-Allez Jordan ! Pile ou face ?

Je roulai es yeux et laissai tomber ma tête en arrière…

-Raaah Conrad ! S’il te plait, laisse-moi escorter Nell et occupe-toi de ce sale gosse.

J’avais un faible pour Nell ! Et Conrad était sur le point de me voler la mission qui me permettrait de passer la journée avec elle.

-Bon, ok ! Pile.

Conrad lança la pièce.

-Face ! Ahah ! C’est moi qui accompagne la belle Nell !

Je soupirai de désespoir et me levai, finissant du même coup ma tasse de café, puis je pris les dossiers concernant Montgomery Guerra.

-J’espère au moins qu’il aura du bon café.

Pas sûr qu’il m’en offre, vu ce que j’allais lui annoncer. En sortant, vêtu de mon uniforme et je croisai Nell à qui je fis la bise.

-Tu vas passer la journée avec Conrad aujourd’hui… J’ai perdu à pile ou face. Passe une bonne journée !

Et je m’en allai prendre une voiture de patrouille pour rouler tranquillement jusqu’à l’Eastside… un Eastside particulièrement calme depuis un moment… Je ne voyais même pas les Pequeñas Manos courir à la vue de ma voiture et le soir, les dealers se faisaient rares.

Je revérifiai l’adresse de Guerra dans le dossier et pris à gauche, dans une petite rue avant de me parquer devant la demeure du jeune vandale… Je pouvais penser à lui en ces termes étant donné qu’il avait été filmé par les caméras de surveillance de l’école, à Fairfax…

Je sonnai à la porte et quand on vint ouvrir, je me présentai :

-Bonjour, Inspecteur Keller, LAPD… Montgomery Guerra ? Je peux entrer deux minutes pour vous parler d’un dossier qui vous concerne ?

@ Billy Lighter

-Wendy, tu veux sortir aujourd'hui ? On a qu’à aller au skate-park...

C'est ce que je demandais à Wendy, au téléphone, ce matin un peu après m’être levé. Le fait était que j’avais congé aujourd'hui et que je n'avais strictement rien n'à faire... Mes potes avaient tous quitté la ville pour poursuivre leurs études. Il ne restait que Wendy qui avait choisi Berkeley comme Université, ce qui faisait quelle était toujours sur L.A..

-Non Monty, j'ai cours aujourd'hui...

Pfff. Elle ne pouvait pas sécher non ? C'était pas pour une journée... mais Miss Je-Veux-Réussir-Mes-Etude ne voulait pas sécher parce qu'elle avait peur de rater une seule miette de ses études de droit... J’avais raccroché net quand elle m'avait dit ça avant d’allumer la télévision d'un geste de mauvaise humeur. Encore une journée à me faire chier ! Parce que je me faisais chier à tous mes congés !

Du coup, après avoir zappé un peu, j’avais sorti ma came de mon tiroir pour me faire une ligne en me demandant bien ce que j’allais pouvoir foutre aujourd’hui... Aller au skate-park tout seul ? Naan, ça n'avait aucun intérêt... La salle d'arcade ? Pourquoi pas ? Il y a parfois des jolie filles à la salle d'arcade. Puis, je devais battre mon propre record à Pac-Man.

Je m'étais décidé pour ça quand j'entendis la sonnette retentir. Je levai un sourcil. Qui pouvait bien se ramener maintenant ? J'attendais strictement personne.

Je me frottais le nez pour faire disparaître la poudre et mis le sachet de drogue dans ma poche avant d’aller ouvrir...

A une flic...

Je venais d'ouvrir à une flics. Je fronçais les sourcils alors qu'il se présentait. Il voulait entrer pour discuter d'un "dossier qui me concernait". Il parlait sûrement de la voiture de Hughes... J’avais eu une convocation du commissariat par la poste l'autre jour. Mais j’avais ignoré cette convocation.

Je croisai les bras et dis sur un ton de mauvaise humeur :

-J’ai pas vandalisé cette voiture, si c’est pour ça que vous venez. Si Hughes vous a dit que c'est moi, c'est parce qu'il ne m'aime pas. C'est pas parce que j'étais sur le parking quand il a découvert le carnage que c’était moi, hein. Faut pas abuser...

J’me frottait le nez par réflexe pas du tout prêt à laisser entrer un flic dans MON appartement.

-J’ai rien fait alors vous pouvez partir. J'ai un tas de truc à faire, j'ai pas trop de temps à perdre... Surtout pas pour la caisse de ce gosse de riche de Hughes.

Ouais. S'il a des dégâts, il a assez de thunes pour les rembourser.

@ Billy Lighter

L’immeuble dans lequel j’étais entré ne payait pas de mine… Le garçon que j’allais devoir voir aujourd’hui ne devait pas rouler sur l’or… Je me demandais s’il vivait encore avec ses parents ou pas… Parce que le tribunal irait bien chercher l’argent quelque part et les assurances aussi… Parce que le gosse incriminé était tout juste majeur donc, théoriquement responsable de ses actes…

Mais tout ce que j’avais, c’était une photo de lui tirée des images de vidéo surveillance… Sans ça, il avait un casier vierge.

Alors autant dire que je ne m’attendais pas à tomber sur un sale gosse qui me montra sa mauvaise humeur dès le départ. Et il savait fort bien pourquoi je venais vu qu’il avait nié une convocation déjà.

Il ouvrit mais dès qu’il vit mon uniforme, sa tête changea. Ok. Ça allait pas être de la tarte.

Et dire que Conrad se payait une journée tranquille avec Nell !

Direct, le jeune homme croisa les bras, signe qu’il n’était pas d’humeur pour parler et se renfrogna. Il jurait qu’il n’avait pas vandalisé la voiture de Julian Hughes et que s’il avait été accusé, c’était parce que Hughes ne l’aimait pas.

Il semblait nerveux… il parlait trop vite et reniflait. Ses pupilles étaient complètement dilatées… Il devait avoir pris quelque chose, ce n’était pas possible autrement. Et en tant que flic, on apprend vite à reconnaître les signes qui ne trompent pas.

-M’est avis que la voiture de Hughes n’est pas ton seul problème. Alors si tu veux que je ne m’occupe que de ça et que je ne me mette pas à fouiller ton appartement, tu as plutôt intérêt à coopérer…

Je regardai autour de nous.

-Comme tu as tout intérêt à me laisser entrer si tu ne veux pas que tout ton voisinage sache que tu as de petits problèmes avec la justice en ce moment.

J’ouvris le dossier et en sortis une photo noir et blanc un arrêt sur image d’une caméra de vidéosurveillance.

Je parlais toujours sur un ton très calme.

-Ça, c’est bien toi, non ?

Je souris.

-Et quelque chose me dit que si Hughes ne t’aime pas beaucoup, c’est assez réciproque.

Je refermai le dossier.

-Laisse-moi entrer et on va voir si on peut mettre des choses à ta décharge… Parce qu’on ne manque pas de preuves, monsieur Guerra.

@ Billy Lighter

Je me retrouvais devant un flic qui disait s’appeler Keller. Putain ! Ils venaient carrément chez moi pour cette foutue histoire de caisse ? C’était clairement abusé, surtout que j’étais pratiquement sûr qu’ils n’avaient aucun preuve tangible contre moi ! Et s’il veut ma version des faits, je la lui donnai disant que ce n’est pas parce que j’étais sur le parking où se trouvait la voiture de Hughes au moment où Hughes a découvert le carnage que j’étais coupable !

J’avais des potes qui faisaient des études de droit, donc, je savais quelques trucs. Et un de ces trucs c’est qu’on peut pas arrêter quelqu’un sans preuves.

Je me grattai nerveusement le bras après les avoir décroisés trahissant que tout ça m’agaçait au plus haut point. Je préférais clairement m’ennuyer que de cause avec un flic !

Mais il insista disant que la voiture de Hughes n’était pas mon seul problème… Il insinue quoi, là, le flic ? Il veut fouiller ma baraque ? Comme ça ? Il se fout de moi ! J’ai des foutu droit et lui a des foutus devoirs et son foutu devoir c’est d’avoir un mandat pour fouiller ma foutue baraque !

-Hey ! Je sais que vous pouvez pas fouiller ! Il vous faut un mandat pour ça. Vous croyez que je suis stupide ou quoi ?

Puis, il balança un autre argument. Celui que je ne voulais certainement pas que mon voisinage sache que j’avais des problèmes avec la justice. Je fronçai les sourcils. Ici, il y avait que ça : des gens qui avaient des problèmes avec la justice. Le voisin d’en face, Carlos, c’est un Los Diablos…

Du coup, j’haussai des épaules :

-Tout mon voisinage a des problèmes avec la justice alors je ne serais que plus intégré ! Puis, j’ai aucune problème, d’ailleurs. J’ai rien fait !

Je parlais plus fort et ma nervosité ne faisait qu’augmenter de secondes en secondes. Mais ça fut bien pire quand Keller me montra une photo… C’était une photo de caméra de surveillance… Il y avait des putains de caméras sur ce foutu parking ??? Et mon foutu droit à l’image, alors ???

Ça m’énervait mais j’essayais de ne pas exploser en disant.

-C’est pas moi !

Mais le flic semblait sûr et certain que c’était moi disant que si Hughes ne m’aimait pas, ça devait être réciproque.

-Personne n’aime les gosses de riches qui se la pète…

Et personne n’aime les flics aussi… Et celui-ci était particulièrement encombrant surtout qu’il voulait toujours entrer ! Mais pour trouver des choses à ma décharge… Ça voulait dire quoi ? Qu’il voulait m’aider ?

Je soupirai d’agacement avant d’ouvrir plus grand la porte.

-Ok…

Je fermai la porte une fois qu’il fut entré et je nous dirigeai dans le salon où je m’installai dans le fauteuil.

-J’ai rien fait ! Ce type, sur les photos, c’est pas moi. On était tout un tas de gens sur le parking et personne aime Hughes et sa pimbêche de petite amie, alors, ça pourrait être n’importe qui.

Même si le type sur la photo me ressemble beaucoup… C’était ça l’ennuis…

-Mais allez-y… Vous avez quoi comme autre preuve ? Le témoignage de Hughes, Cortez, Summers, Kurtz et son petit-ami ? Ils sont toujours fourrés ensemble… Hughes a vu le carnage et il a décidé que ça serait moi. Voilà tout… Vous pouvez pas me mettre ça sur le dos. C’est sa parole contre la mienne.

Il n’était pas questions que je paye quoi que ce soit !

@ Billy Lighter

Je souris quand le jeune homme s’emporta en disant que pour fouiller chez lui, il me fallait un mandat…

-Tu es bien au courant de tes droits, c’est bien… Je vois bien que tu n’es pas stupide.

Mais alors qu’est-ce qu’un jeune de son âge faisait ici plutôt qu’à l’université ? Il en avait l’âge, non ?

En tout cas, il était nerveux, très nerveux… Et je me demandais si c’était ma présence qui le rendait comme ça, si c’était son caractère normal, ou s’il carburait à quelque chose. Je restais donc attentif aux signes comme ses pupilles dilatées, ses tics et sa façon de passer sa manche sous son nez. Pour moi, ça ne faisait aucun doute, mais je ne pouvais pas le prouver.

Il m’assura que tout son voisinage avait des problèmes avec la justice…  Alors qu’il n’en serait que plus intégré.

-Je vois… Et le pire, c’est que tu as raison.

Je finis par lui montrer une photo de vidéosurveillance et il eu encore une volée de tics en la regardant avant de presque crier que ce n’était pas lui.

Mais si, c’était lui.

Mais il ajouta que personne n’aimait les gosses de riche qui se la pétaient et que donc, ça pouvait être un tas de monde, le coupable.

Je réussi à lui faire ouvrir plus grand la porte en lui disant qu’on allait chercher des choses à sa décharge. Même si j’avais bien peur que ce soit impossible, les caméras ne mentaient pas.

Je réussis donc à entrer, première étape. Pendant ce temps-là, le jeune se lança dans une litanie contre Hughes et ses amis, avant de s’asseoir dans le fauteuil. Je fis de même dans le divan en face de lui et posai mon dossier sur la table.

-Sache que Julian Hughes a porté plainte contre X et n’a accusé personne. Il a dit, tout comme toi, qu’il y avait du monde sur le parking ce soir-là.

Je ressortis une photo agrandie de mon dossier…

-Nous avons fait une courte enquête qui consistait à analyser les images caméra et voilà ce qui en est ressorti… Alors à moins que tu n’aies un frère jumeau, je pense que c’est toi qui a vandalisé la voiture de Hughes…

Je regardai autour de moi… sur la cheminée trônaient des trophées de football…

-Tu aimes le football à ce que je vois… Qu’est-ce que tu fais ici quand tous les autres de ta promotion ou presque sont à l’université ?

Mon regard quitta les trophées pour revenir sur Guerra.

-Et tes parents, ils sont où ? Tu vis tout seul ici ?

@ Billy Lighter

Bien sûr que je connaissais mes droits ! Il fallait toujours connaitre ses droits pour ne pas se faire enculer pas les flics. Parce que celui-là avait essayé de me prendre pour un con pour que je lui ouvre la porte.

-Il faut être con pour croire qu’un flic peut fouiller chez vous comme ça...

Et je n’étais pas con. J’étais pas comme ces abrutis qui vivaient dans ce quartier. Si j’étais ici c’est parce que j’avais pas encore trouvé mieux. J’ai peut-être grandi dans l’Eastside mais c’était pas de ce côté-ci… C’était dans l’endroit le moins dégueulasse de l’Eastside que j’avais grandi…

Du coup quand il essaya de me faire plier en disant que mes voisins allaient savoir que j’avais des ennuis avec la justice, ça ne me fit ni chaud, ni froid parce qu’ils avaient tous des ennuis avec la justice. Le flic disait que j’avais raison.

-Bah ouais. Je connais mes voisins…

Mais je n’allais pas jusqu’à dire que celui d’en face était un Los Diablos. J’étais pas suicidaire. Même si Carlos est plutôt cool. Un peu con, mais plutôt cool.

Et, alors que je plaidais non coupable pour ce qu’on me reprochais, ce foutu flic me montra une foutue photo de moi prise par les videosurveillance. Putain ! C’était vraiment pas cool ! Les gens doivent prévenir quand il y a des foutues caméras !

Alors, je niai que c’était moi mais finit par ouvrir au flic qui semblait vouloir trouver des arguments à ma décharge. Je savais que si je le foutais dehors, j’étais foutu alors je pouvais toujours essayer de me décharger de tout ça. Même si tout ça m’agaçais et que ça se voyait à mes tics qui ne faisaient que s’amplifier.

Je râlai sur Hughes en prenant plus dans le fauteuil mais le type déclara que Hughes avait porté plainte contre X. Ouais ! Encore heureux ! Mais l’enquête des flics avaient conclu que c’était moi ! Et je râlai sérieusement, là !

-Putain ! C’est pas juste ! Il y a pas une foutue loi qui dit qu’on doit prévenir quand il y a des caméras ! Bordel !

Je savais que je faisais un aveu là mais ils avaient des images alors ils se ficheraient que je persiste à dire que c’est pas moi !

-Et Hughes, pourquoi il a porté plainte, hein ? Il aime réparer des bagnoles ! Je n’ai fais que lui donner une raison pour s’amuser…

Toutes les raisons sont bonnes… Et je n’avais pas vraiment les moyens de payer cette foutue caisse de gosses de riches alors que Hughes pouvait réparer les dégâts en un claquement de doigt.

Et j’allais continuer à râler quand le flic déclara que j’aimais le football. Je levai les yeux vers les trophées qu’il regardait. Avant de soupirer à sa question…

-Ce que je fais ici ? J’ai un boulot chez BSC, voilà ce que je fais ici… Je suis roadie… Et si je suis pas dans une foutue Université c’est parce que je n’ai pas une assez bonne moyenne pour ça.

Je regardai encore une fois mes trophées avant de regarder mes mains.

-J’étais le meilleur joueur de football de Fairfax. C’était ça mon ticket pour aller dans une grande équipe après l’école. Mais je me suis éclaté le genou au début de la dernière année scolaire. Il a fallut le temps de soigner ça. J’ai pu reprendre qu’en mai mais les recruteurs se sont tous défilé en voyant que je n’étais plus aussi rapide qu’avant… Les médecins ont dit que je récupérerais jamais entièrement tout ce qui as été perdu.

Tout ça à cause de cet enculé de Yang ! Vern a même pas voulu le virer de la salle de sport, après ça, même si Yang m’a démoli le genou alors que j’étais à terre et ça gratuitement !

Je me frottai nerveusement le nez avant de relever le regard sur le flic quand il demanda pour mes parents.

-Ouais, je vis seul ici. Mes parents m'ont virés.

Mon père m’a viré. Ma mère n’a, de toute façon, pas son mot à dire. C’est mon père qui décide de tout. Elle, elle a juste chialé, c’est tout mais elle a rien dit.

-Et j’ai pas les thunes pour payer la voiture de sport de luxe de Hughes. Il le sait. Alors, hein, je fais quoi, moi ? En plus j’ai pas tellement envie de payé pour lui… Il avait rien n’à foutre dans une école public. S’il voulait pas se faire emmerder, il avait qu’à aller dans une des écoles de riches de Malibu ou Beverly Hills. Les super riche comme lui savent qu’ils ne doivent pas mettre le pied dans une foutue école publique…

Lui et sa petite amie !

@ Billy Lighter

J’avais réussi à entrer chez Montgomery Guerra… Il y avait de l’espoir. J’allais peut-être pouvoir mener ma mission à bien. Assis dans son fauteuil et bourré de tics, le jeune homme s’indignait en disant qu’il y avait une loi qui disait qu’il fallait prévenir quand il y avait des caméras…

-Il y en a… Il y a des panneaux, Monsieur Guerra. Mais le genre qui font partie du paysage et que vous avez tellement l’habitude de voir à l’école que vous oubliez ce qu’il est marqué dessus.

Je maquai une pause.

-Surtout lors d’une soirée probablement bien arrosée en douce.

Théoriquement, le bal organisé par l’école ne prévoyait pas de boissons alcoolisées, mais il ne fallait pas se voiler la face, il y a toujours de l’alcool à ce genre d’événement… On ramasserait moins d’étudiant de terminal en bouillie derrière leur volant après un accident si ce n’était pas le cas.

Bref, Guerra venait de m’avouer que c’était bien lui qui avait vandalisé la voiture de Hughes.

Maintenant, Montgomery s’indignait en disant qu’il n’avait fait que donner à Hughes un prétexte pour s’amuser en bricolant sa voiture.

-C’est cela oui… Toutes les raisons sont bonnes, pas vrai ?

Mais ce qui me chiffonnait, c’était qu’il était ici, dans cet appartement limite miteux alors que les autres de son âge, à cette heure-ci, étaient à l’université. Et vu les trophées qu’il collectionnait, il avait au moins une qualité requise pour avoir une bourse et aller dans une bonne école.

Il me dit travailler chez BSC et ne pas avoir eu la moyenne requise pour aller dans une bonne école. Je souris.

-Un boulot de roadie chez BSC, c’est pas mal ça ! Au moins, tu as de quoi vivre… Et tu vas certainement vivre des expériences inoubliables… partir en tournée, voir du monde.

Puis il me raconta ses déboires avec son genou… Et je trouvais cette histoire un peu injuste pour ce jeune dont je comprenais un peu plus la colère et la frustration… Une frustration que peut-être même la plus belle tournée du monde ne pourrait atténuer.

-Je suis désolé d’entendre ça.

Je sortis mon paquet de clopes et en mis une dans ma bouche avant de tendre le paquet à Guerra… Histoire de le détendre un peu.

-Sers-toi… Tu n’es plus un athlète de haut niveau, tu peux te le permettre.

Je lui demandai où étaient ses parents et il affirma s’être fait viré de chez lui.

-Pourquoi ?

Je dis ça en penchant légèrement la tête sur le côté en signe d’interrogation…

-Tu n’as pas réellement de problème, tu as un job… Tu as peut-être fait deux ou trois conneries mais rien d’irréparable… Pas que je sache.

Et il se plaignit ne pas avoir les thunes pour payer les dégâts à la voiture de Hughes, je me penchai en avant, ma clope entre mes doigts.

-Ecoute… On peut arranger ça à l’amiable… un truc qui sera bon pour toi, pour Hughes et pour moi qui n’aurai pas de paperasse à faire… Et ton casier restera vierge…

Je marquai une pause le temps qu’il assimile.

-Hughes et toi, mettez-vous d’accord sur un prix… Le maximum que tu puisses lui donner sans te mettre à mal… En promettant de ne plus jamais l’approcher ou approcher ses voitures… Arrangez-vous entre vous sans faire intervenir la justice. Parce que ça, ce sera cher… Et beaucoup plus pour toi que pour Hughes…

Je tirai sur ma clope.

-Tu paies les dégâts, sans frais de justice.

@ Billy Lighter

Je pris un air renfrogné quand Keller déclara qu’il y avait bien des panneaux qui indiquaient qu’il y avait des caméras mais que, l’habitude faisant, on ne les avais simplement pas remarqué surtout lors d’une soirée bien arrosée.

-Ouais ben… Il devrait mettre des lumières qui clignotent.

Parce que ça m’emmerdait de m’être fait avoir de la sorte. S’il n’y avait pas eu ses foutues caméras, personne n’aurait pu savoir que c’était moi. Maintenant, j’étais dans la merde à cause de ces foutus panneaux qu’on voyait pas !

Du coup, j’avouer parce que j’étais pas encore assez con que pour nier tout ça alors qu’il avait ma photo prise depuis la caméra. Mais ça me faisait chier à mort parce que j’allais devoir payer ce petit riche de Hughes alors qu’il avait lui-même de quoi payer sa voiture sans en ressentir la différence. Alors, je dis simplement que j’avais fait ça pour faire plaisir à Hughes qui aimait beaucoup bricoler. Je sais. C’était con. Mais j’étais fâché à mort !

Et le flics disaient que toutes les raisons étaient bonnes. Je me renfrognai alors.

-Ouais…

J’expliquai alors être roadie chez BSC et, lui, il trouvait ça cool. Il disait que j’allais partir en tournée et tout. J’haussai des épaules avant de dire sans aucune motivation :

-Ouais… C’est super cool. C’est ce que tout le monde dit. Sauf que j’ai déjà fait une semaine et que les stars se prennent pas pour de la merde et certains te traitent comme de la merde. Et savoir que je vais devoir être à la botte de Livia Cortez m’emmerde un peu…

Puis, il me posa des questions sur le football. Je lui racontai alors que j’aurais pu être footballeur professionnel à l’heure qu’il était mais que mon genou en avait décidé autrement. Yang en avait décidé autrement, en fait. Je détestais ce type. J’espère que quelqu’un le réduira en bouille un jour. Peut-être qu’au prochain match de boxe, c’est moi qui le réduirai en bouillie.

Le flic, lui, était simplement désolé. J’haussai des épaules. Au finale, qu’est-ce que ça pouvait lui foutre ? Dès qu’il allait sortir d’ici, il allait oublier tout ça.

Il sortit alors son paquet de clope et me le tendit disant que, maintenant, je pouvais me le permettre. J’en pris une et tendis la main pour qu’il me prête son briquet. J’allumai, donc, ma clope et commençais à fumer tout en disant que je m’étais fait virer de chez mes parents.

Il se demandait pourquoi. J’haussai des épaules. Drogue, match de boxe et plus de football. Il en avait pas fallu plus à mon père. Pourtant, le flic disait que j’avais un job et pas trop de problème alors il se demandait bien pourquoi je m’étais fait virer. Je rigolai d’un rire désabusé.

-Parce qu’entre mon père et moi, il y avait que le football. Et en dehors de ça, il n’y avait rien. Il voulait que je sois un champion. Je le serais jamais alors il m’a mit dehors quand il s’est rendu compte qu’avec une moyenne comme la mienne dans les autres cours, j’aurais jamais de bourse et je ne pourrais jamais le sortir de l’Eastside. Alors, il m’a foutu dehors… C’est juste un connard. Ça a toujours été un connard.

Je lui en voulais. Je lui en avait toujours voulu et je lui en voudrais toujours.

Puis, je m’emballais un peu disant que je pourrais jamais payé les dégâts de ce petit con de Hughes. Que j’en avais pas les thunes. Alors le flics disait qu’on pouvait régler ça à l’amiable… Sans les frais de justice et avec un pris abordable. Ainsi, pas de frais de justice. Ouais, ça m’arrangeait. Mais Hughes voudra jamais. Il voudra me faire taxer ! Alors, je me mis à rire avant de me calmer me frottant le nez avant de tirer sur ma clope plus fort et nerveusement.

-Moi, ça m’arrangerait. Mais Hughes voudra jamais. Il voudra me faire payer. Il s’en fiche de payer des frais de justice, lui. Et je peux pas lui donner grand-chose, hein. J’ai un salaire mais je dois payer ma caisse, l’essence, la bouffe et cet appartement de merde ! Si je lui téléphone pour lui demander, à coup sûr, il refusera. Ou sa pimbêche de petite-amie lui dira de pas faire ça à l’amiable. Elle est comme ça, la Cortez. C’est elle qui dirige dans leur couple.

Mais j’allais essayer, hein. Mais j’avais peu d’espoir.

-Et s’il veut pas et que je peux pas payer ? Il se passe quoi, hein ? Je dois faire quoi ?

J’en avais strictement aucune idée et ça m’agaçait au point ou j’avais, déjà, envie d’une ligne. J’écrasai nerveusement ma clope dans le cendrier qui, d’habitude, ne me servait pas à moi mais à mes amis qui fumaient.

@ Billy Lighter

Je rigolai… Ce petit ne manquait pas de répartie avec ses lumières qui clignotent… Il était toujours aussi nerveux et comme raide… Pas de doute, ce gosse carburait à quelque chose, mais je n’avais aucune preuve et le fouiller et lui faire passer quelques semaines en taule pour possession de drogue n’allait certainement pas aider ce gamin.

Et moi, c’était ce que je voulais, l’aider.

Il avait déjà fait pas mal de chemin, il était roadie chez BSC… J’étais enthousiaste, mais pas lui. Selon lui, les stars ne se prenaient pas pour de la merde et le prenaient pour de la merde. Et puis, il n’avait pas vraiment envie de servir Olivia Cortez…

-Je vois… Pourtant, tu ne travailles pas chez MTI et tu n’as pas à faire à Lola ! Et je doute que quelqu’un comme Sniper ou Howard Stone traitent les roadies comme de la merde… Mais ouais, je comprends que ça ne doit pas être tous les jours facile. Même si c’est un beau métier.

Mais je compris mieux son manque de motivation quand il me parla du football. Voilà ce qu’il voulait vraiment faire : footballeur pro… Malheureusement, une blessure avait fait fuir tous les recruteurs. Je trouvais ça dommage pour ce jeune qui avait vu son avenir lui filer entre les doigts… Et je comprenais un peu mieux son comportement de merde même si ce n’était pas pour autant pardonnable.

Je lui proposai une clope pour le détendre, pour montrer que j’étais un humain avant d’être un flic aussi. C’était une technique que j’utilisais souvent et ça marchait presque tout aussi souvent.

Il m’expliqua que s’il n’était plus chez ses parents, c’était parce qu’entre son père et lui, il n’y avait que le foot.. Et plus de foot signifiait que l’homme n’avait plus aucun intérêt dans son fils… Il avait nourri l’espoir que celui-ci le sorte de l’Eastside mais sa blessure en avait décidé autrement.

Je soufflai la fumée de ma clope.

-Waw, il est dur ton père… Un connard, ouais, je crois qu’on peut dire ça..

J’avais vraiment envie d’aider ce môme avec son problème de vandalisme… Peut-être que si quelqu’un lui tendait la main, il serait un peu moins un connard lui-même. Parce qu’apparemment, il avait de qui tenir !

Je lui proposai donc d’arranger les choses avec Hughes à l’amiable… mais Montgomery doutait que Hughes accepte. Pire, que la jeune Cortez accepte puisque selon lui, c’était la fille qui tenait les cordons de la bourse.

-J’ai une idée… Vous allez vous présenter tous les deux au commissariat, toi et Hughes… Et je ferai en sorte qu’il accepte le deal en lui expliquant tes circonstances atténuantes. Comme tu le dis, Hughes n’a pas réellement besoin de ton argent pour arranger sa voiture. Mais lui donner au moin une partie e la somme lui montrera que tu payes pour tes torts.

Je le regardai droit dans les yeux, la fumée me sortant par les narines.

-Et tu devrais arrêter cette merde que tu prends. Tu es bourré de tics et tes pupilles sont dilatées… Arrête tant qu’il est encore temps, ne te laisse pas abattre, tu peux faire un très bon roadie. Peut-être même faire une formation pour devenir ingénieur du son, qui sait ?

@ Billy Lighter

Keller pensait que roadie c’était une super métier pour les tournées et tout. Ouais... On voyait bien que c’était pas son métier et qu'il savait pas ce que c’était. Moi, j’avais déjà fait quelques jours et j’avais bien compris que les stars étaient des connards... Mais il disait que ça devait pas être le cas d’Howard Stone et Sniper. J’haussai des épaules avant de rire d'un rire désabusé.

-Ouais... Mais j'ai pas encore pu bosser pour Howard stone. C'est dommage, je suis fan de The Burning Fire. Et Sniper, je connais sa fille alors je crois qu'il va me détester d'avance.

De toute façon, je faisais ce métier pour payer les factures... Moi, ce que j'aurais voulu faire c’était footballeur pro mais à cause de Yang, mon rêve était foutu... Et ça me faisait royalement chier ! C'est ce que j'expliquais à Keller tout en fumant nerveusement la clopes qu'il m’avait donné.

Ouais, on en vint à mon père et j’exposai à quel point c’était un connard de première... Ce que le flic confirma. J’hochai de la tête.

-J’espère qu’il crèvera dans la misère.

Ouais, il ne méritait que ça. Mais je savais que ça n’arrivera pas. Mon père avais de quoi vivre... Surtout maintenant que j'étais plus à sa charge.

En attendant, je pouvais pas payer les dégâts que j’avais fait... Hughes le pouvait facilement et ça me faisait chier de devoir payer pour un type qui chie tout le temps des thunes. Mais Keller proposa une solution. Une solution que je voulais bien accepter mais que j’étais sûr que Hughes et sa copine n'allaient pas accepter.

Alors Keller proposa autre chose. De jouer les arbitres entre moi et Hughes. Je fis la moue. J’avais pas tellement envie de voir ce petit con mais si ça pouvait éviter que je paye alors je devais marcher un peu sur ma fierté .

-D’accord. Mais seulement si c'est vous qui appeler Hughes. Si c'est moi, il voudra pas.

Par contre, je ne m'attendait pas à ce que Keller sache pour la drogue... Ça me fit me renfrogner parce que, si je niais, j’avais l’impression qu’il allait me fouiller ou quelque chose comme ça. Je l’écoutai me dire que je devrais arrêter et que je pouvais faire un bon roadie… Voir même ingénieur son… Moi, j’y croyais pas trop…

-Ingénieur son ? Je n’ai pas vraiment une bonne oreille, hein. Je suis un bon sportif… C’est ça que je sais faire…

Et que j’avais envie de faire… Et j’avais pas vraiment envie d’être à la botte de Cortez toute ma vie.

-Et j’ai besoin de ce que je prends… Ça m’aide à me lever le matin pour aller torcher le cul des stars…

Mais si je disais ça, il allait pas me lâcher. Alors, je dis simplement.

-Mais je retiens…

Je fixai Keller droit dans les yeux avant de soupirer.

-C’est tout ? Vous veniez que pour la ferraille de Hughes ?

Ce qui m’étonnait pas… Je sais pas si ça aurait été aussi vite si c’était moi qui avait porté plainte contre Hughes. Mais j’imagine que c’est comme ça. C’est toujours comme ça.

@ Billy Lighter

Personnellement, je trouvais que c’était pas mal que Montgomery se soit trouvé un boulot chez BSC défaut de pouvoir devenir un footballeur professionnel. Et j’étais sûr que toutes les stars n’étaient pas des connards finis… Je lui citai pour exemple Howard Stone, que je connaissais pour l’avoir arrêté une fois et avoir passé la soirée chez les North dans de toutes autres circonstances…. Et puis Sniper, que j’admirais et qui avait l’air d’avoir le contact facile.

Le jeune homme répliqua ne pas encore avoir eu la chance de travailler pour Stone… je lui souris.

-Ça viendra… Quant à la fille de Sniper… Peut-être que si tu étais un peu plus sympa avec ton prochain, elle ne te détesterait pas… Et c’est pas dit que parce que sa fille te déteste que Sniper te détestera aussi. Il verra peut-être en toi un bon travailleur. Et une bonne aide…

L’espoir fait vivre, Jordan… L’espoir fait vivre…

Parce que ce garçon n’était pas en guerre qu’avec ses camarades de classe mais aussi avec son père qui l’avait mis dehors une fois qu’il avait eu compris que son fils ne serait jamais un grand footballeur, que sa carrière pro était compromise.

Je ne comprenais pas cette réaction de la part d’un père. Je n’étais pas le père de Grant et pourtant, je savais déjà que je le soutiendrais quel que soit son choix de carrière… Mais nous n’en étions pas encore là, même si Grant avait un talent certain pour le dessin.

En attendant, Montgomery espérait que son père crève dans la misère…

-C’est mal de souhaiter la mort des gens, tu sais ça ? Même les pires.

Ensuite, je lui expliquai comment il y avait moyen de régler les choses à l’amiable entre Hughes et lui.  Guerra eu une moue dubitative avant d’accepter à condition que ce soit moi qui contacte Hughes.

-Très bien, je m’occuperai de contacter Hughes. Toi, contente-toi de te pointer mercredi après les cours au commissariat.

Puis je lui fis une remarque sur la drogue qu’il prenait. Parce que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure… un nez qu’il n’arrêtait pas de frotter… J’écrasai ma cigarette dans le cendrier en lui disant qu’il pourrait devenir un bon roadie. Et pourquoi pas faire une formation d’ingénieur du son ? Mais il croyait que c’était hors de sa portée. Il n’avait toujours pas digéré le fait que sa carrière de sportif lui  soit passée sous le nez.

-Tu te sous-estimes, j’en suis sûr.

Puis il dit que la merde qu’il prenait l’aidait à se lever le matin pour aller torcher le cul des stars. Je me penchai un peu plus vers lui.

-Le café, ça marche aussi… Et je vais te dire une chose. Avec tous les signes que tu montres là, je n’ai peut-être pas le droit de fouiller ton appartement, mais j’ai le droit de te fouiller toi. Mais je ne le ferai pas. Je te laisse une chance. Tu as un casier vierge, ce serait con de le salir.

Apparemment, ça ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. C’était déjà ça. A voir si mercredi, il serait dans un autre état. Il soupira…

-Ouais, je ne venais que pour la ferraille de Hughes… Et je compte bien que tu ne me fasses pas revenir pour autre chose. Tu es majeur maintenant, ne perd pas ça de vue.

Je me levai et lui tendis la main.

-On se dit à mercredi alors ?

@ Billy Lighter

Keller était moins sceptique que moi sur le fait que Sniper puisse m'apprécier mais je fis tout de même la moue sur sa remarque comme quoi la fille de Sniper m’aimerait peut-être bien si j'étais plus sympa.

-Ouais... Sauf que ça va dans les deux sens... Entre Jess et moi, ça a jamais été le grand amour.

Les grosses têtes comme elle, ça trainait pas avec les footballeurs comme moi. Tout simplement. Puis, elle préférait traîner avec la bande de riche comme elle.

Quand à Sniper, j’haussai des épaules.

-Ouais... Peut-être.

On verra. Pour l'instant on ne me fait travailler que pour des pseudo stars... C'est un peu la loose.

Ensuite, on parla de mon père et je montrai à Keller à quel point c'était une vrai connard. Je souhaitais même qu'il crève dans la misère... Mais Keller disait qu'il fallait pas souhaiter ça aux gens. J’haussai des épaules, toujours nerveux.

-Ah ouais ? Bah je le fais quand même.

Enfin, on en vint à comment j'allais régler mon affaire avec Hughes et je pris le parti de suivre, un peu à contrecœur, l'idée de Keller même si je voulais que ça soit lui qui prenne les contacts. Ce qu'il accepta.

-Ouais, je viendrais. Pas après les cours mais je prendrais congé.

Ouais, parce que Keller avait fait un lapsus en disant quand j’avais cours. Je suis plus un gamin !

Mais ma nervosité revint quand il avait déduit pour la drogue que je prenais... Il me disait d'arrêter et de me centrer sur ma carrière pour, peut-être, devenir ingénieur son. Mais je doutais pouvoir le devenir.. Lui disait que je me sous-estimais. Ouais.. Je me connaissais surtout mieux qu'il ne me connaissait. Du coup, j’haussai les épaules comme toute réponse avant de dire que, pour la drogue, je pouvais tout simplement pas arrêter.

Ça me permettait de tenir. J'avais trouvé que ça et je roulai des yeux quand il disait que le café, ça marchait aussi.

Pas aussi bien !

Et je fronça les sourcils prêt à m'indigner quand il déclara qu'il pouvait tout fouiller s'il le voulait. Mais il disait qu’il allait me laisser ma chance. Je me renfrognai avant de grimacer.

-Heureusement... Parce que je vous ait fait entrer et tout et ça aurait ressemblé à un putain de piège.

Ouais et c'était clair que s'il avait fait ça, plus jamais j'aurais ouvert à un flic !

Et je finis par demander s'il était venu que pour ma bagnole de Hughes, ce qui était le cas. Mais il me mis quand même en garde.

-Ouais, ouais, j'ai compris.

Je dis ça sur un ton un peu agacé avant qu'il ne se lève pour me tendre la main. Je soupirai et la serrai.

-Ouais. Mercredi.

Et je le laissai s'en aller en le racompagnant pour être sûr qu'il soit bien parti.

@ Billy Lighter