La cérémonie avait été longue. Trop longue. La prochaine fois, je ferais en sorte de n’apparaitre qu’à la fête pour m’éviter se genre de calvaire. Un calvaire que j’avais passé entre Cash et April. Une April avec qui, accompagné de Liam, j’avais fait le trajet jusqu’à la villa Ricci une fois le calvaire terminé.

Une fois arrivé, Liam restait près de moi et April alors que, la première chose que j’avais remarqué, c’était la petite ferme aménagé pour les enfants. Des enfants qui s’amusaient sans savoir qu’il allaient grandir dans un monde aussi terrible qu’absurde. Un monde duquel j’essayais de me protéger en restant derrière les murs de ma villa. Avec April… April qui, elle aussi, avait peur. Mais pas des mêmes choses que moi. April qui n’était pas toujours sur la même longueur d’onde que moi. April qui semblait ne pas aimer les moments avec moi. Mais April qui voulait me protéger coute que coute.

Alors, je restais avec April mais c’est devant la ferme que j’étais resté planté à regardé les enfants en pensant que j’aimerais être à leur place. J’y ai pensé, longuement et sans rien dire avant que d’autres invités ne nous abordes pour des questions banales, sans profondeurs, absurdes… Des questions sur moi, sur mon couple, sur nos projets. Je répondais quand j’en avais envie laissant April pendre le relais quand je restais mutique.

Bref, il me fallait un verre ! Et on alla en prendre un quand on réussi à rejoindre le chapiteau. J’avais pris de la vodka. Quelque chose d’assez fort que pour tenir la soirée. Une soirée pour laquelle on devait faire des chansons avec le groupe. Je l’avais promis à Samantha.

Je tiendrais ma promesse. Mais rien que de penser au concert me donnait envie de vomir.

Il me fallait plus de temps… Pourtant, en passant en seconde position juste après Cortez qui était déjà sur scène et qui avait entrainer une partie des convives sur la piste de danse.

April était danseuse. Mais je n’avais pas envie de danser. Alors, j’étais resté sur le côté à regarder Cortez faire son show.

Elle avait du talent… Elle avait des démons aussi. J’avais lu toute la saga de son enlèvement. Olivia Cortez avait vécu alors j’étais sûr qu’Olivia Cortez faisait, désormais, de meilleures chansons qu’avant. Parce qu’il faut avoir vécu des choses pour pouvoir ressortir quelque chose de fort.

Olivia Cortez avait ça. Et c’était tragique. Parce que ça voulait dire qu’elle avait souffert.

Comme moi.

Avant la fin du concert d’Olivia, je quittai April non sans l’embrasser pour rejoindre le groupe… Et Cash… Cash qui était, déjà, derrière la scène avec les autres. Les autres, qui, en me voyant savaient que je voudrais parler à Cash. Alors, ils s’écartèrent plus loin.

Je m’approchai de Cash.

-Salut Cash…

On s’était déjà vu à l’église et je l’avais déjà saluer mais je ne savais pas comment commencer la conversation.

J’enchainai :

-Tu sors avec Savannah Prescott ? C’est ta nouvelle muse ?

Savannah était aussi bassiste de The Burning Fire et je savais que c’était dangereux que Cash fréquentes d’aussi près d’autres musiciens. Parce que je ne voulais pas qu’il quitte le navire pour filer dans le groupe de Prescott.

Parce que sans Cash, The Lightening ne sera plus comme avant.

@ Billy Lighter

Il y avait des alpagas ! La première chose que j’avais remarquée, en même temps que Billy qui était resté figé à observer la petite ferme, c’était les animaux. J’adorais les animaux, ils me comprenaient bien plus que les humains.

Alors j’étais allé voir les alpagas et autres animaux pendant que Savannah, elle, allait voir après Jack Perry… je ne lui avais même pas demandé pourquoi. C’était son problème, pas le mien. Nous n’étions pas en couple.

Je caressai donc les animaux, leur parlait à l’oreille… Billy finit par disparaître quand la chanson d’Olivia Cortez commença, tout comme Sniper qui s’était intéressé au cheval. Ne restaient plus que moi et les enfants.

Mais on devait passer en deuxième, juste après Olivia Cortez… C’était tôt, bien trop tôt. Je n’étais pas assez saoul et j’étais sûr que Billy n’était pas encore prêt. Je devrai le pousser, trouver les mots avec lesquels j’avais pourtant tant de mal…

Je rentrai dans le chapiteau et commandai une bouteille de Jack Daniel’s, Je la pris et allai me placer derrière la scène… On aurait pu dire que tout The Lightening était là… Pourtant, seule la moitié était là. Car il y avait moi, mais pas Billy.

Je regardai l’intérieur du chapiteau et vis enfin Billy quitter April, la laissant avec Liam, après un chaste baiser. Je pris une longue lampée de Jack Daniel’s sans même chercher des yeux après Savannah. C’était un électron libre, comme moi, elle avait le droit d’aller où elle voulait, comme bon lui semblait.

Même si elle allait baiser quelqu’un d’autre ce soir, je n’en ferais pas une maladie… Et j’étais sûr qu’elle pensait exactement comme moi.

Billy me rejoignit et je lui fis l’accolade, le serrant contre moi comme pour le rassurer, lui insuffler mon énergie, une énergie nécessaire pour qu’il puisse mener ce mini concert à bien.

-Salut Billy…

Il me demanda si je sortais avec Savannah Prescott, si elle était ma nouvelle nymphe. Je repris une grande gorgée de whisky.

-Non, on est pas en couple. C’est une nymphe. Nous nous retrouvons des fois pour nous offrir l’un à l’autre.

Je souris, caché derrière mes boucles et mes lunettes de soleil.

-Ma muse, c’est toi. Ça a toujours été toi. Je ne fais pas de musique avec Savannah Prescott.

Je posai doucement le bout de mon index sur le front de Billy.

-C’est ce qu’il y a là-dedans qui m’inspire.

Puis, je m’allumai une cigarette avant de prendre ma guitare.

-Et nous allons montrer ce soir que The Lightening est toujours là.

@ Billy Lighter

Cash me fit l'accolade et je remarquai, quand il fit ce geste, que j'étais extrêmement tendu par le stress du concert à venir. Comme tous les concert que je faisais, j'avais envie qu’il soit parfait ! Absolument parfait !

Je me détendis un peu avec ce contact avant que je ne parle de Savannah Prescott que Cash fréquentait. Mais Cash déclara qu'ils n'étaient pas ensemble. Que c'était une nymphe. Qu'il n'étaient ensemble qu’occasionnellement. Je plissai des yeux avant de croiser les bras cherchant à voir un mensonge dans l'attitude de Cash.

Mais il n'y en avait pas.

-Bien.

Cash déclara que j'étais sa muse. Qu'il ne faisait pas de musique avec Savannah. C’était m'a hantise. Que Cash parte pour une carrière solo ou pour un autre groupe.

S'il faisait ça, tout serait fini. The Lightening mourra. Et je n'aurais plus de refuge ou aller.

Il montra mon front disant que c’était ce que j'avais dans la tête qui l’inspirait.

-J'espère. Parce que je ne voudrais pas que tu quittes le groupe. Tu ne peux pas faire ça.

Non. Il ne pouvait pas. Et j'avais dit ça sur un ton un peu autoritaire.

Il s'alluma alors une cigarette et je fis de même avant qu’il ne dise qu'on allait montrer, ce soir, que The Lightening était toujours là.

Oui. Il le fallait.

-Oui. On leur montrera. Trois chansons. Et ils verront. D'ailleurs, j'aurais voulu qu’on passe dernier... J’aime passer dernier. C'est mieux. On voit ce que les autres ont fait quand on passe dernier. Et on peut faire mieux.

Je fixai Cash après avoir souffle la fumée.

-Tu es toujours clean ? Si oui  demain, on repart en studio. J'ai fait des chansons. Plein de chansons.

Je voulais les enregistrer

@ Billy Lighter

Billy était content que je ne sois pas en couple avec Savannah. Il m’avait inspecté de haut en bas avant de conclure que je disais vrai. Savannah n’était rien de plus qu’une nymphe, une fée qui me tournait autour et me donnait satisfaction quand nous étions ensemble… Pour se quitter puis se retrouver à nouveau.

Ma muse, c’était Billy et je le lui fis comprendre en le lui disant, tout simplement. Pour moi, il n’y avait que The Lightening qui comptait. Et The Lightening, c’était Billy et moi.

Il déclara que c’était bien, car il ne voulait pas me voir quitter le groupe. Je haussai les sourcils derrière mes boucles de cheveux.

-Je ne ferais jamais ça. The Lightening est trop important pour moi. C’est ma raison d’être, je n’ai pas d’autre destin.

J’allumai une cigarette avant de regarder vers la foule dont une partie était encore captivée par la performance d’Olivia Cortez. Et dans cette foule, je captai April qui regardait, bras croisés sur sa poitrine comme pour se protéger de menaces invisibles. Et tout ça, malgré Liam qui se tenait à ses côtés pour la protéger.

-Et toi ? Tu es toujours avec April. Tu sais qu’elle est nocive pour toi ? Cette fille est perturbée.

Je sifflai doucement, tel le serpent cherchant à envoûter sa proie.

-Elle te pompe trop d’énergie… Et la transforme en quelque chose de négatif… C’est une harpie.

Je pris ma guitare, ma clope coincée entre mes lèvres, prêt à montrer que The Lightening n’était pas mort.

-Ouais, trois chansons pour créer un véritable ouragan ! Trois chansons pour montrer que nous sommes toujours les rois de L.A.

Mais Billy aurait préféré passer dernier. Je posai ma main sur son épaule et le regardai dans les yeux.

-Qu’on passe dans les premiers ou dans les derniers, nous avons une mission : que tout le monde reparte de cette fête avec nos chansons en tête. Que tout le monde parle de nous et de personne d’autre.

Billy me demanda si j’étais toujours clean et je lui tendis les deux bras pour lui montrer que les traces de piqûres que j’avais l’habitude d’arborer n’étaient que des fantômes.

-Je suis clean et je t’attends.

Et un grand sourire se peignit sur mon visage quand il parla d’aller en studio, pour enregistrer… Et pas plus tard que demain.

-Tu as des chansons. J’ai des riffs… mais en attendant, The Lightening a des choses à dire sur cette scène.

Je reposai ma main sur l’épaule de Billy comme pour le guider.

-Alors allons-y !

@ Billy Lighter

Cash confirma qu’il ne quittera jamais The Lightening. Que c’était sa raison d’être. Encore une fois, j’analysais toute son attitude. Je voulais voir s’il mentait. Mais, encore une fois, il ne mentait pas. J’hochai de la tête, en partie rassuré.

-Moi non plus, je n’ai pas d’autre destin.

Je fumai en même temps que Cash. The Lightening vivra encore aujourd’hui et demain. Il vivra tant que Cash ne le quittera pas. S’il le quittait, tout était fini.

S’il le quittait, j’étais fini. Et il le savait.

J’entendais Olivia Cortez d’une oreille alors que Cash parla d’April. Il disait qu’April était nocive ce qui me fit plisser des yeux. April n’était pas nocive. J’aimais April. Elle ne me pompe pas d’énergie. C’est L.A. qui me pompe de l’énergie. Dès que je sors, les journalistes me tombent dessus et me posent les mêmes questions. Je les détestes ! Et si je n’avais pas tant de respect pour Samantha, je ne serais pas venu aujourd’hui. Parce que, des journalistes, il y en avait plein aujourd’hui !

-Oui. Je suis toujours avec April, sinon, elle ne serait pas là ce soir. Je l’aime, Cash ! Tu dois accepter ça ! Elle ne me pompe pas mon énergie. J’ai créé énormément depuis que je suis avec elle. Ce qui me pompe l’énergie, c’est L.A… C’est le médias… C’est tout ce bordel !

Et, malgré ça, on allait monter sur scène. Il fallait qu’on montre que The Lightening était toujours là. Il fallait qu’on montre qu’on vivait toujours. Cash était d’accord et ça m’arracha un sourire alors que j’hochai de la tête.

Malgré tout, j’aurais préféré passer dernier mais Cash posa sa main sur mon épaule disant que la mission restait la même peu importe notre ordre de passage.

-Tu as raison… On gèrera.

Il le fallait, de toute façon. Mais après ce concert, il faudra se centrer sur l’avenir et cette tournée que j’avais promis. Mais il fallait que je sois sûr que Cash ne se droguait plus. Ce qu’il confirma me montrant ses bras dont les cicatrices étaient loin d’être récentes. Ça m’étonnait parce qu’il fréquentait Prescott et que Prescott était une droguée notoire !

J’hochai de la tête.

-D’accord.

J’étais là. Et il était temps de montrer sur scène ce que Cash déclara à son façon. Et il me guida alors qu’Olivia, elle, était descendue.

C’était à notre tour.

Et je grimpai avec une boule au ventre. Une fois sur scène, je me plaçai devant le micro déjà prêt. Les autres se préparaient alors que je fixai le public qui, pour la plupart, étaient pris par leur conversation. Ils n’étaient pas là pour nous.

Il fallait que ça change… Ce simple fait me piqua au vif et je fixai Cash cherchant dans son attitude s’il était prêt.

Il l’était…

Alors, c’était le moment ! Et on commença !


D’abord la musique et puis ma voix. Une voix que je n’avais pas laisser mourir pendant mon temps de réclusion. Non. Je m’étais entrainé. Du coup, elle sonnait juste alors que je chantais cette chanson que j’avais écrite pour l’une de mes ex. Une chanson d’amour plutôt festive qui allait bien avec l’idée du mariage.

Je chantai et l’attention de certains se tourna vers nous. Puis, d’autres nous regardèrent aussi.

On était vivant ! Et on le montrait !

@ Billy Lighter

Billy disait que ce qui lui pompait son énergie, ce n’était pas April, mais L.A. et les médias… Je souris en coin.

-Pourtant tu écris sur L.A. et les médias… Nos chansons d’amour n’en sont jamais vraiment. Il y a toujours cette violence sous-jacente !

Je le regardai dans les yeux.

-Alors ouais, tu crées, tu écris. Mais ça ne suffit pas ! Moi, j’ai besoin de voir ce que tu écris pour surfer sur tes paroles avec mes riffs. Mais tu restes reclus avec April et ne partage rien !

Mais demain, on irait en studio, Billy l’avait promis. Demain, The Lightening renaîtra de ses cendres, encore une fois, pour frapper à la gueule du monde ! Pour hurler des vérités que tout le monde pensait tout bas sans jamais oser élever la voix.

J’avais posé ma main sur mon épaule, pour le rassurer, pour absorber un peu de son stress, de son angoisse, et la changer en quelque chose de positif. C’était pour ça que j’aimais tant les animaux. Parce qu’ils avaient ce pouvoir d’être reliés à la terre et d’y renvoyer toutes les ondes négatives pour qu’ensuite, la Terre nous rende cette énergie avec bienveillance.

Billy voulait savoir si j’étais clean. Je lui prouvais que oui et que Savannah Prescott ne m’avait pas encore fait retomber dans mes travers.

Le seul qui pouvait m’y faire retomber, c’était Billy lui-même, en me faisant attendre encore.

Olivia descendit de scène et je lui fis un clin d’œil au passage. Elle avait assuré. A nous de montrer maintenant que si cette jeune génération était prometteuse, nous étions toujours là, plus vivant que jamais.

Plus unis que jamais ?

Je poussai légèrement Billy, comme pour lui montrer le chemin.

Je me plaçai à la gauche de Billy, ma place habituelle, et les autres suivirent le mouvement.

Et, ma clope en bouche, je lançai la riff… Celui de la seule chanson d’amour qui en était presque une vraie.

Et Billy chanta, me faisant sourire.

Je me mis à tourner autour de Billy, à me mettre dos à dos avec lui, à jouer…

Et quand la chanson fut terminée, j’étais déjà en sueur, mais plus que satisfait. Je souris à Billy. Il ne faisait pas que chanter, il dansait… Mais tout ce qu’on faisait, on le faisait pour nous.

Parce qu’au moment de passer à la deuxième chanson, il n’y eu pas de petit mot au public, pas de félicitations officielles de notre part à Samantha et Daniele.

Non.

On était là pour jouer. Et on devait faire trois chansons. Montrer qu’on était là, puis repartir. C’était tout.

Billy était en sueur, essoufflé et s’installa à son piano… Le tout sous les applaudissements du public, sidéré qu’on ait encore tant d’énergie. Qu’après tout ce temps passé dans un mutisme profond, nous n’avions rien perdu de notre fougue.

Billy but un coup… Fit un doux solo de piano. Avant d’entamer une autre « chanson d’amour »… Une chanson que beaucoup de couple utilisaient comme chanson d’entrée de bal à leur mariage, sans en comprendre le sens profond.

@ Billy Lighter

Je tiquai quand Cash déclara que nos histoire d’amour étaient toujours violentes… Oui. Elles l’étaient. Mais certaines de mes histoires étaient violentes. Parce que j’aimais trop et que ça ne plaisait pas toujours. Parce que je me sentais, parfois, trahi… Même avec April, c’était arrivé. Mais j’aime April. Et j’ai aimé les précédentes aussi. Il n’y a pas d’amour sans accro… Même si je voudrais qu’il en soit autrement.

-C’est parce que ce ne sont pas des chansons d’amour, Cash. C’est des chansons qui parlent de trahison. Toutes les femmes que j’ai aimé, je les ais aimé et, parfois, elles m’ont trahi. Je ne peux pas parler d’amour sans parler de ça.

Mais ce que voulais dire Cash, c’était qu’il voulait voir mes compositions. Il me trouvait égoïste de les garder pour moi. Je le fixai, longuement avant de dire :

-Je sais.

Je le savais. Et je savais aussi que mes chansons ne seront jamais parfaite sans les mélodies de Cash accrochées à elles. Il me fallait Cash. C’est pourquoi je proposai de retourner en studio. Il nous faut un nouvel album. Il nous faut une nouvelle tournée. Il nous fallait tout ça !

Mais avant, il nous fallait prouver à tout le monde qu’on vivait toujours et ça passait par se concert. Un petit concert avec des gens sélectionné sur le volet. Mais dans ces gens, il y avaient des rapaces comme Sørensen.

Il ne fallait pas que je pense à ça.

Cash me poussa légèrement et ce fut comme s’il me confiait une partie de son énergie. Je pus, donc, grimper sur scène pour affronter ces gens. Des gens qui ne semblaient pas concerné par notre retour ce qui me piqua au vif et me donna encore un booste d’énergie suffisant pour faire évaporer mon stress.

Le concert commença alors et je redevins Billy Lighter. Le vrai. Celui qui chante et danse sur la scène pour exorciser ses démons. Je chantai l’une des seuls véritables chanson d’amour de notre répertoire. C’était festif et ça sembla captiver tout le monde choqué qu’ils étaient par ce retour triomphal de The Lightening.

Quand la chanson fut terminé Cash me sourit et je souris à mon tour. Je vins, ensuite, m’installer au piano après avoir bu un coup pour la chanson suivante. Je tapai sur les touches comme si ma vie en dépendait pour distiller une autre mélodie. C’était mélodieux mais les paroles étaient pleine de mélancolie. Une chanson qui allait bien à April.

Il fallait qu’elle se lâche. Qu’elle m’aime comme je l’aimais.

J’avais envie qu’elle fasse ça. Et c’est ce sentiment qui transpira de cette chanson jusqu’à la fin. Une  fois encore on fut applaudis et je fixai Cash brièvement, content, jusqu’ici, de la performance.

Il fallait conclure.


Et c’est ce que je fis sur ce riff de Cash que j’affectionnait particulièrement. Toute cette chanson représentait une bonne partie de mes états d’âmes sur tous les niveau. Ça ne correspondait en rien au mariage… Ça me correspondait à moi.

Je chantais de toute mon âme jonglant d’une octave à l’autre, tenant tous les notes jusqu’au bout. Et après presque dix minutes, le silence revint sur scène. Le public, lui, applaudissait et je me tournai vers Cash un sourire aux lèvres.

On avait réussi.

On leur avait montré qu’on vivait toujours et qu’on vivra encore longtemps.

L’avenir appartiendra à The Lightening. Les autres n’ont qu’à bien se tenir.

@ Billy Lighter