille finirait un jour où l’autre avec une balle dans la tête, et ça, c’est si elle avait de la chance.
- Tu peux entendre quoi ?
Je m’allumais une cigarette autant pour me donner un temps de réflexion que pour me faire redescendre de mes grands chevaux. Pourtant, j’avais envie de la gifler pour lui faire entendre raison, pour qu’elle comprenne qu’il n’était pas trop tard. Ses bras n’étaient pas marqués de traces d’aiguilles, ses veines n’étaient pas apparentes ou gonflées. En fait, elle me faisait penser à une magnifique poupée de porcelaine avec son teint laiteux et ses cheveux soyeux. Je paris qu’elle a prit une douche ce matin ou hier soirs avant d’aller au lit.
Résignée, et puis de toute façon, ça n’allait aucunement changer le cours de ma vie la façon dont elle allait gâcher la sienne, je lui proposais de fréquenter les maisons de riches, là où il y avait des soirées huppées, c’était le mieux pour les petites nouvelles comme elle mais elle se contenta de décliner d’un poli non merci, ça ira ! Mais que cherchait-elle honnêtement ? De se faire ramasser dans une ruelle sombre par trois voir quatre mecs et de finir aux urgences pour se faire recoudre, et se sauver en catimini parce qu’elle n’aura bien sûr pas de quoi payer la consultation ?
Puis ce fut plus fort que moi et j’éclatais de rire quand elle mentionna candidement ne pas vouloir travailler pour personne.
- Je ne veux pas faire éclater ta bulle mais que tu le veuilles ou non, tu vas finir par te faire recruter ! Officiellement, on travaillent toutes pour personne, mais tu auras toujours quelqu’un pour venir te tasser dans un coin et réclamer sa quotte.
Un South Panthers, un membre de la mafia, Ward Fleming est plutôt bon aussi à ce jeu là ! Ils se croient tous un peu Roi de cette ville de merde ! Le seul endroit où l’on peut être un tant soi peu tranquille, c’est dans l’Eastside parce que les Los Diablos ne s’occupent pas de la prostitution. Ils nous tolèrent mais pas trop… Ils nous font déguerpir de leur territoire quand ils en ont assez de nous.
J’acceptais son verre d’alcool et le mouchoir pour désinfecter ma plaie. J’avais beau me creuser les méninges, je ne comprenais toujours pas ce qu’elle cherchait alors sans prendre de gants blancs, je lui demandais pourquoi elle voulait tant apprendre à se prostituée. Et sa réponse me donna la nausée. N’y avait-il pas de gens spécialisés là dedans, genre un psy ou un autre toubib bon pour jouer avec les araignées qui nous collaient au plafond ?
- Tu as un truc a régler avec toi-même… ok… Ben écoute, demande ce que tu veux savoir et je vais essayer de te répondre de mon mieux mais à deux conditions !
Je callais mon verre cul sec d’abord puis je pliais le mouchoir qu’elle m’avait tendu pour épongé ma plaie et le laissais sur la table.
- La première, ne dit jamais à personne que j’ai fait ça pour toi. Je ne veux pas être responsable de quoi que ce soit ! Et la seconde, si tu pense glorifier la prostitution parce que pour toi c’est une thérapie, ou une façon de régler tes comptes avec la vie, vas voir un psy avant de te lancer. Parce que quand tu seras rendu où moi je suis, il sera trop tard. Tu es belle, tu n’as pas l’air trop cinglée, ta vie n’est peut-être pas irrécupérable.
@ Billy Lighter
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: I Need Some Advice (1981)[PV Bailey]
Page 1 sur 1
I Need Some Advice (1981)[PV Bailey]
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum