On avait embarqué dans nos voiture en se marrant encore de l'état dans lequel on avait mis celle de Hughes. J'étais sûr qu'une fois qu'il sera rentré chez lui avec Livia, il ira pleurer toutes les larmes de son corps dans sa chambre comme le gosse qu'il était.

Monty B avait laissé sa caisse sur le parking de la salle des fêtes et avait embarqué, avec sa copine, dans ma caisse à moi. Apparemment, il préférais faire comme ça et je n'avais pas objecté. C'était mieux ça que de faire le trajet tout seul.

On avait mis The Lightening a fond et je chantais comme un con Bitch sur le trajet qui nous menait à la plage ou on avait décidé de continuer la fête jusqu’à la fin de la nuit. Je roulais vite et pas droit ce qui ne manqua pas d’effrayer à plusieurs reprises la copine de Monty B ce qui nous faisait d'autant plus marrer.

Arrivé à la plage, on remarqua bien vite qu’on n’était pas les seuls à faire la fêtes. D'autres petites groupe étaient là à différents coins de la plage. On s'installa dans notre coin et Michael alluma son radio cassette sur The Burning Fire.

On avait sorti l'alcool mais aussi la coke pour ceux qui, comme moi, en consommaient. On se marrait bien, on se rappelait des anecdotes des années d'école qui étaient, maintenant, derrière nous... On imaginais aussi ce que tout le monde allait devenir.

Monty B se voyait gagner le championnat avec les Giants... Michael se voyait avocat vu qu'il avait été accepté dans la fac de droit. La copine de Baker, elle, avait comme modèle Vanya Kournikova et voulait devenir journaliste. Stephen, lui, allait pouvoir, enfin, travailler avec son père qui tenait un garage... Ils avaient tous des rêves et quand on me posa la question, je répondit :

-Je vais devenir Baron de la drogue.

Puis je me mis à éclater de rire avant de reprendre mon sérieux :

-Nan, j'ai déjà un job. Je travaille chez BSC.

Baker le savait déjà. Et les autres s'exclamèrent en disant que c’était génial parce que j’allais côtoyer des stars. Je commençais lundi. Mais quand quelqu'un précisa que j'allais revoir Cortez ça me fit rire encore plus

-Ouais. Elle croit certainement qu'elle me reverra plus jamais mais c'est raté.

On se remit alors à faire la fête et les gens qui étaient autour commencèrent à faire la fête avec nous agrandissant de plus en plus notre groupe.

@ Billy Lighter

Avec Abel, nous avions été tous les deux bien occupés respectivement ce qui fait que nous ne nous étions pas vraiment revus depuis cette fameuse fête chez MTI et le baiser qui s’en était suivis chez moi ensuite. Ce n’était pas pour autant que nous ne pensions pas l’un à l’autre, en tous les cas moi, j’avais beaucoup et souvent pensé à lui. Ce n’était pas non plus évident d’affronter ses sentiments et de se jeter à l’eau. J’avais souvent songé lui passer un coup de fil mais une petite voix en moi me disais que je pourrais avoir l’air de la fille dépendante affective qui ne savais pas rester seule alors qu’une autre me disait tout le contraire. Un coup de fil ne faisait de mal à personne et j’aurais l’air d’une fille sympa qui prend des nouvelles.

Après des semaines de tergiversations et pendant lesquelles je me convainquais qu’Abel était lui aussi aux prises avec les deux mêmes petites voix fatigantes, je pris mon courage à deux mains et je lui passais un coup de fil.

Ma voix ne trembla pas.

Je ne rigolais pas pour rien.

Et je ne débitais pas des âneries à tous les deux mots.

Je l’invitais plutôt à se joindre à moi pour une promenade sur la plage et, avec un peu de chance, nous pourrions apercevoir les perséides, c’était la saison. Abel sembla enchanté par mon invitation alors je lui proposais de venir me prendre vers vingt heures. J’avais donc suffisamment de temps pour me préparer mais… que devais-je porter pour se premier rancard ?

C’était bien un rancard ?

J’avais opté pour un short en jeans et un t-shirt tout bête et j’allais simplement laisser mes cheveux libres, pas de flafla, de toute façon, c’était inutile de sortir les artifices encombrants qui ne correspondaient pas à ma personnalité. Donc, je n’ajoutais pas de maquillage, seulement une petite touche de parfum de lavande au creux de mon cou et à mes poignets.

Abel était pile à l’heure et je lui évitais de grimper les étages en descendant deux par deux toutes les marches du building jusqu’à arrivé devant lui à la porte d’entrée.

- Salut ! J’avais hâte de te revoir, comme tu vois.

Je n’étais pas essoufflée, mais j’étais arrivée un peu rapidement à la porte et avait presque failli le heurter en l’ouvrant ce qui aurait été embêtant comme dénouement de soirée. Entre les perséides et les néons de l’urgence, je préférais de loin les étoiles !

Il était inutile de s’attarder sur le trottoir devant mon immeuble. Nous fîmes donc la route jusqu’à la plage. Le ciel était magnifique et les vagues venaient mourir sur le sable encore chaud du soleil que nous avions eu toute la journée.

- Et bien ! Il semble qu’il y ait une fête ici ce soir!

Il y avait un groupe de jeunes rassemblés autour d’un feu de camp. Ils parlaient et rigolaient fort, ils s’amusaient comme des ados, quoi ! Et cela m’amena la réflexion à savoir quand est-ce qu’on perd cette notion un peu fofolle et insouciante des adolescents pour la vision plus pragmatique et sage des adultes ? Ça arrive quand au juste ?

Je croyais me situer encore entre les deux.

J’avais amené un sac avec une large couverture pour qu’on s’y installe et un pack de bière pour qu’’on puisse boire tout en regardant le ciel et en bavardant.

@ Billy Lighter

Mon cœur s’était mis à battre très fort quand j’avais reçu le coup de fil de Collins. A vrai dire, je ne m’y attendais pas ! J’avais moi-même hésité plusieurs fois à la contacter mais j’avais eu peur d’être pris pour un harceleur.

Pourtant, il y avait bien eu ce baiser entre nous, un baiser consenti ! Alors, pourquoi j’avais si peur alors que j’avais encore la sensation de ses lèvres sur les miennes ?

Quand le téléphone avait sonné, j’avais pensé à trois possibilités : le garage, MTI ou Billy Lighter. Ce dernier se rabattait souvent sur moi quand son garde du corps, Liam Taylor, n’était pas disponible. Mais finalement, c’était une voix féminine et cristalline qui m’avait parlé à l’autre bout du fil…

Collins m’invitait à sortir, une soirée sur la plage pour aller voir les étoiles filantes puisque c’était la saison !

Ça y était ! J’avais un rancard avec Collins ! Et je comptais bien apprendre à mieux la connaître, voire si elle était vraiment faite pour moi ou plutôt, si j’étais fait pour elle… Est-ce que je méritais vraiment cette jolie jeune femme au parcours hors du commun puisqu’elle avait réussi à devenir garde du corps de David McAvoy ?

Je proposai de venir la prendre et tout se mis en place.

Je garai l’Impala devant chez elle et elle avait du guetter mon arrivée parce que je n’avais même pas encore touché la sonnette qu’elle manqua de me foncer dedans, ce qui me fit rire !

-Waw ! Salut toi ! Je suis flatté par un pareil accueil ! Ou peut-être que ce sont les étoiles que tu ne veux pas rater…

Mais elle dit qu’elle avait plutôt hâte de me revoir… Je dus rougir un peu parce que je me sentais chaud au niveau des joues… Je grattai l’arrière de ma tête.

-Moi en tout cas, j’avais hâte de te revoir… Cette soirée chez MTI, je n’arrive pas à me la sortir de la tête.

Je lui tendis la main et c’est donc main dans la main qu’on se dirigea vers ma voiture. Je lui ouvris la portière passager avant de me mettre au volant.

On arriva sur la plage qui, même à cette heure tardive, était bien animée ! Un petit groupe faisait exploser des feux d’artifice un peu plus loin… puis dans un autre coin, tout un groupe de jeune s’étaient installés autour d’une voiture qui débitait du The Lightening à fond !

Je souris à Collins.

-Ce sont des étudiants ! Ils doivent fêter la fin de l’année et leur entrée à l’université…

Je repris la main de Collins et restai suffisamment près d’elle pour que nos bras se touchent.

-Et si on allait profiter de leur musique et danser un peu ? Je ne suis pas très bon mais ça va être bien de nous défouler un peu.

Je l’entraînai alors vers le groupe de jeunes… Dans un sac à dos, on avait tout pour s’installer sur la plage et aussi plein de bière parce qu’on y avait pensé tous les deux. Une fois assez près pour profiter de la musique, Je fis danser Collins en rigolant.

-J’ai l’impression d’avoir 16 ans à nouveau !

Quand la chanson se termina, je pris dans le sac posé à terre deux bières et en servis une à Collins…  

@ Billy Lighter

Ecouter The Lightening sur la plage, il n’y avait absolument rien de mieux. Je ne buvais pas tant que ça mais je carburais à la coke ce qui n’était pas le cas de mes potes mais bien d’autres jeunes qui s’étaient greffés à nous.

Monty B s’amusait à faire danser sa copine ce qui me faisait pouffer de rire pour rien. Ils avaient vraiment l’air de deux cons à danser comme ça. Mais quand Monty B lâcha que c’était sa dernière soirée avant de filer droit à New York, chose qu’il avait hâte, avec sa copine de surcroit, mon sourire s’effaça un peu. J’avais prévu le départ de mon meilleur pote en louant un appartement dans l’Eastside… Je n’avais pas les moyens d’avoir mieux, pour l’instant… Je n’avais pas encore touché de salaire vu que je commençais lundi et j’avais quasi rien comme économie… J’ai eu cette appartement parce que j’avais le contrat avec BSC et que le propriétaire avait une garantie que je pourrais payer.

Mais mon pote, lui, avait pas tout ces problèmes… C’était ses parents qui payaient son logement à New York et l’équipe des Giants prenaient en charge le reste. Quand je pense que, moi aussi, j’aurais pu vivre ça si ce foutu Yang n’avait pas démoli mon genou au début de l’année scolaire… Si je remarchais comme il faut depuis un moment, les médecins m’avaient dit que j’avais pas mal perdu et que pour continuer à jouer aussi bien au football, c’était raté.

Et ça c’était confirmé sur le terrain…

Du coup, l’entendre dire ça n’avait fait que me donner envie d’une ligne… Alors, je m’en fis une avant de regarder une fille et un type qui s’étaient ajouté à notre groupe.

La fille était super canon !

Mais elle dansait avec un type qui semblait plus vieux que nous tous. Ils étaient ensemble, ça sautait aux yeux. Mais, bon, ça voulait rien dire…

Rien dire du tout…

Et Monty B, qui avait vu où allait mon regard, me tapa sur l’épaule. Il me souriait d’un sourire carnassier.

-Tente le coup, mon pote !

C’est ce qu’il disait…

-Ah et demande leur des bières, au passage, on commence à être à court.

J’esquissai un sourire non sans me frotter le nez pour enlever les reste de coke qu’il y avait encore. J’étais prêt à draguer cette fille devant son mec… En fait, quand je prenais de la coke, j’étais prêt à absolument n’importe quoi comme… Esquinter la bagnole de Hughes. En y repensant, je rigolai un peu avant de me tourner vers mon pote.

-Je vais nous chercher ça. Les bières pour toi, la fille pour moi.

Je m’avançai donc vers la fille et le type.

-Salut ! Alors, vous vous amusez bien ?

Je lorgnai sur les bières avant de poser mon regard sur la fille que je scannai de haut en bas.

Vraiment pas mal. Je lui fis un petit clin d’œil avant de demander.

-Vous êtes en couple ? Parce que si c’est pas le cas, moi, je veux bien danser avec toi… Tu t’appelles comment ? Et vous venez faire quoi ici ? Pas fêter votre entrée à l’Université, j’imagine.

Ou alors, ce type le fait sur le tard. Ma voix était inégale et mes geste trahissait que j’avais bien trop d’énergie… Beaucoup trop d’énergie. Je ne tenais pas en place du tout.

@ Billy Lighter

Je n’avais pas mis longtemps pour rejoindre Abel dès que je vis sa voiture remonter ma rue. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, j’avais empoigné mon sac et j’avais dévalé les escaliers pour tomber face à face avec lui alors que j’ouvrais la porte du building.

- Un peu des deux mais l’un plus que l’autre…

Il avait tout le loisir de choisir la réponse qui lui convenait le plus mais s’il osait me le demander, je lui répondrais sans détour mais peut-être en ayant les jours rougies, que j’avais bien plus hâte de le revoir lui que d’admirer les perséides. Abel avait plus de cran que moi, visiblement, car il confia qu’il était vraiment heureux de me revoir et même, que la soirée chez MTI lui tournait encore en tête.

- Moi aussi… surtout le moment après la soirée pour être parfaitement honnête.

Je glissais ma main dans la sienne et je marchais la tête haute, fière et heureuse de passer une seconde soirée avec Abel bien que je me sentisse un peu bête d’avoir mis si longtemps avant de le rappeler. Ma mère n’avait pas tort quand elle disait que parfois, ma fierté était bien mal placée.
Il y avait des gens qui fêtaient, sur la plage. Quoi de plus normal par une si belle soirée, et Abel de supposé qu’ils dussent être des étudiants qui profitaient des dernières soirées avant le retour en classe. Je lâchais un petit rire parce que forcément, je me sentis un rien un petit peu vieux de constater que moi, il y avait un petit moment déjà que je ne célébrais plus la fin ou le retour en classe.

- Pourquoi pas !

Je suivis Abel qui nous rapprochait de la musique. Nous avions dansé ensemble lors de notre première rencontre et je ne l’avais pas trouvé mauvais danseur, bien au contraire. Mais il disait vrai, cela nous ferait du bien de bouger. Alors je me laissais aller au rythme de la musique sans me questionner à savoir si mes mouvements étaient séduisants, si j’avais le rythme dans le sang, je bougeais tout comme Abel, on se regardait et c’était charmant !

- Tu draguais les filles en leur proposant de danser, à 16 ans ?

Je fis un clin d’œil à Abel qui se penchait pour prendre des bières dans le sac. Je le remerciais en entrechoquant ma bière à la sienne et j’en bu une gorgée.

Un type s’approcha de nous ensuite.

Tout d’abord je ne lui prêtais pas attention mais il nous saluât en nous demandant si nous nous amusions bien. Je lui répondis par l’affirmative en me disant qu’il allait continuer son chemin mais, non, il restait là et même, il engagea la conversation et nous ne pouvions pas dire qu’il manquait d’assurance.

- Je m’appel Collins et lui c’est Abel.

Pour le reste, je ne savais quoi répondre alors aussi bien opter pour la vérité.

- C’est notre premier rancard officiel alors je crois que je ne vais danser qu’avec Abel.

Il était bourré de tics ou je ne sais quoi, comme s’il était en pleine surdose de sucre.

- Tu fêtes ton entrée à l’université avec tes copains ? Nous, en fait, nous voulions voir les étoiles mais on s’est laissé entrainer par la musique.

@ Billy Lighter

J’avais clairement rougi quand Collins avait dit avoir pensé surtout à la deuxième partie de la soirée chez MTI… Ce moment où nous nous étions embrassés. Et j’étais impatient de remettre ça. Mais ma timidité me poussa à de la retenue ce qui fait que je n’eus pas le cran d’embrasser Collins pour la saluer. A la place, j’avais pris le sac qu’elle avait préparé pour aller jusqu’à la voiture.

Sur la plage, les jeunes fêtaient et on avait décidé de se greffer à un groupe de plus en plus gros autour d’une voiture qui diffusait The Lightening à fond ! J’en profitai pour inviter Collins à danser… On commença à se tortiller en rythme avec la musique et Collins me demanda si je draguais les filles en leur proposant de danser quand j’avais 16 ans.

-Oulà non ! J’étais bien trop timide à l’époque… Il parait que toutes les filles me couraient après, et moi, innocent que j’étais, je n’ai rien vu.

Je n’avais pas décodé les signes subtils que m’envoyaient les filles à cette époque. J’avais bien plus d’assurance maintenant et il était grand temps !

Je souris à Collins.

-Mais ça fait du bien d’avoir quelqu’un pour se lâcher un peu… Depuis cette soirée chez MTI, je pense un peu moins au travail et un peu plus à ce que je pourrais construire en dehors du travail.

Je devrais peut-être abandonner mon poste au garage du vieux Robson si je voulais me consacrer à une petite amie, mais ça valait le coup, non ?

Un jeune homme s’approcha de nous, bourré de tic, les muscles tendus… Même son sourire avait quelque chose de forcé, ses mâchoires serrées… Il carburait sûrement à quelque chose.

Il demanda si on s’amusait bien et Collins nous présenta alors qu’on venait de se servir une bière.

-Oui on s’amuse bien, merci… C’est sympa de faire profiter de votre musique aux autres… C’est ta voiture ? Pas mal pour une première caisse !

Au moins, le son était bon.

Puis il demanda à danser avec Collins, demandant si on était en couple. J’ouvris la bouche, mais Collins me devança en disant que c’était notre premier rancard officiel et que pour la cause, elle ne danserait qu’avec moi.

-Bonne idée, ça.

Et pour prouver que c’était bien vrai, je volai un rapide baiser sur les lèvres de Collins… Notre troisième baiser exactement. Et j’espérais que viendrait un temps où je n’arriverais plus à les compter.

Collins demanda au jeune s’il fêtait son entrée à l’université avec ses amis… Moi, je le regardai en fronçant les sourcils alors qu’il tiquait et avait des gestes saccadés.

-Tu es sûr que ça va ? Comment c’est ton nom ?

@ Billy Lighter

Je m’étais, donc, avancé près du couple qui, je l’espérais, n’était pas réellement en couple. Parce que j’avais bien envie de la fille, moi.

Je n’avais pas peur. En fait, dans mon état actuel, je me sentais absolument tout permis. Du coup, je ne voyais pas bien comment je pouvais me faire refouler. Je ne pensais même pas à cette éventualité, à vrai dire. Tout comme je pensais qu’il n’y avait aucune chance pour que Hughes me remettre les griffe sur sa belle caisse sur mon dos.

Du coup, c’est sans aucune peur que je les abordai non sans bien montré que c’était surtout la fille qui m’intéressait. Une fille qui disait s’appeler Collins. Ce nom me disait quelque chose mais je n’avais plus aucune idée d’où je l’avais entendu. Quant au type, il s’appelait Abel.

-Cool comme nom, Collins. Ça me dit quelque chose…

Abel disait qu’ils s’amusaient bien avant de demander si c’était ma bagnole. Je regardai vers ma bagnole avant de reposer mon regard sur Abel.

-Ouais, c’est ma bagnole. Classe, non ? Et elle diffuse la meilleure musique qui soit !

Et c’était un occasion… Belle à l’extérieur mais vieille à l’intérieur. La dernière chose que mes parents m’avaient payé. Mon père a bien voulu me l’offrir il y a un an parce qu’on avait gagné le championnat…

Et j’invitai carrément la fille à danser en espérant qu’ils étaient pas en couple. Mais la fille rétorqua que c’était leur rencard et que, du coup, elle ne danserait qu’avec le vieux Abel. Il n’était pas si vieux mais il venait quand même de faire monter la moyenne d’âge de notre petit groupe en flèche.

Je ne cachai pas mal moue.

-Dommage… Vraiment dommage…

Mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Je comptais bien trouver un moyen qu’elle largue Abel pour moi.

Mais avant, elle avait des question sur l’Université avant d’ajouter qu’eux, ils étaient là pour les étoiles ? Sérieusement ? Ils en étaient déjà à se poser pour regarder les étoiles ? On se fait tellement chier quand on a plus que 20 ans ?

-Eux, oui, ils rentrent à l’Université. Mais moi, j’ai déjà un job et pas n’importe lequel : je travaille chez BSC. J’ai été engagé il y a pas longtemps. Je vais voir des stars tous les jours. C’est pas beau ça ?

Mes gestes étaient exagéré, du coup, le type demanda si j’allais bien.

-Montgomery. C’est ça mon nom. Et, ouais, je vais super bien. Pourquoi ça irait pas bien ? Plage, bière, musique et un joli paysage. Que demander de plus ?

Je dis « un joli paysage » en lorgnant sur Collins à qui je souris ensuite après lui avoir fait un clin d’œil.

-Et vous, vous faites quoi dans la vie ? Astronome ? C’est pour ça que vous aimez les étoiles.

Je pouffai de rire en disant ça. Un rien me faisait rire. En fait, un rien me faisait faire n’importe quoi…

@ Billy Lighter

Il y avait un petit rassemblement d’ado, sur la plage et leur musique entrainante nous donna le goût de nous lance, nous aussi. Je taquinais Abel au passage, en lui demandant si c’était sa tactique de drague par excellente, quand il avait seize ans. Il m’expliqua que sa timidité l’avait freiné pendant son adolescence alors qu’en fait, il était la coqueluche des filles mais qu’il n’en avait pas profité car il n’avait rien vu.

Nous dansions sans vraiment se préoccuper de notre allure, le simple fait de pouvoir bouger en toute liberté nous rendait de bonne humeur. Il disait que depuis cette soirée chez MTI, il pensait d’avantage a ce qu’il pourrait faire en dehors du travail et ça me fit sourire.

- Construire seul ou… construire à deux ?

Bon il était beaucoup trop tôt pour songer à bâtir concrètement quelque chose à deux mais nous pouvions commencer, comme ce soir, à apprendre à mieux se connaitre, à s’embrasser aussi parce que ça avait été vraiment très bien l’autre soir et que j’en avais rêvé longtemps par la suite.

Nous fûmes interrompus par un type qui voulait savoir si nous étions un couple et, si nous ne l’étions pas, si je voulais danser avec lui. Il voulait savoir mon nom, ce que nous faisions ici, bref, il voulait savoir bien des choses et moi, je n’avais pas envie de lui en partager plus que ça. Il avait l’air d’être en surdose de sucre, mais… pas le sucre qu’on met dans les desserts, si vous savez lire entre les lignes.

Je me présentais donc puisqu’il voulait et Abel lui parla tout de suite de sa voiture ce qui me fit sourire. On pouvait sortir le mec du garage mais pouvions-nous vraiment sortir le garage du mec ?

- Ouais, belle bagnole, en effet.

Le jeune en était fier et surtout, parce que grâce à sa caisse, nous avions de la musique pour danser. Ensuite, je replaçais notre situation à Abel et moi en contexte. Nous ne formions pas un couple mais nous étions là pour prolonger ce que nous avions commencer après la fameuse soirée chez MTI et voir si nous avions toujours envie d’explorer davantage cette option. En tous les cas, moi, elle me parlait beaucoup cette option, ce qui faisait que, je ne danserais avec personne d’autre qu’Abel qui approuva en m’embrassant. Il m’offrit un baiser rapide mais un baiser qui me fit tourner la tête. Alors en réponse à son baiser, et pour montrer a notre interlocuteur que je n’avais d’yeux que pour Abel, je passais mes bras autour de sa taille pour me blottir contre lui.

- Je ne trouve pas que c’est dommage, moi !

Il y avait pleins de filles qui se mouvaient au rythme de la musique qui ne devaient attendre que ça qu’il se tournes vers elles. Je lui demandais, plus par politesse qu’autre chose, s’il célébrait son entré à l’université et il m’expliqua que ses copains eux, oui mais lui il avait déjà un job, chez BSC.

- Pas mal… pas mal comme premier job !

Je serais curieuse de voir l’attitude de Montgomery, puisqu’il se présenta ainsi, chez BSC quand il devra répondre au grand patron. J’avais entendu dire de source sur que le grand patron n’aimait pas vraiment les fortes têtes.

Abel lui demanda s’il allait bien et sa réponse me fit sourciller, surtout quand il parla du joli paysage en me détaillant de la tête aux pieds.

- Non, pas astronautes. Abel et moi sommes chez MTI, et nous voyons des stars tous les jours. D’ailleurs moi, je suis la garde du corps de David McAvoy.

Je levais les yeux vers le ciel mais n’y vis aucune étoile filante.

Elles se faisaient désirer !

- Les étoiles, c’était un prétexte romantique pour se voir et passer une belle soirée enlacés.

Je me trompais peut-être mais j’étais presque certaine qu’il ne savait pas du tout ce qu’était un prétexte romantique.

@ Billy Lighter

Je souris à Collins quand elle me demanda si ce que je comptais construire c’était seul ou à deux.

-Et bien… Je pense de plus en plus à quelque chose à deux… Quand je te regarde je…

Mais on fut interrompus par un jeune gars qui était un peu plus tôt assis sur la bagnole qui diffusait la musique avec ses amis.

Il était bourré de tique et carburait à je ne savais quoi… Mais il restait, pour le moment, courtois et nous n’avions pas de raison de le virer de là… C’était nous qui nous étions greffé à leur petit groupe après tout. Les intrus, c’était nous.

Le prénom de Collins disait quelque chose au jeune homme… je fis la moue, cherchant où il aurait pu connaître Collins en dehors d’ici… peut-être dans un reportage sur David McAvoy ? Je ne savais pas… mais il n’alla pas plus loin.

Mais je cherchai à détourner son attention de Collins qu’il était littéralement en train de draguer devant moi, en lui parlant de sa voiture qui diffusait la musique. Il en était fier, même si ce n’était pas un nouveau modèle.

-Elle mériterait un petit rafraîchissement, mais oui, elle est cool. Et la musique est bonne, très bonne même.

Je gardai pour l’instant en poche ma carte MTI et le fait que je connaissais personnellement Billy Lighter.

Il demanda à Collins de danser avec lui mais celle-ci refusa… Et ça me donna l’occasion de lui voler un baiser et à elle de passer ses bras autour de ma taille. Je posai mon bras autour de ses épaules. Nous étions bien, enlacés de la sorte et j’espérais que ça suffirait au petit jeune pour nous laisser tranquille.

Collins lui demanda s’ils fêtaient leur entrée à l’université et celui qui disait se nommer Montgomery répliqua que oui, pour la plupart, mais pas lui. Lui avait un contrat chez BSC. Il était fier, car il allait voir des stars tous les jours… Je rigolai et Collins lui dit alors que nous étions chez MTI.

-Et oui ! Nous aussi nous voyons des stars tous les jours. Je suis même allé une fois ou deux dans la villa de Billy Lighter.

Quant à Collins, elle avait dit qu’elle était la garde du corps de David McAvoy. Je me réjouissais de voir la réaction de Mongomery tant cette fonction était rare pour une femme. Et d’après sa réaction, on verrait quel genre d’homme il était.

Caressant le dos de Collins, je levai moi aussi les yeux vers les étoiles, mais pas de perséide en vue. Je souris quand Collins dit que c’était un prétexte romantique. Et moi de m’inquiéter de savoir si le jeune homme allait bien parce qu’il semblait de plus en plus nerveux. Mais il répondit que ça allait, qu’il avait tout ce qu’il fallait, en parlant du paysage en reluquant Collins de haut en bas.

-Hey… Garde ce genre de regard pour les filles de ton âge, petit… On te l’a dit, Collins et moi sommes ensemble.

Je désignais le petit groupe à l’entour….

-Ce ne sont pas les filles qui manquent en plus.

J’étais bien content qu’il soit chez BSC, tiens, pour la cause.

@ Billy Lighter

Ce qui m’intéressait, c’était cette fille. Mais le type ouvrit quand même la bouche pour complimenté ma voiture d’occasion. J’avais fait le fier même si le type disait que ma voiture avait besoin d’un rafraîchissement. Ouais… Bah, paye-le moi, alors !

-C’est la meilleure musique ! On ne fait pas mieux que The Lightening dans le monde !

J’aimais bien d’autres musique mais rien n’arrivait à la cheville de The Lightening. Les paroles, le son… Tout était parfait dans leur musique. Une musique qui me ressemblait beaucoup.

J’étais enjoué jusqu’à-ce que j’apprenne que les deux étaient bien en couple et que le type en profita pour bien montrer ça en embrassant la jolie blonde. Ouais… C’est ça. Marque ton territoire pour autant que tu le peux.

Parce que je comptais bien que ça dure pas.

Même si la fille ne trouvait pas ça dommage contrairement à moi… Mais je ne me laissai pas démonter et répondit aux questions en leur montrant que je travaillais pas pour n’importe qui. J’étais chez BSC, maintenant, ce qui me permettra de côtoyer des stars. La fille n’était pas impressionnée. Elle trouvait juste ça « pas mal ». Je fis une petite moue.

-Juste « pas mal » ? Moi, je trouve que c’est le job du siècle.

Et quand le type sembla s’inquiéter de si j’allais bien, j’expliquai que tout allait bien non sans lorgner sur la petite-amie. Une petite-amie qui déclara qu’ils n’étaient pas astronomes mais travaillaient pour MTI…

C’est vrai ?

Ils avaient un job ENCORE mieux que le mien ? Ouais… La fille était garde du corps de David McAvoy et le type, lui, se venta d’avoir déjà été chez Billy Lighter en personne ! C’est mon putain de chanteur préféré.

-Sérieusement ? Garde du corps ? Une fille aussi jolie ? Naaaaan.

Je pris un air perplexe… J’avais l’impression qu’elle se foutait de ma gueule. Tout comme ce type, d’ailleurs. Bref, je ne croyais pas une seule seconde à leur histoire. Je pensais plutôt qu’ils ne croyaient pas que j’étais chez BSC et qu’ils faisaient mine d’être chez MTI pour se foutre de moi.

-Toi, tu es allé chez Billy Lighter ? Naaan, je le crois pas non plus… En fait, vous dites ça parce que vous me croyez pas pour BSC, mais c’est vrai. Je commence lundi. Vous pouvez demander à mes potes.

La fille dit alors que les étoiles étaient juste une prétexte romantique… Ah oui ? Moi, quand je sors avec une fille, je fais pas tout un blabla sur les étoiles. Ça servait à rien…

Mais bon, je continuais de lorgner sur la fille et le type semblait en avoir marre parce qu’il me demanda de regarder des filles de mon âge. Il m’appela « petit », au passage ce qui me fit lever un sourcil. Comment il me parle, là, le vieux ?

Je regardai alors vers mon groupe d’amis avant de regarder le type.

-Je drague et je regarde qui je veux, le vieux. Et je ne suis pas « petit ».

Mon ton était plus agressif. Mais il m’avais un peu cherché.

Puis, la pièce tomba… Collins… Collins c’était le nom de la fille qui avait vaincu Ward à la salle de sport… Je n’avais jamais vu cette fille mais on m’en avait parlé. En fait, à la salle de sport, on parlait souvent d’elle. Je n’avais plus fais de match depuis des mois mais j’y allais encore pour parier et pour m’entrainer. Et si je ne m’étais jamais battu contre Ward Fleming, tout le monde connaissait sa réputation. C’était un ex-Los Diablos et de la Casa Nuova et c’était pas un tendre sur le ring à l’instar de Yang qui m’avait démoli. Et Collins l’avait battu…

Du coup, je claquai du doigt avant de la pointer du doigt.

-Collins ! T’es la fille de la salle de sport ? Celle qui a battu Ward ? Si c’est toi, c’est bizarre que tu sois toujours en vie… Ce type, c’est un ex-membre de gang. Los Diablos et Casa Nuova. Je le sais parce que je boxe aussi.

Je la regardai de haut en bas.

-En fait, non, c’est sûrement pas toi… T’as juste le même nom. Et si c’est vraiment toi, alors, t’as du tricher. Une fille, ça peut pas battre un type comme Ward.

Non, les filles ne peuvent pas faire ça.

@ Billy Lighter

Abel n’avait pu terminer sa phrase puisque nous fûmes interrompus par un jeune homme qui se la jouait un peu Kenickie avec son air de tombeur dur à cuir. Il ne perdait rien pour attendre, cependant, je garderais cette phrase bien au chaud dans un coin dans ma tête et j’y reviendrais dès que j’en aurais l’occasion.

En attendant, nous faisions la conversation avec un jeune un petit peu trop allumé et beaucoup trop branché sur mon cas à mon goût. Je pensais que de lui faire savoir qu’Abel et moi étions ici pour un premier rancart lui ferait comprendre qu’il n’avait aucune chance mais il continuait de lorgner vers moi, de me détailler de la tête aux pieds et je détestais ça !

Il se venta d’être à l’embauche de BSC ce que je qualifiais de pas mal pour un premier job mais ça sembla froisser notre interlocuteur qui ajouta que c’était même le job du siècle. Il devait avoir perçu un sarcasme dans ma voix alors qu’il n’en était rien, je n’allais tout de même pas critiquer un emploi que j’exerçais moi-même et avec passion ! Abel était également mon collègue et tout comme moi, il côtoyait des célébrités, dont Billy Lighter chez qui il était allé à quelques reprises. Et tant qu’à être dans les confidences, j’ajoutais que j’étais maintenant la garde du corps de David McAvoy.

Montgomery, puisque c’était son prénom, sembla impressionné avant de prendre un air renfrogné et de rejeter nos affirmations en disant que nous disions ça que parce que nous ne le croyions pas d’être à l’embauche de BSC.

Je n’appréciais pas la façon dont il avait de me reluquer, en fait je n’avais jamais aimé qu’un homme, quel qu’il soit, me regarde comme un objet de convoitise. Je me serrais un peu plus contre Abel, non pas que j’eu besoin de sa protection, j’avais prouvé que je savais me défendre, mais pour qu’il comprenne qu’il n’avait aucune chance avec moi.

- Je suis certaine que tu n’as qu’à claquer des doigts pour que ces adolescentes te tombent dans les bras. Un jour, peut-être que ça fonctionnera avec les femmes.

Montgomery répondit à Abel en disant qu’il regardait et draguait qui il voulait et ce fut moi qui pris un peu le mord aux dents. Son attitude commençait à me gonfler sérieusement.

- Oui, mais pas moi, merci ! Et si je peux te donner un conseil, ce genre d’attitude ne fonctionne pas avec aucune femme qui se respecte.

Il avait durci le ton, je lui montrais que je pouvais aussi le faire. Il ne me faisait pas peur, cependant, j’étais surtout déçue que ce genre de rencontre n’affecte l’ambiance de ma soirée avec Abel.

- Je ne savais pas que j’étais devenue la fille de la salle de sport…

Un autre qui avait entendu mon exploit et qui s’interloquait d’apprendre que je puisse être toujours en vie. Pourtant, Ward n’avait pas cherché après moi. Il devait avoir d’autres chats à fouetter plutôt que de s’en faire avec un combat perdu à la salle de sport. Montgomery me regarda une nouvelle fois de la tête aux pieds, une fois de trop et quand il ajouta que ça ne devait certainement pas être moi, comme si je n’avais pas le physique allant avec la réputation, je lui fis une démonstration de ma rapidité en l’empoignant par le bras pour le lui ramener dans son dos,  et en le tenant fermement contre moi.

- Tu crois encore que je ne peu pas me défendre contre des types comme Ward ?

Je serrais un rien plus fort, juste assez pour qu’il ait besoin de plier un rien les genoux.

- Ward a eu la sagesse de lâcher prise mais comme tu ne semble pas savoir lire entre les lignes, je vais te le répéter très len-te-ment pour que tu me comprennes bien. Abel-et-moi-sommes-ici-en-rancart-alors-cesse-de-me-reluquer, compris ?

Je relâchais ensuite Montgomery, rien ne servait de l’humilier davantage devant ses amis.

@ Billy Lighter

Collins avait dit que travailler chez BSC c’était « pas mal »… alors que le jeune homme, lui, pensait que c’était le job du siècle. Je rigolai.

-Bien sûr que c’est le job du siècle, on en sait quelque chose !

Et nous de lui déclarer que nous travaillions chez MTI… Collins lui dit être le garde du corps de David McAvoy alors que moi, je me vantai un peu d’avoir été chez Billy Lighter plusieurs fois… Mais Montgomery n’en croyait pas un mot. Il croyait qu’on disait ça pour faire mieux que lui.

-Oh ne t’en fait pas, tu en verras aussi, des stars chez BSC… Et parfois, on se croise donc tu auras peut-être l’occasion de voir Lighter de près.

Je penchai la tête sur le côté.

-C’est quoi ta spécialisation ? Moi je suis monteur… Toi, tu vas faire quoi chez BSC ?

C’était de la pure curiosité. Je n’avais rien contre ce môme… Sauf quand il se mit à reluquer d’un peu trop près Collins. Là, je lui mis les points sur les « i ». Il n’avait pas à la regarder comme ça. Il se rapprocha de moi, lui et tous ses tics… Et je bombai un peu le torse, par pur réflexe, alors qu’il me traitait de vieux.

Comme quoi, on est pas si éloignés des animaux.

Et Collins de lui dire que ses techniques de drague pouvaient marcher avec des adolescentes, mais pas avec une femme, comme elle l’était. Je lui souris et approuvai de la tête.

-Mais ne t’en fais pas, Mongomery, tu trouveras une compagne d’au moins un soir avant la fin de la nuit.

Puis il claqua soudain des doigts, comme si quelque chose venait de faire « tilt » dans son cerveau chargé de drogue dure. Et il dit alors que Collins était la fille qui avait battu un certain Ward à la salle de sport. Je me doutais bien que la jeune femme devait s’entraîner dur. Mais de là à battre celui qui était, d’après Montgomery, un membre de gang, elle avait fait fort.

Je passai une main dans ses cheveux et lui souris.

-Oh tu m’avais caché cet exploit !

Mais Montgomery douta, il n’y croyait pas… Et il se fit un peu provoquant vis-à-vis de Collins, la détaillant encore une fois…

Une fois de trop.

J’eus à peine le temps de dire « ouf » que nous n’étions plus enlacés et qu’elle avait maîtrisé le jeune en lui faisant une clé de bras… J’étais bouche bée.

-Fais gaffe, Collins… Ce type est défoncé à je ne sais quoi…

Et la drogue pouvait le rendre momentanément plus fort, en particulier s’il était chargé à la cocaïne.

-Elle te relâche et on vous laisse tranquille toi et tes copains… On ira faire nos trucs de vieux ailleurs, ok… On a aucune raison de se battre. Pas vrai, Collins ?

@ Billy Lighter

Je m’étais vanté de travailler chez BSC mais les deux, là, disaient qu’ils travaillaient chez MTI. Un comme garde du corps (la fille !!!) et l’autre qui disait qu’il avait déjà été chez Billy Lighter… Je croyais qu’ils se foutaient de ma tronche parce qu’ils me croyaient pas mais non… Apparemment, ils disaient la vérité. Abel disait, d’ailleurs, que j’aurais l’occasion d’aller chez des stars.

-Ouais… Peut-être que j’aurais l’occasion de voir Lighter…

Je l’espérais ! C’était bien mieux que de voir Livia !

Abel avait dit être monteur et me demande ce que j’allais faire, moi, chez BSC. J’haussai des épaules.

-Je déplace des trucs. Je vais mettre les instruments là où il faut et ce genre de trucs. Apparemment, ils ont besoin de plus de personnels parce qu’ils ont pas mal d’artistes.

C’est ce qu’on m’avait dit. Moi, j’ai surtout vu le salaire et mon besoin d’argent était tel que j’avais pas spécialement réfléchi à la fonction.

Mais, rapidement, je montrai à Collins tout mon intérêt pour elle… Mais quand elle déclara que mes techniques de dragues devaient marcher sur les adolescentes mais pas sur les femmes, je fronçai les sourcils. Quoi ? Elle me prenait pour un gamin ?

-C’est sûrement que t’es difficile parce que, d’habitude, ça fonctionne. Même avec les vieilles…

Ouais, les vieilles comme elle parce qu’apparemment elle se prenait pour une « femme ». Et à Abel de dire que je trouverais au moins un coup d’un soir. Je le toisai.

-Ouais, j’en trouverais un.

Une moins frigide que sa copine ! Une copine dont, tout d’un coup, je retrouvai l’identité. C’était la fille de la salle de sport ! Celle qui avait démoli Ward Fleming. Du moins, elle avait le même nom que cette fille.

Abel disait qu’elle lui avait caché ça. Comme quoi, ils se disaient pas tout, hein, dans leur couple de « gens mature ». Mais, moi, je pensais simplement que ce n’était pas elle…

Mais Collins me pris par surpris un me faisant une clé de bras… Je m’exclamai :

-Hey !

Avant de gémir de douleur alors qu’elle réussi à me faire mettre un genou à terre. J’entendis les gens se marrer sans réellement les voir alors que je plissai les yeux face à la douleur.

La petite connasse ! Elle était obligée de faire ça ?

Et elle me parla disant que Ward, lui, avait eu la sagesse de savoir quand lâcher prise avant de me répéter lentement qu’elle était en couple avec ce vieux débris d’Abel ! Un Abel qui disait qu’on savait pas à quoi j’étais défoncé… A la haine, mon vieux ! Voilà à quoi je suis défoncé ! Une haine qui grimpait en moi alors que les gens se marraient toujours. Bordel, je les emmerde !

Et Abel d’essayer de calmer le jeu :

-C’est bon ! J’ai compris ! Lâche-moi !

Et elle me relâcha. Je fronçai les sourcils et me redressai me frottant le haut du bras.

-Tu te prends pas pour de la merde.

Je parlais à la fille. Avant que j’entende, de la part de quelqu’un qui faisait la fête avec mes potes un : « il s’est fait démonter par une fille »…

Et ce fut le mot de trop.

Frustré et sans crier gare, j’envoyai mon poing dans la figure de Collins. J’étais shooté à la coke ce qui donnait pas mal de force à mon coup.

-Voilà ! Tu rigole moins, hein, Madame « je suis garde du corps ».

Monty B. s’était exclamer mais c’est Michael qui couru vers moi pour me retenir de la frapper encore.

-Stop ! Laisse-la, Monty. Excusez-le, il est un peu shooté.

C’est ce qu’il disait alors que, maintenant, tout le monde nous regardait.

-Lâche-moi, Michael !

J’essayais de me libérer quand la copine de Monty B s’approcha de nous.

-Monty, calme-toi !

Ils étaient deux à dire ça, maintenant… Mais moi, j’avais juste envie de me battre contre cette fille. Michael avait de plus en plus de mal à me retenir et semblait chercher de l’aider chez Abel et la fille… Voir même autour de lui.

-Laissez-moi me battre contre elle. T’as vu ce qu’elle a fait ?

Ouais… Ils avaient tous vu.

@ Billy Lighter

Il y avait une saine compétition entre le staff de BSC et celui de MTI. Je n’inventais rien, c’était déjà comme ça quand j’étais arrivé. Quand il arrivait que les deux maisons de disques les plus puissante de Los Angeles se rencontraient pour un évènement ou un autre et que le staff pouvait rivaliser, c’était toujours amusant comme rivalité. En tous les cas, je n’avais jamais eu de problème avec quelqu’un de BSC et depuis que je protégeais David McAvoy, il m’arrivait de plus en plus souvent de passer de l’une à l’autre des maisons.

Montgomery pouvait se réjouir, il avait dégoté un vrai bon premier boulot et il aurait lui aussi l’occasion de rencontrer des stars. Abel tentait d’en savoir plus sur le boulot du jeune homme, entre collègue compétiteur, nous pouvions nous échanger des tuyaux.

- Avant d’être la garde du corps de David, je touchais un petit peu à tout mais j’étais surtout monteur pour l’éclairage puis je surveillais à l’avant-scène pendant les concerts.

Ce qu’il y a de chouette, c’est qu’on a la chance de prendre part à de grands évènements et entendre des chansons en live. Selon moi, les Lives sont toujours meilleurs que les enregistrements.

Alors que nous tentions de discuter, je remarquais que Montgomery ne faisait que me reluquer, comme s’il tentait de me voir sous mes vêtements et ça commençait franchement à m’énerver. Il n’avait probablement qu’à ouvrir les bras pour qu’une demi-douzaine de filles là-bas, près de sa bagnole, ne lui tombe dans les bras ! Il était beau gosse mais beaucoup trop jeune et vraiment trop immature pour moi.  Ça ne manqua pas d’être remarqué par Abel qui lui offrit un petit rafraichissement de mémoire. Nous étions ici ensemble et il ne faisait pas partit de l’équation. Je respirais calmement alors que Montgomery se targuait que ses techniques de drague fonctionnaient bien, même avec les vieilles…

- Voilà, tu l’as dit, je suis difficile et trop vieille pour toi!

En clair, il pouvait dégager. La plage était assez grande pour tout le monde et nous n’étions pas responsable du vent qui transportait sa musique jusqu’à nous.

Puis la pièce tomba dans la tête de Monty qui s’exclama en relatant mon exploit de la salle de sport, un exploit dont je n’avais pas encore eu le temps de parler à Abel mais pour dire vrai, j’en avais un peu marre d’en entendre parler. Je n’allais même plus à la salle de sport parce que chaque fois, je me faisais observer comme une bête de foire par les autres sportifs et ça, c’tait quand il n’y en avait pas un pour venir fanfaronner pour m’en parler et limite me demander de lui prouver que je serais capable de le refaire une seconde fois.

- Je suis démasquée !, dis-je simplement à Abel.

Quand Montgomery me remit ensuite en doute, avec tout ce que je cumulais de notre brève rencontre, j’explosais. Je lui fis une clé de bras et l’y tenue jusqu’à ce qu’il me demande de le lâcher. Abel disait d’être prudente parce qu’il était clairement shooté et que je ne pouvais pas anticiper sa réaction ensuite. Abel, calmement expliqua à Monty que j’allais le lâcher mais qu’en contrepartie, il devait nous foutre la paix et retourner sagement retrouver ses amis.

Je le relâchais quand je sentie qu’il avait comprit et lentement, il se releva en se frottant le bras.

- Je sais, désolée.  Mais vient un moment où faut apprendre à lâcher prise, tu sais !

Que ça lui serve de leçon ! Il verra qu’harceler une femme en la reluquant comme si elle n’était rien d’autre qu’un morceau de viande, ça devient lourd et que certaine, comme moi, réagisse mal.

Et sans que je le voie venir, parce qu’il n’y avait même pas trente seconde de ça il semblait calme et avoir comprit la leçon, il me balança son poing à la figure, en plein sur ma pommette droite et son coup me fit reculer et je percutais Abel dans me mouvement. Je restais contre lui, le temps de reprendre mes esprits et de prendre quelques respirations.

Quelqu’un hors champ me demanda de l’excuser et je ne fis qu’un geste de la main, toujours contre Abel, pour faire comprendre à je ne sais qui, probablement un ami de Monty, que c’était ok, ce n’était pas comme si c’était la première fois que je mangeais un poing en pleine gueule. Je me retournais, j’avais repris mes sens même si je sentais ma joue en feu et que la douleur irradiait mon visage.

- Je ne vais pas me battre contre toi petit ! C’est de l’aide dont tu as besoin !

Je regardais ses amis et prit une bière qu’une fille qui s’était approcher me tendait. Ce n’était pas pour boire, je l’appliquais sur ma joue.

- Il y a un téléphone public juste là, près du restaurant qui est fermé. Appelez ses parents ou je ne sais pas qui. Les flics peut-être.

@ Billy Lighter

Je souris à Montgomery qui disait que peut-être, il aurait l’occasion de voir Lighter.

-Bien sûr ! C’est un tout petit monde dans lequel tu vas entrer ! En faire partie est un grand privilège.

Il ne savait pas encore vraiment quelle serait sa fonction au sein de BSC. Selon lui, ça consistait à déplacer des trucs, à placer les instruments là où il fallait.

-Cool ! Tu auras droit à tous les caprices des stars ! Et tu auras du boulot, en effet, parce que d’après ce que j’en sais, il y a bien moins de roadies chez BSC que chez MTI. Ce qui veut dire, plus de chance d’être au plus près des stars.

Même s’il était shooté, jusque-là, l’entende restait cordiale… Quoi qu’un peu tendue. Jusqu’à ce que Collins en eut marre de se faire reluquer des pieds à la tête et que Montgomery l’eut traité de vieille. Alors là, ça dégénéra.

Collins fit une clé de bras au garçon, me laissant sur le cul. Et les amis de Monty rappliquèrent. Heureusement, pas pour en rajouter une couche, mais pour que Montgomery arrête ses conneries.

-Ouais, ce n’est pas la peine de se battre ! On va aller plus loin, vous laisser tranquilles et tout le monde sera content.

Collins avait lâché le garçon en s’excusant mais en lui expliquant que parfois, il fallait lâcher l’affaire. Je pensais que c’était fini, même si Montgomery fulminait.

Jusqu’au moment où personne ne l’attendit et où il balança son poing dans la figure de Collins !

-Collins !

La jeune femme tituba vers l’arrière jusqu’à se cogner contre mon torse et je la rattrapai pour ne pas qu’elle finisse à terre.

-Ça va Collins ?

Mais ça avait l’air d’ailler, elle se remit sur ses pieds. Elle me fit signe que ça allait. Elle avait la joue toute rouge et pas de doute que ça allait virer au bleu dès demain. Elle conseilla aux jeune d’appeler les parents de Montgomery qu’elle n’allait pas se battre contre lui, que c’était d’aide qu’il avait besoin.

-Ouais, je suis d’accord. Pour mettre son poing dans la gueule d’une femme, il ne faut pas être bien.

Il n’était pas bien… il était shooté à mort.

-Là-dessus, on va vous laisser à votre fête, et on va aller s’installer plus loin.

Je pris la main de Collins pour l’entraîner avec moi, notre sac à dos sur l’épaule… Je lui souris.

-On peut dire que tu sais encaisser !

Je lui désignai un petit coin dans l’ombre de la plage, là où il n’y avait personne.

-Et si on se faisait un petit feu pour regarder les étoiles, comme prévu ?

@ Billy Lighter

J’avais un super métier… Mais le couple me fit remarqué qu’ils en avaient encore un meilleur. La fille se disait être garde du corps de David McAvoy… Avant ça, elle s’occupait de l’éclairage… Quant à Abel, il était monteur… Et il ne cessait de dire que c’était un grand privilège que j’avais de pouvoir côtoyer les stars. Ouais, c’était surtout utile pour draguer… Même si, ici, ça n’allait pas fonctionner vu que Collins travaillait pour MTI.

Le type continua de dire que j’aurais le droit aux caprices de stars. Aucune chance que je cède aux caprices de Cortez. Je préférais plutôt utiliser ma position pour la faire bien chier. C’était le but, en tout cas.

-Ouais, j’ai de la chance. Et j’ai pas peur des caprices de stars.

Même si, là, j’avais surtout envie de me faire cette Collins mais elle refusait toutes mes avances se prenant pour une « femme » et que, moi, j’étais toujours bon que pour les adolescentes. C’était n’importe quoi… Du coup, je lâchai un peu l’affaire en la traitant de vieille ce qui semblait l’agacer.

C’est ce qui arrive, ma vieille, quand on joue aux femmes matures. Que veux-tu…

Et je finis par me rappeler d’où j’avais entendu son nom. Et, apparemment, c’était bien la fille de la salle de sport. Celle qui avait vaincu Ward Fleming dont la réputation était certainement surfaite… Mais bon, il devait il y avoir une part de vérité et j’avoue que j’avais du mal à voir une fille comme Collins le battre.

Mais c’était bien elle.

Mais je la croyais pas préférant, encore une fois, profiter du paysage qu’était son corps.

Seulement, ça lui plut pas et elle me fit une clé de bras.

C’est là que tout dégénéra. Ce simple geste m’avait foutu en rogne. Elle voulait montrer qu’elle n’était pas une fillette en me ridiculisant devant tout le monde et ça me foutait à bout.

Abel ne voulait pas de guerre. Il essayait de calmer le jeu et je finis par dire à Collins de me lâcher et que j’arrêtais mes conneries.

Elle me lâcha disant qu’à partir d’un moment il fallait lâcher prise. Je grommelai :

-C’est ça ouais !

Mais j’étais tellement énervé que je lui rendis sont dû en lui foutant mon poing en pleine gueule.

Je voulais lui en foutre d’autre mais on me retins. La fille avait morflé, je le voyais, mais c’était pas encore assez à mon goût. J’essayais de me débattre mais Michael me tenait fort.

Et Collins, elle, de dire qu’elle n’allait pas se battre avec moi, me traitant de « petit ».

-T’as peur, c’est ça ?

Et je n’avais pas besoin d’aide, bordel ! Même si Abel prétendait que si disant qu’il fallait pas être bien pour frapper une fille.

-Elle a commencé !

C’est ce que je dis alors que Michael essayait que j’arrête de me débattre. Monty B vint l’aider alors que Collins disait qu’il faudrait peut-être appeler mes parents ou les flics. Michael répliqua :

-Non. Pas les flics.

Et Monty B enchaina aussi.

-Et il n’a plus de parents.

Si je les avais encore, ils avaient juste coupé les ponts mais ça revenait au même.

Quoi qu’il en soit, le couple finit par s’éloigner… La copine de Monty se plaça devant moi.

-Mais calme-toi, bordel ! Ils sont parti, ok ? Et on va faire la même chose.

Elle regardait Monty B qui confirma qu’on allait partie. Michael était d’accord et je finis par, doucement, arrêter de me débattre alors que Monty B me tendait une bière.

Je la bus d’une traite regardant le couple qui s’était largement éloigné.

-C’était qu’une bande d’enfoiré.

Voilà ce que je conclu avant de lancer un regard noir à Michael.

-Et t’aurais dû me laisser me battre.

Il roula des yeux avant de dire :

-Ouais… Peut-être… Bref, on se casse.

C’est ce qu’il dit avant de rejoindre sa voiture. Je fixai Monty B.

-On se casse ?

Il approuva et on rejoignis ma voiture coupant la musique et abrégeant la fête par la même occasion.

@ Billy Lighter

Tout s’était escaladé très rapidement après que j’eu fait une clé de bras à Monty. Normalement, je laissais les gens dire et penser ce qu’ils voulaient mais il m’avait singulièrement énervé avec sa façon de remettre en doute mon combat contre Ward, tout en me reluquant comme une vulgaire marchandise. J’avais voulu lui clouer le bec et rien de plus.

Seulement, Montgomery s’était sentit humilié et avait vu rouge et n’avait trouver mieux pour l’exprimer que de me frapper en plein visage. Son coup m’avait fait pivoter et c’est contre Abel que je m’étais affalée. J’avais pris le temps nécessaire pour me remettre avant de me relever et de lui faire face.

Les amis de Monty s’étaient massés autour de nous pour tenter de calmer le jeu et de retenir leur ami visiblement incontrôlable qui affirmait que je ne voulais pas me battre contre lui parce que j’avais peur.

- Non, je veux t’éviter une humiliation de plus !

Je suggérais qu’on appel sa famille pour qu’ils viennent le ramasser ou les flics, ce serait tout de même plus simple. Ses amis peinaient à le retenir alors qu’un l’un disait qu’il ne fallait pas appeler les flics et un autre qu’il n’avait plus de parents.

Abel ramassa notre sac et me pris par la main. Nous allions nous éloigner et faire ce pourquoi nous étions venus ici.

- Ward a dû se dire la même chose, tiens !

Je savais encaisser, mais ça ne voulait pas dire pour autant que je pétais la forme.

Abel suggéra, alors que nous étions déjà plus loin, de faire un petit feu pour regarder les étoiles et j’éclatais de rire avant de rire un petit peu moins, ma pommette me rappelant brutalement que je venais quand même de manger un coup en plein visage.

- J’ai déjà vu plus d’étoile que toi pour ce soir!

Je sortis du sac toujours sur l’épaule d’Abel, la couverture que j’avais prise pour qu’on s’installe sur le sable encore chaud des rayons du soleil pourtant déjà couché, puis je m’installais sur la couverture et attendis qu’Abel m’y rejoigne.

- Je n’avais pas imaginé notre soirée comme ça…

Mais je ne la regrettais pas non plus.

- Je suis quand même heureuse d’être ici avec toi.

Je me penchais pour l’embrasser et je vis passer une étoile filante juste au-dessus de nos têtes. Cela ne m’arrêta pas au contraire. Je déposais un baiser langoureux sur les lèvres d’Abel en faisant le souhait de partager encore pleins de soirées avec lui.

@ Billy Lighter

Montgomery avait eu sa leçon et, fort heureusement, ses amis trouvaient que ça suffisait aussi, surtout quand Collins suggéra qu’on appelle les flics ou ses parents. Je trouvais que le garçon avait été trop loin en envoyant son poing dans la figure de Collins. Il fallait que tout ça s’arrête.

Alors je proposai de nous éloigner tant que les amis de Montgomery le tenaient, inutile de rester là et d’envenimer les choses.

J’embarquai notre sac et pris Collins par la main et on s’éloigna… Bientôt, alors qu’on se cherchait un coin tranquille, la musique diffusée par la voiture de Montgomery disparut. Ils étaient partis…

-Il semblerait qu’on ait écourté leur petite fête… Valait mieux avant que ce garçon ne fasse une overdose.

On se trouva un coin tranquille, j’y installai la couverture et Collins s’y installa. Je m’y assis aussi et réagi au fait qu’elle ait dit avoir vu plus d’étoiles que moi ce soir. Je souris, prenant son visage délicatement entre mes mains pour examiner sa pommette. Elle était rouge mais ça allait devenir bleu.

-C’est une belle blessure de guerre que tu as là.

Je lui souris.

-Mais ça va, tu n’a pas l’air d’avoir trop mal à la tête.

Elle disait ne pas avoir imaginé notre soirée comme ça.

-C’est ce qui se passe quand on s’invite dans un groupe qu’on ne connait pas, je suppose… Dommage, ça aurait pu être sympa si l’autre n’avait pas été camé jusqu’aux yeux.

Mais elle ne regrettait pas. Elle disait être tout de même heureuse d’être ici, avec moi. Je lui souris.

-Moi non plus, je ne regrette pas.

Elle se pencha vers moi et moi vers elle et c’est tout naturellement que nous nous embrassâmes. Je fermai les yeux pour bien profiter ce qui fit que je ratai l’étoile filante qui passa au-dessus de nous. Le baiser devint de plus en plus langoureux jusqu’à ce que nous nous retrouvions allongés sur la couverture à échanger de chastes caresses.

Je fermai les yeux et posai mon front contre le sien quand le baiser se brisa…

Et j’aurais pu rester là pour l’éternité.

@ Billy Lighter