C’était la dernière journée… La dernière journée de congé que j’avais décidé de m’octroyer. Sky et moi, on avait parlé des jumeaux… Mais surtout en ce qui concernait l’aspect pratique. Il faudra deux lits… C’était clair. Deux lits à mettre dans la chambre qu’on avait réservée pour l’enfant qui sont, au final, deux enfants. Pour le reste… Je ne voyais rien d’autre. Sauf que les frais que ça engendrera seront doubles par rapport à ce qui était prévu à la base.

Même si, au final, de l’argent, j’en avais plein… Sans compter qu’il y avait le salaire de Sky en prime. Bref, on ne manquait de rien…

Mais je savais aussi que deux enfants, c’était plus de risques. Plus de faiblesses. Plus de cibles pour Reed. C’est pour ça qu’il faudra être d’autant plus discret.

Bref, j’étais certain, pour l’avoir vu sur sa figure, que Sky déplorait mon manque d’enthousiasme. Mais je savais que si je me mettais, tout d’un coup, à feindre de l’enthousiasme, elle allait savoir que je jouais.

Alors, je n’avais rien feint… Il n’y avait rien n’à faire… Les bébés ne sont pas nés et je n’arrivais pas à ressentir quelque chose. Pourtant, j’aimais Sky. Et ça je le ressentais fort. Trop fort, même, parfois.

Et cette nuit, je lui avais bien montré que je l’aimais en lui faisant l’amour autant de fois que mon corps qui se remettait encore de mon combat contre Collins le pouvait. Si bien qu’on ne s’endormit qu’à environs 3h du matin.

Je dormis profondément. Un sommeil sans rêve. Un sommeil comme je les aimais. C’est le soleil qui me réveilla doucement alors que j’étais couché sur le ventre mon bras droit sur la poitrine nue de Sky. J’ouvris doucement les yeux et me mis doucement sur le flanc pour regarder, pendant un moment, Sky dormir. Je crois que ça aurait été encore plus agréable si la fenêtre avait été légèrement ouverte… Mais on l’avait fermé avec un cadenas par mesure de sécurité, alors…

Après un moment à la regarder, je me mis à caresser son bras doucement… Puis, son visage et ses cheveux jusqu’à-ce qu’elle se mit à émerger. Quand elle ouvrit les yeux doucement, j’ouvris enfin la bouche.

-Salut, bébé…

Je lui souris caressant toujours sa joue avant que ma main ne descende sensuellement jusqu’à sa hanche et puis ses fesses.

-Demain, je dois retrouver au QG voir si les ventes vont bien… Mais, aujourd’hui, je veux juste être avec toi et faire comme si le monde extérieur n’existait pas.

Même s’il existe.

-Alors… Tu veux faire quoi, bébé ? Parce que si tu n’as pas d’idée, moi, je suis plein de ressources.

Et après avoir dit ça, je descendis ma bouche le long de son coup jusqu’à m’arrêter sur sa poitrine pour m’y attarder.

@ Billy Lighter

Cela avait été un choc que d’apprendre que je portais des jumeaux.  Je n’avais aucune idée s’il y avait des cas de grossesses multiples dans ma famille puisque je ne connais à peu près rien de mes parents, sauf le peu que me racontait sœur Ana. C’était donc une surprise de taille, pour moi, c’était un cadeau de la vie, pour mon mari, un fardeau.  Je ne suis pas idiote, je sais qu’il n’avait pas planifié fonder une famille, que ça ne correspondait pas à son style de vie. Je n’ai pas fait exprès de tomber enceinte même si au tout début de notre relation, j’ai souvent oublié de prendre ma pilule contraceptive mais ça, ça ne datait pas d’hier ! Je n’ai aucune discipline pour ce genre de chose.  Je ne l’ai jamais exprimé tout haut devant Ward mais d’un autre côté, il en m’avait jamais posé la question à ce sujet et il n’a jamais non plus proposé de porter un préservatif, de ce fait, je nous jugeais sur le même pied d’égalité à ce propos. Nous avions tous les deux manqué de jugement.

J’aurais préféré planifier avec lui la venu de notre bébé, choisir le bon moment pour se lancer dans l’aventure. Le fait est que, dans le contexte actuel, pour fonder une famille avec Ward, il n’y aurait jamais de bon moment. J’avais donc vu ma grossesse comme un signe du destin, nous étions fait l’un pour l’autre, je l’avais sentis dès la première minute et voilà où nous en étions; mariés et dans l’attente de notre… de nos premiers bébés.

Je voguais sur mon petit nuage de bonheur. Chaque jour, mon corps changeait et la vie en moi prenait ses droits. Je trouvais ça si beau et poétique alors que pour Ward, ça ne voulais que dire que je mangeais plus, que je faisais pipi 5 fois par nuit et que mes émotions étaient aussi stables que son mental.  Au moment de l’échographie, j’avais bien saisi que son étonnement ne cachait pas son bonheur. Je m’étais promis que j’aimerais mes enfants deux fois plus forts.

Si Ward n’était pas capable de démontrer de l’intérêt pour ses enfants à naître, il ne manquait pas de me démontrer de l’amour aussi souvent que possible et dans toutes les positions imaginables. C’était un peu parce que je voulais lui prouver que ma grossesse ne serait jamais un obstacle entre nous deux. Nous avions fait l’amour plusieurs fois pendant la nuit, jusqu’à tomber de sommeil, entrelacés, comblés, épuisés. Et au petit matin, c’est avec des caresses qu’il me réveilla.

- Hey… dis-je en baillant puis en m’étirant tout en émettant un léger grognement de satisfaction. Tu as bien dormis ?

D’une caresse souple, Ward fit naître des frissons en laissant glisser sa main de ma joue puis sur mon bras jusqu'à ma hanche et ma fesse. Je fis une petite moue quand il me rappela que, déjà demain, il devait retourner au QG des New Soldados. Son petit congé avait passé bien trop vite et je n’étais pas prête à le laisser partir. Je le voulais pour moi et moi seule encore pleins d’autres journées.

- Oh oui ! Aujourd’hui, tu es encre à moi et rien qu’à moi !

Nous avions donc la possibilité de passer toute la journée ensemble, à ne faire rien d’autre que de se donner de l’affection, flâner au lit, se commander des mets chinois ou de la pizza, ou les deux, pourquoi pas, tant qu’il n’y avait pas d’ananas sur la pizza, honte à celui qui a inventé ce mélange plus que douteux !

- Mmmh et bien… je peux prendre mon temps pour réfléchir pendant que tu continu de  m’embrasser…

Je renversais ma tête dans l’oreille tout en enfouissant mes mains dans ses cheveux, profitant de ses baisers sucrés sur ma poitrine. Il n’y avait pas de meilleur réveil que celui là. Mes soupires étaient entrecoupés de petits rires puis j’ondulais sur le matelas avant d’entrouvrir les cuisses et de venir croiser mes jambes sous ses fesses après l’avoir attiré au dessus de moi.

J’inspirais profondément, parce que j’allais peut-être casser l’ambiance, c’était une chance à prendre mais il fallait quand même commencer à y songer plus sérieusement, puisqu’il allait passer beaucoup de temps dans les prochains jours, à gérer ses New Soldados.

- Nous pourrions après notre réveil, commencer à choisir des choses pour les bébés… la couleur de la chambre… la décoration… leur prénoms.

Il y avait aussi cette question qui me taraudait l’esprit depuis un petit bout de temps mais, comme je le présentais sous le nom de Sam Leserres, qu’en était il de nos bébés ? À l’hôpital, liraient-ont sur leur bracelet ’’ bébés Leserres’’  ou ’’bébé Fleming’’. Nous allions déclarer leurs naissance, devrais-je mettre père inconnu pour les protéger ? Tout ceci me faisait vraiment peur.

@ Billy Lighter

Sky se réveilla et s’étira me demandant si j’avais bien dormi. J’esquissai un petit sourire en la regardant émerger de son sommeil.

-Oui. J’ai bien dormi.

Elle aussi, ça se voyait. Et j’avais encore envie de rester ici. Avec elle. Dans notre lit. De toute façon, j’allais passer toute ma journée avec elle en oubliant tout le reste. Une journée où il n’y aura que Sky et moi.

Rien d’autre.

Et je commençai cette journée parce quelques caresses sur son corps encore chaud. Je devais en profiter avant de devoir retourner torcher le cul de mes New Soldados. Parce que sans moi, ces espèces d’abruti ne sont capables de rien. Il faut un cerveau pour ça. Or, la plupart des gens qui s’enrôle dans les gangs, n’ont pas grand-chose dans la cervelle.

Sans moi, ils auraient déjà fait faillite.

Bien sûr, l’idée que je retourne au travail plaisait moyennement à Sky qui disait qu’au moins, aujourd’hui, j’allais resté encrée à elle.

-J’y compte bien.

C’est ce que je soufflai avant de lui dire qu’elle sera maitre du planning. Elle disait qu’elle allait y réfléchir pendant que je m’attelais à lui faire plaisir en posant des baisers sur sa poitrine. Des baisers de plus en plus chauds à chaque seconde et qui faisaient leur effet. Je laissai Sky m’entrainer au-dessus d’elle. Je lui souris et j’allais descendre à nouveau après l’avoir embrassée mais… Elle me coupa dans mon élan.

Les bébés…

Encore eux…

Ils revenaient encore et encore dans la conversation. Mon arrêt ne dura que quelques secondes… Avant que je redescende sur la poitrine de Sky pour l’embrasser encore.

Je savais que tant qu’ils ne seraient pas nés, elle n’allait pas me lâcher avec ça… Alors… Au lieu de m’énerver et de lui rétorquer de passer à autre chose, je choisi une toute autre tactique.

Je relevai légèrement la tête remettant ma figure à la hauteur de la tête de Sky, toujours penché au-dessus d’elle.

-Une chambre avec une tapisserie tête de mort ? Je trouve ça bien.

Je descendis pour poser un baiser dans son cou avant de dire :

-On décorera sur un thème « cimetière ».

Ma bouche descendit sur sa poitrine où je déposai un léger baiser et puis, sur son ventre que j’embrassai aussi… Juste pour la faire frissonner. Pas pour une signification particulière. Je ne m’arrêtai que pour parler.

-Et les prénoms ? On ne sait même pas si c’est deux filles. Deux garçons. Ou un mélange des deux… Donc… Je t’en balance une liste ? Lucifer ? Baal ? Lilith ? Ward ?

Que des noms de démons. Sauf le dernier. Le dernier, c’est juste mon surnom. Mais, pour certain, je suis le mal incarné, alors.

-Ça te va tout ça, bébé ?

Je dis ça en faisant mine d’être sérieux… Sans l’être réellement. Et, en attendant sa réponse, je descendis jusqu’à son sexe pour l’embrasser commençant à jouer avec Sky de la meilleure des façon… Et en espérant que ça suffise pour qu’elle ne pense plus qu’à moi.

@ Billy Lighter

Il fallait profiter à fond de cette journée où Ward n’irait pas s’occuper de ses hommes. Je l’avais encore pour moi toute seule toute une journée et je voulais m’imprégner de lui, comme si je voulais m’en faire des réserves parce que quand il quittait pour son ‘’travail’’… je ne savais jamais quand il allait revenir et… s’il allait revenir.

Je l’attirais sur moi et appréciais chacun de ses baisers, je gémissais même, je frissonnais aussi, c’était si bon de pouvoir profiter de l’homme que j’aimais plus que tout, l’homme de ma vie. Il y avait pleins de choses que nous pouvions faire de notre journée. Faire l’amour prenait la tête de la liste mais, je voulais aussi parler de nos bébés, choisir des choses pour eux.  C’était un peu une invitation que je lui lançais, pour qu’il s’implique, qu’il sente que j’attendais un peu de lui qu’il m’aide là dedans.

Et Ward, au travers de ses baisers de plus en plus torride sur mon corps, proposa une tapisserie ornées de têtes de mort. Je rigolais, autant que je soupirais de plaisir.

- Bébé ! Sois séreux !

Mais il continuait sur son thème macabre en parlant de cimetière, puis en proposant tous les sobriquets du Diable comme idée de prénom pour nos bébés, jusqu’à mentionner son propre nom en dernier choix de sa liste.  Je passais une main dans sur mon front pour l’en dégager de mes cheveux puis  elles glissèrent sur mon corps, mes seins, puis ses cheveux alors qu’il se perdait sous les draps, entre mes cuisses et qu’il m’embrassait  sur mes points les plus sensibles de mon corps. Il savait comment me faire perdre la tête, c’était une belle tactique pour me faire oublier le sujet ‘’bébé’’ mais il ne perdait rien pour attendre. Il me fit atteindre l’orgasme mais je n’étais pas prête à abdiquer ! J’en voulais d’avantage et je le lui fis comprendre ne me dérobant que pour le faire s’allonger et je le chevauchais, j’y allais avec passion, mais je restais douce dans mes gestes. J’avais imposé depuis un moment déjà, entre nous, la douceur et, peut-être que je me trompais mais j’avais l’impression qu’il commençait à aimé ça et même, a en redemander.

Au fond de moi, je l’espérais. Je ne voulais pas le changer, mais lui montrer qu’il y avait autre chose que la violence pour prendre son pied.

- Je t’aime, bébé.

C’est ce que je lui soufflais encore deux baisers, après l’orgasme, alors que je cherchais toujours à équilibrer ma respiration.  Mes cheveux collaient à mon dos, à son épaule et je dessinais distraitement sur son torse sans chercher vraiment à faire quelque chose de concret. Je n’avais qu’encore le sujet bébé en tête et ma peur de ne pas le voir rentrer. Cette idée prenait bien malgré moi de plus en plus de place dans ma tête, depuis que je me savais enceinte.

- Bébé, je tiens vraiment à ce qu’on en parle, c’est important pour moi…

Je relevais la tête et l’embrassais tout en passant ma main dans ses cheveux.

- Je sais que  nous ignorons le sexe de nos bébés mais, j’avais songé à Eden et Heaven… ça va aussi bien à l’un qu’a l’autre, non?

C’était le parfait opposé de ce qu’il m’avait proposé.  Les prénoms que j’avais en tête référaient au paradis. Nos bébés étaient pour moi un cadeau du ciel, leurs prénoms devenaient donc un hommage, si l’on voulait.

- Nous pourrions aller dans les boutiques…ensembles…  Ce n’est certainement pas là que traine un Los Diablos et avec ta nouvelle tête, c’est moins risqué, allez, bébé ! Dis ouiiiii !

Je me redressais un peu sur lui, mes genoux de chaque côté de ses hanches et mes coude enfoncés dans le matelas près de ses épaules je le couvrais de pleins de petits baisers, en lui soufflant des s’il-te-plait à la tonne au travers chaque baisers.

- Ça m’occupera pendant ton absence, de peindre la chambre et de monter les meubles !

@ Billy Lighter

Sky voulait que je sois sérieux alors que je proposais un thème des plus macabres pour la décoration de la chambre des bébés. Si j’avais dit tout ça sur un ton pas vraiment sérieux, au fond, je trouvais ça pas forcément mal comme idée. C’était original, au moins, et ça serait dans le thème général de l’appartement qu’A.J. avait décoré à sa façon.

Tout en embrassant le corps de Sky, je continuais à lui faire des propositions du même style même au niveau des prénoms des bébés. Je trouvais qu’avoir des enfants qui s’appelaient Lucifer, ça pouvait le faire, non ? Comme réponses, je n’eus que ses gémissements qu’elle essayait de contenir alors qu’elle se laissait doucement aller à mes baisers. Oui. Laisse-toi aller et oublie les bébés.

Et elle se laissa complètement aller quand j’embrassai son sexe jouant avec jusqu’à la faire jouir.

Mais elle n’en resta pas là et je la laissai prendre le dessus alors qu’elle me chevaucha. Ses gestes étaient doux alors qu’elle ondulait sur moi. C’était sa nouvelle façon de faire l’amour. Tout en douceur… J’aimais ça. C’était différent qu’avec A.J.. Mais j’aimais ça. Au point que je grognais à gémissait à chacun de ses mouvements alors que j’étais en elle. Je la laissai faire laissant doucement l’excitation grimper jusqu’à l’orgasme qui frappa rendant ma respiration saccadée tout comme celle de Sky qui, entre deux baisers, me souffla qu’elle m’aimait.

-Je t’aime aussi, bébé.

C’est ce que je soufflai alors que je reprenais mon souffle caressant son dos et ses fesses. Je frissonnai encore quand elle passa son doigt sur mon torse. Je fermai même les yeux pour mieux en profiter et espérer que le choix de Sky pour cette journée soit de rester ici pour faire exactement ce qu’on avait fait toute la nuit.

Mais non… Parce sur Sky était enceinte… Et que Sky n’avait qu’un sujet en tête : les bébés.

Elle disait que c’était important pour elle.

-Je sais, bébé…

Je disais ça sans soupirer… Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait de manifester mon agacement face à ce sujet qui revenait de plus en plus depuis qu’on savait que Sky attendait des jumeaux.

Elle déclara qu’elle avait bien des noms. Heaven et Eden. Deux noms qui étaient à l’opposé de ceux que j’avais proposés. En fait, je n’en avais que faire de leur nom… Sky pouvait bien les appeler comme il lui plaisait. Un nom, c’est un nom. De toute façon, s’ils ne l’aimaient pas, ils s’en trouveront bien un autre.

C’est ce que j’avais fait.

-Alors ils s’appelleront Heaven et Eden.

Je souris à Sky. S’il ne fallait que ça pour lui faire plaisir…

Sky, Heaven et Eden… Il n’y avait que moi, quelque part, qui dénotait dans ce tableau de nom. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance.

-Ça sonne bien.

Ainsi, ça faisait déjà un sujet de clos. Mais il en restait bien d’autres… Et ça sera, apparemment, le thème de ma dernière journée de congé parce que Sky voulait aller faire les magasins.

Une journée de rêve… Tu parles…

Elle balançait ses arguments disant que les Los Diablos ne trainaient sûrement pas dans les magasins… Et que, de plus, mon nouveau look me faisait passer inaperçu. Disons, qu’ils devront regarder à deux fois avant de me reconnaitre… Je n’étais pas non plus méconnaissable.

Je soupirai mais ses petits baisers sur moi me firent soupirer d’aise alors qu’elle me suppliait par quelques « s’il te plait » de valider son plan de journée… Elle disait que ça lui fera passer le temps de préparer la chambre des jumeaux pendant mon absence.

Je lui avais promis une journée rien que pour elle. J’étais coincé.

Alors quand elle remonta sa figure je fis une petite moue avant de sourire.

-Bon. C’est d’accord. On va aller faire les magasins. Mais je te préviens… S’il y a un beau tapis pour mur « tête de mort », je l’achète.

Et je l’embrassai longuement avant de briser le baiser et de passer une main dans ses cheveux.

-Mais d’abord… Un bain.

Et c’est là qu’on alla juste après. Dans le bain. Ensemble. On y traina un peu même profitant largement l’un de l’autre avant de se préparer.

Quand ce fut fait, je me servis un bol de Cap’N Crunch, n’en déplaise à Sky.

-Et tu veux faire quoi comme magasins, bébé ? Ceux du centre commercial ? Le genre de truc où il y a que des machins pour bébés ? C’est ça que tu veux ? Si c’est le cas, je te préviens, on écoute que du The Lightening dans la voiture… Ah et on passera quand même dans un magasin d’armes… Je veux un nouveau 9MM. Le mien s’enraille trop souvent.

Ce qui n’était pas pratique… Et vu que je vais passer pas mal de temps avec les New Soldados, il allait me falloir un bon 9MM.

@ Billy Lighter

Comment à chaque fois où il allait s’absenter quelques temps, je nourrissais cette peur viscérale de le perdre à tout jamais. Ward ne faisait pas du 9h à 17h comme comptable dans une tour à bureau. Il dirigeait un gang criminalisé et donc oui, je pensais légitime de craindre le pire. Je ne pouvais, ni ne voulais imaginer ma vie sans lui et c’était pire maintenant que je portais ses enfants.

Je voulais savourer chaque seconde que nous disposions, en faisant l’amour avec lui, tout en douceur, mais aussi, en réglant certaines choses que je ne voulais pas assumer toute seule… s’il ne devait pas revenir. Je détestais cette sensation qui me donnait l’impression de me noyer  à sec. Elle me forçait à agir de façon irréfléchie.

Mon corps tremblait encore des frissons de l’orgasme, et mes doigts pianotaient le long de ses flancs. Je relevais la tête qu’après avoir rassemblé mon courage pour ramener le sujet bébé sur le tapis… ou plutôt sur le matelas.  J’avais des noms en têtes pour nos bébés, des noms qui avaient beaucoup de sens pour moi et qui seraient probablement mieux vu dans une cours de récréation que Lucifer et Lilith !

- Oh ! Tu les aimes toi aussi ?

Il avait accepté sans argumenter mon choix de prénom et disait même qu’ils sonnaient plutôt bien !

- Eden et Heaven Fleming… Ouais, ça sonne vraiment bien !

Mais ce n’était pas tout… En plus des prénoms, je voulais aller acheter les lits, la peinture, les draps pour leurs lits, peut-être un peu de décoration, quelque chose pour me tenir occuper et m’éviter de penser pendant son absence.

- Vendu ! Si nous trouvons une tapisserie en ce style dans une boutique bébé, on la prend !

Selon moi, les chances étaient quasiment nulles qu’on trouve ce genre de chose dans une boutique pour bébé mais j’étais prête à faire ce compromis pour avoir la présence de Ward avec moi et puis ce serait bien aussi qu’il y ait quelque chose qu’il ait lui-même choisit dans la chambre de nos bébés !

Nous avions prit un bain avant, un long bain avec de la mousse et des remous dans l’eau. Nous n’avions vraiment jamais de freins, c’était plus fort que nous et c’était aussi très bien ainsi. Puis Ward, après toutes cette gymnastique, avait faim et se servit un bol de Cap’N Crunch que je préférais ignorer. Je ne pouvais plus voir ne serait-ce que les boîtes en peinture, un drame pour moi qui ne mangeais que ça avant !  Je me fis un sandwich beurre de cacahuète, marmelade a l’orange et mayonnaise.

- J’i un peu peur que le centre commercial soit trop bondé de monde en tous les genres, bébé.  Peut-être que les boutiques sur Beverly Hills seraient moins risquées, qu’est-ce que tu en penses

Ces boutiques seraient moins risquées pour être vu des Los Diablos mais pas pour notre porte feuille !

- Mais je ne sais pas s’il y a des boutiques d’armes à feu a Beverly Hills… Bébé ? J’aimerais bien en avoir un à la maison pour quand tu n’y es pas…

Nous avions fait en sorte que notre appartement soit impénétrable, malgré cela, je ne me sentais pas encore assez en sécurité et je pensais qu’une arme serait le petit quelque chose de plus qui m’aiderait à dormir l’esprit tranquille.

- Sinon il faudra peut-être songer à sortir de la ville…  Ils feront quand même la livraison, tu crois ?

J’étais certaine que oui, du moins je l’espérais puisque nous pourrions mettre des sacs d’achat dans la bagnole mais pas des boites de meubles, surtout des meubles achetés en double !

- Madame Moriarty m’a donné quelques adresses à Beverly Hills, elle a beaucoup de goût, tu sais.

Mon sandwich fut englouti en un rien de temps et j’étais prête à partir. Ward allait nous conduire là ou il pensait que ce serait le plus sécuritaire. J’attrapais donc ma liste que j’avais stratégiquement placée sur le réfrigérateur  et j’y ajoutais 2 flingues 9mm comme si Ward allait oublié cet achat… c’était plus parce que je trouvais ça marrant.  J’embrassais ensuite l’homme de ma vie et je gambadais joyeusement jusqu’à la porte, mes lunettes de soleil sur le nez et un immense chapeau à la Sophia Loren  sur la tête et je passais devant pour sortir de notre appartement.

- Ahaaan ! Je suis contente ! Je suis contente ! Je suis trop contente !!! Merci bébé pour tout ça !

@ Billy Lighter

Sky avait des idées de nom. Heaven et Eden. Si c’est ce qu’elle voulait alors, ils s’appelleront comme ça. Tant qu’on ne les appelait pas Jimmy et Alonso, c’est tout ce qui comptait, quelque part. Je souris alors que Sky semblait surpris que j’accepte aussi facilement.

-Oui. Au moins, c’est original.

Elle trouvait aussi que ça sonnait bien. Bref, rien que d’accepté ça semblait avoir fait son bonheur mais elle n’en resta pas là. Elle voulait aussi sortir faire les magasins pour aller chercher ce qu’il fallait pour préparer la chambre des bébés. C’était ce qu’elle voulait faire pour mon dernier jour de congé… Et, comme j’avais dit plus tôt qu’on ferait ce qu’elle voulait, je n’avais pas vraiment le choix que d’accepter en y mettant mes conditions comme celle sur le papier peint. Elle accepta ça sachant, certainement, très bien qu’on ne trouvera jamais ce que je veux dans un de ces magasins pour mioche.

Je laissai échapper un petit soupire avant de profiter d’un long bain avec Sky ce qui me remit d’une meilleure humeur avant qu’on ne passe au déjeuner où Sky se fit un sandwich avec tellement de trucs dessus qui n’allaient pas ensemble que c’est moi qui ait bien failli vomir. En fait, en voyant chacun ce que l’autre mangeait, on était dégoûté. Alors qu’avant, on bouffait tous les deux des Cap’N Crunch.

Encore la faute des bébés, ça…

Bref, il fallait se décider où on allait aller… Je pensai au centre commercial mais Sky trouvait ça trop risqué et préférait les boutiques de Beverly Hills…

Ben tiens…

Je fis la moue.

-Plus sûres… Mais plus chères aussi…

Mais c’est vrai que plus c’était cher moins on aurait de chance de tomber sur un Los Diablos. En fait, on aurait littéralement aucune chance de tomber dessus. Reed ne les payait pas assez pour qu’ils puissent s’acheter des fournitures pour bébés haut de gamme pour leur marmaille de gosses. Parce que, ouais, les Los Diablos avaient l’art de faire des gosses à la pelle. Demandez à Alonso…

Mais Sky n’était pas sûr qu’on puisse trouver un magasin d’armes à Beverly Hills. Parce que, si je voulais un 9MM, Sky en voulait un aussi pour quand je n’étais pas là. J’hochai de la tête.

-Ok, bébé. On t’en achètera un aussi. C’est vrai que maintenant que tu sais tirer, ce n’est pas plus mal que tu puisses avoir ton premier flingue.

Pour moi, c’était le comble du romantisme d’offrir un flingue à ma femme… J’en souriais, même.

-Je ne sais pas s’il y a des magasins comme ça à Beverly Hills. Mais il y en a un sur le chemin. On pourra s’y arrêter en revenant.

Sky était prête à sortir de la ville pour trouver le bon magasin se demandant s’ils feraient quand même livraison… Puis, elle revint sur les magasins de Beverly Hills conseillés par la femme Moriarty chez qui elle travaille. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Tu veux vraiment aller à Beverly Hills, hein ?

Oui, elle le voulait. C’était évident.

-Alors, on ira là-bas…

Même si ça allait coûter un pont… Je suis chef de gang mais l’idée de dépenser une fortune en fourniture pour bébé me dépassait un peu.

Mais je faisais ça pour Sky. Sky qui ne tarda pas à manger son sandwich pour se préparer. Je fis de même avec mon bol de céréales avant de mettre mes lunettes de soleil. Sky était toute excitée et avait même rajouté les 9MM sur sa liste. Ce qui, je devais l’avouer, m’avait arraché un sourire.

-De rien, bébé.

Et on embarqua dans la voiture où je mis The Lightening à fond comme prévu. On roula tranquillement jusqu’à Beverly Hills où je m’arrêtai à une des adresses que Sky tenait de sa patronne. Je me garai juste devant le magasin d’où on pouvait voir, dans la vitrine, des lits et autres poussettes pour bébé dans les tons blancs, rose ou encore bleu clair. Bref… Un magasin pour bébés de riches…

Je sortis de la voiture en même temps que Sky avant d’entrer dans le magasin avec elle.

-Non… Ce n’est définitivement pas ici qu’on trouvera mon thème « cimetière ». Que du rose et du bleu… Et des petits lits blancs… On ne veut quand même pas des petits lits blanc, si ?

Qu’est-ce que je foutais ici, moi ? Dans quoi je m’étais embarqué ? Je n’en sais rien… Mais il ne fallut pas longtemps avant qu’une vendeuse toute souriant ne s’approche de nous demandant si elle pouvait nous aider.

Oui… Aide-moi à sortir d’ici…

Mais à la place de dire ça, je dis sur un ton détacher.

-On cherche du papier peint et des lits pour la chambre de nos jumeaux. Si possible avec des têtes de morts dessus.

J’avais dit ça juste pour voir la tête de la vendeuse. Et quand son visage marqua à la fois la surprise et l’incompréhension, je fus satisfais.

@ Billy Lighter

J’avais choisis des prénoms que je trouvais, selon moi,  allaient bien avec Fleming. C’était important pour moi, je voulais que nos enfants soient fiers de se présenter, bien que, tout compte fait, ils allaient probablement se présenter comme étant les héritiers Leserres, et non Fleming.  Si j’avais eu plus de temps pour réfléchir, j’aurais trouvé mieux comme parade !

Pour notre dernière journée ensemble, je voulais aller faire les boutiques parce que je ne voulais pas rester seule ici à me tourner les pouces et à craindre le pire, à m’inventer des scénarios et à devenir complètement folle d’inquiétude. Puis j’espérais qu’en venant avec moi et en étant plongé dans cet univers, Ward allait débloquer un peu d’enthousiasme.  Qu’il allait commencer à ressentir un petit quelque chose pour ses bébés.

Après un bain et un petit déjeuner dicté par nos envies respectives,  j’étais prête à partir mais il fallait encore choisir le meilleur endroit pour magasiner. Je pensais que le centre commercial était un peu trop risqué parce que beaucoup fréquenté par un peu tout le monde. Madame Moriarty m’avait donné l’adresse de quelques bonnes boutiques spécialisées pour bébé à Beverly Hills.

- Oui… plus chères mais…

Il n’y avait pas de mais, je n’avais tout simplement rien de plus à dire.  Je ne voulais pas nous ruiner en mobilier bébé, seulement, Ward n’avait finalement jamais demandé que je contribue aux charges de notre appartement ce qui fait que, tout ce que j’avais gagné depuis que je travaillais pour le couple Moriarty, dormait dans mon compte de banque et ne demandait qu’à être flambé !

J’ajoutais sur notre liste qu’il nous fallait non pas un, mais bien deux nouveaux flingues puisque j’en voulais un moi aussi. Je me sentirais encore plus en sécurité et comme il le disait lui aussi, maintenant que je savais tirer, Ward acceptait de m’en prendre un pour moi.

- Oh, yeah ! Merci, bébé !

J’exécutais quelques pas de danse en rigolant. J’allais avoir mon propre flingue, je me sentais comme une vraie dure à cuir !

Le seul petit hic, je ne savais pas si ce genre de boutique se trouvait sur Rodeo Drive… Il faudrait peut-être aller ailleurs dans Los Angeles et…

- Oui, je l’avoue, j’aimerais bien aller dans ce genre de boutique, me sentir un peu comme une femme de la haute société, juste pour voir ce que ça fait.

Et je pourrais dire a ma patronne que j’avais trouvé mon bonheur dans ces boutiques chics et que mes bébés seraient aussi bien bordés que les siens. C’était un peu ridicule, je sais.

Après tout ça, nous avions prit la route avec The Lightening plein la tête et je dansais, assise sur mon siège et chantais même si je ne connaissais pas toutes les paroles, c’était drôle et je sais que ça amusait Ward, même s’il faisait mine d’être découragé. Puis dans la première boutique, je gambadais presque, passant d’un truc à l’autre jusqu’à ce qu’un vendeur nous arrête et nous demande s’il pouvait faire quelque chose pour nous.

- Voilà ! Comme vous le dit mon mari, nous cherchons tout pour nos bébés, des jumeaux !dis-je en flattant mon ventre, et nous aimerions des choses qui sortent de l’ordinaire… je veux du noir autant que possible.

Je voyais la chambre en des teintes de jaune et de gris, pâle, doux, et un contraste avec un accent noir dans le mobilier.  J’expliquais ce que j’avais en tête et le vendeur, s’il affichait une tête qui exprimait bien ce qu’il pensait de nous, affirma pouvoir trouver ce que nous cherchions, les têtes de morts en moins.

- Avec du noir, c’est bien quand même, hein bébé ?

@ Billy Lighter