Je n'allais jamais regretter cette séance photo - c'était un fait ! Je préférais largement être demandé partout pendant la grande fête qu'on avait préparé.

-Je ne regretterai jamais ça, amore mio, dis-je avec un petit sourire.

Sammy devait changer de tenue alors que - moi - je voulais consommer notre mariage tout de suite. Chose qui retardera encore la fête pour nous alors il allait falloir attendre la fin de la journée.

Seulement, Sammy ne sera pas assez patiente.

-Nous sommes deux alors, dis-je en souriant d'un sourire entendu.

Elle s'était changée et nous avions pour descendre pour sortir - pour la première fois - en tant que Monsieur et Madame Ricci. Samantha était toute emballée mais elle était sûre que son cœur tiendra.

Nous avions fait notre sortie et j’avais fait un petit discours à l’encontre des convives. Sammy avait fait de même pour conclure.

Une fois le micro hors de nos mains c’est – surtout – des membres de la famille de Sammy qui s’étaient approchés de nous pour diverses félicitations en Italien dans le texte. C’était un véritable enfer – et un obstacle de plus entre moi et notre fête.

On avait réussi à avancer jusqu’à-ce qu’on soit un peu moins ennuyer par une marée de monde. J’aimais le monde – mais pas quand ça me séparait de mon première verre de whisky qui avait atterri dans ma main alors que je cherchais Jim des yeux. Seulement, il n’était pas dans mon champ de vision et Sammy m’avait embrassé avant de partir de son côté.

Nous n’auront pas longtemps avec que la petite Cortez ne monte sur scène – c’était elle qui allait commencer le bal. Je lui avais fait cet honneur. En attendant, j’avais été près de Daryll pour me pavaner un peu. Il était avec sa femme – l’ex d’Hank North – et je n’avais fait que parler boulot pour mon plus grand plaisir avant que je ne remarque que les roadies engagés pour la soirée en avait terminé avec la préparation des instruments de Livia.

J’étais – donc – revenu près de Sammy.

-Le bal va bientôt commencer, amore mio, tu es prête ?, dis-je avec un petit clin d’œil.

Je laissais à la petite Cortez le soin d’attirer l’attention de la foule.

@ Billy Lighter

Daniele et moi avions vite été submergé par des membres de ma famille qui avaient beaucoup, vraiment beaucoup à nous dire, des félicitations à la tonne, un babillage incessant, un tintamarre chaotique mais quoi de plus normal en ce jour de célébration et d’amour ? La famille était à la base de tout, nous ne pouvions donc nous y soustraire. Heureusement, ils ne nous retinrent pas éternellement et mon mari et moi avions été chacun de notre côté. Il voulait certainement parler avec Jimmy, eux qui jadis les célibataires les plus convoités de Los Angeles, avaient tous les deux convolés en plus de fonder une famille.

De mon côté, j’espérais bien me rendre jusqu’à The Warriors. Finan et Tiffany s’étaient secrètement mariés et je voulais les féliciter tout comme je désirais faire plus ample connaissance avec la petite amie d’Ivar. Cependant, je fus arrêté à peine quelques pas plus loin par Shiri, qui me présenta son amoureux et avec qui je bavardais un petit moment avant de me faire kidnapper par ma mère qui voulait absolument que je la suivre sous prétexte qu’elle avait une surprise pour moi. J’avais froncé les sourcils, un sourire intrigué sur les lèvres. Et quand, après avoir attrapé un verre de champagne sur un plateau, je me retrouvais face à face avec un souvenir de mon passé, je restais quelques secondes bouche bée !

- Davide ! J’y crois pas ! Davide !

Davide était un ami que nous avions en commun, Daniele et moi, quand nous étions adolescents. Nous passions souvent nos soirées à boire sur la plage, à faire des feux et à se battre contre Paolo Piola et ses amis. Je l’avais serré dans mes bras, heureuse de le voir ici ce soir. Il n’avait pas beaucoup changé. Certes, il avait les tempes blanchies et quelques rides marquaient son visage mais il avait toujours le regard joueur et le sourire franc.

- Daniele ne va pas en revenir quand il va savoir que tu es là !

Je ne savais même pas s’ils avaient encore été en contact depuis tout ce temps. Davide m’avoua qu’il avait entendu l’annonce de notre mariage qui, même à Rome, avait été médiatisé, et que cela lui avait donné envie de se payer un petit voyage à Los Angeles. Il me confia aussi qu’il n’avait jamais douté que Daniele et moi finirions par se marier, bien qu’il se disait surprit qu’on ait pu mettre autant de temps.

- Disons qu’il y avait quelques détours à faire sur notre parcours mais comme tu vois, l’amour véritable triomphe toujours.

Ensuite, Davide s’était excusé et était allé retrouver sa compagne qui ne parlait pas du tout anglais et qui était allée retoucher son maquillage et, à peine Davide fut il partit que Daniele me rejoignit pour me prévenir que le bal allait bientôt commencer. Nous allions l’ouvrir en dansant ensemble pour la toute première fois en tant que mari et femme. Cette danse était importante pour moi et j’espérais que la petite Cortez n’allait pas nous chanter quelque chose de trop rythmé !

- Je suis prête, amore mio ! Mais je dois te dire, avant, tu ne devineras jamais qui est ici !

Je le laissais réfléchir mais pas trop longtemps avant de lui annoncer qu’il s’agissait de Davide, notre ami des 400 coups.

- Il est entré en contact avec ma tante quand il a apprit pour notre mariage et il s’est arrangé pour avoir une invitation enfin bref, il est ici, tu pourras lui parler un peu plus tard.

La jeune Cortez était montée sur scène et, force était d’admettre qu’il faudrait vraiment cesser de l’a nomme la jeune Cortez. Olivia était certes encore jeune mais avait le corps d’une femme et ce soir, elle l’avait mise en valeur. De quoi donner un coup de vieux à ses parents qui devaient peut-être être entrain de calculé la longueur de sa jupe.

@ Billy Lighter

À notre arrivée à la villa Ricci après une très longue et éprouvante cérémonie religieuse dispensée dans les deux langues, nous avions rejoint Jess et nous avions fait le tour de l’endroit reconnu comme mythique. En effet, la villa de mon manager était reconnue et célèbre pour ses fêtes, entre autres chose. Disons que c’est surtout ce qui se passait à ces fêtes qui rendaient l’endroit célèbre, mais aucun danger que ça se termine en orgie ce soir !

- Si nous avions su qu’il y avait une fermette avec des baby-sitters, nous aurions pu amener Tyler !

Il était le plus immature de notre bande d’ami et nous ne l’avions pas beaucoup revu depuis le soir du bal. Les dernières nouvelles venaient d’Arthur qui avait dit que Tyler et Melody Summers filaient toujours le parfait amour. Comme quoi, tout peut arriver dans la vie !

J’avais pris un verre de champagne, en fait, on nous en avait pratiquement tous mis un dans les mains sans qu’on le demande. Ça devait certainement être normal à ce genre de réception que les hôtes avaient voulu exceptionnel. Nous avions continué de faire le tour du jardin, se faufilant au travers des invités du couple. C’était incroyable la quantité de gens qu’il y avait ici !

J’avais aperçu Roadtramp, j’aurais certainement l’occasion d’aller discuter avec eux plus tard. Eddy semblait en pleine forme et Lucky n’était plus dans ses bras. Il avait dû le laisser avec les autres enfants pour pouvoir profiter un peu de sa soirée. The Warriors était là, normal puisqu’il était un groupe de Samantha. Mon père était avec Jesse et un autre garçon et cela me fit faire une drôle de moue.

- De tous les gens ici ce soir, c’est avec Jesse et son copain que mon père fait la conversation ? Vraiment ?

Les temps, et surtout les gens, changent, il faut croire !

Nous avions trouvé un coin tranquille pas très loin de la scène pour s’assoir et bavarder. Je devais aussi faire des vocalises car j’étais la première à monter sur scène ce soir, j’en avais fait la demande à mon manager car je leur offrais une chanson composée pour eux, en leur honneur et j’espérais que comme mes parents, ils allaient danser dessus en se regardant amoureusement dans les yeux.

Justement, parlant du couple, il venait de faire son arrivée et nous nous étions levés pour applaudir comme tout le monde ici présent. J’avais ensuite vidé mon verre de champagne et je faisais des brrrrrllllll avec mes lèvres en poussant l’air entre. Je faisais cela pour dégourdir ma bouche, mais je sais, ça semble un peu étrange quand on me voit faire. J’essayais tout de même d’être discrète.

Ensuite, bah il fut temps pour moi d’embrasser mon mari et de saluer mon ami et d’aller en arrière de la scène pour retrouver les musiciens qui allaient m’accompagner. Bien sûr, j’allais jouer de la guitare mais il y avait bien plus que cela pour jouer mes mélodies. Nous avions convenu d’une liste de chanson, en commençant bien sûr par celle que j’offrais au couple. J’avais pris mon temps ces dernières semaine pour réfléchir à ce que je voulais chanter, pendant ma petite prestation. Ce n’était pas un concert de 90 minutes, mais bien une petite performance pour divertir les gens venus festoyer à l’occasion du mariage de Daniele et Samantha, j’avais donc décider de faire trois chansons de mon album et deux nouvelles chansons en plus de celle que j’offrais aux mariés.

Il fut temps ensuite pour moi de monter sur scène et je saluais les gens qui applaudissaient. C’était toujours un petit peu intimidant, les premières secondes en tous les cas puis le trac passait de lui-même.

- Bonsoir tout le monde ! Levons nos verres à la santé des nouveaux mariés ! Je vous souhaite un millier d’année d’amour ! Je voudrais les invitez d’ailleurs à rejoindre la piste de danse car cette chanson est pour vous !

@ Billy Lighter

J’avais retrouvé Sammy alors que la scène se préparait à accueillir la petite Cortez -  qui allait nous faire ouvrir le bal. Je n’avais aucune idée des playlists qu’allaient proposés nos groupes aujourd’hui. J’avais préféré avoir la surprise et leur laisser carte blanche. De toute façon, il n’y avait pas de risque d’avoir une mauvaise surprise vu qu’Howard Stone n’était pas ici et ne pouvait pas – soudainement – grimper sur scène pour faire une duo inattendu avec un de mes poulains !

Sammy était bien prête mais avait quelque chose à m’annoncer. Apparemment, quelqu’un s’était invité à notre fête.

-Qui ?, demandais-je surpris. Mon père ?, rajoutais-je ironiquement.

Non – si mon père avait été là, il l’aurait fait savoir en se montrant à tout le monde. Ça n’était donc pas lui mais bien notre grand ami Davide !

-Davide ?, dis-je agréablement surpris. Ça c’est une bonne surprise !

C’est un de nos amis lorsqu’on était jeune. On s’amusait à emmerder ce laziale de Piola. Je ne l’avais plus vu depuis que j’avais quitté Rome pour Los Angeles !

C’est grâce à la tante de Sammy que Davide avait pu rejoindre cette fête. Ça allait me faire bizarre de lui parler après tout ces années – je me demandais bien ce qu’il était devenu, d’ailleurs.

-Magnifique ! J’irais lui parler tout à l’heure ! J’aurais enfin quelqu’un avec qui parler du vrai football !, dis-je enthousiaste.

Oui parce que les Américains ne savaient absolument pas ce qu’était le vrai football – ou il ne savait pas l’apprécier à sa juste valeur en tous les cas !

C’est à ce moment que la petite Cortez avait fait son entrée sur scène. J’avais applaudis la gamine qui faisait de moins en moins gamine avec le temps. Elle grandissait à vue d’œil.

Elle avait fait un petit discours pour nous inviter à aller sur la piste de danse. J’avais fait un clin d’œil à Sammy et avait pris sa main pour qu’on se dirige sur l’endroit aménager pour danser. Quand les premières notes avaient retenties, j’avais commencer à danser avec ma Sammy.

Tous les regards étaient sur nous – j’aimais à le penser en tout cas. La petite Cortez avait décidé, pour l’ouverture, de jouer quelque chose de calme. Une magnifique chanson de plus à mettre dans son répertoire.

-C’est magnifique, soufflais-je à Sammy que je regardais dans les yeux. Livia a trouvé les paroles qu’il faut.

Cette chanson collait bien à notre histoire – en tout cas.

-Je ne veux pas faire un concours entre nous mais je pense que mon poulains sont ceux qui vont le mieux assurer ce soir, soufflais-je en rigolant un peu alors qu’on dansait sur le rythme de la musique de Livia.

Notre relation avec Sammy avait toujours été marquée par une certaine rivalité saine entre nous.

@ Billy Lighter

Je savais d’avance que la visite de Davide allait charmer mon mari qui n’avait probablement pas entendu parler de notre ami d’enfance depuis de très nombreuses années. Quand je l’avais rejoint, je ne l’avais pas fait languir très longtemps avant de lui dévoiler qui était l’invité mystère et je pu voir passer le voile de notre fringante jeunesse dans ses yeux.

- Tant que Piola ne traîne pas dans le coin, ce sera amusant de se remémorer de bons souvenirs.

Piola avait toujours été le petit emmerdeur de première qui venait nous narguer, accompagné de sa petite bande. Bien que je ne l’avais jamais vraiment porté dans mon cœur, il y avait un évènement que je gardais en mémoire et que je chérissais bien qu’il aurait pu connaître une tournure plus tragique. Piola, un soir, avait poignardé Daniele au ventre, heureusement, plus superficiellement qu’il n’en avait paru sur le moment. J’avais cru perdre Daniele cette nuit là et j’avais réalisé qu’il était l’amour de ma vie. Nous avions fait l’amour pour la toute première fois, ensuite. C’était gravé en ma mémoire et mon cœur à jamais.

- Je crois que ça lui manque de placer des paris avec toi sur les matchs ! , rigolais-je !

Olivia Cortez nous ramena à la fête alors qu’elle montait sur scène et qu’elle demandait aux invités de lever leurs verres en notre honneur avant de nous souhaiter un millier d’année d’amour et de nous inviter à nous rendre sur la piste de danse.

J’avais pris la main de Daniele et l’avais suivi au centre de la piste de danse puis, nos corps l’un contre l’autre, nous avions commencé à danser aux premières notes de la chanson de Livia. Elle était magnifique et reflétait si bien la puissance de notre amour ! Je regardais Daniele quand il me souffla que sa jeune protégée avait su trouver les mots exacts.

Daniele nous guidait au travers de la piste de danse avant que d’autres couples nous rejoignent. Mon front était posé contre sa joue, de temps en temps, je relevais la tête pour l’embrasser ou pour le regarder.

L’instant était magique.

Jusqu’à ce qu’il me murmure que, sans faire de concours, il était certain que ses poulains allaient faire mieux que les miens, ce soir. Alors j’éclatais de rire avant de le regarder et de doucement faire non de la tête, puis je l’embrassais.

- Même pas en rêve, les miens vont assurer !

La chanson prit fin, je n’étais pas encore prête à quitter les bras de Daniele et de mettre fin à cette belle féérie qu’avait créée Livia. J’embrassais mon mari longtemps, amoureusement, comme si le monde n’appartenait qu’à nous et il n’appartenait qu’à nous ! En tous les cas, en cet instant précis, c’était vrai !

@ Billy Lighter