Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sujet: Pressure Tactic [PV James][Terminé] Ven 27 Mar - 18:01
Pressure Tactic ft. James McNamara
Je venais d’obtenir une information intéressante de la part d’un de mes hommes qui avait l’avantage d’être infiltré dans la police locale. Assez haut gradé que pour avoir accès à des informations intéressantes. Ce flic était endetté comme pas deux et avait trouvé son seul salut dans la vente d’informations à mon gang. Je le payais bien. Trop bien peut-être. Mais, en retour, je devais avouer qu’il m’apportait pas mal de choses.
Ce flic ripoux n’entrait jamais en contact direct avec moi. Il ne savait pas quel visage se cachait derrière El Lider. C’était mon assurance à moi parce que je me méfiais des flics comme de la peste. C'était l’un de mes hommes qui jouait les intermédiaires. Yang, dans ce cas-ci. Et c’est Yang qui m’avait rapporté que ce « flic » lui avait dit que James McNamara, un ex-Los Diablos que je connais bien et qui avait son propre petit trafic, maintenant, dans l’Eastside, était un ancien flic.
Ouais, ça m’avait surpris. Lui qui avait longtemps été dealer n’était, en fait, à l’époque, qu’un flic infiltré comme il y en avait quelques-uns au sein des gangs. Pas facile à repérer, ces bêtes-là. C’était des vicieux petits manipulateurs. Et James faisait partie ce cette race-là. Oui « faisait », parce que, d’après ma source, James s’était fait viré parce qu’il dépassait les bornes. J’imagine qu’à force de trainer dans les gangs, on y prenait parfois goût.
J’avais donc cette info et elle allait m’être très utile. Pourquoi ? Parce que je savais que James était en très bon terme avec les Los Diablos. Alonso lui permettait de faire son petit trafic sur le territoire de l’Eastside tant que James ne se mettait pas à dealer de la drogue. Un accord avait été fait entre eux, d’après mes nombreuses sources. Et que fera Alonso si jamais il obtenait l’info que je venais d’avoir ? Et bien il tuera James, tiens. Tout simplement. Il ne fallait pas chercher plus loin. Un traitre c’est un traitre et un traitre ça vit rarement longtemps.
Sauf moi. J’étais un traitre coriace.
J’avais un moyen de pression sur James et je savais exactement ce que j’allais lui demander en échange de mon silence.
C’est donc sûr de moi que je m’étais pointé au bureau de James. Je savais exactement où c’était parce que son nom tournait chez les petites gens de l’Eastside qui avait besoin de ses services.
C’est seul que j’étais allé là-bas. J’avais plein d’hommes à ma disposition mais je voulais faire les choses moi-même. Ça fera plus d’effet surtout que je connaissais James. Je savais que c’était un bon menteur et que, contrairement à bien des Los Diablos, il n’était pas complètement stupide. Ça ne voulait pas dire que je l’appréciais. Comme avec bien d’autre Los Diablos, je n’avais rien fait pour lui être sympathique. Pour moi, il avait toujours été une des larbins d’Alonso comme les autres membres du gang. Ce qui lui valait, souvent, mon mépris…
Je ne savais pas, avant aujourd’hui, qu’en réalité, il jouait, aussi, dans le dos d’Alonso.
J’allais le voir sur un autre angle. Et je savais que je devrais rester sur mes gardes.
Le bureau était fermé mais je forçai l’entrée en fracturant la porte. James se rendra vite compte qu’il y a eu effraction mais je n’en avais rien n’à faire. Si c’était fermé, c’est qu’il n’était pas là. Et s’il n’était pas là, j’avais tout le temps de me mettre en condition.
J’arrivai dans un bureau miteux. Mon regard se posa un peu partout. D’abord sur les vinyles, puis sur les livres avant de poser mon regard sur des cendriers encore pleins. James était un grand fumeur. Je me rappelais bien de ça.
Il y avait une petite fenêtre qui amenait une légère lumière qui venait de la lumière artificielle de dehors. J’imagine que la journée, c’était le soleil qui passait par cette fenêtre.
Bref, James accueillait ses clients dans un taudis. C’est ce que j’observais.
Mon regard se perdit un moment sur les livres… Quelque chose me disait que c’était de là que James tirait son intelligence. A moins que ça ne soit son intelligence qui le pousse à lire autant.
J’essayai, par mes observations, de le cerner un peu mieux et quand j’en sus assez, je m’installai sur sa chaise de bureau, les jambes croisées étendues sur le bureau. Je sortis alors mon flingue de ma poche attendant patiemment ma proie du jour alors que la porte du bureau étant toujours entrouverte pour que je puisse entendre James arriver.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Pressure Tactic [PV James][Terminé] Sam 28 Mar - 12:33
Pressure Tactic ft. Edward Fleming
Une énième journée qui continue inlassablement. Aucun client à l'horizon, aucun conjoint fortuné désireux de montrer que sa femme le trompe pour l'enlever de son assurance vie, aucune starlette souhaitant faire tomber sa concurrente avec des photos bien sales, aucunes personnes quelconques qui souhaitent retrouver son enfant disparus. A croire que Los Angeles se porte paradoxalement trop bien...
Oups ! J'ai parlé trop vite. Ma porte était fracturée et entrouverte. Ce genre de galère ne m'avait pas manquée. Quelque soit la personne ayant fait le coup, la véritable question est : que cherchait-elle ? Voilà qui égaye un peu la journée ! Et une fois la porte ouverte, encore une fois, j'avais parlé trop vite.
Edward fucking Fleming avait les pieds posés sur mon bureau, et un flingue à portée de main. Brusquement, tous les souvenirs remontaient à la surface. C'était l'un de mes anciens collègues à l'époque ou je dealais pour les Los Diablos. Il s'était fait buter par Alonso, du moins, c'est ce que je croyais. Je n'avais jamais réellement capté les circonstances exactes de sa mise à mort, et c'est pas faute d'avoir essayé de soutirer des infos sur cette vieille histoire... Qui m'a finalement rattrapée.
Pendant que diverses pensées m'assaillaient l'esprit, je fit tout pour rester parfaitement calme. Edward est en position de force, et il le restera pendant un sacré bout de temps. Il a une longueur d'avance sur moi en terme d'information, c'est évident. Sinon, il n'aurait pas eu l'audace de poser ses putains de pieds sur mon bureau. Du chêne en plus, même dieu n'oserait pas une telle souillure...
Ce mec est un tueur. Il était l'un des membres les plus prolifiques des Los Diablos. Je ne dois surtout pas jouer aux cons, et dans le même temps, je ne dois pas lui montrer mon état de panique. Sinon, le dernier clou de mon cercueil sera déjà planté. Je devais la jouer fine.
Ni une, ni deux : tout en restant stoïque, je m'allume une Camel en le regardant droit dans les yeux. Aucune réaction de sa part, il soutient juste mon regard. Je me dirige vers la cafetière, et je verse du café froid dans deux tasses mal lavées. Une fois passée au micro-onde, je dépose sa tasse juste à côté de son flingue. Je m'attendais à ce qu'il pose au moins sa main sur son arme, dans l'éventualité que je la choppe. Mais nada ! L'assurance de sa supériorité était totale. Cela en devenait presque vexant, à un point tel que je tire profit de la situation, en lui proposant l'un de mes pêchés mignons :
-Tu veux du chocolat ?
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Sujet: Re: Pressure Tactic [PV James][Terminé] Dim 29 Mar - 13:34
Pressure Tactic ft. James McNamara
Je ne tardai pas à attendre des pas derrière la porte. C’était, sans aucun doute, James qui était de retour. Je n’avais pas eu longtemps à attendre. Tant mieux. Je n’aimais pas attendre. J’étais un éternel impatient.
Je l’entendis s’arrêter un moment avant qu’il n’entre doucement dans la pièce. Mon flingue était à portée de ma main. Pas dans ma main mais à portée. Je connaissais James. Je savais qu’il n’était pas du genre à tirer avant de réfléchir. Alors, je n’avais aucun risque qu’il sorte son flingue pour me descendre avant même de m’avoir demandé ce que je foutais là à prendre mes aises dans son bureau. -Salut James.
C’est ce que je dis le temps qu’il constate qui était entré sur son territoire. Il m’avait reconnu. Il faut dire que depuis la dernière fois qu’on s’était vu, je n’avais pas vraiment changé. J’étais juste devenu encore meilleur qu’à l’époque.
Je restai dans la même position alors que James restai silencieux. La première chose qu’il fit, ce fut de s’allumer une cigarette. Je détestais que quelqu’un fume dans un endroit confiné. Mais je ne fis pas de commentaires.
Pas encore.
Je le laissais faire le constat de sa position de faiblesse cherchant, dans son regard, à décrypter ce qu’il pensait. Il gardait son calme. Je n’en attendais pas moins de lui. Je savais qu’il savait contrôler ses émotions.
Je le suivis du regard quand il nous servis, à tous les deux, un café. Froid le café. Mais il le réchauffa au four à micro-onde avant de déposer la tasse à côté de mon flingue. Un flingue auquel il n’avait pas touché. Moi-même, je n’avais pas fait un seul geste vers celui-ci. Pourquoi ? Parce tant que James ne saurais pas ce que je fais ici, il ne fera aucun geste hostile envers moi.
Je ne touchai pas au café pour autant. Je n’aimais pas le café. J’étais plus un fan d’alcool fort.
Il me proposa, ensuite, du chocolat, phrase qui brisa le silence.
-Non.
Pas de merci… Ni rien. J’étais fidèle à moi-même.
Je penchai légèrement la tête sur le côté laissant transparaitre un tout petit sourire.
-Tu sais garder ton sang-froid. J’avais oublié à quel point tu pouvais être calme.
Je montrai le café du doigt. -Le café… J’avais aussi oublié à quel point tu aimais le café… Mais, maintenant, ça fait sens. Le café, c’est la boisson des flics.
Mon sourire disparu et je repris mon regard froid. Celui que j’avais toujours.
-Et tu es un flic. En tout cas, tu l’as été, n’est-ce pas ? Tu n’étais pas un Los Diablos… Tu étais un flic infiltré. J’ai mes sources et elles sont fiables. Je sais qui tu es vraiment, James.
Je soutenais toujours le regard de James.
-Tu crois qu’il dira quoi, Alonso, s’il apprend ce que tu étais ?
Je voulais qu’il me le dise. Je voulais qu’il comprenne que, ce que je savais, pouvait l’envoyer au cimetière.
Ceci étant dit, ce n’est pas le café qu’il m’a servi que je pris en main mais mon flingue. Parce que je venais de mettre James au pied du mur et qu’un homme au pied du mur pouvait, parfois, péter un câble. Mais je ne le visais pas avec. Je le gardais juste en main, hors de la portée de James.
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Sujet: Re: Pressure Tactic [PV James][Terminé] Dim 29 Mar - 15:54
Pressure Tactic ft. Edward Fleming
Il n'y a pas à dire, il avait minutieusement préparé son coup. Mon ancienne couverture était désormais grillée. Il est là pour une demande précise. A l'image même d'un calculateur : l'information, c'est le pouvoir. Un dicton qu'il a toujours appliqué avec une efficacité redoutable. Je suis en mauvaise posture, je le sais, il le sait, et il sait que je le sais.
Lorsqu'il a saisit son flingue, c'était la métaphore même de ses couilles posées sur mon bureau. Chaque gestes qu'il fait est une manière indirecte de prendre le contrôle de la situation. Cela semble irrattrapable. Mais j'avais toujours des cartes sous la main, et il est temps de les appliquer. Ma vie en dépend.
Après avoir tirer une deuxième taffe, je pris mon temps en expirant ma fumée dans sa gueule. Il ne bronche pas d'un poil. Pas étonnant qu'il ait survécu à la tentative d'assassinat d'Alonso.
- En effet, j'étais infiltré. Du moins, c'était le cas jusqu'en 81. Alonso a découvert mon identité lors d'une gaffe de ma part au moment d'un deal qui a mal tourné. Sauf que... Plutôt que de me buter, il a préféré en profiter pour m'utiliser. Je lui ai fournis beaucoup d'information sur l'avancé des flics dans leurs anciennes enquêtes qui concernaient les Los Diablos. Ces infos en avant-première ont sauvées la mise à beaucoup d'opérations du gang. Je me suis racheté, à telle point qu'Alonso lui-même m'a donné sa bénédiction pour que je vive en paix, avec mon petit commerce.
Les dés sont jetés. Je viens de jouer mon unique carte. A l'évidence, Edward veut me soutirer des informations ou une quelconque autre demande qui puisse nuire aux Los Diablos. Dans le même temps, sa revanche et sa rage envers le gang sont justifiés. Il a failli crever à cause d'Alonso et ses motivations ne pouvaient pas être plus légitime.
- Je vois d'ailleurs qu'Alonso n'a pas fini le travail. En toute honnêteté, je suis content de voir que t'as survécu. Tu ne peux pas me saquer, mais moi, je ne te déteste pas. Et si tu aligne une allonge de fric, je veux bien t'aider.
Maudite tentative pour l'amadouer. Ça ne marchera pas, mais sait-on jamais. Ironiquement, n'importe qui peut croire que je viens de retourner la situation à mon avantage. Mais c'est pas le cas. Il y a une donnée qui peut me nuire : Alonso est la seule personne qui connaît mon identité au sein du gang, mais ce n'est pas lui qui tire les ficelles. Si l'info vient à circuler de manière général au sein du gang, je suis mort, surtout dans la hiérarchie. Et si Edward le sait... Je serai vraiment dans la merde. Il fallait que j'évite ça. Et l'assurance était ma seule porte de sortie dans cette situation catastrophique.
- Balance l'information à Alonso si tu le souhaite. Non seulement, il se tapera une barre, mais il s'assurera ensuite de finir ce qu'il a commencé, pour ce qui te concerne.
Je saisis ma tasse et bois le contenu cul-sec.
- A ta santé !
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Sujet: Re: Pressure Tactic [PV James][Terminé] Mar 31 Mar - 9:40
Pressure Tactic ft. James McNamara
Je venais de poser les bases de notre conversation en dévoilant à James ce que je savais. J’avais repris mon flingue montrant que je gérais parfaitement la situation. Je m’attendais à ce qu’il cille un peu mais même pas. Il essayait de garder son sang-froid comme s’il avait, malgré tout, un atout dans son jeu.
Et je fus certain qu’il en avait un au moment même où il envoya sa fumée de cigarette dans ma figure. Mais je ne bronchai pas même si ce simplement geste me faisait intérieurement fulminer.
Il ne me serait pas utile, je l’aurais déjà descendu rien que pour ça.
Mais il m’était utile, du coup, j’attendais de voir ce qui pouvait justifier qu’il soit si confiant. Et il m’expliqua qu’Alonso était bien au courant de son infiltration mais qu’il avait réussi à se racheter en jouant les taupes dans l’autre sens et en donnant à Alonso des informations sur les affaires en cours des flics sur les Los Diablos.
C’était malin. Et je reconnaissais bien là l’esprit calculateur de James. Lui aussi savait comment survivre. Il me le montrait ici.
Sauf que… S’il avait une valeur à mes yeux avant que je n’apprenne ça, est-ce qu’il en avait encore une maintenant que je savais qu’il était dans les bonnes grâces d’Alonso ? Bonne question. En fait, je le descendrais aujourd’hui, ça emmerderait peut-être Alonso. Et comme mon but était de déstabiliser les Los Diablos et bien ça serait une façon de le faire…
Mais je préférais attendre et en savoir plus pour prendre la bonne décision.
Je ne coupai pas James qui, fort de sa position, disait qu’il ne me détestait pas et que si je lui filais du fric, il voulait bien m’aider.
Bien essayé… Mais il n’était pas question que je le paye.
Mais ce que j’avais appris dans son petit discours, c’est qu’il en savait peu. Ma simple présence ici l’avait mis au courant que j’avais survécu à la tentative de meurtre d’Alonso. Il ne savait, donc, pas que j’avais été soldat de la Casa Nuova, ni que j’étais maintenant El Lider.
Bien, c’était mon avantage à moi, ça.
Et je le laissai fanfaronner un peu disant que je pouvais tout balancer à Alonso qui se fera un plaisir de me tuer. Oui, ça je n’en doutais pas. Alonso rêvait de me tuer. Je suis sûr qu’il y pensait toutes les nuits.
James acheva sa tasse et acheva son discours. Je le regardai sans laisser transparaitre la moindre émotion sur mon visage. -Pour un ex-flic, tu es sous informé sur moi. A croire qu’Alonso t’a laissé dans l’ignorance une fois qu’il a su que tu étais flic. Ça ne m’étonne pas de lui.
Mais je ne lui dis rien sur moi. Je n’avais pas besoin de dévoiler toutes mes cartes pour tirer ce que je voulais de lui.
-Donc, tu as eu la bénédiction d’Alonso pour ton petit commerce. C’est plutôt bien joué.
Je le regardai avoir toujours le même regard.
-Avant que je ne sache tout ça, tu m’étais utile… Mais maintenant…
J’armai d’un coup mon flingue et visait James. -Il va falloir que tu me trouve une bonne raison de ne pas te descendre. Alors, James ? Qu’est-ce que tu pourrais bien m’apporter ? J’étais venu ici pour échanger des informations sur les Los Diablos contre mon silence. Mais maintenant que tu as tout dis toi-même à Alonso, je suis obligé de changer mon deal.
Je le regardai toujours sans ciller.
-Ça sera donc des informations sur les Los Diablos contre ta vie. Si tu refuses, je ne perdrais pas de temps. Et tu sais que j’en suis capable. Alors, qu’est-ce que tu choisis, James ?
J’étais en position de force. Mais je restais méfiant.
On y est. L'instant de vérité. Rester en vie est désormais une simple option que je dois saisir au milieu des nombreux gestes qui peuvent m'amenés tout droit en enfer, soit la place que j'ai assurément méritée ces dernières années. Mais j'estime que c'est encore trop tôt. Il me reste trop de bouquins à lires, des films à visionner, des saveurs de café et de chocolat à découvrir... Je ne veux pas crever. Pas encore. Pas maintenant.
- Alonso m'a légitimement laissé dans l'ignorance, mais c'est pas pour autant que je ne suis plus informé sur les Los Diablos. Vivre dans l'Eastside de LA à toujours ses avantages, tu t'en doute bien.
Je sentais qu'Edward a plus d'un tour dans son sac en matière d'information. L'idée qu'il est rejoint un concurrent afin de nuire à ses anciens collègues qui l'ont trahies est une option plus qu'envisageable. Mais creuser cette piste revient à tracer un chemin suicidaire. En l'état, nuire à Edward qui a plusieurs coups d'avances revient à se tirer une balle dans le pied. Voire pire, puisque le flingue est actuellement orienté vers ma tête.
- Je vais être honnête avec toi : je tiens à la vie, mais pas tant que ça. C'est cette facilitée qui m'a permis d'infiltrer avec autant d'efficacité le gang des Los Diablos. Je ne risquais pas de faire des erreurs, puisque le stress de faire correctement les choses n'était pas présent. En ce sens, et étant donné la situation, la seule chose qui m'intéresse à l'exception de ma vie, c'est la putain de porte que t'as brisée. Je te demande 15 dollars pour les réparations, et je te fais cadeau de la main d'oeuvre. En échange, je te dévoile tout ce que tu me demanderas, dans la mesure ou j'ai les infos que tu cherche.
Il fallait que j'aille plus loin que ça. Lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser. Les gens qui m'entourent ne pense qu'à m'utiliser, dans leur grande majorité. Je m'en fous royalement de cette position, bien au contraire. J'ai toujours estimé que les hautes positions hiérarchiques sont les formes de faiblesses les plus importantes. Avoir constamment le cul entre deux chaises en essayant de tout diriger, c'est pas ma came. C'est comme ça que je suis resté en vie. Et tant que ça marche, autant continuer !
- En plus des infos que je communiquerai, je peux tenter d'approcher de nouveau les Los Diablos pour toi. T'amener des informations en temps réel. Je ne suis pas attaché à Alonso, à personne d'ailleurs. Sauf à ma vie.
Un mensonge partiel. Si je meurs maintenant, mes soucis se règlent. Mais j'ai encore des choses à découvrir, et je ne suis pas impatient à l'idée de dire bonjour aux vers de mon futur cercueil.
- Cessons de tourner autour du pot. Que veux-tu savoir ?
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Alonso avait bien laissé James dans une relative ignorance mais le détective se défendait en disant que ce n’était pas pour autant qu’il ne savait plus rien sur les Los Diablos. Tant mieux. Parce que s’il ne savait rien, je n’aurais pas hésité à lui mettre une balle en pleine tête juste parce que ça m’amusait.
James savait se rendre utile. En tout cas, il savait qu’il valait mieux qu’il sache quelque chose dans la position où il était. Il n’était pas stupide, ça je le savais déjà. Mais ça se confirmait.
-Tant mieux pour toi.
Mais maintenant que je savais que mon moyen de pression ne servait plus à rien, j’en trouvai rapidement un autre. Il suffisait simplement de menacer James avec mon flingue. Sa vie contre des informations. Les gens, en général, tenaient à leur vie et ce même si elle n’avait aucune valeur. Parce que la vie de James n’avait strictement aucune valeur. Ce n’était qu’un criminel comme un autre qui se détruit à coup de cigarette.
Et il confirma qu’il tenait à sa petite vie misérable. Mais quand même pas à ce point-là… Ah oui ? Je levai un sourcil attendant qu’il s’explique, ce qu’il fit dans la foulée. Il expliqua que c’était le fait qu’il ne tenait pas à ce point à la vie qui lui avait permis de s’infiltrer comme il l’avait fait. On a moins de pression quand on ne porte pas tant de valeur à son existence. Du coup, il voulait ajouter une clause dans ce deal pour le simple fait que se prendre une balle ne sera pas aussi grave pour lui que je ne l’imaginais.
Il était malin. Surtout qu’il semblait vouloir coopérer. Il voulait bien me donner des informations et il alla même plus loin en disant qu’il pourrait carrément devenir mon informateur.
Voilà. Nous y étions.
C’était exactement ça que je voulais. Mais je ne souris pas pour autant pour garder la pression sur lui. Autant d’information en échange de 15 dollars, c’était plutôt une bonne affaire pour moi. Un très bonne affaire même si je devrais garder James à l’œil. Il était malin et un ex-agent infiltré… Il était prêt à espionner les Los Diablos pour moi… Ce mec était un traitre dans l’âme.
Il faut toujours se méfier des traitres. Je devais faire attention à ce qu’il ne me poignarde pas dans le dos.
Mon flingue était toujours pointé sur lui.
-Je veux savoir les secteurs où ils dealent pour le moment. Je sais qu’ils dealent dans l’Eastside mais je veux savoir quel Los Diablos deale où dans le quartier. Et ça, je veux le savoir en temps réel parce que je sais, pour avoir travaillé pour eux, que ça change tout le temps.
Je voulais court-circuiter un maximum leur petit trafic et engendrer des pertes chez eux. -Je veux aussi savoir où se trouvent les Pequeñas Manos. Ils ne sont plus dans le bâtiment où ils habitaient avant. Je veux donc savoir où ils sont maintenant.
Parce que je savais que je pouvais faire beaucoup de dégâts en m’attaquant à eux. -Ensuite, je veux savoir si les Los Diablos ont des plans contre les New Soldados. Si c’est le cas, je veux savoir quel plan. Là aussi tu devras me tenir au courant en temps réel.
Je fixai toujours James.
-Je voudrais des rapports toutes les semaines. Et tu auras, en échange, la vie et tes 15 foutus dollars.
Ce bon vieux Ward, fidèle à sa réputation. J'avais à peine poser ma question qu'il déballait déjà chacune de ses demandes. Pas le temps de niaiser, il voulait du résultat. Et je suis disposé à lui en donner. Juste, dommage que je n'ai demandé que quinze dollars, j'aurai du tenter la trentaine. Je doute qu'il ait des notions concernant les prix pour la réparation d'une porte d'entrée.
Edward a gagné. Je suis dans ses filets. Il ne me lâchera pas jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose de grave. Je suis un trop gros poisson pour qu'il tente de me bouffer, mais je n'en reste pas moins un trophée à accrocher. A l'avenir, je ne vais avoir qu'une seule chance de m'en sortir, de trouver le trou dans le filet et de l'agrandir suffisamment pour me barrer. Si je suis remonté à la surface, c'en est fini de ma petite personne.
Je profite de son silence pour écraser ma clope et m'en allumer une de nouveau. Pas de doute, je suis stressé. A croire que j'aimerai que cette clope m'explose les poumons pour me libérer de ce calvaire.
- Pour les points de trafics dans l'Eatside, j'ai un contact bien planqué qui peut me fournir les informations que tu me demande, mais il va falloir bien prévoir cette journée, ou tout du moins cette soirée. Ce contact achètera beaucoup de matière, il demandera des informations sur d'autres dealers du coin pour se réapprovisionner. Pendant cette soirée, il fera de nombreux arrêts à des cabines téléphoniques. De là, je ferai le relais de ses informations jusqu'à toi. Après, ça sera ton problème. Mais avec une organisation comme celle là, tu peux faire mal aux Los Diablos. Pour la came, si tu le souhaite, je la récupérerai au prix dépensé par mon contact et je te la refourguerai avec un bonus non négligeable, je tiens pas à me faire baiser non plus dans l'histoire.
Ce contact m'allait être très utile. En plus, ça sera une bonne occasion pour la revoir. Il faudra que je fasse gaffe à ne pas dévoiler son identité, sous aucun prétexte. Il fallait que je la garde en vie.
- Pour les Pequénas Manos, je tenterai de soutirer l'information quand je recontacterai Alonso. Cependant, j'aimerai que tu me prouve que tu n'es plus le sombre fils de pute que j'ai connu à l'époque de tes années dans les Los Diablos. Ce sont des gosses manipulés de par leur statut d'orphelin. Tu peux les neutraliser, mais ne les tue pas. Sinon, je te plante un couteau dans le dos, et tu sais très bien quand j'en aurai mainte fois l'occasion.
Putain de sens morale et éthique. Je fais dans le mielleux, mais c'est plus fort que moi. Les années d'enfance et d’adolescence sont les seules symboles d'innocences dans une vie humaine. La moindre des choses, et peu importe le vécu de chacun, c'est de les laisser aller jusqu'au bout de cette période. Et leur laisser le choix de continuer de vivre ou non, une fois les carcans de la société posés autour de leurs existences.
- Et pour ce qui concerne tes liens avec les New Soldados, sois rassuré. Ton secret sera bien garder avec moi.
Avait-il vraiment commis une erreur aussi bête ? J'en doute moi-même. De toutes ces demandes, il s’inquiète spécifiquement des plans prévus par le gang contre les New Soldados ? Et il s'imagine que je ne ferai pas la corrélation avec ses actes contre les Los Diablos ? Je suppose qu'il n'est pas aussi con que ça. Il a dit cette phrase sciemment, enfin, je l'espère pour lui. Maintenant, je sais pour quelle famille il bosse. Et je devais relever cette information pour lui faire comprendre qu'il ne parle pas à n'importe qui. Surtout avec ma demande spécifique pour ce qui concerne les orphelins...
Dans tous les cas, Ward ne bronche pas. Soit il a anticipé ma réflexion et il s'y était préparé, soit son self-control est à la hauteur de son sang-froid : démesuré !
@ Billy Lighter
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Mes demandes étaient claires et limpides. Ce que je voulais de James, c’était des informations. Je comptais sur ses compétences en infiltration pour se faire discret et m’être utile sur la durée. Après tout, il avait bien réussi à flouer les Los Diablos, moi y compris, pendant plusieurs années alors ce que je lui demandais ne devrait pas être trop compliqué pour lui.
Je laissai passer un silence pour le laisser réagir. Il en profiter pour se rallumer une cigarette de quoi encore plus enfumer l’endroit. Mais je ne dis encore rien à ce sujet laissant James m’expliquer son plan pour avoir des informations. Je l’écoutai me parler de son contact qui pourrait, visiblement, se renseigner assez facilement et relayer l’information. Il voulait même me refourguer la came pour y gagner de l’argent au passage. Sauf que je me fichais de la came des Los Diablos. Ce que je voulais, c’était savoir à quels endroit ils dealaient pour pouvoir les éliminer où voler leur marchandise pour leur faire très mal. Parce que des fournisseurs, j’en avais.
Mais je n’interrompis pas James me contentant de soutenir son regard alors qu’il passa au chapitre des Los Diablos. Il ne se retint par d’y aller d’insulte pour me faire passer un message : il voulait bien me donner les localisations des gamins mais ne voulait pas que je touche à un seul de leurs cheveux. Et il y alla même de menace qui ne me fit absolument pas ciller. La peur avait toujours été quelque chose qui m’était relativement inconnu. Relativement… Mais je reconnaissais bien là James. Il faisait partie de deux qui gardait leur sang-froid, qui savait manipuler mais qui avait aussi des principes comme celui de ne jamais tuer de gamins. Alors que moi, j’en avais déjà tué des gamins. C’était rare. Mais ça arrivait. Les derniers en date étaient les deux enfants d’Alice.
Encore une fois, je ne dis rien le laissant aller jusqu’au bout de mes demandes dont celle sur les New Soldados. Là, ce qu’il me fit me fit sourire d’un large sourire.
Mais avant de réagir à ça, je revins sur ses propositions précédentes. -Active ton contact. On trouvera une date pour cette journée où tu me relayeras ses informations. Je n’ai pas besoin que tu me revendes la came des Los Diablos, je veux juste savoir qui deale où. Je veux des noms et des endroits. Je veux savoir combien ils sont par poste. Pas de came, juste des infos.
J’avais assez reformulé pour qu’il comprenne. Maintenant, je devais le convaincre de me donner l’information sur les gamins. Pour ça, c’était simple. Il me suffisait d’aller dans son sens… Je penchai légèrement la tête sur le côté.
-Pour les gamins… Tu trouves vraiment que j’étais un sombre fils de pute ? Je pensais que tu m’appréciais…
C’est ce qu’il avait dit. Mais je le laissais réagir à cette petite contradiction avant de reprendre.
-Ne t’en fais pas. Mon but n’est pas de le tuer. Par contre, ils sont un bon atout aux Los Diablos. Peut-être qu’il est temps pour eux de les remettre aux services sociaux, tu ne crois pas ?
J’esquissai un petit sourire. Non… Je préférais les tuer. Ça fera bien plus mal à Reed. Mais je savais aussi que je ne pouvais pas tous les tuer. Alors leur mettre à dos les flics pour qu’ils finissent dans un foyer pour orphelin me semblait être une bonne idée. Une idée qui me venait de Sky.
Restait mon lien avec les New Soldados dont James ne semblait pas, encore, savoir la nature.
-Et pour les New Soldados, James… Tu crois que je suis aussi stupide que ça ? Que je t’aurais donné l’information si jamais je voulais la garder secrète ? Je n’ai pas vraiment l’habitude de donner de quoi me détruire aux gens avec qui j’ai un deal.
J’esquissai un petit sourire en coin.
-Mon lien avec les New Soldados, les Los Diablos sont déjà au courant. Mais je veux savoir si les Los Diablos ont l’intention de faire des actions contre nous. Ce sont nos plus grands ennemis.
Je fixai toujours James.
-Alors… deal ? Si tu me fournis toutes ses informations, je te donne ma parole que ton petit commerce et ta vie ne sera jamais menacée par les New Soldados.
Pour les Los Diablos… C’était à lui de se démerder.
Il n'y a pas à dire, Edward sait appuyer sur les bons arguments, et ce pile au bon moment. Je suis impressionné par sa capacité à rester limpide en toute circonstances, alors que je sais après toutes ces années que c'est un mec animé par la rage en son for intérieur. Ne serait-ce que la fumée que j'ai expiré dans sa poire. Je sais qu'il a détesté ce geste, mais il est resté parfaitement impassible.
Je commence doucement à me relaxer. Il ne compte clairement pas me tuer, tant que je lui sers à quelque chose. J'ignore combien j'ai grappillé de jours de répit, mais j'ai intérêt à les mettre à bon escient. Et on va d'abord mettre cela à profit en appelant mon contact. Qui sait, faudra que j'essaye de ne pas déverser la frustration accumulée jusqu'à maintenant à cause du stress sur cette petite créature. Cette demande sera particulière...
- Laisse moi ton numéro de téléphone sur mon bureau, je te contacterai pour te proposer une date très rapidement.
En ce qui concerne la contradiction qu'il avait relevé dans mon réquisitoire... Pas de doute, je me suis laissé emporter. Mais bon, quitte à rétablir la vérité en lui disant ma manière de pensée, autant le faire en s'amusant.
- Je t'ai menti, je ne t'apprécie pas. Je voulais juste t'amadoué, pour être honnête. Je sais que dire que t'as un cœur de pierre relève de l'euphémisme, mais je voulais essayer de tirer l'une des dernières cordes sensibles de ta personne. Du moins, s'il t'en reste une.
Sa proposition des services sociaux était bonne, mais hélas utopique. Ces gosses, orphelins, ont déjà goûtés à la liberté qu'offre les gangs de LA. Les carcans de la société sont des obstacles infranchissables pour eux. A peine la moitié d'entre eux pourront réussir à éviter une quelconque forme de sociopathie. Donc, quelques soit leurs issues, une partie vont mourir, dans les jours, les semaines, ou les quelques années à venir selon le déroulement des événements.
- Pour les gosses, j'ai un contact qui se chargera de s'occuper des liens avec les services sociaux. Je m'occupe de les retrouver, et cela va commencer par une visite de courtoisie auprès d'Alonso.
Deal ? Confirmé, du moins, jusqu'à ce que je trouve un moyen de le tuer. Le neutraliser ne sera pas suffisant. S'il ne me lâche pas la grappe une fois ce contrat mené à terme, s'il tente de m'utiliser jusqu'à ce que mort s'en suive, je compte bien faire en sorte que ça soit la sienne.
- Los Diablos, New Soldados... Tous autant que vous êtes, votre odeur m’accommode. Je suis autant pourrie que vous et j'en suis conscient, mais pour ce qui me concerne, je me suis réveillé un peu trop en avance, et je commence à le regretter. Deal ! Et maintenant, casse toi de mon bureau.
@ Billy Lighter
Edward Fleming
Date d'inscription : 09/03/2019
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
James avait un contact, un contact qui me permettra d’obtenir ce que je veux. Ça m’allait tant que j’avais les renseignements qu’il me fallait. Et si je pouvais en avoir un maximum en une journée alors, c’était tout bénéfice.
-Ok. Je te donnerais mon numéro.
Déjà une point de régler mais j’attendais de voir ce qu’allait dire James sur les autre. James qui, alors que j’avais relevé une contradiction dans son discours, se fit plus franc en disant qu’il ne m’avait jamais apprécié, en réalité. Le contraire m’aurait surpris, en fait. Je voyais mal un flic (même un flic aussi pourri que James) apprécier un type comme moi était réputer pour être un tueur sans pitié. Et encore, dans l’Eastside, je crois que les gens n’avaient pas conscience des trois quart de ce que je faisais réellement. Est-ce que j’avais compté le nombre de personnes que j’avais tué depuis mes 14 ans ? Non. Je ne tenais pas de compte. Du coup, quand James me parla de corde sensible, j’esquissai un petit sourire narquois.
-La question n’est pas de savoir s’il m’en reste une, James… Mais si j’en ai déjà eu une.
Il était évident que j’étais né avec quelques trucs en moins par rapport aux autres. Ou en plus, tout est relatif, finalement. Par que, dans le gang, pour survivre, il valait mieux ne pas avoir de cordes sensibles plutôt que d’en avoir plein. Or, James en avait une, vu qu’il semblait avoir pas mal d’empathie pour ces pauvres petits orphelins qu’étaient les Pequeñas Manos. Des gamins dont je déciderais le sort même si je disais à James que mon but était de les filer aux services sociaux. Mais James voulait tout prendre en main allant même jusqu’à dire qu’il allait parler à Alonso. Je fronçai les sourcils reprenant mon regard froid.
-Je t’ai dit de me dire où ils étaient. Pas de t’en mêler. C’est toi qui est du mauvais côté du flingue, James. Tu découvres où ils sont, tu me dis où ils sont et je m’occupe de les filer aux services sociaux à ma manière. Si j’ai besoin de ton contact pour ça, je t’appellerais. Une chose à la fois.
Il suffisait simplement que les mômes se fassent choper par les flics pour finir à l’orphelinat. Mais ça, les Pequeñas Manos en étaient bien conscient et prenait beaucoup de précautions pour ne pas se faire choper.
Enfin, c’est ce que je ferais si jamais c’était mon intention… Quoi qu’en remettre l’un ou l’autre aux services sociaux pourrait être bien drôle aussi. Même si j’étais certain que la plupart pourrait facilement s’évader. Mais si je ne voulais pas que James s’en mêle c’était uniquement pour qu’il ne me dame pas le pion en faisant ce qu’il voulait, lui, des Pequeñas Manos.
Maintenant, à lui de savoir s’il acceptait le deal ou s’il choisissait la balle dans la tête. Parce qu’un type qui ne travaille pas pour moi est, automatiquement, une menace pour moi. Et les menaces, ça s’élimine directement.
Mais il accepta. Non, sans, juste avant, m’avoir montré à quel point ils nous détestaient. « Nous » étant tous ces gens qui travaillaient pour les gangs. Même s’il se foutait quelque part dans le lot. Ah non, pas vraiment en fait. Il disait que, lui, il s’est réveillé.
Pourtant, il était toujours là.
Je ricanai un peu enlevant mes pieds de son bureau.
-Les regrets, ça ne sert à rien James. Le côté obscur, tu l’as choisis tu seul comme un grand contrairement à bien des gens qui finissent dans les gangs. Et ne t’en fais pas, je ne suis pas assez stupide pour te dire que je fais partie de ceux-là. Je sais ce que je suis et, contrairement à toi, je ne regrette rien de ce que j’ai fait.
Je mis mon flingue dans ma main gauche visant toujours James au cas où il tenterait quelque chose, le temps que je notais sur un papier qui trainait sur son bureau mon numéro de téléphone. Je sortis, ensuite, 15 dollars de mon portefeuille pour le déposer sur son bureau.
-Voilà tes 15 dollars. Le reste de ton payement c’est de rester en vie. Si tu ne respectes pas mon deal, tu es mort, James. Et si tu essayes de fuir L.A., je te retrouverais.
Je disais ça en le regardant droit dans les yeux avant de me lever, de passer à côté de lui et de sortir de son bureau.
j'étais en vie. C'est tout ce qui compte à l'heure actuelle, j'en suis conscient et je savoure cette instant. Sans plus attendre, je saisis les 15 dollars laissés par Edward et je prend un carré de chocolat pour décompresser.
Je viens de me mettre dans une merde pas possible. Ironiquement, je sais pertinemment que je récolte la tempête de mes dernières années d'infiltration. Je dois en assumer les conséquences et aller jusqu'au bout de ma connerie. Maintenant qu'Edward est dans le jeu, chaque tactique va s'avérer être difficile tant il est imprévisible.
Maintenant, on joue, et on tente de rester en vie, coûte que coûte !