Le droits des affaires étaient fascinant ! Je nageais dans mes cours comme un petit poisson dans l’eau et chaque soir, je rentrais, heureuse de ce que j’avais appris, je m’installais pour faire mes lectures et mes travaux et souvent, Julian devait me tirer jusqu’au lit car je ne voyais pas le temps passer.

Tout ça pour dire que je ne regrettais pas du tout mon changement de cursus bien que je savais que ma mère avait encore du mal avec cette idée. Elle avait toujours souhaité que je fasse de longues études qui me permettraient de me trouver un boulot que j’aimerais pour un salaire qui ne me ferais pas crever de faim, c’est ce que je faisais et encore ! Mes études étaient optionnelles puisque je gagnais déjà ma vie et plus que très bien, comme chanteuse !

Mon prof du volet économique, Monsieur Orbison nous avait demandé comme travail de semestre, un travail structuré sur la viabilité d’une entreprise en établissant un modèle économique sur pallier et, bien sûr, il fallait se baser sur une compagnie existante pour avoir un schéma un tant soit peu réaliste. Il n’était pas question de sortir les livres comptables et d’utiliser les vraies données, ceci était bien évidement confidentiel. J’allais devoir entrer en contact avec le comptable de l’endroit et apprendre à ses côtés sur le sujet.

Ça semblait complexe mais ça ne l’était pas tant que ça. Et j’avais un plan bien établi dans ma tête et toutes mes idées étaient notés précieusement. Il ne me restait qu’à discuter avec Jimmy de ce que j’avais en tête.

Le travail m’emballait et j’avais déjà une idée en tête sur l’entreprise où j’irais puiser mes informations c’était d’ailleurs pour cela que je me trouvais dans le bureau de mon père, chez BSC et que j’attendais qu’il arrive. Sa secrétaire, Frances Page, avait semblé quelque peu contrarié de me voir arriver, pourtant, j’avais réservé un créneau horaire avec Jimmy ici même chez BSC parce que j’avais également rendez-vous avec Daniele juste avant et que de concilier les deux étaient plus pratique.

- Bonjour, papa !

J’avais attendu que les portes soient refermées derrière lui avant de le saluer, une simple question de respect à notre vie privée et je lui avait fait la bise ensuite, puisque nous étions loin de tous regards curieux. J’apprenais, avec le temps, et j’appliquais certaines règles qui me forçais à plus de retenue.

- Merci d’avoir accepter de me rencontrer ici, je trouvais ça plus professionnel qu’à la maison.

C’était surtout parce qu’à la maison, mamita en aurait probablement profiter pour reparler de mon acceptation en médecine que j’avais décliner et de toutes ces fois où, enfant, je m’amusais à soigner mes peluches ou encore à appliquer des compresses à Abuelo. De toute façon, j’avais à parler à Jimmy de mes études et de le faire dans son bureau me paraissais tout à fait à propos.

J’étais impatience d’amorcer la discussion mais je ne laissais pas ce sentiment transparaitre autrement que par un sourire fier.

@ Billy Lighter

Je ne cessais de regarder l’heure… Je m’ennuyais, pour tout dire… J’étais dans mon bureau et non pas dans mon appartement et je préparais tout ce qu’il me fallait pour ma rencontre avec Livia. Elle venait en tant qu’étudiante en droit des affaires et je comptais bien lui montrer comment ça marchait ici.

Ses études lui prenaient tout son temps et elle venait plus rarement voir son frère à la villa. Je ne lui en voulais pas… Entre ses études et la préparation de sa tournée, ma fille avait un horaire de ministre.

Frances, elle, tirait la gueule… Elle tirait la gueule depuis que j’avais une famille bien à moi. Elle était jalouse car avant, c’était elle qui avait droit à des pauses n’importe où, n’importe comment… Mais c’était fini tout ça. J’étais marié à Maritza et bien loin de moi l’idée de la tromper.

Je connaissais les latinas de l’Eastside… Et même le plus effrayant des Los Diablos n’aurait osé tromper sa femme. C’était un coup à se faire couper les cojones.

Bientôt, ce fut l’heure et Frances fit entrer Livia en l’annonçant. Celle-ci attendit patiemment que la porte se referme pour me saluer d’une façon très familière.

Je souris.

-Bonjour, Olivia.

Et je lui désignai le siège en face de mon bureau. Mais elle vint d’abord me faire la bise… ça me fit tout drôle, mais je ne la grondai pas.

Elle me remercia de la recevoir et pris place.

-C’est en effet mieux qu’à la maison… Je n’aurais pas voulu déranger Julian chez toi et J.R. chez nous.

Je souris.

-Et puis nous sommes là pour parler affaires… J’au ouï dire que tu te plaisais beaucoup dans tes études.

Je sortis une bouteille de whisky…

-Je t’en sers un verre ? Ou tu préfères du Sprite ? J’ai été volé du Sprite chez Perry.

Je lui fis un clin d’œil.

-Car on ne peut parler affaires sans un bon verre, ça, c’est la leçon numéro 1.

Je me penchai sur mon bureau.

-Montre-moi tes travaux maintenant…

@ Billy Lighter

Je me permis de faire la bise à Jimmy, mais uniquement une fois les portes de son bureau refermées. C’était pour moi naturel que d’embrasser mon père alors que je ressentais que pour lui, ça ne l’était pas encore. Ça viendrait, ou pas, avec le temps. Ensuite, je le remerciais de me recevoir ici plutôt qu’à la maison ce à quoi il répondit que c’était mieux au bureau pour ne pas être dérangé. Sil parlait de Julian ou de J.R., moi, je pensais surtout à mamita qui n’aurait cessé que de faire ressentir, même en ne disant strictement rien, qu’elle désapprouvait mon choix.

- Exact, j’aime quand tout est à sa place.

Ainsi, nous ne laissions pas se mélanger l’un comme l’autre, les affaires et la maison. Jimmy, en bon homme d’affaire et en bon père de famille qui veille au grain, avait entendu dire que je me plaisais beaucoup dans mes études. Il avait certainement dû parler avec mes professeurs, je serais très surprise qu’il ait eu Julian au téléphone uniquement pour enquêter.

- J’adore, vraiment. Je ne regrette pas du tout mon choix.

Loin de là !

Jimmy sortit ensuite le whisky et m’en proposa un verre mais proposa aussi un Sprite, il en avait piqué à Jack, c’était bien avisé mais…

- Je vais me laissé tenter par un whisky, pourquoi pas.

Et pendant qu’il nous versait nos verres, je sortis mes premiers travaux notés et les plaçais sur son bureau pour qu’il voit de lui-même que sa fille, même si je savais qu’il n’en doutait pas, excellait dans ses études, du m oins jusqu’à maintenant.

- Je n’ai que de bon compliment de mes professeurs et ça semble être encore plus impressionnant que nous ne sommes que deux filles dans le cours. Au premier cours du droit et pratique contractuelle des affaires, le prof a sous-entendu qu’une chanteuse n’avait pas sa place dans son cours.

Je pris mon et fit danser le liquide pour en admirer la couleur délicieusement ambrée. Je pouvais le humer, dans l’avoir près du nez, c’était certainement un whisky de grande qualité et de le savourer avec mon père tout en parlant business, il n’en serait que meilleur.

Jimmy pouvait voir de lui-même les premiers résultats, les premières notes de cours et avec quelle rigueur et rigidité je m’appliquais dans mes travaux.

- Pour mon cours du droit des marchés et des produits financiers, je dois faire un travail structuré sur la viabilité d’une entreprise en établissant un modèle économique sur pallier et j’ai besoin d’une entreprise cobaye pour me diriger dans mon travail.

Je savais qu’il comprendrait où je voulais en venir mais j’avais quand même une petite idée à lui soumettre.

- Tu sais, mon intention première est de faire mes stages ici et apprendre avec toi, j’en serais vraiment fière et heureuse. Cela dit, j’aimerais quand même te parler d’une idée que j’ai eu, comme ça, l’autre soir quand Don est passé à la maison. Il s’est dit prêt à me prendre n’importe quand en stage chez MTI…

À ce moment-ci, je n’avais pas besoin de lui faire un dessin pour qu’il voit toute la subtilité dans un plan inoffensif et un brin machiavélique.

@ Billy Lighter

Je souris quand Olivia affirma qu’elle aimait que tout soit à sa place.

-Alors nous avons là un point commun, Olivia.

Nous entrâmes donc directement dans le vif du sujet : ses études… J’avais entendu dire qu’elle s’y plaisait et elle me le confirma avec emphase. Elle ne regrettait pas de ne pas avoir fait médecine comme Maritza l’espérait pour elle.

Je lui proposai à boire et souris quand elle choisit le whisky.

-Très bon choix. Tu veux être une femme d’affaires ? Alors commençons par les bases et partager du whisky avec la personne avec qui on fait du business fait partie du jeu.

Je la regardai dans les yeux.

-Car les affaires, c’est un jeu.

Comme gérer les Los Diablos. La vie est un jeu et L.A., mon terrain de jeu.

Pendant que je servais les verres, elle déballa tous ses cours, ses notes, etc. Je m’assis, mon verre de whisky à la main et explorai sommairement les feuilles de papier avant de boire un coup.

-Je ne doute pas et je vois que tu as de bonnes notes… Mais les affaires ne sont pas que des chiffres sur un papier… Je n’ai pas fait d’étude moi-même, mais je peux t’apprendre les codes des affaires, comment te tenir, comment parler, comment aborder les gens, amis ou ennemis.

Je balayai d’une main au-dessus de toutes ses notes.

-Mais je t’admire pour tout ça. C’est probablement les études que mon père aurait aimé me voir faire. Mais je n’en ai pas eu besoin pour étendre mon empire.

Elle m’expliqua le travail qu’elle devait faire et parla d’un stage…

-Ecoute… le mieux pour tes études, c’est que tu ailles faire tes stages chez Don Hughes. Lui t’expliquera comment ça marche sur papier. Tandis que moi, je t’apprendrai tout ce qui fait partie du décorum…

Je souris d’un sourire mauvais.

-Et puis tu auras un pied chez MTI comme ça.

Je la regardai droit dans les yeux.

-Fais-toi aimer de Don Hughes, impressionne-le… teste sur lui ce que je vais t’apprendre et le jour viendra, ma fille, où ce sera toi qui trônera au-dessus de la tour MTI.

Je souris.

-Relève la tête et soutien mon regard. Jamais tu ne dois flancher… Ce sont les autres qui doivent flancher.

@ Billy Lighter

Jimmy et moi partagions notre amour pour les choses bien ordonnées ce qui nous faisait un point en commun, un de plus oserais-je dire car au-delà du fait que j’ai toujours ressemblée au Reed, physiquement parlant je me rends compte que je leur ressemble encore bien plus que je ne l’aurais cru. Il m’offrit ensuite le choix entre un whisky ou un Sprite et c’est pour le liquide ambré que j’optais ce qui sembla à la fois le ravir et l’amusé. Il commenta mon choix en disant que pour parler affaire, il fallait nécessairement un verre de whisky.

J’aimais cette façon avec laquelle mon père me regardait dans les yeux, sûr de lui, tel le grand maître du jeu qu’il était.

Il me demanda de lui montrer mes travaux, ce que je fis en plaçant sur son bureau, les travaux notés de mes premiers résultats. J’en étais fière mais je ne me ventais pas. Je partageais simplement ma réussite à la demande de mon père qui les survola sans plus en disant que ça ne se passait pas sur papier et qu’il pourrait m’apprendre bien plus que ce que ne le feraient mes professeurs à l’université. Cependant, il avoua m’admirer pour ce que j’avais acquis, ajoutant même que c’était fort probablement ce que mon grand-père aurait attendu de lui.

- J’adorerai apprendre de toi tout ce que tu voudras bien m’enseigner.

Mais le but de ma rencontre n’était pas de quémander la très grande faveur de pouvoir effectuer mes stages chez BSC, non que du contraire. Don Hughes, le père de Julian, avait sauté sur l’occasion et m’avait déjà proposé de me faire entrer par la grande porte qui plus est, MTI et de m’en révéler tous les secrets. M’était d’avis que mon beau-père, là-dessus, avait cru couper l’herbe sous le pied de mon père mais n’avait pas mesuré ce qui lui pendait véritablement sous le nez.

Jimmy, lui, flaira tout de suite la manœuvre, et je lui rendis son sourire avant de prendre une gorgée de whisky.

- J’accepterai son offre avec grand plaisir, dans ce cas.

Évidemment, le plaisir ressentit était bien plus que pour le stage. Tout ce que je pourrais apprendre du business de mon beau-père serait grandement profitable pour mon père et son… non notre rêve de mettre MTI à notre main et tout ça, avec la bénédiction de Don Hughes, si ce n’était pas beau tout ça… !

J’écoutais attentivement les consigne de mon père tout en le regardant avec la même intensité qu’il ne le faisait, comme s’il me scrutait l’âme. J’aurais pu me venter et dire que Don m’appréciait déjà beaucoup mais ce serait trop facile et je ne pouvais pas jurer de rien, pas tout de suite alors que rien n’était joué. Être mariée à Julian ne voulait pas sire que mon beau-père avait l’intention de me recevoir en confession, bénédiction en prime.

Puis je baissais le regard une seconde. Rien qu’une toute petite seconde alors que je mettais en place mes idées mais Jimmy me fit relever la tête, me donnant ma première leçon : ne jamais baisser les yeux.

- Bien.

Je devais faire flancher les autres et je pouvais le faire.
J’allais le faire !

- Il va s’en dire que Julian ne sera pas au courant de mes intentions. Il n’a aucune vue sur MTI mais l’envie de protéger et s’approprier le patrimoine familiale pourrait lui passer par la tête s’il comprenait que tu l’as dans ta mire. Il se méfit de toi dernièrement. Je dois donc le rassurer et tout ira parfaitement bien.

Je n’étais pas inquiète, Julian n’avait que ses études d’ingénieries en tête et sa future voiture qu’il voulait créer. Si tout allait comme je l’espérais, MTI serait, dans quelques années, une division de BSC.

@ Billy Lighter

Ma fille avait bien grandit. C’était une femme maintenant et une femme qui savait ce qu’elle voulait. Normalement, ce genre de caractère chez une femme ne me plaisait pas, mais venant de ma fille, je voyais ça comme une victoire… Elle avait choisi le whisky et pas le Sprite et gardait naturellement sa tête haute.

Comme moi.

Elle était prête à apprendre tout ce que je voudrais bien lui enseigner. Je levai mon verre, hochai la tête et bu une gorgée. A force, je tenais bien le whisky… Mais la première chose que je voulais enseigner à Livia était celle-ci :

-Bois lentement. Plus lentement que moi… Quand tu seras habituée aux alcools forts, tu pourras y aller plus vite. Mais en attendant, il faut laisser boire ton interlocuteur, le laisser se brouiller l’esprit pendant que toi, tu gardes les idées claires.

Je m’assis à mon bureau et allumai une cigarette avant de contempler les travaux et les notes de ma fille… Elle excellait dans le droit des affaires, c’était indéniable… Elle maîtrisait des choses dont je n’avais même pas connaissance, moi qui avais appris sur le tas, en simple héritier que j’étais.

Elle m’apprit que Don Hughes avait sauté sur l’occasion de l’avoir comme stagiaire et mes yeux brillèrent de fierté. Parce que j’y voyais là notre point d’entrée chez MTI que nous allions gangrener de l’intérieur.

Livia sourit. Elle était magnifique quand elle souriait. Et elle affirma alors qu’elle accepterais l’offre de Don Hughes.

-Bien.. Très bien… Si tu as d’autres idées comme ça, je n’aurai pas grand-chose à t’enseigner.

Et comme je le lui dis, elle soutins mon regard. Je rigolai, gardant le contact visuel.

-Si tu regardes Don Hughes comme ça, il va avoir envie de fuir en courant.

C’était exagéré, bien sûr. Mais aucun doute qu’il reconnaîtrait la Reed en elle.

Puis elle me parla de Julian à qui elle allait cacher ses intentions… Il se méfiait de moi, disait-elle… Je fis la moue et penchait la tête sur le côté

-Je lui ai donné des raisons de se méfier de moi ?

Mais Livia se faisait rassurante, elle s’occuperait des angoisses de Julian pendant que nous fomenterions nos petits plans en secret.

-Alors, première question…

Je soufflai une bonne bouffée de nicotine en me posant sur le dossier de mon siège de ministre.

-Selon toi, où et comment te faire des contacts intéressants ?

@ Billy Lighter

Je voulais et j’avais tout intérêt à apprendre de mon père. Il était au sommet de son empire et y prospérait, quel modèle pour la jeune femme ambitieuse que je devenais. Ma première leçon porta sur l’alcool, que je devais boire lentement, le tout, pour garder le contrôle alors que mon interlocuteur lui, allait s’enivrer. C’était stratégique et j’adorais ça.

- Je retiens le conseil.

Mes premiers résultats académiques parlaient d’eux même mais là où Jimmy afficha un sourire de fierté et, oui je l’admets, un brin machiavélique, fut quand je lui exposais mon intention de faire mon stage en entreprise chez MTI question de joindre le très utile à l’agréable. Mon beau-père m’avait offert une entrée sur pavé doré et je n’avais pas l’intention de refuser une telle opportunité.

- Don répète souvent que j’ai du Reed dans le regard mais que c’est une chance que je sois une Cortez.

Il avait encore une fois tout faux.

Évidement, je n’allais pas dévoiler mes véritables intention à Julian. Tout viendrait en temps et lieu et j’étais persuadé que tout se ferait naturellement au point que, personne ne se rendrait compte de rien et un bon matin, on se demandera depuis combien de temps MTI a fusionné avec BSC.

- Depuis mon enlèvement. Il s’est posé beaucoup de question sur les moyens que tu avais pour me retrouver sans aide de la police. Il y a eu une conversation entre lui, Jack et mamita qui l’a complètement laissé dans le flou et c’est ce qui a fait naître le doute.

Ça aussi, ça se placerait, avec le temps. De toute façon, Julian était complètement absorbé de son propre côté avec ses études et ses projets qu’il n’avait pas le temps de se préoccuper de l’avenir de MTI et de mes manigances avec mon père.

Jimmy voulait commencer mon apprentissage en me posant une question qui n’était pas moindre. Je la considérais en le regardant fixement dans les yeux, puis je pris une petit gorgée de whisky avant de lui répondre.

- En écoutant et en observant. Si je dois me trouver dans une réception et qu’on me présente des gens, je préfère écouter ce que les gens ont à dire. C’est souvent en ce genre de soirée que les langues se délies et que certains détails sans importances en apparence deviennent intéressants.  Je ne me montrerai pas fermé à la discussion avec des gens qui ne sont pas forcément de mon groupe d’âge ou qui ne partagent pas mes centres d’intérêts. C’est ce que je ferais pour me créer des contacts intéressants.

Je ne miserais pas sur mon nom ou ma carrière pour que les gens viennent à moi, je pourrais sembler hautaine et désintéressée. Il fallait aussi que ma réputation soit intacte, que je ne me fasse pas étiqueter comme une diva détestable, cela serait risqué.

- Je diversifierais mes champs d’intérêts pour élargir mes horizons sans pour autant m’éparpiller.

@ Billy Lighter

Je lui expliquai le coup du whisky… Et elle affirma qu’elle allait retenir le conseil. Je n’en doutais pas. Et j’éclatai de rire quand elle me dit que Don disait qu’elle avait du Reed dans le regard mais qu’heureusement, elle était une Cortez…

-Il te connait encore plus mal que moi.

Oui, car je ne pouvais pas me vanter connaître très bien ma fille… Quelque chose qui allait probablement changer lors de cet apprentissage que nous venions de commencer.

Mais Julian, par contre, était bien plus méfiant que son père. Heureusement, Livia le gardait dans le flou, tout comme Jack Perry et Maritza… Il fallait endormir les craintes du jeune homme pour qu’il ne se mette pas en travers de notre chemin… Bien que… S’il ne voulait pas administrer MTI lui-même à la mort ou à la retraite de son père, pourquoi pas laisser sa femme le faire ?

-Il faut garder ton mari en dehors de ça… Le rassurer, l’endormir… Ton amour a ce pouvoir. Je sais que tu l’aimes vraiment… ça aide.

Puis, après avoir jeté un regard aux notes de Livia, que je ne comprenais même pas moi-même car je n’avais pas appris le métier sur le plan académique, je lui avais posé une question… Et je le vis réfléchir, désireuse de me donner LA bonne réponse…

Elle y arriva… Plus ou moins, mais en brodant autour.

-Soit plus incisive, plus directe dans tes réponses, ma fille…

Je pris une gorgée de whisky, une bouffée de cigarette, sans jamais la quitter des yeux.

-Dans le fond, ta réponse est juste, mais il faut y mettre la forme.

Je passai ma langue sur mes lèvres.

-La bonne réponse était : aux fêtes, aux galas. J’écouterai, j’observerai.

Je lui souris gentiment.

-Il ne faut pas trop parler… Si tu parles trop, tu risques de te perdre… Sauf évidemment si ton idée est de perdre volontairement ton interlocuteur.

Je posai mon verre et continuai.

-Qu’est-ce qui est primordial dans le métier. Attention, réfléchi bien. Réponse courte, incisive. Je te veux sûre de toi.

@ Billy Lighter

Don Hughes n’avait aucune idée qu’il allait faire entrer le loup dans la bergerie, lui qui me croyait plus Cortez que Reed. Jimmy affirma alors que Don me connaissait encore moins bien que lui. Aussi bien dire alors qu’il ne me connaissait pas du tout car je n’avais pas encore une relation très complice avec mon père. C’était une situation qui allait sans doute changer et s’améliorer au fil du temps.

Je ne voulais pas mettre Julian au courant des projets que mon père et moi avions tout simplement car je savais Julian plus méfiant à l’égard de Jimmy et que je craignais qu’il puisse décider de couper l’herbe sous le pied de Jimmy uniquement pour protéger le patrimoine des Hughes. Je pouvais comprendre cela, je ne voudrais pas voir BSC administré par n’importe qui mais, Julian, contrairement à moi et Jimmy, n’avait aucun intérêt envers la maison de disque de son père. Alors ne valait-il pas mieux qu’elle tombe entre les mains de personnes qui en prendraient soin et qui la ferait prospérer ?

- C’est ce que je fais et que je continuerai de faire.

J’aimais Julian, sincèrement et passionnément, plus encore depuis mon enlèvement et la tempête que nous avions traversé, les doutes et mensonges qu’avaient implantés Ward Fleming dans ma tête s’étaient complètement envolés et mes sentiments ne s’en trouvaient que plus fort encore. Je ne craignais pas pour mon couple dans la manœuvre. Julian y verrait que le positif, quand ce serait fait. Les faits parleraient d’eux-mêmes.

Puis mon père me posa une question, pour tester mes aptitudes et je lui répondis comme si je passais un examen et que je devais détailler mes réponses et ça ne le satisfit qu’à moitié. J’avais trop parlé, trop réfléchis, trop tout et j’écoutais Jimmy me reprendre mais sans m’emporter ou m’en offusqué. Il était là pour m’apprendre et je ne le sentais pas déçu ou mécontent, il avait le désir de m’apprendre. En tous les cas, il se montrait plus patient et diplomate que Daniele pendant sa leçon de conduite, un projet que j’avais complètement abandonnée.

- D’accord. J’avoue que je voulais t’impressionner et te donner la réponse parfaite.

Je retiendrais cette seconde leçon et allait la mettre en pratique pour la prochaine question qui ne tardait pas à venir. Alors, sans hésiter, je le regardais dans les yeux et je répondis :

- De la détermination.

Il me voulait sûr de moi, je l’avais été et j’étais certaine de ma réponse. Sans détermination, sans but précis, nous ne pouvions arriver à nos fins. Restait à voir si je faisais encore fausse route ou si j’avais visé juste. Mais l’un comme l’autre, j’étais ici pour apprendre, pour façonner la femme ambitieuse que j’étais et que je voulais devenir. Une Reed jusqu’au bout des ongles, qu’en déplaise à Don Hughes.

@ Billy Lighter

Je hochai la tête quand Livia m’assura qu’elle faisait tout pour que Julian ne se mêle pas de nos petites affaires. De toute façon, le jeune garçon avait ses propres études à gérer et son rêve était de fabriquer ses propres voitures… Une entreprise qui allait lui prendre tout son temps, trop de temps pour se préoccuper de sa femme qui allait gangrener MTI de l’intérieur.

Ensuite, je lui posai une question à laquelle elle répondit… Pas totalement à côté de la plaque mais en se perdant dans les broderies inutiles. Je lui expliquai qu’elle devait être plus incisive, frapper comme un serpent.

Et elle avoua qu’elle voulait m’impressionner pour me donner la réponse parfaite… Je tirai sur ma cigarette avant de la vriller du regard.

-Je ne suis pas impressionnable. Tu me donnerais la réponse parfaite que je ne montrerais rien de plus que je ne te montre là.

Car je ne lui avais pas non plus montré de déception ou de colère. J’avais accueilli sa réponse et l’avait remodelé pour qu’elle colle à ce que j’attendais. Mais comme je l’ai déjà dit, elle n’avait pas tout faux. Elle avait même tout bon mais la formulation n’était pas bonne…

Elle parlait trop… Moi aussi, j’aimais m’écouter parler, mais uniquement dans les situations qui s’y prêtaient… Quand je pouvais étaler ma science…

Mais le « jeu » auquel nous jouions actuellement Olivia et moi était un jeu compliqué… Surtout avec moi en maître du jeu… Je n’étais pas facilement satisfait.

Ce que je voulais arriver à faire, c’était la faire penser, réfléchir exactement comme moi. Ça viendrait avec l’expérience et non en une seule leçon. Ce que nous faisions aujourd’hui n’était qu’un préambule… J’essayais d’apprendre à Livia à être une Reed, pas une Cortez… Même si son regard planté dans le mien était celui de sa mère.

Car Maritza était la seule au monde qui savait soutenir mon regard. Et ses gênes latinos, qu’elle avait transmis à Livia, n’étaient pas une mauvaise chose.

Parce qu’on ne la faisait pas, à une latina.

Je posai une autre question et Livia y répondit presque par un seul mot. Je pris une gorgée de mon whisky et puis me penchai un peu plus vers elle.

-Bien essayé. Mais la détermination est quelque chose dont tu auras besoin dans tous les pans de ta vie : en tant que chanteuse, en tant qu’épouse, en tant que femme en général… Et non pas seulement en affaires.

Je m’appuyai à nouveau contre le dossier de mon siège et me resservis du whisky… Je n’en donnai pas à Livia puisque comme je le lui avais conseillé au début de notre conversation, elle buvait moins vite que moi.

-La bonne réponse était : toujours avoir un coup d’avance.

Sur tout le monde.

-As-tu des questions, toi, Olivia ? Parce que c’est très bien de te tester, mais ce n’est pas en te posant des questions sans que tu aies eu la « théorie » que tu vas avancer.

@ Billy Lighter

J’avouais candidement que j’avais voulu l’impressionner avec une réponse complète et Jimmy me fit comprendre que c’était inutile de chercher à le faire car il n’était pas impressionnable. Mon père était ainsi fait et je me demandais s’il lui arrivait de montrer des émotions quand il se retrouvait seul avec ma mère ou mon petit frère.

Donc, à la question suivante, j’évitais de trop réfléchir, de broder inutilement autour de ma réponse que je lui servis en trois mot. Pour réussir en affaire, il fallait de la détermination, on me l’avait assez répété que je ne pouvais pas me tromper.

Erreur.

Je m’étais trompé mais je soutenais tout de même son regard. Je n’avais pas honte de mon erreur, au contraire. Je devais m’en servir pour apprendre et penser différemment. C’est ce que mon père m’apprenait en ce moment même.

Pour réussir en affaire selon Jimmy, il fallait avoi un coup d’avance sur l’adversaire.

- Et j’obtiens ce coup d’avance en écoutant et en observant.

C’était la logique en elle-même.

Je pouvais au moins me réjouir d’avoir déjà mis en pratique cet apprentissage avant même de le savoir en entrant dans les bonnes grâces de Don Hughes qui se réjouissait de m’avoir en stage chez MTI. Si je n’avais pas su donner la réponse qu’attendait Jimmy, au moins, je pouvais lui prouver que j’avais tout de même saisi le principe.

Jimmy voulait savoir si j’avais des questions puisque mon apprentissage ne se ferait que vraiment sur le terrain et n on qu’en théorie. En fait, ce qu’il me disait c’était que je comprendrais et apprendrais davantage comme il l’avait fait lui, en étant plongé dans l’action.

- J’en ai, oui.

Je me permis de prendre une autre petite gorgée de mon verre puisque je n’en avais pas abusé jusqu’à présent et que mon père avait une bonne longueur d’avance sur moi mais, comme il l’avait dit, il supportait mieux l’alcool que moi après toutes ses années d’entrainement.

- M’approprier MTI se fera sur des années, c’est un plan à longue échéance. Quand saurais-je que je suis assez solide pour mettre en place nos projets ?

Devais-je simplement me fier à la relation professionnelle que je développerai avec mon beau-père ? Attendre qu’il me couche sur son testament et laisser la nature faire son œuvre ? Et pour cela, devais-je l’inciter à le faire en lui implantant dans la tête petit à petit que son fils ne prendra jamais la tête du patrimoine familial ?

Le tout était de jouer de prudence et de m’assurer d’avoir un coup d’avance en observant et en écoutant…

@ Billy Lighter

-Voilà, tu écoutes, tu observes et tu fais en sorte de savoir tout sur tout le monde sans que personne ne sache rien sur toi.

Je lui fis un clin d’œil et levai mon verre.

-Et tu fais ça aux fêtes et aux galas car c’est là que l’alcool délie les langues.

Je la vrillai du regard.

-Tout n’est qu’une question de contrôle.

Si elle se contrôlait, tout d’abord, elle pourrait ensuite apprendre à contrôler une conversation sans trop en dire. Elle pourra créer des contacts, découvrir des talents, de nouveaux managers à engager. Mais surtout, elle ne se fera jamais doubler.

Après tout, elle avait déjà embobiné Don Hughes, suffisamment pour qu’il la veuille comme stagiaire chez lui alors même qu’il savait qu’elle était ma fille. C’était déjà une petite victoire.

Je lui demandai ensuite si elle avait des questions et elle répondit que oui, avant de prendre une minuscule gorgée de whisky… Elle voulait savoir quand elle serait assez forte pour diriger MTI.

Je lui souris, me levai et pris place devant la baie vitrée qui donnait sur la tour d’en face.

-Tu le sauras naturellement. C’est comme apprendre le vélo au moment où on t’enlève les petites roues et où tu trouves ton équilibre. C’est une sensation inégalable que de ressentir le contrôle, le pouvoir, tu le reconnaîtras.

Je me tournai vers elle.

-Pour le reste, continue sur la voie que tu as commencé à tracer. C’est très bien puisque tu es déjà dans les bonnes grâces de Don Hughes. Te reste à ne pas laisser oublier à ton mari que tu es d’abord sa femme avant d’être ma fille.

Je me rapprochai de mon bureau.

-Tu dois devenir plus proche de Don que tu ne l’es de moi.

Je souris.

-Ça ne devrait pas être trop difficile…

@ Billy Lighter

Observer et écouter.

Toujours avoir un coup d’avance.

Obtenir ce coup d’avance en observant et en écoutant tout en allant à des fêtes, des soirées, des réceptions.

Ça semblait si simple mais ça pouvait être beaucoup plus complexe qu’il n’y paraissait. Mais, tout n’était qu’une question de contrôle selon Jimmy. Je pouvais bien le croire, il avait l’expérience que je n’avais pas. Il était là où je serais dans quelques années si je mettais en pratique ses conseils.

Je ne doutais pas de mes capacités à embobiner Don Hughes, après tout, il semblait déjà plus que satisfait de me prendre avec lui pour mes stages, comme s’il venait de faire le coup du siècle en privant mon père de ma compagnie. Certes, je ne passerais pas mes journées à observer le fonctionnement de BSC mais je serais à son service en infiltrant MTI.

C’est de la confiance en moi que je devais acquérir pour développer une maturité impeccable, une retenue sans faille. Je devais faire ressortir le Reed en moi et l’idée d’aller voir du côté de Rachel Reed commençait à germer dans ma tête. Après tout, elle a représenté mon père quand ce dernier ne pouvait pas faire acte de présence. Elle pourrait également m’apporter beaucoup.

- Je serais ravie d’assister à une soirée en ta compagnie question de mettre en pratique tes précieux conseils.

Cette idée-là me séduisait aussi.

Je demandais à Jimmy comment je saurai que je suis prête pour mettre en place le plan que nous avions façonné. Pour lui, ça se ferait naturellement, que je trouverais mon équilibre le moment venue. Il me fit sourire en disant que de savoir que je prenais le contrôle était une sensation inégalable. L’espace d’un instant, j’aurais même juré qu’il avait les yeux brillants, qu’il vivait… une émotion !

- Tout est sous contrôle avec Julian, je nous sais solide. Il fallait une tempête pour s’en assurer.

Je le suivais du regard, lui qui s’était déplacé près de la vitrine pour ensuite revenir près de son bureau. Il disait que je devais me rapprocher de Don, plus que je n’étais proche de lui, ce qui n’était pas très compliquer pour dire en toute honnêteté.

- En effet mais j’ai beaucoup aimé cette discussion qui a permit de mettre en relief des points que nous avons en commun.

Je levais mon verre sur ces paroles avant d’y boire la dernière gorgée qu’il y restait.

@ Billy Lighter

Olivia était une élève attentive, qui n’avait pas besoin qu’on lui répète trente-six fois la même chose et surtout, qui voulait marcher dans ma combine concernant MTI même si elle pressentait que ça ne plairait pas à son mari.

Je lui avais expliqué qu’elle ressentirait jusque dans ses tripes quand elle serait prête et elle accepta cette réponse même si elle était plus abstraite que les autres.

Et pendant tout le temps de notre entrevue, chaque fois qu’elle avait pu avoir le contact visuel, elle ne l’avait pas lâché. Maritza pouvait être fière de sa fille et j’aurais voulu qu’elle la voie actuellement, avec son verre de whisky à la main qu’elle tenait avec une délicatesse toute féminine.

Les Samantha de ce monde n’avaient qu’à bien se tenir. Parce que si tout marchait comme on le voulait, Livia finirait par être la supérieure de Mancini.

Elle avait hâte d’aller à une fête avec moi et de mettre en pratique ce qu’elle avait appris avec moi. Je hochai la tête, totalement d’accord.

-Mais si Don est là, tu ne devras pas te montrer trop à l’aise avec moi. Sinon, il risque de sentir l’oignon. Don est un lâche mais il n’est pas dépourvu d’intelligence.

Quant à Julian, Livia me jurait que tout était sous contrôle avec Julian, qu’ils étaient solides… J’étais près de la fenêtre quand elle me dit ça et je regrettais que le bureau de Don ne soit pas en vis-à-vis du mien. J’aurais pu lui faire un petit signe triomphal.

-Qui sait, peut-être que Julian sera ravi de te voir prendre la tête de MTI plutôt qu’un inconnu.

Je me retournai vers ma fille et revint à mon bureau.

Je repris place alors que Livia sembla vouloir prendre congé. Elle avait beaucoup aimé notre discussion et je souris, achevant mon verre d’une traite.

-Tant mieux, on remet ça quand tu veux.

Elle se leva mais avant qu’elle ne me tourne le dos, j’avais une dernière chose à dire.

-J’ai tenu ma promesse. Tu n’as plus à te préoccuper de Yang.

Je lui fis un signe de la main.

-Tu peux y aller maintenant.

@ Billy Lighter

J’avais bien hâte de prendre part à une soirée en compagnie de mon père, question de le voir et de l’observer dans on élément naturel. J’avais beaucoup à apprendre et rien ne valait une leçon donné au cœur de l’action. Bien évidemment, je devrais être prudente pour ne pas éveiller les soupçons de Don Hughes qui trouverait sans doute étrange, un rapprochement soudain entre mon père et moi.

- Ne pas sous-estimer l’adversaire. Jamais.

C’était une leçon que Jimmy n’avait pas besoin de m’apprendre pour que je l’applique. C’était dans le même principe qu’il fallait toujours garder ses ennemis à l’œil, autant que ses amis, ce genre de chose que l’on capte en vieillissant.

Pour ce qui était de Julian et moi, je rassurais on père sur mon couple. Nous étions plus fort et amoureux que jamais. Je ne souhaitais qu’être prudente et ne pas mêler Julian aux projets que je fomentais avec mon père.

- C’est possible, en effet. Même qu’il verrait d’un bon œil que MTI demeure dans la famille, puisque je suis sa femme. Je préfère tout de même faire un pas à la fois et le laisser en dehors de ça. Le moment viendra de le mettre dans la confidence. Mais pas maintenant.

Je connaissais mon mari, je préférais donc y aller en douceur et ne rien précipiter. Après tout, il fallait d’abord que je me plante les pieds comme il se devait dans l’entreprise des Hughes.

J’étais prête à mettre fin à cette rencontre, non pas parce que je ne m’amusais pas et que je n’y apprenais rien, mais parce que je savais mon père occupé et que nous n’étions pas à la maison, entrain de simplement s’émerveiller devant les petites moues absolument trop craquant de J.R.

Jimmy voulait bien remettre l’expérience et ça me fit sourire. Je me levais en le remerciant.

- Ce sera avec grand plaisir, j’ai déjà hâte !

J’allais partir quand Jimmy me lâcha sur un ton neutre qu’il avait tenu sa promesse et que je n’avais plus à me préoccuper de Yang. Je le regardais, droit dans les yeux, silencieuses. C’était un soulagement, mais je n’avais pas l’intention de faire quelques pas de dance pour célébrer.

- J’ai toujours su que tu tiendrais ta promesse.

C’était ma façon de le remercier et de lui faire comprendre que, en tant que sa fille, j’avais confiance en lui, mon père.

@ Billy Lighter