Le reste du souper avec les Perry s’était bien passé… Le couple avait simplement choisi de pas rendre public mon lien de paternité avec Jesse. Enfin, pas tout de suite parce qu’ils voulaient pas avoir des problèmes avec les paparazzi. Moi, personnellement, j’m’en fichais. J’faisais même plus attention à eux, pour tout dire. Puis, j’avais aucune honte à être le père de Jesse et ça me dérangeait pas vraiment de répondre aux questions là-dessus.

Mais c’était pas mon fils… Enfin, si mais c’était pas moi qui m’occupait de Jesse mais Jack et Brooke qui voulait garder un rien d’intimité ce que j’pouvais comprendre.

Ça semblait satisfaire Peyton mais décevoir un peu Jesse qui promis quand même de rien dire à personne.

Après on se mit à parler de tout et de rien tout en mangeant. La bouffe de Brooke était super bonne. Elle devrait faire cuisinière ou quelque chose comme ça. En tout cas, moi, j’cracherais pas sur le fait de venir manger tous les jours chez elle… Enfin… P’t-être pas parce que c’était pas du tout l’entente entre Jack et Peyton et j’savais pas vraiment pourquoi Jack était aussi méchant avec ma femme.

Elle lui avait rien fait.

Bref, on mangea tout en écoutant ce que Jesse racontait de l’école où il parlait principalement de ses amis que j’avais déjà vu lors de son gouter. Bref, toutes ses anecdotes de gamin me faisaient rire tellement il me rappelait moi au même âge.

Après le dessert, on décidé qu’il était temps de partir. Parce que j’savais que pour Peyton, tout ça c’était un peu un supplice alors j’allais pas jouer les prolongations. J’avais bu pas mal de vodka mais pas assez pour que ça se voit… Les gens pensent que j’suis naturellement bourré alors ils voient plus la différence quand j’le suis. Et, pour être honnête, j’ai déjà été plus bourré que ça.

On embarqua tout de même dans ma voiture parce que Peyton savait de toute façon pas conduire et j’avais pas envie de laisser ma Mustang ici… J’déclarai que j’voyais encore clair avant de démarrer et de rouler vers notre villa de Beverly Hills.

Sur le chemin, j’pris quand même le temps de causer avec Peyton sur la soirée… Parce que j’savais qu’elle se retenait de dire le fond de sa pensée en face des Perry. L’était comme ça Peyton.

-T’sais, tout ça, ça changera rien pour nous… En plus les médias en sauront rien… Donc, pour nous ça changera rien.

J’me retins de le lui promettre… Parce que, si les Perry semblait vouloir garder ça secret un moment j’savais que personne pouvait garder un secret très longtemps à Los Angeles.

Même pas ceux qui pensent pouvoir y arriver.

-Et, pour Jack, ça peut être un pauvre con, parfois… L’est comme ça. J’sais pas pourquoi il t’a dit tout ça, l’avait pas le droit.

J’essayais, en fait, que Peyton retrouve un p’tit peu de bonne humeur.

@ Billy Lighter

Nous étions enfin délivrés de ce souper supplice alors je ne pouvais être plus heureuse que de rentrer à la maison. Je rêvais déjà de me mettre au lit, de mettre tout ça de côté et de ne plus penser pour un moment que j’espérais très long, au bâtard de mon mari. Jack Perry avait été à la hauteur de lui-même, c’est-à-dire abject et petit. Il m’avait attaqué gratuitement alors que je n’avais strictement rien dit de déplacé, il aurait même dû apprécier que je ne dévoile pas le huitième de tout ce qui m’avait passé par la tête.

Ça démontrait simplement que Jack Perry était un Jimmy Reed en devenir et je plaignais Brooke de devoir endurer ça. D’ailleurs, cette dernière avait semblé très mal à l’aise des propos de son fiancé.

Dans la voiture, Howard lança alors qu’il conduisait, que les médias ne seraient au courant de rien donc, rien ne changerait pour nous mais je me contentais de lui répondre par un haussement d’épaule. Ça viendrait, tôt ou tard et par la bouche même du moucheron, je parierais gros là-dessus.

Je fis descendre la fenêtre car je recommençais à me sentir molle. Il faisait très chaud et mon cœur accélérait sans raison. Puis, quand Howard ajouta que Perry était con parfois, je lâchais un rire sarcastique.

- Parfois ? Ne l’as-tu seulement vu une seule fois sympathique avec moi chéri ?

Je roulais des yeux, parce qu’en fait, je n’en avais rien à faire de l’opinion de Jack Perry. Il n’était rien pour moi, qu’un simple moustique écrasé sur le pare-brise de ma voiture de luxe. Un coup d’essuie-glace et il n’apparaissait plus.

Puis, de toute façon, j’avais l’habitude des gens mesquins gratuitement à mon endroit, surtout venant des hommes comme lui. Ça les castre de se retrouver devant une femme forte, puissante, qui assume sa réputation, Alors ils usent de méchanceté gratuitement pour sentir un minimum de pouvoir entre leurs mains.

- Il ne m’a pas impressionné et j’aurais pu l’écrasé avec le talon de ma chaussure mais elles sont hors de prix alors je n’allais pas les ruiner pour si peu.

Je regardais Howard et je passais mes doigts sur sa joue. Ce qui me rendais triste, c’était qu’à cause de moi, il subissait ce genre de chose comme une victime collatéral. Howard ne méritait pas ça mais comme le chevalier des temps modernes qu’il était, il prenait quand même ma défense et ça, je trouvais ça vraiment romantique.

- GARE-TOI !

J’allais vomir, ça venait de me prendre comme ça, après une bouffée de chaleur qui m’avait donné l’impression de me consumer sur place. À peine la voiture fût-elle stationnée que j’ouvris la portière et me penchais sur le côté en croyant être malade mais au lieu de ça, je passais près de m’évanouir. Heureusement que j’étais toujours attachée sur mon siège passager, autrement, j’aurais pu me retrouver allongée entre la voiture et le trottoir. Je pris le temps nécessaire pour respirer en profitant de la brise sur mon visage avant de me retourner vers Howard et de confesser que ce n’était pas la première fois.

- Ça m’arrive souvent de me sentir comme ça depuis un moment. Je crois que je souffre d’épuisement, je ne sais pas trop.

Pourtant, je dormais très bien, je ne me réveillais pas la nuit avec des soucis pleins la tête, je m’adonnais au yoga régulièrement avec David, je faisais du jogging, j’avais ralenti mes activités professionnels au minimum pour me concentrer sur ma tournée à venir, je mangeais bien et je calculais mes calories à la virgule près tout en ajoutant toutes les vitamines et supplément nécessaires.

- Une bonne nuit de sommeil dans tes bras et ce sera régler. Tu peux redémarrer, je me sens mieux.

@ Billy Lighter

J’sentais bien que Peyton avait pas apprécié la soirée… Il faut dire que Jack avait pas manqué de l’attaquer sans raison. C’était pas cool de sa part. La soirée avait déjà pas été facile vu tout ce qu’on avait à dire et, lui, l’avait rien trouvé de mieux que de braquer Peyton… C’est sympa pour moi, ça !

Du coup, j’dis simplement que Jack était parfois con. C’était vrai. Parfois, l’avait une attitude de p’tit trou du cul. Mais ça, c’est parce qu’il est souvent vieux jeu. Un p’tit peu comme Jimmy Reed. Ils voyaient la vie comme elle était au 19ème siècle. Alors qu’on est dans les années 80. Mais, pour Peyton, c’était tout le temps que Jack était pas sympa avec elle. J’soupirai.

-J’sais… T’sais, avant, il me détestait aussi. L’est trop vieux jeu, voilà où est le problème. Le mieux, quand il est comme ça, c’est de l’envoyer se faire foutre. C’est ce que j’faisais avant.

Maintenant, il m’aimait bien… J’savais pas vraiment ce qui avait changé. P’t-être parce que, maintenant, je faisais partie d’une de ses groupes phares. J’imagine que ça joue pour beaucoup. Puis, Jesse m’aime bien, j’imagine que ça joue aussi.

Et, apparemment, si Jack n’aimait pas Peyton, c’était réciproque vu comment elle en parlait. Mais bon, c’est pas comme s’ils allaient devoir se voir très souvent, en fait. Ce genre de dîner, pas sûr qu’on en refera un de sitôt.  

-J’sais chérie. Personne t’impressionne.

J’dis ça avec un p’tit sourire. Peu importe qui il y avait en face d’elle, Peyton savait se défendre. J’esquissai un sourire quand elle passa sa main sur ma joue avant que… Qu’elle demande qu’on se gare.

J’sursautai un p’tit peu avant que mes réflexe ne se mettent en marche et que j’fasse un p’tit coup de volant avant de m’arrêter sur le bas-côté. Peyton ouvrit alors la portière pour vomir à terre alors que j’la regardai d’un air étonné. Bah… Il lui arrivait quoi ? L’a trop mangé la bouffe de Brooke ?

-Ça va ?

J’passai ma main sur le dos de Peyton alors qu’elle semblait se remettre doucement de ses émotions.

Et elle réussi à se redresser en disant que c’était pas la première fois. J’levai un sourcil. J’avais rien vu. Elle disait qu’elle souffrait d’épuisement…

-Bah, t’as jamais eu ça avant, si ? Pourtant tu fais les mêmes trucs que d’habitude, non ? C’est méga bizarre…

P’t-être le stress de la tournée d’adieu ? Elle allait bientôt démarrer alors c’était possible. Pourtant c’est loin d’être la première tournée de Peyton… Mais c’était p’t-être parce que c’était la dernière… J’sais pas…

Elle disait qu’une bonne nuit de sommeil lui fera du bien. J’la fixai un moment.

-T’es sûre ?

Elle semblait sûre alors j’redémarrai. On était plus très loin de la maison, t’façon vu comment j’roulais vite. Mais j’restais inquiet pour Peyton.

-T’es sûr que t’es pas malade, hein ? C’est à cause de la tournée ? Ou le stress avec le bébé ? P’t-être qu’on devrait partir en vacances…

Heu… Ouais, j’sais pas trop ça. J’risquerais de m’emmerder grave en vacances, en fait. Déjà que j’emmerde à la maison et que la seule chose que j’veux c’est partie en tournée, p’t-être que les vacances, c’est pas le mieux.

-P’t-être que tu devrais faire moins de sport aussi… Et te lever plus tard, non ? Moi, j’vivrais comme toi, j’serais déjà mort, en fait…

J’fis une p’tite moue alors que j’garai la voiture dans notre propriété. Et une fois garé, j’dis.

-Sinon, on pourra appelé le médecin demain si tu vas encore mal…

@ Billy Lighter

Cette soirée chez les Perry était à oublier mais elle avait tout de même cette qualité qu’elle était terminée. Avec un peu de chance, même, elle n’aurait pas de récidive avant un long, vraiment très long moment. D’un côté, c’était dommage car Brooke était attachante et sympathique et que le petit moucheron s’endurait tout de même. Tout se gâchait dès que Jack ouvrait la bouche. Howard disait qu’il était trop vieux jeu, moi, je voyais en lui un Jimmy Reed en devenir.

- L’envoyer se faire foutre lui donnera des minutions contre moi car il est tellement hypocrite qu’il s’en servira pour prouver que c’est moi la méchante. Non ce genre de personne ne mérite pas l’effort que l’on s’acharne dessus.

Je souriais à Howard quand il ajouta qu’il savait que personne ne m’impressionnait. Être dans le show-business depuis l’enfance, ça forgeait le caractère !

Ensuite, cette désagréable sensation de bouffée de chaleur revînt à nouveau et je hurlais presque à Howard de se garer, craignant d’être malade dans la voiture. J’eu juste le temps d’ouvrir ma portière en croyant que ça y était mais le malaise passa de lui-même me laissant cependant avec la désagréable impression d’être sur le point de perdre connaissance. Je dû avouer, quand je me réinstallais correctement sur mon siège, que ce n’était pas la première fois que ça m’arrivait, n’en déplaise à Jack Perry qui avait roulé des yeux quand je m’étais éclipsé pour aller me passer de l’eau froide sur la nuque.

- J’ai gérer beaucoup de truc dernièrement, ça m’a peser mais ça va aller.

Je passais une main dans mes cheveux tout en inspirant et expirant profondément. J’avais toujours aussi chaud mais j’étais de moins en moins étourdis. Je voyais l’inquiétude sur le visage de mon mari mais ça ne devait pas être grand-chose. Une bonne nuit dans ses bras et demain je serais fraîche comme une rose !

- Oui, je suis certaine.

En fait, non je ne l’étais pas. J’avais des étirements dans le bas de mon ventre, comme des crampes sans vraiment en être. Peut-être était-ce dû à la position étrange dans laquelle je venais de me contorsionner pour vomir en ouvrant la portière.

- Je suis zen vis-à-vis de ma tournée d’adieu. Je veux vraiment me concentrer sur notre famille et avec le bébé, il me faudra être complètement impliquée ce que je ne pourrais pas faire avec ma carrière sur le feu.

Howard proposait que l’on parte en vacances t ça serait tellement chouette de nous évader en amoureux lui et moi mais le timing était absolument exécrable que ça ne valait même pas la peine de considérer l’option, même pour un weekend.

- Oh, mon chéri ! J’adorerais ça mais avec la grossesse de Faith et la tournée qui se rapproche, ce n’est pas le moment idéal. Mais tu es un amour de le proposer !

Peut-être que nous pourrions envisager de s’offrir une journée dans un spa, question de décrocher quelques heures, ça, ce serait une bonne idée même s’il n’y avait pas de spa digne de ce nom ici à Los Angeles, rien comme à New York.

Howard roulait toujours aussi vite mais à force d’être sa passagère, je ne le remarquais pratiquement plus. Même que ce soir, ça m’arrangeait d’arriver rapidement à la maison.

- Tu es fou ! Mon amour ! Je ne saurais jamais rester inactive, c’est impossible ! Et si je fais ça, tu ajouteras au symptômes une dépression sévère ! Non, je ne peux pas arrêter le sport. J’ai pris deux kilos alors que je m’abstreins à un régime sévère. Mon corps se dérègle pour une raison que j’ignore. J’entre peut-être en ménopause ! Tu sais il y a des cas de femmes très jeunes qui vivent ça !

J’acceptais de passer un coup de fil à mon médecin demain et, quand Howard se gara, j’ouvris la portière et…  Ce fut le noir total !

@ Billy Lighter

Peyton avait pas trop envie d’envoyer Jack se faire foutre parce qu’elle disait que ça lui donnerait des munitions pour la faire passer pour la méchante. J’soupirai.

-Ouais, t’as raison…

Mais juste après ça, Peyton se senti à nouveau mal et j’dus m’arrêter sur le bas-côté pour pas qu’elle vomisse dans ma bagnole. J’pris un air inquiet alors qu’elle se remettait doucement de cette crise. Déjà tantôt, elle avait dû s’éclipser mais elle avait dit que c’était parce qu’il faisait chaud dans l’appartement des Perry. Mais là, dans ma bagnole, il faisait pas spécialement chaud du coup, j’commençais quand même à m’inquiéter un p’tit peu…

Mais elle disait que, si ça lui arrivait souvent, c’était sûrement à cause de l’épuisement. Pourtant, elle me semblait pas faire plus de trucs que d’habitude c’est pour ça que c’était super bizarre… Elle disait qu’elle avait quand même pas mal de truc à gérer… Du coup, j’pensais à la tournée d’adieu alors ça me rassura un p’tit peu.

Elle était maintenant prête à ce qu’on redémarre. Comme elle était sûre d’elle, j’tardai pas à redémarrer en me demandant si c’était à cause de sa tournée si elle allait si mal. Mais j’fis la moue quand elle déclara qu’elle était zen par rapport à ça. Alors ? Pourquoi elle se sentait comme ça si rien la stressait vraiment ? P’t-être qu’elle avait peur vis-à-vis du bébé. J’sais pas…

-J’vois… J’pensais que ça te pèserais d’arrêter ta carrière mais si tu dis que t’es zen alors ça va…

P’t-être qu’elle avait besoin de vacances. Et si ça m’emballait pas plus que ça de partir en vacances mais bon, si ça pouvait lui faire plaisir et améliorer son état alors j’pouvais bien mordre sur ma chique. Mais elle refusa même si elle appréciait l’intention. J’souris.

-Comme tu veux.

Une fois arrivé à la maison, j’lui proposai encore des trucs pour aller mieux comme diminuer le sport et dormir plus. Mais là encore ça lui plaisait pas. Elle disait que si elle faisait ça, elle allait tomber en dépression. Ok… Surtout qu’elle disait avoir pris des kilos chose que j’avais même pas remarqué. Puis, elle dit carrément qu’elle était sûrement ménopausé ce qui me fit lever un sourcil. J’me disais que c’était p’t-être parce qu’elle vieillissait mais je m’abstins de le dire tout haut.

-J’veux pas que tu tombes en dépression, donc… Ok. Si tu dis que tu veux continuer comme ça et que ça ira alors j’te crois.

Et elle ouvrit la portière et j’fis de même avant de voir Peyton s’écrouler devant mes yeux. J’entrouvris la bouche.

-Peyton !!

J’me précipitai vers elle et surélevai sa tête pour constater qu’elle respirait toujours… Mais l’avait l’air complètement K.O… J’respirai plus vite. J’hésitai à appeler une ambulance ou m’déplacer moi-même jusqu’à l’hôpital. Et j’décidai, finalement, d’y aller moi-même en me disant que ça ira plus vite !

J’portai Peyton sur la banquette arrière avant de prendre le volant et de démarrer en trombe. P’tain, qu’est-ce qu’elle avait ? Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? J’en savais rien mais j’crois que j’avais plus stressé autant depuis un siècle.

J’roulai très vite… J’roulai très mal… J’regardai souvent à travers le rétroviseur en disant souvent à Peyton qu’on allait bientôt arriver sans savoir si elle m’entendait.

Une fois arrivé j’me garai super mal devant les urgences avant de sortir Peyton et de la porter jusqu’à l’intérieur. Des infirmiers tardèrent pas à venir ma rencontre.

-Vite faut l’aider !!! J’sais pas ce qu’elle a. Elle est tombée dans les pommes. Faut vite la prendre en charge !

J’parlais vite et j’m’essoufflai. Ils prirent Peyton et la mirent sur un civière alors qu’une infirmière resta avec moi pour me poser des questions alors que ma respiration était de plus en plus rapide.

-Calmez-vous, Monsieur Stone… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Vous pouvez m’expliquer ?

Elle parlait calmement… J’crois que j’la connaissais… Faut dire que j’avais presque un abonnement ici…

-J’sais pas… Elle a eu des coups de chaud à plusieurs reprises. Elle a dit que c’était pas le première fois. Elle a vomi et quand on est arrivé à la maison elle s’est écroulée.

J’parlai vite tellement que j’me mis à tousser. L’infirmière me dit qu’on allait s’occuper d’elle et qu’elle me donnera des nouvelles dès qu’elle en aura mais que j’devais absolument respirer. C’est ce que j’fis. J’respirai et elle m’invita à attendre jusqu’à-ce qu’elle revienne avec des nouvelles.

J’soupirai et hochai de la tête avant d’aller m’assoir après avoir garer ma voiture comme il faut parce qu’on me l’avait demandé… Puis, j’pris mon inhalateur pour m’donner un peu d’air avant d’attendre.

Et ce fut long… Enfin, ça me parut long mais j’crois pas que tellement de temps à passer avant que l’infirmière revienne. J’me levai d’un bond et elle me souris.

-Votre femme est réveillée, Monsieur Stone. On l’alimente par intraveineuse mais elle va se remettre… Le problème qu’elle avait c’était qu’elle ne se nourrissait pas assez en rapport avec son état actuel.

Son état actuel ? J’levai un sourcil.

-Quel état ? Elle mange comme d’habitude…

L’infirmière fut surprise mais elle compris bien vite qu’il me manquait une information et elle souris toujours.

-Votre femme est enceinte, Monsieur Stone. J’imagine que c’est une bonne nouvelle, non ? Dans ce cas, félicitation. Hélas, votre femme s’obstinait, apparemment, à garder la ligne par rapport à cette grossesse très certainement parce qu’elle l’ignorait. Ce qui fait que le bébé puisait dans les réserve de Madame Stone afin de se nourrir lui-même ce qui fait que votre femme n’avait presque plus rien pour elle et, donc, pour fonctionner normalement d’où son malaise. Le médecin est passé la voir afin de discuter avec elle et vous pouvez, maintenant, allez la rejoindre.

J’ai tout écouté… Enfin… J’crois… Même si j’étais resté coincé à « votre femme est enceinte »… Cette simple phrase m’avait fait complètement déconnecté tellement ça paraissait méga irréel.

C’était pas possible… Et j’avais entrouvert la bouche. Comment Peyton pouvait être enceinte ? Elle avait tout fait pour pas l’être… Et si elle était enceinte, ça voulait dire qu’on aura DEUX enfants !

P’tain… J’suis complètement perdu… Et ça dû se voir parce que l’infirmière parut un p’tit peu inquiète.

-Ça va, Monsieur Stone?

J’secouai la tête.

-Ouais… Heu… J’crois… J’vais aller la voir…

Elle hocha de la tête et me conduit à la chambre de Peyton. J’m’installai à son chevet avant de prendre sa main dans la mienne.

-Chérie… Tu m’as foutus les jetons…

Ouais… C’était une soirée de dingue et j’crois que la dernière nouvelle venait de m’achever…

@ Billy Lighter

Répondre à Jack sur le même ton qu’il utilisait à mon égard ne ferait qu’en sorte de lui donner des minution pour me faire passer pour la méchante. Rien ne me servait donc d’entrer dans son jeu. Et puis ça évitait à Howard d’être davantage coincé entre l’arbre et l’écorce.

Bref, Jack Perry et tout ce qui venait avec était en ce moment le cadet de mes soucis quand je fus prise du même malaise que précédemment dans la soirée et que je hurlais presque à Howard de se garer. Je cru bien perdre connaissance cette fois mais le malaise passa et que j’expliquais à mon mari que ce n’était pas la première fois. Si je me sentais zen vis-à-vis de ma tournée d’dieu qui allait bientôt s’amorcer, n’en demeurait pas moins que la préparation me pesait et que le stress de la grossesse de Faith me préoccupait de beaucoup.

Le mieux était que je me repose dans les bras de mon homme et tout irait mieux demain !

Sauf qu’en arrivant à la maison, je perdis pied en sortant de la voiture et que tout devint noir et que lorsque j’ouvris les yeux à nouveau, j’étais à l’hôpital !

À l’hôpital ?

De toute évidence, Howard avait paniqué et il avait préféré me conduire à l’hôpital plutôt que dans notre lit, là où je voulais être. Je ne pouvais pas le blâmer, moi aussi, je commençais à m’inquiéter, à ne pas comprendre ce qui m’arrivait. On m’expliqua qu’on m’avait passé des tests et tout de suite, je craignais que ce ne soit des relents du coup que m’avait assené Howard dans ce qui me semblait être une autre vie. J’étais toujours restée sensible bien que je refusais de l’avouer !

Cependant, mon malaise était tout autre et quand l’infirmière me laissa seule pour digérer la nouvelle, je paniquais et je pleurais. J’étais sous le choc ! C’était un putain de coup du sort, le karma qui se foutait de ma gueule, et de celle d’Howard !

Et quand Howard entra dans ma chambre, je compris en voyant son air qu’on lui avait annoncé la ‘’bonne nouvelle!’’

- Je suis désolée ! Je croyais me sentir mieux.

Mais vu l’intraveineuse et les moniteurs autour de moi, j’allais demeurer encore un moment sous observation.

- Qu’est-ce qu’on va faire ? Howard ?

Je ramenais sa main à mon visage pour l’embrasser avant de tirer un rien plus fort dessus pour qu’il vienne me serrer dans ses bras. J’étais complètement perdue et je n’avais pas la force de réfléchir à ce que nous devions faire. Quoi qu’il n’y avait pas vraiment grand-chose à faire sauf attendre et espérer que mon accouchement et celui de Faith se passe sensiblement en même temps !

- Je voulais un bébé et voilà que nous en aurons deux ! Mon Dieu ! Je ne comprends pas ! Je n’ai jamais oublié une seule pilule et j’ai toujours fait très attention d’éviter les soirs propices à la fécondation.

Mon mari produisait un sperme de champion, c’était la seule explication… Après tout ? Ne venait-il pas d’annoncer à un gamin de 6 ans qu’il était son père ? Combien d’autres petits Stone courraient librement à la surface de la planète terre ? Je préférais ne pas y penser.

- Pour la première fois de ma vie, je suis complètement perdue !

@ Billy Lighter

La nouvelle m’avait quand même pas mal secoué… Pourtant, l’en faut beaucoup pour que les choses m’atteignent. Mais là, c’était quand même une drôle de coup du sort… On avait pas eu ce genre de problème avant… Peyton faisait méga attention… Alors, j’comprenais vraiment pas…

Du coup, c’est avait un air complètement perdu que j’entrai dans la chambre de Peyton qui était reliée à différents trucs certainement pour la nourrir comme m’avait dit l’infirmière. L’avait l’air aussi paumée que moi ce qui était moyennement rassurant.

Je m’installai près d’elle et la première chose qu’elle dit c’était qu’elle s’excusait parce qu’elle croyait vraiment se sentir mieux. Ouais… J’connais ça. Moi aussi j’fais ça. J’crois toujours que les choses vont passés et ça m’était arrivé aussi de le croire jusqu’à arriver à l’hosto comme quand j’étais en Asie.

-C’est pas grave, t’sais… Je t’en veux pas.

Et elle me demanda ce qu’on allait faire… C’était une bonne question bien que j’étais pas sûr qu’il y ait une réponse autre que « qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? »… J’savais pas… Et j’pris un air un peu perdu quand elle posa la question. Le fait était qu’on allait pas avoir un bébé mais deux bébés… Un j’croyais bien pouvoir m’en sortir avec mais deux… On allait faire comment ?

Même Peyton avait pas la réponse, apparemment…

-Heu… Ben…

Mais j’en dis pas plus parce que Peyton m’embrassa. Je la serrai, ensuite, dans mes bras parce qu’elle semblait en avoir besoin. Elle qui voulait pas devenir grosse en étant enceinte, bah, c’était un peu raté. L’allait devoir passer par là… Enfin, sauf si elle avortait… Ça serait pas la première qui me ferait le coup, hein…

Elle disait ne pas comprendre… Qu’elle avait toujours pris tout ce qu’il fallait pour éviter ça. J’pouvais pas trop l’aider sur le sujet et j’haussai simplement les épaules.

-Je sais pas… C’est comme ça… C’est pas comme si on pouvait revenir en arrière. J’sais pas ce qu’il s’est passé.

Et quand elle déclara être perdue pour la première fois de sa vie, j’déglutis… Si Peyton était perdue alors, moi, j’étais vraiment au fond du trou. J’me mordis la lèvres essayant de réfléchir avant de soupirer…

-Bah, on a qu’à espérer que Faith accouche en même temps ou plus ou moins en même temps… Tu sais à combien de moi tu es ?

Le médecin lui avait p’t-être dit… Mais si les bébés naissaient vraiment à des moments différents bah… Faudra dire la vérité j’suppose. On aura pas le choix.

-Maintenant, on en aura deux… P’t-être que Faith en aurait eu deux d’un coup aussi, donc, à ce niveau, bah… On peut dire c’est comme si on avait des jumeaux… Même si… Bah, c’est beaucoup quand même…

J’me mordis alors la lèvre.

-Mais t’attends pas de jumeaux, hein ? Et Faith non plus, hein ? Parce que deux, ok… Mais trois ou quatre, j’sais pas comment on va faire.

Et si Peyton compte arrêter sa carrière moi, c’est pas du tout prévu au programme. Si jamais j’dois arrêter les tournée, j’vais devenir complètement cinglé !

Je jouai de ma main avec celle de Peyton…

-Maintenant, l’avantage, c’est que t’auras plus vraiment à mentir… T’es réellement enceinte, maintenant…

J’fis la moue…

@ Billy Lighter

Pour être tout à fait honnête, le coup de poing reçu d’Howard il y avait une vie de ça, m’avait moins mis K.O. que la nouvelle que je venais d’apprendre. Moi qui croyais que je souffrais de surmenage et que quelques bonnes nuits de sommeil dans les bras de mon mari allaient réparer tout ça ! Et bien je m’étais mise le doigt dans l’œil et jusqu’au coude ! Je soupirais de soulagement en voyant entrer Howard dans ma chambre car, vu sa tête, il était au courant et je n’aurais donc pas à lui annoncer moi-même que le karma venait de se foutre de notre gueule, royalement !

Je m’excusais pour avoir fait un mauvais diagnostique mais Howard ne m’en voulait pas de toute façon. C’était aussi bien pour lui demander pardon pour la peur que je lui avais involontairement faite. En tous les cas, Jack Perry s’était fourvoyé lui aussi, vue que je m’étais retrouvé dans un lit d’hôpital !

Ensuite, je lançais la question qui me brûlait les lèvres ! Qu’allions nous faire ? Bien sûr, Howard n’avait pas la réponse. Ce n’était pas un blâme, je n’en avais pas, moi non plus ! Et j’avais beau tourner et retourner cela dans ma tête, je revenais toujours à la même réalité ! Toujours, chaque fois que nous avions fait l’amour, nous avions été doublement prudent ! C’était à rien y comprendre ! Pendant des années j’avais fait l’amour avec des hommes en prenant des précautions de bases et là que j’étais rigoureusement prudente, je tombais enceinte.

- Tu devrais vendre ton sperme, mon amour ! C’est du stock de champion olympique que tu produis !

Je le regardais, incertaine si j’avais envie d’éclater de rire ou en sanglots. Puis Howard avait bien raison, nous ne pouvions pas revenir en arrière. Le bébé était là et je n’allais pas me faire avorter une seconde fois. La première avait été bien assez perturbante mais comme il y avait nonante neuf pourcent de chance que le bébé soit celui de River Moriarty, il n’y avait pas eu trente-six solutions !

- Crois-le ou non, mais j’ai sensiblement le même temps de fait que Faith ! Donc, il faut prier pour qu’on accouche en même temps ou qu’elle accouche un peu avant moi.

Si Faith accouchait avant moi, nous pourrions taire cette naissance jusqu’à mon propre accouchement et donc, annoncer la naissance de jumeaux. Tout le monde n’y verrait que du feu puisque le bébé sera naissant encore, à quelques jours près.

- Oh non, non ! J’en ai qu’un et Faith aussi ! Ce seront des jumeaux et non pas des quadruplets.

Déjà qu’il fallait prévoir tout acheter en double et repenser la configuration de la nursery, nous qui venions de nous mettre d’accord sur tout ! Voilà qu’il fallait tout recommencer. Je regardais la main d’Howard dans la mienne, nos alliances qui brillèrent quand je bougeais nos mains. Il disait que je n’aurais plus besoin de mentir, en tous les cas pas vraiment puisque j’étais réellement enceinte.

- Tu sais quoi ? Je ne voudrais vivre ça avec personne d’autre que toi ! J’ai tellement de chance que tu sois avec moi, Howard ! J’y arriverais pas sans toi !

Et je l’enlaçais en le tirant vers moi, pour cacher mon visage contre lui et pleurer un bon coup. Ça faisait du bien de relâcher la pression après autant d’émotions. N’en demeurait pas moins que je savais que la voiture venait tout juste d’être lancé dans le manège et que nous étions loin d’en avoir terminé avec cette montagne russe-là !

- Il y a l’option de dire la vérité sur la mère porteuse en disant que nous voulions à tout prix un enfant, que mois après moi, n’étant pas enceinte, nous avons décidé de recourir à ce moyen et que voilà, en lâchant prise, je me suis retrouver enceinte en même temps.

Je soupirais en me redressant et en essuyant mes yeux du revers de mes mains puis je replaçais mes cheveux pour me donner un semblant de meilleure mine. Je devais être horrible, mon maquillage devait avoir coulé, mon dieu je devais trouver un miroir !

- Ça ne me plait pas plus que ça. J’entends déjà les Hank North et Jack Perry de ce monde se foutre de ma gueule et te plaindre en disant que je t’ai bien manipulé. Parce que, soyons honnête, c’est ce que tout le monde croie, que je te manipule. Comme si tu pouvais pas me dire non et t’exprimer.

@ Billy Lighter

Peyton était enceinte et y’avait aucune explication à ça… On avait jamais eu se problème avant et on faisait tout comme on l’a toujours fait. J’comprenais vraiment pas ce qu’il s’était passé même si Peyton disait que ça venait sûrement de mon sperme et qu’on devrait le vendre. J’fis la moue…

-Mouais… Non, j’crois pas qu’on devrait faire ça. Moi, j’pensais juste que c’est ni ta faute, ni la mienne. C’est juste comme ça.

Et j’voyais bien que Peyton était un p’tit peu au bord des larmes à cause de la situation. Moi, j’étais juste perdu… C’était pas au programme du tout, pourtant, maintenant, l’allait falloir qu’on fasse avec surtout que Peyton avait pas lancé l’idée de se débarrasser du bébé. Ça aurait pas été cool, de toute façon. On voulait un enfant… On avait fait appel à une mère porteuse maintenant Peyton était enceinte. Ça serait un p’tit peu ironique et débile que d’avorter.

Donc, on était pris avec au moins deux bébés. Peyton disait que, par chance, sa grossesse et celle de Faith étaient à peu près en même temps. Pour notre mensonge, c’était une bonne nouvelle.

-C’est déjà ça… La vie est bizarre quand même.

Méga bizarre…

Y’avait plus qu’à prié parce que j’savais que les bébés, finalement, ils pointaient le bout de leur nez quand ils le voulaient. Et si l’un deux décidé de venir deux mois plus tôt, hein ? Ça serait super bizarre et le presse sera pas vraiment dupe… Y’aura une différence de taille entre les deux bébés.

Enfin… En espérant qu’il y en ait que deux ! Parce que si Faith et/ou Peyton attendait des jumeaux, hein ? Voir plus ! Ça serait vraiment horrible. Mais Peyton me rassurant en disant qu’elle en attendait qu’un et Faith aussi. J’soufflai de soulagement.

-C’est déjà ça…

Mais ça voulait dire qu’il faudra qu’on trouve deux prénoms… Déjà que c’était pas facile de se mettre d’accord sur un… Han, ma vie devient méga compliquée.

J’regardai nos mains en même temps que Peyton et en pensant à tout ce qu’on devra adapter pour deux bébés. Ça donnait un p’tit peu le tournis… Mais Peyton, elle, disait simplement qu’elle voudrait vivre ça avec personne d’autre que moi. J’relevai la tête.

-Pareil pour moi. Sans toi, bah, j’y arriverais pas non plus.

Enfin, sans elle, j’aurais pas deux enfants mais vous voyez l’idée, quoi.

Et Peyton m’enlaça et pleura toutes les larmes de son corps. J’frottai son dos sans savoir qui dire, ni quoi faire. Tout ce que j’réussi à dire c’était qu’elle aura plus besoin de mentir. Enfin, en tout cas, sur sa grossesse. Mais Peyton avait aussi comme plan de tout dire pour la mère porteuse…

On avait deux choix…

Je m’écartai un p’tit peu pour la regardé.

-On fera comme tu veux. Enfin… J’crois que c’est plus facile de dire pour la mère porteuse. Parce que si l’un des bébés né un ou deux mois à l’avance, ça sera difficile de tenir le mensonge sur la longueur. Donc… On fait comme tu voudras.

En réalité, pour moi, ce mensonge, l’avait pas fort d’importance. On faisait quand même ce qu’on veut, non ?

Le visage de Peyton montrait bien qu’elle était passé par plein d’émotions. Sa propre idée lui plaisait pas tellement parce qu’elle avait peur de ce qu’en penseraient les autres. J’soupirai.

-S’ils pensent vraiment que j’suis manipulé c’est qu’ils me connaissaient pas assez. Puis, ce qui compte, c’est pas ce qu’ils pensent mais ce qu’on pense. Tu pourras jamais empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent de toi. J’ai appris ça super jeune. Quand j’étais p’tit, j’faisais plein de méga effort mais tout le monde me prenait quand même pour un abruti et une cas désespéré. Même mes parents. J’savais que j’valais mieux que ça alors, j’leur ai prouvé en devenant batteur alors qu’eux, ils sont personne. Donc, ce que les autres penses, faut s’en foutre. C’est tout.

J’dis ça en séchant ses larmes de mes pouces.

@ Billy Lighter

Howard avait pris au premier degré ma réflexion sur son sperme de champion et si la situation n’avait pas été aussi dramatique, je me serais esclaffée. Bien sûr que je ne voulais pas qu’il vende de son sperme, nous avions assez d’un bâtard dans le décor sans en voir pousser aux quatre coins de la planète comme de la mauvaise herbe d’autant plus que cette possibilité pouvait bien être réelle vu la mauvaise habitude qu’avait mon mari, celle de goûter aux saveurs locale des pays qu’ils visitaient.

- Ce n’était qu’une blague, Howard. Vu comment nous faisons attention et le résultat, c’était pour dire que tu étais vraiment un producteur de qualité.

Peut-être était-ce moi qui avait eu des ovules de compétitions.

- Putain…

Je venais de tout comprendre et maintenant que ça m’apparaissait, je ne comprenais comment je n’avais pas vu ça venir avant !

- C n’est pas ton sperme le problème. C’est moi ! Je veux dire, ça vient des injections de vitamines que je me suis faites au début pour booster période de fécondité pour facilité le transfère.

Ensuite, je rassurais Howard en lui certifiant que ni Faith ni moi n’attendions des jumeaux. Nous allions avoir deux bébés et pas un de plus ! Déjà qu’il faudrait absolument tout repenser pour répondre aux besoins de deux nouveau-nés.

Je m’effondrais ensuite en pleurant des les bras de mon mari, ne sachant plus quoi faire, ni quoi penser. Peut-être serions nous mieux d’avouer la vérité concernant notre mère porteuse et ainsi, se libérer du fardeau du mensonge. Howard voulait bien qu’on le fasse. En fait, il voulait faire comme je le sentirais le mieux. Tout était trop frais dans ma tête pour que je prenne une décision éclairée.

Il fallait voir le bon côté des chose. Faith et moi étions sensiblement au même temps dans nos grossesses respectives ce qui faisait que de simuler une naissance de jumeaux pouvait être possible. Il suffirait de provoquer l’accouchement de l’un ou l’autre dès la première naissance en route. Je devais en parler avec mon médecin et ajouter cette clause au contrat de Faith moyennant une compensation financière. Avec de l’argent au bout de la ligne, tout était jouable.

Cependant, j’avais peur, si nous disions la vérité, que cela ne soit qu’une nouvelle occasion pour les gens de dire que je manipulais mon mari en l’obligeant d’agir selon ma propre volonté. J’en avais marre qu’on croie que je dictais sa façon de se conduire à Howard et que ce dernier n’avait pas assez de colonne que pour me tenir tête ! Si les gens venaient dans notre maison, si les gens voyaient réellement ce qui se passe, ils verraient que je ne gagne pas si souvent que ça et qu’Howard sait tenir son bout de couverture quand il le juge nécessaire. En fait, il choisit des combats.

Dans un geste empreint de douceur, de bienveillance et de protection, Howard essuya mes larmes avec des pouces et je hochais de la tête pour confirmer ses propos. Il fallait que j’apprenne à me foutre de l’opinion des autres et que je commence à vivre ma vie pour moi et non pas pour la lentille des caméras.

- Tu as raison. Tu as toujours raison, Howard. C’est moi qui veux toujours trop. Que tout soit parfait, que tout soit beau, que tout soit lisse.

J’inspirais profondément et je replaçais mes cheveux avant de regarder Howard puis de foutre la pagaille dans mes cheveux que je venais pourtant de replacer. Puis je rigolais.

- Un peu de pagaille ne fera pas de tord ! Dès que je sors d’ici, on commande des pizzas et des boissons gazeuses ! Il est plus que temps que je lâche prise, la vie ne pouvait pas m’envoyer un plus gros signal.

@ Billy Lighter

Peyton avait tenté de blagué et j’l’avais un peu trop pris au mot. Alors, elle expliqua que c’était une blague doublé d’un compliment. Moi, j’avais pris ça comme si c’était de ma faute sûrement parce que j’étais encore un p’tit peu troublé et fatigué par tout ce qu’il s’était passé aujourd’hui.

J’hochai de la tête en souriant un peu pour lui montrer que j’comprenais avant que Peyton ne s’exclama que c’était sans doute plutôt sa faute à cause du traitement de fertilité qu’elle avait reçu pour la fécondation de Faith.

Ah… Ouais… Ok. Ça s’explique un p’tit peu mieux maintenant. Et j’haussai des épaules.

-Peu importe comment… Le résultat est là. Il faut faire avec.

Même si ça allait faire un gros changement. Déjà un bébé ça allait faire du changement mais deux… C’était beaucoup. Même pour Peyton. L’allait falloir qu’on repense pas mal de trucs et c’est sûrement tout ça qui fit craquer Peyton. Elle pleura un p’tit moment.

En fait, elle s’inquiétait sûrement du mensonge et de si on allait persister dedans et espérer que les deux bébés naissent plus ou moins en même temps ou si on allait presque dire la vérité en parlant de la mère porteuse. Pour moi, c’était pareil mais j’savais que Peyton s’inquiétait souvent de ce que penserais les autres.

Mais les autres, on s’en fout. C’est ce que j’dis à Peyton. Elle devait s’en foutre de l’avis de Jack Perry et même celui d’Hank. Moi, je m’en fichais de ce que les gens pensaient de moi depuis que j’suis tout p’tit.

J’essuyai ses larmes alors qu’elle disait que j’avais raison. J’souris et lui fit un p’tit clin d’œil avant que Peyton n’ébouriffe ses cheveux.

Elle vient vraiment de faire ça ?

J’pris un air interdit pendant quelques secondes avant de rire un peu quand elle dit qu’elle allait, en revenant, manger des pizza et des boissons gazeuses.

Han, le rêve !!

Je l’embrassai et lui souris.

-On va se faire une orgie de pizza en rentrant alors.

On en aura bien besoin.

@ Billy Lighter