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 Dark Side/Light Side [Solo][Terminé]

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Grant W. Fleming
Grant W. Fleming


Date d'inscription : 27/10/2019
Messages : 375

Who Am I?
Age: 11 ans
Date de naissance: 6 novembre 1974
Localisation: L'Eastside chez Jordan
Birth place: L'Eastside
Je suis: le fils du Diable
Song: Another Brick In The Wall Part 3 - Pink Floyd


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MessageSujet: Dark Side/Light Side [Solo][Terminé]   Dark Side/Light Side [Solo][Terminé] I_icon_minitimeMer 9 Mar - 18:47



Dark Side/Light Side
ft. Docteur Maria Johnson


J’étais fâché… Mais j’avais quand même accepté de venir ici pour avoir l’agent de poche. Moi, je ne pensais qu’à Sky et à Jordan et Nell qui ne voulaient plus que je vois Sky. J’avais boudé dans la salle d’attente avec mes dessins sur mes genoux. Jordan avait dit que Madame Johnson voulait que je prenne mes dessins. Ceux que je voulais. Alors, j’avais apporté ceux que je voulais. Ceux que j’avais décidé pour Madame Johnson que je connaissais pas.

Quand elle arriva dans la salle d’attente, elle sourit et m’appela. Je me levai machinalement et entrain seul dans son bureau.

-Bonjour Grant. Je suis le Docteur Johnson. Tu peux t’asseoir ici.

Elle me montra une table en bois avec deux chaises. Je pris un chaise et déposai mon carnet sur la table. Je dis rien d’autre qu’un :

-Bonjour.

Sur un ton monocorde. La dame s’installa en face de moi en souriant toujours. Moi, je vois pas pourquoi elle sourit. Rien n’est drôle. Je hais Jordan !

-Est-ce que tu sais pourquoi tu es ici ?

C’était la première question de la dame. Je levai les yeux sur elle et d’un ton toujours monocorde, je répondis :

-Pour les dessins.

Parce que je n’étais pas con. Moi, je savais que c’était les dessins. Pour Sky aussi j’étais sûr que c’était à cause des dessins. Jordan disait que « non », mais, moi, je crois que « si ». Moi, je crois que personne dit vraiment ce qu’il pense autour de moi. Et j’aimais pas ça.

-Que pour les dessins ?

Je tiquai un peu. Non. Pas que pour ça.

-Pour la colère.

Elle souriait toujours. Elle aussi avait un carnet mais elle ne l’ouvrit pas. Moi non plus je n’avais pas ouvert le mien. Je fixai juste la dame.

-Et cette colère… Elle est là tout le temps ou bien c’est les autres qui pensent que tu es en colère ?

Je fixai toujours la psy. Moi, je suis en colère. Fort fort ! Et les gens aiment pas que je sois en colère mais ils font tout pour me mettre en colère. C’est leur faute à eux.

-Je suis en colère mais c’est à causes des autres. C’est eux qui me mettent en colère. Sinon, je suis calme. Mais les autres me mettent en colère. Jordan, les gens à l’école… Tous me mettent en colère.

Je dis ça sur un ton un peu plus animé et là, la dame se mit à écrire. J’essayais de voir ce qu’elle écrivait mais de ma position, j’y arrivais pas. Alors, je plissai des yeux, un peu contrarié.

La dame, elle, me regarda ensuite.

-C’est normal de parfois ressentir de la colère… Mais il parait que tu sais quand même arriver à la gérer avec la boxe et les dessins. Tu as apporté des dessins ? Est-ce que tu veux me les montrer ? Il parait que tu es très doué pour dessiner.

J’hochai de la tête et j’ouvris le carnet. Oui. Je suis doué. Mais les dessins que j’ai amené, je les ai fait que pour ici. J’ai fait des dessins stupides comme les autres font à l’école. Comme ça, la psy dira : « Grant va bien, il n’a plus besoin de venir ». Je montrai donc un dessins d’un Grant qui sourit avec, à côté, Sky et puis la maison de Jordan. J’avais dessiné vite en faisant des bâtons pour les bras et les jambes, des sourires débiles, un soleil débile qui sourit et une maison débile.

-Voilà.

La dame regarda le dessin attentivement en souriant toujours.

-Tu peux m’expliquer qui sont les deux personnes sur ton dessin ? Le plus petit qui tient la main de la dame, est-ce que c’est toi ? Et la dame, est-ce que c’est ta Maman ?

Je fixai la dame et répondit :

-Oui. C’est moi. Le garçon. Et la dame ce n’est pas ma Maman. C’est Sky. Ma baby-sitter. C’est comme ma Maman. Mais Jordan veut plus que je la vois. Je le hais pour ça !

Là, j’avais monté le ton et la dame avait encore écrit. Elle fixa encore le dessin avant de reposer son regard sur moi.

-Je comprends… Tu dis que Sky est une Maman pour toi. Que fait-elle de plus que les autres femmes qui sont autour de toi comme Leia et Eleanor ? Explique-moi ce que tu aimes bien chez Sky qui fait que tu la considère comme ta nouvelle Maman ?

Je réfléchis. Il y avait plein de choses. Alors, après avoir réfléchis, je répondis.

-Elle me serre dans ses bras. Elle regarde ce que je veux regarder. Elle me fait à manger ce que je veux manger. Elle comprends tout ce que je fais et ce que je pense. Elle me défend quand je fais des choses que les gens penses que c’est mal. Elle m’engueule jamais. C’est ma Maman. Mais Jordan est un con, il ne veut plus que je la voie. Je le hais pour ça.

La dame avait encore noté. Moi, j’aime Sky et je hais Jordan.

-C’est donc différent qu’avec Leia ou Eleanor ? Où sont les différences avec elles, Grant ? Et avec Jordan, il y a des différences aussi ? Je sais que tu ne peux pas voir Jordan comme une Maman mais les deux autres femmes. Surtout Eleanor qui vit avec toi.

Eleanor… Elle devait arrêter d’appeler Nell, Eleanor. Elle s’appelle Nell. Personne l’appelle Eleanor.

-Elle s’appelle Nell.

Je dis ça d’un ton sec. Mais la dame souriait toujours.

-D’accord. Nell.

J’hochai de la tête. C’est bien.

-Sky m’engueule jamais. Elle dit jamais que je fais des choses pas comme il faut. Nell m’a dit que je faisais des choses mal quand je l’ai protégé du chat. Leia parfois a peur quand je rentre pas à l’heure de l’école. J’aime pas quand elle a peur. Ça n’énerve. Quand les gens ont peur, ils sont fâché sur moi.

Elle nota encore avant de reposer son regard sur moi. Elle ne prêtait plus attention aux dessins pour l’instant.

-Et ta Maman qui est décédée, tu y penses encore souvent ? Comment est-ce que tu vivais avec elle ? Comment elle agissait avec toi ?

Elle parlait de Maman. Celle qui est morte. Je réfléchis avant de répondre.

-Oui. Parfois j’y pense. Mais moins souvent. Quand je suis contrarié, je pense à Maman. Maman me contrariait jamais. Quand quelqu’un me contrariait Maman le virait… Maman disait aux gens de pas me contrarier. Elle me faisait des câlin, elle me disait de faire des dessins quand je suis contrarié alors je le faisais. Elle me faisait ce que je veux à manger. Elle me laissait regarder ce que je voulais. Elle me laissait grimper aux arbres. Moi, j’étais le gens préféré de ma Maman. Il y avait pas d’autres.

La dame fit une moue et je plissai des yeux. Ensuite, elle reprit son sourire.

-Et elle ne te punissais jamais ? Quand tu faisais des bêtises, elle ne te disais jamais qu’il ne faut pas faire ça comme le font parfois Jordan et Nell ?

J’haussai des épaules.

-Si, parfois, mais je disais que c’était pas ma faute et j’expliquais et elle comprenait.

Elle fit encore une moue avant de me regarder.

-Tu as une exemple de bêtise ? Quelque chose que tu as fait et que ta Maman a compris que ce n’était pas ta faute ?

Je réfléchis. Oui. Je me rappelle. J’hochai de la tête. Je me rappelle très bien d’un truc. Maman avait même viré la baby-sitter. Alors, je souris sûr de moi et de Maman.

-Oui. Un jour, Maman avait engagé une baby-sitter parce qu’elle faisait des ménages chez les gens et ne pouvais pas me prendre avec elle. La baby-sitter était méchante avec moi. Elle me frappait la main quand je répondais ou que je voulais pas faire mes devoirs. Alors, moi, j’avais mal et je voulais que la baby-sitter parte ! Alors, moi, j’ai mis le feu à son sac. Elle m’a fait mal alors je fais mal. C’est comme ça. Moi, j’aurais rien fait si elle avait été gentille. Puis, les pompiers sont venu et la baby-sitter a expliqué à Maman ce que j’avais fait. Moi, j’ai expliqué à Maman ce que la baby-sitter a fait. Alors, Maman l’a viré et j’ai plus jamais eu de baby-sitter.

La dame s’était arrêté d’écrire au milieu de mon récit. Elle ne faisait que me regarder. Moi, j’avais tout expliqué comme ça. Et elle prit le temps avant de reprendre la parole.

-Tu avais mis le feu à son sac ? Tu n’as pas attendu ta Maman pour lui expliquer ce que la baby-sitter a fait, tout simplement ? Je veux dire, au lieu de mettre le feu au sac, tu aurais pu raconter les choses à ta Maman et la baby-sitter aurait été virée quand même, non ? Tu ne crois pas que ça aurait été une possibilité ? Pourquoi mettre le feu au sac, Grant ?

Je tiquai… Parce que je voulais fort le faire ! Parce que je haïssais la baby-sitter parce qu’elle m’avait frappé et qu’elle disait que j’étais méchant et insolant. Et il y avait tous ses affaires dans son sac alors je crois que ça lui as fait mal.

-Parce que… Elle m’a fait mal… Alors, je voulais faire mal aussi. Moi, j’aime pas qu’on me fasse mal.

Mais c’était pas assez pour la dame.

-Mais pourquoi ne pas l’avoir frappé ? Tu as mis le feu au sac devant elle ?

Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Non… Moi j’ai attendu qu’elle soit au salon alors qu’elle m’avait laissé devant mes devoirs à la cuisine. Je pouvais pas sortir de table tant que j’avais pas fait les devoirs. Je suis sortis de table lentement, j’ai pris les allumettes et j’ai mis le feu au sac.

Elle n’écrivait plus du tout, elle ne faisait que me regarder mais pas comme Jordan et Nell m’avaient regardés quand j’ai montré les dessins. Non, elle semblait intéressée.

-Et ne pense tu pas que c’était mal de faire ça ? Tu as dit que ta baby-sitter t’a fait mal, ce qui est vrai et elle n’avait pas à te frapper mais crois-tu que répliquer en mettant le feu à son sac était bien ?

Je plissai des yeux. Oui. C’est bien… Non… C’est mal… Je tiquai… J’haussai des épaules. Maman avait jamais dit que c’était mal. Jordan aurait dit que c’était mal. Il l’a dit quand j’ai mis le feux au cartable de Dylan et que j’ai été renvoyer de l’école.

-Je comprends pas la question… Je veux d’autres questions. Mais celle-là, je comprends pas.

Elle sourit.

-D’accord… Je vais poser une autre. Est-ce que tu as déjà fait mal à des autres personnes parce qu’ils t’avaient fait mal ? Des camarades de classes, par exemple ? Et après l’avoir fait, qu’as-tu ressentis ?

Je venais de penser à Jordan et le sac de Dylan alors, je répondis à la question comme ça.

-Oui. Une fois Dylan m’avait insulté alors j’ai attendu qu’ils soient tous à la récrée et j’ai mis le feu à son sac.

Elle avait toujours la même expression et pencha à son tour la tête sur le côté alors je fis de même.

-Et qu’as-tu ressentis en faisant ça ?

Je fis la moue et réfléchis avant de répondre.

-J’étais content. Moi, je savais que Dylan aurait mal comme moi j’ai eu mal quand il m’a insulté. J’aime pas qu’on m’insulte.

Elle n’avait toujours pas changé d’expression. Jusqu’ici, j’aimais bien Madame Johnson, elle ne m’engueulais pas même si je disais ce que j’avais fait.

-Et qu’est-ce que les gens qui s’occupent de toi en ont pensé ?

Je pris un air contrarié. Jordan avait été fâché, Madame Summers aussi… Je fronçai du nez.

-Jordan était pas content. Madame Summers aussi… Elle m’a renvoyé de l’école. Ça j’aimais bien mais je n’aimais pas qu’ils comprennent pas que j’avais fait ça parce que j’avais eu mal. Je n’aimais pas ça DU TOUT !

J’avais haussé le ton mais la dame s’en fiche, elle ne me dit pas de baisser le ton. Elle gardait toujours la même tête.

-Est-ce que tu as déjà insulté quelqu’un, Grant ?

Je plissai les yeux… Je fis la moue et j’hochai de la tête en faisant « oui ».

-Oui. Et vous ?

Elle esquissa un sourire avant d’hocher de la tête.

-Oui. Ça m’est déjà arrivé quand j’étais contrariée. Et qu’est-ce que tu penses que ça fait aux gens que tu insultes de se faire insulté ?

J’haussai des épaules.

-Je sais pas… Je m’en fiche… Si j’insulte c’est parce qu’ils m’ont fait mal.

Elle leva un sourcil.

-A chaque fois ?


Je plissai du nez avant d’hocher de la tête.

-Oui.

Elle sourit à nouveau avant de se lever et d’aller chercher des trucs sur son bureau. Elle revint après en souriant.

-On a déjà beaucoup parlé, tu ne penses pas ? Alors, on va maintenant faire un petit jeu… Je vais te montrer des images. Tu vas m’expliquer ce que tu vois et puis ce que l’image te fait dans ton cœur, d’accord ? Tu comprends bien ?

Oui. Je suis pas con. Moi, j’ai tout bien compris le jeu. Je veux bien jouer.

-Oui.

Elle sourit et me montra une image. Je plissai des yeux en la regardant. Moi comme j’avais bien compris la règle du jeu.

-C’est un Monsieur avec une Maman et son enfant. Ils se tiennent tous la main et sont content. Il y a un chien aussi. C’est le chien du Monsieur. Il est à côté du Monsieur. Il fait beau, il y a un soleil.

Elle souriant et hochai de la tête.

-Ça me fait rien dans mon cœur. C’est juste une image…

Elle changea alors d’image. Je plissai des yeux et sourit parce que c’était plus facile à décrire.

-C’est un enfant qui pleure. Il est dans un jardin. Son vélo est cassé.

Je crois que c’est un vélo. C’est pas bien dessiné. Je dessine mieux que celui qui a fait les dessins de la dame.

-Et ça te fait quoi ? Qu’est-ce que tu ressens pour cet enfant ?

Je tiquai… Moi, j’avais bien compris les règles mais je comprenais pas pourquoi les dessins devait me faire quelque chose.

-Je sais pas… Rien. Je sais pas…

Je plissai des yeux. J’aimais pas jouer à ça. Je savais pas répondre aux questions.

-Je veux arrêter de jouer…

Je dis ça sur un ton contrarié.

-Les règles sont nulles. Moi je sais pas ce que je dois dire pour la deuxièmes réponse.

Elle fouilla alors dans ses dessins. Moi, j’ai dit que je voulais arrêter.

-Encore une seule et après nous arrêterons, d’accord ?


Je roulai des yeux.

-Oui. Puis je pars.

Elle hocha de la tête et sortit un autre dessin. Je le fixai… Longtemps… Très longtemps. Je penchai la tête sur le côté. Longtemps…

-Grant ?

Je secouai la tête et levai les yeux vers la dame.

-Je vois une maison en feu avec un homme qui crie à la fenêtre. Il a peur. Il a mal.

La dame me regardait toujours. L’homme avait peur. Il criait. Il avait mal aussi parce que la feu, ça fait mal. Ça brûle.

-Et qu’est-ce que tu ressens en voyant ça ?


J’aime bien… C’est ce que je pensais dans ma tête. Mais je sais que si je dis ça, la dame va faire une drôle de tête.

Parce que je suis pas stupide… Alors, je dis simplement :

-Que je voudrais pas être dans la maison avec l’homme. Le feu, ça brûle. Voilà. C’est tout.

J’avais dit ça en haussant les épaules avant de me lever parce que j’avais dit que c’était terminé maintenant.

-C’est fini. Je dois rentrer chez moi lire mes Comics.

La dame se leva aussi en souriant.

-D’accord, Grant. N’hésite pas à reprendre d’autres dessins la prochaine fois, d’accord ?

J’hochai de la tête avant de sortir de la pièce sans dire « au revoir ».

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Dark Side/Light Side [Solo][Terminé]   Dark Side/Light Side [Solo][Terminé] I_icon_minitimeMer 9 Mar - 19:49



Dark Side/Light Side
ft. Grant Custer


J’avais beaucoup préparé mon entrevue avec le jeune Grant Custer. Déjà en relisant mes notes que j’avais prise lors de ma rencontre avec ses tuteurs mais aussi en investiguant sur sa génétique. En effet, son tuteur, Jordan Keller m’avait expliqué que le jeune Custer était le petit-fils du sociopathe et serial-killer, Thomas Fleming. Une donnée non-négligeable quand on sait qu’il est possible que la génétique joue un rôle dans les troubles de la personnalité sociopathes et que le jeune Custer semble avait une grand difficulté au niveau de la gestion émotionnelle.

Ainsi, j’avais fait appel à mon collègue qui s’occupait du cas « Fleming ». Il m’a donné les dossier de ses recherches que j’avais lue attentivement. C’était extrêmement détaillé et le fruit d’un travail de plusieurs années. Je savais déjà certaines choses dont le fait que le jeune Thomas semblait déjà être né avec des troubles du comportement mais que son entourage, dont particulièrement sa grand-mère, avait contribué à aggraver ses troubles le faisant, petit à petit, devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Seulement, je m’étais aussi arrêté sur sa famille. Pas sur ses parents mais bien sur la famille qu’il formait avec la dénommée Colleen Scott.

Déjà, j’avais quelques informations sur la mère de famille. Des informations qui venaient de Thomas mais, aussi, de l’entourage de Colleen… Des rares personnes qui avaient bien voulu aider mon collègue à améliorer son étude. Et si dans sa jeunesse Colleen était une femme souriante et pleine de projets pour l’avenir donc celui de fonder une famille, après son mariage avec Thomas, elle s’est renfermée sur elle-même jusqu’à perdre sa joie de vivre. D’après son entourage tout ce qui pouvait encore la faire sourire était ses enfants et, particulièrement son deuxième fils, Sean Fleming. Mais après la mort du pauvre Sean, cette dernière à sombrer dans un dépression qui l’a conduite au suicide en 1965.

Des deux enfants de Thomas, j’ai, par contre, très peu d’informations. Sean Fleming est mort à 5 ans. Il est tombée d’une falaise lors d’une sortie avec sa mère et son frère à Malibu… D’après les parents de Colleen, c’était une jeune garçon souriant mais qui avait peur d’absolument tout. Il ne cessait de se cacher derrière sa mère ou derrière son grand-frère. Un enfant qui, d’après Thomas Fleming lui-même, a subi de nombreux abus, notamment physique et psychologique, de la part de Thomas lui-même…

Quant au second enfant, Edward Fleming, alias « Ward », d’après Jordan Keller, il était décrit par ses grands-parents comme taiseux, protecteur envers son petit frère et… C’est tout. D’après Thomas, il aurait subi aussi des abus et d’après les investigations de mon collègues, il aurait aussi été témoin d’au moins un meurtre de Thomas Fleming sans savoir si son frère a lui aussi pu être témoin de meurtres. On sait aussi que Ward Fleming a une casier judiciaire quelque peu fleuri et ferait, apparemment, partie du gang angelenos des Los Diablos. C’est lui, donc, le père biologique de mon petit patient. Mon collègue m’a aussi fait part de deux rapports psychologiques datant de 1955 et fait par deux psychologues différents qui ont eu le jeune Edward en consultation après deux événements traumatiques différents. Hélas, les organismes qui les ont conservés refusent, pour l’instant, de nous les confier étant donné qu’elles sont soumises aux secrets professionnels… Mais je trouverais un moyen de me les procurer. Surtout en prévision des possibles rencontre entre Jordan Keller et Sky Fleming.

En attendant, j’avais déjà pas mal d’informations et c’est avec tout ça en tête que je repris mes notes qui concernaient ma première entrevue avec le jeune Custer. Ce fut court comme entrevue car je refuse de faire trop long pour des enfants de cet âge.

Lors de l’entrevue, j’avais utilisé la porte d’entrée des dessins, qu’il avait apporté, afin de commencer une conversation. Il m’en avait montré un… Jordan Keller m’avait expliqué que le petit était particulièrement doué pour le dessin. Seulement, ce que m’avait montré Grant était l’équivalant d’un dessin réalisé par un enfant de 5 ans… Or, le jeune Custer à 10 ans et je n’ai aucune raison de remettre en doute les dires de Jordan et Eleanor sur son talent. Donc, m’était avis qu’il avait fait un dessin « vite fait » afin de me satisfaire ou de satisfaire ses tuteurs. Toutefois, s’il n’avait investi aucune effort dans son dessin, il est tout de même, indirectement, la représentation de sa frustration. Il était frustré de ne plus pouvoir voir Sky, sa baby-sitter.

C’est là que j’ai pu comprendre une chose : la conception que Grant avait d’une mère… Une mère, pour lui, était quelqu’un qui remplissait ses besoins primaires mais, aussi, qui l’aimait sans aucune condition et, surtout, qui ne cherchait aucunement à le contrarier et qui abondait, le plus souvent, dans son sens. C’est ce qu’il a retrouvé chez Sky. C’est ce qu’il avait chez sa mère qui était très permissive et ne remettait jamais en doute les excuses que se trouvait chaque fois Grant pour expliquer ses actes qu’ils soient de simple transgression à des actes quasi criminel comme des destructions de biens…

Donc une vrai mère pour Grant est quelqu’un qui le nourrit et l’aime sans aucune condition et qui le laisse vivre comme bon lui semble tout en respectant la conception de Grant de « bien » et de « mal ». Des conceptions qui sont, hélas, décalée par rapport à la norme.

Le reste de l’entrevue n’a fait que confirmer toutes les interrogations que j’avais laissée en suspens. Grant se cherche bien un excuse « dans sa logique » pour expliquer ses éclats de colère, parfois légitime, mais, surtout, pour excuser la réaction à son état de colère. Jordan et Nell m’avait expliqué que Grant agissait par la violence en frappant ses camarades de classes… Mais ce que Grant m’a raconté avec le sac brûlé (dans deux cas) montre une préméditation dans ses actes. Grant est en colère… Mais il n’éclate pas toujours. Il garde parfois sa colère pour, ensuite, faire mal d’une façon réfléchie qui lui procurera du plaisir lorsque ça arrivera… Par contre, dans les deux cas, il n’a pas réussi à le cacher car, dans les deux cas, il est resté sur les lieux du crime… Mais à chaque fois, il n’a pas compris pourquoi c’était grave car, pour lui, ça valait largement le préjudice qu’il avait rencontré…

Le reste de son discours n’a fait qu’alourdir le diagnostic. L’enfant ne semble pas, jusqu’ici et avec mes informations, présenter des capacités à avoir des remords… Il n’arrive pas à se centrer sur autre chose que lui. Il ne présente pas de capacité d’empathie non plus. Et il a une très grande fascination pour le feu… Comme en a témoigné ses propres récits et sa réaction face à l’une des images que je lui avais montrée…

Est-ce que ça en fait une cause perdue ? Loin de là. Car Grant a aussi des forces. Beaucoup de forces. S’il présente bien un schéma de pensée qui correspond, d’après cette première entrevue, à une sociopathie voir même une psychopathie, il a toujours réagit vis-à-vis d’une préjudice et non pas parce qu’il en avait envie. De plus, il semble chercher l’affection et sait en donner en retour, à sa façon. Ainsi, il sait s’attacher aux gens. Plus facilement aux femmes parce que la notion de « père » est abstraite voir totalement inexistante dans sa façon de penser et de fonctionner. Pour lui une famille c’est une mère et un enfant. Son explication d’un de mes dessins me montre bien ça. Il a aussi la volonté de « faire le bien » mais a du mal à réellement le faire car son « faire le bien » n’est pas dans la norme. Il faudra l’aider à éveiller son empathie de diverse manière afin de corriger ça. Il est jeune… Bien entouré… Il y avait moyen d’agir.

J’avais refermé le dossier après avoir mis tout ça en forme… Je savais déjà qu’il y aurait du pain sur la planche… Mais cette entrevue me prouvait que ça allait encore être plus complexe et délicat que prévu.

Me restait à en discuter avec Keller… Mais je voulais d’abord attendre une possible entrevue entre lui et Sky avant toute chose.

@ Billy Lighter
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Dark Side/Light Side [Solo][Terminé]

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