À notre arrivée à la maison, après la soirée des American Music Awards, j’ai eu un mal de chien à aider Howard à sortir de la voiture et à le faire monter jusqu’à notre chambre. Je suis habitué à le voir dans cet état mais ce soir, il a fait fort, quand même. Heureusement pour lui, je suis petite mais je suis forte ! C’est une chance parce qu’à mi-chemin dans l’escalier, j’ai bien failli l’échapper et le résultat aurait été tout de suite moins rigolo.

J’y suis arrivée, cela dit. Je ne sais pas comment mais j’y suis arrivée, à le faire grimper jusqu’à notre chambre, à lui retirer son pantalon et son t-shirt et je l’ai laissé là, à moitié affalé sur notre lit, ivre mort. Je préférais l’avoir dans la même pièce de peur de ne pas l’entendre être malade et s’étouffer avec. Après, il dira encore que je ne lui lisse pas son espace, que je le couvre trop mais… il risque aussi de ne rien se souvenir, le risque est donc moindre.

En ce qui me concerne, j’ai dormi comme un bébé, sur mes deux oreilles, sans me réveiller avant que ce ne soit l’heure de le faire. Howard, lui non plus, n’avait pas bougé, ou presque et j’étais prête à parier qu’il allait avoir un sacré mal de dos vu comment je l’ai abandonné sur le bord du lit.

Je suis sorti du lit et j’ai prit une longue douche, je suis descendu à la cuisine m’occuper de Dexter et pour me préparer à déjeuner. À la radio, bien sûr, il y avait un résumé des American Music Awards mais il était surtout question des scandales de la soirée.

- Il faudra voir à la prochaine apparition public du groupe comment se comporte Prescott vis-à-vis de Stone. Les gifles sont distribuées rapidement, c’est le moins que l’on puisse dire !

D’un geste rapide, je fermis la radio et déposais ma tasse de café. Ainsi donc, c’était Savannah Prescott qui avait étampée sa main sur la joue de mon mari. J’aurais parié sur bien d’autres femmes, avant elle. Même Apolline aurait été en tête de lire, quoi que celle-là m’a prouvé hier qu’elle n’était rien de plus qu’une tête vide, sans saveur, sans couleur ! Il avait un goût amer, soudainement, et je levais les yeux vers le plafond, me demandant si Howard dormait toujours.

Qu’il dorme ou non, je venais de décider que le moment était choisi pour ouvrir la discussion.

- Tu ferais mieux de rester ici, Dexter… papa et maman ont des choses pas très amusante à se dire !

Mon plus si petit chien que ça émit un gémissement avant de tourner en rond puis de se choisir un coin au soleil pour se coucher. Je ne voulais pas qu’il assiste à ça, c’était mieux comme ça. Les animaux de compagnies sont très intelligents et très sensible. Dexter ressentait toujours les émotions fortes.

Je grimpais à l’étage et m’approchais d’Howard puis je le poussais du bout du pied une fois près de lui, pour le réveiller.

- Howard ?  Réveil-toi ! Il parle de toi et Savannah à la radio. HOWARD ?! Réveil-toi !

Mon mari sembla émerger, il était temps.

- Ils parlent de toi et de Savannah, à la radio alors… si tu m’en parlais, toi aussi ?

@ Billy Lighter

Han non, je veux pas le réveiller!

J’sentais qu'on mon poussait... C'était pas très agréable... Han quoi? L'est finie la cérémonie alors j'dois plus monter sur scène, si? Han, non, j’crois pas...

On était encore dans la salle? C'est la première question que mon esprit se posa alors que j’émergeais de mon sommeil. J’émis un faible gémissement de protestation alors que j'avais l'impression qu'une perceuse faisait des travaux dans mon crâne...

-Howard ?  Réveil-toi ! Il parle de toi et Savannah à la radio. HOWARD ?! Réveil-toi !

Hein? Quoi? J'ouvris doucement les yeux essayant de comprendre ce qu'il se passait. Moi? Radio? Savannah? Hein? Qui me parle? Ou suis-je?

Han j'ai mal au dos...

Les yeux à moitié ouverts, j’constatai que j'étais dans un lit et qu'il faisait jour.

Comment j'suis arrivé là? C'était chaque fois la question que j'me posai les lendemains de fêtes...

-Ils parlent de toi et de Savannah, à la radio alors… si tu m’en parlais, toi aussi ?

Hein?  Je dois parler de quoi?

Oh...

J’compris, d'un coup, ce qu'il se passait... C’était Peyton qui avait parlé... Peyton qui semblait pas forcément contente.

J'ouvris entièrement les yeux les plissant un peu à cause du mal de crâne.

-Que? Quoi? Moi et Savannah ?

Ouais, la gifle Stone... Tu te rappelles? Han ouais, j’me rappelle... La gifle... J’me rappelais, aussi, du coup, ce que m'avait dit Kenzie... En fait, ce que m'avait dit Kenzie était le seul truc que je me rappelais de la soirée après la cérémonie.

Du coup, j’pris un air triste. Très triste... Parce que j’pensais avoir au moins eu le temps d’émerger avant d’en parler à Peyton... Mais elle s’était réveillée plus tôt, comme d’habitude et avait déjà eu des nouvelles de la radio.

-Bah... Heu... J’peux pas déjeuner avant de parler?

Ouais… Une p’tite vodka pourrait p’t-être me donner du courage de parler et, donc, de me préparer à mourir.

Mais, non, visiblement non, je ne pouvais pas déjeuner avant... J’ravalai ma salive d’appréhension, soupirai et me redressait sur mes coudes ?

-Ils ont parlé de la gifle?

Ouais c’était évident...

J’soupirai de dépit...

-Bah... Heu...

Il fallait que j’me lance... Même si ça signifiait que j’allais mourir... Kenzie a dit que c'était mieux de le dire plutôt que Peyton l'apprenne d’une façon ou d'une autre...

J’cherchai de la vodka des yeux, sans en trouver, ce qui n’arrangeait pas vraiment mes affaires.

-Elle m’a giflé parce que...

Ben je m'en rappelais plus très bien en fait.

-Parce qu'elle a pas aimé que j’critique sa robe et que je lui fasse comprendre que...

Que quoi? J’savais plus très bien... J’soupirai.

-J’sais plus... Mais j’ai été un connard avec elle... Et avec toi aussi... Pendant que t’étais à New York..

J’pris un air triste....

-J’me suis fait Savannah...

Voilà... Je l’avais dit... Et j’attendais la gifle maintenant..

-Mais c'était une erreur à la con.

Ouais une grave erreur et maintenant que je venais de dire la vérité, j’avais bien peur que Peyton me foute dehors.

@ Billy Lighter

Howard revenait de loin alors qu’il papillonnait des paupières, premier signe qu’il y avait toujours un peu de vie là-dedans. Dans notre chambre, régnait une odeur désagréable de fond de bouteille, c’était en fait l’haleine de mon mari qui, en dormant la bouche ouverte toute la nuit, avait parfumé l’air. Il ouvrit entièrement les yeux puis les plissa pour mieux me voir, j’imagine.

- Ce n’est pas facile, hein, chéri ?

Comment il pouvait arriver à boire autant et jamais finir par en crever c’était sidérant. Je n’avais cependant pas l’intention de passer un commentaire là-dessus, en tous les cas pas tout de suite, parce qu’il allait encore dire que je me mêlais de sa vie, qu’il manquait d’espace et bla bla bla !
Il se redressa dans le lit, comme une grosse pâte molle et demanda s’il ne pouvait pas prendre le temps de déjeuner ensuite mais je le dévisageais d’un air qui ne permettait pas de négociation sur le temps. Je voulais savoir le fond de l’histoire entendu à la radio avant de vivre un autre drame comme celui vécu suites aux révélations faites par Savannah à l’émission de radio de Sydney Grey.

De toute évidence, Howard n’avait pas de trou de mémoire alors qu’il évoqua la gifle. Super, je n’aurais pas besoin de lui rafraichir la mémoire ou de lui faire une scène. Il avait une petite idée de ce dont je voulais parler.

- Oui, de la gifle. Pourquoi elle t’a giflé ?

Howard hésita, il tournait autour du pot, cherchait à gagner du temps mais il n’avait aucune échappatoire. Je voulais savoir et je le saurai.

- Pourquoi elle t’a giflé, allez, enfin quoi ! Crache le morceau !

Mon mari lui aurait fait une remarque déplacée sur sa robe et cela me fit éclater de rire.

- De quelle robe parle-t-on ici ? Car je ne me souviens pas l’avoir vu porter une robe hier !

C’était un emberlificotement de soie dentaire tout au plus, mais certainement pas une robe.
Ce qu’avoua ensuite Howard ne me surpris qu’à moitié. J’affichais tout de même un air de surprise avant de le ravaler et d’en adopter un plus grave pour ne pas dire, coupable. Je contournais donc le lit et m’installais dessus, bien droit et je regardais Howard qui n’avait plus du tout l’air endormi maintenant.

- Oh… C’est une erreur à la con, ouais…

Mais il l’avait fait et il l’assumait, du moins, en me l’avouant je présumais qu’il devait l’assumer et il n’aurait pas le choix de le faire non plus parce qu’il allait voir très souvent Savannah, puisqu’elle est bassiste dans son groupe.

- Tu veux des pancakes pour le déjeuner ou ! Hey ! Nous pourrions aller déjeuner dans un petit gueuleton en ville, ça serait sympa, tu ne trouve pas ?

Je me levais et me dirigeais vers ses tiroirs pour en sortir des fringues propres, passant d’un tiroir à l’autre parce qu’Howard n’a jamais su avoir de l’ordre là-dedans et qu’il y avait des chaussettes avec les t-shirts et des jeans avec les boxer, un vrai cafouillis ! Mais… Il voulait que je lui laisse son espace alors tant que les tiroirs demeuraient fermés, je pouvais tolérer son bordel.

- Tu veux que je te fasse couler une douche ? Il me semble que ça te ferait le plus grand bien, tu as une mine pas terrible, sans vouloir être méchante.

@ Billy Lighter

Le réveil était difficile... J’avais super mal à la tête... Et j’entendis la personne qui m’avait réveillé dire que c’était difficile.

Ouais... Méga difficile.

Puis... J’compris qu'il s’agissait de Peyton... Et qu'elle avait entendu parler de Savannah et moi à la radio. C'était pas bon signe du tout et j’pris le temps de percuter avant de me rendre compte que Peyton voulait des réponses...

Ouais... Ça je m'en doutais un p'tit peu et tout ça me rappela vite ma conversation avec Kenzie...

Me fallut le temps de peser le pour et le contre alors que Peyton me pressait...

Puis, finalement, j’me suis lancé. Et j'ai d’abord parlé de ce qui avait conduit à la gifle...

Et Peyton s'exclama sur la robe de Savannah. J’fis une petite moue.

-Ouais... C'est pour ça que j'ai critiqué.

Pour ça et parce que, justement, sa tenue m’aguichait alors que j'aurais voulu me concentrer que sur Peyton...

Et... Après ça... Bah, je me lançai complètement avouant à ma femme l'avoir trompée...

Je plissai les yeux, après ça, m'attendant à me prendre une gifle.

Mais elle ne vint pas...

Peyton fut surprise avant d'afficher une autre expression que j'arrivais pas à décrypter. Mais elle cria pas... Elle ne me frappa pas... Elle conclut juste que c’était, en effet, une erreur à la con.

Après, elle proposa des pancakes puis à aller carrément déjeuner en ville...

Hein?

J'étais déstabilisé et ça se voyait sur mon visage.

-Hein? Heu… Ouais... Pourquoi pas ?

J'aurais bien dormis toute la journée en fait mais... Bah si j’disais ça, j'allais sûrement l'avoir, ma gifle.

Et elle se mit à fouiller dans mes affaires pour me sortir des fringues avant de me proposer une douche sans même causer de Savannah...

-Heu... Ouais, une douche... C'est cool.

Je me levai doucement du lit regardant Peyton, interloqué alors qu'elle alla me faire couler une douche.

J’dis rien... J'osais rien dire... Je me contentais de filer dans la douche. Et, une fois sous l'eau, j’me posai un tas de questions en me demandant si Peyton m'en voulais et, si oui, pourquoi elle agissait comme si de rien n'était...

J'avais vraiment l'impression qu'il y avait un piège quelque part et j’savais pas si c’était mieux ça ou une gifle...

Une fois ma douche prise, je m’habillai avant de rejoindre Peyton dans le salon alors que j’avais toujours un sacré mal de crâne.

-Je suis prêt...MLais, chérie... Tu m'en veux ? Parce que, t'en a pas l'air...

Ouais, j’voulais savoir moi... Et j’devais avouer que ne pas savoir si elle m'en voulait ou non était assez angoissant.

J’pris un air inquiet.

-J’croyais que tu m’aurais tué, en fait…

Et elle l’avait pas fait… J’me demandais pourquoi.

@ Billy Lighter

Howard parce avait taquiné Savannah sur sa robe et je trouvais la réaction de la bassiste disproportionnée. N’avait-elle pas songé qu’en s’accoutrant de la sorte, elle allait entendre des remarques de toutes sortes ? Avec une robe pareille, fallait s’attendre aux remarques et aux mains baladeuses. Il ne lui aurait manqué qu’un écriteau ’’Violez moi !’’ et l’ensemble aurait été complet !*

- Bientôt ils publieront un article sur les plus beaux habits des American Music Awards et elle sera dans la catégorie des plus mal fringuées !

Bien évidemment, j’accordais une immense place aux vêtements dans ma vie et je me faisais un point d’honneur d’être chaque fois au sommet des plus belles Divas aux soirées. Ça m’avait vraiment déçue qu’Howard ne prenne pas cela plus au sérieux mais comme il ne voulait pas que je joue à la poupée avec lui, j’avais dû lâcher prise. Je me reprendrai aux Grammy Awards !

La taquinerie de mon mari n’était pas la raison de la gifle du moins, pas directement alors je le pressais un peu pour qu’il vide son sac et que l’on puisse passer à autre chose. Après une courte hésitation, Howard avoue avoir été infidèle. Il m’avait trompé avec Savannah Prescott pendant mon séjour à New York et la surprise de la nouvelle me fit déglutir avec peine. Je dû venir m’assoir moi aussi, sir le lit, pour encaisser et pour faire rapidement le point.

C’était une erreur à la con, là-dessus nous étions d’accord.

Je lui proposais de prendre une douche et de descendre prendre son petit déjeuner et, pourquoi pas, aller manger dans un petit restaurant, ça sera bien de sortir et de prendre l’air. Je m’affairais dans la chambre pour lui trouver des vêtements, consciente de le laisser pantois par mon absence de crise. Je lui fis couler sa douche, même et le laisser seul ensuite, l’attendre au salon.

En mon absence, Dexter avait complètement ruiné l’un des souliers d’Howard et il m’en ramena la semelle fièrement avant de la déposer à mes pieds.

- Oh ! Dexter… Il faudrait que tu m’en ruine une aussi, pour être à égalité !

Dexter tourna sur lui-même et ensuite, sauta sur le divan, bien que d’habitude, je ne le laissais pas faire du sa nouvelle taille et sa force incontestablement démesurée mais aujourd’hui, je n’avais aucune force d’opposition.

Howard était maintenant fraîchement lavé mais il était encore cerné jusqu’en dessous des bras, le pauvre ! Et son teint était légèrement cireux. Il allait devoir lever le pied sur l’alcool, mais ça aussi je préférais m’abstenir de le lui dire parce qu’il allait encore clamer que j’empiétais sur son espace vital.

J’étais prête à partir mais Howard voulait savoir pourquoi je n’avais pas fait de crise.

- Je peux en faire une, si tu préfères.

Il pensait même que j’aurais pu être assez mauvaise pour aller jusqu’à le tuer.

- Je ne saute pas de joie… et j’ai mal. Mais…

Je devais me rendre à l’évidence que je ne pourrais pas, moi non plus, éviter le jeu de la confession éternellement.

- Je ne peux pas te reprocher quelque chose que j’ai moi aussi fait.

J’attendis que la pièce tombe et qu’il comprenne ce que je venais de lui avouer. Je me réinstallais dans le divan et je le regardais, d’un air triste et coupable.

- À New York, j’ai rencontré Nathan Williams sans le J, j’ai accepté de prendre un verre avec lui, puis un autre et je me suis retrouvé dans sa chambre d’hôtel et… Et je t’ai trompé avec lui.

Est-ce que l’infidélité compte au nombre de fois où nous faisons l’amour avec une autre personne ou bien ça va à l’occasion ? Parce que j’avais passé la nuit avec l’ancien de The Burning Fire et nous avions fait l’amour plusieurs fois cette nuit-là, mais je ne l’ai jamais revu ensuite…

- Mon infidélité annule la tienne, non ? On fait un chèque et on passe à autre chose… ?

Bien sur que je regrettais… mais je me sentais un rien moins coupable maintenant que je savais qu’Howard aussi avait eu un écart de conduite et puis je l’avais dit, avant notre mariage que je nous savais tous les deux indiscipliné à ce niveau. Il faudra quelques ajustements… et beaucoup de contrôle de soit !

- Tu m’en veux ?

@ Billy Lighter

La robe de Savannah était vraiment très loin d’avoir fait l'unanimité... Peyton, elle, trouvait qu'elle était dans les plus mal fringué de la soirée. P’t-être bien…  Même si c'était une question de goût, finalement... Disons que j'aurais apprécié sa tenue si j’avais pas été en couple. Un p’tit peu comme Cash, en fait...

Bref, la conversation continua jusqu’à ce que j’avoue à Peyton la vérité de ce qu'il s'était passé entre moi et Savannah.

Et j’cru que j'allais avoir droit à une crise et une gifle mais rien de tout ça n'arriva... Non, Peyton fit plutôt le programme de ma journée comme si j'avais strictement rien dit du tout ou bien comme si elle n’avait pas entendu...

Et ça me troublait quand même un p’tit peu... J’crois que n’importe quelle fille, diva ou non, m'aurait au moins giflé... Mais pas Peyton...

Quelque chose n'allait pas et c’est avec mes questions que je dûs filer sous la douche...

Et quand j'en sortis pour rejoindre Peyton et Dexter, j’pus pas m'empêcher de demander à Peyton pourquoi l’avait pas fait de crise.

Elle répondit quelle pouvait en faire une si j’voulais... Mais elle disait pas ça ni par méchanceté ni rien. En fait, y’avait aucune combativité dans les mots de Peyton.

-Ben... Heu... non...

Non j’préférais pas de crise mais le fait qu’il n’y en ait pas eu était bizarre...

Elle disait avoir mal et j’pris un air triste... Mais il y avait un « mais »... J’levai un sourcil la regardant dans les yeux.

-Mais?

Mais quoi? Qu'est-ce ce qu'il se passait?

Et Peyton finit par avouer. Enfin, elle le dit d’une manière qui me fit réfléchir à sa phrase pendant de longues secondes avant que la pièce ne tombe.

-Hein?

Mon ton était surpris... Peyton m'avait trompé aussi? A New York??
Je la regardai attendant des explications qui vinrent tout de suite. M'avait bien trompé... Et c'était bien pendant son voyage à New York... Mais elle l’avait pas fait avec n’importe qui... Elle l’avait fait avec Nathan Williams. Pas Jerry The Kid... L’autre.... Le meilleur pote de Kayden… Celui avec qui ça n'a jamais été le grand amour entre lui et moi...

J’entrouvris la bouche pris de court par cette information.

-Avec Williams?

J’percutai un p’tit peu difficilement... C’était pas la première fois qu'une fille avec qui j'étais me trompait. Maria l’avait fait aussi avec un type que j'aimais pas et j’lui en voulais toujours même si j’avais plus une seule nouvelle d'elle. Et j’savais que j'étais moi-même pas mieux vu que j’avais trompé Apolline et Peyton.

Mais Williams, quoi !

J'avais encore très peu réagit encore sous le choc alors que Peyton invoqua l'égalité et demanda si je lui en voulais.

Ouais.

Très.

Énormément.

Mais j'avais trompé Peyton aussi alors j'avais pas vraiment le droit de, moi, lui faire une scène...

Je pris un air grave et mon ton se fit amer.

-Un peu... J’déteste Williams.

C'était en partie à cause de Williams si, avant le coma de Kayden, j'étais toujours vu comme l'intrus du groupe.

Mon ton était toujours amer et un p’tit peu ironique quand j’ajoutai :

-J’imagine qu'il a dû être content de me faire mal par ton intermédiaire cette petite Sainte Nitouche de Williams.

Ouais... Je le voyais comme ça. Toujours à frotter la manche d Evans qu'il faisait.

Je soupirai :

-Mais j’peux pas t’en vouloir vraiment... J’suis pas vraiment mieux...

Je m'approchai d'elle et mis mes mains sur ses hanches.

-Egalité... Mais...

Je fis une moue.

-Ce nous arrivera plus hein?

Mon ton montrait de l'incertitude... Autant pour elle que pour moi, je n'étais pas sûr qu'on ne puisse pas ne pas récidiver.

@ Billy Lighter

Après sa douche, Howard m’avait rejoint au salon et si j’étais prête à partir déjeuner quelque part dans un petit resto sympa avec lui, ce n’était pas son cas. Il voulait savoir ce que cachait ma réaction plus que zen face à son aveu. J’aurais aimé lui tenir caché ma propre vérité mais je tenais sincèrement à sauver mon couple et faire en sorte que les choses fonctionnent entre nous deux.

Pour Howard, c’était étonnant que je ne lui fasse pas de scène, ce à quoi je lui proposais de lui en faire une si ça pouvait le rassurer mais bien évidement, il déclina ma proposition. Puis je lui confiais simplement ne pas pouvoir lui faire une crise pour quelque chose qu’il pouvait lui aussi me reprocher.

J’étais fautive également.

Lors de mon séjour à New York, j’ai rencontré Nathan Williams, ancien membre de The Burning Fire et nous avons passé une nuit entière ensemble. Comme Williams ne tenait pas à ce que l’affaire s’ébruite, lui-même était également engagé envers quelqu’un, je n’avais pas cru tout d’abord qu’il était judicieux de lui avouer mon écart de conduite.

Howard avait changé la donne avec sa propre confession.

Il était visiblement secoué, peut-être qu’il ne me croyait pas capable d’une telle chose mais pourtant… Je l’avais bien dit, avant notre mariage que la close d’infidélité dans notre contrat ne servait pas qu’à me protéger moi. Dans aucune de mes précédentes relations, j’avais su faire preuve de fidélité.

- Et je n’aime pas Savannah !

Nous étions donc à égalité, pas vrai ?

Ç me semblait plutôt être le cas.

- Nous n’avons pas parlé de toi, si cela peu te rassurer.

Je haussais des épaules.  Les choses s’étaient passées si rapidement que je ne pouvais pas dire si Williams avait passé un commentaire sur mon mariage. En fait j’étais presque certaine qu’il n’en avait jamais été question à partir du moment où nous avons commencés à tromper nos conjoints respectifs.

- J’imagine que Savannah aussi, a dû jubiler.

Personne sauf Howard ne m’aimait vraiment alors, j’étais presque certaine de cette affirmation.

- Je te remercie en tous les cas de ne pas m’avoir trompé avec Apolline.

Ça, ça aurait vraiment été pire qu’Avec Savannah Prescott.

Howard s’approcha de moi, concédant l’égalité puis posa ses mains sur mes hanches, puis, d’une presque toute petite voix, me demanda une question à laquelle je n’avais aucune réponse mais pour laquelle j’espérais pouvoir répondre par l’affirmative.

- je voudrais te rassurer et te dire que ça n’arrivera plus mais…

Je me connaissais, je connaissais tout aussi bien Howard pour savoir que c’était presque mission impossible.

- Je veux arrêté ma carrière pour améliorer notre temps ensemble, être en mesure d’apprécier des choses qui te passionnent et pouvoir développer des intérêt pour moi-même. Je me disais que ce serait le meilleur moyen de se rapprocher tout en te laissant ton espace.

@ Billy Lighter

J’m’attendais vraiment pas à ça… Non… J’m’attendais vraiment pas à ce que Peyton m’avoue m’avoir trompé avec Nathan Williams. J’crois que… En fait, j’savais pas ce qui était le mieux… Qu’elle m’ait trompé ou bien qu’elle fasse une crise ? J’savais pas… Disons que, dans cette configuration, on avait tous les deux bien merdé ce qui faisait que c’était ex-aequo.

Mais… Nathan Williams, quoi…

Bon, j’disais à Peyton que j’étais pas trop heureux. Elle était pas vraiment heureuse non plus que j’ai couché avec Savannah. Elle clama d’ailleurs ne pas l’aimer. Ouais, j’sais… Pourtant, j’pense pas que Peyton ait déjà vraiment parlé à Savannah. Mais elle l’aimait pas… Pourquoi ? P’t-être parce qu’elle voyait Savannah comme une menace depuis le début. Ou juste parce qu’elle aimait pas son genre.

Moi Nathan Williams, je l’aimais pas parce qu’on avait vraiment pas la même vision des choses et qu’on avait dû se supporter pendant plusieurs années.

-J’sais…

Elle voulait me rassurer en disant qu’elle et Nathan n’avait pas parlé de moi. J’fis une p’tite moue avant de tout de même dire :

-Non, mais l’a dû jubiler intérieurement.

J’lui prêtais p’t-être des intentions, à Williams… Mais bon… L’avait sûrement pas vraiment eu de remords de s’taper la femme d’Howard Stone.

Peyton déclara alors que Savannah avait aussi dû jubiler. J’haussai des épaules. P’t-être bien… J’savais que Savannah avait pas une profonde affection pour Peyton. C’était elle qui m’avait mis sous le nez que j’avais besoin d’espace.

-P’t-être bien. Si c’est le cas, elle l’a pas montré.

Mais je m’attendais pas à ce que Peyton me remercie de pas l’avoir trompé avec Apolline. J’pris un air surpris. Je m’attendais pas à ça. Visiblement, Peyton avait préféré que je la trompe avec Savannah plutôt qu’avec mon ex.

-Tu détestes tant Apolline que ça ?

Y’avait aucune ironie ou sarcasme dans ma question. C’était une vraie question. J’savais pas que Peyton détestait Apolline encore plus qu’elle ne détestait Savannah.

Je soupirai :

-Bah du coup, j’te remercie aussi de pas m’avoir trompé avec Ben Masters.

Parce que, ouais, Ben Masters, c’est pire que Williams.

Du coup, ouais, j’pouvais concéder l’égalité. Mais… J’avais une question. Une question dont j’avais réellement pas la réponse. J’savais pas si on ne pouvait ne pas récidiver.

Et Peyton, l’était pas certaine non plus.

Elle allait partir en tournée. J’allais l’accompagner pour certaine date mais j’pourrais pas faire l’entièreté de la tournée. J’devais enregistrer pour The Burning Fire et faire des concerts pour Fireworks.

Mais j’fis pas part de tout ça tout de suite. J’écoutai juste Peyton m’exposer l’idée qu’elle avait eue hier. J’hochai de la tête.

-Ouais… On fera des trucs ensemble mais aussi des trucs pas ensemble.

J’me grattai l’arrière de la tête.

-J’imagine que c’est ce que font les couples qui fonctionnes.

J’en savais rien, en fait…

-Mais pour ta prochaine tournée ? On saura pas être tout le temps ensemble… Si jamais on craque quand on est séparé ? J’crois pouvoir tenir le coup… Mais…

Mais j’en savais rien, en fait…

J’soupirai.

-J’crois que j’me pose trop de questions, en fait…

J’avais toujours mes mains sur ses hanches. J’réfléchissais autant que mon cerveau de matin de cuite pouvait réfléchir.

-Et pour mes passe-temps… Si tu les aime pas, tu vas péter un câble. Même si… Pour savoir ça, faudrait p’t-être que j’te les montre. On est samedi… Le soir, y’a des matchs de boxe. Tu veux y aller ?

Fallait bien commencer quelque part…

@ Billy Lighter

C’était triste comme situation mais forcément, je ne pouvais m’empêcher de me sentir plus confortable si je peux le dire ainsi, de ne pas être la seule fautive.  En m’avouant sa propre infidélité, Howard m’avait permis d’être honnête à mon tour même si cela n’avait pas été facile à admettre.  Nous étions là, dans le salon, à se regarder alors que nous pataugions en fait dans le drame d’adultes immatures.

Je n’avais pas l’impression que Williams avait jubiler de se faire la femme d’Howard Stone tout comme il ne pensait pas que Savannah avait pu apprécier encore plus l’expérience sachant que cela me blessait en retour.

Howard n’aimait pas Nathan Williams et je n’aimais pas Savannah. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était calculé mais dans les faits, nous avions franchement franchi la ligne avec la bonne personne pouvant irriter le plus l’autre.

- Je me réveille la nuit pour la détester encore plus.

Oh oui je détestais Apolline Mclagan à ce point là ! J’étais prête à considérer Savannah comme ma meilleure amie avant de ralentir en voiture si je voyais Apolline traverser la rue devant moi.

- Ben Master est un être répugnant et je crois qu’il m’a claqué une fesse sur le tapis rouge.

Je n’étais pas certaine qu’il s’agissait bien de lui mais vu le petit clin d’œil grivois qu’il m’a décerné quand nos regards se ses croisés alors que je m’étais retourner pour trouver qui avait osé…

Mon mari s’était rapproché de moi, posé ses mains sur mes hanches et m’avait soufflé une question dont je n’avais aucune idée de la réponse. J’aurais voulu lui jurer que cette expérience nous avait permis de tirer une leçon et que nous n’allions pas récidiver vu l’effet douloureux et amer que nous ressentions mais… Je ne pouvais jurer de rien.

Je revenu donc avec mon projet, celui que je lui avais exposé hier, en pleine cérémonie des American Music Awards et qui avait semé la confusion dans l’esprit de mon mari. Mettre un terme à ma carrière ou du moins la mettre en veilleuse me semblait être la solution idéale pour remettre notre couple sur les rails.  Je voyais ça comme l’occasion rêvé de pouvoir me consacrer entièrement à mon mari et à son besoin d’avoir plus d’espace. Je sais que dit comme cela c’est plutôt contradictoire mais je croyais qu’en m’intéressant plus à ce qui le passionne, je serais plus zen et encline à le laisser faire, sachant ce qu’il en est réellement ou alors, j’aurais une vraie bonne raison de détester et nous pourrions en discuter avec de vrais arguments.

- Oui, c’est ce que j’avais en tête. J’ai toujours voulu faire de l’équitation mais on me le refusait à cause des risques de chute et donc, des conséquences que cela aurait sur ma carrière.

On m’avait enveloppé dans un espèce de papier bulle, tant que c’Était nécessaire pour rapporter un maximum de pognon dans les coffres, mais maintenant que je m’étais affranchis, il était temps de vivre de vrai expériences qui n’avaient rien à voir avec ma carrière.

- Il faudra tenir bon… peut-être que de se téléphoner tous les jours et…

Je l’embrassais avant de lui murmurer que nous pourrions se dire des choses obscènes au téléphone pourrait peut-être être une idée pas si bête et un moyen de tenir bon jusqu’au moment de se retrouver ensemble.

- Nous pourrions au moins l’essayer et si jamais ça deviens trop intense, tu saute dans le premier avion pour qu’on baise !

Devait y avoir moyen d’arranger un truc !

- Et je crois aussi que tu te poses trop de question, mon amour.

Il s’attendait à ce que je pète un câble au sujet de ses passe-temps, je ne pouvais pas nier que c’était une possibilité. Je haussais des épaules en essayant de trouver quelque chose à dire mais il enchaîna en proposant qu’on aille voir un match de boxe ce soir même, puisque nous étions samedi et qu’il y en avait justement, ce soir-là.

- Alors va pour un match de boxe… c’était dit sans grand enthousiasme mais j’étais prête à jouer le jeu. Et toi ? Tu voudras essayer des trucs qui me plaisent, à moi ?

Parce que l’idée était justement d’essayer de mieux comprendre l’autre en voulant participer à des projets ou des sports qui ne nous attirent pas du tout, à la base.

- Et promis, je ne nous inscrirai pas à des cours de français ! De toute façon, tu savais que Julie était une arnaqueuse ? Elle a encaissé les chèques de toute la session de cours pour en avoir fait que 3 ! Et bien sûr, impossible de la retracer !

Je n’avais pas dit mon dernier mot ! Quand je voulais vraiment quelque chose, je l’obtenais d’une manière ou d’une autre.

- Il faudra peut-être me laisser du temps pour certaine chose, me laisser le temps d’assimiler et de me faire une idée. J’aurai peut-être besoin de plus d’un essai et si ça ne fonctionne vraiment pas, et bien… disons que cela fera partie de ton jardin secret… des choses que je sais que tu fais mais que je ne veux pas forcément que tu me parle.

C’était tout un apprentissage, savoir en prendre, en laisser. Accepter que les choses n’aillent pas forcément dans le sens que je le voudrais. Mais pour Howard je pouvais le faire, j’avais envie que ça fonctionne, bien que de toute évidence, nous ayons un énorme travail à faire sur nous !
Après tout ça, il restait encore une question à élucidé.

- Est-ce que tu as vraiment envie de manger dehors ou tu veux manger ici ?

@ Billy Lighter

Peyton n’aimait vraiment pas Apolline si bien qu’elle acceptait bien plus que j’ai couché avec Savannah plutôt qu’Apolline alors que, moi, je préférais Williams avec Ben Masters. Parce que, j’supposais qu’il y avait trois catégories de gens. Ceux qu’on aime bien, ceux qu’on aime pas et ceux qu’on déteste. J’aimais pas Williams mais j’détestais Ben Masters. Et semblerait que Peyton n’aime pas Savannah mais déteste Apolline…

Mais l’avait rien fait avec Ben Masters. Elle le trouvait répugnant et déclara qu’il lui avait claqué la fesse pendant la cérémonie. J’fis la moue et grommelai un p’tit peu.

-J’lui explorerais une autre voiture pour ça…

Ouais… J’lui en avais déjà explosé une avec le p’tit Jesse alors j’pouvais bien recommencer pour ça.

Et si on était à égalité, pour cette fois, j’étais pas sûr qu’on puisse tenir et ne pas reproduire la même erreur. Moi, j’étais le roi pour refaire une centaines de fois les mêmes erreurs. Peyton avait pas plus de certitudes que moi… Elle avait juste des façons pour éviter que ça arrive. Et ça passera pas nos passe-temps. Elle-même voulait s’en trouver en dehors de sa carrière comme l’équitation. J’souris.

-J’te fois bien sur un cheval, moi.

C’était ma façon de l’encourager à le faire. Moi aussi j’aimais les chevaux mais ceux qui étaient dans les voitures uniquement.

Par contre, j’savais pas comment on allait tenir pour l’ultime tournée de Peyton. Elle proposa de se téléphoner avant de m’embrasser. J’profitai du baiser avant qu’elle ne me souffle une autre solution que me fit me mordre la lèvre. J’souris.

-J’crois que ça pourrait marcher…

Sinon, y’avait toujours la solution de la rejoindre. Ouais… C’était aller loin pour simplement profiter d’une nuit avec elle alors j’haussai des épaules.

-T’sais, j’crois que j’peux me retenir aussi…

J’pouvais ? Ouais… J’pouvais combler avec l’alcool. Puis, j’sais me contrôler quand même… J’peux trouver du fun ailleurs que dans la baise.

Et elle confirma que j’me posais trop de questions. Ouais. C’était clair et j’confirmai d’un hochement de tête.

Mais est-ce qu’elle allait aimer mes passe-temps ? En fait, j’en doutais sérieusement. Peyton et moi, on venait pas du même milieu du tout… Et mes passe-temps dataient du temps où j’étais un paumé de l’Eastside.

Certains diraient que j’le suis toujours, d’ailleurs…

Mais pour savoir, il fallait qu’elle voit et c’était justement samedi. Elle accepta d’aller voir les matchs de boxe sans vraiment d’enthousiasme. J’souris même si elle viendra certainement à contre-cœur et mon sourire disparu quand elle me demanda si, moi, j’serais prêt à faire des trucs qu’elle aime bien.

Bah, si j’disais « non », ça serait pas cool. L’essayait de faire des efforts, j’devais en faire aussi, j’suppose.

-Ouais… Pourquoi pas ? Tu aimes faire quoi par-dessus tout ?

Du shopping… Ça j’le savais et j’savais que j’y couperais pas…

Mais, au moins, j’aurais plus à subir les cours de français. Not’ prof s’en était allé avec les thunes t’façon. J’levai un sourcil.

-C’est sérieux ? P’tain, on s’est fait baisé, là…

Ouais… Sérieusement baisé. Mais j’étais trop intérieurement content que les cours soit terminé que j’étais pas tellement motivé à courir après cette Julie dont j’savais même plus le nom de famille….

Pour ce qui était de mes passe-temps, Peyton disait qu’il lui faudra p’t-être du temps avant de les aimer et que si elle en venait à pas les aimer et bien ça fera partie de mon jardin secret. Est-ce que j’pouvais mettre le shopping dans son jardin secret ? Han… J’verrais bien ça plus tard. J’souris.

-D’accord… T’sais, c’est pas grave si t’aime pas certaines choses. Moi, y’en a sûrement que j’aimerais pas aussi dans tes passe-temps. On est pas obligé d’être collé tout le temps.

Ouais… Parce qu’il fallait de l’espace aussi. Autant pour elle que pour moi.

Restait à voir ce qu’on allait faire maintenant et à la question de Peyton, j’lui soufflai :

-J’veux manger ici… Mais pas tout de suite.

J’l’embrassai alors remontant mes mains sous son t-shirt dans son dos avant de caresser sa poitrine sous ses vêtements. J’soufflai à son oreille :

-C’est toi que j’veux.

J’dis ça avant de l’embrasser encore avec fougue mes mains descendant, maintenant, sur ses fesses pour le caresser. J’soufflai à nouveau :

-T’en as envie ?

Y’avait pas meilleur façon de se réconcilier, j’crois.

@ Billy Lighter

Jamais je n’aurais pu tromper mon mari avec un homme aussi peu fréquentable que l’était Ben Master. J’avais tout de même quelques attentes et Howard n’est pas un homme facile à détrôner alors, il fallait que l’aspirant soit au minimum du même niveau, certainement pas en bas ! Cela dit, Nathan pas de J Williams avait peut-être su me charmer mais au lit, il n’avait rien d’un Howard Stone. Là-dessus mon cher époux pouvait se rassurer, il était en tête de liste sans effort.

- Je ne vais certainement pas t’en empêcher !

J’étais presque certaine que c’était Master qui avait osé me claquer une fesse sur le tapis rouge des American Music Awards, je ne pouvais tolérer qu’on pose ses mains sur moi de cette manière ! Surtout pas quand lesdites mains appartenaient à Ben Master !

J’avais envie d’explorer de nouvelles activités, qu’il m’en fasse découvrir, en dehors de notre passion commune… ou plutôt de nos passions communes puisque la musique et le sexe étaient ce qui nous nous unissaient le plus et ce n’était pas forcément l’idéal pour que notre couple demeure fort. J’avais lancé l’idée de prendre des cours d’équitations et Howard avoua qu’il me voyait très bien à cheval. Je ne sais pas pourquoi mais cette simplement phrase fit palpiter mon cœur de bonheur.

Le nœud du problème avait été dénoué, il ne restait que les ficelles pendantes, celles de la tentation, avec lesquelles nous devrions composer. Je suggérais un moyen plus ou moins efficace d’entretenir la flamme, il n’y avait rien de mal à se faire languir, pour autant que nous ne faisions pas qu’augmenter la tension et que cela ne devienne impossible de résister.

- Je ne pensais pas que tu allais sauter dans le premier avion chaque fois que l’envie de me faire l’amour ne te tourmente mais de temps en temps, j’espère que nous saurons nous offrir ce petit luxe.

J’étais prête à mettre ma carrière en veilleuse et à suivre Howard dans ses folles aventures pour me faire une véritable opinion de ce qui lui plaisait pour pouvoir, ensuite, lui communiquer ce que j’en pensais en connaissance de cause. J’avais en tête que je pourrais être surprise d’agréable façon tout comme je pouvais me conforter dans mon idée que l’activité était puérile et stupide. Mais au moins, je saurais exactement de quoi je parle. Je pourrais voir par moi-même les véritables dangers, s’il y en avait et essayer de mieux comprendre ce qui plaisait tant à Howard là-dedans.

Le but était aussi qu’Howard me consacre du temps en venant avec moi faire des trucs qui me plaisaient bien. Seulement, quand il me demanda ce que j’aimais, je ne savais pas vraiment quoi répondre. Ma vie avait toujours été centrée autour de la musique, c’était difficile de me prononcer, autre que l’équitation, je n’avais pas vraiment réfléchi à ça.

- Et bien…  je voudrais…

Sortir de ma zone de confort ? Essayer de nouvelles choses ? C’était facile dit comme ça mais quand il venait le temps de vraiment nommer quelque chose en particulier, c’était le vide total.

- Apprendre à cuisiner ! Peut-être que j’aimerais ça et tu ne te plaindrais pas d’être mon goûteur ?

Mais ça n’allait pas forcément me faire sortir de la maison, de mon petit nid douillet.

- Conduire ? Tu pourrais me montrer comment faire. Et qui sait si je suis assez bonne pour passer le permis, un jour, nous pourrions faire une course l’un contre l’autre.

Ce n’était pas pour demain la veille mais ça pouvait être rigolo et nous avions besoin de projet à long terme. En attendant, j’allais réfléchir à d’autres choses que je pourrais avoir envie d’essayer et sans forcément impliquer Howard parce que les deux idées que je venais d’avoir impliquait une participation de mon mari, de près ou de loin.

J’allais trouver mieux que des cours de langues et surtout, je ne me ferais pas arnaquer à nouveau !

- Ouais… je n’ai pas dit mon dernier mot, en anglais comme en français ! Tu peux me croire !

Un jour, je la coincerais et elle allait m’entendre et dans toutes les langues possibles !

Howard n’allait pas être offusqué si je n’aimais pas toutes ses activités comme il était possible, voir très probablement certains qu’il n’allait pas aimer toutes les miennes. L’important était d’au moins essayer et comme il le disait, de ne pas toujours être collé l’un sur l’autre.

- Je veux te donner l’espace dont tu as besoin mais j’ai aussi besoin de mon mari, je pense que nous pouvons trouver notre équilibre là-dedans.

Le tout était de bien se doser et de faire preuve d’ouverture d’esprit. Ça allait certainement être plus difficile dans mon cas que dans celui d’Howard.

Je demandais à Howard, après tout cela, s’il avait toujours envie d’aller manger et il me répondit sur un ton sans équivoque, qu’il avait bien envie de manger, mais pas en dehors de la maison et… au lit. Il avait déjà passé ses mains sous mon haut pour caresser mon dos puis ma poitrine jusqu’à repasser dans mon dos pour glisser jusqu’à mes fesses.

- Et moi c’est toi que je veux.

Je l’embrassais sensuellement avant de l’entraîner jusque dans notre chambre, Dexter à nos trousses mais notre pauvre petit héritier canin se fit claquer la porte au nez.

@ Billy Lighter