Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sujet: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Dim 1 Nov - 13:35
Recklessness ft. Eleanor Harris
-Mais… Alonso m’a dit que je pouvais payer la semaine prochaine…
Fernando était apeuré. Il était appuyé le dos contre le mur et son regard était rempli de crainte. C’était un latino qui faisait plus d’une tête de moins que moi mais avait bien 10 ans de plus. Il était maigre et le visage marqué par la prise de cocaïne. Une drogue qu’il se foutait dans le nez tous les jours depuis des années.
Je le fixai penchant légèrement la tête sur le côté alors que mon visage était faiblement éclairé par l’éclairage public de la ruelle.
-Il a changé d’avis.
Alonso n’avait pas changé d’avis. Il ne m’avait pas demandé d’aller intimider Fernando pour lui soutirer sa dette. Non. C’était une initiative personnelle. J’avais vu Fernando alors que je dealer dans une rue voisine et j’avais eu une énorme envie de lui faire peur.
Et il crevait de trouille.
-Mais… Mais… J’ai besoin du peu d’argent que j’ai pour payer la bouffe de mes trois enfants. Ils n’ont plus que moi Fleming…
Il ravala sa salive d’un coup se rendant compte de l’erreur qu’il venait de commettre en m’appelant Fleming. Mais… Tout de suite, il se rattrapa sur un ton affolé. -Ward, je veux dire ! Pas Fleming ! Ward ! Désolé… S’il te plait…
Je le foudroyai du regard portant, d’un coup, ma main à son cou et le plaquai contre le mur.
Mon regard était neutre et je parlai d’une voix ferme.
-Tu y as pensé, à tes enfants, quand tu as sniffé ta dose, ce matin ? Si tu ne te droguais pas, Fernando, tes gosses auraient de quoi bouffer.
Il n’y avait plus que de la peur dans les yeux de Fernando. Tellement qu’on aurait dit qu’il était sur le point de pleurer. Voir ça me provoquait une grande satisfaction. J’aimais faire peur. J’aimais que les gens me craignent. Mais j’aimais encore plus que les gens me craigne et de désobéir à Alonso dans le même temps.
-Je… Laisse-moi en vie. Si tu me tues, Ward, mes enfants n’auront plus personne.
Il tenait à ses enfants. Je l’entendais bien. Alors, j’esquissai un sourire
-Peut-être que je devrais tuer l’un d’entre eux alors. Ainsi, tu payeras peut-être dans les temps.
Il s’affola à nouveau et haussa le ton.
-Non ! Ne touche pas à mes enfants ! Je payerais ! Je te le promets ! Je paye…
Il m’énervait. Sa petite voix criarde m’énervait ! Alors, sans hésiter, je lui mis un poings en pleine figure.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 4 Nov - 2:54
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je donnais du pied dans chaque petit caillou que je voyais, la tête complètement prise dans mes pensées. Je me pose milles et une questions sur mes projets, sur mon avenir, sur ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Plutôt ce matin, j’ai ressenti un fort déclic, comme une illumination, en lien avec l’aide humanitaire. Je pourrais plier bagage et partir avec médecin sans frontières, donner un coup de main là où le monde en a réellement besoin.
En pensées, c’est facile à planifier mais en vrai, les choses ne sont pas aussi simples qu’elles en ont l’air. Je dois penser à une tonne de chose pour être prête physiquement et mentalement a affronter tout ce qui peux m’attendre là-bas. Les conditions de vies sont loin d’être aussi confortable que ce que nous avons-nous ici, en Amérique.
Le plus gros des obstacles demeure aussi le fait que je n’ai aucune formation médicale, un petit cours de secourisme prit de mon plein gré car je trouvais cela vraiment important mais sans plus et qu’une fois sur le terrain, ce n’est pas le moment d’improviser. J’ai 17ans, j’ai encore bien le temps de remédier à la situation, le fait est que c’est aujourd’hui, voir hier, que j’ai envie de m’investir.
Cela n’entre pas dans ma tête que pour aider, il faut autant se compliquer la vie. Il me semble que, si tu as un sandwich et que ton voisin n’a rien, alors tu as un demi-sandwich. Si c’était aussi simple que cela, il y aura bien moins de pauvreté, bien moins de violence aussi, ça, j’en étais convaincue !
C’est donc sur des cailloux que je passe ma frustration tout en réfléchissant à ce que je peux faire ici pour aider.
Il faut bien commencer quelque part !
Mes réflexions me laissent voir qu’ici aussi, les mains se tendent et demande de l’aide. J’ai l’habitude avec ma mère d’aller offrir de la nourriture dans les refuges de sans-abris, de procéder a des collectes de nourritures pour faire des paniers garnis pour noël, amasser des jouets et les retaper pour offrir a des enfants qui n’auraient peut-être pas de jouet du tout, offrir de l’aide aux personnes âgés dans les foyers, parce que trop souvent, ils sont oubliés, eux aussi et c’est bien triste.
En tournant dans une ruelle que j’ai l’habitude d’emprunter pour couper mon parcours en deux et rentrer plus vite à la maison, je vois un homme foutre son poing dans la figue d’un autre déjà accolé contre un mur de brique. Je ne sais pas ce qui me prend, peut-être que celui qui a donné le coup de poing se défendait, peut-être que celui qui est contre le mur de brique avait déclenché les hostilités, je n’en sais rien mais si je sais une chose c’est qu’on ne répond pas à la violence par la violence !
Alors je cours et m’interpose entre les deux, et une fois entre les deux j’étire mes bras pour forcer la distance.
- Wo ! Wo ! La violence ne donne jamais rien de constructif !
Et celui qui se trouvait aculé au mur profite de mon intervention pour se sauver comme une gazelle qui viendrait d’entendre rugir le lion.
- Vous n’êtes pas blessé ? , demandais-je à celui qui est toujours là et qui me regarde d’un drôle d’air la tête légèrement penchée sur le côté. Parce que si c’est le cas, il faudrait peut-être aller à l’hôpital !
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 4 Nov - 17:59
Recklessness ft. Eleanor Harris
Mon poing avait plus que probablement casser quelque chose dans la mâchoire de Fernando parce que j'avais sentir quelque chose craquer sous le choc de mon poing. J'adorais ce son... Surtout quand c'était moi qui le provoquais.
J'allais pouvoir profiter de sa détresse avant de lui en foutre d'autres. Je n'allais pas le tuer. Je préfère nettement le laisser mourir de trouille. Le tuer abrègerais bien trop ses souffrances.
Mais le plaisir que je me réservais encore pris fin quand une fille, une gamine pour être exacte, s'interposa. Elle se mit entre nous deux et étendit les bras pour nous écarter. Elle était toute petite par rapport à moi mais n'avait pas hésité à venir à la ressource de Fernando.
Je détestais ça... Mais ce qui m'avait surpris c'est que jamais personne n'avait encore osé faire ça en dehors de quelques Los Diablos.
Personne.
Et encore moins une gamine...
Elle clama que la violence ne résolvait rien...
Je la regardai alors que Fernando en profita pour prendre la poudre d'escampette.
La fille venait de me faire perdre ma proie...
Je penchais légèrement la tête sur le côté. Je ne savais pas si cette fille était stupide, suicidaire ou inconsciente... mais maintenant que Fernando venait de m'échapper, elle était dans mon viseur. Elle s'y était mise toute de seule comme une grande.
Mais au lieu d'avoir peur ou quoi que ce soit, elle demanda simplement si j'étais blessé.
-Non. Mais...
J’avançai vers elle faisant en sorte qu'elle soit piégée entre le mur et moi. -Tu as fait fuir ma proie...
Je pouvais mieux la voir. Elle ne devait pas avoir plus de 18 ans.
-Je m'amusais et tu l’as fait fuir. Il me devait de l'argent, tu sais... La violence, ces petites frappes, ils ne comprennent que ça. Alors, je parle leur langue et je la parle très bien.
J’avais toujours le même regard.
-Alors? Pourquoi tu es intervenue? Tu es suicidaire ou bien tu n'as pas réfléchi? Tu sais qu'il ne vaut mieux pas intervenir dans une bagarre de rue... Surtout dans l'Eastside. Alors? Pourquoi tu as fait ça?
Je voulais savoir... Elle n'avait pas eu peur et ça m’intriguait. Elle était obligée de me répondre. Elle n’avait aucune porte de sortie. Le mur et mon corps faisait barrage à une possible fuite.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 4 Nov - 23:08
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je venais de m’interposer entre deux mecs qui s’en mettaient sur la gueule et avec ma grande détermination, j’allongeais mes bras pour appuyer mes paumes sur chacun de leur torse pour les séparer mais celui côté mur en profita pour se sauver.
- Ta proie ? Tu es le coyote ?
Et puis quoi encore ! Nous n’étions pas dans la jungle, mais dans l’Eastside de Los Angeles… qui… oui pourrait passer un peu comme la jungle de la ville mais ce n’était pas la question. Je fronçais des sourcils car il m’avoua être en train de s’amuser juste avant mon intervention et que maintenant, je venais de lui couper son plaisir.
- Non, je répète, la violence ne mène jamais à rien de constructif !
C’est moi qui se retrouvais maintenant coincée entre lui et le mur, je retirais donc m main de son torse mais je ne baissais pas des yeux. Je ne voulais pas lui donner la moindre petite impression de supériorité sur moi, je n’allais pas m’abaisser à ce niveau. Des types comme lui, j’en avais croisé un et un autre avant lui !
- Il y a pourtant d’autre langages qui fonctionnent tout aussi bien, tu sais.
Il ne semblait pas comprendre pourquoi je m’étais interposé, pour lui, cela relevait d’un acte irréfléchi, une tentative de suicide, même, il exagérait un peu, quand même ! Je n’étais pas suicidaire, loin de là !
- Je ne tolère pas ce genre de chose… la violence gratuite, je n’aime pas ça… Je n’aime aucune forme de violence, en fait. Et… ce n’est pas comme si j’avais risqué de me faire taper dessus, je vous ai séparé et rien de plus.
Il me regardait d’un drôle d’air, cela me mettait mal à l’aise. Cette façon qu’il avait de pencher la tête sur le côté et de me regarder comme s’il pouvait me scruter l’âme.
- Pourrais-tu, s’il-te-plait, reculer un peu ? Je ne suis pas ta proie et je ne vais pas me sauver.
Il n’avait pas besoin de m’intimider, avec sa taille et sa force évidente, il pourrait sans aucun mal me neutraliser.
- Je n’aurais peut-être pas dû me mêler de vos histoires, je l’admets, cela ne me regarde pas mais je n’aime pas voir des gens agir de la sorte. Je me suis dit que si je pouvais stopper une bagarre, j’aurais fait au moins ça de bien aujourd’hui.
Il me tenait toujours coincé entre lui et le mur et ça me troublait vraiment beaucoup. Il dégageait quelque chose de fascinant et d’effrayant tout à la fois. Ça me donnait envie de fuir et de rester.
- Il te devait de l’argent ? Tu es un dealer de ruelle ? Vous êtes nombreux dans le coin… Tu n’as pas à avoir peur je ne dénonce jamais personne… enfin… presque jamais personne.
Quand ça devenait trop grave, je n’avais pas le choix mais en général, je préférais les laisser faire leurs petits business pour qu’ils me laissent faire la mienne.
- Je m’appel Eleanor Harris et toi ?
Je m’en mordis l’intérieur de la joue.
Étais-je vraiment entrain de me présenter à un type qui me tenais coincé entre lui et un mur ? Il pourrait me frapper, me violer, me tuer, je n’en savais strictement rien. Il pouvait tout aussi bien me laisser partir aussi, quand il verrait que je ne représentais aucune menace pour son business.
@ Billy Lighter
Edward Fleming
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Ven 6 Nov - 18:24
Recklessness ft. Eleanor Harris
Fernando était ma proie, un terme qui ne manqua pas d’interpeller la gamine qui avait eu l’audace de s’interposée.
-Non… Je suis juste moi.
Ce qui était pire que le coyote. Tout le monde dans l’Eastside, le savait. Sauf cette fille. Très certainement parce que je ne l’avais encore jamais vu et que, de ce fait, elle ne m’avait encore jamais vu. Et que si jamais elle avait entendu parlé de Ward Fleming, ça ne voulait pas pour autant dire qu’elle pouvait me reconnaitre dans la foule.
Ni dans une ruelle, apparemment.
Je lui fis bien comprendre qu’elle venait de couper mon plaisir et elle répéta que la violence ne menait jamais à rien de constructif. Si. Ça menait à me faire très plaisir et c’était largement assez constructif pour moi.
Je finis par la coincer entre le mur et moi. Mais je ne vis, pas encore, la peur la prendre en traite. Non. Elle restait calme et ne baissai pas les yeux. Elle soutenait mon regard.
Je ne savais pas si j’adorais ça ou si je détestais. Mais c’était suffisant pour qu’elle ait toute mon attention.
J’expliquai que les gens comme Fernando ne comprenait que la violence. Mais elle était sûre que d’autres langages fonctionnaient tout autant.
Une utopiste ? On dirait bien.
-Peut-être mais ce sont des langages qu’ils ne comprennent pas les gens d’ici.
Et je venais de me répéter en disant ça. Mais c’était vrai.
Mais ce qui m’intéressait c’était pourquoi elle s’était interposée. Et ça sans aucune peur. Une peur qu’elle n’avait toujours pas. Et elle disait ne pas tolérer la violence gratuite.
Elle détestait tout ce que j’aimais, en somme.
Et elle disait qu’elle n’avait rien risqué. Je la fixai toujours du même air.
-Tu as séparé deux types plus grands que toi en pleine nuit dans une ruelle de l’Eastside… Si tu as risqués de te faire taper dessus. Voir pire.
Mais je pouvais être magnanime. N’est-ce pas ?
Est-ce que j’allais l’être pour elle ? Je ne sais pas encore. J’attendais de pouvoir en savoir plus sur elle. Et je vis enfin une expression différente. Une sorte de malaise qu’elle exprima tout haut.
Elle disait qu’elle n’allait pas se sauver. Mais je ne bougeai pas. Et elle finit par constater qu’elle n’aurait pas dû se mêler de nos histoires.
En effet. Mais le fait qu’elle l’ait fait sans ressentir de peur, j’adorais ça d’une certaine façon.
-Donc, ce que je constate, c’est que tu es prête à mourir pour « avoir fait quelque chose de bien dans ta journée ».
J’étais intrigué et amusé. Et elle me pose d’autres questions déclarant qu’elle ne dénonçait jamais. Je n’avais pas changé d’expression.
-Oui. Il me devait de l’argent. Pour le reste… Est-ce que j’ai une tête de dealer ?
Je détestais être réduit au terme « dealer ». Je détestais dealer. Je préférais être celui qui va courir après les dettes impayées. Je préférais tuer et intimider. C’était mieux.
Et vous savez ce que fis la fille ? Elle se présenta. Je la tenais entre le mur et elle. Je pourrais la tuer en un coup de poing. Mais elle ne s’emballait pas et se présentait comme si on s’était rencontré au comptoire d’un bar.
Elle avait quelque chose en elle qui m’empêchait de la mépriser. Pourtant, son dégoût de la violence aurait dû me faire la mépriser. Tout comme cette envie de sauver le monde.
-Ward. Je suis Ward.
Le Ward.
-Oui, ce Ward-là, au cas où tu te poserais la question.
Oui. J’étais certain que tous ceux qui trainaient dans l’Eastside connaissaient ma réputation.
Et elle trainait dans l’Eastside sinon, elle ne serait pas là. J’approchai ma bouche de son oreille et lui soufflai :
-Tu n’as toujours pas envie de fuir ? Tu crois vraiment que j’intimidais cet homme uniquement pour l’argent ?
Je soufflai toujours à son oreille. -Tu ne penses pas simplement que ça m’amusait ? Mais la question que je me pose c’est pourquoi, toi, tu n’as pas eu peur d’intervenir.
Je voulais savoir. Et m’amuser un peu aussi.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Sam 7 Nov - 20:03
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je venais d’assister à une scène de violence complètement gratuite et bien sûr, j’avais agi sans réfléchir, courant m’interposer entre les deux combattants. L’un des deux hommes avait prit la fuite, l’autre me tenait captive entre lui et le mur de brique. Loin de me laisser impressionner, je le regardais droit dans les yeux en lui demandant s’il se prenait pour le coyote traquant le road runner.
Il n’était pas de bonne humeur, j’avais gâché son petit plaisir en mettant un terme à son intervention musclé mais ainsi va la vie. Il arrive que nous n’ayons pas ce que nous voulons, et moi, et bien si j’avais pu mettre un terme à une bagarre inutile, j’étais heureuse.
Il y avait tant d’autres façon d’arriver à ses fins qu’en utilisant la violence, c’est ce que je lui expliquais et cela sembla piquer sa curiosité, non pas de savoir comment faire autrement, mais que je puisse sembler croire ce que je venais de lui dire.
- Bien sûr qu’ils comprennent. Peut-être n’as-tu pas pris la peine d’essayer ?
Parfois, il fallait insister, ça finissait toujours par être payant, de persévérer.
- Je me suis interposé parce que je sentais que c’était la chose à faire.
Il ne fallait pas chercher d’autres raisons que celle-là.
C’était inutile et contreproductif.
- Non ! Non je… non? Mourir ? Tout ce que je voulais était de vous séparer. Je ne suis pas suicidaire ou complètement cinglée… tu ne me tuerais pas pour ça !
En revanche, j’aimerais bien qu’il recule un tout petit peu. Je n’avais pas l’intention de partir, toutes jambes à mo n cou comme l’avait fait l’autre homme.
- C’est gratifiant d’accomplir de bonnes actions, non ?
Pour moi ça l’était, en tous les cas !
Le type s’expliqua sans vraiment le faire puis me demanda s’il avait réellement une tête de dealer. Comme il me tenait toujours près du mur, je ne savais pas si je devais franchement lui dire que oui, il avait la tête de l’emploi. Alors je restais muette avant de choisir de me présenter a lui. Je trouvais que c’était peut-être un bon moyen de changer de sujet et si pour quelques secondes ça sembla le surprendre, il réafficha rapidement son air mi menaçant, mi sérieux et se présenta à son tour.
Et c’est là que je compris qu’effectivement, j’étais une suicidaire qui s’ignorait.
- Ah oui… ce Ward là… Tout compte fait, je n’aurais peut-être pas dû…
C’était bien ma chance !
Je venais vraiment de faire une belle bêtise.
- Fuir… non… mais vouloir être ailleurs, oui, probablement.
Même si je voulais faire un pas sur le côté, il était beaucoup trop près pour me permettre de vraiment bouger et mettre une distance entre lui et moi et cette façon qu’il avait de me murmurer à l’oreille me donnait froid dans le dos.
- Je te retourne ta question, pourquoi aurais-je dû avoir peur ?
Je n’avais pas eu peur sur le moment, pourquoi aurais-je dû ? Maintenant si, j’avais peur, il m’intimidait par sa position face à moi, par sa façon de me murmurer à l’oreille, mais sinon, je n’avais pas peur. Je n’avais rien fait de mal, au contraire, même si cela dépendait du point de vu.
- Maintenant, oui, j’ai peur. Pas de toi, mais de ce que je ne connais pas. C’est pire encore que ce que tu essais de faire. Voudrais-tu s’il te plait, reculer, je te le redemande. Je ne vais pas me sauver, de toute façon, tu me rattraperais en un rien de temps.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Dim 8 Nov - 11:45
Recklessness ft. Eleanor Harris
La gamine était persuadée que les gens d’ici pouvaient connaitre un autre langage que la violence. Non. Ils ne le pouvaient pas. Ils ne comprenaient que ça. Je savais que des gens comme Quinn essayaient parfois de discuter mais même lui ne le faisais jamais bien longtemps. Mais la fille elle disait que je n’avais pas pris la peine d’essayer.
-Je n’aime pas faire des choses pour rien. Surtout que les choses en question n’ont rien d’amusant.
Discuter avec des petites frappes… Je leur dirais quoi ? « Peux-tu, s’il te plait, me donner l’argent que tu dois depuis trois mois ? Je promets que si tu le fais, je ne toucherais pas à un cheveu de tes gosses. » J’imagine que même ça, ça serait perçu comme une menace bien violente de la part de la fille. Et si un jour je sors une phrase pareille à un des clients, je suis certain qu’il se foutra de ma tronche.
Et s’il se fout de ma tronche, je serais obligé de le tuer sur le champ.
La fille s’était donc interposée parce que c’était la chose à faire dans son petit esprit pacifiste. Elle n’en avait pas d’autres, des raisons. Juste celle-là. Je penchai légèrement la tête sur le côté avant qu’elle ne déclara ne pas vouloir mourir, qu’elle n’était pas suicidaire. Ce n’était pas l’impression qu’elle m’avait donné. Et quand elle déclara que je ne la tuerais pas pour ça, je répondis simplement : -Ah bon ?
Bien sûr que j’aurais pu la tuer pour ça. Parce que moi non plus il ne me fallait pas plus de raisons.
Et elle n’avait toujours pas peur. Elle soutenait toujours mon regard malgré son malaise et déclara que c’était gratifiant d’accomplir de bonnes actions. Je répliquai :
-Mais j’accomplissais une bonne action…
Je ne disais pas ça pour rire… J’étais sérieux. Je le pensais vraiment. Pour moi, supprimer des petites frappes, c’était une bonne action. Moins il y en avait dans l’Eastside, mieux l’Eastside se portait. Tout comme quand je tuais des prostituées quand l’envie m’en prenait. Tuer leurs enfants aussi, d’ailleurs, c’était une bonne action. Je leur évitais une vie de misère.
Je faisais constamment des bonnes actions. De ça, j’en étais convaincu.
Finalement, la fille, qui continuait à avoir du cran, se présenta. Tout simplement. Eleanor Harris. C’était son nom. Alors, je donnais le mien anticipant en disant que j’étais bien ce « Ward-là ».
Là, elle vit sa peur. Enfin. Elle connaissait ma réputation. Elle savait qu’elle avait merdé. Elle s’en rendait compte et le constata tout haut.
-Belle déduction. Tu n’aurais pas dû.
Mais elle ne voulait toujours pas fuir. Elle continuait à défier toutes les lois de la jungle. Des gens plus baraqué qu’elle aurait voulu fuir. Mais pas elle. Elle voulait juste être ailleurs. Mais pas fuir.
Elle ne cessait de gagner mon intérêt. -Mais tu ne peux pas être ailleurs. Tu as décidé d’être ici.
Ici, avec moi. C’était un acte délibérer de sa part. Elle ne serait pas intervenue, je ne l’aurais jamais remarqué.
Et elle continua, malgré sa peur, de me demander pourquoi est-ce que, tout à l’heure, elle aurait dû avoir peur.
Elle ne le savait pas ? Peut-être parce qu’elle était un peu comme moi. Elle n’avait pas facilement peur. C’était peut-être un sentiment qui lui était presque inconnu.
Comme moi.
-Parce que c’est ce que les gens ont quand ils voient une bagarre dans une ruelle de l’Eastside. Ils ont peur. Sauf s’ils sont flic ou armé. Mais tu n’es ni l’un, ni l’autre.
Et c’était une fille, très jeune de surcroît. Elle devrait avoir peur. Mais elle n’avait pas eu peur.
D’où mon intérêt.
Mais elle constata avoir peur maintenant. Je l’avais vu dans son regard dès l’instant où j’avais décliné mon identité ce qui m’avait donné pas mal de satisfaction. Mais elle déclara ne pas avoir peur de moi mais de l’inconnue.
Elle n’avait pas peur de moi.
Cette phrase resta dans ma tête alors qu’elle voulait, encore une fois, que je lui laisse de l’air. Qu’elle n’allait pas se sauver.
-C’est vrai. Je te rattraperais tout de suite. Je pourrais même t’écraser avec mon petit doigt. Pourtant… Tu n’as pas peur de moi.
Je ne lui laissai pas de l’air. Je préférais passer mes doigts le long de sa joue en esquissant un sourire avant d’approcher, encore, ma bouche de son oreille pour lui souffler.
-Et je déteste ça autant que j’aime ça. Alors, tu as gagné quelque chose aujourd’hui, Eleanor : ta vie…
C’était déjà ça. Mais il n’y avait pas que ça.
-Et mon intérêt…
Et mon intérêt n’était pas facile à gagner. A.J. l’avait gagné. Aujourd’hui, Eleanor aussi.
Je m’écartai pour lui laisser de l’air.
-Alors profites-en.
Je lui laisser le droit de s’en aller. Allait-elle prendre ses jambes à son cou ? J’allais très vite le savoir.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Lun 9 Nov - 1:56
Recklessness ft. Eleanor Harris
L’homme et moi n’avions pas du tout la même vision des choses mais ici, dans l’Eastside, ce n’était pas quelque chose de surprenant. Les gens étaient si souvent habitués de se battre pour un bout de pain. Les mentalités n’allaient pas se changer comme ça en claquant des doigts, hélas.
J’avais agi par instinct et par devoir en dépit des dangers qui auraient pu découler de cet acte de stupide bravoure. J’avais risqué quoi en fait ? De me faire taper sur la tronche mais certainement pas d’être tuée, il ne fallait pas non plus aller dans les extrêmes. En tous les cas c’est ce que j’affirmais mais, encore là, l’homme semblait avoir une toute autre opinion. Il cherchait à me faire peur, rien de plus.
Je n’ajoutais rien quand il répliqua que, selon lui, il faisait une bonne action. Ça ne mènerait nul par ailleurs qu’une autre escalade argumentaire et, il n’y a pas pire sourd que quelqu’un qui ne veut rien entendre.
Pour faire diversion, je me présentais ce qui eu pour effet de le surprendre, je crois, en tous les cas, après m’avoir regardé quelques secondes, la tête légèrement penchée sur le côté, il fit de même et je réalisais l’ampleur de mon geste. Je m’étais vraiment mise dans les ennuis, et pas les moindres.
Bien évidement que je connaissais la réputation de Ward Fleming, je n’avais simplement jamais eu la malchance de mettre un visage sur le nom. Ce soir, je pouvais rayer ç de ma liste.
- J’assume ma décision. Ça m’aura au moins permis de mettre un visage sur le nom.
Ainsi donc, il n’était plus qu’une légende urbaine, un peu comme Jack L’Éventreur. Il existait bel et bien, je l’avais si près de moi que je pouvais détailler son visage à la perfection. Si je fermais les yeux, j’étais certaine que je le verrais imprimé, un peu comme lorsqu’on fixe une spirale pendant vingt seconde et qu’on regarde ensuite un mur blanc.
- Je ne suis ni flic, ni armée, c’est vrai.
Et je n’avais pas peur de lui, j’avais peur de ce que je ne connaissais pas encore.
Je voulais qu’il se distance mais il ne le fit pas, du moins, pas tout de suite. Il m’expliqua avant qu’en effet, il saurait m’écraser avec son petit doigt s’il lui en prenait l’envie puis il me murmura à l’oreille que je venais de gagner ma vie et son intérêt et là, et seulement là, il se distança de moi et j’accueilli ce geste comme une véritable délivrance.
- Merci, dis-je en restant tout contre le mur de brique.
Je le regardais de la tête au pied, il n’était qu’un homme comme tous les autres et ce qui lui donnait son pouvoir, c’était l’effet de peur qu’il créait. Sans ça, il devenait inoffensif, ou presque. Je fis ensuite un pas vers l’avant pour me décoller du mur mais je restais là, dans la ruelle sombre et silencieuse, avec Ward L’Éventreur.
- Il est tard, et je n’ai pas mangé. Il y a une pizzéria ouverte toute la nuit à deux rues d’ici. Tu veux venir en partager une avec moi ? J’imagine que même toi tu dois te nourrir de temps en temps.
Je ne savais pas trop ce qui me prenais. Je pouvais tout bonnement fuir, ça aurait été la solution la plus sage et la plus logique mais je me disais que s’il voyait que je ne représentais aucunement une menace, il me laisserait tranquille dans la rue si d’aventure, nos chemins se recroisaient.
- Mais je t’avertis ! Si tu me propose une infâme pizza avec des ananas dessus, tu vas perdre tout l’intérêt que je te porte moi aussi !
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Lun 9 Nov - 12:02
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je venais de dire qui j’étais et ça changea légèrement la donne. Je vis, soudain, de la peur dans le visage d’Eleanor. Une peur qu’elle assumait cela-dit tout comme, contre toute attente, elle ne regrettait pas entièrement son geste. Non… Elle disait que ça lui avait permis de mettre un visage sur mon nom.
Beaucoup avait mon nom mais pas le visage. Mon nom était lié à ma réputation. Une réputation qui me qualifiait d’impitoyable, violent et capable de tuer. Si certains croient que tout ça est légèrement exagéré, la vérité est qu’en réalité ma réputation est bien moins pire que les faits. Je tuais… Et je tuais bien plus que les gens le pensais.
Mais j’avais en face de moi quelqu’un qui savait qui j’étais et qui n’était ni armée, ni un flic, ce qu’elle confirma et qui, pourtant, ne baissait pas les yeux quand je plongeais mon regard dans le siens.
Mais elle n’avait pas peur de moi. Elle osa me le dire… C’était dangereux. J’aurais pu mal le prendre et lui montrer qu’elle devrait avoir peur de moi. Mais je n’en fis rien. Parce que le fait qu’elle n’avait pas peur de moi ne fit qu’augmenter l’intérêt que je lui portais déjà depuis quelques minutes.
J’allais lui laisser la vie sauve. C’était une façon de lui montrer que j’avais le pouvoir. Celui de vie ou de mort sur elle.
C’est à l’oreille que je lui soufflai ma sentence et elle m’en remercia. J’esquissai un petit sourire plus que satisfait.
Elle avait le droit de partir. Je m’attendais à ce qu’elle le fasse. Je m’attendais, en réalité, à ce qu’elle parte calmement et qu’une fois quelques rues plus loin, elle s’appuie contre un mur pour s’écrouler en pleurs tellement elle aura eu peur.
Mais non.
Encore une fois, elle me surprit. Elle ne s’en alla pas. Elle me proposa d’aller manger une pizza.
-Tu veux m’offrir une pizza ?
Je penchai la tête sur le côté, intrigué.
Oui, elle le voulait.
-Oui… Ça m’arrive de manger, en effet.
Comme si je devais le préciser. Et quand elle disait que j’allais perdre son intérêt pour moi si je prenais une pizza aux ananas, j’esquissai un sourire en coin.
Voilà ce qui la poussait à m’inviter : son intérêt pour moi. Et j’adorais ça.
-Je ne mange que des Margherita.
Je la regardais de haut en bas moi aussi, comme elle venait de le faire avec moi.
-Allons-y.
On marcha jusqu’à la pizzera. Je laissais planer le silence jusqu’à-ce qu’on arrive et qu’on commande les pizzas une fois installé à table.
Une fois assis, je continuais de détailler le visage de la fille.
-C’est la première fois que je plaque quelqu’un entre moi et le mur et que ce quelqu’un m’invite à manger une pizza.
Je plongeai mon regard dans le sien.
-Explique-moi… Tu te dis que c’est une façon de rentrer dans mes bonnes grâces ou bien une façon de savoir si ce qu’on dit sur moi est réel ou bien un tissu de mensonge ? Qu’est-ce que tu sais sur moi, Nell ? Quels échos tu as entendus ?
J’avais décrété qu’Eleanor c’était trop long. Alors, je l’avais raccourci par l’un des nombreux diminutifs d’Eleanor.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Lun 9 Nov - 22:27
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je venais de tomber sur Ward Fleming, c’était bien ma chance ! Pourtant, et malgré le fait qu’il me faisait très peur, je refusais de le lui montrer. En fait, ce n’était pas lui comme le fait de ne pas savoir ce qui pourrait arriver qui m’effrayait. Ward Fleming ne pouvait pas tuer absolument tout le monde, il n’y aurait bientôt plus personne d’autre que lui à soupçonner. Il pouvait faire aussi bien pire que de me tuer. Me torturer, s’amuser à créer le chaos dans ma tête pour me tuer à petit feu mais… pourquoi ferait-il ça ? Je n’avais rien fait de mal ! Je l’avais simplement séparé d’un autre individu.
Il venait de me laisser assez d’espace en se reculant de sorte que je pouvais m’en aller, si je le voulais. Bien évidement que je le voulais mais, je ne voulais pas non plus fuir, pourquoi je le fuirais ? Il venait de me montrer qu’il pouvait faire preuve de discernement et de ne pas user de violence, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait.
Je l’invitais donc à partager une pizza avec moi.
- Oui, pourquoi pas ?
Il devait bien manger lui aussi, de temps en temps et moi je crevais de faim, malgré l’heure.
- Une Margherita, ça me va ! Je les aimes bien aussi mais ma préférée c’est celles avec beaucoup de garnitures !
C’était mieux qu’une pizza avec des ananas ! Beurk là, s’il avait proposé ça, je l’aurais certainement jugé irrécupérable ! Bon… peut-être qu’il l’était déjà, l’avenir nous le dira !
Une fois à la pizzéria, je pris tout de même la carte, même si nous avions convenu de notre pizza avant de prendre la direction du restaurant, c’était un automatisme. Il me fit rigoler quand il s’étonna de la tournure des évènements.
- Il faut une première fois à tout, n’est-ce pas ?
Ward plongea son regard dans le mien ce qui me fit rangé la carte des pizzas sans trop regarder ce que je faisais. Elle tomba sur la banquette à côté de moi, et je l’écoutais attentivement, comme si de toute manière, il n’y avait pas d’autre moyen de l’écouter, lui.
- J’en sais rien. Peut-être que j’ai improvisé.
Je pris une gorgée d’eau et attendis avant de continuer parce que la serveuse, cernée jusqu’en dessous des bras et avec un air aussi sympathique qu’un rhinocéros dans la saison des amours s’approcha de nous. Je commandais la pizza et demandais un pichet de coca
- Pizza et coca, c’est un duo inséparable comme le lait et les cookies !
Je pris la carte des pizzas tombée sur ma banquette et la replaçais correctement à sa place.
- Pour répondre à ta question, je n’ai besoin de l’opinion de personne pour m’en faire une, même pour toi. J’ai entendu probablement les mêmes histoires que tu t’attends à entendre sortir de ma bouche… dealer, psychopathe, fou, meurtrier… Vrai ou pas vrai ?
Je haussais des épaules.
Ces histoires étaient certainement vraies, ou tout du moins, avaient un fond de vérité. C’était peut-être ça le pire, là-dedans. On dit qu’il n’y a jamais de fumé dans feu mais d’un autre côté, ça prend quelqu’un pour allumer le feu. Peut-être que Ward surfait sur la réputation qu’on lui prêtait.
- On dit qu’on a jamais retrouvé les corps de tes dernières petites amies, que tu aurais vendu un rein aussi au marché noir pour te payer ton premier flingue. Quoi que non… dans une autre version, c’était le rein de ton ex que tu aurais vendu… Vrai ou pas vrai ?
Notre pichet de coca fut déposé sur la table et je tirais la langue. Elle avait dû mettre la moitié en glaçon et je détestais avoir autant de glaçon parce qu’ils fondaient et diluaient le coca déjà dilué en fontaine ! Je plis alors ma fourchette et commençais à repêcher les infâmes morceaux de glace.
- Mais je ne suis pas stupide, cela dit. Je sais que ce n’est pas une pizza et un pichet de coca qui fera de moi ta nouvelle meilleure amie.
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Edward Fleming
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 11 Nov - 17:57
Recklessness ft. Eleanor Harris
Manger une pizza avec moi. C'est ce que voulais faire Eleanor. Ça me surprit tellement que j'acceptai. J'avais faim et la fille avait attiré mon attention la rendant digne d'intérêt.
Je voulais une Margherita. Je ne mangeai que ça comme pizza. Sinon, je mangeais des céréales ou des burgers. Mon régime alimentaire se résumait souvent à ça arrosé d’alcool ou de coca.
Eleanor, elle, voulait beaucoup de garnitures. La peur semblait à ce moment, l'avoir complètement quitter.
C'était une erreur. Le fait que je lui ai promis de l’épargner ne voulait pas dire que je n'allais pas changer d'avis dans 5 minutes. Et le fait que je mange des pizza ne me rendait pas moins un tueur. Mais, apparemment, le fait que je fasse des choses "comme tout le monde" rendait ce qu'elle savait de moi bien moins mystique et, donc, bien moins effrayant.
Donc elle baissait sa garde. Mais la chance était avec elle. Je n'allais pas la tuer.
Non... Désormais, je la destinais à tout autre chose.
On entra dans la pizzeria et elle prit le menu alors qu’elle savait quoi prendre alors que j’avouai, tout haut, n'avoir jamais vu une potentielle proie m'inviter à manger une pizza mais pour elle il fallait une première fois à tout. -C’est vrai...
Je ne cessais de la regarder et elle soutenait mon regard mais, preuve que j'avais toujours l'avantage, elle fit tomber la carte sur la banquette en essayant de la ranger sans regarder. Je lui fis part de ma petite victoire par un léger sourire en coin.
J'avais des questions mais le fait était que Nell ne savait pas pourquoi elle avait agi de la sorte prétendant, peut-être, avoir improvisé.
-Peut-être...
Je répétais ce mot avant qu'on ne vienne prendre nos commandes. Une fois ça fait, Nell fit un commentaire qui me semblait inutile sur le coca et la pizza tout en remettant en place la carte. Je ne dis rien j'attendais de savoir ce qu'elle avait à dire sur ma réputation. Sur ce qu'elle avait entendu.
Et je fus servi. J'esquissai un sourire alors que la réputation me qualifiait de dealer (ce qui était vrai), de psychopathe (ce qui devait venir des Los Diablos parce que Alonso aime utiliser les mots de Reed), de fou (tout est relatif, on est toujours le fou d'un autre), de meurtrier (c'est sans doute ce qui me qualifie le mieux dans la liste même si les choses sont plus complexe).
Je ne dis rien alors que Nell ne saurait dire si c'était vrai ou pas. Et je la laissai parler sur quelques détails qui ne manquèrent pas de me faire ricaner. S'il y a bien une chose que je ne tuais pas c'était mes exs. Elles sont encore toutes là pour témoigner. Surtout A.J..
-Intéressant. Mais je n'ai jamais touché à un cheveu de mes exs.
Si... Mais je ne les avais pas tuées.
-Je n'ai pas acheté mon premier flingue avec un rein. C'est mon beau-père qui me l’a offert.
Je bus un peu de coca avant de pencher la tête sur le côté.
-Pour le reste. Je te laisserais juger. Mais les mots sont réducteurs.
J'étais plus que tout ça. J'étais plus que les termes déjà inventés pour qualifier quelqu’un de ma trempe. J'étais autre chose.
Nell fit une grimace après avoir bu son coca avant de dire qu'elle n'était pas stupide et que ce n'était pas une pizza et un coca qui allait faire d'elle ma nouvelle petite-amie.
Je la fixai droit dans les yeux.
-Tu crois?
Pourtant à partir du moment où elle avait éveillé mon intérêt elle avait aussi éveillé celui de l'avoir pour moi.
-La pizza sans doute pas... Mais le cran peut-être bien...
Je disais ça en continuant à la regarder.
-Tu le voudrais ? Devenir la petite-ami de Ward Fleming ? Parce que tu le pourrais.
Je parlais d'une voix plus douce.
-Tu pourrais voir ce que d'autres n'ont pas su voir.
Je cherchais à l'obtenir pour moi.
-Alors Nell... Tu le veux?
Accepte.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 11 Nov - 19:51
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je ne saurai probablement jamais ce qui m’a poussé à l’invité à manger une pizza avec moi mais je l’avais fait et je l’assumais entièrement. Pour ceux qui allaient dire que c’était complètement stupide et irréfléchi, j’avais tout de même calculé que Ward ne me trancherait pas la gorge avec la roulette à pizza devant des témoins !
Une fois installés à la pizzéria et notre commande passée, Ward voulait savoir ce que je savais de lui. Et il fut servi ! Je n’allais pas édulcorer ce que j’avais entendu de lui de toute façon, j’étais certaine que ça l’amuserait de m’entendre brosser le portrait.
Des histoires le concernant, j’en avais entendu de tous les genres !
Edward Fleming était un peu le Bonhomme 7heures de Los Angeles. Tout le monde avait sa propre interprétation du sujet mais la finale de l’histoire demeurait la même. Dans ce cas-ci, ce n’était pas tant la finale de l’histoire comme la morale. Il fallait se tenir loin de lui autant que possible, éviter de se frotter à lui et donc, fort probablement lui payer une pizza était la meilleure des pires idées imaginables.
Ward jugea mon histoire d’intéressante mais se défendit d’avoir fait du mal à ses ex petites copines, tout comme il nia avoir payer son premier flingue avec un organe humain. Le reste, cependant, il ne le contredit pas. Il disait même vouloir me laisser en juger par moi-même.
- Je n’aime pas juger les gens.
Ce que nous faisions ici ce soir n’allait pas me permettre d’être dans ses bonnes grâces, je n’étais pas dupe. Et ce n’est pas non plus ce que je recherchais. Tout ce que je voulais, je crois, avait été de lui montrer qu’il y avait des gens de bonne volonté qui ne se fiait pas aux rumeurs de fond de ruelle pour se faire une opinion des autres. Ça et ne pas manger toute une pizza toute seule comme une grosse goinfre parce que je n’aime pas gaspiller.
Il souligna que ce n’étaient pas les pizzas qui feraient ça, mais le cran dont j’avais fait preuve.
- Il n’y a rien d’exceptionnel là-dedans
Et là, il me soumit la question la plus absurde que j’avais entendu depuis longtemps. Je le regardais, complètement médusée, abandonnant ma chasse à la glace.
- Ta petite amie ?
N’avais-je pas dit… meilleure amie ?
Je plaçais mes mains à plat sur mes cuisses, les frottant doucement, je ne savais pas quoi répondre à ça. Je baissais les yeux aussi, un moment, avant de le regarder et de hausser des épaules.
- Tu ne me connais même pas… et je ne te connais pas…
Pour nouer une relation aussi intime, il fallait partager des sentiments, ce que nous partagions ce soir c’était une conversation basée sur une erreur de jugement et une pizza avec un pichet de coca. Pourtant, je sentais que je ne pouvais pas refuser la proposition de Ward. C’était un peu comme dans ce film, si je disais non, j’allais peut-être trouver une tête de cheval sous mes couvertures.
- La question n’est pas de savoir si je le veux, mais si je le peux… si nous le pouvons. Nous étions fondamentalement opposés.
C’était une évidence, je n’avais pas besoin de lire sa biographie pour le savoir. Uniquement ce qui s’était passé dans la ruelle suffisait à me le laisser savoir.
- Tu ferais quoi d’une petite amie qui passe son temps à sauver tes proies?
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Jeu 12 Nov - 17:46
Recklessness ft. Eleanor Harris
Elle avait dressé mon portrait avec tout ce qu’elle avait entendu sur le mythe Ward Fleming. J'étais celui qu'il fallait éviter dans l Eastside. Et peu importe, finalement, ce qui était vrai ou faux là-dedans car la seule chose que toutes ses informations évoquaient aux gens, c'était la peur.
Sauf à Nell... Parce que Nell ne jugeait pas le gens sur des oui dire. En fait, elle ne jugeait pas les gens parce qu'elle détestait ça. Pourtant, catégoriser les gens rapidement était synonyme de survie dans l’Eastside. Mais Nell ne le faisais pas et c'est ça, finalement, qui avait permis sa survie ce soir.
Mais pas que ça. A mesure où elle parlait, mon intérêt pour elle grandissait si bien que je déformais ses propos pour entendre littéralement ce que je voulais. Ainsi, je déciderai d'ignorer la case "amitié" pour passer à la seule case que je connaissais en dehors de l'indifférence, celle de la petite-amie. Parce qu'il n'y a pas de case "amitié" dans l'esprit de Ward Fleming. Pour moi soit les gens m’indifféraient, soit je les détestais, soit ils m’appartenaient. Il n'y avait pas de demi-mesure.
Et ce qui lui gagnait mon envie d’en faire la copine de Ward Fleming était son cran et non la pizza. Pourtant, elle était certaine que ce n'était pas exceptionnel.
-Si. Ça l'est.
Ne pas me fuir quand on n’est pas armé et qu'on fait trois têtes de moins que moi c'est exceptionnel.
Et quand je lui demandai si elle désirait être ma petite-amie, elle sembla comme choqué. Je la regardai dans les yeux hochant de la tête.
-Oui. Ma petite-amie.
Le titre était vacant. J'avais plaqué A.J. la semaine dernière même si elle vous dira que c'est elle qui m'a plaqué.
Elle disait qu'on ne se connaissait pas. Non. Mais est-ce vraiment utile? Je la regardai, impassible.
-Non. Mais ça viendra.
Mais il y avait un autre obstacle. Nell se posait la question de savoir si on le pouvait. Je fronçai légèrement les sourcils parce que je ne comprenais pas. Pourquoi on ne le pourrait pas ?
-Pourquoi ? Tu es déjà prise?
Si c'est le cas, je pouvais facilement arranger ça. Mais je n'étais pas stupide ou dérangé au point de me dire que ça lui plairait, ma façon d’arranger ça. Mais, pour moi, il n'y avait que ça qui pourrait empêcher Nell d’accepter.
Mais non. Ce qui l’en empêchait ça semblait être nos différences comme elle me le fit comprendre par un simple constat. -A toi de me le dire, Nell. Peut-être que tu es celle qui va me montrer sur la violence est inutile.
Je penchai légèrement la tête sur le côté.
-Tu seras peut-être celle qui fera de Ward Fleming quelqu'un d'autre que ce que la réputation dit de moi.
Je montrais que j'étais sérieux. Mais au fond, ce n'était qu'une manipulation de plus pour essayer d'avoir Nell pour moi. Parce que je la voulais. Une fille comme elle ne pouvait être avec personne d'autre que moi.
-Et puis, on a sûrement des tas de point commun.
Je la regardais toujours.
-Alors Nell... tu crois que je suis une cause perdue et tu ne chercheras pas à essayer de voir qui je suis réellement ? Ou bien tu veux essayer.
Elle aimait sauver le monde, non? Peut-être qu'elle voudra me sauver de ma soi-disant folie.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Ven 13 Nov - 2:02
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Tout ce que j’avais fait, c’était d’avoir séparé deux hurluberlus qui se battaient dans le fond d’une ruelle et inviter l’un d’eux à partager un pichet de coca et une pizza et me voilà avec une proposition de former un couple. Certes, cela m’avait choqué, je ne l’avais pas vu venir, pas du tout !
En tout premier, je m’exclamais qu’il ne me connaissait même pas, cette proposition n’avait pas de sens. S’il ça se trouvait, j’étais moi aussi une tueuse redoutable, il n’en savait rien… Quoi qu’il dût probablement se dire que les chances qu’il y ai deux tueurs en même temps dans la même pizzéria étaient extrêmement minces.
- Non. Mais ça viendra, répétais-je pour moi, le regard perdu quelque part sur le bois vernis de notre table.
Ça me semblait si irréaliste !
Nous ne savions absolument rien l’un de l’autre pourtant, je savais déjà que nous étions fondamentalement opposés. Il suffisait de repenser à a conversation que nous avions eu dans la ruelle, nos divergences d’opinions auraient pu me valoir de ne plus être ici à ce moment même pour raconter cette histoire ! Il me semble que cela commence mal une romance…
Alors la question n’était pas uniquement de savoir si j’en avais envie mais de si nous le pouvions !
- Non… Je ne suis pas prise… Et toi ?
C’était une question stupide ! Il ne m’aurait pas demandé d’être sa petite amie s’il en avait déjà une, quoi que tout se peu, malheureusement. Et être un second violon, non merci très peu pour moi!
Je lui demandais comment il pourrait tolérer d’être avec une petite amie qui ne fait que de lui mettre des bâtons dans les roues. Parce que je ne me gênerais pas pour contrecarrer ses plans chaque fois que j’en aurais la chance ! Lui qui disait s’amuser a taper sur les gens et qui prétendait que user de violence était une bonne action.
Je penchais ma tête sur le côté en le regardant, comme il l’avait fait chaque fois que j’avais dit quelque chose qui ne correspondait pas à ses valeurs. Je pourrais être celle qui allait le changer, qui lui ferait découvrir qu’il y avait autre chose que la violence et qui anéantirait sa très mauvaise réputation…
C’était tentant.
- La pizza Margherita, par exemple ?
Des points en communs, si nous en avions, nous pourrions les compter sur les doigts d’une main.
- Je ne crois pas que tu es une cause perdue, ne dis pas ça, je soupirais puis m’en mordis la lèvre inférieure, je veux bien essayer. Mais ce sera à toi de me faire tomber amoureuse de toi, de me montrer ton bon côté pour me séduire. Et qui sait ? Tu y prendras peut-être naturellement goût à être un bon gars !
Je levais mon verre et l’avançais à mi-chemin entre moi et lui pour qu’il prenne le sien et vienne le frapper contre le miens.
- Tu penses être capable de faire ça ?
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Sam 14 Nov - 8:39
Recklessness ft. Eleanor Harris
Oui. Ça viendra. Un couple, au départ, ne se connait pas bien. Aucun des couples. C’est rare les gens qui attendant dix ans, le temps de se connaitre, avant de passer le pas. Moi, je n’attendais jamais. Pourquoi attendre ? On doit quand même apprendre à se connaitre au fur et à mesure et je pouvais très bien faire connaitre à Nell les facette de Ward que j’avais envie. Elle avait déjà vu une partie du pire. Je pouvais lui montrer que tout ça avait un sens.
Parce que ça en avait un.
Nell, qui était tout en contrôle il y a quelques minutes, semblaient perdre pied depuis ma proposition. Comme si tout ça lui semblait totalement irréaliste. J’avais été trop vite. Je le savais. Mais j’arriverais quand même à mes fins.
Elle confirma ne pas être prise. Tant mieux. Ça fera un bain de sang en moins. Je détestais nettoyer.
Elle me renvoya la question et j’hochai négativement de la tête. -Non. Je ne suis pas pris.
J’avais planqué A.J.. Je suis libre. Et l’envie d’aller revoir Sierra ne me plaisait guère. C’était de Nell que j’avais envie. C’était elle que je voulais pour moi.
Elle me demanda alors ce que j’allais faire avec une petite-amie qui essayera de m’empêcher de faire ce que je faisais de mieux. Je lui fis alors voir les choses autrement lui donnait le rôle de celle qui pourrait changer Ward Fleming. De mon avis, il n’y avait rien n’à changer en moi. J’étais très bien comme ça. Je n’étais pas malheureux et j’avais de l’argent (bien que je me trouvais extrêmement mal payé). La seule chose qui pourrait rendre les choses encore meilleure serait d’avoir Nell.
Une Nell à qui je montrais qu’on avait sans doute des points communs et elle cita la pizza Margherita. Elle avait penché la tête sur le côté m’imitant comme pour reprendre le contrôle.
-Oui. C’est un début. Mais je suis sûr qu’il y en a plein d’autres.
Il fallait plus qu’un point commun pour finir dans une pizzeria ensemble. Ou alors être de total opposés. Parce que « qui se ressemble s’assemble » et les « opposés s’attirent ». On peut donc imaginer que les opposés ont plus de point commun qu’ils ne l’imaginent.
Elle disait que je n’étais pas une cause perdue. Elle voulait, donc, bien essayer mais j’aurais la tâche de la faire tomber amoureuse de moi. Mais de son avis, elle trouvait que j’allais prendre goût à être un « bon gars ».
C’est quoi un « bon gars » ? Parce que la définition varie d’une personne à l’autre. J’imagine que, pour Nell, un bon gars n’est pas un type qui va s’amuser à casser la gueule à des petites frappes dans les ruelles… Pour A.J., c’est justement ce genre de gars qui est « un bon gars ».
On est toujours le bon gars de quelqu’un.
Elle leva son verre et je levai le mien alors qu’elle me demandait si j’étais capable de ça. Je levai le mien. -Je pense que j’en suis capable, oui.
J’entrechoquai nos verres et la pizza arriva. J’en pris un morceau regardant, ensuite, Nell.
-Tu sais, Nell. Ma réputation… Celle que tu as entendue. Elle est surfaite. Je suis violent, c’est vrai. Mais c’est comme ça que j’ai appris à survivre dans l’Eastside. Depuis que je suis tout petit, c’est ce qu’on m’a appris. Il faut dire que ma mère a eu deux maris avant de se suicider. Le premier, mon père, est un tueur en série et le second était le chef des Los Diablos. Je suis un Los Diablos depuis que j’ai 14 ans. C’est à cet âge que j’ai eu mon premier flingue.
A cet âge que j’ai fait mon premier meurtre.
Je voulais lui montrer que je n’étais pas celui que je suis par hasard. Mais que tout ça, finalement, n’étais pas ma faute. C’était la faute de l’environnement où j’avais grandis et des personnes que j’avais côtoyée.
Je n’avais plus mon ton neutre. Non, j’y mettais plus de nuances. -Et toi, Nell ? Qu’est-ce qui fait que tu t’es retrouvé en plein nuit dans une ruelle ? Tu viens d’où ?
Pour la séduire… Je devais la connaitre. Je devais savoir ce qui la fera tomber pour moi.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Dim 15 Nov - 3:25
Recklessness ft. Eleanor Harris
La proposition de Ward m’inspirait deux réactions. La première me suppliait de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir très loin. Vraiment très loin. La seconde, et je ne savais pas jusqu’à quel point elle me parlait plus fort que la première, me dictais de lui laisser une chance. Après tout, qu’est-ce que je risquais à essayer ? Si ça se trouvait, il était peut-être l’amour de ma vie !
Selon Ward, nous avion probablement plus de points en communs qu’une pizza Margherita. J’avais hâte de découvrir lesquels mais je pouvais être patiente, cela ferait partie de notre apprentissage en tant que couple.
Alors à sa question, je ne répondis pas non… je ne répondis pas oui non plus. Je voulais bien essayer mais avant d’en officialiser les termes il devrait me faire tomber amoureuse de lui. Il allait devoir me faire voir son beau côté, me faire oublier tout ce que j’ai pu entendre sur lui, les commérages, les histoires qui tiennent plus de la légende urbaine que la réalité et, disons-le franchement, j’espérais ne pas finir avec ma photo sur les cartons de lait !
La serveuse cernée comme pas possible déposa notre pizza sur la table entre nous deux et nous souhaita bon appétit alors qu’elle s’était déjà éloignée de notre table. Je passais donc la roulette sur la pizza pour nous en séparer des pointes et je me servis avant de servir mon possible futur petit-ami qui m’expliquait que sa réputation était surfaite. Il ne niait pas être violent ce qui me fis faire la moue. Il blâmait son enfance, l’éducation qu’il avait eue. Il avait connu un environnement de violence il reproduisait donc ce qu’il avait vu et apprit.
Je ne pouvais pas l’en blâmer.
Mais je pouvais l’aider !
- Je revenais d’une soirée à servir de la soupe et des sandwichs au refuge St-John, tu connais ? Ma mère y est bénévole et m’y amène depuis toujours. Je suis resté plus tard ce soir parce que nous manquions de bras pour tout nettoyer, ensuite.
Les bénévoles se font rare, et plus encore quand vient le temps de nettoyer. Ma mère, qu’en a elle, était clouée au lit avec un vilain rhume.
- Puisqu’elle n’est pas venue, j’ai du rentrer seule. Je ne voulais pas que Père Richard fasse un détour en venant me reconduire et puis je ne demeure pas si loin…
Je pris une bouchée de ma pointe de pizza parce qu’à force de la tenir dans mes mains à bavarder plutôt qu’à la manger, je me brûlais les doigts et la garniture glissait légèrement. Je la déposais ensuite et m’essuyais les doigts et la bouche.
- J’ai l’habitude de rentrer a pied, je n’ai pas… vraiment peur…, en fait je me convainc que je n’ai pas besoin d’avoir peur et… j’imagine que maintenant, avec toi, je n’ai plus besoin de craindre de rentrer le soir ?
C’était un petit clin d’œil de rien du tout à notre possible futur couple.
- Donc… tu as eu ton premier flingue à 14 ans… C’est jeune, dis-donc ! Tu en voulais un ?
À quatorze ans, j’ai eu la permission de ma mère pour me faire percer les oreilles et c’était la fin du monde tellement j’étais heureuse. À quatorze ans, je ne pensais même pas que l’on pouvait avoir un flingue à soit !
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Dim 15 Nov - 12:25
Recklessness ft. Eleanor Harris
Mieux se connaitre. C’était la première phase. Plus j’en saurais sur Nell, plus je pourrais la faire tomber pour moi et la rendre mienne. Mais avant, je parlai de moi et le simple portrait que j’avais brossé pouvait sûrement expliquer toute la violence qui m’animait. Je n’avais jamais cru être responsable de celui que je suis. J’avais toujours quelqu’un à justement blâmer pour ça.
Le mythe Edward Fleming, je ne l’avais pas créé moi-même, le monde m’avait rendu comme ça. Le monde ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.
Maintenant, c’était à elle de se dévoiler un peu. Elle était bénévole. Elle servait de la soupe au refuge de St-John. Quand elle demanda si je connaissais, j’hochais de la tête. Oui. Je connaissais. C’est là que les gens qui n’avaient rien pouvaient venir manger avant d’aller chercher leur drogue dans la rue. Les gens comme Nell les nourrissaient ce qui faisait qu’ils pouvaient vivre plus longtemps et faire tourner le commerce de Reed. Tous ses bénévoles ne savent pas que ce qu’ils font pour les pauvres finit toujours par profiter à un riche.
Dans ce cas-ci, Reed.
C’est sa mère qui avait initié Nell mais sa mère était malade aujourd’hui voilà pourquoi Nell était rentrée seule. Elle n’avait pas tellement peur parce qu’elle s’était convaincu de ne pas avoir peur… Et elle ajouta que, avec moi, elle n’aurait plus à craindre de rentrer le soir. J’esquissai un sourire.
-En effet. Tu n’auras plus à craindre rien ni personne.
Parce que si elle était à moi, je la protégerais contre tous. Absolument tous. -Tu es donc bénévole. Ça explique ta réaction d’hier.
Ça l’explique très bien. Nell aimait sauver les gens d’eux-mêmes.
Mais elle revint à moi. A mon flingue. A mes 14 ans. J’hochai négativement de la tête.
-Non. Je n’ai jamais demandé de flingue. Un jour mon beau-père m’en a donné un, il m’a donné le titre de second, m’a ordonné d’aller intimider des gens pour lui. J’ai suivi ses ordres. C’est de là que ma réputation a commencé à naitre. Là que les gens ont commencé à comprendre que Ward Fleming existait. Avant ça, tout le monde s’en fichait de Ward Fleming. Le monde n’a pas tourné l’attention vers moi quand mon père nous frappait mon frère et moi, pas non plus quand mon frère est tombée d’une falaise et s’est fracassé le crâne à 5 ans, pas non plus quand mon père m’as enlevé avant d’être rattrapé par la police et d’être mis en prison, pas non plus quand ma mère, dans un instant de folie, a essayé de m’étrangler quand j’avais 12 ans. Non, le monde n’a commencé à me voir quand j’ai commencé à faire peur à tout le monde à travers la violence que je rependais dans l’Eastside.
Je planquais les faits, les uns après les autres sur un ton presque monocorde. Qu’est-ce que je voulais montrer en disant ça ? Je ne sais pas. Peut-être montrer que si le monde m’avait vu plus tôt, je n’aurais pas eu à user de violence pour me faire voir.
Je soupirai et baissai un peu les yeux après ça, reprenant le contrôle de moi-même.
-Mais toi… Tu es peut-être arrivé à temps.
Je relevai le regard sur elle.
-Ce que tu fais, pour tous ses gens. C’est peut-être ce qu’il m’aurait fallu quand j’étais petit. Si j’avais vu des gens comme toi, je n’aurais peut-être pas accepté ce flingue à 14 ans.
Tout mon corps et mes expressions paraissaient sincères.
-Mais je n’ai pas eu cette chance…
Pourtant, tout n’était qu’une manipulation de plus.
Parce que je la voulais.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Dim 15 Nov - 23:58
Recklessness ft. Eleanor Harris
En invitant Ward à partagé une pizza avec moi, j’avais agi sur un coup de tête. J’avais fait preuve d’impulsivité comme lorsque j’avais accouru pour séparer les deux hommes dans le fond d’une ruelle peu éclairée. Et maintenant, nous en étions à se raconter nos vies, ceci expliquait cela et pourquoi ? Parce qu’il valait mieux se connaitre pour former un couple.
Ward avait eu une enfance très triste et très lourde. Je ne savais pas comment on pouvait élever un enfant dans un tel climat. Et personne gravitant autour de sa cellule familiale n’avait jugé bon d’intervenir ? De prendre le petit et de le retirer de là pour le couvrir d’amour en toute sécurité ?
C’est de ça dont il avait besoin maintenant.
De se faire prendre dans les bras, tendrement, de renouer avec l’affection et la tendresse qui lui avait fait cruellement défaut dans son enfance et de découvrir que c’est possible de vivre autrement qu’en usant de violence.
Je parlais ensuite de moi parce qu’il voulait en savoir d’avantage et je lui expliquais que je faisais du bénévolat depuis toute petite avec ma mère, que j’adorais ça. C’était au centre de notre vie, aider les autres, de se relever les manches et de mettre les mains à la pâte. Ce soir, j’avais fait cavalière seule puisque ma mère était clouée au lit mais je n’avais pas eu peur, parce que je ne voulais pas avoir peur et ça avait fonctionné, pas vrai ?
- Tu vas me protéger quand je devrai rentré après une soirée de bénévolat ? Ou bien tu dis ça parce que tu viendras en faire avec moi ?
Il y avait de l’espoir, peut-être !
En tous les cas, il fallait bien un point de départ, Ward allait probablement se rendre compte des bienfaits d’aider son prochains sans rien attendre en retour.
Je m’étais attardé cependant à un détail de son histoire. Il avait reçu son premier flingue à quatorze ans. Cela me troublait vraiment beaucoup. Quel adulte sain d’esprit avait pu juger bon d’offrir un tel objet à un gamin de quatorze ans ? Parce que oui, à cet âge, nous ne sommes rien de plus que des gosses qui ne connaissent rien à la vie ou qui ne devraient pas connaitre ce que Ward à connu.
À nouveau, ses explications me donnèrent le frisson. Pas de peur mais de tristesse.
- C’est incompréhensible que personne n’a jamais rien fait pour t’aider. Les services sociaux n’agissent jamais dans les cas qui sont vraiment important ! Ils dorment au gaz, ça c’est clair !
Je secouais la tête, me reculant contre le dossier de la banquette sur laquelle j’étais assise puis je relevais les yeux pour regarder Ward qui disait que ce que je faisais moi pour les gens étaient peut-être ce qu’il aurait eu besoin quand il était petit.
- Il n’est jamais trop tard pour bien faire… Peut-être que c’est ce qui m’a poussé à aller dans cette ruelle. Peut-être que, quelque part, nous avions ce chemin tout tracé d’avance.
Il n’y avait rien d’impossible.
Je terminais mon coca mais toute cette histoire m’avait coupé l’appétit. Je demandais à la serveuse de bien vouloir apporter une boîte. Ward pouvait manger tout ce qu’il voulait mais s’il y avait des restes, j’allais les offrir à un sans abri que je croiserais sur ma route.
- Tu t’es jamais dit que peut-être tu pouvais toi-même te sortir de cette violence là en faisant l’inverse de tout ce que tu avais vécu ? Je veux dire… forcément tu as été blessé dans l’âme en grandissant là-dedans, tu n’as pas ressenti le besoin une fois d’essayer de faire les choses autrement ?
Je ne le jugeais pas, les enfants reproduisent toujours ce qu’ils voient et vivent, Ward n’échappait pas à la règle.
- As-tu déjà songé à voir quelqu’un ? Comme un psychologue ? Il y en a tu sais dans l’Eastside qui font de courtes visites au refuge St-John. Je pourrais t’en présenter, si tu veux.
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Edward Fleming
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mar 17 Nov - 17:56
Recklessness ft. Eleanor Harris
Nell m'avait parlé un peu d'elle. J'avais en face de moi une fille qui était mon total opposé ce qui me donnait encore plus envie de la faire mienne.
Elle était donc revenue seule et prétendait que, de toute façon, maintenant, elle n'aura plus jamais peur de revenir la nuit parce qu'elle sera avec moi. Je confirmai et elle se demanda si je disais ça parce que je voulais l'accompagner à ses soirées de bénévolat ou bien parce que je comptais revenir la chercher.
Vous me voyez faire du bénévolat? Non. Je penchais légèrement la tête sur le côté regardant Nell et répondant simplement :
-Parce que je reviendrais te rechercher.
La question m'avait paru surprenante tant la réponse était évidente.
Elle voulait me changer. Je le savais bien. Mais sa question brûlait les étapes.
Elle s'attarda alors sur une anecdote de mon passé et je lui en énumérais d'autres qui avait conduit à celui que j'étais aujourd'hui. J'en parlais comme si ce n'était rien pourtant je préférais oublier certains de ces souvenirs comme la mort de mon frère ou je jour où ma mère m'a étranglé. J'ai détesté ce que j'ai ressentis ces jours-là.
Nell semblait choquée mais surtout révoltée sur les services sociaux.
-Il ne peuvent pas intervenir s'ils pensent que tout va bien. Aucun adulte proche de ma famille, ni ma mère n'a jamais trouvé bon de se plaindre.
Et moi je m'étais, finalement, très rapidement adapté au climat de violence dans lequel j'ai grandi. Une violence qui m'a toujours animé aussi loin que je me rappelle.
Mais c’était Nell ma cible et, afin de l'obtenir, je disais que c’était peut-être de quelqu'un comme elle dont j'avais besoin. Je voulais qu'elle le croie. Je voulais qu'elle se sente capable de pouvoir changer Ward Fleming.
Ça fonctionna. Elle insinuait que c'est peut-être ça qui l'avais poussé dans la ruelle. On justifie ses coups de folie comme on peut. J'hochai de la tête.
-Oui. Peut-être.
Nell ne mangeait plus mais moi oui, toutefois, je m'arrêtai quand même quand elle demanda si je n'avais jamais songé à me sortir moi-même de ce cercle vicieux de violence.
Je la regardai penchant la tête sur le côté.
-Non. Parce que je n'ai jamais si comment faire les choses autrement. Et mon passé m'a conduit très jeune dans un gang. Quand on est dans un gang, on ne peut pas être gentil.
J'aurais pu m'en sortir. J'avais les capacités de pouvoir faire autre chose mais je n'y trouverais pas mon compte. Et puis, faire un boulot honnête ne m'empêcherait pas de tuer. C'était quelque chose de viscéral dont je ne pouvais me passer.
Mais je ne m'attendais pas à ce que Nell me parle d'un psy. Elle voulait même m’en présenter un.
J'ai déjà vu un psy mais pas de la manière dont Nell pense. Mon ex est une psy et une sociopathe aussi à ses heures perdues… Alors quelle confiance pouvait-je accorder à un psy ?
Et puis, il y avait autre chose;
-Je ne suis pas fou.
Je dis ça sur un ton sec.
-Si je vois un psy, je sais qu'il va me cataloguer psychopathe et me bourrer de médocs. Mais je ne suis pas ça.
Je suis mieux que ça. Je suis autre chose.
-Je n'ai pas besoin de psy. J'ai besoin de toi, Nell. D'une fille qui m'aimera et essayera de me comprendre.
Et quand je l'aurais, je pourrais petit à petit lui montrer mes facettes. Avant ça, elle devait m'aimer. Quand elle m'aimera, elle acceptera plus facilement chaque petit côté de Ward jusqu'à devenir plus comme moi que moi comme elle.
Et elle aussi sera alors « mieux que ça » et « autre chose ». Parce qu’elle méritait d’autre au-dessus des autres comme moi.
Je plongeais alors mon regard dans le sien avant de tendre le bras pour caresser sa joue.
-Tu es capable de ça. Il me faut ça…
Je continuai de la regarder alors qu’elle ne touchait plus à sa pizza.
-Tu n’as plus faim ?
Je penchai légèrement la tête sur le côté. Elle n’avait plus d’appétit visiblement…
-Tu veux que je te raccompagne ?
J’attendais sa réponse mon regard toujours planté dans le sien.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Mer 18 Nov - 1:52
Recklessness ft. Eleanor Harris
Je pensais bien être capable de convaincre Ward de mettre la main à la pâte, de se retrousser les manches en m’accompagnant faire du bénévolat. Oh, je savais bien que ça n’arriverait pas du jour au lendemain mais à force de venir m’y récupérer et… je pouvais me tromper dans les heures, de sorte qu’il arrive plus tôt et une fois sur place il serait mal venu de sa part de refuser de m’aider un tout petit peu…
- Je serai déjà heureuse que tu viennes me chercher.
C’était un geste galant et très romantique. Pour être heureuse, je n’avais pas besoin qu’on dépense beaucoup d’argent pour me couvrir de cadeaux, d’ailleurs je n’aimais pas posséder beaucoup d’objets, je préférais et de loin, partager ce que j’avais avec les autres. La valeur des actions comptait davantage pour moi que n’importe quel collier à diamants.
Tout ceci n’était encore qu’au stade de possible projet, nous étions en train d’en discuter autour d’une pizza, ça ne faisait pas très sérieux. Il faudrait voir, au fil de nos rencontres, comment les choses évoluent entre nous deux mais déjà, de se parler de nous, c’était un pas dans la bonne direction même si l’histoire de Ward n’avait rien de réjouissante. C’était d’une tristesse sans nom et remplit d’incompréhension.
Je ne comprenais pas comment cela se faisait que les services sociaux n’aient jamais daigné intervenir dans toute cette saga.
- Mais tu devais avoir déjà un comportement inquiétant, en classe par exemple, tous tes professeurs ils n’ont rien vu ?
Un enfant arriverait dans ma classe avec une apparence négligée ou des ecchymoses ou alors avec un langage inapproprié et un comportement violent, je demanderais à rencontrer les parents pour me faire une idée et en cas de doute, je n’hésiterais pas une seule seconde. Cela dit, c’était il y a quelques années déjà, les mœurs ont beaucoup évoluées depuis. C’était tout de même un non-sens pour moi.
Ward a donc évolué dans un milieu de violence au point qu’il en a fait sa seule référence et que jamais avant il n’a envisager s’écarté de cette voie. C’était horrible, c’est un peu comme la femme violentée qui demeure auprès de son mari parce qu’il promet de changer, parce qu’il lui offre des fleurs et du chocolat.
- Mais peut-être que de passer du temps avec moi te donnera envie de faire les choses autrement.
J’y croyais moi !
Il n’y avait rien d’impossible.
Je proposais l’option de voir un psychologue, ce serait quelque chose à envisager, en tous les cas, ça ne pourrait pas nuire. Seulement, Ward, tout de suite déclara qu’il n’était pas fou, ce qui me fit rouler des yeux tout en croisant mes bras sur ma poitrine.
- Ça n’a absolument rien à voir ! Les gens qui vont voir des psys ne sont pas fou obligatoirement… Tu sais leur boulot c’est aussi d’aider les gens a s’introspecter et chercher eux-mêmes des réponses.
C’était un fait mal interpréter de pas mal bien des gens.
De toute façon, Ward disait ne pas avoir besoin d’un psy mais plutôt d’avoir besoin de moi, affirmant que j’en étais capable, que je pouvais faire ça. Je le regardais, incertaine, c’était beaucoup de pression.
- Tu me mets la pression… je ne sais pas si je peux faire les choses correctement… je ferai de mon mieux, ça c’est certain.
Mais je n’avais pas les qualifications requises pour faire le job d’un psy certifié.
- Heu non… je ne mange pas beaucoup en général. Mais tu peux prendre ton temps, je ne suis pas pressée.
Je terminais cependant mon coca puis ouvris mon sac pour laisser sur la table de quoi payer notre commande et un petit supplément pour le service.
- Je serais heureuse que tu me raccompagne, oui ! Je n’habite pas très loin d’ici, et toi, au fait, tu demeure dans quel coin ?
Cela pouvait être utile de savoir où demeurait mon peut-être futur petit ami.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Jeu 19 Nov - 17:46
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Nell était déjà heureuse que je vienne la chercher. Au moins, elle n'était pas compliquée à satisfaire. J'esquissai un petit sourire.
Après ça, j'avais parlé en vrac de ma vie. De comment le mythe Ward Fleming est né. De comment la violence a toujours fait partie de ma vie aussi loin que je me rappelle. Je ne me sens pas traumatisé. Mon seul regret est de ne pas avoir pu sauver Sean et de ne pas avoir tué mon père. Le reste, je ne regrettais pas. Je ne regrettais pas d'avoir tué Chuck, je ne regrettais pas d'avoir tabassé de nombreux camarades de classe, je ne regrettais pas les meurtres que j’avais fait à partir de mes 14 ans.
Mais tout ça, je le gardai pour moi alors que Nell en voulait aux services sociaux. Pour elle des choses auraient dû se voir.
-Si bien sûr, mes professeurs ont bien vu que quelque chose n'allait pas. Mais ils préféraient me renvoyer de l’école que d'appeler les services sociaux. Pour eux, j'étais le problème. Ils n'en ont pas cherché la source et ma mère, elle, était aussi dépassée que dépressive.
J’haussai des épaules. Ma mère avait peur de moi.
Bref, la violence était ma référence mais Nell ne perdait pas espoir de changer ça. J'esquissai un sourire en hochant la tête comme pour confirmer que oui, je verrais peut-être les choses autrement avec elle.
Mais quand elle me proposa un psy, je refusai l'idée alors quelle rétorqua qu'il ne fallait pas nécessairement être fou pour voir un psy. J’haussai des épaules.
-Je n'ai pas confiance en eux...
J'avais des raisons de ne pas avoir confiance. Mon ex est psy... -Tu sais ce qu'on dit des psys... Ce sont souvent des cinglés eux-mêmes.
Je croyais à ça parce que j’avais des preuves.
Mais je n'avais pas besoin de psy. J'avais besoin de Nell. Mais pour elle ça faisait beaucoup de pression.
-Tu t'en sortiras très bien.
Je n'en avais aucun doute bien que le principal ne soit pas qu'elle me change mais qu'elle soit pour moi.
Elle n'avait presque pas touché à la pizza alors que j’en avais mangé plusieurs morceaux. Elle déclara ne pas manger beaucoup.
-Non je n'ai plus faim non plus.
Je proposai donc de la raccompagner et elle accepta. Je souris avant de répondre à sa question. -J’habite près de Salazar Park. J'ai ma voiture pas loin. Je te raccompagnerais en voiture.
On se leva alors et je payais avant qu'on embarque dans ma voiture. Je laissai Nell me guider et une fois devant son immeuble, je lui souris. -On n’est pas encore officiellement ensemble alors j’imagine qu'on se quitte ici.
Je plantai mon regard dans le sien.
-Sauf si tu veux me faire visiter chez toi mais j’imagine que tu vis avec ta mère et qu’elle n’aimerait pas te voir avec moi.
Bien qu’elle n’est pas obliger de savoir vraiment qui je suis, sa mère.
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Sujet: Re: Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé] Ven 20 Nov - 0:28
Recklessness ft. Eleanor Harris
L’histoire de Ward était d’une tristesse sans nom. Bien évidemment, un enfant qui n’a connu que violence et rancœur évoluera plus tard en reproduisant le même schéma. Même ses enseignants n’ont pas voulu intervenir, tout le monde devait bien voir l’ampleur des dommages et personne ne voulait s’y tremper. C’était beaucoup plus simple de se fermer les yeux et attendre que ça tombe dans la cour de quelqu’un d’autre plutôt que de se risquer et de peut-être recevoir des coups par la bande.
Il avait écarté l’option d’aller chercher de l’aide professionnel en arguant qu’il n’était pas fou et quand je lui ai dit qu’il ne fallait pas en être un pour avoir besoin d’un petit coup de pouce, il répliqua qu’il n’avait pas confiance en eux et que pour la plupart, ils étaient tous cinglés.
Valait mieux que je choisisse mes bagarres.
J’aurais d’autres occasion de lui vendre l’idée d’aller en consultation mais pour ce soir, il préférait s’en remettre à mes bons soins, chose qui me mettait la pression. Je ne me sentais pas outillé pour un cas comme le sien je ne suis qu’une femme parmi tant d’autre qui adore donner de son temps pour aider et tenter à sa façon de rendre le monde meilleur et qui aspire à devenir une grande comédienne-chanteuse sur la scène théâtrale. C’était bien loin du travail d’un psy, cela dit, j’avais envie de l’aider, de glisser ma main dans la sienne et de faire ce que je pouvais pour l’aider.
Peut-être que, sans le savoir, j’entrais dans un jeu bien dangereux.
Je plaçais les restes de notre pizza, trois pointes, dans la boîte et la refermais ensuite. Elle ferait le bonheur de quelqu’un d’autre, puisque Ward et moi n’avions plus faim. J’avais laissé l’argent sur la table mais Ward paya tout de même la note alors, je décidais de laisser l’argent avec la pizza à la personne que je verrais.
- J’habite complètement à l’opposé, mais si ça ne te fait rien de faire un détour, j’accepte.
À peine sortis du restaurant, je repérais un sans abri et j’allais lui offrir la boîte de pizza et les sous. Ce n’était pas grand-chose mais pour lui, ça faisait toute la différence. Je rejoignis ensuite Ward et ensemble, nous embarquions dans sa voiture et je lui expliquais le chemin. Ce n’était pas très loin, tout n’est pas très loin dans l’Eastside.
- Oui nous… peut-être que ça viendra.
Je me penchais pour déposer un baiser timide sur sa joue et je le remerciais d’avoir joué au chauffeur de taxi.
- C’est mieux comme ça, oui.
Chaque chose en son temps, je ne voulais rien brusquer.
Je baissais la tête un petit peu gênée, je ne voulais pas qu’il pense que je pourrais avoir honte de lui mais nous étions en pleine nuit et ma mère était à la maison, puisqu’elle était malade et je sais qu’elle connait la réputation de Ward Fleming. Elle ferait certainement un arrêt cardiaque si je le faisais entrer chez nous.
- Effectivement… elle m’a déjà mise en garde contre toi, cependant, je ne sais pas si elle sait de quoi tu as l’air mais… je ne saurai pas lui mentir. Je devrai faire les présentations et… c’est trop tôt, tu comprends ?
Je ne voulais pas qu’il m’en veuille mais il devait respecter mon rythme, en tous les cas pour certaines choses. Les présentations avec ma mère en était une et je ne voulais pas rien précipiter. J’ébauchais déjà dans ma tête la façon dont je présenterais les choses à ma mère, je lui exposerais l’enfance qu’à eu Ward et la connaissant, elle ferait la part des choses comme j’ai su le faire, après tout, c’est elle qui m’a élevée, là-dessus nous étions pareil.
- Alors, bonne nuit, Ward.
J’ouvris la portière après un moment à le regarder et je descendis de sa voiture pour entrer dans mon immeuble.
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Recklessness (1976)[PV Nell][Terminé]
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