Sur scène, pendant trois chansons d’une intensité rarement vue, The Lightening avait renait. Nous étions de nouveau en symbiose Billy et moi et, si tout allait bien, nous allions nous retrouver en studio dès le lendemain. Et qui sait, retourner sur les routes sinueuses des USA, voire du monde !

Cela dura trois chansons, avant que nous ne quittions la scène sous des applaudissements nourris. Dans l’assistance, j’avais remarqué Sniper, un groupe d’adolescents parmi lesquels Olivia Cortez mais aussi Samatha, notre manager à mi-temps… Elle semblait apprécier. Mais elle n’avait encore rien vu ! The Lightening avait encore des choses à dire au monde.

Billy avait plein de chansons, c’était ce qu’il avait dit.

Mais une fois la scène quittée, Billy retrouva April et Liam… Alors moi, je me retrouvai seul… A nouveau. Dangereusement seul. Cette solitude qui me faisait replonger à chaque fois. Comme si la magie de la scène ne pouvait opérer que là ou en studio.

Alors je parti en quête de ma nymphe, de Savannah… Elle m’attendait avec une nouvelle bouteille de Jack Daniel’s et je l’embrassai avant de me rallumer une clope et, la première bouffée soufflée, de prendre une grande lampée d’alcool.

-Alors, tu as apprécié ? Tu as ressenti ces vibrations que seul The Lightening peut créer ? De minuscules big bangs qui créent autant de monde ?

Je la regardai dans les yeux comme jamais je n’avais regardé quelqu’un dans les yeux.

-Tu as ressenti la colère de Billy même quand il parle d’amour ? Une colère qui glisse sur mes riffs comme de l’eau et les accompagnent ?

Je l’embrassai encore.

-La magie s’est tarie pour aujourd’hui mais Billy m’a promis que demain, on serait en studio.

Je la regardai sérieusement.

-Alors, ne passe pas nous voir pendant ce temps-là. Ce temps n’appartiendra qu’à The Lightening et j’espère que Billy le comprendra aussi et laissera April à la maison.

On annonça le début du repas. Je souris.

-Tu as faim de nourriture ?... Ou d’autre chose ?

@ Billy Lighter

J’étais décidée plus que jamais d’aller au bout de mon projet, surtout que la conversation que j’avais eue avec Jack Perry avait aidé à placer les astres. Je savais qu’il ne pouvait pas me décrocher la lune mais le simple fait qu’il m’ait écouté et proposé de tenter une ouverture avec Jimmy Reed tout en sachant que c’était perdu d’avance, me donnait envie de persister. J’allais trouver l’argent pour louer un studio indépendant, payer des musiciens de session, du staff pour mixer le tout, j’allais y arriver, je le sentais au fond de moi.

Combien ça pouvait coûter en fait, tout ça ?

Là, je commençais à être un petit peu moins certaine. Je vivais dans une situation plus que précaire pour avoir trop longtemps brulée la chandelle par les deux bouts. Je n’avais plus rien de tout ce que j’avais pu gagner avec mon ancien groupe, je l’avais tout sniffé et but ! Et avec The Burning Fire, nous n’avions encore rien fait ensemble qui puisse justifier une entrée d’argent, alors ouais, c’était la merde !

J’avais tout de même avancé à Perry que je pourrais trouver l’argent, il me fallait donc trouver une solution et en réfléchissant vite, je voyais peut-être des idées prendre forme bien que pour chacune d’elles, il y avait un gros flash rouge qui clignotait pour me rappeler que c’était presque autant perdu d’avance que de convaincre Reed de me prendre.

À tergiverser avec moi-même, j’avais presque raté la prestation de The Lightening. Presque, parce que je m’étais reprise pour la dernière chanson et je n’en avais absolument rien perdu. Cash était sexy comme pas possible sur scène et Billy avait été fidèle à lui-même. Il semblait autant perturber et déchirer qu’un humain au bord du gouffre.

Cash descendit de scène et me rejoignit alors que je venais d’attraper une bouteille de Jack Daniel’s en sachant qu’il aurait besoin de s’hydrater. Il me l’a pris des mains pour en boire de grandes gorgées avant de s’allumer une cigarette et de m’embrasser. Et moi, je le regardais avec plein d’espoir silencieux, comme s’il était ma fin du monde.

- J’ai tout ressentis, ouais, c’était puissant ! Et ça l’était surtout parce que tu as su donner l’intensité avec ta guitare.

Il confia que Billy avait promit qu’ils iraient en studio dès demain et je m’en mordis la lèvre voulant attraper le filon pour lui exposer l’idée que j’avais en tête mais il me cloua le bec en ajoutant dans la foulée que je devrais les laisser dans leur bulle réservée rien qu’à eux.

- Je n’ai pas l’habitude de m’imposer là où on ne veut pas de moi, tu sais.

Je ne le prenais pas mal, au contraire. Si quelqu’un pouvait comprendre l’importance de respecter une bulle créatrice, c’était bien moi. Je ne comprenais pas, cependant, pourquoi il me prévenait, comme si en fait il avait peur de me voir me pointer comme April, la petite amie de Billy, le ferait justement parce qu’elle est la petite amie de Billy. Moi, je ne suis qu’un exutoire pour Cash, un moyen de prendre du plaisir, comme il le fait pour moi. De mémoire, je ne me souvenais pas que ce genre de relation venait avec des obligations.

- Moi aussi, je veux aller en studio.

Je regardais autour de moi alors que les gens se déplaçaient vers la grande tente où les tables pour le repas étaient disposées. Cash avait faim, mais pas forcément pour s’enfiler un poulet en sauce et des crustacés au gratin et moi non plus, je n’avais pas vraiment envie de m’installer à table et faire la conversation avec April.

- J’ai faim de toi, si c’est la question ! on va visiter la maison ?

@ Billy Lighter

Je souris. Savannah avait apprécié, elle avait ressenti. Je l’embrassai, caressant ses courbes par-dessus ses vêtements. Toucher sa peau était bien plus facile aux AMA. Nous étions ventre contre ventre et le mien était nu sous ma veste de cuir. Je tirai sur ma cigarette avant d’ajouter à son compliment.

-Ma guitare n’est rien sans la voix tourmentée de Billy… Je ne suis rien sans Billy et il n’est rien sans moi. Bientôt, nous serons réellement de retour, pour le temps que ça durera.

Mais je lui fis bien comprendre qu’elle ne serait pas la bienvenue au studio. Non. Pas quand nous serions en pleine création, pas pendant que The Lightening existerait… Car les femmes étaient notre cancer, qu’elles soient nymphes ou harpie, fées ou sirènes.

Et Savannah me répondit qu’elle ne s’imposerait pas là où on ne la voulait pas. Je hochai la tête et lui souris avant de l’embrasser encore, laissant trainer mes lèvres sur les siennes.

-Je sais… Je m’en doute. Tu n’es pas ce genre de femme. Tu n’es pas comme April. Tu n’es pas une sangsue…

Je posai mon front contre le sien, tenant ma bouteille d’une main et lui caressant la cuisse d’un doigt et tenant ma clope de l’autre.

Je savais qu’elle comprenait… Elle me le faisait ressentir. Elle n’était pas le genre à me coller aux basques. Elle avait son propre groupe, son propre besoin de création.

D’ailleurs, elle manifesta, comme une supplique, l’envie d’aller en studio.

Je sifflai tel le serpent avant de frotter mon nez contre le sien puis tirai sur ma cigarette.

-Alors retourne en studio et crée. Je ne peux pas croire que The Burning Fire n’ait plus rien à dire. Au contraire, vous avez de quoi écrire ! Stone a sa maladie, tu as ton ouverture d’esprit, Nathan a ses délires qui n’en sont peut-être pas quant à Zack…

Je souris…

-Zack est un connard… Mais peut-être pas un connard dépourvu d’idée.

Je rigolai puis lui pris la main. Autour de nous, la foule se mit en mouvement pour s’installer aux tables qui leur étaient attribuées. C’était l’heure du repas. La magie de The Ligtening était déjà évaporée, mais j’espérais que nous avions griffé quelques cœurs au passage.

Je serrai Savannah contre moi.

-Tu retourneras en studio. Il ne faut jamais dire jamais. Regarde-moi, ça fait des mois que j’attends.

Puis, je lui demandai si elle avait faim. Et elle répondit en parfaite symbiose avec moi.

Je mis ma clope en bouche et lui pris la main.

-Ouais, allons visiter la maison !

Et je l’entraînai avec moi, jusqu’à trouver l’escalier qui menait à l’étage… Je ne connaissais pas bien la villa Ricci malgré les nombreuses fêtes qui y avait eu lieu… Probablement parce que j’étais chez MTI.

-Viens par ici.

Je la plaquai contre le mur du couloir de l’étage pour l’embrasser, pour remonter sa robe et qu’elle puisse détacher les attaches de mon pantalon de cuir.

Puis on roula comme ça jusqu’à la première chambre qu’on trouva.

On bascula sur le premier lit qu’on trouva et ma main trouva sa place entre ses cuisses, caressant d’abord son string mouillé avant de l’écarter pour caresser son petit bouton gonflé et sensible.

@ Billy Lighter

Cash venait de reconnecter avec son épicentre : Billy et moi, petit électron libre, j’étais projeté dans le Big Bang de The Lightening avant même de m’y être planté les pieds. C’était mieux ainsi, je ne voulais pas, et je n’avais jamais voulu, être pour Cash ce que semblait être April pour Billy. Le groupe allait avoir besoin de son espace créatif et pour en sortir tout juste la tête, je savais l’importance que ça avait.

- Je suce bien oui, mais pas le sang.

J’avais dit ça en me pressant davantage si possible contre son corps bouillant, je pouvais le ressentir même au travers de ma robe. D’ailleurs, elle me faisait l’effet d’un sarcophage en ce moment et mon corps réclamait d’en être délivré.

Au passage, je lui confiais que moi aussi, j’avais besoin d’aller en studio, mais je ne voyais pas encore le tremplin pour lui proposer de venir avec moi. En fait, sans le savoir, Cash mettait la hache dans mon élan alors qu’il m’encourageait à m’exprimer.

- Le groupe est en standby, c’est épuisant. Nous n’arrivons à rien en ce moment avec les préoccupations de tout le monde.

Il n’y avait que moi vraisemblablement, qui accrochait son sac avant d’entrer en studio, prête à travailler. Qui aurait dit qu’un jour, je serais le membre le plus sérieux d’un groupe? J’ai même du mal à y croire mais comme le disait Cash, avec mon ouverture d’esprit, j’avais des choses à raconter.

Je jouais du bout de mes doigts sur le torse de Cash, puis j’arrêtais au niveau de son cœur et tapais le rythme de ses battements. Puis il me serra contre lui avant de me susurrer que je ne devais jamais dire jamais.

- J’y retournerai !

Ensuite, parce que le troupeau s’agglutinait vers la tente repas, Cash et moi prenions la direction de la villa Ricci pour nous substanter de tout autre chose. Je n’avais jamais exploré la villa Ricci mais il ne nous fallu pas de plan pour deviner que notre bonheur se trouvait à l’étage. À peine avions nous mis pieds sur le pallier que Cash me plaqua contre le mur et remontait déjà ma robe pour caresser ma vulve chaude et palpitante alors que je n’avais aucun mal à défaire les attaches de son pantalon que je devinais trop étroit pour contenir tout son désir.

Nous ne tenions pas en place, pas avant d’avoir trouver une chambre pour abriter nos ébats. Aucune idée c’était la chambre de qui mais le lit était confortable, j’en fis le constat dès que je m’y allongeais, Cash au-dessus de moi, sa main nichée entre mes cuisses à faire vibrer mon clitoris palpitant de désir. Moi, je le prenais déjà en main, lui offrant ma plus belle dextérité. Puis je fis descendre son pantalon devenu beaucoup trop encombrant et je le délaissais que pour passer une main derrière moi et je cherchais en vain, la fermeture éclaire de ma robe.

- Aide-moi !

Je me retournais sur le ventre pour qu’il puisse faire glisser la fermeture éclaire de ma robe et la fasse glisser le long de mon corps ce qui rendait le jeu encore plus excitant, dans cette position.

@ Billy Lighter

Savannah me fit rigoler alors que mes mains couraient déjà sur ses cuisses pendant que nous parlions. Elle affirma qu’elle suçait bien oui, mais pas le sang… Je vins alors lui murmurer à l’oreille une fois mon rire calmé.

-J’ai hâte que tu me montre ça…

Elle se pressa un peu plus contre moi et je sifflai, posant mon menton sur son épaule en faisant bien attention que ma cigarette ne lui brûle pas les cheveux. Puis, je me détachai un peu d’elle pour boire une grande gorgée de bourbon.

Savannah voulait aller en studio, mais apparemment, son groupe était en standby. Je la regardai d’un air désolé. Je savais par la presse que Stone était malade et que McAvoy l’était probablement aussi. Et Savannah trouvait ça épuisant.

-Alors imagine-toi jouer pour The Lightening. Ça, c’est épuisant, car il faut toujours faire avec les humeurs de Billy qui est maniaco-dépressif.

Je caressai sa joue et puis le sourire et la détermination revinrent sur son visage. Elle allait retourner en studio. Et je lui rendis son sourire.

-Bien sûr que tu y retourneras, ma nymphe. Tu es née pour la musique.

Puis nous vint l’envie de visiter la villa Ricci… alors, main dans la main, on s’éclipsa et l’excitation nous fit courir jusque-là, passant devant la petite ferme où certains parents venaient rechercher leurs enfants le temps d’aller manger.

On attendit même pas d’être dans la chambre pour s’embrasser et se caresser. Elle était brûlante comme le sable de mon désert et j’avais envie de m’allonger sur elle pour profiter de cette chaleur que l’animal à sang froid que j’étais appréciait grandement.

Elle était mouillée et palpitait sous la caresse de mes doigts… Nous nous embrassions sans faire gaffe aux bruits animaux que nous faisions. Car ouais, tout ça n’avait rien de romantique. C’était un besoin que nous devions combler, une offrande que nous devions faire au Dieu de la luxure.

On trouva quand même une chambre dans laquelle on s’engouffra et que je refermai d’un coup de pied.

Je la fis tomber sur le lit, ma main toujours entre ses cuisses… Je m’allongeai sur elle et caressait sa vulve du plat de la main, écartant ses lèvres intimes pour mouiller totalement mes doigts que je fis pénétrer en elle… Mais elle se déroba à moi en se retournant et j’en profitai pour me débarrasser du peu de vêtements que je portais…

Une fois nu, je répondis à son appel à l’aide pour défaire la fermeture éclair de sa robe et l’en débarrasser en la parsemant de petits baisers… Puis, je m’agrippai à sa croupe et laissai mon érection la caresser… Sa vulve, puis la fente de ses fesses…

J’étais en sueur, déjà bien excité parce que Savannah m’avait branlé avant de se retourner…

J’étais dur et n’avait plus aucune limite et je m’introduits entre ses fesses, là où elle était bien étroite… j’y allai doucement pour ne pas lui faire mal, passant une main par devant elle pour caresser son sexe tandis que j’entamais de lents mouvements de va et vient.

@ Billy Lighter

Je suçais bien mais pas le sang.

C’est ce que je confiais à Cash qui avait déjà pu jouir de mes talents et qui me murmura à l’oreille qu’il avait bien hâte que je lui fasse preuve de mes talents. Je comptais bien lui rafraichir la mémoire et par d’avides caresses, on se démontraient déjà à quel point nous avions envie l’un de l’autre.

Mais tout en se dirigeant vers l’antre de notre plaisir, Cash me confia qu’il devait se retrouver seul en studio avec Billy pour éviter toute distraction alors que moi, je souhaitais aussi ardemment de pouvoir enregistrer tout ce qui tourbillonnait dans ma tête. Mon Shaman m’encouragea à y croire, et à ne pas baisser les bras en comparant The Burning Fire à The Lightening. Il avait probablement raison mais il fallait tout de même qu’il se passe quelque chose !

- Pour l’honorer et la faire vibrer !

J’étais née pour ça !

On fila en douce dans la villa Ricci et on grimpa l’escalier avant de prendre une pause contre un mur et de se titiller au possible avant de continuer notre exploration, tant celle de nos corps que celle de la maison, jusqu’à trouver une chambre qui serait l’antre secret de notre plaisir.

Très vite, nos vêtements devinrent gênants, en tous les cas pour moi ! Je n’en pouvais plus de ma robe qui me donnait l’impression de rapetisser sur mon corps. Je me dérobais donc des caresses de Cash pour qu’il m’aide avec cette fichu fermeture éclair, ce qu’il fit sans me faire languir.

Ses lèvres se posèrent sur mon corps, cela me faisait l’effet de petites et très agréables décharges électrique. J’en fermais les yeux et j’inspirais profondément chaque fois que je ressentais le contact de ses lèvres sur ma peau. Puis il m’empoigna solidement pour me ramener à lui et ce fut son érection qui se chargeait maintenant de me faire gémir. D’abord, en glissant entre mes cuisses et en allant se lubrifier un peu à même mon excitation, allant et venant avant de remonter le long de la fente de mes fesses puis trouver son chemin en moi, délicatement, prudemment.

- Ahaaan ! Cash !

Je me laissais complètement aller entre ses mains, confiante et complice, car à défaut d’être amoureuse, il fallait tout de même avoir une complicité assumée pour profiter de nos corps avec autant de liberté. Il passa une main entre mes cuisses pour maximiser mon plaisir et moi, mes coudes enfoncés dans le matelas, mon dos bien courbé et mes fesses relevés pour lui offrir tout le loisir d’aller et venir en moi sans gêne, je gémissais d’extase.

C’était un bon préambule, une manière de s’exciter encore plus si c’était possible, mais ça ne pouvait en rester là, pas avec lui, pas avec cette passion dévorante et ce besoin urgent de se sentir en vie. Je le laissais s’extirper de mes fesses et s’installer au lit, qu’il profite de la douceur du drap de satin, lui aussi. Ensuite, langoureusement, telle une panthère, je me plaçais sur lui et le guidais à nouveau en moi. Je voulais voir le plaisir s’imprimer sur son visage et qu’il admire la nymphe que j’étais danser pour lui.

@ Billy Lighter

Je m’agrippais fermement à sa croupe que Savannah m’offrait sans aucune pudeur. J’allais et venais en elle. Elle était ferme, étroite et je grognais allègrement de plaisir ! Je sifflais aussi quand mon bas-ventre serpentait sur ses fesses… j’étais le Roi Serpent sorti tout droit du Désert et Savannah, la nymphe, était à moi !

Je caressais son dos courbé de la main qui ne caressait pas son clitoris gonflé et palpitant. Elle gémissait et semblait profiter autant que moi de cette façon de faire l’amour qui demandait une complicité sans faille.

Car nous n’étions pas amoureux… Juste deux âmes en quête d’orgasme et de plaisir. Je me mis par-dessus elle et mordillai ses épaules en y allant un peu plus fort entre ses fesses. Nous jouâmes comme ça un moment, à crier notre plaisir sans se soucier qu’on nous entende. De toute façon tout le monde était dehors en train de manger sous le chapiteau…

Dommage pour eux, nous aurions pu leur faire une démonstration de ce qu’était l’acte de chair, car nous le faisions bien… même plus que bien.

Savannah me fit comprendre qu’elle voulait une autre position et je m’extirpai d’elle non sans la couvrir de baiser avant de mordiller ses fesses.

Puis elle me poussa pour que je me retrouve allongé sur le dos, et je fus surpris par la douceur des draps que j’attrapai pour les tordre alors que Savannah se faisait féline, voyageant sur mon corps jusqu’à me prendre en main pour me guider à nouveau en elle.

Elle était chaude et douce à cet endroit et mon sexe y trouva parfaitement sa place. J’ouvris le bouche et dégageai les cheveux de mon visage à deux mains avant de laisser échapper un long râle de plaisir.

Mon sexe buta en elle quand ses fesses reposèrent sur mes cuisses. J’ouvris les yeux pour la regarder et lui sourire. Puis, je posai mes mains sur ses seins que je me mis à malaxer, ma respiration courte un peu prématurément à cause de tout ce que je fumais sur une journée.

Mes hanches accompagnèrent ses mouvements et puis, en poussant des « han ! han ! haaan ! » je la fis sautiller sur moi, de plus en plus sauvagement, jusqu’à m’asseoir pour embrasser ses lèvres et ses seins.

Puis, alors que je sentais l’orgasme poindre en moi, je la basculai brutalement sur le lit qui craqua, et me mis à la pilonner avec toute l’énergie que j’avais. Nos corps brillaient de sueur, comme si nous étions des Dieux tombés sur Terre…

Les Dieux de la luxure, du sexe et du plaisir !

-Han ! Savannah !!! Han je vais…

Et je vins en elle avant d’avoir eu le temps de le dire. Je continuais de la pilonner jusqu’à ce que son orgasme prenne fin… Puis, je ralentis jusqu’à ce qu’épuisé, je sorte d’elle pour m’allonger à ses côtés, essoufflé comme si j’avais fait tout le tour de la terre en courant.

-Mmm c’était bon !

@ Billy Lighter

Le corps de Cash ondulait suavement en moi alors que son sexe diffusait ses pulsions érotiques en allant et venant entre mes fesses. La pointe de mes seins écrasait contre le soyeux satin qui recoudrait le lit et mon clitoris roulait sous les doigts de virtuose de mon amant. J’étais envoutée, possédée presque ! Le plaisir grimpait en flèche mais je voulais le voir quand il relâcherait son fluide en moi. Je voulais voir le plaisir déformer ses traits au travers de ses bouclettes noires.  Et je voulais aussi qu’il admire mon corps et pas que la courbe de mon dos qui ne rendait pas justice à tout ce que je vivais en ce moment.

Je pris momentanément le dessus sur mon Shaman en m’installant sur ses cuisses et en amorçant une ondulation des hanches aussi indécente que sensuelle. Je faisais claquer mes fesses contre ses cuisses et je prenais tout mon temps pour remonter pour que les vibrations ondoient de mon corps au sien et se diffusent depuis nos orteils jusque dans nos cheveux.

Je le rendais fou.

Il me rendait folle.

Et il me bascula ensuite pour me pilonner avec une fougue intarissable et moi jambes béantes, je l’accueillais et réclamais encore plus. Mes doigts s’enfonçaient dans ses biceps a mesure que l’orgasme bouillonnait et menaçait d’exploser. Par fierté, je ne voulais pas être la première à abdiquer, j’aurais voulu refouler et me contrôler et ce toute la nuit mais avec Cash pour honorer mon corps, impossible.

C’était tellement et puissant !

Puis je lâchais prise alors même qu’il gémissait qu’il allait jouir. En fait, je devinais qu’il allait jouir parce qu’il n’eu pas le temps de le grogner, seulement. Il éjacula en moi, mêlant sa semence chaude à mon excitation, souillant dignement le drap sous mes fesses.

Je refermais mes jambes autour de ses hanches et mes mains glissèrent sur ses bras et remontèrent doucement, comme ça, encore et encore jusqu’à ce qu’épuisée, je laisse tout tomber pour le regarder.

- C’était parfait !

Je l’invitais à poser sa tête contre ma poitrine et jouais dans ses cheveux, regardant ses boucles naître autour de mon doit puis s’allonger jusqu’à devenir lisse dans je les étirais pour ensuite se reformer quand je les laissais aller.

- Cash ?

Je fermais les yeux, redoutant bien plus un refus de sa part que celui de Jack Perry que j’avais anticipé. Je me râclais la gorge une fois, une toute petite fois puis je lâchais ma demande.

- J’ai besoin d’aide pour enregistrer. Je ne peux pas tout faire seule et… S’il-te-plait… juste pour que je puisse l’envoyer à Jack Perry, accepte de faire la guitare pour une pièce.

Je laissais le silence tomber, envahir la pièce. Notre respiration sifflante ne couvrait plus les bruits extérieurs provenant du chapiteau, là où les invités se sustentaient d’un repas digne d’un mariage à l’italienne.

@ Billy Lighter

Sur la fin, nous fîmes l’amour comme si notre vie en dépendait, faisant grincer le lit pourtant bien solide et claquer nos corps ensemble. Les seuls bruit que l’on entendait était ça et nos hurlements de plaisir, comme des loups hurlant à la lune.

Savannah poussait de grands cris saccadés par mes coups de reins et moi, je grognais, sifflais, gémissais, comme si je n’étais plus seulement un serpent, mais toute sorte d’animaux qui se mélangeaient.

L’orgasme fut bon, l’orgasme fut long. Et je sentis nos excitations mêlées couler entre nous sur les draps. Ceux qui passeraient après nous pourraient bien être surpris ou dégoûter de retrouver le lit dans cet état, mais nous n’en avions que faire.

Nous étions en sueur, essoufflés et rassasiés… Pour le moment.

Je restai un moment le prisonnier consentant de Savannah avant de me défaire d’elle pour me coucher à côté d’elle. Je tendis le bras vers ma veste de cuir pour en sortir deux clopes et en tendis une à Savannah avant d’allumer la mienne.

Je tirai un bon coup dessus, mon autre main posée sur mon ventre moite, mon sexe encore érigé pointant vers le plafond…

Savannah avait trouvé ça parfait.

Je souris.

-Comme à chaque fois, ma nymphe… Comme à chaque fois.

Je posai ma tête sur sa poitrine et fis attention à ne pas la brûler avec ma cigarette, ayant pris le cendrier qu’il y avait sur la table de nuit que j’avais posé sur les draps près de moi… J’entendais battre son cœur qui n’était pas encore tout à fait remis de nos ébats.

Puis, j’entendis mon nom… Prononcé sous forme de question, par Savannah… Ce nom qui résonna dans ses poumons comme dans une cathédrale.

-MMmm ?

Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle allait me demander. Pas du tout. Pas après la conversation que nous avions eue Billy et moi.

Je me soulevai sur un coude et, cigarette coincée entre mes lèvres, je lui répondis presque du tac au tac, sans réfléchir. Car il n’y avait pas à réfléchir.

-Non.

Je la regardai dans les yeux et je n’avais plus mes lunettes de soleil pour cacher mon regard qui était désolé mais déterminer.

-Je ne joue que pour Billy. J’appartiens à The Lightening autant que The Lightening m’appartient.

Je me levai et enfilai mon pantalon.

@ Billy Lighter

J’étais en sueur et complètement vidée d’énergie, c’était parfait ! Ce moment de vulnérabilité après le sexe, quand on se sent complètement zen et en phase avec l’univers. Je squatterais bien cette chambre avec Cash jusqu’à ce l’univers explose.

Cash se releva et s’extirpa de moi pour prendre deux cigarettes et s’en allumer une avant de me tendre l’autre que je pris mais que je n’allumais pas, pas tout de suite. Je voulais lui parler avant, lui soumettre l’idée de mon projet qui prenait de plus en plus forme dans ma tête, sans encore avoir une exacte identité.

Mon Shaman s’était rallongé sur le lit, posant sa tête contre mes seins et moi, jouant dans ses bouclettes, cherchais la meilleure façon de lui amener ce que j’avais à proposer. C’était dingue comment avant c’était le chaos dans ma tête et que je fonçais sans me soucier du reste et qu’aujourd’hui, les idées saines et zen, je pesais mes mots.

Et je détestais ça !

Je demandais donc à Cash, sans faire attention aux fleurs du tapis dans lesquelles je pourrais me prendre les pieds de m’aider à concrétiser mon projet en venant jouer pour moi, au moins pour une pièce, parce que je ne pouvais pas tout tenir à bout de bras toute seule.

Et il me répondit.

Non.

- D’accord ?

Et en se levant pour revêtir son pantalon, il m’expliqua qu’il appartenait à The Lightening et que The Lightening lui appartenait. Je fronçais des sourcils en me redressant sur mes coudes en me sentant planté, par pour ma demande qu’il venait de décliner, mais pour ce que nous venions de faire et qu’il s’emblait sur le point de quitter.

- Tu n’es pas obligé de partir pour ça. Tu veux pas, c’est cool. Je peux assumer ton refus.

Il me faisait grave chier son refus mais je ne me voyais pas lui faire une scène parce qu’il ne me devait pas un service, on ne se devait absolument rien. J’espérais trouver des gens pour m’aider à aller de l’avant et visiblement, la générosité de Jack Perry m’avait mise à tord en confiance.

Le refus de Cash n’était pas une défaite mais qu’un obstacle de plus et là où j’en était, ce n’était pas ça qui allait changer grand-chose.

- Je vais me trouver un studio, des musiciens, des régisseurs. Ça se trouve. J’aurais aimé travailler avec toi mais j’aimerai te le faire entendre avant tout le monde, c’est pas grave.

Je me relevais complètement et vins passer mes bras autour de sa taille.

- Tu es pressé d’aller le rejoindre ?

Je faisais référence à Billy, que je voyais comme un ennemi, maintenant, non pas que j’avais quelque chose contre lui mais lui, aurait peut-être une dent contre moi, maintenant. Et je ne savais pas si je devais m’en foutre, ou le redouter.

@ Billy Lighter

Je m’étais levé et avait remis mon pantalon juste après la demande de Savannah… Elle m’avait rappelé ma promesse faite à Billy et je ressentais maintenant le besoin de me retrouver avec lui. Depuis montrer que j’étais toujours là et que je ne l’abandonnerais pas.

Quant à Savannah, reposant sur ses coudes dans notre lit d’emprunt, elle me répondit un « d’accord ? » interrogateur.

Pourtant, il n’y avait pas de question à se poser.

J’appartenais à The Lightening et The Lightening m’appartenait.

Et Savannah prit ma brusque prise de conscience comme si j’avais mal pris sa demande. Torse nu, je revins vers elle et me penchai pour l’embrasser.

-Je sais que tu comprends. Que tu ne m’en veux pas.

Je m’éloignai à nouveau et mis ma veste de cuir par-dessus mon torse nu et remis mes lunettes de soleil.

J’écrasai ma cigarette dans un cendrier qui se trouvait là et en rallumai une autre. Puis, je mis mes santiags.

Pendant ce temps-là, Savannah parlait… Elle allait tout organiser toute seule pour enregistrer quelque chose. Ça allait si mal chez The Burning Fire pour que Savannah veuille faire quelque chose seule ? Un projet solo parce que son groupe n’avançait plus ?

Heureusement qu’elle ne faisait pas partie de The Lightening. Car nos périodes creuses étaient plus longues que nos périodes de création. Heureusement que nos albums rapportaient toujours gros !

Savannah était résignée, elle avait bien compris que je ne jouerais pas pour elle, mais demandait à demi-mot si je voudrais bien écouter et donner mon avis sur ce qu’elle allait enregistrer.

Je soufflai une bonne bouffée de fumée par mes narines.

-Bien sûr que je voudrai bien écouter et donner mon avis. Mais tu es une musicienne hors pair, je doute que tu aies besoin de conseils…

Je lui souris.

Elle se leva et me rejoignit pour m’enlacer, ce que je fis aussi avant de l’embrasser. Puis elle me demanda si j’étais pressé de le rejoindre, en parlant de Billy…

-Je ne vois pas beaucoup Billy alors ouais, je suis pressé de le rejoindre… Et c’est surtout parce que ma présence lui évitera de s’éclipser entre l’entrée et le plat principal.

Je desserrai l’étreinte de Savannah autour de moi.

-Il faut que j’y aille… Habille-toi et si le cœur t’en dit, rejoints nous…

Et je quittai la chambre, sans autre forme de procès.

@ Billy Lighter

Notre pause sexe venait de prendre f in abruptement parce que sans le savoir, j’avais réveillé en Cash, quelque chose que je voyais comme malsain. Je le pensais libre de toutes attaches mais en fait, il ne l’était pas. Je m’étais redressé sur mes coudes pour le regarder, au départ, estomaquée puis pour lui dire que je comprenais qu’il ne veuille pas m’aider.

Jamais je n’obligerais qui que ce soit à m’aider.

Surtout contre sa volonté.
 
Il ajouta, tout en continuant de se revêtir qu’il savait que je ne lui en voulais pas, c’était au moins ça d’établi. Pourtant, je ressentais dans sa façon d’agir qu’il cherchait à fuir. La question était de savoir s’il voulait me fuir moi où la situation ? Ou une tout autre chose.

Je réfléchissais tout haut sur ce que je comptais faire et comment j’allais le faire. Avec ma détermination, pour une fois que j’en avais et que je sentais qu’elle ne fuirait pas au premier obstacle, je savais que j’allais y arriver.

En roulant sur le lit pour l’enlacer par la taille, je demandais à Cash si, à la limite et sans aucune obligation de sa part, il accepterait d’au moins écouter mon enregistrement et il me répondit qu’il l’écouterait mais comme j’étais une musicienne expérimentée, il doutait que j’avais besoin de conseil.

Et vous savez quoi ?

Ça me blessa !

Cash venait de me blesser en voulant sans doute être gentil. Je n’avais pas besoin de conseil, je voulais partager avec lui un truc qui était pour moi aussi viscéral que le sexe. Et n’ayant pas l’habitude de ressentir ce genre de décharge électrique nocive, je me contentais de lui répondre d’un sourire e d’un signe de la tête.

J’aurais quand même voulu qu’on prenne encore notre temps, il n’y avait pas d’urgence, mais il m’expliqua en desserrant mon étreinte qu’il était pressé de rejoindre Billy.

- Alors va le rejoindre. Je sens que c’est important pour toi.

Quant à moi, j’allais me rhabiller mais je n’allais pas les rejoindre. Je n’avais plus rien à faire ici et Cash m’avait donné le goût de faire avancer encore plus rapidement les choses. Je savais exactement où je devais aller.

@ Billy Lighter