Après un tasse de thé, j’avais pris ma voiture pour me diriger chez mon ami, Amon. J’avais lu L.A. People ce matin afin d’y apprendre une nouvelle que je savais déjà. Car, oui, ce n’était point une surprise, pour moi, d’apprendre que Finan Quinn était un Los Diablos. Etant un adepte des matchs de boxe de la salle de sport de South L.A. où boxait Quinn, j’étais au courant depuis longtemps de son affiliation au Los Diablos.

Cependant, je me demandais bien comme Quinn avait fait pour ne point se faire remarquer avant aujourd’hui. Je savais qu’Amon avait attendu que Quinn fasse un faux pas avant de révéler son affiliation et je devais avouer que d’agrémenter cela avec une condamnation faisait encore plus de bruit. Amon avait des défauts, cependant, il était doué pour ce qu’il faisait.

Ainsi, cette information divulguée dans L.A. People m’avait fait très plaisir. Il s’agissait du protéger de Samantha qui allait, avec cela, pouvoir redescendre sur terre et se frotter aux aléas du métier. Je me demandais bien comment elle allait faire pour sortir son groupe de là. Car cela allait être compliqué de redorer le blason de Quinn après cela.

C’est tout cela, ainsi que ma récente sortie avec Elizabeth qui m’avait fait téléphoner à Amon afin que l’on se voit. Cela faisait un moment qu’on ne c’était plus vu avec mon meilleur ami et c’était l’occasion de prendre de ses nouvelles et lui parlé d’Elizabeth.

J’étais arrivé devant son loft et j’avais grimper à son étage. J’avais apporté une bouteille de whisky, pour l’occasion, afin de la partager avec Amon. On ne se voyait pas si souvent alors autant marquer nos rencontres avec de bons alcools.

J’avais sonné à sa porte et quand il m’avait ouvert, je lui avais souris.

-Bonjour, Amon.

Il m’avait fait entré et je l’avais suivi dans son salon. Pour l’occasion, je m’étais habillé avec des vêtements différents de ceux que je portaient d’habitude. J’avais une jeans noir, un t-shirt gris foncé et une veste en cuir noire. Je portais, parfois, ce genre de tenues en tournée lors des concerts.

-Comment vas-tu ? Au fait, félicitation pour l’article sur Quinn. Pour faire du bruit, ça fait du bruit. Cependant, je doutes que cela lui plaise. Je devrais certainement parier sur lui au prochain combat entre vous.

J’avais dit cela avec un petit sourire. C’était simplement une petite pique. Rien de bien méchant.

-A ton avis, The Warriors va s’en remettre ?

Je voulais son avis de journaliste sur la question. J'avais, entre temps, déposé la bouteille de whisky sur la petite table.

-J'ai apporté du whisky.

@ Billy Lighter

Timmy Evans ne passait jamais à l’improviste. Il prévenait toujours et c’était quelque chose que j’appréciais chez lui. Ça me permettait de prendre le temps de remettre un peu d’ordre dans le loft et, tout simplement, d’être présent, qu’il ne se retrouve pas devant une porte de bois.

J’étais content à l’idée de voir mon ami… En fait, j’étais de très bonne humeur ces temps-ci car j’attendais avec impatience le week-end en amoureux que j’allais passer avec Sonne. Mais avant, il fallait qu’elle se trouve une excuse, un alibi, et qu’elle s’assure que ses petits soient en sécurité, car c’était là, toujours, sa priorité, à défaut d’être son mari.

Je zappai à la télévision sans trouver de programme qui me plaise, quand j’entendis la sonnette ressentir. Je déverrouillai la porte de l’immeuble en pressant sur un bouton puis ouvris directement la porte du loft. Timmy arrivait, en tenue décontracté et je ne loupai pas la bouteille de whisky qu’il avait en main. Ça, c’était un ami prévenant.

-Salut Timmy ! Je suis ravi de te voir.

Je l’avais fait entrer et installé au salon où il put déposer la bouteille, moi, je me dirigeai vers la cuisine ouverte sur le reste du loft pour nous prendre deux verres. Avant de revenir vers lui qui me félicitait pour l’article sur Quinn.

-Je vais bien… Très bien même !

Je souris en coin et haussai les épaules.

-Et merci pour l’article sur Quinn… Je ne pouvais pas rater ce scoop… Pourtant, j’aime bien Quinn. C’est un bon adversaire en boxe et c’est quelqu’un de loyal.

Au point qu’il était un Los Diablos depuis des années… Je le savais, mais jamais encore il ne s’était fait prendre pour des faits aussi graves que cette fois-ci.

-En fait, j’étais au Dizzy le soir de son arrestation… Alors j’ai clairement entendu les chefs d’accusation… Le pire, c’est que j’entraîne le fils adoptif du flic qui l’a arrêté.

Je ris quand Timmy affirma qu’il devrait parier sur Quinn la prochaine fois qu’on se retrouvera sur un ring.

-Je sens que je vais m’absenter du ring encore un moment… Et puis j’ai d’autres projets pour les semaines à venir.

Sonne… Mon projet s’appelait Sonne.

Timmy se demandait si The Warriors allait s’en remettre.

-J’espère que oui, car j’aime leur musique, sincèrement. Et j’espère avoir offert une porte de sortie du gang à Quinn… Mais je n’en suis pas sûr… Il faut qu’il choisisse le groupe, pas le gang.

Il reporta mon attention sur le whisky et je pris la bouteille.

-Wow ! Un 20 ans d’âge ! Le genre que Daniele Ricci bois en litres !

Je rigolai et nous servis deux verres avant de l’entrechoquer avec celui de mon ami.

-A The Warriors ! Que ce groupe trouve la bonne voie.

Je bus une gorgée de whisky, la savourant.

-Mmm il est bon. Et toi ? Quoi de neuf ?

@ Billy Lighter

Amon avait l’air de bonne humeur et en entrant dans son loft, je l’avais félicité pour l’article sur Quinn. Il avait dit qu’il n’avait point pu raté cela et ça malgré qu’il aimait bien Quinn qu’il connaissait de la salle de sport. Moi, je n’avais aucune véritable affection pour Quinn. Il était juste un cheval sur lequel je pariais de temps en temps et depuis qu’il était sous la coupe de Mancini, il était devenu quelqu’un dont je pouvais me réjouir des frasques.

-C’est lui qui a fait une erreur. Toi, tu n’as fait que ton travail.

Amon m’avait dit qu’il était au Dizzy Warhol lors de l’arrestation de Quinn. Il connaissait aussi le policier qui avait arrêté l’Irlandais.

-Le monde est petit. Et tu dois avoir un genre de sixième sens pour être au bon endroit où bon moment.

Il s’agissait simplement d’un hasard mais un très bon hasard. Cela voulait dire que les chefs d’accusations n’étaient point exagérés et que Quinn s’était bel et bien mis dans les problèmes jusqu’au cou.

Cependant, j’étais certain que Quinn sera d’humeur revancharde lors du prochain match de boxe qui l’opposera à Amon. Cela me faisait dire qu’il faudra que je parie sur l’Irlandais. Mais Amon n’allait pas retourner sur le ring avant un moment car il avait d’autres projets.

-Ah oui ? Cela m’étonne.

Amon n’était point du genre à faire des projets, d’habitude. Cependant, peut-être que, tout comme moi, sa situation avait changé ces derniers jours.

En ce qui concernait The Warriors, il espérait que ses révélations n’allaient pas mettre fin à ce groupe. Il aimait leur musique et espérait, quelque part, que cela pousse Quinn à quitter les Los Diablos car, de son avis, Quinn devra faire un choix.

-Oui, il le devra. Sinon, cela risque de le poursuivre. Cependant, tu sais comment cela fonctionne dans les gangs. Je pense, hélas pour les fans, que le groupe va se dissoudre. Surtout qu’avec des chefs d’accusation pareil, Quinn fera très certainement de la prison. Cela dit, même si c’est dommage pour la musique, je dois avouer que cela met du plomb dans l’aile de la femme de mon cher rival.

Un rival qu’Amon avait mentionné quand il avait un peu plus prêté attention à ma bouteille de whisky.

-Oui, je me suis dit que cette rencontre valait le coup. Et, si Ricci en boit autant, c’est parce qu’il est incapable d’apprécier les bonnes choses.

Amon nous avait servi un verre et nous avions trinqué à The Warriors. J’avais laissé dire non sans sourire avant qu’Amon me demande ce qu’il y avait de neuf de mon côté.

-Et bien, j’ai trouvé un médecin personnel à Howard Stone et cela porte ses fruits. Il a diminué sa consommation de vodka ce qui est, pour moi, un véritable miracle. Ce médecin s’appelle Elizabeth Spencer. Elle est Anglaise et, dernièrement, nous sommes sorti ensemble au musée et nous avons passé la nuit ensemble.

Il était inutile de faire un dessin à Amon, il pouvait très bien lire entre les lignes.

-Elle est très intelligente et à un certain sens du raffinement. Ce qui est compliqué à trouver à Los Angeles.

Il faut dire qu’Elizabeth ne venait point d’ici.

@ Billy Lighter

Je soupirai… Selon Timmy, c’était Quinn qui avait fait une erreur et moi, juste mon travail…

-Ouais… Mais parfois je hais mon travail.

Je me haïssais moi-même pour coucher sur le papier des choses qui devraient parfois restées personnelles… Mais si je tenais à ma réputation de journaliste le plus craint de Los Angeles, je me devais de sortir ce genre d’article.

Parfois au détriment de la musique que j’adorais, comme dans ce cas-ci.

Timmy disait que j’avais un sixième sens pour me trouver au bon endroit au bon moment… Je souris, sarcastique.

-J’étais dans l’Eastside… Ça chauffe là-bas pour l’instant… Je ne pouvais tomber que sur des scoops. Mais je t’avoue que je ne m’attendais pas à ça. Quinn vient juste de sortir un album. Tu l’as entendu ? Il est très bon !

Timmy ajouta que Quinn serait probablement d’humeur revancharde sur le ring la première fois. Mais je lui annonçai que j’avais d’autres projets que les matches illégaux pour l’instant… J’y allais le mercredi après-midi pour entraîner le petit Grant, mais c’était tout.

Un petit sourire se peignit sur mon visage.

-Ça t’étonne tant que ça ? Pourtant, tu sais que je suis l’amant de Sonne Moriarty… Et pour l’instant, elle a besoin de moi. Tu sais que sa maison est partie en fumée ?

Je souris un peu plus franchement.

-On compte s’évader un week-end à deux…

Pour en revenir à The Warriors, je disais que Quinn devrait faire un choix. Mais Timmy me rappela que ce n’était pas aussi simple de quitter un gang et que le groupe allait fort probablement se dissoudre. Que Quinn allait faire de la prison… Mais tout ça réjouissait Timmy qui voyait que ça mettait à mal la femme de son rival, Daniele Ricci.

-Timmy… on parle de la vie d’un homme là… De la vie d’un groupe ! Moi, j’espère que Quinn va s’en sortir. Je veux en entendre plus que ce que je n’ai entendu sur Warcry…

Je soupirai.

-Mais tu as raison, quitter un gang ne se fait pas sans danger… Et même s’il y arrive, cette réputation lui collera à la peau jusqu’à la fin de ses jours. Et je suis un peu responsable de ça.

On se servit du whisky et bûmes notre premier verre à The Warriors. Et je priais intérieurement pour que Quinn s’en sorte. Je demandai alors à mon ami comment ça allait de son côté…

Et il semblait ravi.

Il avait en fait trouvé un médecin capable de s’occuper d’Howard Stone. Je souris, content que mon ami batteur s’en sorte avec sa maladie et qu’elle avait même réussi à lui faire réduire sa consommation de vodka qui le tuait à petit feu.

Je souris d’une oreille à l’autre.

-C’est super ! Il était temps qu’Howard se reprenne ! Il était clairement en train de jouer avec sa santé et donc avec sa vie. Tu as sauvé un ami, Timmy, et je ne saurais que te remercier pour ça.

Mais ce n’était pas fini ! Le médecin en question était une Anglaise et Timmy et elle avaient passé la nuit ensemble. Ma bouche fit un « o » silencieux avant que je ne nous resserve du whisky. Je nous resservi avec enthousiasme.

-Et bien mon ami ! Voilà quelque chose qui mérite d’être fêté ! Tu mérites d’aimer et d’être aimé !

Je pris une gorgée de whisky.

-Et tu as l’art de dénicher les Anglaises. J’espère cependant que ça ne sera pas une petite garce comme l’était Eileen J. Kramer !

Timmy savait que je n’avais jamais pu piffer la jeune femme. Et j’avais eu du flair car elle avait lâchement abandonné mon ami !

@ Billy Lighter

Amon avait dit qu’il détestait parfois son travail. Pourtant, il se devait d’être impitoyable pour que sa réputation perdure. Ainsi était le plan, il contrôlait les médias à son niveau et ainsi me facilitait la tâche en tant que manager. Cela demandait à ce qu’il continue à être un des journalistes les plus en vue de Los Angeles.

Amon disait que cela chauffait dans l’Eastside et qu’il était certain, là-bas, de tomber sur un scoop. Cependant, il ne pensait point tomber sur un tel scoop car Quinn venait à peine de sortir un album.

-D’après les critiques, il est bon, en effet. Mais c’est loin d’être mon style de musique.

Je m’attendais à un retour de flamme de Quinn qui s’empressera sûrement de faire regretter son article à Amon sur le ring. Cependant Amon avait d’autres projets que de venir se battre le samedi soir et ses projets étaient avec Sonne Moriarty. J’avais eu vent de la triste mésaventure des Moriarty. Je savais aussi qu’Amon était l’amant de Sonne. Ainsi, ils avaient trouvé le moment opportun pour s’évader pour un week-end a deux.

-En effet, j’ai entendu parlé de l’incendie étant donné que tu en as fait un article pour appeler les gens aux dons. Si Sonne Moriarty se sent mieux avec toi après un tel évènement, elle devrait, sans doute, songer au divorce. Car si elle était si heureuse, elle serait resté auprès de son mari, je me trompe ?

Je ne jugeais point. Bien que, peut-être que Sonne appréciait être une femme marie avec un amant. Certains apprécie cela.

Amon était plus optimiste sur le cas Quinn que je ne l’étais. Je n’avais point caché, non plus, apprécier que cela mine la carrière de Mancini. Cela avait révolté un peu Amon.

-La vie d’un homme ? Il a choisi cette vie, Amon.

On ne rentre pas dans un gang de force, que je sache. Quinn a dû se décidé, à un moment donné, de son plein gré, d’entrer chez les Los Diablos.

-Je ne souhaite pas qu’il soit malheureux. Mais tu sais comment vont les affaires. Le monde des managers est un monde rude.

Un monde où je me sentais à ma place et où je grimpais les échelon dans une semi-obscurité pendant que d’autres aimaient marcher dans la lumière… Parfois un peu trop.

Amon était, toutefois, d’accord pour dire qu’il était difficile de sortir d’un gang et que, quand bien même Finan Quinn y parvenait, il serait à jamais un Los Diablos aux yeux des gens.

-En effet. Cela le poursuivra à jamais. Il aurait dû y penser avant de percer dans la musique.

Cependant, certains se pensent parfois inatteignable. Personne ne l’était.

Après cela, nous avions parlé de moi ou, plutôt, d’Elizabeth que j’avais engagé pour Stone. Amon était heureux que cela se passe bien et que Stone commence à penser un peu plus à sa santé. Il avait dit que j’avais sauvé un ami.

-Remercie Elizabeth. Moi, j’ai fait cela parce qu’il me fallait un batteur pour mon groupe.

Amon était au fait de mon côté impitoyable alors inutile de lui dire que j’étais heureux d’avoir fait cela pour Stone et sa santé. Amon savait que je ne portais point Stone en haute estime.

Cependant, là n’était point tout ce que je voulais dire à Amon. Ainsi, j’avais révélé avoir passé la nuit avec Elizabeth. Il trouvait que cela devait être fêté et semblait heureux pour moi bien qu’il espérait que, cette fois, que cela ne finira point que cela avait fini avec Eileen.

-Elizabeth est bien plus mature et elle a la tête sur les épaules. J’ai bon espoir que cela mène quelque part. Nous avons énormément en commun. Elle est cultivée. Je crois que rien que pour cela, je ne trouverais pas mieux dans tout Los Angeles.

J’avais souri d’un sourire en coin.

-Je te la présenterais lorsque les choses seront plus officielles. En attendant, notre première sortie en public se fera au mariage des Ricci. Car oui, j’y suis invité certainement pour faire grossir le chiffre des invités. Tu y seras pour la couverture médiatique ?

Avec un peu de chance je pourrais lui présenter Lizzie à cet évènement.

@ Billy Lighter

Je souris en coin quand Timmy affirma que la musique de The Warriors n’était pas son style de musique.

-Le contraire m’aurait étonné…

Il y avait pourtant des instruments raffinés dans la musique de Finan, comme la harpe ou le violon de Tiffany Austin… Mais cela ne semblait pas suffire à l’Anglais.

-C’est un nouveau son que j’espère ne pas voir s’éteindre trop vite… Pourtant, j’y ai contribué en sortant l’article…

Je regardai Timmy dans les yeux.

-Et c’est un peu pour toi que je l’ai fait… Même si je ne pouvais pas passer à côté.

Timmy nous voyait déjà régler nos comptes, Finan et moi, sur le ring. Mais je l’arrêtai tout de suite. Il n’y aurait pas de match tant que Sonne aurait besoin de moi. Pas de match tant que je n’aurai pas vécu ce magnifique week-end en amoureux. Je n’avais pas envie d’y aller avec des marques partout ou pire ! Ne pas pouvoir y aller à cause d’une commotion, voire pire !

Timmy savait pour l’incendie. Tout le monde savait. Je souris en coin.

-Et as-tu fait un don, cher ami ?

Quant au divorce… je secouai la tête.

-On ne peut pas dire qu’elle n’aime pas Axel. Elle l’aime comme étant le père de ses enfants. Mais pas comme un amant… Quant à Axel, je pense que c’est pareil… Ses ambitions sexuelles sont ailleurs, si tu vois ce que je veux dire.

Je haussai les épaules.

-Leur mariage fonctionne… Et ma relation avec Sonne fonctionne… Je ne sais pas si ça fonctionnerait aussi bien si nous vivions ensemble. Ce que l’on aime, c’est la sensation de l’interdit.

Pour en revenir à Quinn, ça me choquait un peu que Timmy soit jovial à l’idée que ça mette des bâtons dans les roues de Samantha Mancini. Pour moi, c’était de la vie d’un homme qu’on parlait. Mais Timmy, lui, voyait les choses autrement : personne n’avait forcé Finan à entrer dans le gang.

Je soupirai…

-Tu as raison… Finan a choisi cette vie… Mais on ne sait pas pourquoi il l’a fait.

Le monde des managers était un mon rude, c’était ce que disait Timmy…

-Impitoyable… Encore plus impitoyable que moi… Tu as toujours été le pire de nous deux, Timmy, même si tu as toujours été le plus discret.

Puis on passa à sa vie à lui et il semblait qu’il ait trouvé une compagne en la personne d’Elizabeth Spencer, le médecin d’Howard. Mais avant, il me rappela que ce n’était pas pour sauver Stone en soi qu’il avait engagé ce médecin, mais juste parce qu’il lui fallait un batteur pour son groupe.

-C’est ce que je disais, impitoyable.

Mais apparemment pas sans cœur… Je le mis en garde contre une autre Eileen J. Kramer mais apparemment celle-ci était plus mature et il avait même espoir que ça mène quelque part.

Je terminai mon whisky et me resservi… Il fallait dire que j’avais pris de tous petits verres.

-Ah ouais… Tu as bon espoir que ça mène à quelque chose… Penserais-tu mariage et bébé, Timmy ?

Je souris quand, en parlant de mariage, il espérait pouvoir me présenter sa compagne lors du mariage chez Ricci.

-Bien sûr, j’ai été invité ! Ricci veut faire du bruit. Il veut du glamour…

Je souris à Timmy.

-Et votre couple sera glamour à n’en pas douter. Tu risques de te retrouver dans mon sondage de fin d’année, maintenant que tu es en couple.

@ Billy Lighter

Si la musique de The Warriors était loin d’être mon truc, c’était celui d’Amon qui espérait que ce nouveau son n’allait point s’éteindre trop vite malgré sa grande contribution à la destruction du groupe. Un article qu’il avait fait en partir pour moi bien qu’il n’aurait point pu passer à côté.

-Je t’en remercie. L’avenir nous dira si The Warriors s’en remettra.

Cela m’était égal. Cependant, j’avais la politesse de ne point le dire trop ouvertement car Amon semblait en proie à quelques onces de culpabilité.

Actuellement, la vie d’Amon n’était point tournée vers la boxe mais vers son amante, Sonne Moriarty. Elle semblait trouvé le réconfort dans les bras d’Amon alors que sa villa était partie en fumée. Mon meilleur ami m’avait alors demandé si j’avais fait un don.

-Oui, je l’ai fait. Je n’apprécie pas Axel Moriarty mais j’ai fait cela pour sa femme et ses enfants.

Si Sonne aimait tant que cela Amon et inversement, je m’étais demandé pourquoi elle ne divorçait point pour se mettre avec mon meilleur ami. Cependant, la situation était plus complexe car Sonne aimait son mari et ne souhaitait point vivre séparé de lui pour leurs enfants. Je pouvais comprendre cette logique tout comme j’avais compris qu’Amon et Sonne aimait leur relation car elle avait une part d’interdit.

-Alors, autant Sonne qu’Axel vont voir ailleurs, c’est bien cela ? Du coup, ça casse un peu l’interdit, ne crois-tu pas ?

J’avais affiché un petit sourire. Mon ami faisait ce qu’il voulait, après tout, s’il était heureux ainsi.

-Tant que la situation t’arrange, j’imagine que c’est le principal.

Nous en étions revenu à Quinn et Amon m’avait un peu trouvé sans cœur. Cependant, Quinn avait choisi de devenir un Los Diablos et il aurait dû se rendre compte qu’une fois devenu connu, ses faits et gestes allaient être analysés de près. Amon avait approuvé mais avait dit qu’on ne savait point pourquoi Quinn avait choisi cette vie. J’avais hoché de la tête. De toute façon, il s’agissait de son problème et non du mien. Si j’avais été aussi rude dans mes propres c’est parce que je me devais de l’être en tant que manager. Amon avait conclu que j’avais toujours été le pire de nous deux.

-C’est vrai. Pourtant tout le monde pense que c’est toi qui a le moins de cœur dans tout Los Angeles. Sauf peut-être Sonne.

J’avais, ensuite, parlé d’Elizabeth et du travail qu’elle faisait à Stone me montrant, à nouveau, impitoyable avec le batteur que je ne portais point dans mon cœur. J’avais avoué que je vivais un début de relation avec le médecin ce qui surprenait un peu Amon. Il se demandait si je pensais mariage est bébé.

-Je n’ai jamais exclu cette possibilité. Cependant, il est encore trop tôt pour penser à cela.

Nous devions, d’abord, vivre un vie de couple si tant était qu’elle souhaitait continuer sur cette voie. Je l’espérais sincèrement.

J’avais avoué à Amon que j’étais invité au mariage de Ricci et de sa future femme. J’avais demandé si j’aurais le plaisir d’y voir Amon ce qui sera le cas.

-Cela ne m’étonne pas de Ricci… Toujours à vouloir se faire voir.

Amon avait ajouté que je risquais bien de me retrouver dans son sondage de fin d’année avec Elizabeth. L.A.People avait l’art de faire des sondages afin de classer les gens pour leur glamour. J’avais bu une gorgée de whisky.

-Et bien, j’imagine que les gagnants seront les Ricci. Je les vois bien payer afin d’être les vainqueurs. Bien que si c’est quelqu’un d’autre, cela me fera rire.

J’avais peu de chance de l’emporter car les Américains n’avaient pas le même sens du glamour que les Anglais. Nous tout est une histoire de raffinement. Les Américains sont plus porté sur le strass et les paillettes.

-Le couple Stone a ses chances aussi, j’imagine.

Cela me fera plaisir pour Peyton bien que je sois certain de la victoire des Ricci, hélas.

-Tu devrais faire un sondage sur le couple le plus british. Au moins, j’aurais une chance de gagner.

Cela ne faisait aucun doute.

-Sinon, c’est les seules nouvelles du monde que tu as ? Stone n’a pas fait de frasques dans mon dos. Car il en serait bien capable…

Cela faisait un moment qu’il n’en avait plus fait et je trouvais cela suspect.

@ Billy Lighter

Timmy n’avait aucune pitié pour The Warriors… Selon lui, seul le temps nous dirait si le groupe s’en remettrait.

Je bus à cela avant d’en venir à Sonne et de demander avec un petit sourire en coin si Timmy avait fait un don pour la famille sinistrée de celle-ci. Et il s’avérait que oui.

-Je te remercie. C’est surtout pour Sonne et les enfants que j’ai fait ça, justement… Et je dois dire que ça fonctionne assez bien. Après tout, ils ont tout perdu… Tous leurs souvenirs, toutes leurs photos… Tu imagines, les petits ne pourront jamais savoir comment ils étaient étant bébé.

Je lui expliquai comment ça fonctionnait entre Sonne et moi… Et il disait que si autant Axel que Sonne allaient voir ailleurs, il n’y avait plus vraiment d’interdit…

J’eus un sourire mauvais.

-Ouais… Sauf que Sonne ne m’a pas dit que son mari allait voir ailleurs depuis un bon moment maintenant… Depuis que les enfants sont nés, en fait. Alors je crois qu’il n’y a plus qu’elle qui est adultère.

Mes yeux pétillaient du bonheur que je vivais avec Sonne.

-Mais effectivement, tout ça m’arrange.

Nous reparlâmes un peu de Quinn car la nouvelle avait de quoi secouer. Mais ça ne faisait ni chaud ni froid à Timmy. Limite, ça lui faisait sa journée, au manager anglais. Parce que ça mettait à mal Mancini. Du coup, je ne pus que conclure qu’il avait toujours été le pire de nous deux. Et il ne nia pas, ajoutant que tout le monde pensait que c’était moi qui avait le moins de cœur de tout Los Angeles… Sauf Sonne.

Je souris.

-Sonne n’a que faire du journaliste que je suis. C’est l’homme qu’elle aime.

Puis il me demanda si j’étais invité au mariage des Ricci… Je lui répondis que oui, ce qui ne l’étonna pas le moins du monde et me fit rire un peu. Après tout, l’alcool commençait à me monter à la tête.

Et en parlant de couple glamour, je lui dis que maintenant qu’il était en couple, il risquait fort bien de se retrouver dans mon sondage de fin d’année que je comptais faire sur les couples les plus glamour de la ville.

Mais il voyait déjà les Ricci vainqueurs… Je me resservis du whisky.

-Peut-être, mais tu oublies le couple Reed… Eux aussi ont toutes leurs chances… Ils sont tellement prudents qu’on les voit tellement peu dans la presse que les gens voteront juste pour avoir quelques photos d’eux. D’ailleurs, le public attend toujours des photos de Julius Rachel… Quel nom affreux… Et de Daniela Fae.

Timmy voyait aussi bien le couple Stone avoir ses chances…

-Peut-être…

Je ris une gorgée de whisky… On aurait dit Daniele Ricci en personne. Mais ce breuvage était exquis.

Je rigolai quand Timmy affirma que je devrais faire un sondage sur le couple le plus british… Que là, il aurait ses chances…

-Oh il est certain que vous seriez les grands vainqueurs !

Pour finir, Timmy me demanda des nouvelles du monde et en particulier d’Howard Stone.

-Ça fait un bail que je n’ai pas vu Howard… Ni entendu parler de lui si ce n’est pour ses duos inattendus comme celui avec le petit Starky. Il ne vient même plus à la salle de sport. Je crois que Lola le tient clairement par les couilles…

Je souris.

-Mais des rumeurs courent sur une tournée d’adieu que voudrait donner Lola… Elle voudrait mettre sa carrière entre parenthèse pour fonder une famille. Mais tu es le manager de Lola après tout, tu dois savoir ça mieux que moi.

@ Billy Lighter

J’avais dit à Amon avoir fait un don pour la famille Moriarty. Il m’avait remercié et trouvait cela bien triste que les enfants n’auront aucun souvenir de ce qu’ils étaient étant bébé. Il est vrai que c’était dramatique. Mais il y avait pire que de perdre des photos. Au moins, aucun des enfants n’était mort.

-C’est triste, en effet. Cependant, les enfants Moriarty ne seront pas les seuls a ne pas avoir de photo d’eux étant bébé.

Je n’en avais point de moi. Les premières photos que j’avais de moi dataient de quand j’ai été adopté et j’avais déjà 7 ans. Cela ne m’a point empêcher de vivre heureux.

Nous avions, ensuite, parlé de Sonne et de sa relation extra-conjugale avec Amon. Je pensais bien que c’était quelque chose d’établi entre les Moriarty mais il semblerait que, depuis la naissance de leurs enfants, Sonne soit la seule à fauter.

-Cela ne semble pas troubler leur couple. Quoi qu’il est difficile de savoir comment ça se passe chez les autres quand personne ne regarde.

Mais tout ceci semblait convenir à mon meilleur ami alors ainsi soit-il. S’il était heureux de cette manière pourquoi changer les choses ?

J’avais montré à quel point je pouvais être impitoyable et Amon avait dit que j’étais le pire de nous deux ce que je n’avais point nié. Cependant, à Los Angeles, c’est lui qui passait pour le pire. Sauf, peut-être, aux yeux de Sonne. Il avait dit que Sonne n’aimait point le journaliste mais l’homme en lui.

-C’est tout ce qui compte, j’imagine.

Nous avions parlé du mariage des Ricci ainsi que du sondage qu’Amon souhaitait faire pour la fin de l’année. Il s’agissait d’un sondage sur les couples où je risquais bien de figurer si mon couple avec Elizabeth se concrétisait. Cependant, je me voyais bien mal l’emporter étant plutôt certain qu’il s’agira des Ricci. Amon avait dit qu’il ne fallait point sous-estimé le couple Reed, très discrets depuis la naissance de leur enfant dont le nom faisait, effectivement, mal aux oreilles.

-C’est vrai qu’il ne faut jamais sous-estimer Jimmy Reed. Si les gens veulent savoir à quoi ressemble Julius Rachel, ils n’ont qu’à se tourner vers Olivia Cortez. Après tout, elle vient du même moule.

Je n’avais jamais trouvé le moindre intérêt à savoir à quoi pouvait bien ressembler l’enfant d’une star. Julius Rachel et Daniela Fae sont encore des bébés. Ils ressemblent, de ce fait, à des bébés. Rien d’exceptionnels à cela.

Le couple Stone avait aussi ses chances de l’emporter. Cependant, si Amon voulait me voir vainqueur, il n’a qu’à faire un sondage sur les couples les plus british. Ainsi, je l’emporterais ce dont il ne doutait point.

Cela avait été à mon tour de demander à Amon s’il n’avait point d’autre nouvelles. Sur Stone, éventuellement, qui n’était jamais à une frasque près. Seulement, il n’en avait point hormis le single qu’il avait sorti avec le jeune surestimé Starky. Amon se disait qu’il y avait certainement du Peyton sous le calme apparent de Stone.

-Il est vrai que Peyton sait le tenir. Ce qui n’est pas un mal, finalement. Cela me fait des vacances.

Cependant, Amon avait eu vent de quelques détails sur Peyton notamment la tournée d’adieu prévue l’année prochaine. Il savait aussi que Peyton voulait fonder une famille. C’était bien le cas mais Peyton m’avait parlé de son envie d’utiliser une mère porteuse à cette fin. Je lui avais fait un contrat pour cela ayant fait jouer mes vieilles connaissances en droit américain.

-C’est bien le cas. Elle souhaite faire une tournée d’adieu pour se consacrer à sa future famille. Elle cherche à tomber enceinte actuellement. Cependant, je suis certain que dès que son premier enfant sera assez grand, elle reprendra la route. Tu sais comment sont les artistes… Ils changent sans cesse d’idée. Mais cela m’arrange. Une tournée d’adieu, cela va amener des foules.

C’est une information que je souhaitais gérer moi-même. Pour cela, j’avais ajouté :

-Mais ne révèle pas ça tout de suite… Je préfère que cette information sorte en même temps que sortiront les dates de concert. Cela fera plus de bruit.

Cependant, avec la pause de Peyton, j’allais repartir en quête d’artistes très prochainement.

-De mon côté, je vais me remettre à arpenter les bars afin de trouver de nouvelles perles. Si tu entends quelque chose, vient me voir. Mais fait en sorte que son caractère ne soit pas digne de Stone.

Car c’était bien Amon qui avait déniché Stone pour moi, il y a quelques années d’ici.

-Car j’ai assez avec un de son acabit.

J’avais achevé mon verre de whisky sur cette parole.

@ Billy Lighter

Timmy disait que les enfants Moriarty ne seraient pas plus malheureux parce qu’ils n’auraient pas de photos d’eux étant bébé… Je savais que Timmy savait de quoi il parlait, lui qui n’avait été adopté qu’à 7 ans. Mais est-ce que ça avait joué dans le fait que mon ami était devenu un être impitoyable ?

Peut-être…

Nous avions ensuite parlé de ma relation avec Sonne et je pensais bien qu’Axel n’était pas allé voir ailleurs depuis la naissance de leurs enfants. Je pouvais me tromper, mais c’était la propension qu’avait Sonne à vouloir se cacher qui me faisait penser qu’elle était désormais la seule à avoir un amant, moi.

Timmy disait que ça ne semblait pas troubler leur couple. Je souris.

-Tu n’imagines même pas le nombre de couples, surtout chez les riches, où ça marche comme ça.

Mais finalement, comme le disait si bien Timmy alors qu’on finissait de dire qu’il était le plus impitoyable de nous deux, c’était que pour Sonne tout ce qui comptait était l’homme que j’étais.

Puis il me demanda si j’étais invité au mariage des Ricci, ce à quoi je répondis bien sûr par l’affirmative. Il fallait que je sois là… Et ça allait m’aider à avoir des photos pour mon sondage de fin d’année sur les couples les plus glamours de L.A.

Il voyait les Ricci gagnant, ou même Stone et Lola… mais je lui rappelai que Jimmy Reed était aussi un candidat redoutable… D’ailleurs, je n’avais pas encore réussi à obtenir de cliché ni de Julius Rachel, ni de Daniela Fae.

Et Timmy de dire que si les gens voulaient savoir à quoi ressemblait J.R., ils n’avaient qu’à se tourner vers Olivia Cortez.

Je souris.

-Donc selon toi, ce serait encore une fois les gènes Reed qui auraient eu le dessus.

Je bus une gorgée de whisky.

-Tu as probablement raison.

Un petit blond aux yeux bleus… Comme quoi, chez Reed, même ses cellules ne s’en laissaient pas compter.

Puis Timmy me demanda si j’avais des choses croustillantes à lui révéler sur Stone… Mais je lui avouai n’avoir rien du tout dernièrement hormis ses projets musicaux qui relevaient plus de Guitar&Pen. Je dis en rigolant que Lola devait savoir le tenir.

Et Timmy d’aller dans mon sens.

-Entre elle et ton médecin, Elizabeth, il est bien entouré en tout cas.

Le manager anglais me confirma les rumeurs que j’avais entendues sur une tournée d’adieu de Lola et son intention de fonder une famille. Mais mon ami avait bon espoir qu’une fois son enfant assez grand, elle reprendrait la route… Je hochai la tête.

-aucun doute que tout ça va beaucoup te rapporter… Et quand ils auront leur bébé, je suis sûr qu’Howard, lui au moins, ne sera pas avare en photographies.

Timmy me demanda de ne pas révéler cela tout de suite.

Je souris en coin.

-C’est bien parce que c’est toi.

Sur quoi, Timmy m’annonça qu’il allait partir en quête de nouveaux artistes… Et me demanda de venir le voir si jamais j’entendais quelque chose qui valait le coup. Je rigolai.

-Ok… Promis… Mais là où je ne te promets rien, c’est sur le caractère des artistes que je vais rencontrer… Ils ont tous leurs travers.

J’entrechoquai mon verre avec celui de Timmy et nous bûmes notre dernier verre.

@ Billy Lighter