Quand j’ai eu le courage d’annoncer à Monsieur et Madame Moriarty que mon médecin désirait que je m’abstienne de travailler puis que ma grossesse comportait plus de risque que je ne l’aurais imaginé, j’ai cru voir le monde s’ouvrir sous leur pieds et de les voir s’engouffrer dans les abîmes de l’enfer. Je ne blague pas. L’air de Madame s’est complètement déconfit et que dire de Monsieur qui a semblé prendre 30 ans en un battement de cils. Je leur ai bien expliqué que cela ne m’arrangerais pas, que même, je m’en trouvais fort chagriné car j’adore leurs enfants, j’adore ce job plus que n’importe quel autre que j’ai occupé dans n’importe quelle autre famille.
Je crois cependant qu’ils ont bien compris que la situation ne m’en laissait pas le choix et ils m’ont promit d’attendre mon retour pour réévaluer la situation. J’ai eu droit à une accolade de la part de Madame et d’un sourire sincère, du moins je crois qu’il l’était, de la part de Monsieur.
Comme convenu avec mon mari, j’ai pris une semaine pour me reposer et le lundi suivant, à la première heure, j’étais au poste, plus en forme que jamais, c’était bien l’ironie de la vie ! C’était peut-être aussi le fait que je savais que Ward me rejoindrais dès qu’il verrait que le champ était libre et que j’avais vraiment très hâte de partager mon quotidien avec lui et, qui plus est, cela allait me donner une petite idée de comment il allait se comporter avec Eden et Heaven, quand ils seraient nés. Oh, j’avais si hâte de savoir s’ils allaient être deux garçons, deux filles ou un moitié-moitié !
Les enfants du couple Moriarty sont plutôt calmes le matin. Je les fais déjeuner à table et ils mangent tous bien, sauf James que je dois aider. J’ai souvent entendu ses parents dire qu’il était un peu lâche pourtant je crois qu’il manque surtout de stimulation. Au tout début, je devais le faire manger et maintenant, il mange seul si je lui dépose de petits morceaux sur sa tablette. Les triplés ont fêtés leur premier anniversaire il y a un moment, et si ses sœurs marchent, placotent beaucoup et font des culbutes, James lui, rampe encore, parle très, très peu et ne semble intéressé à aucune gymnastique. Je me suis prise d’affection pour cet enfant, il est laissé pour compte et je ne sais pas pourquoi. Avec de l’attention et de l’affection, il évolue, ses parents eux même ont avoués que depuis que je suis là, leur dernier né a montré beaucoup changement positif.
Un jour, peut-être, je saurai pourquoi James ne bénéficie pas de la même affection que ses sœurs et son frère de la part ses parents.
Monsieur et Madame sont partis depuis un moment, et, comme toujours, chacun avec sa propre voiture. Ils travaillent tous les deux au centre-ville mais utilisent chacun leur voiture, ça me fait rigoler mais bon, peut-être que pendant la journée, ils doivent effectuer des déplacements chacun de leur côté. J’avoue qu’il arrive à Madame de rentrer avec des sacs de boutiques et que souvent, Monsieur n’est pas arrivé quand je quitte sa demeure.
Maintenant que tout le monde a son petit bedon bien remplis, je m’installe au salon, au sol, avec les enfants Moriarty qui tous ont leur petits passe-temps. Les filles jouent avec leurs poupées, bien sûr, Alan fait des constructions avec ses blocs et chaque fois qu’il érige une tour bien haut, il prend un téléphone jouet et fait semblant d’appeler son père pour le lui dire, je trouve ça franchement adorable. James, qu’en a lui, il est entre mes cuisses et regarde les trois autres d’amuser dans bouger. J’essais de le stimuler en lui présentant une balle, des peluches ou encore des blocs, comme ceux d’Alan mais rien n’y fait. Il demeure assit entre mes cuisses et ne bouge pas sauf si je ne le fais.
- Pourquoi tu ne veux pas jouer avec eux ? Regarde comme ils s’amusent tous, tu vois ?
Comme si je m’attendais à ce qu’il m’explique qu’il n’a pas envie de jouer parce qu’il trouve ça ennuyant ou qu’il préfère garder son énergie pour des choses plus instructives.
- Oh ! La surprise arrive !
Aucun des enfants ne portent attention au fait que je me suis levé, sauf peut-être James qui m’a dévisagé comme si je venais de profaner le sol mais je ne m’en occupe pas, enfin, je ne l’ignore pas mais je suis trop pressée d’aller ouvrir à Ward, de lui sauter au cou et de l’embrasser.
- Viens, ils sont tous au salon, tu vas voir, ils sont adorable !
Je l’entraîne avec moi jusqu’au salon où James n’a pas bougé d’un poils mais où les filles ont, en même pas 10 secondes, déjà reviré les coussins du divan et Alan, détruit son immense pile de blocs.
- Le plus grand c’est Alan, la petite mignonne là avec la robe rose c’est Nelly et la robe jaune c’est Anna et lui, le petit timide qui ne bouge pas c’est James. Il est trop mignon, hein !
Je suis complètement dingue des enfants Moriarty, je n’ose pas imaginer l’amour que je ressentirai pour les miens ! J’embrassais à nouveau Ward avant de lui demander s’il avait pu trouver un endroit pour garer sa voiture. Pas que je ne voulais pas le présenter à mes patrons mais peut-être qu’ils verraient d’un mauvais œil que mon mari traîne en journée avec moi, chez eux.
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sky était partie tôt ce matin pour aller rejoindre la villa Moriarty après la semaine complète de congé qu’elle avait prise. Je savais qu’aujourd’hui, je lui avais promis de la rejoindre pour passer la journée avec elle et les gamins Moriarty. Une promesse que j’avais faite une semaine plus tôt juste parce que j’y avais trouvé un intérêt à investir, pour une journée, la villa de la secrétaire de Ricci.
Je devais rejoindre Sky dans la matinée après que je me sois assuré que les deux adultes soient partis pour de bon. Pour ça, j’étais bien après Sky dans ma nouvelle voiture que j’avais achetée d’occasion il y a trois jours. C’était une Dodge noire. Elle avait quelques années au compteur mais j’avais pu payer avec l’argent qui dormait sur mon compte en banque.
J’étais monté sur Beverly Hills. Les Moriarty habitaient dans une partie plus reculé du quartier. Je garai ma voiture dans le bas de la rue avant de grimper ce qu’il restait à pieds. La colline était raide et les Moriarty habitaient presque en haut. Si l’endroit semblait idyllique, je savais qu’en aucun cas je n’aurais voulu m’installer ici.
Quand j’arrivai à la bonne adresse, je ne pus que constater que les Moriarty avaient des thunes. Ils vivaient dans une villa magnifique dans un foutu quartier de riches. Ça correspondait à ce que je savais d’eux. Sonne Moriarty est la secrétaire personnelle de Daniele Ricci, elle doit donc se taper un bon salaire… Quant à Axel Moriarty… C’était un fils de sénateur et un journaliste pro-BSC de Guitar&Pen. Mais aussi le cousin de River Moriarty, une des stars de Keeping Our Lands et ancien taré d’A.J.. Elle se l’était fait, je pense… Et, contrairement à ce que pense L.A.People et Nathan J. Williams, River semblait bel et bien être un taré. C’est ce que disait A.J. même si elle ne l’avait pas dit comme ça. Mais il semblerait que River ait été enclin à la tuer.
Mais il n’en a pas eu le temps… Parce que celui qui a fini par la tuer réellement, c’est moi.
Bref, voilà tout ce que je savais sur le couple. Et c’était déjà pas mal.
Je m’approchai de la porte en soupirant. Si j’avais un intérêt à venir ici, je savais aussi que l’endroit renfermait quatre mômes. Que les mômes ça pleurent. Que je déteste ça. Et que tout ça allait très certainement me taper sur les nerfs.
Mais il fallait que je tienne juste pour rendre Sky encore plus accro à moi.
Il le fallait. Il le fallait parce que je l’aimais.
Je sonnai à la porte et Sky ne tarda pas à m’ouvrir pour me sauter au cou et m’embrasser. Je fermai les yeux pour prolonger le baiser avant qu’elle ne me conduise devant…
Ses monstres.
Oui, des monstres. Quatre petits monstres qui avaient foutu le bordel. Il y avait des blocs de construction partout et des coussins sur le sol. Mes lèvres se pincèrent alors que trois secondes avant Sky m’avait dit qu’ils étaient adorable.
-Adorable…
Je venais de répéter ça sur un ton ironique. On avait pas la même définition d’adorable.
Mais Sky me les présenta. Le plus grand et le plus roux était Alan… Les filles Nelly et Anna… Et l’autre gamin, James. Quatre gosses au physique très différents. Je fixai James qui était le portrait craché de River Moriarty. Je penchai légèrement la tête sur le côté alors qu’il semblait me dévisager comme si j’étais un intrus.
Je ne suis jamais un intrus. C’est quelque chose qu’il va devoir comprendre.
-Mignon ? Il ressemble à Kraken de Keeping Our Lands. Tu sais, celui qui tue tout le monde dans la série. C’est normal, River Moriarty est son oncle. Et c’est même un cinglé dans la vraie vie, il parait.
Je disais ça en affichant un petit sourire en coin.
-Mais mignon, si tu veux… Je ne vais pas te contredire, bébé.
Je m’approchai de Sky pour poser mes mains sur ses hanches. -Ils ont foutu le bordel, bébé… Tu as vu ça ?
Elle devait sûrement l’avoir vu.
-J’espère que les nôtres ne feront jamais ça…
Je n’aimais que le bordel que je foutais moi-même. Mais avant que Sky ne puisse répondre, je l’embrassai ce qui provoqua un petit cri de contrariété de la part de Kraken Jr. qui envoya un bloc vers nous.
Je brisai le baiser pour regarder le gamin.
-Quoi ? Un problème ?
Il ne me répondit pas. Il ne faisait que me dévisager avec un regard noir. Je soutins légèrement son regard avant de regarder Sky. -Ce gamin a un problème, bébé…
Tu crois que la sociopathie, c’est héréditaire, bébé ?
Je ne tenais plus en place à l’arrivée de Ward chez les Moriarty. En plus de passer la journée avec mon mari, j’allais le voir à l’œuvre avec les tous petits. J’étais certaine qu’il allait s’en tirer par trop mal, il n’en avait jamais fait l’expérience, c’est pour cela qu’il doutait en ses capacités mais quand il prendrait la petite Nelly dans ses bras pour l’endormir, ou qu’il consolerait Alan qui n’a pas réussit à faire tenir sa tour de blocs, il verrait qu’il s’est y faire avec les gamins.
À peine fut-il entré dans la maison que je l’enlaçais et l’embrassais mais, là aussi, à peine notre baiser fut-il terminé que je l’entrainais vers le salon, là où jouaient les enfants Moriarty, et que je les lui présentais. Bien évidement, mon enthousiasme ne me laissait pas voir que les enfants étaient surprit, voir figés par l’arrivé d’un inconnu en leur demeure. Je les trouvais adorable et Ward, non. Je l’entendais dans son ton qu’il ne partageait pas mon opinion, je n’étais pas non plus à ce point aveugle. Tout sera différent quand il prendra nos enfants dans ses bras, de ça, j’en étais certaine.
Ward ne partageais pas mon opinion sur James prétextant qu’il ressemblait au Kraken dans Keeping Our Lands. Je ne savais pas que l’acteur l’interprétant était son oncle, je ne suis pas très au fait de la vie des stars, alors pour faire des liens, il ne faut pas se fier sur moi, cependant, quand il venait le temps de recentrer les choses, là, je savais faire.
- Tu fais quoi toi, déjà, dans la vie ? Ça m’a pas empêcher de te trouver mignon et de t’épouser…
Il fini tout de même par dire qu’il était mignon, bien sûr qu’il l’était. Ward m’embrassa avant même que je ne puisse lui dire que les nôtres aussi, foutront le bordel dans notre appartement, parce que c’est ce que font le mieux les gamins à cet âge et que par conséquent, il faudra ranger les flingues ailleurs. Viendra un moment où nos petits anges trottineront dans la maison et voudront ouvrir quelques tiroirs, puis d’autres un peu plus haut. Bref, il valait mieux prévenir que de se prendre une balle perdue !
Ward brisa le baiser pour s’adresser à James.
- Mais non, il n’a pas de problème…
Je n’aimais pas cette façon qu’il avait de provoquer James surtout que le petit ne comprenait absolument pas ce que lui baragouinait mon mari.
- Il n’a pas de problème. Si, en fait il en a un. Il manque de stimulation, ses parents le placent de côtés sans cesse mais avec moi il n’est pas comme ça. Il doit se dire que tu es un de ces adultes qui va encore le persécuter. Ce n’est qu’un gamin, bébé.
Je me penchais pour soulever James et le tenir contre moi, ignorant complètement la recommandation du médecin mais j’avais agit de façon spontanée sans y penser.
- Il faut que je le change, si ça se trouve il te regardait de cette manière parce qu’il était concentré sur… son gros travail !
Je rigolais en me dirigeant vers la salle de lavage, là où le couple Moriarty avait installés le nécessaire pour changer les gamins de couches sans avoir chaque fois à grimper à l’étage. Avec 4 gamins aux couches, il valait mieux, oui, être bien organisé pour pouvoir effectuer tous les soins nécessaires sur les deux paliers. Ça évitait de laisser les enfants trop longtemps seuls et de les trimballer dans les escaliers chaque fois.
- Tu reste surveiller les trois autres ou tu viens avec moi et je te montre le premier étage de la maison en même temps. Attend de voir l’horrible tableau accrocher dans le bureau de Monsieur… c’est… bah ! Tu jugeras par toi-même !
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Edward Fleming
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Sky n’avait pas tardé avant de me montrer les gamins Moriarty. Quatre petits gosses qui foutaient déjà le bordel à peine je venais d’arriver. Et l’un d’eux, le petit James, était le portait craché de Kraken… Ce que je ne cachai pas à Sky qui, elle, le trouvait adorable. Il ne l’était pas. Il ressemblait à River Moriarty, ce sale cinglé qui s’était fait mon ex.
Mais Sky avait de la réplique et demanda ce que je faisais dans la vie avant de dire que ce que je faisais ne l’avait pas empêcher de me trouver mignon et de m’épouser. Je penchai légèrement la tête sur le côté et sourit un peu.
-Je t’accorde ce point-là…
A croire que c’est son type, les cinglés. Mais je m’abstins de dire ça. Parce que je ne me considérais pas comme un cinglé. Les cinglés ce sont des gens qui ne savent pas ce qu’ils font. Moi, je sais parfaitement ce que je fais et pourquoi je le fais.
Je dis tout haut que nos gamins, à nous, ils ne foutront pas le bordel comme ça. Je m’en assurerais. Et je ne laissai pas le temps à Sky de répliquer parce que je l’embrassai ce qui ne plut pas vraiment à Kraken Jr.. Il nous fait une Grant Custer, là ? Ce gosse me tapait déjà sur les nerfs… Quand est-ce qu’ils comprendront tous que c’est MA Sky ?
J’envoyai un regard noir au môme avant de constater qu’il avait un problème. Il me regardait comme si j’avais fait un crime et semblait extrêmement contrarié alors que les autres gamins, eux, me regardaient toujours avec des points d’interrogation dans le regard. Un cinglé et trois demeurés… Ils sont beaux les gosses Moriarty…
Sky clamait qu’il n’avait pas de problème.
Oh, si, il en a un, bébé…
Et elle se ravisa disant qu’il en avait un. Je fixai Sky penchant légèrement la tête sur le côté alors que je l’écoutais me dire que ses parents laissaient le gamin de côté. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas les autres ? Là était ma question. -Ils le mettent de côté pourquoi ? Ils ne voulaient pas d’un deuxième garçon ?
Ou alors il ressemble trop à River et Axel et Sonne, du coup, en ont peur ? Peut-être.
Mais Sky elle, disait que le gamin devait me prendre pour l’un de ses adultes là uniquement pour le persécuté et que ce gosse n’était qu’un gosse. Comme si les gamins étaient des choses fragiles et sans défense.
Non. Ce n’est pas le cas. Les enfants ne sont pas tous des choses fragiles et sans défense. Demander au chien Chuck. -Qu’un gamin ? Les gamins ne sont pas toujours gentils, Sky. Tu as été à l’école primaire, toi aussi, non ? Tu le sais autant que moi.
Les gamins peuvent être très méchants. Ils cachent leur méchanceté aux adultes derrière leurs airs mignons, c’est tout.
Peut-être que c’était comme ça que Kraken Jr. avait attendri Sky.
Elle se détourna de moi pour prendre le gamin dans ses bras constatant qu’il fallait lui changer sa couche.
Super…
Mes lèvres se pincèrent.
-Génial…
Mon « génial » était totalement ironique. Je sentais que la journée allait être longue… Alors quand Sky me laissa le choix entre surveiller les trois autres ou venir avec elle, j’hésitai un moment… Mais la visite gratuite de l’étage finit par faire pencher la balance.
-Je viens avec toi… Le grand roux a qu’à surveiller les gamines.
Il est presque majeur, non ? Il saura s’occuper de ses sœurs. A son âge, je m’occupais bien de mon petit frère.
Je suivis donc Sky et Kraken Jr. qui me regardait toujours avec son air froid. S’il veut jouer à celui qui tient le mieux ce regard-là, il risquait de perdre…
Mais je ne lui fis pas spécialement le plaisir de réagir. Je préférais regarder Sky et ne communiquer qu’avec elle.
-C’est quoi comme tableau ? De l’art abstrait à la Picasso ? Ce genre de truc horrible mais que les riches adorent exhiber dans leurs maisons juste pour faire riche ?
Oui, j’avais des tonnes de préjugés sur les riches mais, jusqu’ici, ils avaient tous été véridique. Reed en avait validé pas mal.
Mais avant, on s’arrêta pour la couche du petit. Je restai à l’entrée de la pièce regardant ailleurs alors que Sky commençait à le changer.
-Quand on aura les jumeaux. Ça sera ta tâche… Les hommes, ça ne changent pas de couches…
Je dis ça toujours en détournant le regard. Donner le biberon, ok… Mais ça, non. J’étais catégorique.
Mon mari a le jugement rapide mais il oubli parfois de se regarder le nombril et, dans ce temps là, je me fais un malin plaisir de lui remettre sous le nez. Chaque fois, je sais que j’ai atteint ma cible en le voyant pencher de la tête sur le côté avant de me répondre. Et ça me fait rigoler !
- Merci !
Les enfants avaient revirés les coussins du canapé et mis es blocs partout dans le salin mais c’est ce que font les enfants : Ils s’amusent et c’est tout à fait normal mais je n’eu pas le temps d’argumenter avec mon mari qui me fit taire d’un baiser passionné. À croire qu’il savait maintenant que la meilleure manière de gagner contre moi dans une joute verbale était de m’embrasser. Je n’avais rien contre, il pouvait me faire taire de cette manière chaque fois qu’il en avait envie.
James ne semblait cependant pas de cet avis et nous dévisageait de son air sombre et incompris, comme chaque fois que quelque chose lui déplaisait. Ward disait que le petit avait un problème et moi, d’abord, réfuta ses dires avant de me raviser et de lui dire que s’il avait un problème, c’était d’être éternellement mit de côté par ses parents et qu’il devait croire que Ward était ici pour faire comme ses parents.
- Je n’ai aucune idée de pourquoi ils agissent comme ça avec lui. Il est si adorable avec moi. Il ne demande qu’à être aimé, comme tous les gamins.
Le couple Moriarty ne pouvait pas ne pas avoir souhaité un autre garçon, ce genre de choses ne se contrôle pas. S’ils avaient décidés de faire un deuxième bébé, parce qu’après leur premier, ils avaient dû se dire que ce serait chouette d’en faire un deuxième avant d’apprendre qu’ils en auraient trois d’un coup, ils devaient avoir anticipé la possibilité d’avoir un second fils. Alors je ne comprenais pas leur agissement envers leur fils, ce n’était qu’un gamin après tout mais à ça, Ward répliqua que je devais savoir que les enfants ne sont pas tous si innocent que cela, que pour avoir été à l’école primaire, je devais aussi me souvenir qu’ils n’étaient pas tous très gentils.
- J’ai été victime de railleries moi aussi mes les enfants reproduisent ce qu’ils voient alors en leur donnant de l’amour et de l’affection, ils sont plus propice à bien se comporter.
Ça me semblait logique.
De toute façon, James avait probablement cet air parce que de sa couche, se dégageait une odeur qui ne laissait aucun doute sur l’inconfort qu’il devait ressentir. Alors je soulevais le petit et demandais à Ward de m’accompagner pour visiter en même temps le premier étage de la maison ou alors, de rester au salon pour surveiller les gamins. Il préférait me suivre et je me dirigeais donc vers la salle de lavage, non sans lui parler de l’horrible tableau qu’avait Monsieur dans son bureau.
- C’est… vieux… laid… c’est comme un peu… la dernière scène, dans le style, enfin non… parce qu’on dirait une orgie romaine ou… attend… je termine de le changer et je te montre.
Puis Ward me précisa que, lorsque nos bébés seraient nés, ce serait à moi de changer leurs couches parce que les hommes ne s’occupaient pas de ce genre de choses.
- Et si je sors, plusieurs heures et que l’un d’eux a fait caca ? Tu vas laisser l’odeur te bruler les poils du nez plutôt que de le changer ? Et les bains, les biberons et tout ça ? Tu vas m’aider ?
Je ne les avais pas fait toutes seuls ces bébés là ! Ok peut-être que ce n’était pas dans ses plans d’en avoir mais fallait y penser avant de se tremper le pinceau ! Je ruminais ça tout en nettoyant le petit qui fixait Ward tout le long et, quand j’eu fini, je m’assurais juste que tout étais sous contrôle dans le salon avant d’amener Ward vers le bureau de Monsieur Moriarty et lui pointais, bien qu’il n’avait pas besoin que je le lui désigne pour le voir, l’horrible peinture.
Spoiler:
- Tu accroche un truc comme ça chez nous bébé et c’est le divorce, direct !
J’éclatais de rire avant de retourner au salon auprès des autres gamins et déposais James sur le sol qui commença à s’agiter et à s’agripper à mon mollet.
- Oh mais ! Tu ne me fais jamais ça normalement… Qu’est-ce qui se passe, James ?
Je m’installais au sol pour le serrer contre moi et le rassurer mais, contre toute attente, il me griffa la main de ses petits ongles fins et limés.
- Aïe ! James !? Mais pourquoi tu as fait ça ?
J’étais choquée et surprise. Surprise, surtout, jamais il ne m’avait fait mal et, bien évidement, mon réflexe, la surprise passée, fut de prétendre qu’il n’avait pas fait ça volontairement mais je regardais Ward avec toute la confusion du monde dans les yeux.
- Je te jure qu’il n’est pas comme ça, d’habitude !
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Il y avait un problème avec Kraken Jr.. Sky était persuadée que le problème en question était que le petit était mis de côté par ses parents. Elle n’avait aucune idée du pourquoi. Mais alors, là, aucune… Je penchai légèrement la tête sur le côté. Elle disait qu’avec elle, il était adorable et que le gamin ne demandait qu’à être aimé « comme tous les gamins ». Est-ce que tous les gamins voulaient être aimés ? Je ne pouvais pas être catégorique là-dessus. Probablement que Sky avait raison…
Je fixai James… Il ne souriait pas et gardait ses grands yeux bleus froncés. C’était peut-être simplement ça. Il ne souriait pas. Je ne souriais jamais non plus quand j’étais petit. Est-ce que ma mère m’a mis de côté pour ça ? Oui. Elle préférait largement mon petit frère à moi. Lui souriait tout le temps. Elle ne l’a jamais caché. Mais je n’en ai jamais été jaloux parce que je n’avais jamais ressenti le besoin d’avoir l’approbation ou l’amour de ma mère… Seul ce que pensais mon petit frère comptait pour moi.
C’est du moins comme ça que je me rappelais les choses… -Ses parents ont sûrement une raison… Peut-être une raison débile mais ils ont une raison…
Et je m’en fichais un peu, en fait… Parce qu’au fond, c’était le problème des Moriarty. Ils élevaient leurs mômes comme ils le souhaitaient. C’est eux qui devront assumer à la fin.
Quant à l’affirmation de Sky comme quoi les gamins étaient tous innocents et je lui pris l’exemple classique de l’école primaire. Elle rétorqua alors avoir subi des railleries mais elle était certaine qu’avec de l’amour et de l’affection, les enfants sont plus enclin à bien se comporter. J’haussai les épaules.
-Sans doute…
Sans doute que les enfants reproduisent ce qu’ils voient… Sans doute que l’amour fait tout… Je n’en savais rien. J’avais grandi dans une famille dysfonctionnelle et, apparemment, de l’avis de la majorité, je n’étais pas quelqu’un qui se « comporte bien ».
-Donc, tu insinues que j’ai raison et que tous les enfants ne sont, donc, pas tous innocents vu que tous ne se comportent pas bien parce qu’ils ne sont pas tous aimé. C’est ça ? C’est à ton tour de devoir m’accorder un point. Parce que j’ai un tas d’exemple que j’ai vu dans ma vie qui prouve mon argument.
J’esquissai un petit sourire en coin en disant ça… Avant de le perdre quand Sky déclara qu’il fallait changer Kraken Jr.. Je décidai tout de même de la suivre elle parce que je n’avais aucune envie de rester avec les trois autres et puis je voulais aussi qu’elle me fasse visiter le bureau d’Axel Moriarty, là où semblait trôner une horrible peinture. Un truc vieux et laid, d’après Sky. Je rigolai quand elle parla d’orgie romaine.
-Une orgie romaine ? Les riches ont vraiment des goûts spéciaux.
Et c’est moi qui suis détraqué ? Ben, voyons…
Elle se mit alors à changer Kraken Jr. et je détournai les regard disant, sur un ton catégorique, que je ne changerais jamais les couches des jumeaux. Elle n’était pas si catégorique et donna un cas de figure où je serais quand même obligé de le faire. Je levai un sourcil.
-Toi ? Tu vas partir de longues heures sans nos bébés ? Je ne crois pas une seule seconde que ça sera possible…
Ouais, je la voyais très mal faire ça. J’étais sûr qu’elle allait les prendre partout où elle allait… Elle ne saura pas s’en séparer… Je voyais déjà les choses venir. -Les biberons, ok. Les bains, ok. Je t’aiderais pour ça. Mais pas les couches.
Je restais catégorique. Je ne ferais jamais ça.
Quand elle eut terminé, elle repassa par le salon avant qu’elle ne nous dirige vers le bureau d’Axel Moriarty. Mon regard se posa, en premier lieu, sur la peinture qui… Ouais, c’est plutôt moche. Je ricanai alors que Sky disait que si j’accrochais un truc comme ça à la maison, c’était le divorce assuré.
-Ne t’en fais pas. Ça n’arrivera pas… En plus, ce truc doit valoir pas mal de thunes… Je n’ai jamais compris comment des tableaux aussi moches pouvaient être aussi cher… Et ton patron a des goûts vraiment spéciaux. Ou alors, c’est juste pour la frime. Les riches aiment frimer en achetant des trucs chers… Ou alors, il est fan d’orgie… Parce que, ça, Sky, ça représente bien une orgie…
Pas besoin de préciser que je suis complètement insensible à l’art de la peinture… D’ailleurs, hormis la musique et le cinéma, je me fiche de l’art. Je suis loin d’être un artiste moi-même.
On retourna alors au salon où Kraken Jr. fut remis au sol. Et ça ne lui plut pas du tout. Il commença à s’accrocher à Sky et à s’agiter. Je levai un sourcil les mains dans les poches à regarder le cinéma du gamin qui nous faisait, à nouveau, une Grant Custer. Sky s’adressa à lui ne comprenant pas pourquoi le gamin faisait tout ce cinéma. Et quand elle se mit à terre pour le serrer contre elle, Kraken Jr. lui griffa la main. Je penchai légèrement la tête sur le côté.
Il l’a fait exprès. Il l’a griffé intentionnellement. C’était clair. Et Sky s’exclama à nouveau alors qu’elle semblait choquée par le comportement de Kraken Jr.. Sky disait qu’il n’avait pas fait sa volontairement.
-Si, il l’a fait volontairement.
C’est ce que je dis de ma voix calme. Elle prétendait, pourtant, qu’il n’est pas comme ça d’habitude.
-Je te crois… Il est peut-être contrarié parce qu’il ne t’a pas pour toi tout seul. Un peu comme Custer… Sauf que Custer s’en est pris à moi, pas à toi.
Mais Kraken Jr. lui, semblait en vouloir à Sky, pour ça.
-Ou alors, c’est ses gênes de sociopathes…
Je dis ça comme ça en haussant les épaules nonchalamment.
Je regardai alors les autres mômes avant de reposer mon regard sur Sky.
-Il faut peut-être le faire jouer avec les autres, non ? J’ai envie de Cap’N Crunch.
Ça voulait dire :"j’ai faim, Sky, laisse les gosses jouer qu’on mange en tête à tête".
Qu’ils aient une raison ou non, je trouvais cela quand même immoral et injuste de la part du couple Moriarty de laisser leur fils de côté. C’était un enfant qui avait tout à apprendre et qui n’avait besoin que de l’amour et de l’attention de ses parents pour s’épanouir. C’était d’ailleurs ce que je pensais être en cause des mauvais comportements de certains enfants qui reproduisaient des schémas qu’ils connaissaient.
Ward en vînt à complètement transformer mon argumentation pour la tourner à son avantage, me laissant perplexe tellement je n’avais pas envisagé cette reformulation de mes propos.
- Vue comme ça, je veux bien te donner le point mais il n’en demeure pas moins qu’à la base, l’enfant n’est pas mauvais… c’est comment il est élevé qui le forge.
Il m’avait complètement bluffé et je le regardais, confuse et amusée, il me faisait toujours cet effet, Ward, quand il tenait à son point et le faisait valoir coûte que coûte. Seulement, pas le temps de savourer sa victoire, je devais changer le petit James de couche parce qu’il allait finir par faire décoller la peinture des murs ! Alors je me penchais et le soulevais, l’amenant jusqu’à la salle de lavage, avec Ward qui ne tenait pas plus que ça que de rester avec les trois autres et, pendant que je nettoyais le petit, j’eu droit à une affirmation de mon mari qui me laissa un peu perplexe. Il n’avait aucunement l’intention de changer les couches de nos bébés. Qu’allait-il faire si je devais m’absenter ?
- Ben… on n’en sait rien. Si j’étais malade et hospitalisée ?
Il se disait prêt à m’aider avec les biberons, les bains mais pas les couches. Je préférais ne pas en ajouter, choisir mes combats. Quand il sera confronté à un bébé qui pleure pour qu’on le change, il n’aura d’autre choix que de le faire et… ce ne sera pas la même chose avec les nôtres qu’avec ceux des autres.
James propres, je l’amenais avec nous voir le bureau de son père, pour que Ward puisse voir l’horrible tableau dont je lui parlais un peu plus tôt. Je le trouvais immonde, je ne comprenais pas comment on pouvait accrocher un truc pareil sur le mur de notre demeure et en être fier. Si mon mari faisait ça, cela se solderait illico par une demande de divorce ! Fort heureusement, Ward partageais mon opinion sur l’œuvre, si nous pouvions qualifier ce tableau d’œuvre en disant qu’il ne comprenait pas comment des horreurs pareils pouvaient valoir aussi cher.
- Il a des goûts un peu étranges. Tu devrais voir ses cravates certains jours. Mais je crois aussi qu’il aime frimer, enfin, sa femme et lui aiment frimer. Tu n’as qu’à regarder la maison pour le comprendre.
J’aimais bien le couple mais je ne comprenais pas comment ils pouvaient vivre à ce point pour les apparences. Pourquoi ne pas se foutre tout simplement de l’opinion des autres et vivre heureux ? Ma propre réflexion me fit faire un lien sur le petit James. Peut-être était-ce pour les apparences qu’ils délaissaient le petit. Enfin, non, pas pour les apparences parce qu’en façade, il affichait le portrait de la parfaite famille, mais puisque ce n’était pas le cas, ils laissaient James en retrait…
De retour au salon, je plaçais James au sol parce qu’à force, il était pesant et que je voulais un peu me coller contre Ward, puisqu’il était là pour passer du temps avec moi, aussi bien en profiter mais le petit s’agita et quand je me penchais pour le réconforter, il me griffa la main.
- Mais…
Ward était certain que le petit l’avait fait volontairement alors que je croyais l’inverse, cependant, il était vrai que la présence de mon mari ici semblait déranger l’enfant qui n’avait pas l’habitude de me ‘’partager’’, autre qu’avec son frère et ses sœurs. Il alla même jusqu'à le comparer a Grant qui avait voulu frapper Ward, quand il était chez nous.
- Oui mais Grant, tu l’avais provoqué, avoue, bébé ! Vous vous étiez mal comportés, tous les deux !
Ça m’avait même poussé à quitter l’appartement le temps de les laisser trouver un terrain d’entente. Mais là, il s’agissait d’un bébé d’un peu plus d’un an qui ne pouvait pas avoir tout réfléchie ça dans sa tête… Le pouvait-il ?
- Oui, tu as raison… Heu… Il y en a dans la cuisine.
Je me relevais et laissais James au sol. Ce dernier me regardait avec des yeux à donner froid dans le dos, je ne l’avais jamais vu me regarder de cette manière. Je reculais puis rejoignis mon mari pour l’amener à la cuisine pour lui sortir céréales, bols et cuillère.
- Comment tu sais ça, toi, que River Moriarty est son oncle ? Il n’y a pas qu’un Moriarty en ville. Peut-être qu’ils ne se connaissent même pas, River et Axel.
Mais là qu’il en avait parlé, j’étais curieuse d’en savoir plus et, peut-être même que j’en parlerais à mes patrons à leur retour à la maison ce soir. De toute façon je n’aurais pas le choix de leur dire que James m’avait griffé la main. Ils devaient le savoir, surtout si Ward disait vrai pour les gênes de sociopathes.
Je m’installais à la table de la cuisine et de là, j’avais une bonne vue sur le salon et les filles avaient reprit leur jeu avec les poupées et Alan avait prit un livre et en tournait les pages en pointant les images alors que James, restait à l’écart et nous fixait, Ward et moi.
- Nos bébés ne manqueront pas d’amour et d’attention ! Ça c’est certain !
Et je ne laisserais jamais l’un d’eux à l’écart.
- Quand ils dormiront, tu veux visiter le reste de la maison ? Je ne suis jamais aller dans la chambre de mes patrons...
@ Billy Lighter
Edward Fleming
Date d'inscription : 09/03/2019
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sky me donna le point ce qui m’arracha un sourire satisfait. Mais elle ajouta aussi qu’elle était persuadée qu’un enfant ne né pas mauvais. C’était le grand débat. Est-ce qu’un enfant né mauvais ? Peut-être… Peut-être que non… Ce que j’étais certain, par contre, c’était que certains enfants naissaient avec des prédispositions à être « mauvais ». A savoir qu’être mauvais est une notion toute relative. Chacun avait sa vision du bien et du mal… Par exemple, je ne trouvais en aucun cas que ce que j’avais fait à Alice est mal. Pour moi, elle n’était qu’une criminel, son mari, un complice et j’avais sauvé ses gosses d’une vie de misère. Ce que j’avais fait été nécessaire… Pas mal. Pourtant, beaucoup penseront que ce que j’ai fait est horrible.
Mais Sky avait raison… La façon dont on est élevé, ça change beaucoup de chance. Alors, j’hochai simplement la tête pour confirmer que j’étais d’accord avec ça. Pas forcément avec le reste mais avec ça, oui.
Mais je voyais bien que j’avais bluffé Sky avec mon argumentaire. Et ça me fit sourire, à nouveau, de satisfaction.
Après ça, Kraken Jr. avait besoin d’être changé et si j’avais bien voulu suivre Sky, j’affirmai que jamais je ne changerais une couche de ma vie… Mais Sky me donna un cas de figure où je risquai bien de devoir m’y coller. Je fis la moue.
-J’espère que jamais tu ne seras malade ou hospitalisé, Sky, et pas seulement pour ne pas devoir changer des couches…
Parler de tout ce qui touchait à l’hôpital me filait le mal de crâne, en plus…
Bref, je restai sur ma position avant qu’on ne change de pièce pour aller voir l’horrible tableau que possédait Axel Moriarty. Ça représentait une orgie… C’était clair… Et c’était suffisamment horrible que pour que je confirme la pensée de Sky qui avoua que son patron avait des goûts horribles et pas qu’en matière de tableaux. Lui et sa femme aiment frimer. Je ricanai.
-Ouais… J’ai vu… C’est une maison de m’as-tu-vu. Un couple de riche qui veut être reconnu par des gens encore plus riches. C’est comme ça que je les vois.
Je méprisais les gens comme ça. En fait, je méprisais beaucoup de gens. Je méprisais autant les riches pour leurs manières que les pauvres pour leurs habitudes et rêves. En fait, tout ce que je ne méprisais pas c’était moi et Sky. C’est à peu près tout.
On retourna, ensuite, au salon où Kraken Jr. faisait son cinéma avant de finir par griffer Sky qui n’en revenait pas du comportement, visiblement inhabituel, du petit. Il l’avait fait exprès. Ce que je ne manquai pas d’affirmer avant de faire la comparaison avec Custer…
Sky me repris de volée disant que c’était moi qui avait provoqué Custer. Je fis la moue. -Il était sur mon territoire. Mais, d’accord, j’avoue. J’aurais dû simplement l’ignorer.
Il ne méritait que ça, de toute façon. Et si Custer était encore en vie c’était parce que Sky voulait qu’il le reste et que j’aimais Sky. Custer, lui, était pour moi une future menace potentielle.
Je sais de quoi je parle, mon père est en prison en partie à cause de moi.
Tout ça me fit brièvement penser aux jumeaux avant que je n’émette une autre hypothèse sur Kraken Jr. et ses gênes sociopathes. Après ça, je réclamai des céréales.
Sky accepta et je la suivis à la cuisine où elle me questionna sur River Moriarty. Je penchai légèrement la tête sur le côté. Je savais que Sky ne lisait jamais L.A.People. Elle l’aurait fait, elle aurait su pour River.
-L.A.People… C’est comme ça que je le sais. L.A.People a rapporté que l’acteur River Moriarty a été interné parce qu’il est entré par effraction ici même, chez son cousin, Axel. River a dit qu’il était victime d’une machination de la part des Moriarty qui l’ont interné de force parce que c’est le pauvre petit bâtard de la famille.
J’affichai un sourire en coin. -Mais je connais quelqu’un qui travaille à l’hôpital psychiatrique où réside River et il parait que ça n’a rien d’une machination et que le type, c’est vraiment un sociopathe.
En fait, A.J. n’avait pas dit ça. Elle m’avait juste dit en quelque mot ce que River lui avait fait. C’est moi qui ait émit le diagnostic. J’ai vécu plus de 9 ans avec une psy. J’ai le droit de faire mes diagnostiques.
-Donc, ton petit Kraken Jr. a des gênes de sociopathe.
Mais les gênes font-ils tout ? Je vous laisse en juger…
J’avais dit ça en me servant mon bol avant de commencer à manger alors que Sky disait que nos bébés à nous ne manqueront pas d’amour et d’attention. Ouais… Je n’en doutais pas. Elle ne pense déjà qu’à eux…
-Je n’en doute pas, bébé…
Je dis ça en souriant avant que Sky ne propose de me faire visiter le reste de la maison quand les gamins dormiront. J’esquissai un sourire en coin alors qu’elle parla de la chambre de ses patrons.
-Et ben, on la visitera, si tu n’y es jamais allée. On pourrait même en profiter de cette chambre ? Tu en dis quoi, bébé ? Ils dorment quand les mômes ?
Je n’avais pas besoin de faire un dessin à Sky pour qu’elle comprenne l’idée que j’avais derrière la tête. Oui, j’avais bien envie d’essayer la chambre des deux riches, moi.
Je jetai un œil vers le salon où Kraken Jr. nous fixait toujours du même regard froid.
-Heureusement que le flingue est dans la voiture, bébé… Parce que ce gosse nous tuerait avec…
C’est rare quand je n’ai pas mon flingue sur moi. Mais je doutais vraiment que quelqu’un vienne nous chercher jusqu’à une maison de riche sur Beverly Hills.
Je penchai la tête sur le côté et sourit.
-Alors, on les fout au lit ? Ils ont l’air crevé, tu ne trouves pas ?
Nous avions encore bien le temps de voir venir et de s’ajuster dans nos rôles de parents, les bébés n’étaient pas encore nés et loin de l’être. Alors inutile de se prendre la tête avec qui fera quoi et des et si qui le forcerait à changer nos bébés de couche. Je restais convaincue que, dès qu’Eden et Heaven seraient nés, Ward changerait d’attitude envers eux et développerait sa fibre paternel avec autant de force qu’il ne m’aime moi. Il n’y aurait rien de concret pour lui tant que les bébés sont dans mon ventre.
J’avais très envie de faire voir à Ward l’horrible tableau accroché sur le mur du bureau de Monsieur. Je n’avais pas vraiment à aller dans cette pièce pendant mes heures de travail, mais une fois, Alan s’y était caché et je me souviens du choc ou plutôt du malaise que j’avais ressentis en voyant cette monstruosité orné le mur. Si j’étais Madame, cela m’aurait suffit à demander le divorce, c’est ce que je signifie a mon mari, bien qu’au fond, je n’aurais jamais été jusque là. Le tableau serait sortit de la maison bien avant que je ne mette un terme à mon mariage.
Heureusement pour moi, contrairement à Madame Moriarty, m on mari lui, il a du goût ! Quand on y regarde de plus près, la maison en son entièreté semble décoré pour paraître et on être . Chaque pièce est bien rangée, enfin, quand les gamins n’y jouent pas, bien évidement, au p oint où ça donne l’impression de vivre dans un magazine de décoration intérieure.
- Ce doit être lourd de vivre comme ça !
Comme me le faisait remarquer Ward, le couple Moriarty semblait vivre dans le but de trouver de la reconnaissance des autres, de projeter une image, même.
Après être retournés ensemble au salon, et d’avoir té griffé par James, ce qui m’avait grandement choquée et surprise, et être revenu sur le comportement de Grant avec Ward, je me dirigerais vers la cuisine pour que Ward puisse se servir un bol de céréales alors que je surveillais des enfants, depuis la cuisine. J’avais mon opinion sur ce qui pouvait forger le caractère des enfants cependant, ce que m’avait dit Ward avait piqué ma curiosité et je voulais en savoir plus.
Il tenait ses informations du magazine L.A.People et cela me fit froncer les sourcils parce que, ne m’avait-il pas lui-même dit que ce genre de magazine n’était rien de plus qu’un ramassis de foutaises ?
- Attend ! Bébé, je ne suis plus là ! Son cousin ou son frère ? Tu as dit que River était l’oncle de James donc, le frère d’Axel ?
Ça n’avait pas vraiment d’importance mais si L.A.People confondait les liens de familles, alors il n’y avait probablement rien de vrai dans l’article sur lequel Ward s’était basé pour me parler des grains génériques de James. Sauf qu’il avait en plus une connaissance à l’hôpital psychiatrique ou était interné River Moriarty.
- Ce genre de gênes ne se transmet pas directement de parents à enfants ? Si River n’est que le cousin, ça ne fait pas un peu loin comme transmission ? Ou… peut-être que Madame à couché avec River… Elle me semble très porté là-dessus.
Il m’arrivait de faire la lessive et la quantité de dessous affriolant qu’elle possède est complètement dingue !
James avait peut-être de mauvais gênes mais ça ne changeait rien au fait qu’il n’était qu’un gamin qui avait besoin d’amour et d’attention pour être guidé sur le bon chemin ! Les miens n’en manqueraient pas c’est ce que j’affirmais et Ward disait qu’il n’en doutait pas. Alors je lui répondis par un sourire, je savais qu’au fond, il les aimait déjà nos bébés !
Je proposais ensuite a Ward de visiter la maison quand les petits dormiraient. En moyenne, ils dorment un bon deux heures l’après-midi, nous pourrions visiter la maison et plus, pourquoi pas.
- Patience ! je dois les faire diner avant puis ensuite, ce sera le moment d’aller au lit… pour eux comme pour nous.
Je fixais ensuite James qui ne nous avait pas quitté des yeux avant de regarder à nouveau Ward qui terminait son bol de céréales.
- N’exagère pas, bébé !
L’heure tournait lentement, mais on arriva tout de même au diner et, heureusement tout ce beau petit monde mangea sans rechigner et burent même leur lait en un rien de temps. Le plus long fut de les nettoyer tous les 4 puis de les monter à l’étage et quand ce fut fait, je pu les border.
- C’est par là… dis-je à Ward en désignant d’un mouvement de la tête, la chambre des maîtres.
Je pris sa main dans la mienne et je l’entraînais jusque dans la chambre de mes patrons qui, heureusement, n’était pas décorer d’affreuses peintures ! Ça m’aurait bien coupé l’inspiration mais, au lieu de ca, je bondis pour que Ward me soulève et je refermais bras et jambes autour de lui en l’embrassant passionnément tout en tirant son t-shirt vers le haut pour le lui retirer.
- Oooh ! Ca m’excite vraiment de le faire ici !
Pas parce que c’était dans la chambre du couple Moriarty, c’était plutôt le risque de se faire prendre, faire l’amour sur son lieu de travail, qui ne l’avait jamais fait ? Je rigolais contre les lèvres douces et sucrées de Ward tout en continuant de le déshabiller, autant que je le pouvais, ainsi accrochée à lui et, quand je ne parvenu pas à ouvrir d’avantage son pantalon, c’est à mes propres vêtement que je m’en pris, retirant mon haut, soutien-gorge y compris sans cesser de l’embrasser et de rigoler.
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Oui, ça doit être lourd de vivre comme ça… Je le sais parce que je l’ai vécu. Devoir garder les apparences pour ne pas montrer à l’autre qui on est vraiment, c’était même une de mes spécialités. Et si le jeu en valait souvent la chandelle, ça n’en était pas moins parfois très lourd. Pour moi, c’est surtout retenir mes pulsions qui n’est pas évident… Celles d’être violent, celles de tuer ou celles d’être insensible. J’avais appris à retenir tout ça et à mimer des émotions que je n’arrivais pas à ressentir au moment où il le fallait ou comme il le fallait.
Alors, comme toute réponse à Sky, j’hochai de la tête pour confirmer ses paroles.
Après avoir admiré l’horrible tableau, on était revenu près des gosses et Kraken Jr. avait prouvé qu’il méritait son surnom en griffant Sky. Elle était surprise et cherchait des excuses au gamin qui lui avait, pourtant, fait mal. Pour moi, c’était les gênes de son oncle qui faisait qu’il agissait comme ça. En fait, c’était une théorie comme une autre… Un théorie que j’avais balancée à Sky tout en mangeant des Cap’N Crunch. Et quand elle me demanda où je savais tout ça, je lui parlai de L.A.People mais aussi de ma source venue de l’hôpital psychiatrique. Une source morte…
Mais Sky ne me suivait pas parce que j’avais dit que River et Axel étaient cousins et pas frères. J’haussai des épaules.
-Cousin… Frère… Moi et les liens familiaux, ça fait deux. River n’est pas l’oncle de James mais ils sont de la même famille, dans tous les cas.
Et donc, ils avaient une part de gênes en commun comme en témoignaient leur physique.
-C’est son portrait tout craché, en tout cas.
Mais Sky était persuadée que les gênes de sociopathes ne pouvaient pas se transmettre de si loin… Elle pensait plutôt que ça se transmettait seulement de parents à enfants. Peut-être. Je n’en sais rien, moi… Je ne suis pas expert en la matière…
-Qui sait ? Ou alors, c’est parce que ses parents le rejette qu’il agit comme ça. Je n’en sais rien…
Ou alors, c’était une combinaison de tout… James a des prédispositions... Ses parents les savent… Ses parents le mette, donc, de côté de peur qu’il soit comme River… Et du coup, il devient comme River. C’était une autre possibilité.
Mais quand Sky ajouta que Kraken Jr. était peut-être le fils de River et Sonne Moriarty, je ricanai. Ah ouais ? Elle était portée là-dessus ? Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m’étonne pas.
-C’est vrai ? Elle a insinué qu’elle se taper d’autres types ? Tu vas me dire, c’est une autre manie de riche, ça, avoir des amants ou des maitresses.
Je ricanai à nouveau affichant un sourire en coin.
-Tu crois qu’elle se tape Ricci ?
Si elle se tapait Ricci, je me ferais un plaisir de le dire à Samantha. Foutre la merde dans leur couple ne pouvait que me faire plaisir.
Après avoir parlé du gamin à problèmes, Sky proposa l’idée d’aller visiter la chambre des Moriarty quand les gamins seront au lit… Ce qui me donna envie de les mettre au lit tout de suite. Mais il fallait d’abord qu’ils bouffent… Je fis une moue.
-« Patience »… Je crois que je déteste ce mot.
Moi, je pensais bien qu’il était temps de les mettre au lit mais Sky me disait de ne pas exagérer. J’affichai un petit sourire en coin avant d’achever mes céréales et de foutre le bol dans l’évier sans le laver.
Après ça, Sky donna le biberon aux gosses avant de les changer un par un pendant que je gardais, vaguement, un œil dessus. Les gamins Moriarty n’étais pas vraiment difficiles… Il n’y avait que Kraken Jr. qui ne cessait de me regarder comme si j’étais un intrus.
Je ne suis pas un intrus. Jamais je n’en suis un.
Après ça, Sky mit tout le monde au lit. Je l’avais suivi à chaque fois restant un rien à l’écart… Et quand les gamins furent, enfin, endormi (ce qui me parut être une éternité), Sky m’entraina jusqu’à la chambre du couple.
On y entra et j’affichai un sourire satisfait en y entrant. Elle était grande, cette chambre, et il n’y avait pas de peintures d’orgie.
-C’est pas mal ici…
Et, sincèrement, j’avais vraiment envie de profaner ce repère de riche alors quand Sky bondis sur moi et je la soulevai pour lui rendre son baiser avec plus de force.
Elle enleva mon t-shirt que je laissai tomber au sol alors qu’elle était toute excité par l’endroit. J’esquissai un sourire en coin avant de l’embrasser encore alors que nos baisers étaient de temps en temps coupés par les gestes de Sky qui enlevait mes vêtements et puis, les siens.
Je la tins sur moi un moment embrassant d’abord ses lèvres, jouant avec sa langue de la mienne avant de mordiller doucement sa poitrine.
La température montait et je la fis descendre pour passer mes mains dans son pantalon pour caresser ses fesses avant de lui détacher pour la déshabiller complètement et moi, juste après.
Je m’approchai d’elle pour l’embrasser encore avec plus de passion avant de l’allonger sur le lit du couple. Moi, juste au-dessus d’elle, je souris. -C’est un lit king-size. Ils s’emmerdent vraiment pas tes patrons.
Et j’allais en profiter en posant des baisers sur les lèvres de Sky avant de descendre en posant des baisers partout sur son corps jusqu’à son sexe où je m’arrêtai un moment pour jouer avec de ma langue. Je m’étais fait à cette façon douce de faire l’amour et je crois que ça plaisait énormément à Sky.
Et plus ça lui plaisait, plus elle m’aimait.
Je finis par remonter pour goûter à nouveau à ses lèvres frottant son sexe au mien. A chaque seconde, nos corps demandaient plus… J’en voulais plus…
Mais l’un des gosses se mit à pleurer… Je ne savais pas lequel… Mais l’envie de le tuer me passer par la tête presque directement. Je grognai continuant quand mêmes mes caresse avant de murmurer à Sky d’un ton agacé.
-Surtout… Laisse-le chialer…
Pas question d’arrêter en si bon chemin… Et pour éviter que Sky ne parte à la rescousse de ce môme, je fis le mouvement pour la pénétrer alors que je n’y tenais plus.
Je n’avais pas envie qu’elle s’en aille… Et je savais que, dans cette position, et vu les vas-et-vient que je commençais à faire, elle aura du mal de s’enfuir.
J’avais un peu de mal à suivre l’histoire des Moriarty raconté par Ward parce qu’il avait dit, plus tôt qu’Axel et River étaient frère puis maintenant qu’ils sont cousins. Il ne m’en fait pas beaucoup pour me perdre, ce genre de détails accapare tout mon esprit qui refuse ensuite de suivre.
- Ils portent tous les deux le nom de Moriarty. Il ne doit pas y avoir beaucoup de branche de ce nom donc forcément, ils sont de la même famille.
Ceci étant établit, ça ne me surprendrait pas que Madame se soit tapé l’acteur parce que, a mon humble avis, ma patronne semblait être beaucoup plus porté sur la chose alors que Monsieur lui, semblait plus coincé. Cela fit ricaner Ward que je lui donne mon impression sur Madame Moriarty, et il ne pu s’empêcher de me demander si elle se tapait Ricci, que je savais être le manager pour qui elle était secrétaire, elle ne manquait pas de le répéter dans une conversation ou une autre !
- J’en ai aucune preuve mais je crois que oui ! Quelle femme porte des dessous aussi sexy pour aller au bureau ? Ce que je lave et range… je garderais ça pour mon mari, pour le faire rêver dans notre lit… pas pour cacher sous des vêtements.
Je haussais des épaules, je pouvais me tromper. Peut-être que ma patronne aimait simplement se sentir sexy.
J’avais maintenant très envie de visiter la chambre à coucher des maîtres mais il fallait avant faire manger les enfants puis les mettre au lit, tous les quatre. Patience était le mot d’ordre même s’il ne faisait pas formellement partie du vocabulaire de mon mari. J’avoue que j’étais moi-même très impatiente, c’était très excitant, la perspective que de faire quelque chose comme ça pendant mes heures de travail.
Mais tout vînt à point pour qui savait attendre.
Le diner fut expédier et je n’avais pas traîné pour les nettoyer, leur donner leur lait et les border ! Je sautais ensuite, littéralement, dans les bras de Ward, aussi bien en profiter avant d’être trop grosse et trop lourde! Je rigolais contre ses lèvres tout en l’embrassant fiévreusement, réussissant tant bien que mal à lui retirer son t-shirt et à lui ouvrir son pantalon mais quand je fus freiné par mes jambes entourant ses hanches, je dirigeais mes efforts sur mes propres vêtements, ceux que je pouvais retirer du moins. Ward faufila ses mains dans mon pantalon pour caresser mes fesses avant de me murmurer que c’était un très grand lit.
- Bébé, oui ! Je veux un lit comme celui là, moi aussi !
Surtout si nous avions deux bébés qui allaient venir de temps en temps se cacher sous les couvertures et tant pis s’il devait prendre tout l’espace dans la chambre… mais je m’égare. Il m’avait fait m’allonger sur le lit et nous étions maintenant complètement nus. Je le regardais, amoureusement alors qu’il me couvrait de baiser jusqu’à se retrouver nicher entre mes cuisses. Je plaquais une main sur ma bouche pour atténuer la porté de mes gémissements, je ne voulais pas réveiller les gamins et surtout pas me faire prendre de cette manière si, par malheur Axel ou Sonne devaient rentrer à la maison. Cela signerait certainement mon renvoie immédiat et je pouvais dire adieu à une lettre de recommandation !
Ward me mena aux portes de l’orgasme mais remonta juste avant que je ne cède et ça me fit à la fois grogner et rigoler, j’en voulais tellement plus, il ne pouvait pas arrêter comme ça en si bon chemin. J’écartais d’avantage les cuisses pour lui donner tout l’espace, pour qu’il s’installe confortablement entre mes cuisses et laisse son sexe gonflé et dur se frotter au mien.
Il allait me pénétrer, je m’en mordais la lèvre d’impatience mais des pleures me ramenèrent brutalement à la réalité. C’était James, je le reconnaissais très bien et je voulu me dégager mais Ward pesait contre moi et me pénétra à ce moment là en m’ordonnant de le laisser pleurer.
- Ward, non… il pleure…
Je me sentis coincé entre ce dont j’avais vraiment envie et mon devoir. J’avais envie de mon mari, de le sentir en moi, de savourer le plaisir qu’il me procurait mais je n’étais plus spécialement encline à le faire avec en bruit de fond, les pleures de James. Je m’accrochais à ses bras puis laissait mes mains glisser jusqu’à ses fesses, essayant de reprendre le fil en me disant que le petit était en sécurité. Il avait mangé, il était propre, il n’avait aucune raison de pleurer…
Mais il pleurait et de plus en plus fort… puis plus rien !
Et c’est ce qui me fit le plus peur. Et s’il s’était étouffé ? Et s’il avait réussit à sortir de son lit à barreaux et étaient tombés dans l’escalier ? Si quelqu’un était entré dans la demeure et l’avait kidnappé ?
- Arrête Ward !
Je poussais sur lui et me dégageais de sous son corps en me levant du lit et enfilais ce qui devait être le peignoir de Madame, avant de sortir de la chambre et de me rendre dans celle de James. Le petit ne pleurait plus, il était assit dans son lit et me fixait d’un air mauvais, une grosse larme coulant lentement sur sa joue.
- Tout va bien, James, dis-je en le soulevant et en le tenant contre moi.
Le petit me serra alors vraiment très fort, comme il ne l’avait jamais fait puis il tourna la tête vers la porte de la chambre. Mais moi, je n’osais pas regarder. Si Ward était là, il serait furieux, je le savais, je le comprenais, aussi mais… je ne pouvais pas risquer un drame. J’espérais simplement qu’il ne m’en voudrait pas trop… c’était comme espérer qu’il m’annoncer quitter son gang.
Impossible.
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Je m’étais perdu dans les liens familiaux mais ils n’en restaient pas moins que River et Axel et, donc, River et Kraken Jr. étaient dans la même famille. C’est ce que confirma Sky et j’hochai de la tête avant qu’elle ne dise que Sonne Moriarty avait peut-être fait Kraken Jr. avec River vu qu’elle semblait, de l’avis de Sky, très portées sur l’adultère. Ça me fit ricaner et quand j’entendis la preuve de Sky, mon sourire ce fit plus moqueur. Pas envers ma femme mais envers Sonne Moriarty. La preuve de Sky n’était pas dénuée de sens et c’était peut-être suffisant pour foutre le brin dans le couple Ricci.
Et tout ce qui pouvait faire mal à Samantha, je prenais.
Après ça, on évoqua l’idée plus que tentante d’aller profiter de la chambre du couple Moriarty. J’adorais cette idée. Je préférais ça plutôt que de m’occuper de quatre mômes pleurnichards. Mais il fallait quand même bien s’en occuper avant de les mettre au lit et j’avais regardé Sky faire sans vraiment lever le petit doigt avant qu’enfin, ils soient tous au lit et nous, enfin tranquille.
On ne tarda pas à aller dans la chambre et à commencer nos ébats pour finir l’un sur l’autre dans le lit king-size du couple. Sky voulait une lit comme ça alors, je soufflai, entre deux baiser torrides : -J’en achèterais un alors.
Parce que j’en avais envie d’un aussi. J’avais les moyens pour un lit de ce genre.
Je commençai à couvrir Sky de baisers jusqu’à finir la figure entre ses cuisses à la faire gémir même si elle faisait en sorte que ça ne s’entende pas trop pour ne pas réveiller les sales gosses. Quand je sentis qu’elle allait céder, je remontai pour frotter mon sexe au sien. Je fis durer le plaisir en profitant des lèvres de Sky.
Mais un des gamins joua, soudain, les trouble-fêtes. Je n’avais pas envie d’arrêter… Alors, j’ordonnai à Sky sur un ton un peu agacé de ne le laisser pleurer avant de la pénétrer pour l’empêcher de s’en aller.
Elle protesta et je répondis pas un coup de rein pour lui signifier que, si, elle pouvait le laisser pleurer. Il n’avait aucune raison de pleurer. Aucune. Et puis, si elle allait chaque fois accourir à la chambre des gamins à la première larme qu’ils lâchaient, elle allait en faire des assistés.
Je fis des vas-et-vient de plus en plus profond alors que les mains de Sky finirent sur mes fesses. Le gamin pleurait de plus en plus fort mais je n’en avais strictement rien n’à foutre… En fait… Presque rien n’a foutre parce que, plus il pleurait, plus mes coup de rein était rude.
Puis ça s’arrêta… Les pleurent s’arrêtèrent d’un seul coup… Je pensais qu’on était, maintenant, tranquille, mais le silence sembla troubler Sky qui me repoussa d’un coup en me disant d’arrêter provoquant, en moi, tellement de colère que j’en fronçais les sourcils en regardant ma femme enfiler un peignoir et sortir de la chambre.
J’étais frustré… Frustré au point où je sortis du lit et enfilai mon boxer et mon jeans avec violence.
Pourquoi elle avait fait ça ? Elle avait peur qu’il soit mort ? Je trouvais que ma satisfaction personnelle valait bien plus que la vie des gamins Moriarty.
Je sortis de la chambre et rejoignis celle de Kraken Jr. où Sky était désormais. Elle le tenait dans ses bras et il me fixait de ses grands yeux bleus.
Je lui envoyai un regard mauvais. L’envie de le balancer par la fenêtre était très forte.
Je m’appuyai sur l’encadrement de la porte alors que Sky n’osait, apparemment, pas se retourner vers moi. -Il n’a rien… Ça valait la peine d’arrêter en plein acte…
Mon ton était empli de sarcasme et de reproches. Je n’arrivais pas du tout à contrôler me propre frustration. -Bébé… Quand on aura les jumeaux… Tu vas nous arrêter à chaque fois qu’ils versent une larme? Si tu fais ça, ils deviendront des assistés. Et on ne veut pas ça.
Oui… Moi, Ward Fleming, fils de serial killer, je donne des leçons d’éducation d’enfants à Sky Fleming, baby-sitter de profession. Et je n’avais pas de remords à le faire. -Ce gamin l’a fait exprès pour t’avoir pour lui.
Comme Grant Custer… -Il me hait et il te manipule.
Ça se voit. Je connaissais un rayon là-dessus.
-On devrait le balancer par la fenêtre pour ça. Je suis sûr que Axel et Sonne seront soulagé.
C’était sorti tout seul… Je n’avais même pas réussi à y mettre un ton d’humour. Non… Ça sonnait très sérieux.
La concentration et le cœur n’y était plus. Je ne faisais que penser à ses pleures qui résonnaient jusque dans la chambre, qui couvraient nos gémissements. Je ne pouvais pas rester là à faire l’amour alors qu’un des enfants dont j’ai la responsabilité réclame ma présence. Et ce fut pire encore quand les pleures cessèrent parce que je ne savais pas ce qui avait pu calmer l’enfant. Il pouvait s’être étouffé, peut-être qu’il s’était coincé le pied ou le bras au travers des barreaux de son lit ou je ne sais quoi d’autre et de beaucoup bien pire. Jamais, cependant, l’option qu’il se soit simplement rendormit m’effleura l’esprit.
C’est la panique qui me fit me dégager de Ward puis sortir de la chambre en vitesse tout en enfilant le peignoir qui trainait sur le fauteuil dans le coin de la chambre. D’instinct, c’est dans la chambre de James que je me précipitais et j’eu raison car je le trouvais là, assit dans son lit, des sillons de larmes sur les joues. Je le pris contre moi pour le consoler alors qu’il me serrait vraiment très fort.
- Tout va bien James !
Je voulais m’en convaincre autant que je voulais le rassurer lui. Mais rien n’allait vraiment bien, je sentais la présence de Ward et sans le voir, sentir son regard glacial sur moi. Il m’en voulait, il était en colère parce que je ne l’avais pas choisis lui, parce que je n’avais pas assouvis ses besoin savant ceux d’un bébé de tout juste un an. Comme je ne l’avais pas choisit dans le conflit l’opposant à son propre fils, Grant Custer.
Il grommela que ça valait bien la peine de nous interrompre en plein coït puis que le petit allait bien, donc, selon lui, il n’y avait pas eu de raison de le faire. Puis, sur un ton empreint de frustration, il me demanda si c’était ce que je ferai, quand nos bébés pleureront, si je le laisserai en plan pour aller vers eux. Je tournais alors la tête pour le regarder, c’était moi qui pleurais maintenant, silencieusement.
- Oui…
Oui, j’allais le faire, il me semble que la question ne se posait même pas ! Et je n’en ferai pas des assistés, comme il le disait avec tant de dédains dans la voix avant de reporter l’accusation sur James, en disant qu’il l’avait fait exprès. Je ne voulais pas hurler devant James, je ne voulais pas l’effrayer, non plus que je ne veuille réveiller ses sœurs et son frère. Mais quand il ajouta que nous devrions le balancer par la fenêtre, sans aucun froncement de sourcils, de sourire moqueur, de je ne sais quoi dans la voix qui aurait pu trahir un sarcasme, une blague de très mauvais goût, j’embrassais la tête de James avant de le remettre dans son lit, de le couvrir et de sortir de sa chambre sans même regarder Ward, ne lui laissant pas la chance de me retenir si toutefois il en avait eu l’envie.
Non, je retournai à la chambre du couple Moriarty et je replaçais le lit en prenant soin de ne laisser aucun plis sur la couette qui aurait pu trahir ce que nous y avions presque fait puis je m’habillais et replaçais le peignoir avant de descendre au salon.
J’étais à ce point furieuse, blessée, effrayée que je ne voyais plus très bien ce que je faisais, ou ce que je voulais. C’est à la porte de la villa que je me dirigeais et ouvrit la porte.
- Va-t’en ! Je me suis trompée. J’ai cru que l’on s’aimait assez pour vivre normalement mais en fait non. Je t’aime trop et tu m’aimes mal !
Je ne voulais même pas l’entendre, tout ce que je voulais c’était qu’il s’en aille.
- Tu t’es trompé, bébé ! Tu étais tellement convaincu que des enfants allaient nous séparés que tu tes même pas rendu compte qu’en fait, c’était de toi que tu devais te méfier. Va-t’en, Ward.
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Ma frustration était insoutenable. Une frustration qui me conduit tout droit dans le chambre de Kraken Jr. où Sky le consolait alors que le gamin n’avait absolument rien ! Il ne pleurait même plus ! Mais elle continuait à le serrer tout contre elle sans même me regarder contrairement à Kraken Jr. qui me fixai de son regard froid.
Je ne tardai pas à déverser ma frustration autant sur le petit que sur Sky. Les mots sortaient tous seuls sans que je puisse les contrôler. Je n’arrivais pas à retenir le flux de frustration qui m’envahissait alors que Sky avait encore choisi un môme à ma place… Ce qui n’augurait rien de bon pour quand nos jumeaux vont naitre. Des jumeaux que je voyais déjà comme des futurs assistés parce que Sky accourra à leur chevet à la première larme versée. Parce que c’est ce qu’elle fera… C’est ce qu’elle disait alors que se retournai, enfin, vers moi, les larmes aux yeux.
Qu’est-ce que j’avais fait encore ? Je n’ai pas le droit d’être en colère ?
Si.
Et son « oui », je fis soupirer d’agacement…
Et je crois que c’est ça qui me fit dire qu’elle se faisait complètement manipuler par le gamin, tout comme elle se faisait manipuler par Grant Custer, et qu’on ferait bien de, pour la cause, jeter Kraken Jr. par la fenêtre ce qui, j’en étais sûr, soulagerait ses parents. Croyez-le ou non, mais j’étais certain qu’ils seraient soulager. Parce que, vu comment ce comporte ce môme, viendra certainement un jour où sa mère ne trouvera rien d’autre de mieux à faire que de l’étranger dans son lit.
Je parle d’expérience.
J’aurais pu dire tout ça à Sky… Mais elle n’argumenta en rien. Elle embrassa le front de son petit protéger alors que mon regard était toujours froid et empli de haine, non pas envers Sky mais envers Kraken Jr. et les jumeaux. Puis…
Elle passa à côté de moi sans même m’adresser la parole. Rien. -Sky…
Je lâchai ça regardant Sky se diriger vers la chambre d’où on venait. Elle n’avait rien dit…
C’était mauvais signe.
Je regardai vers le lit de James… Un voix criait en moi de le tuer, tout de suite.
Mais je me retins même s’il le méritait et je sortis de la chambre pour suivre Sky dans celle du couple et la voir se rhabiller.
J’avais compris… Elle ne voulait pas reprendre ce qu’on avait commencé. Je soupirai à nouveau tellement frustrer que je remis mon t-shirt et mes chaussures avec une telle mauvaise humeur que mes gestes était brusques.
Je ne dis rien… J’attendais que Sky parle. Me fasse un signe de ce qu’il se passait dans sa tête.
Mais elle ne dit rien et quitta la chambre. Je la suivis jusqu’en bas… Jusqu’à la porte…
Elle me foutait dehors.
Je fronçais les sourcils alors qu’à la frustration s’ajouta la colère… Et… D’autres choses que je n’arrivais pas à mettre des mots dessus. Elle disait qu’elle m’aimait trop et que je l’aimais mal… Elle avait cru qu’on pouvait vivre normalement.
Je lui avais dit que jamais rien ne serais normal. Je lui avais dit le premier putain de jour !
-Je t’aime mal ?
Je dis ça en haussant un rien le ton. Comment on peut aimer mal ? Aimer c’est aimer ! Il n’y a pas de putain de nuances !
-Tu me fous dehors ?
Ouais. Elle faisait ça. Après avoir dit que je m’étais trompé. Que ce n’était pas les bébés qui nous séparaient. Mais moi.
Je le fixai longuement assimilant ce qu’elle venait de dire. Je l’aimais ! Je faisais tout pour elle ! Absolument tout ! Et elle disait que c’était moi le fautif ? Pourquoi ? Parce j’avais vu clair dans le jeu de Kraken Jr. ? Parce que j’en ai marre qu’elle fasse passer ses petits gamins avant moi ?
Je ne suis fautif en rien ! En absolument rien !
Je m’approchai de Sky me mettant fasse à elle et la regardant avec un regard neutre.
-Rappelle-toi que c’était ta putain d’idée que je vienne ici ! C’est ta faute, bébé.
C’est ta faute, bébé, si un jour, Kraken Jr. va mourir. Parce qu’il ne perdait rien pour attendre.
-Tu as gagné ! Je me casse !
Parce que si je restais… J’allais lui faire mal. Et je l’aimais trop pour me risquer à le faire.
Je tournai les talons et me barrai pour redescendre jusqu’à ma voiture. J’entrai dedans et démarrai en trombe roulant très vite alors que les sentiments de frustration, de colère et de tristesse m’envahissaient au point que je fus pris d’une énorme migraine.
Il fallait que ça cesse !
Je ne voulais pas ne plus jamais revoir Sky !
Il fallait qu’elle revienne !
Mais je savais que dans l’état où j’étais, elle ne reviendrait jamais. Elle avait peur de ça… Elle avait peur de Ward.
Du vrai Ward. Pas de la version soft que je lui avais proposée jusqu’ici. Elle avait peur de Ward… Celui qui tue les membres de son propre gang, celui qui tue des prostituées stupides dans les rues de l’Eastside, celui qui n’hésite pas à tuer dans enfants quand il le faut. Celui qui irait jusqu’à détruire l’univers entier juste pour que Sky reste à mes côtés.
Parce que c’est ce que je ferais. Je ne pouvais absolument pas accepter l’idée qu’elle puisse me quitter. Je ne pouvais absolument plus vivre sans elle.
C’était impossible.
Toutes mes émotions me conduire à un seul endroit : le QG de mon gang. C’était là et uniquement là que je savais que je pourrais faire disparaitre autant la haine que la frustration pour remplacer tout ça par un sentiment de satisfaction. Parce qu’il fallait que je retrouve des idées claires pour réfléchir à comment récupérer Sky.
J’entrai dans le bâtiment où je fus accueilli par un de mes hommes, Omar, un ex-South Panthers. Un grand noir qui vendrait un frigo a un esquimau. -El Lider ! Content de vous voir ! Vous tombez à pic, on a justement une nouvelle recrue. Il a passé le test.
Une nouvelle recrue. C’était exactement ce qu’il me fallait.
-C’est qui ? On le connait ?
Omar souriait toujours, enthousiaste comme jamais.
-Vous le connaissez sûrement. C’est un ex-Los Diablos. Il s’appelle Rafael Ortega.
Ce nom… M’arracha un large sourire. Et si je cherchais un moyen d’évacuer, je crois que je venais de le trouver.
-Un ex-Los Diablos ? Mouais… Amène-le moi dans mon bureau. Viens avec et amène Yang aussi.
Il sourit et hocha de la tête alors que, toujours très tendus et n’ayant que Sky en tête, je grimpai dans mon bureau attendant Rafael avec impatience prenant, au passage, un flingue.
Rafael avait quitté les Los Diablos pour les New Soldados ? Je n’y croyais pas une seule seconde. Rafael, c’est le meilleur ami d’enfance d’Alonso. Quand je travaillais pour Ricardo, l’ex chef des Los Diablos, ils étaient toujours fourrés ensemble. Ce fut encore le cas par après quand Reed a pris le pouvoir. Alonso et Rafael étaient inséparables si bien que tous les Los Diablos qui ne savaient pas que Reed dirigeait considéraient Rafael comme le second des Los Diablos.
Enfin, ça, c’était avant l’arrivée de l’Irlandais, bien sûr… Quand Finan a rejoint les Los Diablos, c’est lui qui est devenu second… Celui d’Alonso… Pas celui de Reed. Rafael est devenu, par après, le troisième homme… Une place qu’il partageait avec Carlos et Hernan. Enfin, quand Hernan vivait toujours…
Yang arriva dans mon bureau accompagné d’Omar et de Rafael. Il se présenta devant moi et je le regardai de mon air neutre alors que ce qu’il s’était passé plus tôt dans la journée passait en boucle dans ma tête.
Sky… Il faut que je récupère Sky.
Rafael regarda mon flingue avant de remonter mon regard sur moi.
-Salut, Ward…
El Lider. Je m’appelle El Lider.
-Je m’appelle El Lider. Yang a dû te faire un topo, non ?
Mon ton était froid. Encore quelque chose que je ne contrôlais pas parce que… Je ne contrôlais plus rien… -Oui. Désolé. El Lider.
Je le fixai toujours.
-Alors ? Tu veux nous rejoindre c’est ça ? Tu vas vraiment croire que je vais avaler ça ? Ton meilleur ami, c’est Alonso… Tu me crois stupide à ce point, Rafael ?
Ses lèvres se pincèrent et ses sourcils se froncèrent mais il gardait son calme. -Alonso ? Mon meilleur ami ? Ça se voit que tu ne fais plus partie des Los Diablos. Entre Alonso et moi, ça ne va plus du tout depuis un petit moment. Il ne me respecte plus. Il ne jure que par l’Irlandais. J’ai tout donné à Alonso mais il se fiche, maintenant, complètement, de mon avis. Je suis devenu un Los Diablos comme un autre pour lui… Même Carlos a plus son mot à dire que moi…
Elle était belle son histoire. Mais je n’en croyais pas un mot. Ça faisait des années que Quinn était passé second. Et jamais Rafael n’a émis la moindre once de jalousie. Jamais ! Pourquoi ? Parce qu’Alonso avait la place pour deux meilleurs amis. Si il se remettait à Finan pour les conseils et tout le bazar lié à la gestion des hommes parce que l’Irlandais a plus de neurones que Rafael, il n’en restait pas moins qu’Alonso avait toujours considéré Rafael de la même manière que Quinn.
-Donc… Alonso ne te considère plus… Alors, tu viens ici en espérant quoi ? Pouvoir le tuer ? Tu mens mal, Rafael. Très mal. De tous les Los Diablos et en dehors d’Alonso, tu es probablement celui qui me détestait le plus. Moi, ce que je pense, c’est que tu es ici parce que tu t’es dit que c’était certainement une bonne idée d’infiltrer les New Soldados… Non, en fait, je vous imagine bien avoir conçu ce plan à trois : Alonso, Quinn et toi. Et tu t’es certainement proposé pour jouer l’agent infiltré parce que Quinn ne serait pas assez crédible. Ce qui est vrai. Lui, je l’aurais encore moins cru.
Rafael tentait de ne pas se démonter mais il était trahi par certains tics… De toute façon, son histoire aurait été vraie que le dénouement aurait été le même. Parce qu’il fallait que je calme mes nerfs et que j’avais décidé qu’il serait celui qui les calmerais. -Comment je peux faire pour te prouver ma loyauté ? Comment je peux faire pour que tu me crois ?
Je le regardai, en silence… Puis, je penchai légèrement la tête sur le côté.
-Tu ne peux pas…
Et avant même qu’il ne réagisse, j’armai mon flingue et tiré deux fois dans sa poitrine faisant, je l’avais bien vu, sursauter Omar alors que Yang, lui, resta impassible.
Ce simple geste venait de calmer d’un seul coup, les tensions que j’avais en moi… Mais il m’en fallait plus…
Alors, je m’approchai du cadavre de Rafael et je vidais mon chargeur dans sa tête pour en faire de la bouille. Omar entrouvris la bouche alors que Yang, lui, souriait.
J’allais mieux…
Non… Pas encore… Il fallait que je récupère Sky. Il le fallait…
Je me tournai vers Yang alors qu’Omar semblait avoir perdu sa langue définitivement.
-Rafael a deux bagues… Coupe ses deux doigts. Laisse les bagues dessus. Un doigt dans la boîte aux lettres d’Alonso. L’autre dans celle de Quinn. Avec un mot : « De la part d’El Lider ». Débarrasse-toi du corps aussi.
Yang hocha de la tête et je me tournai vers Omar. -Je ne veux plus d’ex-Los Diablos comme recrue, c’est compris ? Si d’autres se pointe, tue-les.
Il ravala sa salive et hocha de la tête. Après ça, je tournai les talons sans donner aucune autre instruction et je rejoignis ma voiture.
Sky… Je ne pensais plus qu’à Sky… Mais après avoir tué Rafael, j’avais les idées plus claires.
Je savais ce que je devais faire…
Je conduisis jusqu’à un magasin pour bébé. Le genre de magasin où Sky adorait allé… Une fois à l’intérieur et pas du tout dans mon élément, une vendeuse arriva avec son sourire commercial. C’était comme ça que je voyais son sourire en tout cas. J’expliquai ce que je voulais… Elle déclara que j’avais de la chance et qu’elle avait justement ça en stock… Ce que je voulais ? N’importe quelle babiole de bébé avec marqué dessus Eden et Heaven. Elle avait des petits bonnets avec ces nom-là. Un mauve pour Heaven… Un vert pour Eden. Des couleurs mixtes. C’était parfait.
J’achetai ça avant de rentrer et une fois à la maison je déposai les bonnets bien en vue sur la table du salon… A côté je mis un petit mot :
Mot a écrit:
Je suis désolé, bébé… Je t’aime… Peut-être mal… Mais je t’aime… Je vous aime tous les trois… Je ne veux pas que tu partes.
Je déposai le mot… Puis, je me dirigeai à la cuisine pour me servir un bol de Cap’N Crunch… La satisfaction qu’avait provoquée le meurtre de Rafael avait réussi à diminuer mon envie de tuer Kraken Jr… Elle m’avait permis de réfléchir et de remettre les choses dans l’ordre. Du moins, je l’espérais…
Je n’avais plus qu’à attendre Sky dans la cuisine… Elle passera par le salon avant… Je savais qu’elle allait revenir ici…
Ward venait de m’exposer un côté de lui que je ne voulais pas voir. Je savais qu’il existait mais avec moi, jamais il n’avait été aussi loin. Ça m’avais fait peur et je réalisais que jamais il ne serait capable d’aimer ce que moi j’aime. Jamais il ne serait capable d’aimer nos bébés parce qu’ils seraient toujours un obstacle entre nous. C’est ce que font les enfants, forcément et inconsciemment mais oui, j’irais toujours vers eux en premier, parce qu’ils auront besoin de moi, parce qu’ils ne sauront pas se consoler, se soigner, se rassurer eux même alors que mon mari est un grand garçon et devrait pouvoir comprendre ça.
Il me fallait percuter tout ça, faire de l’ordre dans ma tête et dans mon cœur et, avec lui ici à emplir la maison de mauvaises vibrations, je n’y arriverais jamais et… il fallait être honnête, je ne sentais plus que les enfants Moriarty étaient en sécurité tant qu’il serait ici, surtout James. Alors c’est vers la porte d’entrée que je me dirigeais, après m’être rhabillée et avoir soigneusement évité de le regarder ou de lui parler.
- Oui, tu m’aimes mal ! Et moi je t’aime trop et tout ça, ça ne fonctionne pas ensemble.
Et à ca seconde question, je ne lui répondis que par un hochement de tête. Je voulais qu’il parte, j’avais besoin de réfléchir et lui, de descendre de ses grands chevaux. Je figeais sur place quand il bougea pour me regarder, c’était surréaliste combien j’avais l’impression de ne plus le reconnaitre.
- Bah je me suis trompée ! Moi, au moins, je n’ai pas peur de l’admettre !
C’était vrai que c’était mon idée qu’il vienne avec moi cette semaine pour que je puisse travailler pour le couple Moriarty. Je pensais que ce serait une bonne façon de voir comment Ward allait être avec nos bébés et j’avais eu ma réponse. Même lorsqu’ils seraient nés Ward en aurait rien à faire de nos bébés, il les considérerait toujours comme un fardeau. C’était déjà difficile pour lui de les accepter alors qu’ils sont encore dans mon ventre, ce sera impossible quand ils seront nés.
Quand il eut quitté, ne verrouillais la porte, même si je savais très bien qu’un verrou ne l’empêcherait pas de rentrer s’il en avait envie. Je retournais à l’étage pour m’assurer que les enfants dormaient, malgré tout, et que la chambre des maîtres était impeccable.
Après…
Après je me suis juste allongée sur le divan du salon pour pleurer jusqu’à ce que les petits se réveillent et demande toute mon attention et que je n’ai plus une seule seconde pour penser à ma douleur. Quand le couple rentra à la maison, en même temps ce qui était surprenant, je leur expliquais sans entrer dans les détails, bien sûr, que j’avais eu une dispute avec mon mari et que je ne savais pas où aller, pour la nuit.
En fait si, je savais…
Sonne Moriarty s’empressa de me réconforté et de me dire que je pouvais rester aussi longtemps que je le souhaitais, qu’ils avaient une chambre d’invités et tout. J’aurais placé ma tête sous l’épée du bourreau qu’elle allait me dire ça ! C’est ce que je fis, je restais là pour la nuit et j’étais bien évidement prête au petit matin pour prendre mon service du jour. Alan trouva ça bien rigolo de venir me réveiller dans mon lit.
Toute la journée, j’eu à la fois peur de voir Ward débarquer ici, et en même temps, j’espérais qu’il le ferait. Je passais mon temps à regarder par les fenêtres, espérant le voir rôder sans toutefois savoir si je le laisserais entrer ou non. Et le soir venu, quand Madame rentra, elle me proposa de rester, en me disant que je devais bien réfléchir, de prendre mon temps, de penser aux bébés… parlait-elle des siens ou des miens, ça, je ne le savais pas mais je déclinais son offre en la remerciant pour son hospitalité et en lui souhaitant la bonne soirée.
Je ne rentrais cependant pas tout de suite parce que je redoutais la réaction de Ward. En fait, j’avais peur de rentrer et de le trouver au lit avec son ex. Son ex si parfaite quoi qu’il en dise. Alors je me promenais un peu au centre ville, j’arrêtais manger un bout dans un casse-croûte puis, à cours d’idées sur ce que je pouvais faire pour passer le temps, je décidais de prendre le risque de rentrer à la maison.
L’appartement était silencieux, mais je savais que Ward était là, sa voiture était stationné à son emplacement habituel. Peut-être qu’il était partit à pied. Je refermais la porte derrière moi, tout doucement puis je la verrouillais. J’avançais lentement, presque sur la pointe des pieds puis je vis, sur la table du salon deux petits bonnets avec Heaven et Eden brodés dessus, et un petit mot.
- Bébé ?
Je le cherchais du regard, les petits bonnets et le mot dans mes mains.
- T’es là, bébé ?
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Edward Fleming
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J’ai attendu à la cuisine… Après mon premier bol de céréale, j’en pris un autre… Et encore un autre. Après quatre bols, il était, normalement, l’heure où devait rentrer Sky.
Mais elle ne rentra pas…
Alors, d’un revers de la main, je fis valser le bol à terre. Il éclata en mille morceaux. Pourquoi ne revenait-elle pas ? Où elle était allée ? Elle était restée toute la nuit à surveiller Kraken Jr. ? Elle n’avait nulle part d’autre où aller. En dehors de moi, Sky n’avait personne ! Absolument personne !
Mais elle ne revint pas pour autant et après avoir fait les cent pas dans la pièce jusqu’à une heure tardive, je finis par me laisser tomber dans le fauteuil fatigué par toute la rage que j’avais en moi. Depuis mon coma, je n’arrivais plus à gérer ces coups de fatigue qui me prenait, parfois, en traitre et je finis par m’endormir dans le fauteuil avec toute cette colère en tête… Cette colère et une sorte de peur de ne jamais la revoir.
Et je me réveillai le lendemain vers 10h. Je pris le temps d’émerger pour constater, à nouveau, que l’appartement était vide. Sky n’était toujours pas là.
-Putain, tu es où ?
C’est ce que je dis tout haut alors que, dans ma voix, pointait, déjà, de la frustration. Mais je ne pouvais pas retourner au QG pour aller démolir quelqu’un d’autre. Je devais rester ici au cas où Sky reviendrait.
J’ai à nouveau mangé des céréales… Regarder la télévision… Fait les cents pas… Tout ça sans toucher une seule fois aux petits bonnets et au mot laissée sur la table du salon.
Tout ça m’énervait…
-Allez ! Reviens !
Je devrais investir dans un punching-ball… Il fallait que j’investisse là-dedans.
Je fus coupé par un coup de fil… Celui de Yang… Il avait en sorte de savoir si mon message à Alonso et Quinn était passé. Apparemment, la femme d’Alonso avait bien trouvé le colis… Pareil pour Quinn.
Bizarrement, cette information qui aurait dû me satisfaire, ne me faisait ni chaud, ni froid. Tant que Sky ne reviendra pas, rien ne pourra ramener un semblant de bonne humeur.
Je ne dis pas grand-chose à Yang. Juste qu’il avait fait du beau travail et c’est tout. Je savais que les Los Diablos allaient faire des représailles. Mais ça n’avait pas d’importance. Pour l’instant, rien n’avait d’importance. Tant que Sky ne serait pas revenue, absolument plus rien n’aurait d’importance.
Et j’attendis encore des heures comme ça jusqu’à-ce qu’il soit à nouveau plus que l’heure habituelle où Sky revenait. Je crus que j’allais encore passer la nuit seul…
Mais ce ne fut pas le cas…
J’étais dans la cuisine quand j’entendis la porte de l’appartement s’ouvrir. Depuis hier, je n’avais pas changé de vêtements… J’avais toujours les mêmes… Et il y avait même des éclaboussures de sang sur mon jeans et le bas de mon t-shirt parce que j’avais vidé de chargeur sur la tête de Rafael.
Je pris, sans faire de bruit, le flingue que j’avais déposé, hier, sur la table de la cuisine. Ça pouvait être Sky… Ça pouvait aussi êtres les représailles. Je savais qu’autant Alonso que l’Irlandais seraient capable de chercher après moi pour venir, en personne, me faire payer la mort de leur ami.
Mais quand j’entendis la voix de Sky, je déposai le flingue.
Elle était revenue.
J’avançai doucement vers le salon alors que Sky demandait si j’étais là.
-Je suis là, bébé.
Ma voix était douce. Sky tenait, en main, mon cadeau et mon mot. Je savais que c’était le moment de sceller la réconciliation. Pour ça, je pris le même ton. Un ton doux mais non empreint d’une certaine… Culpabilité ? Je crois que c’est ça le mot. La culpabilité était un sentiment qui m’était encore plus inconnu que la peur… Mais j’arrivais à le mimer même si je ne me sentais coupable de rien… Tout ce que je voulais, c’était mettre toutes les chances de mon côté pour récupérer Sky.
Parce que je l’aimais.
-Bébé… Tu m’as manqué. J’ai eu peur que tu ne reviendrais jamais…
C’est ce que disait mon ton aussi. Que j’avais eu peur. Est-ce que j’avais réellement eu peur ? Oui, parce que, malgré toutes mes certitudes, il y avait toujours la possibilité qu’elle ne revienne jamais.
-Je suis désolé pour ce qu’il s’est passé. Tout ce que j’ai dit, je ne le pensais pas… Je voulais juste passer du temps avec toi. Et, c’était peut-être pas le meilleur endroit pour ça.
Je n’approchai pas. Je voulais que ça soit Sky qui le fasse.
-J’ai acheté ça…
Je montrai du doigt, de ma position, ce qu’elle tenait en main. -Tu aimes bien ? C’est pour nos bébés…
C’était une évidence, ça… Mais parfois, il faut souligner l’évidence.
Après la nuit passé chez Sonne et Axel Moriarty, je devais rentrer chez moi, même si je voyais bien que ma patronne était toute disposée à m’offrir l’hospitalité aussi longtemps que nécessaire, peut-être pas tant par bonté d’âme que par intérêt. Je déclinais donc son offre de rester encore une nuit quand elle et son époux furent rentrés tous les deux du travail et je quittais leur domicile pour errer encore un peu avant de rentrer chez moi.
Quel que soit l’issu de la discussion que Ward et moi allions avoir, je ne pouvais pas l’éviter plus longtemps, même si je savais que ça allait faire mal, même si je craignais ne pas aller vraiment au fond des choses, parce qu’il savait me parler, me gagner. Son comportement chez les Moriarty m’avait vraiment effrayé. Qu’en sera-t-il quand nos bébés seront là ?
C’est un peu à contre cœur mais quand même avec un minimum de détermination que je grimpais les étages jusqu’à me rendre chez moi, de déverrouiller la porte et d’y entrer. Tout était silencieux, dans le noir mais je savais que Ward était ici parce que j’avais vu sa voiture stationnée devant et qu’il n’était pas suicidaire au point d’aller se balader à pieds.
Je trouvais sur la table basse du salon deux petits bonnets de bébés avec les noms que nous avions… que j’avais choisis pour nos jumeaux ainsi qu’un petit mot qui m’aurait fait fondre le cœur s’il ne semblait pas être écrit avec l’encre du désespoir.
Je l’appelais en regardant autour de moi et je l’entendis me répondre. Je me tournais vers la cuisine et je le vis, s’approcher, mais pas trop, tout en disant qu’il avait eu peur que je ne revienne jamais.
- J’ai eu envie de ne pas revenir…
Je ne cherchais pas à le provoquer mais à lui faire comprendre qu’il avait atteint mes limites, à montrer que j’avais vraiment et que j’avais encore très peur.
Il disait qu’il était désolé, que ses mots avaient dépassés sa pensée parce qu’il voulait passer du temps avec moi et que ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour ça. Puis il pointa les bonnets que j’avais dans les mains en disant qu’il les avait achetés pour nos bébés.
- Ils sont beaux. Mais t’avais pas à faire ça.
Je haussais des épaules puis je déposais les bonnets sur la table avec le mot qu’il avait écrit puis je croisais mes bras contre ma poitrine.
- Je ne sais pas quoi te dire. Je me sens…
Comme en suspend. Voilà ! Comme si l’évènement d’hier avait mit ma vie sur pause.
- C’est pas vrai, ce que tu dis… que ce n’était pas l’endroit pour passer du temps avec moi… parce que hier c’était un peu comme une pratique pour quand nos bébés seront là.
Il n’y avait que de différent le lieu et le nombre d’enfant mais au final, la mise en situation était la même. Nos bébés allaient foutre le bordel dans l’appartement… ils allaient mouiller leur couches, et ils allaient pleurer quand nous allions faire l’amour.
- Quand ils vont foutre en l’air tes plans, tu vas les balancer par la fenêtre ? Et tu t’étonne que je puisse donner l’impression que je répondrai aux moindres de leur besoins jusqu’à en faire des assistés ? Si je ne le fais pas, qui le fera ? Hein, bébé ? Toi ? Toi, tu vas te lever la nuit et les bercer parce qu’ils auront fait un mauvais rêve ? Non toi tu vas plutôt mettre un oreiller sur leurs petits visages et attendre que ça passe.
J’avançais, non pas pour me rapprocher de Ward mais pour contourner la table et m’assoir sur le divan, en ramenant mes jambes contre moi. Je me sentais complètement perdue, comme prise au piège entre mon amour pour Ward et celui pour mes bébés tout en sachant que les deux n’étaient pas compatible.
- Je ne sais plus quoi faire, maintenant… eux… toi… ça ne sera jamais toi ET eux… Tu ne peux pas… tu te sentiras toujours en compétition pour mon attention alors que c’est complètement ridicule ! Pour le stress en moins, on repassera...
@ Billy Lighter
Edward Fleming
Date d'inscription : 09/03/2019
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sky était revenue. J'avais bien cru ne jamais la revoir sans savoir vraiment ce que j'aurais fait si elle était, effectivement, jamais revenue. J'aurais sans doute erré comme je l'avais fait quand A.J. est morte. J'aurais aussi, sans doute, été tuer quelques Los Diablos pour passer mes nerfs... J’avais tué Rafael... Peut-être que si Sky n'était pas rentrée, j'aurais été tuer Carlos ou Quinn. Ça n'aurait rien eu de stratégique... Mais je savais que je n'aurais pas su me retenir.
J'avais de plus en plus de mal à me retenir ce qui était d’autant plus frustrant. J'avais longtemps travaillé pour réussir à être maître de moi-même mais là, c'est comme si quelque chose en moi avait été rompu et que je n'arrivais plus à garder à l’intérieur le vrai Ward.
Celui qui avait fait peur à Sky. Celui qui faisait qu’elle me disait, là, qu'elle avait songé à ne pas revenir.
Je soupirai.
-Je m'en doute.
Mais elle est revenue quand même. Il y avait une raison à ça. Une raison qui m'était inconnue mais qui me prouvait que je pouvais la faire m'aimer à nouveau entièrement.
Les cadeaux étaient là, en partie, pour ça.
Elle trouvait les bonnets beaux mais disait que je n'étais pas obligé de faire ça. Mon œil tiqua comme si j'étais momentanément été possédé par Reed...
Je pensais que ça aurait suffi à ce qu'elle soit contente. J'aurais pensé qu'elle aurait aimé l'effort.
Mais non.
Je n'aimais pas faire fausse route.
-Je les ais acheté parce que j'en avais envie.
Je disais ça sans bouger laissant Sky dira qu’elle ne savait pas quoi dire et que ce que je disais n'était pas vrai. Que ce temps passé chez les Moriarty était une mise en pratique pour voir comment seront les choses quand nos bébés seront là. Ah oui? Je n'avais pas été prévenu que je devais passer un test. Et entendre ça me fit froncer les sourcils. -Je ne savais pas que tu voyais ça comme un test. Je croyais juste que j'étais là pour t'aider à les porter justement parce que tu as refusé de prendre congé directement.
Les porter... Pas les changer et les aimer. Parce que les gamins Moriarty n'étaient rien pour moi. Je ne voyais pas pourquoi je devrais faire semblant d’en avoir quelque chose à foutre.
Puis elle exposa le nœud du problème. C'est-à-dire ce que je ferais quand nos enfants seront nés. Si j'allais les balancer par la fenêtre a la première frustration... Si j'allais me lever pour les réconforter la nuit... Elle était certaine que, pour ce point, je préférais les étouffer plutôt que de les consoler.
Je soupirai baissant la tête n’essayant même pas de nier pour l'instant. Je lui avais dit, non? Je lui avais dit que je n'étais pas fait pour ça. Mais elle, elle était sûre que je pourrais y arriver.
Elle déchantait maintenant.
Je la laissai achever… Je la laissai dire que je me sentirais toujours en compétition avec les bébés et que, de ce fait, la cohabitation sera impossible. Et, visiblement, elle était incapable de choisir entre eux et moi…
Et je savais que si elle devrait prendre une décision, ça sera eux et pas moi. J’en étais certain…
Alors, je soupirai.
-Bébé…
Je m’avançai doucement du divan où Sky s’était assise. Je me laissai tomber juste à côté d’elle.
-Les enfants Moriarty, ça ne sera pas les nôtres… Pour moi, ça n’est pas pareil. Je ne saurais pas avoir de l’affection pour des enfants que je ne connais pas et qui n’ont strictement rien n’à voir avec moi. Je ne sais pas faire ça. Je peux faire semblant mais je n’avais pas envie de faire semblant.
Elle connaissait une grande partie de mes « mauvais côtés ».
-Avec les nôtres, ça ne sera pas la même chose, bébé. Tu ne peux pas baser ce qu’il va arriver sur ce qu’il s’est passé tout à l’heure. Ça n’aura rien n’à voir.
J’avais la tête tournée vers elle mais, pour l’instant, je n’osais pas la toucher. Je devais agir méthodiquement. -Tu n’auras pas à choisir entre eux et moi, bébé. Je ne vais pas me sentir en compétition avec eux. Je te le promets, bébé.
Et là, je fis un geste. Je mis mes doigts sous son menton et la fit tourner, doucement, la figure vers moi.
-Quand j’étais petit, c’était moi qui m’occupais de mon petit frère. Je faisais tout pour lui… Je ferais tout pour les jumeaux… Je les aimerais autant que je l’aimais lui et autant que je t’aime toi.
Je ne voyais pas vraiment comment récupérer Sky qu’en sortant ce genre de phrases. Il fallait absolument que je la récupère.
Je penchai, alors, légèrement, la tête sur le côté.
-Bébé… Tu me crois vraiment capable de jeter nos gamins par la fenêtre ? Ou bien les étouffer dans leur sommeil ? Tu crois vraiment ça, bébé ?
Ward avait été acheté deux petits bonnets pour les jumeaux, parce qu’il en avait eu envie, et non parce qu’il s’était sentit obligé de faire un geste envers nos bébés, qu’il disait. Pourtant, ça sonnait terriblement faux. Nous venions d’avoir notre première grosse dispute et jamais avant il avait montré un quelconque enthousiasme envers ma grossesse, sauf peut-être pour mes seins qui prenaient en volume. Et il voulait me faire croire qu’après avoir quitté la villa des Moriarty, il avait spontanément eu envie de faire du shopping pour nos bébés ?
Je voulais bien lui donner le bénéfice du doute mais…
Ensuite, je tentais de lui expliquer comment j’avais vu la chose, le fait qu’il me rejoigne chez les Moriarty mais il sembla s’en offusquer, arguant même qu’il ne se souvenait pas qu’il venait pour y passer un test, Ce n’était pas le cas non plus mais il me semblait évident que de nous retrouver tous les deux en situation de vie familiale, ça allait nous offrir un aperçu de ce que notre vie aurait l’air, dans quelques mois. Alors je ne relevais pas, pas tout de suite ce point, lui expliquant simplement qu’effectivement, il était là pour m’aider à les soulever mais qu’il ne l’avait pas fait, pour aucun d’eux, même pas quand il était venu le temps de les mettre au lit.
- Tu les regardais tous comme s’ils avaient la peste !
Ça, il ne pouvait pas le nier ! J’aurais comprit qu’il refuse de s’approcher de James, de toute manière, il m’apparaissait évident que le petit n’aurais pas accepté se faire prendre par mon mari.
- Si je veux encore travailler, après mon accouchement, je me devais de leur donner au moins une dernière semaine ! J’aime mon travail au moins autant que toi tu aime ton gang et il me semble évident maintenant que ce n’est pas le poids des bébés qui pèse le plus lourd sur mes épaules !
Je m’en mordis l’intérieure de la joue, je ne voulais pas relancer une querelle. Je soupirais ensuite, épuisée par toute cette situation autant déroutante qu’effrayante.
Il s’avança pour se rapprocher, jusqu’à prendre place sur le même divan que moi, mais je refusais de le regarder, je crevais d’amour pour lui, il me ferait fondre d’un regard, il le savait et en ce moment, je me détestais pour ça, cette faiblesse, ce n’était pas le temps de succomber.
Il expliqua encore la différence entre les enfants Moriarty et les nôtres, qu’avec les enfants de mes patrons, il n’avait pas eu envie de faire semblant alors qu’avec nos jumeaux, il en sera tout autrement.
- Tu parlais d’un test, tout à l’heure… Il n’était pas question d’aimer les enfants Moriarty, ni même de faire semblant de le faire. Mon intention n’était pas non plus de te faire passer un test, bébé. Mais c’était quand même autant pour moi que pour toi, le moment de voir comment nous allions nous en tirer, plus tard, avec les nôtres. Je savais que tu n’allais pas te mettre au sol et jouer à construires des mini QG avec Alan ou coiffer les poupées des filles… Mais déj;a si j’ai appris que tu ne toucheras pas au couches, de ne pas les regarder comme s’ils étaient contagieux aurait été un rien un peu rassurant.
Et surtout, arrêter de mettre nos bébés sur un piédestal, comme si Eden et Heaven seront toujours parfaits à jamais foutre le bordel, jamais lancer de la nourriture au sol, jamais pleurer au mauvais moment, jamais requérir toute mon attention au détriment de leur père.
Je sentais maintenant le regard de Ward posé sur moi alors qu’il ajoutait que je n’aurais pas a choisir entre lui et nos enfants, qu’il ne se sentirait pas en compétition avec eux, c’était une promesse…
Je voulais vraiment y croire, mais pour le moment, je ne m’en sentais pas capable.
Il me fit ensuite le regarder en plaçant deux doigts sous mon menton, délicatement puis il me racontant que, quand il était jeune, c’était lui qui s’occupait de son frère et que de ce fait, i l aimera nos enfants aussi fort qu’il m’aimait moi. Je l’aurais cru, aveuglément… s’il n’avait pas penché sa tête comme ça sur le côté. Il me regardait, comme ça, avec ses beaux grands yeux, les miens, s’embrouillaient, ma gorge se serrait.
- Je veux vraiment te croire…
Je n’avais aucune réponse à ses questions, je savais de quoi il était capable, sous l’effet de la colère et, avec les nuits blanches et la fatigue qui allait s’accumuler, qui sait de quoi il sera capable, parce que, justement, il n’en a jamais voulu d’enfants.
- Peut-être que nous pourrions simplement vivre chacun dans notre appartement et… comme ça tu n’auras pas à voir ton quotidien chamboulé et quand tu en auras marre, tu pourras rentrer chez toi, te reposer.
L’idée de me séparer de lui, même en conservant notre relation, ne me plaisais pas mais les bébés n’allaient pas s’en aller parce qu’on avait fait l’erreur de les garder. Je tentais de trouver un juste milieu, mais il n’y avait aucune recette magique pour ça.
- J’ai peur, bébé. Et je ne sais pas comment faire pour ne plus avoir peur !
J’éclatais là, en sanglots et me réfugiais dans ses bras.
@ Billy Lighter
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Apparemment, si j’avais cru que la journée d’hier visait à passer du temps ensemble, il semblerait que SKy ait vu ça comme un test. Un test que j’avais lamentablement échoué parce que je n’avais eu aucune envie et aucun regard pour les enfants Moriarty. Comme si c’était une preuve incontestable que je serais incapable de me comporter d’une autre façon que celle que j’avais montrée hier quand on aura nos propres enfants. Parce que, ce qui avait le plus choqué Sky, c’était que j’avais regardé les gamins comme s’ils avaient la peste. Je soupirai ne niant pas ce fait.
Les enfants Moriarty n’avaient éveillé en moi un rien de mépris. Surtout Kraken Jr. qui n’avait cessé de montrer qu’il avait besoin d’être dressé au lieu d’être réconforté à tout bout de champ alors qu’il n’a absolument aucune raison de pleurer.
Mais, ça, je le gardai pour mon alors que je soulignai le fait que je croyais être simplement là pour l’aider à les porter, remettant sur le tapis le fait que Sky aurait simplement dû arrêter de travailler depuis qu’on était revenu de l’hôpital l’autre jour.
Mais elle avait une réponse à ça aussi et déclara qu’elle aimait autant son métier que je n’aimais le mien. De quoi m’empêcher de mettre en avant le moindre argument.
-Tu insinues que c’est moi qui te pèse, c’est ça ?
C’était clair. Et je dis ça en laissant transparaitre une sorte de tristesse… En fait, je ne savais pas bien si c’était de la tristesse, de la frustration, de la colère ou un doux mélange de tout.
Tout ça ne m’empêcha pas de la rejoindre sur le divan alors que je défendais mon point de vue faisant la distinction entre nos jumeaux et les Moriarty. Elle déclara que, hier, ce n’était pas vraiment un test… Qu’aimer les enfants Moriarty n’était pas obligatoire… En fait, elle n’attendait rien de moi hier. C’était moi regard qui l’avait effrayé. La façon dont j’avais regardé les gamins. Je soupirai.
-C’est parce que tout ça était nouveau pour moi… Je ne savais pas du tout comment me comporter, Sky. Je ne savais pas comment les regarder, comme interagir avec eux. Je n’ai aucune idée de comment on fait ça.
En fait, j’avais beaucoup de mal à comprendre pourquoi les gens s’extasiaient devant des mômes alors que tout ce qu’ils font c’est bouffer, pisser, chier, dormir, chialer et demander de l’attention…
J’enchainai, disant que Sky n’aura pas à choisir entre les jumeaux et moi. Que j’allais les aimer nos gosses. Que ça serait pas pareil que Kraken Jr…
Je la fis me regarder et elle déclara qu’elle voulait vraiment me croire.
Mais elle ne me croyait pas.
C’est ce que je comprenais… Sinon, elle n’aurait pas dit le chose comme ça. Mon regard se fit soucieux…
-Mais tu ne me crois pas… C’est ça ?
Je n’haussai pas le ton… Je disais ça calmement. Sur un ton un rien déçu…
Non, très déçu en fait… Je n’aimais pas quand mes paroles ne touchaient pas leur cible.
Et je finis par lui poser la question… Par lui demander si elle me croyait capable de me débarrasser de nos mômes à la première frustration.
Mais elle n’y répondit pas… Ce qui me laissait entendre qu’elle pouvait croire que ça arriverait.
Est-ce qu’elle avait raison ? Non. Parce que je savais que si je perdais les jumeaux, je la perdais elle. J’allais les protéger… Je n’allais pas le tuer. Je ne suis pas incontrôlable à ce point.
Du moins, c’est ce que je pense.
Elle proposa alors de simplement vivre chacun de notre côté. Comme ça, je pourrais partir chaque fois que j’en aurais envie. Je levai un sourcil.
Ce n’était pas ce que je voulais.
C’est ce que j’allais dire mais Sky enchaina disant qu’elle avait peur.
De quoi ?
De qui ?
De moi ?
Je ne savais pas.
Et elle se réfugia dans mes bras. Je l’enlaçai alors qu’elle se mit à pleurer. Je passai une main dans ses cheveux.
-Shut, bébé… Tout va bien. Tu n’as pas à avoir peur…
Ni de moi… Ni de rien d’autre.
-Je ne veux pas vivre loin de toi… Je ne veux pas vivre dans un appartement séparé du tiens.
Je ne veux pas qu’elle vivre avec nos bébés et que, moi, je doive passer d’un à l’autre comme si j’avais deux vies différentes.
Même si, en quelque sorte, j’ai deux vies différentes… Mais la limite entre les deux devenait de plus en plus floue.
-Je ne veux pas que tu aies peur non plus… Surtout pas de moi, bébé. Je t’aime… Jamais je ne toucherais à un cheveu de nos enfants. Jamais. Tu ne me crois pas… Mais j’aimerais que tu me crois…
On sentait la sincérité dans mes mots. Parce que j’étais réellement sincère.
-Il me faudra peut-être le temps de m’adapter à une vie avec des gamins, bébé… Mais est-ce que c’est pas pareil pour tout le monde avant d’être parent ? Toi, tu as l’habitude, bébé. Tu es baby-sitter. Tu sais comment les gamins, ça fonctionne. Moi pas. Moi, je n’ai jamais eu d’exemple. Je te l’ai dit.
Je me défendais. J’en avais le droit.
-Laisse-moi au moins une chance… N’ai pas peur avant même que tout ça ne commence. Ok ? A moins que ça ne soit autre chose qui te perturbe. Si c’est le cas, dis-le-moi clairement.
Cette conversation n’avait rien de facile mais je voulais quand même aller au fond, pour que tout soit à plat et qu’on puisse, ensemble, envisager la suite des choses. Quand on aime aussi fort que j’aime mon homme, il n’est pas facile d’admettre tout haut des choses qu’on n’ose même pas s’avouer tout bas, pourtant quand je lui dis que maintenant, ça me semble évident que ce n’est pas mon boulot qui pèse lourd sur mes épaules, et qu’il me demande de lui répondre clairement sur ce que j’insinue, je ne vois pas comment le dire autrement.
- Toi, non. Mais ce que tu fais, oui, ça continu de me stresser plus que je ne pouvais me l’imaginer.
L’équation n’était pas simple, je ne savais même pas par quel côté la prendre, c’était comme un gros paquet de nœuds et nous ne faisions qu’en créer de nouveau en tentant d’en dénouer certains.
Ce que nous avions vécus, chez les Moriarty n’était pas un test, du m oins je ne l’avais pas envisagé de cette manière. Pour moi, c’était réellement une occasion de passer d’avantage de temps ensemble. Quand il était avec moi, il n’était pas ailleurs à risquer sa vie… Seulement, je ne pouvais pas nier, avec le recul, que malgré moi, oui, cela pouvait ressembler à un test puisque nous étions en situation familiale, lui et moi, avec la charge de tous petits.
Tout ça était nouveau pour lui, alors que moi j’en ai l’habitude. Expliqué comme ça, c’était beaucoup plus claire, je pouvais mieux le comprendre, bien que je le savais, sans le savoir vraiment, que mon mari n’avait jamais eu a prendre soin de tout petit et qu’il s’était retrouvé plongé là dedans sans y avoir été forcément préparé. Je pouvais le comprendre, mais en même temps, à quoi s’attendait-il en acceptant de venir m’y rejoindre ?
Je préférais ne pas soumettre la question.
Il m’avait ensuite rejoins sur le divan et me demanda si je le croyais vraiment capable de faire du mal à nos enfants. Je voulais, de toute mes forces, vraiment lui dire que je ne l’en pensais pas capable mais… quelque chose me freinais. Le regard qu’il avait eu pour James, ses paroles, ensuite, tout ça tournait en boucle dans ma tête.
- J’en sais rien, bébé… c’est ce qui me fait autant mal.
Je ne voulais pas me séparer de lui, je ne voulais pas le quitter, mais peut-être que la meilleure des solutions demeurait la distance, avoir chacun son espace, moi avec nos bébés et lui dans son propre appartement et il pourrait venir nous voir et repartir quand il en aurait assez, quand il sentirait que ça devient trop insupportable pour lui. Ce serait mieux que d’en balancer un par la fenêtre… Mais cette pensée, bien que je croyais qu’elle était la plus sage, me fit éclater en sanglots et ce fut plus fort que moi, je me retrouvais dans ses bras, à pleurer contre son torse.
- Moi aussi je t’aime, Ward !
Pourquoi alors fallait-il que tout soit aussi compliqué ?
J’essuyais mes larmes en vains, il y en avait toujours de nouvelles pour remplacer celles que j’estompais. Ward tentait de me rassurer, ses paroles, doucement, faisaient leur chemin. Il allait apprendre, parce qu’il disait vrai, personne ne devient parent avec un mode d’emploi, alors que mois, j’ai eu beaucoup plus de temps que lui de m’y préparer parce que j’avais l’habitude, c’était mon métier ma vocation ! Et nos enfant n’allaient pas être ceux des Moriarty, mais les nôtres, ça, ça changeait tout dans l’équation qui me semblait tout de suite plus simple même si loin d’être résolu.
- Je veux que ça fonctionne, avec toi, pas sans toi, c’est ça que je veux.
Et à sa dernière question, je relevais la tête pour le regarder et l’embrasser.
- J’ai peur de te perdre. Ça c’est omniprésent… il n’y a rien de ce que tu peux dire ou faire qui pourra me rassurer, parce que jamais tu ne cédera le pouvoir à un autre et que jamais je ne voudrais que tu le fasses, ni pour moi, ni pour nos bébés. Je ne veux pas que tu change pour moi. Mais tu ne peux rien faire à ce que je ressens.
Il n’y avait rien à faire avec ça, de toute façon.
- Tu veux qu’on parle des bébés ? Des choses que tu voudrais savoir avant de te retrouver avec les bras pleins ?
S’il avait prit le temps de me demander mes inquiétudes, il avait le droit aussi de me partager les siennes. C’était légitime !
@ Billy Lighter
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Ce n’était pas moi qui pesais le plus lourd sur les épaules de Sky mais ce que je faisais. Elle avait peur que je ne revienne jamais. Et elle ne pouvait pas contrôler cette peur. C’était une impasse. Parce que je ne pouvais pas renoncer à ma position en tant que chef des New Soldados. Si j’y renonçais, j’allais faire quoi ? Barman ? Il n’en était pas question. Je ne me voyais pas faire un autre job. Il était vital pour moi. Je risquais plus en ayant un job « légal »… Je savais que si j’avais un job « légal », j’allais déconner.
Je me connaissais.
Alors, je ne pus que soupirer.
-Je sais, bébé…
Mais Sky ne pouvait s’empêcher de revenir sur ce qu’il s’était passé chez les Moriarty. Elle ne pouvait s’empêcher de me montrer qu’elle avait été à la fois déçue et effrayée. Et elle ne répondit pas à ma question qui demandait à savoir si elle me croyait capable de faire du mal à nos bébés… Tout comme elle n’avait pas l’air de me croire quand je disais qu’avec nos bébés, ça sera différent.
En fait, elle n’en savait rien et c’était ça qui la tuait. Je soupirai à nouveau. Je n’ajoutai rien… Je n’avais pas envie que Sky commence à avoir peur… Je savais comment ça finissait ce genre de chose. Je me rappelle quand ma mère avait commencé à avoir réellement peur de moi jusqu’à tenter de me tuer à deux reprises.
Je ne voulais pas que Sky finisse de la même façon… En fait, je voulais que rien ne change entre nous. Mais les bébés allaient tout changer… Je le savais. Ils changeaient déjà tout. Comme s’ils faisaient doucement prendre conscience à Sky ce qu’elle n’avait pu voir avant : ma vraie nature.
C’est elle qui faisait peur à Sky.
Une peur de moi et de l’inconnue qui la firent éclater en sanglot.
Je devais la rassurer.
C’était vital.
Alors, je le fis déclarant que je l’aimais. Et elle m’aimait aussi. Je caressai ses cheveux embrassant le haut de sa tête.
Et j’expliquai, ensuite, un peu mieux ce qu’il s’était passé chez les Moriarty… Je mis en avant ma totale inexpérience en ce qui concernait le fait de s’occuper de gosses. Alors que Sky, elle avait toute l’expérience possible. C’était vrai. Elle ne pouvait pas me demander d’être prêt… Surtout pas avec des gosses qui n’étaient pas les miens. Parce que les nôtres ça ne sera pas pareil, quoi qu’elle en dise.
Je rejetai, aussi, au passage, son idée de vivre séparément. Il n’en était pas question. Je ne voulais pas être largué de cette manière pour nos deux mômes. Ça serait nous tous ou personne.
Et Sky ne fut pas si difficile à convaincre. Elle voulait que sa marche, nous deux. Je souris.
-Ça fonctionnera.
Il fallait que ça fonctionne.
Mais j’avais encore une question que je posai après son baiser. Il fallait que je sache réellement ce qui perturbait Sky… Et sa réponse était similaire à tout à l’heure : c’est mon boulot, son problème. Elle savait qu’elle ne pouvait rien n’y faire tout comme je savais que je ne pourrais pas l’empêcher de travailler.
On s’aimait autant qu’on aimait nos boulots respectifs.
Je caressai sa joue tout doucement. Elle ne voulait pas que je change pour elle. C’était déjà ça.
-Je fais toujours tout ce qu’il faut pour rentrer en vie, bébé. Ma position de chef est plus sûre qu’une position de soldats. Je sais que je ne peux pas t’empêcher d’avoir peur… Je suis désolé pour ça.
Surtout que j’avais déclaré la guerre, en quelque sorte, aux Los Diablos pas plus tard qu’hier en tuant l’un des hommes les plus proche d’Alonso…
Mais inutile de penser à ça tout de suite.
Et elle demanda si je voulais qu’on parle des bébés. Si j’avais des questions avant qu’ils n’arrivent. Je continuai de caresser sa joue. J’avais juste envie d’arrêter d’en parler jusqu’à-ce qu’ils ne naissent mais ça sera sûrement impossible.
-Pour l’instant, je n’en ai pas… Mais je crois que je vais t’en poser plein dès qu’ils pointeront le bout de leur nez.
Je souris en disant ça avant de poser mes lèvres sur les siennes. -Et si on allait dans notre lit ? Je crois que tu es fatiguée. Parce que je ne suis certainement pas le seul à te fatiguer. Eux aussi, très certainement, te fatiguent.
Je disais ça en souriant. Mais c’est vrai. Les deux mômes pas encore nés n’aidaient sûrement pas à ce que Sky soit stable émotionnellement. Ce qui me donnait, assurément, du fil à retordre.
Notre petit univers avait basculé en un rien de temps, tout ça parce que, sans le vouloir, j’avais plongé Ward dans une réalité pas très loin de celle qui nous attendait au tournant de ma grossesse. Sa réaction violente envers James avait eu l’effet d’un coup de pied dans ma confiance envers lui. S’il ne pouvait endurer les pleurs d’un bébé, comment parviendrait-il à endurer ceux des nôtres ? Ils devraient s’occuper de ses enfants, me donner un coup de main alors que chez les Moriarty, il n’était là en principe que pour passer du temps avec moi, pour m‘aider à déplacer les enfants pour ne pas que je force trop, et oui, pourquoi pas, avoir un aperçu de ce qui pouvait nous attendre dans quelques mois.
J’aurais préféré, je crois, ne pas découvrir cette facette brutale de mon mari bien que j’avais conscience qu’il était loin d’être un enfant de cœur, je ne pensais pas qu’il puisse projeter sa violence envers un si jeune enfant. Comment pouvais-je vivre avec pareil doute sur la conscience ? Il ne cessait de me répéter que les choses seraient différentes avec les nôtres, justement parce qu’ils seront les nôtres. Et moi, je craignais que les choses soient pire encore, parce qu’il ne pourra pas simplement partir, s’éloigner, qu’ils seraient prit à jamais avec deux paquets de troubles plutôt qu’un seul ou mieux, pas du tout. L’idée de vivre séparément me semblait la plus réaliste bien que je ne voulais pas en arriver là.
Je suis folle amoureuse de Ward, vivre sans lui reviendrait à renoncer à tout ce qui rend ma vie meilleur en dehors de nos bébés. J’ai besoin de lui au quotidien, de dormir dans ses bras, de sentir son regard amoureux sur moi, ses baisers volés quand je m’y attends le moins, de son appétit sexuelle insatiable, de nos moments passés entrelacés.
Je me laissais convaincre que les choses fonctionneront, que tout ira bien.
Mais la peur qu’il lui arrive quelque chose alors qu’il se rendait à son QG demeurait bien ancré et continuait même à prendre toute la place. Rien de ce qu’il pouvait me dire aller me rassurer à ce propos. Même pas la chaleur de ses bras dans lesquels je m’étais réfugiée, non plus ses caresses dans mes cheveux et mon visage. Je n’avais d’autres choix que de lui faire confiance.
J’avais la tête lourde, je n’avais plus la force d’entretenir cette conversation alors, quand il répondit que pour le moment, il n’avait pas de questions concernant nos bébés mais que cela sera certainement différent quand ils seront nés, je soupirais de soulagement, prête a m’endormir là, sur le divan, dans ses bras.
Ward avait une meilleure option et j’acceptais d’aller au lit avec lui, seulement s’il me portait dans ses bras.
- Tu me porte ?
Bien sur qu’il allait me porter et c’est ce qu’il fit. Une fois au lit, je repris à peu près la même position contre lui que j’avais sur le divan, nos jambes entremêlées, mes bras autour de lui et mon visage contre son torse. J’étais à ce point épuisée qu’il n’eu pas besoin de me bercer pour que je m’endorme.