Ward ne rigolait pas et pour être certain que j’aie bien saisi le message, il s’était assurer de faire juste assez mal pour  me faire craindre le pire. Après avoir quitté son appartement,  je me suis en allé chez moi, me changer, me nettoyé et essayé tant bien que mal, certainement plus mal que bien, de camoufler les dégâts sous une tonne de maquillage. Je voulais, malgré tout, continuer de faire la fête, j’aurais bien assez des prochains jours pour m’en faire.

Ensuite, ben c’est dans la rue, mon petit sachet de coke en poche et une bouteille de tequila à ma main que je suis retournée, titubant, encore sonné du coup de poing en pleine tronche que je m’étais prise, jusqu’à la plage, là où j’avais beaucoup d’amis(es) qui y faisaient la fête. Je les entendais rire de lui, cela eu pour effet d’atténuer ma douleur et mon stress.  Je suis Savannah Prescott, je suis une véritable petite bombe d’énergie toujours prête à faire la fête, je n’allais pas laisser ce petit enfoiré assombrir la fête !

Le sable sous mes pieds était encore chaud et l’air salin parvenait malgré le sang coagulé dans les sinus, à venir chatouiller mes narines. Je voyais Joy courir seins nus, rigolant à gorge déployée en brandissant des feux de Bengale. Dire qu’il n’y a même pas une heure de ça, je partageais la même insouciance.  Putain ! Ward avait quand même réussit à planer comme un mauvais présage sur ma soirée mais je ne voulais pas le laisser me pourrir mon 4 juillet ! Ça n’arrive qu’une fois par année, j’allais devoir attendre une année toute entière avant de pouvoir le célébrer à nouveau ! On a la fibre patriotique ou on ne l’a pas !

- Howard a sifflé toute la vodka !

Howard ?? Vodka !!!

Je retrouvais bien vite mon sourire et avançais plus rapidement au travers de tous les fêtards à la recherche du seul et unique second plus gros fêtard de Los Angeles, parce que oui, vous l’aurez devinez, c’est moi qui tient la tête!  Je ne savais pas qu’il devait venir ici ce soir, je pensais même qu’il était prit quelque part à faire je ne sais quoi avec je ne sais qui et ça m’avait un rien énervée parce que j’avais d’emblé placée mes vues sur le batteur de The Burning Fire parce qu’il n’y avait qu’avec lui que la fête pouvait être à son paroxysme mais comme il n’avait pas retourné mes appels,  j’avais lâché prise, tout comme ma bouteille de tequila qui me glissa des mains au profits de celles de quelqu’un d’autre, partage et amour mes frères !

Il était là, et c’était tout ce qui comptais, surtout qu’il me devait du fric alors peut-être que je pourrais faire d’une pierre deux ou trois coups, qui sait ?  Je finis par le voir, bien évidement, une horde de filles en pamoisons autour de lui alors je ne fis ni une ni deux, je couru jusqu’à lui et une fois à sa hauteur, je ne lui laissais pas d’autre choix que de me réceptionner faute de quoi nous allions tous les deux nous retrouver allonger sur le sable comme de la pâte à crêpe et, une fois dans ses bras, lui roulais une pelle d’enfer. Il est en couple en ce moment ?  À vrai dire, je m’en fiche !

- T’en venu ! Je pensais que tu avais mieux à faire !

Je me laissais revenir sur mes deux pieds et lui prit la bouteille des mains pour porter le goulot à mes lèvres mais j’eu beau la lever autant comme autant, jamais une seule goutte ne fini sur ma langue. Il avait bel et bien tout sifflé, petit égoïste ! Je glissais ma main dans ma poche et en ressortit le sachet de coke tout frais payé et le pavanais devant les yeux d’Howard.

- On se trouve un petit coin à nous ?

@ Billy Lighter

-Tu sors avec moi, Howard ?

C’est ce que venais de me demander cette fille qui s’appelait Abby… J’venais de la rencontre y’a, genre, dix minutes, sur la plage alors que j’racontais mes aventures de tournée à toutes ses filles qui m’entouraient comme si j’étais un grande sage pendant que Joy, des Pink Ladies, avait enlevé son soutien-gorge pour s’promener à moitié à poil sur la plage.

C’était un beau spectacle. Mais revenons-en à Abby. J’lui souris après avoir sifflé l’reste de la vodka qu’il y avait dans la bouteille. Une bouteille qu’on était censé se partager entre nous mais qu’il restait plus longtemps chez moi que chez les autres, j’savais pas trop pourquoi.

-Ouais, bien sûr, qu’on sort ensemble.

J’avais dit ça comme ça. En fait, j’savais pas trop la signification de « sortir ensemble ». Enfin, si, j’le savais. Mais, j’voulais dire que ça n’avait pas vraiment de signification pour moi. En fait, « sortir » pour moi revenir à dire « coucher ». Et Abby était pas mal foutue, fallait l’avouer. Alors… Ben alors, j’voulais bien sortir avec elle version Howard Stone.

Parce que l’monde est bien mieux comme ça. Etre en couple, ça gâchait tout. J’l’avais bien vu avec Natacha. Une Natacha que j’avais plus vue depuis 77… Et c’est depuis là que mes « relation » ne duraient plus qu’une seule nuit et encore.

Et j’vivais mieux depuis.

Abby s’approcha de moi pour m’embrasser alors qu’une autre fille me pris ma bouteille pour en boire en coup… Mais c’était vide… Alors, elle me rendit bien vite ma vodka vide avant de crier à qui voulait bien l’entendre qu’Howard avait sifflé toute la vodka.

Han… Bah, y’a d’autres bouteilles, non ?

Pendant ce temps, Abby avait cessé de faire la ventouse et j’m’étais remis à cause de tournée. Pas longtemps, seulement, parce que j’vis rapidement Savannah foncer vers moi.

Sav ?

Elle est là ? J’commençais à désespérer, moi. Parce si, si j’étais ici, c’était dans l’espoir qu’elle soit ici aussi. Mais comme j’l’avais pas vu en arrivant ben, j’m’étais contenté de ce qu’il y avait. C’est-à-dire, Abby, entre autre.

Du coup, en la voyant, j’affichai un grand sourire. Parce qu’il y avait pas mieux, dans l’univers, que d’faire la fête avec Savannah ! Elle savait s’amuser autant que j’savais m’amuser. On était des âmes sœurs de la fête pour autant que cette phrase veuille dire quelque chose.

J’m’attendais pas à ce qu’elle me saute dessus. Mais elle me sauta dessus et j’fus obligé de la réceptionner tant bien que mal. J’titubais un p’tit peu, faut dire. Ça faisait au moins 1h que j’étais ici et j’avais déjà bu une bouteille de vodka.

Et elle m’embrassa. Un baiser que j’prolongeai sur le regard médusé d’Abby qui comprenait absolument rien à ce qu’il se passait. Ou qui comprenait un peu trop bien, j’savais pas vraiment. C’est toujours difficile de savoir ce qu’une fille pense…

Bref, quand on brisa le baiser, Savannah retourna sur ses pieds avant de constater que j’étais là malgré que j’avais mieux à faire. J’lui souris.

-Bah… Disons que j’ai changé d’avis à la dernière seconde. J’trouvais ça plus cool de venir ici plutôt que d’aller m’taper à une fête de riches.

Ouais, théoriquement, y’avait une méga fête à la villa Ricci et mon intention depuis un mois était d’y aller pour fêter le 4 juillet mais j’me suis rappelé, à la dernière seconde, que les fêtes chez Ricci c’était souvent bien nul alors j’étais venu ici à la place… Après tout, Savannah m’avait laissé plein de messages sur mon répondeur pour que j’vienne. Ok, j’avais jamais répondu mais ma présence c’est plus criant qu’une réponse, non ?

-Et quand j’t’ai pas vu ici, j’ai bien cru que tu viendrais jamais. J’suis content que tu sois là.

Ouais ! Maintenant, la fête allait vraiment pouvoir commencer ! D’ailleurs, Savannah avait sur elle de quoi rendre la fête encore meilleure ! L’avait de la coke ! Ce qui n’était pas mon cas… J’en avais plus… Mais j’savais que Savannah était super partageuse alors, c’était cool !

J’souris.

-Ouais, on va aller par là !

J’dis ça en montrant un endroit à l’écart sur la plage. Pas trop loin mais pas trop près des autres. Et on s’y dirigea avec Savannah alors que j’avais embarqué une nouvelle bouteille de vodka.

On s’installa sur le sable et j’déposai la bouteille avant de sortir mes cigarettes. J’en allumai une avant de laissé mon paquet à disposition de Sav. Après tout, tout ce partageais aujourd’hui.

J’relevai, ensuite, le regard sur elle.

-Vas-y prépare-nous des lignes !

Avant de remarquer, maintenant que j’la regardai un p’tit peu mieux, qu’il y avait un problème… Ouais… Un problème avec son nez… L’avait pas l’air droit… Puis… J’sais pas… L’avait l’air plus gros. J’levai un sourcil.

-L’a quoi, ton nez ? L’a l’air gonflé et puis… L’est plus très droit… T’es tombé dessus ou quoi ?

Han… C’est possible. Parfois, la Terre a tendance à un peu trop tourner.

@ Billy Lighter

Dans l’immédiat, Howard était le seul que je voulais vraiment voir et pas seulement parce que j’avais une question de frics à voir avec lui mais parce qu’avec lui, il n’y avait jamais de raison de se casser la tête, c’était mon alter ego de la fête, le seul qui pouvait vibrer au même diapason que moi.  Alors, quand je le vis au travers toutes ces femmes en pamoisons autour de lui, je ne fis ni une, ni deux et je fonçais sur lui pour qu’il me soulève et je l’embrassais avec fougue. Ce soir, il était tout à moi, il y avait des limites à partager !

Il ne m’avait retourné aucun de mes appels, je ne pensais pas le voir ce soir et c’est ce que je lui dis et à quoi il répondit qu’il avait changé d’idée a la dernière seconde parce que c’était plus cool de toute façon de venir ici que d’aller à une fête de riche.

- On les emmerdes les riches ! Personne sait faire la fête comme toi et moi !

Il ajouta qu’il était content de me voir, qu’il avait cru ne pas me voir… et ça me fit tout drôle en dedans, venant d’Howard. Fière, je sortis de ma poche un petit sachet de coke et lui proposais de se trouver un petit coin à nous.  Je lui pris la main et l’entraînait au travers des filles qui me regardaient jalousement, surtout celle qui se tenait tout près de lui, comme une véritable sangsue, juste avant que je ne lui saute dans les bras.

Il y avait un petit coin plus reculé, pas trop loin de la fête, sans y être véritablement, juste assez discret pour qu’on comprenne que nous ne voulions pas être déranger.  Nos culs confortablement installés sur le sable encore chaud et les orteils plantés dedans, Howard s’alluma une cigarette et moi je donnais quelques chiquenaudes sur le petit sac de coke pour bien en évaluer la quantité. Ward aurait pu frimer, ce serait son genre, mais la quantité me semblait correcte pour le prix.

Je  retirais mon  t-shirt, il faisait chaud, et j’avais envie qu’Howard me regarde, qu’il ne regarde que moi.  Il me regarda peut-être un petit peu trop parce qu’il remarqua que quelque chose clochait avec mon nez et je haussais des épaules.

- Rien de grave, j’ai juste poussé alors qu’il fallait tirer, résultat j’ai eu la porte sur le nez, rien d’inhabituel.

Je n’allais pas l’alarmer tout de suite quand même, j’avais encore de la marge d’ici la fin du compteur. Je m’allongeais ensuite et  vidais un peu de coke à la naissance de mes seins et le laissais venir sniffer tout ce qui j’y avais mit.

On peut dire qu’en dedans de moi, il me travaillait fort, le beau Howard Stone, même si je ne voulais pas renoncer à ma liberté pour rien au monde, même pas pour ses beaux yeux. Je ne voulais pas ni ne pouvais m’attacher a quelqu’un mais lui, lui c’était ma tentation, celui qui foutait le doute dans mes convictions, mon amis aux bénéfices plus qu’alléchants. Avant qu’il ne se redresse complètement après avoir nettoyé ma poitrine de la coke que j’y avais versé, je passais mes bras autour de ton cou et ramenais son visage près du bien et l’embrassais encore.

- Approche, j’ai envie de toi !

Je n’attendis pas de connaitre ses désirs, je lui retirais déjà son t-shirt qui lui collait à la peau sous la chaleur qui persistait, malgré la soirée plus qu’avancée et même, ensuite, je jouais déjà avec les attaches de son pantalon, y faufilant une main qui n’en pouvait plus d’attendre.

@ Billy Lighter

Ouais ! On emmerde les riches ! Même si… Bah… On est riche aussi, non ? J’crois que Sav gagnait pas mal de thunes avec les Pink Ladies et, moi, j’en avais assez pour me payer un villa à Beverly Hills… Donc, ouais, on était riche… Mais c’était pas la même chose que les autres riches… Ceux qui le sont depuis qu’ils sont nés comme Daniele Ricci ou Jimmy Reed. Sav et moi, on l’était devenu alors on pensait pas comme eux. En fait, on est riches mais on pense comme des pauvres…

Bref, j’m’égare.

-A fond qu’on les emmerde !

Et Savannah pouvait pas savoir à quel point j’étais content qu’elle soit là. En fait, les fêtes étaient mieux avec elle… C’était pour ça que j’étais venu ici et j’avais été un p’tit peu déçu de pas l’y voir.

Mais l’était là et on tarda pas à se foutre un peu à l’écart histoire de partager la coke qu’elle avait rapporté. Parce qu’il y avait rien de mieux que le mix Savannah-Coke-Vodka. C’était la meilleure façon de faire la fête !

Je m’allumai une cigarette et commençai à fumer non sans regarder, comme si j’étais hypnotisé, le p’tit sac de coke de Savannah. Y’en avait assez pour faire la fête, j’crois.

Puis… Elle retira son t-shirt. J’me mordis la lèvre regardant sa poitrine avec de remonter mon regard sur son visage. Un visage qui… Était gonflé au niveau du nez. Du coup, j’passai pas par quatre chemins pour lui demander ce qu’il lui était arrivé. Elle me raconta alors s’être pris une porte. Han… Ouais… Les portes, c’est méchant.

-Han… C’est pas de chance. Les portes sont aussi vicieuses que la gravité.

Elle s’était pas ratée en tout cas. Mais j’oubliai bien vite son nez quand Savannah s’allongea un p’tit peu pour verser une ligne à la naissance de ses seins. C’était une invitation. Une invitation super tentante. Et j’tardai pas à y céder venant sniffer la coke sans vraiment hésiter. Y’avait rien de mieux que ça... Parce qu’il y avait rien n’à faire… Quand Savannah était dans l’coin, c’était toujours elle qui m’attirait pour plein de raisons.

J’me redressai ensuite tirant sur ma cigarette et fermant brièvement les yeux comme si ça allait, en quelque sorte, accéléré l’effet de la coke.

C’est là que Savannah passa ses bras autour de mon cou pour m’embrasser encore. Mieux c’était mieux que tout à l’heure. Plus intense. J’le prolongeai jusqu’à-ce qu’elle dise qu’elle avait envie de moi.

J’avais envie d’elle aussi alors je la laissai m’enlever mon t-shirt après que j’ai écrasé ma cigarette au sol. Et quand elle réussit à ouvrir mon pantalon avant d’y faufiler sa main, je vins l’embrasser à nouveau gémissant contre ses lèvres. Je la fis s’allonger un peu plus et alors qu’elle jouait dans mon pantalon, je lui montrais l’effet qu’elle me faisait en l’embrassant avec plus de fougue nos langues se cherchaient chaque fois plus l’une l’autre.

Je fis descendre un peu plus mon pantalon et mon boxer parce que j’commençai à sérieusement manquer de place là-dedans. J’lui chuchotai alors entre deux baisers :

-P’tain, si t’étais pas venue, j’crois que j’me serais ennuyé.

Et ma bouche descendis jusqu’à sa poitrine où vins lécher le reste de coke… Ça avait un p’tit goût amer mais… Pas aussi amer que ne l’es la coke habituellement… Comme si… Bah quelqu’un l’avait coupé à mort. Et… Bah… C’était p’t-être le cas… Du coup, pas sûr que la coke me fasse tellement d’effet…

Contrairement à Savannah.

Mais j’dis rien sur la coke… Parce que j’voulais vraiment pas gâcher le moment. J’préférais venir lécher ses tétons. Je jouai avec avant d’arrêter un p’tit peu pour enlever son pantalon et finir d’enlever le mien. Faisait trop chaud de toute façon. Puis… Bah, on est dans un pays libre alors j’m’en foutais un peu que ça soit interdit. A part nos potes, y’avait personne d’autre ici. Et nos potes, ils avaient l’habitude de tout ça.

J’vins frotter mon sexe au sien tout en l’embrassant. Fallait pas que ça aille trop vite. J’voulais pas que ça aille trop vite.

@ Billy Lighter

Je voyais mal comment Howard avait pu hésiter entre aller faire la fête dans une villa de riche, ou me rejoindre pour une fiesta plus grande de nature. Il n’avait pas l’habitude, du moins c’est ce que je me plaisais de croire, à fréquenter ces faux-culs qui avaient tout eu tout de suite dans le bec, sans déployer le moindre petit effort alors que nous, même si nous avions une certaine gloire aujourd’hui, savions que tout pouvait cesser du jour au lendemain.

Alors on les emmerdes ces riches à la con ! Je n’avais rien d’autre à dire que ça ! J’avais ici de l’air pour respirer, de l’espace pour bouger, de l’alcool et de la drogue à partager et surtout ; compagnie d’Howard, je ne pouvais rien demander de mieux, sauf peut-être un gain soudain de 5000$, ça, je ne cracherais pas là-dessus.

Je ne voulais pas y songer, pas tout de suite. Je voulais profiter de ma soirée du 4juillet, faire la fête jusqu’à en perdre la tête et me réveiller dans une marée humaine, nue, empêtrer dans les bras d’une jolie femme ou dans ceux d’Howard Stone.

Je l’avais aguiché d’un baiser et accroché en lui montrant le petit sac de coke que j’avais pour nous deux, c’était une offre qu’il ne pouvait pas refus et nous avions trouvé un petit coin tranquille pour  nous isolé, être un peu que nous deux,  sur une plage pourtant bondée, puis j’ai retiré mon t-shirt pour étaler un peu de coke sur ma poitrine et le laisser se servir. C’était un petit jeu, une astuce pour le faire se rapprocher de moi, bien que je sache que je n’avais pas besoin d’en faire des tonnes pour obtenir ce que je voulais. Howard n’avait pas l’habitude de me dire non, comme je n’avais pas non plus l’habitude de lui refuser l’accès à mes cuisses.

Je venais d’allumer le feu.

J’avais envie de lui et il avait envie de moi, il n’en fallait pas plus pour que je plonge à deux mains dans son pantalon et que je me mette à le caresser avidement, laissant ma main glisser le long de son sexe jusqu’à lui empoigner les couilles, le rendre dingue au point où il n’en pouvait bien vite plus et qu’il se dégagea lui-même se son jeans et son boxer.

- C’est toujours ennuyant quand j’y suis pas, c’est clair !

Son sexe palpitait dans ma main, je m’en délectais d’avance, m’abreuvais à ses baisers quand il n’embrassait pas ma poitrine avec autant de ferveur.  J’aimais savoir qu’il y avait tous ces gens autour de nous, tout près, que même, je crois que ce fut elle, Kate vînt chercher la bouteille de vodka et repartit sans nous déranger, de toute façon, je bouillais de passion pour Howard à un point tel que rien ni personne n’aurait pu me distraire à ce moment précis.

Je l’aidais à me retirer mon pantalon, enfin ! Je voulais jouir entre ses mains, regarder les feux d’artifices exploser dans le ciel quand il me ferait atteindre l’orgasme, voir son visage se teinter d’extase.  Je m’en foutais du sable qui collait à nos corps en sueur, c’était bon, son sexe se frottant au miens, le miens, appelant le siens jusqu’à ce que, ne tenant plus, il finit par pénétrer en moi dans un mouvement aussi suave que possible. Je ne l’avais que rarement vu aussi doux, comme s’il voulait prendre son temps, comme sil voulait s’imprégner de nous que ça se grave dans sa peau.  J’aurais, de toute façon, refuser de croire que c’était la coke qui le ramollissait, au contraire, c’est excitant !

-  Howard !  C’est bon, oh ouais !

Je lui empoignais les fesses, je lui enfonçais, les ongles dans sa chair, je le marquais, inconsciemment.  Puis je poussais un peu sur lui, jusqu’à nous désunir et le faire s’assoir, ses deux magnifiques fesses dans le sable et le pris place sur ses cuisses, le saisissant d’une main experte, jouant encore un peu avec lui avant de lui faire la grâce de reprendre ses droits en moi et de doucement sautiller sur lui.

@ Billy Lighter

La fête prenait une tournure méga agréable. Savannah avait pas attendu longtemps avant de faire grimper l’envie en moi en plongeant ses mains dans mon boxer. P’tain, comment est-ce que j’avais pu hésiter entre allé à la villa Ricci et venir ici ? Parfois, j’pouvais être vraiment con quand j’le voulais.

J’étais content, finalement, d’être venu ici alors que j’savourais sa poitrine avec avidité alors que ses caresses sur mon sexe commençaient à me rendre complètement dingue. L’avait raison. Les fêtes sans elle, c’était super ennuyant. Avec elle, c’était tout simplement magique.

J’profitais tellement d’elle que j’vis pas Kate venir nous voler la bouteille de vodka. Parce que, pour l’instant, c’était pas de vodka dont j’avais envie mais de Savannah.

On finit nu sur le sable qui commençait à coller à notre peau. Mais ça avait pas vraiment d’importance. Rien n’avait d’importance, en fait. Même pas la pseudo coke que j’venais d’ingérer, ni les gens autour de nous. Y’avait que nous deux qui comptaient.

Nos sexes se frottaient jusqu’à-ce que ça soit trop pour moi et que j’finisse par la pénétrer d’un mouvement doux. C’était le 4 juillet ! Fallait que de la douceur, non ? Puis, j’préférais comme ça… Tout le monde le savait. Sauf p’t-être Peyton Davis. Cette p’tite garce.

J’allais et venait en elle et j’ponctuais tout ça de baiser alors que ma respiration s’accélérait et que j’gémissais à chaque fois qu’elle disait mon nom. Mais Sav’, l’aimait pas rester en place alors elle se dégagea pour me faire m’asseoir jouant avec mon sexe. J’fermai les yeux d’un coup me contractant avant de souffler :

-Sav’…

Dans un gémissement qui signifiait qu’il m’en fallait plus. Et elle finit par accéder à mes plaintes de plaisir en me laissant entrer à nouveau en elle. Elle sautilla sur moi et j’bougeai aussi pour que ça soit plus intense. Et ça le devint assez vite alors que j’percutais le fond de son intimité à chaque sautillement de sa part. J’respirais plus vite et plus fort me retenant pas vraiment de gémir et de calmer son nom à plusieurs reprises.

Et, un peu après que les premiers feux d’artifice illuminèrent le ciel, j’atteignis l’orgasme venant en elle dans un dernier gémissement. J’savais que ça serait pas la seule fois de la soirée. Mais j’devais avouer que c’était une très bonne entrée en matière.

J’la laissai retomber sur mon et j’caressai un moment son dos avant de la laisser glisser à côté de moi pour qu’elle puisse voir le feu d’artifices. J’me redressai légèrement pour remettre mon boxer, tant pis si tout était plein de sable.

-P’tain, j’ai vraiment bien fait de venir.

J’étais encore essoufflé.

-Même si la drogue que t’as ramené est coupée à mort… J’espère que tu l’as pas payée trop chère… Parce qu’elle shoote pas du tout.

Ouais… J’avais pas senti de différence.

@ Billy Lighter

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du jour à faire des détours infinis pour obtenir ce que je veux. J’avais envie de faire l’amour, Howard était là, et faire l’amour avec Howard c’était mieux que qu’avec n’importe qui d’autre, je n’avais jamais été déçue avec lui, que du contraire.

Je commençais à plutôt bien connaître son corps, je pense qu’il avait ses propres repaires sur le miens. Je savais ce qu’il aimait et je ne laissais rien au hasard du moment où je lui confiais avoir envie de lui jusqu’à ce qu’il se retrouve en moi. J’avais multiplié les caresses sur son sexe, le faisant gonfler et battre au rythme de son cœur, je m’en délectais et, dès ses premiers mouvements en moi, je lui avais empoigné les fesses.

La dernière fois que nous avions couché ensemble remontait à un  moment déjà, j’avais plutôt joué dans la même ligue que lui ensuite et on m’avait même prêté une relation enflammé avec Joy alors qu’en fait, il n’en était rien. Ce serait mentir de dire qu’il ne s’était jamais rien passé, nous l’avions toutes faits et toutes ensembles, allez, pourquoi pas ?!  Je revenais toujours quand même vers Howard, de temps en temps, comme pour me rassurer, me réconforter, et entretenir l’espoir fou qu’il puisse y avoir plus que ça.

Je me damnerais pour lui, quoi !

Nos baisers sont enflammés et nos corps s’imbriquent parfaitement bien, j’en tremble déjà mais j’en veux plus encore et le lui fait comprendre en me dégageant de lui, mais pas longtemps, non, juste pour pouvoir m’installer à califourchon sur lui et le regarder dans les yeux en m’empalant de nouveau sur son sexe jusqu’à le sentir buter au plus profond de moi. C’est presque trop beau, trop parfait.

L’orgasme est bon et puissant, aussi grandiose que les deux d’artifices qui explosent au dessus de nos tête et illumine le ciel de leur magie.

Mes fesses claquaient sur ses cuisses, nos corps brillaient de sueur, je ne voulais pas ralentir pourtant j’étais à bout de souffle, seulement, je ne me sentais jamais rassasiée d’Howard c’est d’ailleurs lui qui abdiqua le premier nous laissant retomber sur le sable, d’abord moi allongée sur lui puis ensuite, sur le sable, à ses côtés et, quand il remit son boxer, je tirais sur l’élastique avant de le laisser aller et pincer sa peau.

- Mais qui t’a dit que j’en avais fini avec toi ?

J’étirais le bras et cherchais à tâtons mes fringues, je commençais par remettre mon t-shirt au diable pour mon soutien-gorge, de toute façon je ne le trouvais pas puis, quand je remis ma culotte, je fronçais des sourcils parce que Selon Howard, ma coke était coupée à mort et qu’elle ne valait absolument rien.

- Tu fais chier, quoi t’es sérieux ?

Je cherchais autour de nous, un peu paniqué, le petit sac que je  retrouvais sous mon jeans et l’ouvris pour y plonger mon petit doigt et y goutais.

- Sale fils de pute ! 300$balles que ça m’a coûté !

J’allais le remboursé, ce petit enculé de merde puis plus jamais je n’allais m’abaisser à lui acheter quoi que ce soit !

- On trouvera mieux, je suis certaine de toute façon que ce n’est pas ce qui manque ici ce soir, t’en fait pas!

Il y avait de la poudreuse ici ce soir, ça ne faisait aucun doute et ils prendraient eux tous les modes de paiements.  

Sans crier gare, je me levais et attrapais les fringues restantes d’Howard et je partis à la course, les brandissant comme un drapeau, fière et riant de bon cœur.

- Attrape moi si tu peux !

Je ne faisais pas le poids à la course, j’ai une forme physique lamentable mais je courrais tant que je pus avant qu’il ne me rattrape et je m’avouais vaincue quand il pu mettre la main sur son jeans.
 
Gus avait amené sa guitare, il la traînait toujours avec lui et il s’était installé près d’un feu de camp pour en joué toute la soirée et même toute la nuit s’il le fallait.  Je désignais une place à Howard et le laissait s’assoir pour ensuite prendre place entre ses jambes, mon dos contre son torse, pour écouter la musique de Gus qui jouait divinement bien mais putain qu’il chantait mal mais c’était cool, c’était la bonne ambiance, un joint circulait, l’alcool aussi et de temps en temps, Gus cessait de jouer et quelqu’un racontait une histoire drôle le temps qu’il réajuste ses cordes ou tout simplement le temps d’aller pisser un coup.

- En tournée, une fois, j’étais torchée mais grave et, hey ! Kate, c’était où l’histoire de la chambre d’hôtel fantôme ?

- À Budapest, et tu nous as fait virer comme des connes !

- Voilà ! À Budapest et,  je suis rentré, complètement saoule et j’étais persuadé qu’il y avait un fantôme dans la chambre à côté de la notre parce que j’entendais des coups dans le mur !

- C’était les voyageurs Hongrois qui s’envoyaient en l’air et tu pensais que c’était un fantôme qui te répondait quand tu t’es mise à toi aussi frapper dans le mur !

- Je ne me souviens pas de ça ?! Bref les lumières se sont mises à s’éteindre puis à s’allumer d’elles mêmes et j’ai eu la trouille alors j’ai voulu invoqué les esprits sur une planche de  Ouija !

- Tu l’as gravé dans le plancher de la chambre, p’tite conne !

- Mais putain Kate, laisse moi la raconter l’histoire !

Kate rigolait et me passa la bouteille de je ne sais plus quoi, on s’en fou tant que ça se bois et j’en callais quelques grosses gorgées avant de la passer à Howard et Gus qui avait retrouvé le centre de l’attention, entama du The Army que nous chantions tous en cœur, c’était presque trop beau.
Après quelques chansons,  je me levais péniblement, l’alcool ayant bien fait son œuvre et je tirais Howard, l’obligeant à se lever.

- On s’en va, j’ai encore envie de toi, mais faut que je pisse avant et puis j’ai faim alors faudrait trouver de quoi manger, parce que boire le ventre vide c’est claire que je vais te gerber dessus.

En chemin, on s’est arrêté quelques fois pour fumer, pour baiser, pour saluer des gens, prendre des photos avec des fans qui allaient bien se foutre de nos  gueules graves  déchirées quand ils auraient fait développer leur pellicule photo. Je ne savais même plus signer mon nom, mais on s’en fou un peu, non ?

Je ne saurai jamais comment nous avions réussit l’exploit de se rendre chez moi, mais je me souviens que le soleil était déjà levé et que nous n’avions toujours pas mangés.  Je me laissais tomber mollement sur mon lit et riais de bon cœur.

- Je ne sais pas si j’ai envie de toi ou si j’ai plutôt faim, mais l’un comme l’autre, c’est un trou que je dois remplir!  Sauf que je n’ai plus une thune dans mes poche et que je dois 5000$ à Ward pour dans trois jours… non ! Pour dans deux jours parce qu’on est déjà plus le 4 juillet, mais le 5juillet. Putain, ça va mal ma vie !

C'est peut-être l'alcool ou la drogue, parce qu'on avaitgrave abusé de toutes les bonnes choses pendant la nuit, mais je me recroquevillais sur mon lit pour pleurer silencieusement. Je ne pouvais pas demander à Howard de me rembourser, je ne savais même plus combien je lui avais prêter et, en même temps, il m'avais souvent lui même offert des doses et nous avions pas fait de compte ni même jamais promis quoi que ce soit. J'étais mal et je commençais vraiment à réaliser a quel point j'étais dans la merde.

@ Billy Lighter

Faire l’amour à Savannah m’avait quand même carrément manqué. J’voulais faire durer les choses mais ça devint tellement chaud que j’finis par craquer alors que le feu d’artifice illumina le ciel. Il faut dire que Savannah savait comment faire pour que j’me laisse complètement aller. J’crois que de toute les filles avait qui j’ai fait l’amour dans ma vie, c’était elle qui avait la palme. J’avais jamais trouvé mieux… Pourtant, c’était pas faute d’aller voir un p’tit peu partout. Et l’était tellement douée que j’avais eu un p’tit pincement au cœur quand, ces derniers temps, l’avait réservé ses compétences à d’autres filles plutôt qu’à moi…

Bon, ok, on était séparé pas nos tournées respectives… Mais bon…

Bref, j’avais super bien profiter et, après l’orgasme, j’la laissai se reposer sur moi avant de la faire glisser sur le côté. J’remis mon boxer et elle tira sur l’élastique avec de pincer ma peau. J’fis une p’tite moue.

-Aïe… Ça fait super mal…

En fait, pas vraiment. Et j’avais pas vraiment dit ça avec de la motivation mais avec un p’tit sourire. Apparemment, l’en voulait encore.

-Faut que j’recharge avant.

Mais c’était que partie remise. J’comptais encore profiter d’elle plusieurs fois. Parce que c’était quand même mieux que la drogue… Surtout la sienne parce que sa drogue, l’était super coupée. Et quand j’lui avouai ça, elle s’exclama.

-Ouais, j’suis sérieux.

L’était soudain paniquée et j’la regardai chercher et trouver son sachet de coke. Elle la goûta avant de dire qu’elle avait payé 300 dollars pour ça. Han… C’était méga beaucoup… Son dealer est vraiment un fils de pute.

-P’tain, 300 dollars pour ça ? T’es fait super arnaquée.

J’étais un peu triste pour elle parce que ça avait l’air de l’ébranler un p’tit peu même si elle se reprit pour dire qu’on trouvera mieux dans la soirée. Elle disait de pas m’en faire.

-Je m’en fais pas… J’ai juste mal pour toi…

Ouais, j’aurais super mal à mon cœur, moi, si j’m’étais fait arnaqué de la sorte.

Soudain, Sav se leva d’un coup et embarqua mes fringues sous mes yeux écarquillés.

-Hey !

C’est ce que j’lâchai avant de me lever d’un bon pour courir sur la plage après Savannah. P’tain, elle courrait vite mais elle me faisait me marrer en même temps. Puis, elle se fatigua et j’finis par la rattraper à bout de souffle et à mettre la main sur mes fringues non sans lui voler, quand même, un baiser au passage.

J’remis mes fringues… Enfin, mon jeans, en tout cas. J’avais pas remis mon t-shirt. Faisait trop chaud.

Finalement, Gus finit par ramener sa guitare et se mit à faire de la musique. De quoi mettre encore plus d’ambiance à notre p’tite fête. On s’installa près de lui et du feu de camp, Savannah entre mes jambes alors que j’enlaçai de mes deux bras. J’étais bien là, avec elle. Gus était un sacré mon guitariste… Mais il touchait pas une seule note juste au chant. Pendant qu’on l’écoutait en s’marrant, on faisait tourner joints, alcool et cigarettes. Tout ça entre chant et histoires drôles de Gus ou d’autres.

Savannah se mit, elle aussi, à raconter une histoire. J’crois que j’avais déjà entendu son histoire de fantôme mais, à chaque fois, ça me faisait marrer. J’regrettais, parfois, qu’on croise pas à chaque date les Pink Ladies… Parce que c’était quand même mieux, les tournées, quand elles étaient dans les parages. Enfin, surtout quand Sav était dans les parages.

-P’tain, j’aurais voulu être là.

Surtout pour l’histoire du Ouija gravé dans le sol… C’est pas le genre de truc que ferais Kayden…

J’rigolai toujours quand Savannah me fit passer la bouteille alors que Gus reprit ses droits et nous fit du The Army. Cette fois, tout le monde se mit à chanter. Même moi, de ma voix éraillée par l’alcool et la cigarette.

Et après ça, Savannah se leva me faisait faire la moue. J’étais bien mis… Mais elle voulait qu’on s’en aille… J’devais avouer que la perspective de l’avoir encore pour moi et d’aller bouffée était tellement tentante que j’me levai sans bronche.

-Ok, on y va. J’ai faim aussi…

Faim d’elle, surtout.

On prit un temps de dingue à rentrer chez Savannah… On devait fumer souvent… Puis, on s’est arrêté pour faire l’amour aussi… Puis, des gens voulaient des photos de nous… Et des autographes aussi. J’étais tellement à la masse que j’ai même signé « Hank North », une fois, pour me marrer. Quand j’y pense… Le pauvre Hank devait sûrement s’faire chier avec sa femme, en ce 4 juillet. C’était certain qu’il s’amusait sûrement pas autant que moi.

Finalement, on réussit à atteindre la chambre de Savannah. Elle se laissa tomber sur le lit et, moi, j’lançai mon t-shirt sur une chaise. J’souris alors qu’elle riait… L’avait encore envie de moi… L’avait faim aussi… Ouais, on avait pas encore mangé.

J’avais envie d’elle aussi…

C’est ce que j’allais dire… Mais l’avait pas fini de causer. Elle disait qu’elle avait plus de thunes et qu’elle devait 5000 dollars à Ward.

J’allai la rejoindre dans le lit mais j’m’arrêtai net…

Elle devait 5000 dollars à Ward ? Han… Mais… Comment ça se fait ? Et elle avait trois jours pour le payer ? Han… Non… Deux jours, en fait.

Je déglutis.

J’avais aussi des dettes. J’devais un max de thunes aux Los Diablos. Ward aussi est un Los Diablos… Mais j’passai jamais par lui pour ma drogue. J’passai par Carlos, souvent… Ou d’autres type avec des noms tout aussi latinos…

Mais jamais ce cinglé d’Edward Fleming.

-Que… Quoi… ?

J’pris le temps d’atterrir… Alors que Savannah se mit à pleurer silencieusement.

Han… J’aimais pas la voir comme ça…

J’pris un air triste avant de la rejoindre sur le lit, de me coucher à ses côtés et de caresser son dos.

-Hey… Sav… Pleurs pas, ok ? Comment t’as fait pour devoir autant à Ward ? Pour la drogue ? Pourquoi tu l’as choisi lui comme dealer ?

Sav et moi, on parlait jamais de comment on obtenait notre drogue… On la sniffait juste ensemble, c’est tout. J’aurais su qu’elle allait acheter chez Ward, j’lui aurais dit que c’était pas une très très bonne idée.

-Il t’as laissé que trois jours ?

C’est pas beaucoup… Mes lèvres se pincèrent… J’savais pas trop bien réfléchir parce que j’avais bien trop bu… Du coup, j’lâchai :

-J’peux te les donner…

Heu… J’les avais ? Ouais… J’avais rassemblé des thunes en liquide pour payer une partie de ma dette à Carlos. J’lui avais promis. Mais… J’suis Howard Stone… Il sait que j’tiens pas mes promesses, non ? J’le payerais plus tard, non ? J’pourrais faire comme ça…

Parce que j’crois qu’il valait mieux ça plutôt que d’attendre de voir ce qu’il se passera dans deux jours si Savannah trouvait pas les thunes.

@ Billy Lighter

Avec Howard ça se terminait toujours comme ça. Nous étions grave déchirés au point où tenir encore debout et éviter le coma éthylique était un réel exploit. À ce rythme, nous aurions des problèmes de cirrhose du foie mais on s’en foutait un peu, beaucoup même. C’était loin ce genre de problème, nous étions jeune et pouvions compter sur un métabolisme à toute épreuve alors pourquoi s’en faire ?

Mon lit était confortable, tout défait et remplit de coussins. Je l’aimais comme ça, d’ailleurs, je ne dormais vraiment bien que dans mon lit. Je regardais Howard au travers de mes cheveux et me mis à rigoler parce que j’avais vraiment faim mais que je n’avais plus un seul dollar en poche et qu’en plus, je devais beaucoup de pognon à Ward pour toute la drogue que je lui avais acheté ces derniers temps. Il avait dû gonfler ses prix quand même parce que je ne lui devais pas une année de coke ! Ou peut-être que si, je ne savais plus du tout et franchement, ça ne changerait rien au fait que je lui doive un paquet de blé et que je n’avais absolument pas les moyens de les lui rembourser parce que ni mon père, ni c’t’enculé de Lenny allait accepter de sortir cette somme de mon compte.

L’hilarité fit place à  la peur et les larmes qui venaient avec, comme si je réalisais vraiment la merde incroyable dans laquelle j’étais.  Je crois que  c’était la première fois de ma vie où je me montrais réellement vulnérable devant quelqu’un, au moins, c’était Howard. Il me connaissait si bien, il pouvait me connaître un petit peu plus, même si ce n’était sous la forme que je le voulais.

J’essuyais mes yeux du revers de mes mains et reniflais un bon coup, me rappelant le coup de poing que j’avais eu au visage, quand Howard me rejoignit sur mon lit en me caressant le dos, et bien sûr, il voulait savoir pourquoi j’avais choisis Ward comme dealer, parmi tous ceux qui courent les rues, j’avais opté pour le plus violent de tous.

- Ben… je ne sais pas, ça me semblais normale de dealer avec mon cousin.

Ce n’était pas une information que je laissais courir sur les toits non plus mais je ne m’en cachais pas quand c’était nécessaire. Je me retourner pour me retrouver sur mon flanc, face à Howard et je l’embrassais doucement.

- Ouais.  Il a été patient, quand même. Ça fait un baille que je lui dis que je vais le payer et je remets toujours à plus tard mais il continue de me fournir, comme cette merde qu’il m’a vendu 300$ cette nuit, avant de me fracassé le nez d’un coup de poing.

Je passais ma main dans ses cheveux et l’embrassais encore. Il disait des sottises, il était autant fauché que moi, tout le monde savait qu’il était endetté, mais ça ne l’empêchait pas de se proposer de m’aider.

- Mais pourquoi tu es si gentil avec moi, toi ?

Parce que je ne lui disais jamais non pour s’envoyer en l’air, parce que je ne le faisais pas chier avec des crises de filles mal dans sa peau, parce que nous avions la même mentalité sur l’engagement, parce que nous respections le besoin de liberté de l’autre, c’était peut-être un mélange de tout ça.

Je poussais sur lui pour qu’il s’allonge sur mon lit et j’ouvris son pantalon pour le lui baisser et l’embrasser intimement, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus résister et se laisse complètement aller à mes caresses. Je ne savais pas quoi faire d’autre, de toute façon, le sexe prenait toujours le dessus sur nous, en tous les cas, sur moi, quand j’étais avec lui. J’y allais fort, sans retenu, avec mes lèvres et ma main j’y retrouvais ma fougue et ma force et quand je le sentis sur le point d’abdiquer, je le laissais souffler et m’allongeais sur lui après m’être débarrasser de mes fringues, pour remettre ça pour le je ne sais plus combientième round de la soirée.  Faire l’amour est un besoin vital pour moi, c’est presque plus important encore que l’air que je respire, ça me libère l’esprit et me permet d’y voir plus clair alors, ouais, tout en chevauchant Howard et en gémissant de plaisir, je réfléchissais à un moyen de trouver l’argent sans faire chier personne. Putain j’avais des centaines de milliers de dollars dans mon compte, des millions peut-être même, je ne sais pas ce n’est pas moi qui gère mais je savais que je pouvais avoir mieux que mon appartement,  même s’il était cool mon appartement !  Mes fesses claquaient sur les cuisses d’Howard, mes seins bondissaient à chaque fois et je fini par jouir encore et me laisser tomber sur lui, à bout de force, à bout de souffle, à bout d’idée.

- C’est considéré comme un vol de banque si je vide seulement mon compte, tu crois?

J’étais comme une épave, allongée sur Howard, incapable de bouger, nos corps en sueur collés l’un contre l’autre.  Ça sentait le sexe, la cigarette et le fond de tonne. J’allais m’en rappeler toute ma vie de  mon 4 juillet 1980!

- Tu aurais pas assez pour commander de la pizza, dit ?

@ Billy Lighter

J’vivais le meilleur 4 juillet de ma vie. Et il se finissait en beauté : dans le lit dans Savannah. J’crois pas qu’il y avait vraiment un meilleur endroit pour finir une fête pareille. Il faisait déjà jour mais j’avais encore envie de profiter un p’tit peu d’elle… Et j’crois qu’elle avait la même envie. C’est ce qu’elle venait de dire… Avant de s’mettre à craquer d’un coup…

Elle pleurait… Elle pleurait pas souvent Savannah… Enfin, pas souvent devant moi, en tout cas. Mais là, elle pleurait. Pour une histoire de thunes. Pour une histoire de Ward.

J’compris, dans ce qu’elle disait, que Ward était son dealer… C’était pas cool… Vraiment pas cool. S’il y a bien un type à qui j’voudrais pas devoir de l’argent, c’était bien Fleming. Alors, j’me demandais bien pourquoi Savannah l’avait choisi lui.

Bah, la réponse était simple : Ward était son cousin.

Hein ? Sérieux ? Ils étaient de la même famille ? J’regardai Sav avec un air super étonné.

-Ward est ton cousin ? P’tain… C’est la loose, ça… Tu lui ressemble pas… Enfin…

Elle a les cheveux foncé et les yeux foncés… Comme Ward, en fait.

-Enfin, au niveau du caractère, j’veux dire…

Ouais, non, c’était pas du tout les mêmes à ce niveau là… Mais j’étais bien placé pour savoir qu’on choisissait pas vraiment sa famille…

Bref, l’avait une dette et il lui restait deux jours pour la régler. Elle disait que Ward avait été patient… Mais quand j’compris que c’était lui qui lui avais vendu de la came merdique pour 300 dollars et que c’était aussi lui qui lui avait fracassé le nez, j’pris un air un p’tit peu soucieux.

-C’est lui qui t’as fait ça à ton nez ? P’tain, Sav… C’est vraiment un enfoiré. L’avait pas à te faire ça… Même si t’as des dettes envers lui.

Mais ça m’étonnait pas de lui. L’était super violent et c’était rien d’autre qu’un gros con.

J’me laissai un p’tit peu aller quand Savannah passa sa main dans mes cheveux me décoiffant un peu plus avant de m’embrasser. L’avait cette façon de m’embrasser que j’adorais.

Mais son problème, l’était toujours là… Alors, j’proposai simplement de lui donner l’argent. J’l’avais vu que j’avais rassemblée une somme plus ou moins similaires pour payer mes propres dettes…

Carlos attendra… M’avait pas encore donné d’ultimatum. Mais Ward, lui en avait donné un à elle.

Et elle se demandait pourquoi j’étais si gentil avec elle. J’haussai des épaules.

-Bah parce que t’es mon amie.

Tout simplement. Et j’avais pas très envie qu’elle finisse morte dans une ruelle de l’Eastside. C’est pas ce que j’voulais pour elle.

Elle poussa alors sur moi et quand elle ouvrit mon pantalon, j’oubliai Ward et les dettes pour fermer les yeux. J’gémis quand elle posa ses lèvres sur mon sexe et commença à me donner tellement de plaisir que j’arrivais pas à me retenir de gémir plus fort. La drogue amplifiait tout. Du coup, comme Savannah y mettait du sien, j’tardai pas à être prêt à venir. Et elle le sentit parce qu’elle s’arrêta pour me laisser reprendre mon souffle. C’est ce que j’fis. J’respirais plus vite alors qu’elle enleva ses fringues pour monter à califourchon sur mon. Y’avait rien n’à faire… C’était encore mieux que la drogue. Surtout quand on ne fit plus qu’un et qu’elle se mit à gémir tellement fort que j’pouvais pas faire autrement qu’amplifier les mouvements pour aller au plus profond.

Jusqu’à-ce qu’on en puisse plus et que l’orgasme arriva. Sav en pouvait tellement plus qu’elle se laissa tomber contre moi. Son corps se soulevait, maintenant, au rythme de ma respiration qui était saccadée au début avant que ça se calme.

Et l’argent revint sur le tapis… Savannah se demandait si c’était un vol de vider son propre compte. J’pris deux seconde pour réfléchir avant de lâcher :

-Bah, d’après moi non, mais les lois sont parfois bizarres.

C’était quand même dingue que Savannah pouvait pas prendre ce qu’elle voulait sur son compte… C’était son argent, non ? Moi, le jour où Timmy voudrait faire la même chose avec moi, j’lui dirais que s’il fait ça, j’me barre ailleurs.

-C’est triste de pas avoir accès à son propre argent…

Ouais… Surtout que là, Savannah, l’en avait vraiment besoin. Genre un super besoin vital. Mais j’crois pas que si elle dit qu’elle doit de l’argent à un dealer cinglé et dangereux, ça fonctionne pour retirer son argent de la banque…

Pourtant, c’est une bonne raison, non ?

Mais l’estomac de Savannah la ramena à la bouffe. J’me frottai un peu les yeux. J’étais bien mis… Alors, j’tendis juste le bras vers mon jeans qui, heureusement, était à portée de main. J’en sortis mon portefeuille et l’ouvrit. J’comptai les p’tits billets… Enfin, il y avait des gros aussi… En fait, y’avait plein de billets…

-Ouais… J’ai assez… J’ai…

J’recomptais…

-Heu… 200 dollars…

J’les sortis tous.

-Tiens, c’est pour toi…

J’aurais voulu qu’il y ait plus… Mais le reste de mes thunes était chez moi.

-Prends ce que j’ai Sav… Et pour le reste de l’argent, j’ai tout ce qu’il faut chez moi en liquide… J’préfère tout te donner que d’entendre à la radio qu’on a retrouvé ton cadavre dans l’Eastside…

J’caressai son dos.

-Tu prendras l’argent ?

Il fallait qu’elle le prenne… Juste pour que j’aie la conscience tranquille.

@ Billy Lighter

Il n’y avait pas trente-six façons d’expliquer pourquoi mon dealer était Ward plutôt qu’un autre, j’y avais té avec la famille, aussi stupidement que ça. Je réalisais là qu’il me menaçait, à quel point c’était stupide et que la famille ne voulait pas forcément dire la même chose pour tout le monde. En tous les cas, pour Ward, ça n’avait aucune importance. D’ailleurs, sa famille n’était pas si proche de la mienne. Je ne me souviens d’aucune réunion de famille avec les grands-parents, les oncles et les tantes où le clan Fleming était présent.

- Bah, on ne choisit pas, en même temps, pas vrai ?  Il a le caractère de son père, deux de la même espèce, genre mauvais jusqu’à la moelle.

Tellement mauvais qu’il n’avait pas hésité à m’éclater le nez pour me faire comprendre que la prochaine fois, il ne me raterait pas.

- C’est mieux que de me casser les jambes, ou pire ! Les doigts ! Les dealer ne font pas de cadeau, tu le sais aussi bien que moi, Howie !

Ward était juste un petit peu plus fou que les autres mais tous, au final, feraient pires encore pour avoir leur argent.  Bref, j’étais dans la merde et le compteur n’allait pas moins vite parce que je me confiais à Howard.  Je lui souriais, passais ma main sur sa joue quand il proposa de m’avancer l’argent.  Il était si gentil, est-ce que je le méritais vraiment ?

Je ne pleurais plus, je décompressais et je cherchais encore un peu plus que ça. Howard était là, allongé dans mon lit autant en profiter et faire ensemble ce que nous faisions de mieux ! Je ne lui avais pas laissé beaucoup de temps de réflexion avant de le prendre en bouche. Il avait peut-être même réalisé ce que je lui faisais en même temps qu’il avait ressentit les premier frissons, j’adorais ça !  Je lui avais offert le meilleur de mes lèvres, je l’avais fait grimper haut jusqu’à finir à nouveau complètement épuisés, effondrés l’un contre l’autre dans mon lit avec le soleil qui se levait de plus en plus, dehors.

Mon souffle se faisait un peu plus régulier, comme celui d’Howard.  Nous étions insatiable, certes mais nos corps avaient tout de même leur limite respectives ! Nous venions peut-être de les atteindre.

Je réfléchissais tout haut, à savoir si c’était considéré comme du vol que de vider que son propre compte.  Je ne voulais pas un cenne de plus, que ce qui m’appartenais et même, que ce que je devais a Ward et peut-être un petit peu plus pour continuer de faire la fête quelques jours.

- je sais, c’est con mais en même temps, si Lenny et mes parents n’avaient pas prit cette mesure,  je serais encore plus grave dans la merde.

Mon estomac se lamenta et je m’étirais paresseusement sur le corps encore en sueur d’Howard. Il fallait régler ce petit problème de carburant, si nous voulions  continuer de faire la fête.

-  Super ! Alors commande à bouffer ! De la pizza ou des mets chinois, ou les deux, putain je crève la dalle !

Howard s’étira le bras pour prendre son jeans et en sortir son portefeuille et en sortit  plusieurs billets

- Tu es plein toi, wow !

Il m’offrait le contenu de son portefeuille, littéralement et plus encore, il disait qu’il avait de quoi payer ma dette chez lui et, je me sentis devenir complètement… ramollis, comme soulagé de savoir ma dette effacé mais en même temps, putain mais personne n’est jamais aussi gentil qu’Howard ! Nous devrions tous avoir un Howard dans notre vie, pas que pour l’argent, on s’en fou du fric, mais parce que peu importe le problème, il ne m’a jamais laissé tombé, pas une seule fois !

- Je prendrai l’argent.

Je l’embrassais et l’enlaçais en le serrant très fort, ma voix tremblait dans ma gorge.

- Et je te jure que je te rembourserai en totalité, dans cette vie et dans les prochaines, en argent et de toutes les manières que tu voudras. Je te rembourserai jusqu’au dernier cenne !

@ Billy Lighter