Je poussai un soupire de soulagement après avoir déposé la dernière caisse sur le sol de mon nouvel appartement. Ouais… C’était fait. J’avais quitté l’Eastside pour Hollywood. Les derniers évènements avaient, sans doute, précipité tout ça… Parce qu’avec Sky, toujours dans le coma, j’avais toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête et il valait mieux que Fleming ne sache pas où j’habite. Même si… Avec ma nouvelle notoriété, je ne savais pas bien si tout ça allait rester secret très longtemps.

Bref, j’avais tout de même déménagé pour un appartement cosy d’Hollywood. Le propriétaire n’est autre que Tom Harrison, le père du batteur de Roadtramp ! Un type sympa qui m’avait même proposé un rabais sur le loyer. Rabais… Que j’ai accepté. C’était si gentiment demandé.

Pour un appartement qui avait appartenu à Roadtramp, je le trouvais extrêmement féminin… L’explication venait du fait que la dernière locatrice y avait fait des travaux de décoration. Tout n’était pas à mon goût… Mais c’était tout de même mieux que le taudis dans lequel je vivais avant. Puis, je pourrais changer ça au fur et à mesure du temps… Puis, ce n’était pas tant la décoration que j’avais regardé mais l’endroit et le fait qu’il y avait deux chambres. Ainsi, quand Alvaro dormira chez moi, il n’aura plus besoin de dormir dans le fauteuil. Il pourra avoir son vrai espace à lui. Ce qui était beaucoup mieux.

Pour le déménagement, j’avais demandé de l’aide à Tiffany. Depuis que je lui avais révélé être un Los Diablos, on avait plus réellement reparlé de ça. Il faut dire qu’on se voyait peu en dehors du studio vu que, la plupart du temps, je filais directement à Malibu pour essayer de dénicher la taupe. Taupe que je n’avais toujours pas trouvé ce qui commençait à me taper sur les nerfs et sur ceux de mes hommes qui commençaient à en avoir sérieusement marre de devoir camper là-bas… Chose que je faisais aussi, la plupart des nuits.

Donc, Tiffany était ici… Je n’avais pas eu le choix que de demander de l’aide. Je n’avais plus d’attelle à mon épaule. Les dégâts étaient bien moins important que ce que l’avais craint les médecins. Je pouvais, donc, bouger le bras mais je ne devais pas le faire trop pour ne pas faire sauter mes points de sutures. Quant à la guitare, j’en jouais à nouveau ce qui était un grand soulagement.

Donc, je venais de monter la dernière caisse avec l’aide de Tiffany. Et quand ce fut fait, je me laissai tomber dans le fauteuil.

-Et ben… C’était pas de tout repos…

Je la fixai avec un sourire aux lèvres.

-Alors ? Tu en pense quoi de ce nouvel appartement ? Un peu trop girly, hein ?

Je rigolai un peu. C’est vrai que c’était girly… Je devrais redécorer tout ça en style médiéval, tiens… Mais rien que déménager me fatiguait alors redécorer…

-Mais bon, il y avait deux chambres et j’aime bien le quartier. En plus ce n’est pas trop loin du studio. Ça va me changer la vie.

Moins de trajets. Et pour ce qui était de dealer (si un jour on retournait dealer) et bien, ma fois, pourquoi ne pas dénicher de nouveau client à Hollywood ?

@ Billy Lighter

Jeans troués, t-shirt trop grand noué à la taille un bandana dans mes cheveux remontés en toque sur ma tête, j’étais paré pour aider Finan à déménager dans son nouvel appartement sur Hollywood. Heureusement pour moi, il avait fait bouger ses gros meubles par des professionnels, il ne nous restait donc que des boîtes, ses instruments, des sacs de vêtements, pour le peu qu’il en avait, rien de très encombrant. Je n’avais donc pas besoin de sortir mes gros muscles et c’était tant mieux ! Je ne suis pas faible, mais je ne suis pas la fille la plus forte en ville !

Nous avions donc passé une bonne partie de la journée à monter descendre des boites de son ancien appartement pour remplir sa voiture les amener à son nouvel appartement pour décharger sa voiture, grimper les escaliers avec les boites pour remplir son nouvel appartement. J’allais me réveiller demain matin avec des douleurs à des muscles que je ne soupçonnais même pas avoir !

Quand tout fu fini, Finan se laissa tomber dans son fauteuil provisoirement positionné et je m’étais installé sur ses cuisses.

Depuis que nous avions avoué nos sentiments et qu’il avait joué la carte de la franchise en m’avouant la vérité sur sa double vie, nous n’avions pratiquement pas passé de temps ensemble. Je ne voulais pas savoir ce qu’il faisait en mon absence, je préférais nettement en savoir le moins possible mais ça ne m’empêchait pas de trouver le temps long sans lui, sans savoir s’il allait bien et s’il ne se foutait pas les deux pieds dans de nouvelles embrouilles.

- J’ai vu plus tranquille comme matinée, en effet.

Surtout que c’était loin d’être terminé.

Toutes ses possessions étaient enfin dans s on nouvel appartement mais tout était encore dans des boîtes, des sacs, des valises, placés ici et là. Au début nous tentions de mettre les trucs de la cuisine dans la cuisine mais au fur et à mesure c’est devenu plus compliquer qu’autre chose et heureusement qu’il ne possède pas beaucoup d’objets, c’est bien ça le pire !

- Faut encore tout ouvrir et ranger… Bon courage !

Je disais ça sur le ton de la rigolade, comme si j’annonçais que j’allais le laisser seul maintenant, se taper tout ça. Non, j’allais l’aider encore, ça allait de soi !

- Eh… Bien…

Je regardais tout autour de moi en pinçant un peu les lèvres.  Le nouvel appartement de Finan était clairement habitué par une fille ‘’très fille’’, très ’’girly’’ comme le disait Finan lui-même. C’était beau, et grand et il y avait deux chambres. Il pourrait en faire une salle de musique ou bien ce serait la chambre du Roi Irish.

- Quand toutes tes choses seront placés et que tu auras mis tes affiches, ce sera… moins pire ?

J’éclatais de rire parce que cet appartement aurait besoin de plus que de quelques affiche et coussins pour avoi l’air plus masculin.

- Tu sais ce que tu devrais faire ? Demande à Ivar de venir te filer un coup de main pour peinturer !

Ce serait le coup d’une journée de travail. Avec Vanya et moi, quelques bières et des pizzas, pourquoi pas ?

- En effet c’est tout près et tu as une épicerie au coin de la rue, un arrête de bus en face, un parc pas tellement loin… tu es bien situé.

Je me penchais et je déposais un doux baiser sur ses lèvres, c’est qu’il me manquait mon gros barbu d’irlandais !

@ Billy Lighter

Une fois assis, Tiff s’installa sur mes cuisses. Je glissai mes mains sur les siennes plantant mon regard dans le sien alors que la matinée avait été bien plus chargée que je ne l’aurais imaginé. Tiff aussi avait vu plus tranquille. Je rigolai un peu.

En plus, on avait pas encore fini… Il fallait encore rangé. Mais je me disais que je pouvais faire ça au fur et à mesure… Enfin… Sauf positionner les meubles à la bonne place. Ça, il vaudra mieux le faire aujourd’hui aussi… Mais l’idée d’une pause était sûrement une bonne idée.

D’ailleurs, Tiff déclara qu’il faudrait encore tout ouvrir et tout ranger. J’hochai de la tête.

-Et ouais… Mais je pense faire ça au fur et à mesure des jours. Peut-être que dans un mois tout sera rangé.

Puis, je parlai de la décoration très féminine de l’endroit. En fait, c’était pas du tout mon style et je ne me sentais pas encore très bien à ma place. Tout était très clair ici… Très exotique aussi. Et Tiff y alla de son humour habituel en disait que ça sera moins pire avec mes posters et tout. Je rigolai un peu.

-Ouais c’est vrai. Quand j’aurais tout placé, ça fera un drôle de contraste.

Et avec les couleurs du mur, ça fera réellement un très gros contraste ! Mais Tiff avait une idée pour ça. Demander à Ivar de venir aider à peindre. J’esquissai un petit sourire.

-Juste Ivar ou toi et Vanya viendrez nous regarder faire ? Parce que je ne veux pas être la seule victime des blagues d’Ivar.

Et puis… Ça pourrait être une bonne occasion de se détendre et faire la fête. J’avais besoin de ça… Sans m’en rendre compte, en fait, j’étais en train de me construire un truc en dehors des Los Diablos… Chose que je n’avais encore jamais fait avant.

J’avais, ensuite, vanté la situation de ce nouvel appartement. Tiffany confirma que j’étais proche de tout avant de m’embrasser. Je fermai les yeux prolongeant le baiser autant que je pouvais passant même une main dans les cheveux de Tiff.

Et quand on brisa le baiser, son front était contre le mien.

-Tu m’as manqué…

On s’était vu pourtant mais essentiellement au studio. Et au studio, on travaillait sur nos compositions. L’album avançait d’ailleurs. Bien plus vite que je l’aurais imaginé. Mais ça ne restait pas pareil que d’être seuls tous les deux ailleurs qu’au studio.

-Quand je pense que je t’ai dis toute la vérité pour pouvoir vivre à fond au cas où et… Je n’arrive même pas à trouver une seul minute pour nous.

Sauf aujourd’hui… J’avais trouvé le prétexte de mon déménagement pour me libérer autant du studio que des Los Diablos.

-Enfin, sauf aujourd’hui. Je veux en profiter aujourd’hui. Jusqu’à demain.

J’esquissai un petit sourire… Mais un sourire un peu jaune.

-Samantha avait raison…

Et ça me faisait mal de l’avouer… Samantha avait raison dans le sens où c’était compliqué de tout assumer en même temps… Les Los Diablos, mon groupe et mon couple. Mais je ne pouvais me résoudre à quitter aucun des trois. Surtout en ce moment avec la menace Fleming.

Mon sourire disparu alors que je finis par poser une question qui me brûlait les lèvres.

-Avec tout ce que tu sais… Tu n’as pas peur ?

Nell avait eu peur. Je le savais… Je savais qu’elle n’avait pas renoncé que pour ses valeurs.

@ Billy Lighter

Le déménagement de Finan était peut-être terminé mais il fallait encore placer ses meubles et vider ses cartons. Je lui souhaitais bonne chance pour ça ! Ça allait être une toute autre paire de manche mais il allait pouvoir faire tout ça à son rythme, il y avait moins de stress, personne n’attendait d’entrer dans son nouvel appartement comme le type qui avait signé pour prendre son ancien l’était.

- Un mois !? Je serais incapable de vivre dans mes cartons. Je serais même du genre à déjà être entrain de tout déballer et de me reposer que lorsque tout serait terminé.

Mais puisque ceci était son déménagement, son appartement, ses affaires, je n’allais pas lui imposer ma façon de faire les choses. J’étais simplement heureuse de le savoir dans un appartement plus… moins… disons de le savoir sortit de son petit cagibi de l’Eastside même si pour le moment, la décoration laissait à désirer. Disons surtout qu’elle contrastait avec la personnalité de mon petit ami.

- En effet. Il faudra plus que des coussins et des posters pour qu’on ne remarque pas le papier peint à motif de fleurs, dans l’entrée… et pitié… il faut peinturer cet horrible mur vert de ta chambre à coucher…

Pas que je n’aimais pas le vert. Au contraire c’est la couleur de l’espoir… mais aussi de la maladie et de la jalousie.  Je voyais plus un beau bleu prince noir avec sa décoration médiéval l’ensemble serait parfait. Du moins c’était mon opinion. Il arrangerait l’endroit à son goût à lui, cela dit, j’étais presque certaine que le papier peint de l’entrée serait la première mission décoration de mon Irlandais barbu préféré.

- Juste moi et Vanya ! Ivar va parler tout le temps, retremper son pinceau douze fois avant de raconter une nouvelle histoire et s’ouvrir une nouvelle bière !

Cette image me fit rigoler mais aussi rêver. Ce serait bien de faire cette corvée à quatre, passer du temps avec des amis. Eh oui ! C’était bien moi, la solitaire qui pensait à ce genre de chose. Le fait est qu’avec Ivar, nous formions un groupe que je voulais voir comme une famille et, par extension, la petite amie d’Ivar venait se greffer à nous. Ce serait moche pour Ivar d’exclue sa douce d’autant plus que Finan et moi formions maintenant un couple officiel.

Puis j’embrassais doucement Finan et il m’avoua quand le baiser prit fin, que je lui avais manqué. La réciproque était vraie. Il m’avait manqué mon bel Irlandais barbu. Puis front contre front, il avoua en un souffle que malgré le fait qu’il m’ait mise au fait de sa double vie, et que cette triste et troublante vérité ne m’aie pas fait fuir, il ne trouvait pas assez de temps à m’accorder. Je haussais des épaules, ne sachant quoi vraiment répondre à cela.

- Peut-être que c’est pour cela qu’il faut profiter à fond des moments que nous avons, tu ne crois pas ?

Et il était d’accord. Il voulait en profiter toute la journée et même, jusqu’à demain.

- Oh alors tu as l’intention de me garder à dormir à l’ombre du grand mur vert ?  
J’allais le taquiner longtemps avec ce mur !

Je secourais la tête puis fronçais un peu des sourcils. Il disait que Samantha avait eu raison mais à propos de quoi ? Et la confusion fut un rien plus grande parce qu’il me demanda ensuite si malgré tout ça, je n’avais pas peur.

- Si, j’ai peur. Vraiment beaucoup, même. Mais je t’aime et je pense que je préfère t’aimer en ayant peur que de te regretter amèrement.

Et puis cela ne voulait pas dire non plus que le danger guettait. Peut-être que tout allait finir par s’estomper et allez savoir pourquoi, j’espérais aussi que la nouvelle visibilité de Finan lui confère une espèce de sécurité.

- Et toi? Tu regrette ? Tu ne préférerais pas que je ne sois au courant de rien pour me protéger ?

@ Billy Lighter

Je rigolai à la réflexion de Tiffany. Elle disait qu’elle serait incapable de vivre dans les cartons alors que moi je n’avais aucun problème à vivre comme ça pendant un mois. Voir même plus… Car je ne savais pas ce que me réservait encore les Los Diablos.

-Disons que j’ai l’habitude du bordel, c’est pour ça.

Je n’étais pas quelqu’un de très ordonnés. Je ne l’avais jamais été, en fait.

Et j’aimais cet appartement malgré que le décoration ne soit pas du tout à mon goût. Il était grand, bien situé et il avait l’avantage de ne pas être dans l’Eastside. J’étais dans un quartier clame. Limite, je devais être la personne la moins fréquentable de tout le quartier. Et, pour ce qui était de la décoration, Tiff déclara qu’il faudrait peut-être un bon coup de peinture. Surtout sur le mur vert qui ornait la chambre principale. Je rigolai.

-C’est vrai. Ce vert est horrible. Et pour ce qui est de l’entrée… Ouais… Non… C’est horrible. Mais je changerais tout ça.

Pour l’instant, j’allais m’accommoder de cette décoration. Bien que Tiff déclara que je devais « engager » Ivar pour venir mettre un coup de peinture. Et à moi de demander si ça n’inclurait que Ivar ou si on aura le plaisir de voir nos petites-amies à la fête aussi. Et il semblerait que ça soit le cas. Ivar, Tiff, Vanya et moi… C’est clair que ça pourrait donner de très bonnes fêtes.

-Ouais, si on fait ça la peinture n’avancera pas très vite mais… Ça me plait comme idée.

J’étais bien avec Tiff et je le lui montrai en prolongeant le baiser qu’elle posa sur mes lèvres. Quand j’étais avec elle, je me sentais loin de tous les derniers drames. J’arrivais à me dire qu’on avait un avenir et qu’il serait beau… Et, quand le baiser pris fin, je déclarai qu’elle m’avait manqué. Parce que c’était vrai. Elle m’avait sérieusement manqué.

Et je remarquai que depuis que je lui avais tout dis, on avait plus une minute à nous deux. Elle lança alors que c’était peut-être pour ça qu’il faut profiter à fond de chaque moment.

C’était vrai.

-Ouais, tu as raison.

Et je voulais en profiter dès aujourd’hui, jusqu’à demain. Rien que nous deux… Je n’avais encore donné mon nouveau numéro de téléphone à personne, donc, c’était sûr que je n’aurais personne pour venir perturber notre moment.

Et elle reparla du mur ce qui me fit éclater de rire.

-Oui, j’ai cet intention-là. Mais je te promet de mettre tout en œuvre pour te faire oublier cet horrible mur.

Après ça, je me fis la réflexion que Samantha avait raison sachant très bien que Tiff ne comprendrait pas où je voulais en venir. Puis, je lui demandais si elle n’avait pas peur…

Et elle avait peur… Mais elle m’aimait alors le choix était vivre fait. Mon cœur se mit à battre plus vite devant cette déclaration. Elle ne savait pas à quel point ces mots faisaient sens en moi et me touchaient.

-Je ferais tout pour que tu sois toujours en sécurité. Absolument tout.

Je savais que ça n’allait pas être facile tous les jours surtout ces temps-ci, mais j’allais tout faire pour que Tiffany ne risque rien.

Puis, elle demanda si je regrettais d’avoir dit la vérité. J’hochai négativement de la tête.

-Non… C’est probablement la meilleure décision que j’ai pris depuis des mois… De toute façon, pour qu’on puisse vivre à deux, j’aurais dû te dire la vérité quoi qu’il en coûte. Et… Je pense que tu es mieux protégée si tu sais tout que si tu ne sais rien. Au moins, tu sais les gens qu’il faut éviter…

Je lui avais parlé de Ward Fleming… Pas en détail mais elle avait le nom.

-Mais je suis conscient que ma position n’est pas idéale pour toi… J’aimerais qu’il en soit autrement mais… Je ne peux pas. Surtout maintenant. Ce n’est pas comme si j’étais un simple soldat des Los Diablos… Je suis le…

Je fis une moue.

-Troisième homme… Ouais, j’avoue, ce n’est pas la meilleure position.

C’est limite la place du mort, mais bon. J’esquissai un petit sourire.

-Mais on doit profiter, c’est ça ? Alors, profitons.

Je l’embrassai à nouveau plus intensément commençant à la caresser sous son t-shirt. Des caresses qui montèrent jusqu’à sa poitrine.

@ Billy Lighter

Chez moi, chaque chose était à sa place et tout était bien rangé. Je pouvais même replacer la boîte de mouchoir qui n’était pas parfaitement droite ou aligner la télécommande de la télévision avec le bord de ma table de salon. J’avais mes habitudes et Finan avait les siennes alors si de vivre au milieu des cartons ne le dérangeait pas, je pouvais respecter ça.

- Et tu pense retrouver Irish au travers de ce bordel ?

Le petit chat finirait par se manifester, quand il aurait faim ou quand il aurait besoin d’attention et d’affection. Il avait grand pour explorer maintenant, un tout nouveau royaume sur lequel régner.

La décoration était à revoir mais chaque chose en son temps. Il pouvait vivre un moment avec l’affreux mur vert et le papier peint fleuri. Il y avait pire que ça, quand même mais ça me laissa penser qu’une activité de relooking d’appartement en compagnie de Vanya et Ivar pourrait être chouette. Ça sembla plaire à Finan qui souligna cependant que les travaux ne risquaient pas d’avancer très rapidement.

- Nous pourrions en être surpris ! , dis-je en rigolant.

J’allais en glisser un mot à Ivar quand je le verrais, demain au studio.  Il pourrait ensuite voir avec sa douce moitié et ensuite nous planifierions une journée.

Des journées ensembles nous en avions peu alors il fallait en profiter et faire en sorte qu’elles soient belles parce que nous ne savions pas vraiment quand nous pourrions en profiter à nouveau. Alors Finan me fit sourire large avec son intention de me garder à dormir, même si je le taquinais encore au passage avec son horrible mur vert. Je pouvais très bien dormir avec, surtout que je dormirais dans les bras de Finan.

- Je suis certaine que tu trouveras la meilleure façon de me le faire oublier.

Je passais ma main dans ses cheveux et je le regardais, amoureuse. Je ne doutais pas qu’il ferait tout pour que je sois en sécurité, quelque chose qui ne sera pas simple avec son affiliation au Los Diablos. Et puis il disait que pour que nous puissions vivre à deux, il était plus sage que je sache tout même si depuis que je savais tout, je désirais en savoir le moins possible…

- Je sais les gens à éviter mais… ils sont comme toi. Ils n’ont pas un badge sur leurs vestes me permettant de les identifier, tu sais.

Puis la position de Finan dans ce gang était encore plus inquiétante mais je lui faisais confiance en me convainquant qu’il ne ferait jamais rien de stupide qui risquerait de le mettre en danger. J’avais le droit d’y croire, pas vrai ?

- Oui, profitons-en !

Je prolongeais le baiser qu’il m’offrit tout en passant ses mains sous mon t-shirt, je fis de même avec le sien, tirant dessus jusqu’à le lui enlever. Nous ne l’avions jamais fait encore, faute de temp de qualité ensemble mais il devait bien y avoir un début quelque part.  Le baiser s’enflamma tout comme nos gestes qui devinrent un peu plus pressés. Je me tournais sur ses cuisses pour être face à lui, à califourchon. Nous devrions nous contenter de son divan, à moins que mon petit ami n’ait l’habilité d’un ninja et parvienne à nous amener à sa chambre sans encombre.

Je rigolais contre ses lèvres parce qu’une petite boule de poils pas si petite que ça en fait grimpa sur le divan à côté de nous et se mit a ronronner très fort avant de finalement repartir parce qu’elle n’arrivait pas à captiver notre attention comme elle l’aurait souhaité.

- Même seul, nous ne le sommes pas vraiment…

Ça n’allait pas nous empêcher d’en profiter.

J’ouvris son pantalon, je me sentais un peu comme une guerrière… je prenais de l’audace que je n’aurais pas prise avant et j’aimais bien la sensation que cela me procurait. Et sans me gêner, je commençais à le caresser.

@ Billy Lighter

J’avais rigolé quand Tiffany m’avait demandé si j’allais retrouver Irish dans tout ce bordel. A l’heure qu’il était Irish devait certainement prendre ses marques dans ce nouvel environnement.

-Ne t’en fais pas, dès qu’il aura besoin de quelque chose, il se manifestera.

Irish ne serait pas bien difficile à trouver. Dès qu’il aura faim, on entendra plus que lui ici.

Ce nouvel appartement voulait aussi dire des projets travaux étant donné l’état de la décoration qui ne me ressemblait pas du tout. Et dans ces projets, il y avait celui de la peinture avec Ivar, Vanya, Tiff et moi. Ce genre de journée me plaisait. Je nous imaginais bien former, à la longue, un groupe d’amis soudés. Ça serait mes premiers amis proches en dehors des Los Diablos.

Mais avant de faire le moindre travaux, je voulais profiter de la journée et de la nuit, seul avec Tiff. Et je trouverais même de quoi lui faire oublier l’horrible mur vert qui ornait la chambre principale. Tiff n’en doutait pas et je rigolai presque contre ses lèvres.

Et, alors qu’elle me regardait avec un regard tout à fait craquant, on parla du sujet « Los Diablos ». Je clamai que j’allais tout faire pour la protéger. C’était devenu ma priorité numéro un. Mais quand je parlai du fait qu’elle savait les gens à éviter, elle déclara qu’hélas, ils n’ont rien pour les identifier.

Elle n’avait pas tort.

-Je sais… Evite tout ce qui fait plus ou moins un mètre 90, qui a les cheveux noir et les yeux bruns sans aucun trait latino. Lui… C’est lui que tu dois éviter. Pour le reste, il n’y a pas de danger.

Pas de danger imminant… Même si… Ward pouvait très bien envoyer l’un de ses sbires faire le travail à sa place mais, pour l’instant, je n’avais pas forcément envie de penser à ça.

Des dangers, il y en aurait. Je le savais… Mais n’était-ce pas pour ça qu’on avait accélérer les choses ? Pour en profiter. Alors, on se décida à en profiter.

Je l’embrassai, un baiser qu’elle prolongea alors qu’elle passa, elle aussi, ses mains sous mon t-shirt. Un t-shirt qu’elle ne tarda pas à m’enlever. J’avais levé doucement les bras pour ne pas que mes points de sutures sautent avant de reprendre le baiser. Un baiser que Tiff brisa pour se mettre à califourchon sur moi.

Et, bien sûr, c’est ce moment que trouva Irish pour se manifester ce qui fit rire Tiff. Je rigolai aussi mais ignorai le chat qui fini par s’en aller certainement frustré de ne pas avoir eu sa part d’attention.

-Ouais… On est vraiment jamais seul.

Mais on allait quand même en profiter. Et Tiff me le fis bien comprendre en prenant le dessus en ouvrant mon pantalon pour commencer à me caresser. Je gémis d’aise alors que je fit basculer ma tête en arrière sur le fauteuil. Je profitai un petit moment de sa caresse avant de lui enlever son dessus ainsi que son soutien-gorge pour venir caresser sa poitrine.

Je me redressai, alors, légèrement pour remplacer mes mains par ma bouche alors que mes mains, elles, ouvrirent son jeans pour que je puisse la caresser, à mon tour, plus intimement.

Cette caresse dura un temps où mes doigts avaient fini par glisser en elle alors qu’on s’embrassai de baiser de plus en plus fougueux.

De fil en aiguille, nos jeans finirent au sol alors que Tiff s’était repositionnée à califourchon sur moi. Je lui souris.

-J’aurais aimé te porter jusqu’à la chambre mais je risque de faire sauter mes points de sutures.

On essayera la chambre plus tard. Mes mains glissèrent à nouveau sur ses cuisses alors que je la provoquais du regard.

@ Billy Lighter

Dans tout ce bazar, nous ne voyons même plus le pauvre Irish qui doit être bien occupé à se créer des repaires au travers des boîtes et des sacs qui jonchent le sol du nouvel appartement de Finan. Il n’y avait pas à s’inquiéter, comme le disait Finan, quand le chat voudrait quelque chose qu’il ne sait obtenir par lui-même, il se manifestera.

Mon petit ami pouvait se construire une belle vie ici, quand il aura tout mis à son goût et qu’il aurait défait tous ses cartons. D’ailleurs, cela m’inspira un projet à faire avec Ivar et Vanya, pourquoi pas ? Ce serait sympa de sortir un peu du contexte de groupe et j’étais presque certaine qu’Ivar lui aussi, aimerait présenter sa douce officiellement. Pourquoi ne pas le faire avec un pinceau dans les mains et qui sait, nous pourrions prendre goût à se genre de réunion à quatre.

Mais avant de penser à faire des trucs en bonne compagnie, il fallait commencer par s’accorder du temps que pour nous. Finan voulait s’assurer que je sois en sécurité avec cette histoire de Los Diablos, je ne pouvais pas dire que cela me réjouissait. Avoir l’impression qu’on pouvait me faire du mal parce que j’étais la petite amie de Finan… Je devrais être vigilante et éviter les types de plus de 1 mètre 90, cheveux noir, yeux bruns, pas du tout du genre latino, parce que ce type en question en voulait à Finan et pas qu’un peu.

Mais je ne pouvais pas rester cloîtrée chez moi juste au cas…

Je ne voulais pas ça.

Je voulais vivre ma vie et mon histoire avec Finan.

Nous pouvions nous permettre de mettre tout cela de côté, une journée, faire abstraction de tout ce qui nous rongeait l’esprit, qui pesait au-dessus de nos têtes. J’embrassais Finan et il me rendit mon baiser en me caressant sous mon t-shirt. Il ne fallait que ça pour qu’on s’abandonne l’un à l’autre, pour faire tomber les vêtements au sol et se caresser comment jamais avant nous l’avions fait.

Finan découvrait mon corps intimement, il me faisait chanter du bout de ses doigts, jusqu’à ce que je ne sache plus comment, on se retrouva complètement nu, moi sur ses cuisses, à s’embrasser fiévreusement.

- Ce n’est pas grave… il faudra bien inaugurer toutes les pièces de ton nouvel appartement, de toute façon !

Nos regards se croisèrent et se défièrent et, je me laissais aller sur Finan pour ne faire qu’un avec lui. Je m’empalais lentement, vraiment très lentement sans le quitter des yeux, souriant, soupirant, c’était bon et tout en douceur. J’y allais de quelques mouvements suaves des hanches, je prenais mon temps, je voulais le découvrir et l’apprivoiser, connaitre ses points faibles, apprendre ce qu’il aimait… Je guidais ses mains sur ma poitrine et je me penchais pour l’embrasser sensuellement.

Si j’vais pu fixer le temps de sorte qu’il n’y ait plus que nous deux au monde, je l’aurais fait.

- Finan…

Je murmurais son nom une fois, deux fois, peut-être plus puis sans m’en rendre compte, j’allais de plus en plus vite.

@ Billy Lighter

J’avais rigolé à la perspective d’inaugurer toutes les pièces de l’appartement. Tout en continuant mes caresses, je répliquai :

-Heureusement que j’ai pris un appartement avec deux chambres alors, ça fait une pièce en plus.

C’est à ce moment que nos regards, tous les deux défiants, se croisèrent et que Tiff s’empala doucement sur moi m’arrachant un soupire de plaisir. Je la laissai bouger sur moi, me mordant la lèvre alors qu’elle guida mes mains sur ses seins avant de m’embrasser. Je la caressai redécouvrant sa poitrine et ses courbes avant que la cadence n’augmentent et que je plaque mes mains sur ses cuisses pour accompagner ses mouvements.

-Tiff…

C’est ce que je soufflai alors qu’elle allait plus vite si bien que je bougeai aussi sous elle pour suivre ses mouvements et les intensifier. Bientôt, le son de nos gémissements emplirent la pièce jusqu’à ce que je n’en puisse plus et que j’atteigne l’orgasme en venant en elle en gémissant encore une fois son nom.

Je repris mon souffle, Tiff tout contre moi et quand elle se redressa, je l’embrassai tendrement n’ayant, pour l’instant, pas très envie de bouger.

-Je t’aime…

C’est ce que je soufflai avant de sourire glissant mes mains sur ses cuisses.

-Et si tu venais habiter chez moi ?

Je pris un air sérieux avant d’éclater de rire. Je n’étais pas réellement sérieux. Notre relation venait de commencer… Et puis, j’étais plus souvent ailleurs que chez moi alors ça ne faisait pas sens.

-Non, je déconne. En plus, si tu habites ici, tu verras sans doute plus souvent Irish que moi…

D’ailleurs, je n’avais aucune idée d’où habitait Tiffany… Je n’étais jamais allé chez elle… Elle était toujours venue chez moi.

-En plus, je ne sais même pas où tu habites. Tu vis encore chez tes parents ?

C’était possible… D’après ce que je savais de Tiffany, c’était qu’elle était plus proche d’Ivar, au niveau de l’âge, que de moi…

@ Billy Lighter

De ne pouvoir utiliser la chambre à coucher tout de suite n’était qu’un prétexte pour nous permettre d’inaugurer toutes les pièces du nouvel appartement de Finan, en commençant par le salon. Nous étions en accord là-dessus, c’était le feu vert que nous attentions pour lâcher prise et succomber.

Le rythme grimpa bien vite et malgré nous, en tous les cas, je ne m’en rendis pas vraiment compte. C’était la passion qui s’était emparé de nous et qui s’exprimait par nos corps entrelacés. Nous soupirions tous les deux autant que nous gémissions jusqu’à l’orgasme qui prit rapidement toute la place, me laissant comblée et étourdie d’ivresse.

- Je t’aime aussi, Finan.

Je me sentais molle dans ses bras, je n’avais pas envie de me lever de ses cuisses. Heureusement qu’il me retenait de ses bras passés derrière mon dos, presque sous mes fesses, autrement j’aurais pu glisser jusqu’au sol et m’étendre là, comme une pâte à crêpe trop liquide.

Puis Finan me fit éclater de rire, peut-être que cela brisa un peu le charme… non en fait, pas du tout.

- Holà ! On ralenti Monsieur Quinn !

Parce qu’à ce rythme, il allait demander ma main avant la fin de la semaine et on irait déclarer mini Quinn a la mairie le mois prochain ! Et pour moi qui suis la pro des freins, c’était déjà un très, vraiment très grand pas en avant que d’avoir décider de foncer dans notre relation après un flirt de trois seconde et quart.

Je fus soulagé, à moitié ce qui st surprenant, de l’entendre se reprendre et dire qu’il rigolait, que je verrais plus souvent Iris que lui. Et si ça ne m’embêtait pas, moi, de passer mes soirées avec le chat de mon petit ami ? Et pourquoi j’avais ce genre de réflexion maintenant ? Parce que Finan venait de semer une petite graine qui germait tout doucement, dans mon esprit.

- Et bien, je ne vis plus chez mes parents, j’ai un petit truc à moi à Santa Monica, près de la plage.

Et c’était vrai que Finan n’était jamais venu chez moi… mon appartement avait toujours été mon antre, mon repaire, mon endroit rien qu’à moi et je le défendais farouchement. Il y avait là tout ce dont j’avais besoin pour être heureuse : mes instruments de musique. Je n’aimais pas qu’on vienne chez moi mais Finan, ce serait différent. Peut-être même qu’Ivar viendrait et je serais heureuse de le voir, parce Ivar avait ce truc bien à lui qui faisait qu’on ne pouvait que l’adorer.

- Et ça ne m’embêterait pas de voir Irish plus souvent que toi… je veux dire, tu dois rentrer dormir, de temps en temps, non ? Et puis il faut bien le nourrir ce chat.

Qu’est-ce que je venais de dire là ? Ou plutôt, ça voulait dire quoi exactement ?

- En fait, ce que je veux dire c’est que peut-être que je ne détesterais pas avoir mon étagère à moi dans ta salle de bain pour y mettre ma brosse a dent, et mon tiroir dans ton bureau pour y laisser des vêtements pour quand je viens…

Ouais, nous pourrions commencer par cette façon de faire.

Et nous verrions où cela nous mène ensuite.

@ Billy Lighter

Je profitais du corps encore chaud de Tiff contre le mien. Je l'entendais reprendre son souffle et me dire qu'elle m'aimait. C'est réellement en entendant ces mots que je ne regrettais pas de m’être ouvert à elle et de lui avoir tout dit. Cette relation, elle semblait vouloir la vivre à fond, elle aussi.

Et, pour rire, j’avais demandé si elle voulait s'installer ici. C'était une blague, bien sûr. Si j'avais fait en sorte qu'on attende bien moins avant de se mettre en couple, je n'allais pas brûler les autres étapes. Parce que, même pour moi, pour certaines choses, il ne fallait pas aller trop vite. Parce que se mettre en couple était une chose mais bâtir des choses ensemble en était une autre et, pour ça, il fallait faire les choses dans l'ordre et en son temps.

Mais j'avais pris un air sérieux et Tiff m’avait dit d’y aller mollo. Je la savais bien plus attentiste et patiente que moi. C'était pour ça que j’avais lancé cette blague.

Et je rigolai, lui montrant bien que je n'étais pas sérieux avant de lancer les raisons pour lesquelles ça n'était pas forcement intéressant pour elle que de vivre avec moi alors que je n'étais pas là la plupart du temps.

C'est là que je finis par poser des questions sur l'endroit où habitait Tiff et elle déclara avoir son petit truc à elle à Santa Monica. Je sifflai d’admiration.

-Santa Monica! C'est la grande classe.

Vivre près de la mer, ça devait être pas mal.

Mais elle revint sur ce que je venais de dire... Elle déclara que ça ne l’embêterais pas de voir Irish plus souvent que moi. J’esquissai un sourire en plongeant mon regard dans le sien sans savoir ce qu'elle avait voulu dire par là... Est-ce que ça voulait dire que des soirées en solitaire avec mon chat ne la dérangeait pas ou bien qu'elle préférait la compagnie de mon chat à la mienne ? La seconde solution me faisait rigoler intérieurement sachant très bien que ce n’était pas ça... Et le reste de sa phrase agrandit mon sourire.

-Oui, ça m'arrive de rentrer dormir et je m'assurer toujours qu’Irish ait de quoi manger.

Mais dans sa phrase ça sonnait comme... Comme si elle voulait dire que tout ça ne la dérangeait pas. Que ça la tentait même...

Et, d'ailleurs, elle clarifia un peu tout disant que d'avoir de quoi mettre quelques affaire ici ne sera pas de refus... Est-ce qu'elle est en train de faire un pas vers l’avant avant moi? C'est une première ! Une première qui me fit la regarder amoureusement.

-J’aménagerais des petits coins à toi pour tes affaires. Et tu pourras venir quand tu veux. Je te ferais un double des clés.

Et... Je laisserais un flingue ici... Juste au cas où...

Je l'embrassais alors tendrement.

-Bon, ça veut dire que je vais devoir ranger plus vite mes affaires, ça.

Je rigolai.

-Il faut mieux commencer tout de suite alors.

Les paroles de Tiff m’avait donné la motivation de ranger. Ça aussi c'est une première.

@ Billy Lighter

Ça avait été si bon que je regrettais presque que ce soir terminé. Nous pourrions partir pour un second tour et un troisième, et encore jusqu’au bout de la nuit, puisque Finan me gardait à dormir. Je reprenais donc mon souffle, en écoutant son souffle chercher le miens, comme si nous avions trouvé comme arrêter le temps. C’était plaisant de l’imaginer.

La conversation reprit d’elle-même, tout naturellement et Finan se montra curieux sur moi, sur l’endroit où je vivais et puisque je n’avais aucune raison de lui faire des cachoteries, je lui révélais avoir mon petit coin à moi à Santa Monica. Je n’avais pas à me plaindre, c’était super comme endroit, près de la plage.

- Quand j’ai annoncé à mes parents vouloir voler de mes propres ailes, mon père a accepté à la condition qu’il cherche, trouve et paie mon petit nid douillet. Je ne saurais pas me payer un appartement à Santa Monica avec mon salaire de musicienne de session.

Quoi que maintenant que nous formions un groupe, Finan, Ivar et moi, l’aspect financier allait changer et de beaucoup. Mes parents veillaient encore sur moi, ma mère, surtout, s’assurait que mon réfrigérateur déborde de tout ce qui pouvait me faire envie, je n’avais aucunement à m’en faire. Certaines choses allaient changer et me permettre d’acquérir plus d’indépendance sur plusieurs facettes.

Et quand Finan suggéra qu’on emménage ensemble, même si ce fut à la blague, je rigolais avant de ressentir comme un appel du cœur. L’idée n’était pas si mauvaise, bien que précipité. Finan n’avait même pas rencontré mes parents, ils allaient faire une syncope déjà en me sachant en couple, un arrêt cardiaque en voyant avec qui et s’ils devaient découvrir la vérité sur mon petit ami… Je préférais ne pas y penser.

J’avouais candidement que cela ne me déplairait pas de passer mes soirées avec Monsieur Irish, puisque cela voudrait dire que je pourrais dormir plus souvent dans les bras de Finan. Nous pourrions passer un maximum de temps ensemble, non ?  De voler quelques instants ensemble ici et là plutôt que de planifier selon un horaire qu’il ne contrôle pas, ce serait plus pratique, du moins, je le croyais.

Il n’aurait pas dû faire cette blague, je n’allais faire qu’y penser et tourner et retourner cela dans ma tête sans arrêt.

Je préférais mettre fin à ma réflexion en demandant un peu de place dans ses tiroirs pour pouvoir laisser des choses à moi ici… c’était un pas en avant et nous verrions ensuite si nous faisions le grand saut. Il fallait être raisonnable.

- Merci ! J’irai demain acheter des trucs pour en avoir ici et chez moi plutôt que de devoir faire mon sac chaque fois, comme ma brosse a dent par exemple.

Finan m’embrassa avant de déclarer que cela voulait dire qu’il devait ranger plus rapidement ses cartons et il se leva, me forçant à quitter ses cuisses et il… ouvrit un carton !?!

- Hey ! m’exclamais-je à la fois surprise et amusée.

J’allongeais le bras pour voler son t-shirt qu’il portait tout juste avant et je l’enfilais avec ma culotte abandonnée sur le sol du salon.

- Si nous commencions par placer ton lit et trouver tes draps ? Nous pourrions reprendre une pause ensuite…

Je l’entraînais avec moi d’un pas léger, jusqu’à sa nouvelle chambre à couché.

@ Billy Lighter