J’ai pas arrêté de retourné l’histoire dans ma tête pendant tous le trajet entre Downtown et Beverly Hills si bien que j’étais qu’à moitié attentif à la route et à mon compteur de vitesse… Du coup, bah, le flic m’a pas raté. M’a fait me foutre sur le bord de la route et, quand j’ai ouvert mon carreau, il s’est exclamé.

-Howard Stone ?

Ouais… Howard Stone. J’souris, sûr de moi. J’savais comment faire pour que les flics me foutent la paix assez facilement. Et comme j’avais pas, en face de moi, Jordan Keller, j’pouvais me dire que j’allais pouvoir m’en sortir sans rien… Comme d’hab’… Du coup, j’prenais les choses assez cool même j’arrivais pas à faire sortir Faith de ma tête.

-Ouais… J’ai fait quoi M’sieur l’Inspecteur de police ?

Il leva un sourcil. J’crois pas qu’il s’attendait à arrêter une star de la musique, aujourd’hui. Il faut dire que ma Mustang faisait pas réellement star de la musique mais musicien endetté. Autrefois, j’avais des super Ferrari et elles me manquent un peu j’dois l’avouer.

-Tu roulais à 200km/h… T’es pressé ? Et t’as grillé un feu rouge, aussi.

Waw, sérieusement. J’pris un air super surpris. J’étais tellement ailleurs que j’avais largement roulé trop vite. D’habitude j’roulais vite. Mais pas aussi vite.

-Ouais, c’est pas bien tout ça… J’te dois combien ? J’dois aller voir ma femme. Elle m’attends. Et tu connais Peyton… Si j’rentre pas vite, elle va m’faire une scène.

J’exagérais… Un p’tit peu… Rien qu’un p’tit peu. Mais ça semblait pas faire rire l’agent de police qui, une fois la surprise passé pris un air plus dur.

-Attends-moi-là.

J’levai un sourcil… Il va faire quoi là ? J’regardai à travers le rétroviseur et il revint avec une alcootest… Sérieux ? J’roulai des yeux.

-Souffle, Stone…

J’fis une moue triste.

-J’ai pas d’souffle… J’suis méga asthmatique… T’as pas lu L.A.People ?

Il fronça les sourcils.

-Souffle ou je t’embarque.

Mon air se fit plus triste encore et j’fis pas souffler ce qui me fit, ensuite, toussé. J’fixai, ensuite, l’inspecteur de police qui siffla.

-Waw… C’est un sacré taux… T’as bu quoi ? Une bouteille entière de vodka ?

Non… Pas tant que ça… J’haussai des épaules.

-Allez… J’suis plus très loin de chez moi… Laisse-moi y aller… J’te filerais 5000 dollars…

Ouais, allez quoi… Mais il fronça un peu plus les sourcils, si c’était possible.

-Tu essayes de me corrompre en plus… Les stars, ça se croit vraiment tout permis. Non, Stone… Donnes-moi ton permis… Je te le retire. Tu n’auras qu’à rentrer comme tu veux mais tu laisses ta voiture ici. Tu seras convoqué au tribunal pour ton excès de vitesse, le fait que tu conduisait complètement plein, parce que tu a grillés un feu rouge et parce que tu as fait une tentative de corruption. Tu vas payer cher. Sors du véhicule…

C’est sérieux, ça ?! Je grommelai et fronçai les sourcils. Il va me faire taxer à mort pour tout ça ? L’est pire que Keller, cet enfoiré.

-Putain d’enfoiré…

C’est ce que je grommelai.

-Tu veux que je rajoute outrage à agent ? Allez sors et file-moi ton permis.

Je sortis de la bagnole et lui donnait mon permis de conduire. Il déclara qu’il allait attendre ici jusqu’à-ce que je m’en aille pour être bien sûr que je n’allais pas reprendre ma caisse. J’appelai un taxi d’une cabine téléphonique avant de revenir vers l’agent. J’lui dis rien… Si j’disais quelque chose, il allait rajouter des charges. Les gens comme lui, j’les connaissais…

Le taxi finit par arriver et j’embarquai demandant à ce qu’il me ramène chez moi… Maintenant, j’avais encore plus de choses en tête… Ce qui faisait que j’avais cruellement envie de vodka…

Putain…

Le taxi me débarqua devant chez moi et j’entrai dans la villa où Peyton était toujours affairé à sa décoration. J’m’approchai d’elle. J’devais avoir l’air sacrément contrarié.

-Peyton… Faut que j’te parle. Ça concerne un truc que j’ai trouvé dans l’un de tes magazines…

J’sortis l’article et montrai du doigt la photo.

-La fille-là… Elle ressemble sacrément à Faith Bennett… Et… Bah, j’ai demandé à Samantha de me traduire… Ouais, c’était ça le projet… En fait, j’voulais savoir ce qu’il y avait dans l’article et dedans ils parle d’une fille qui s’appelle Bianca Moretti… Ses parents se sont fait assassiné par la mafia et la fille est portée disparue… Mais c’est Faith… Enfin… On dirait Faith.

J’lui laissai encaisser ça…

@ Billy Lighter

Depuis que je savais que je portais un enfant, tout dans ma tête et je dis bien absolument tout se bousculait et allait en tous les sens ! C’était le bordel perpétuel et pour éviter que je ne devienne complètement cinglée ou que je pique des crises sans arrêt à Howard, je devais absolument m’occuper et ma nouvelle passion était la décoration intérieure.

J’avais fait venir d’Italie, d’Espagne, du Canada et évidement de New York, des tas de magazines de décoration dans le but de m’inspirer de différentes culture et d’y ajouter les dernière tendance New Yorkaise. Je découpais les images dans les journaux et je les collais sur de grand carton sur lesquels j’avais reproduit les différentes pièces de la villa que je voulais refaire. Ainsi, cela me permettait d’avoir une bonne vue d’ensemble de ce que mes idées pouvaient donner et quand j’étais satisfaite d’un tableau, je pourrais donner le mandat aux gens que j’allais engager pour réaliser mes projets.

J’étais un peu en colère contre Howard qui avait fouillé dans mes magazine et qui ne les avait pas replacés dans l’ordre que je les avais placés. J’avais fait des piles selon les styles et les pièces de la maison et il avait complètement séparé ma pile pour les salles de bains en faisant différentes piles et en prime, il était parti avec la première page du dossier tendance 1985 pour les rideaux ! je n’avais pas envie d’attendre des semaines pour avoir un nouvel exemplaire de ce magazine, déjà que l’attente avait été longue et que si je devais patienter d’avantage, ce ne serait plus les prochaines tendances dont je devrais m’inspirer mais de celle de 1986 !

J’avais dû fouiller dans d’autres publications et changer tout un tableau pour retrouver l’inspiration que m’avait dérobé Howard en déchirant la page de mon magazine. Je tournais les pages les unes après les autres sans trouver l’inspiration. J’étais installée à la table de la cuisine, mon menton appuyer dans la paume de ma main et je soupirais longuement à chaque fois que je tournais une page sans ressentir de satisfaction. Même Dexter soupirait à force de m’entendre le faire.

- Tiens ! Papa est rentré ! Nous allons le gronder, hein, Dexter ?

J’avais l’intention ferme de dire à Howard qu’il avait bousillé au moins trois tableau d’inspiration Italienne quand il entra dans la cuisine en brandissant un bout de papier plier en quatre.

- Ma page !!!

Il avait ma page entre les doigts et je ne voulais qu’elle mais il devait me parler. Il déplia alors le précieux papier en me parlant d’une fille qui ressemblait à Faith Bennett, notre mère porteuse. Il allait trop vite, il était trop contrarié que j’avais du mal à faire le lien entre toutes ses paroles mais je fixais la photo de la jeune femme, Faith, en cherchant à comprendre.

- Que… Quoi ? Attends ! Tu es entrain de me dire que notre mère porteuse n’est pas celle que l’on croie être ? C’est quoi cette histoire de mafia? Depuis quand tu sais lire l’italien ?

Je passais ma main sur la page du magazine pour en atténuer l’effet des plis et je lisais, bien que je ne comprenais pas beaucoup l’italien. Je voyais le nom de Bianca Moretti inscrit à plusieurs endroit sur le papier, et l’explication de mon mari qui tournait en boucle dans ma tête.

- Maitre Louis va m’entendre ! Au prix qu’on le paie ! Il n’a pas fait son boulot correctement et maintenant, notre bébé est menacé par la mafia Italienne avant même de naître !!

Je me levais lentement et je croisais le regard d’Howard à qui je fis signe de l’index de m’accorder une petite minute, puis, je me dirigeais vers la porte donnant sur le jardin arrière de la villa et je poussais le plus long et puissant hurlement de rage que je pouvais. Soulagée, je revins ensuite vers Howard.

- Il faut parler à l’avocat et enfermé Faith-Bianca dans un endroit où elle ne courra aucun risque jusqu’à ce qu’elle accouche de notre bébé !

@ Billy Lighter

J’étais enfin rentré… J’pensais pas que ça serait tant un parcours du combattant de revenir chez moi mais ce fut quand même le cas à cause d’un flic mal luné. J’l’avais encore en travers de la gorge mais avant de m’inquiéter de ça, j’devais absolument parlé à Peyton de ce que j’venais de découvrir.

Et elle était là, Peyton, et quand j’entrai dans la pièce, j’la vis approcher à grand pas vers moi pendant que j’sortais la page qui contenait l’article. Apparemment, l’avait remarqué qu’il manquait UNE page dans UN de ses foutus magazines… Parfois, j’me disais que Peyton était un p’tit peu folle. J’levai un sourcil mais j’fis pas de commentaire.

Parce que j’avais pas le temps de faire de commentaire. J’ouvris l’article et j’lui expliquai ce que j’venais de découvrir sans vraiment de contexte. C’était sûrement beaucoup d’un coup pour Peyton qui regardait, maintenant, la photo de Faith. Enfin, de Bianca qui ressemblait étrangement à Faith.

Elle percuta en m’posant des questions. J’haussai des épaules. Y’avait pas mal de questions mais c’était normal…

-J’sais pas lire l’Italien. J’ai demandé à Samantha Ricci de traduire. J’lui ai rien dit sur notre mère porteuse. J’ai juste dit que j’avais une amie qui ressemblait étrangement à cette fille… Une mafia aurait tué ses parents et, maintenant, elle serait p’t-être sous protection et forcée de vivre sous une autre identité… Enfin, c’est une théorie… L’article sait pas ce qu’elle est devenue, la Bianca.

Peyton faisait que regarder le magazine. J’savais pas réellement si Faith était bien Bianca. C’était que ma théorie par rapport à la ressemblance entre les deux.

Puis, Peyton pesta contre Maitre Louis, son avocat. Elle ajouta que not’ bébé était maintenant menacé par la mafia avant même de naitre…

-T’sais… Si Maitre Louis a pas réussi à savoir que c’est elle, c’est p’t-être justement parce que c’est fait exprès et que, du coup, l’est bien protégée, la Bianca… Ou alors, j’me trompe et c’est pas elle…

Mais Peyton se leva et elle me fit signe de lui laisser deux secondes. J’la suivis du regarda alors qu’elle se dirigeai vers la porte qui donnait sur le jardin. Puis… Bah elle cria. Je l’entendis jusque là où j’étais et quand elle revint, elle reprit la conversation là où on l’avait laissée. P’tain, j’espère que ma p’tite sœur était pas dans son jardin à ce moment-là sinon, elle allait encore prendre Peyton pour une folle.

Et Peyton me donna son plan. J’la fixai en levant un sourcil.

-J’crois pas que c’est une bonne idée, hein. J’sais même pas si c’est réellement Bianca… Et si Maitre Louis lui dit qu’il a des soupçons et que, du coup, il faut l’enfermer quelque part, elle va sûrement pas aimer ou même penser que si on l’a retrouvée alors les mafieux la retrouverons aussi. J’croyais que le stress, c’était mauvais pour le bébé et tout… Puis, ça se fait pas d’enfermer les gens, Peyton…

J’soupirai.

-J’sais même pas si c’est une bonne idée de lui en parler à Faith… Tu crois qu’on devrait ? P’tain j’sais pas quoi faire…

J’fis une p’tit moue.

-Jusqu’ici personne semble l’avoir trouvé… Sinon, elle serait déjà morte, j’suppose. D’après Samantha c’est pas une petite mafia de merde qui est à ses trousses…

J’aurais p’t-être pas du préciser ça…

@ Billy Lighter

Howard entra et il avait la page manquante de mon magazine, pliée entre ses doigts ! Je la lui réclamais mais il devait me parler et ça semblait être super important. Qu’est-ce qui pouvait être plus important encore que mon projet de décoration intérieur ?

Notre mère porteuse !

J’étais sans voix et dans mon cas c’est plutôt rare ! Howard débitait des informations à un rythme qui me laissais à peine le temps de les encaisser. Je lissais la page tout en repassant la bande en boucle dans ma tête et en fixant le visage de Faith imprimé sur le papier ciré. J’avais passé tellement de temps à regarder la photo de notre mère porteuse, au moins autant de fois que j’avais lu et relus son dossier pour m’assurer qu’elle était la bonne personne pour porter mon précieux bébé que j’aurais reconnu son visage dans un océan de petite brunette comme elle !

Faith Bennett était Bianca Moretti, ça ne faisait aucun doute !

- Tu ne te trompe pas, c’est bien elle ! Et au prix que je… Que nous le payons, l’avocat, il aurait dû trouver ce genre d’information ! Il m’a dit qu’elle avait un accent italien à trancher au couteau ! Il avait qu’à fouiller au pays des spaghettis pour en apprendre plus sur elle ou lui demander d’où elle venait et pourquoi elle était ici !

Je maudissais mon avocat pour le travail bâclé qu’il avait fournis et je jurais de lui faire entendre mon mécontentement avant de m’excuser auprès de mon mari pour aller libérer un peu de rage à l’extérieur. Ça faisait du bien mais l’effet était trop peu durable pour que je ne me sente bien assez longtemps.

Maitre Louis m’avait assuré que Faith était la personne parfaite et que son historique était sans tache ! Il n’était plus question d’une tache mais d’une marre d’encre !

Je voulais passer en mode réaction, l’avenir de notre bébé en dépendait ! Le mieux que je pouvais envisager était d’isoler Faith jusqu’à l’accouchement ! Nous l’avions installé dans un appartement tout confort mais elle était libre, maintenant son premier trimestre bien avancé, d’aller et venir à sa guise ! Elle pouvait recevoir des gens chez elle, or, nous ne savions pas qui elle fréquentait ! Cependant, Howard doutait toujours que notre mère porteuse était Bianca Moretti et il disait que nous ne pouvions pas l’enfermer quelque part, que ça ne se faisait pas.

- Bon alors si tu as une  meilleure idée, je t’écoute parce que moi je suis complètement larguée !

Howard hésitait à ce que nous parlions à Faith. Nous ? Ou l’avocat ? Parce que si nous parlions nous même à Faith, nous pourrions obtenir une forme de deal avec elle. Elle connaitra notre secret mais nous connaitrons le sien.

- Je crois que nous devrions lui parler, toi et moi. Sans l’avocat. Elle saura que nous sommes les parents du bébé qu’elle porte mais en même temps, elle devra considérer le fait que nous savons son secret. Tu comprends ?

D’un autre côté, Faith aurait plus davantage à vendre notre histoire que nous à parler de la sienne. D’abord, nous, il faudrait savoir à qui la dénoncer alors qu’elle, elle n’aurait qu’à sonner chez L.A.People.

Howard me fit frissonner en ajoutant que selon Samantha, à qui il avait demandé de traduire l’article, Faith était menacé par une mafia qui ne rigolait pas.

- Ça me donne encore plus envie de lui parler pour la rassurer et lui dire que nous avons les moyens de la protéger. Nous pouvons lui engager des gardes du corps pour la suivre et pour surveiller son appartement.

Au point où nous en étions, quelques millier de dollars de plus ne changeraient plus vraiment grand-chose !

@ Billy Lighter

J’avais révélé à Peyton ce que j’savais sur notre mère porteuse. J’devais avouer que j’savais pas encore trop quoi faire. J’savais pas s’il fallait simplement ignorer l’information ou intervenir d’une façon ou d’une autre. Ça me dépassait un p’tit peu.

Peyton était choquée et elle était certaine que la fille sur la photo était Faith. Elle en voulait à l’avocat qui, d’après elle, aurait pu faire une enquête plus approfondie… Mais moi, j’me disais que si l’avocat avait bien trouvé c’est que Faith était bien protégée. Parce que j’doutais que l’avocat de Peyton ait osé la mettre en rogne en ne faisant pas son travail entièrement. J’savais que le personnel de Peyton avait peur d’elle…

-Ouais… L’aurait p’t-être dû chercher plus…

J’dis ça sans vraiment de conviction parce que, en réalité, j’savais pas trop comment Maitre Louis avait procédé. Ce que j’voyais c’est que cette histoire ébranlait Peyton au point qu’elle alla gueuler un bon coup dans le jardin. Quand elle revint ce fut pour prévoir, déjà, un plan pour protéger Faith en l’empêchant de sortir… Mais moi, j’étais pas certain que ça soit efficace… Ni très cool vis-à-vis de Faith, d’ailleurs… Mais Peyton semblait à court d’idée et j’devais avouer que j’en avais pas non plus. J’savais pas sur quel pied danser et j’commençais à regretter d’avoir accepté toute cette histoire de mère porteuse… On aurait dû le faire comme tout le monde… Surtout que, on l’avait fait comme tout le monde sans le savoir.

P’tain, comment j’en étais arrivé là…

J’haussai des épaules.

-J’sais pas… J’ai pas d’idées…

J’savais même pas si c’était une bonne idée d’en parler à Faith. Quelque part, j’me disais que faire semblant de pas savoir était une bonne idée… Sinon, j’crois que Faith risquait de se sentir menacer. Elle va se dire que si Howard Stone avait réussi à le retrouvé, c’était certain que la mafia aurait facile elle aussi.

Mais Peyton, elle, pensait que lui parler était la meilleure solution. Sans l’avocat… Juste nous. Ce qui fait qu’elle saura notre secret… J’fis une petite moue… Qu’est-ce que ça apportera qu’elle sache qu’on sait hormis lui faire peur ?

J’dis rien pour l’instant hormis que Samantha m’avait dit que la mafia qui poursuivait Faith était pas des enfants de chœur. Ça lui donnait encore plus envie de parler à Faith… Et de l’aider à la protéger… J’fis une moue et soupirai…

-Mais t’es sûr qu’elle va pas prendre peur ? Qu’elle va pas se dire qui, si on sait, alors d’autres pourront savoir facilement ? Puis, l’est sûrement déjà surveillée par le truc de protection des témoins, non ? Si on met des gardes du corps autour de Faith, elle va perdre en discrétion, non ? On prête moins attention à quelqu’un de pas accompagné que quelqu’un entouré de gardes du corps…

C’était ce que j’pensais…

-Mais si tu penses que lui parler est la meilleure solution alors, ok…

J’dis ça en haussant les épaules sachant pas vraiment quoi faire…

@ Billy Lighter

Au prix que nous le payons, Maitre Louis aurait vraiment pu faire un meilleur job d’enquête et trouver la véritable identité de notre mère porteuse. Il avait dit qu’elle était la candidate parfaite, que je n’avais pas à m’inquiéter et je l’avais cru car, jusqu’à présent, jamais mon avocat ne m’avait déçue ! Je l’avais choisi il y avait des années de cela, parce qu’il était le meilleur, un véritable fouille merde et un requin de la pire espèce. Mais voilà que je me trouvais déçue de sa recherche sur les antécédents de Faith Bennett.

J’eu besoin d’aller pousser un grand cri de rage à l’extérieure de la villa. À l’intérieure, j’aurais effrayé Dexter et David.

Mon cerveau analysait rapidement la situation sans pour autant que je ne trouve une solution digne de ce nom. J’étais dans le néant et Howard ne m’aidait pas à m’en sortir puisqu’il était dans la même situation mentale que moi.

Bref, c’était la merde, et pas qu’un peu !

Je suggérais qu’on empêche Faith de sortir en l’enfermant dans un endroit sécurisé jusqu’à l’accouchement mais Howard disait que ça ne se faisait pas, malheureusement, il n’avait pas tort mais cette femme à double identité et menacé par la mafia Italienne portait mon bébé alors je ne voyais que des solutions extrêmes pour protéger ce que j’avais de plus précieux au monde !

Peut-être alors que nous pouvions la rencontrer, uniquement Howard, elle et moi, sans l’avocat et lui dire que nous étions au courant de son secret mais qu’il était bien gardé avec nous en autant qu’elle concevrait le nôtre. Nous lui fournirions des gardes du corps en surveillance constante, devant sa porte, devant son immeuble, et pour chacun de ses déplacements.  Là encore, Howard semblait douter. Je soupirais en pianotant nerveusement des doigts sur la table.

Je soupirais.

- Tu as raison, sur tous les points, tu as raison.

Je ne voulais pas la rencontrer et divulguer notre secret que nous gardions farouchement mais de savoir qu’une menace véritable pesait sur notre bébé me rendais folle ! Je serais toujours aux aguets et mon niveau de stress serait au plus fort jusqu’à ce que ce bébé soit enfin chez nous.

- Alors je parlerai à Louis. Il devra la rencontrer et lui dire qu’il a trouver cette information lui-même, comme un grand garçon. Peut-être qu’elle-même acceptera d’avoir plus de surveillance, mais de manière discrète. J’espère qu’au minimum, elle pourra donner des informations pertinentes comme un contact au programme de la protection des témoins.

Je détestais plus que tout de ne pas contrôler cette situation ! Tout avait été si minutieusement pensé et préparé qu’il en était ridicule de voir comment Howard avait pu, sans le vouloir ni même faire exprès, tout faire voler en éclat comme s’il avait bêtement donné un coup de pied dans un château de carte.

- En sachant tout ça, je ne me sens pas bien. J’ai peur pour notre bébé et ma peur ne s’en ira pas au gré des jours à venir, ça va être de pire en pire, jusqu’à ce qu’elle accouche.

Mais il était trop tard pour faire machine arrière ! Je ne pouvais pas faire comme si je n’étais pas concerné, c’était mon bébé qu’elle avait dans le ventre ! Impossible de l’ignorer et de faire comme su tout allait bien. Et en prime, nous en avions un autre en route, celui-là, confortablement installé dans mon ventre !

- Si j’avais su avant à quel point la vie se foutrait de ma gueule… C’est trop tard maintenant ! Ce bébé est à nous et nous devons tout faire pour le protéger !

@ Billy Lighter

Peyton était stressée et les idées se bousculaient dans sa tête du coup, quand elle me les envoyait, j’avais l’impression qu’elles étaient soit exagérées, soit qu’elles n’allaient pas vraiment arranger les choses… En fait, j’savais vraiment pas quelle attitude adopté vis-à-vis de Faith et j’croyais que le mieux, finalement, était de faire comme si de rien n’était et croiser les doigts jusqu’à la naissance du bébé. Parce que j’avais peur que si on se dévoilait, ça ne soit pire et que Faith prenne peur… Y’avait pas à dire… Elle me voyait comme un looser et si elle pense que j’ai pu découvrir son secret alors la mafia aura aucune peine à la retrouver.

Et ça servait pas à grand-chose de la rendre parano…

Et, contre toute attente, Peyton disait que j’avais raison. J’levai un sourcil de surprise.

-Ah ouais ?

J’la fixai alors qu’elle changea de plan disant que c’était l’avocat qui en parlera à Faith et que ça serait à cette dernière de choisir s’il lui fallait plus de surveillance. J’hochai de la tête. Ouais, ça me semblait mieux comme idée. Ainsi, si elle pense que Maitre Louis à juste fouiner ça devr ait lui faire moins peur que de se rendre compte qu’on peut trouver l’information sans même vraiment chercher…

-Ouais. J’crois que c’est encore le mieux à faire.

Et fallait espérer que, du côté de Faith, la situation était totalement sous contrôle et que sa protection de témoins savait exactement ce qu’elle faisait. C’était des pros, non ? J’supposais qu’ils savaient ce qu’ils faisaient.

Mais ça empêchait pas Peyton de pas se sentir bien. Elle sera jamais tranquille jusqu’à-ce que Faith accouche, ce que j’pouvais comprendre. J’savais à quel point les mafias ne rigolaient pas. Mais, jusqu’ici, Faith semblait pas avoir eu de problème et j’suppose qu’on pouvait espérer que ça soit le cas jusqu’à-ce qu’elle accouche. J’mis ma mains sur son bras.

-J’suis sûr que tout ira bien… On l’aurait pas su on aurait pas stressé…

Peyton était désemparée. Elle disait que la vie se foutait de sa gueule et qu’on avait plus d’autre choix que de protéger le bébé. J’hochai de la tête.

-Ouais. On fera au mieux, ok ? En attendant, faut garder l’espoir que rien arrivera à Faith. L’est dans une villa de Beverly Hills et elle est pas connue. Ça aide à pas se faire avoir par la mafia.

T’façon. Hormis envoyer l’avocat, on pouvait pas faire grand-chose… J’soupirai et regardai pas la fenêtre me rappelant que j’avais autre chose à dire à Peyton… J’pouvais pas vraiment lui caché que j’avais plus de permis… Déjà elle allait se demander pourquoi j’étais pas revenu avec ma caisse. Avec le temps, j’avais appris que rien échappait à Peyton… Alors, j’me mordis la lèvre.

-Au fait, chérie… J’étais tellement pris par toute cette histoire en revenant de chez MTI que j’ai pas fait attention à ma vitesse. J’me suis fait arrêté et le flic m’a pris mon permis… Du coup, j’vais devoir prendre le taxi un p’tit moment… Ah et aller chez le juge aussi mais j’devrais juste avoir une p’tite amende… C’était qu’un p’tit excès de vitesse… J’vais demander à un de mes potes d’aller rechercher ma Mustang… L’est dans le bas de Beverly Hills…

S’il te plait… Me tue pas…

@ Billy Lighter

Howard avait parfaitement raison sur l’attitude à adopté vis-à-vis de notre mère porteuse. Si nous la confrontions, nous risquions de faire pire que mieux et je ne voulais pas risquer de la voir crouler sous un stress inutile ! Il était prouvé que les femmes enceintes stressées donnaient naissance à des bébés anxieux ! C’était une des raison majeur qui m’avait fait décider pour recourir à une mère porteuse car avec mes gênes et ceux d’Howard, notre bébé avait déjà un bagage génétique particulier alors lui ajouter mon anxiété chronique n’était pas ce que je voulais. Évidement, je travaillais très fort sur mon attitude depuis que je savais que j’étais réellement enceinte ! Comme quoi nous n’étions rien de plus que des pions sur le grand échiquier de la vie !

Il fallait que je révise ma stratégie et elle allait passer par l’avocat. C’était plus sage et plus prudent et Howard semblait d’accord. Pour le reste, il fallait faire confiance et attendre tout en espérant que notre bébé numéro un naisse en santé. Après, il pouvait arriver toutes les aventures possibles et inimaginable à Faith Bennett, je n’en avais strictement rien à faire !

Howard m’avait rendu mon calme avec sa modération puisque nous étions d’accord avec la façon de procéder, j’allais aller m’installer dans notre chambre pour faire une longue séance de méditation et peut-être qu’après, David voudrait faire du yoga avec moi.

Cependant, mon cher et tendre avait autre chose à m’annoncer et je n’aimais pas du tout son regard. Quand il avait cette tête, j’étais en droit de m’attendre au pire et avec ce qu’il venait de m’annoncer, j’avais du mal à concevoir qu’il pouvait y avoir pire.

Je l’écoutais attentivement me raconter à quel point il avait été affecté par l’article sur la véritable identité de Faith qu’il en avait eu le pied un peu trop pesant et qu’un policier trop zélé lui avait retirer son permis après l’avoir intercepté.

- Il n’a pas de cœur, ce policier ? Il ne pouvait pas faire la différence entre un cas urgent et un pauvre abrutis qui ne sait pas conduire ? C’est qui se flic ? Tu as son matricule ?

Si je ne pouvais pas passer mes nerfs sur Faith, je pouvais au moins me rendre au poste de police et taper sur la tête du connard qui s’en était prit à mon mari !

- Ça ne restera pas là ! On va aller récupérer ton permis et ta voiture et on va envoyer une mise en demeure à ce policier pour excès de zèle et… Non ! On va mettre en demeure la police de Los Angeles en entier, tiens ! Et je vais leur dire ma façon de penser ! On paie des taxes et voilà comment ils interviennent !

Je faisais les cent pas, enragée que j’étais !

- Qu’ils commencent donc par arrêter les vrais criminel avant de s’en prendre au jeune père de famille ! Est-ce qu’il ta demandé si tu avais une urgence qui aurait expliqué ton excès de vitesse ? Non ! Je suis certaine que non ! Faire perdre le temps au juge, en plus ! Comme s’ils avaient que ça à faire les juge !

En toute honnêteté, je savais que je n’avais aucune chance de faire casser l’amende de mon mari et qu’il devrait se présenter devant un juge mais ça me faisait du bien de me défouler en ce moment. Et valait mieux que je le fasse sur le flic qui n’était pas là que sur Howard qui ne méritait pas ça. Mais comme je commençais à manquer d’arguments et que toute cette histoire, celle de Faith je veux dire, m’étais solidement rentré dedans comme une tonne de brique, j’allais me blottir dans les bras d’Howard.

- Si nous allions dans notre lit dormir en cuillère en oubliant jusqu’à demain que le reste de la planète continu de tourner ?

Il était encore très tôt mais je n’en pouvais déjà plus. Demain, j’irais voir Timmy pour lui dire que je voulais que ma tournée démarre ‘’hier’’ car si je restais plus longtemps à Los Angeles et que je continuais de regarder les tuiles nous tomber sur la tête comme ça, j’allais finir par craquer.

Et ça, personne ne voulait ça !

@ Billy Lighter

On avait pris la solution de passer par l’avocat pour Faith et ça semblait satisfaire Peyton. Mais j’pouvais pas clore la conversation sans expliquer ce qui était arrivé à ma caisse pour la simple et bonne raison que Peyton allait s’poser des questions. Alors, j’dis la vérité. Bon, ok, j’ai pas dit que j’étais bourré et que j’avais grillé un feu rouge, ni que j’avais essayé de corrompre le flic… Mais bon, j’avais dit que j’avais perdu mon permis et que j’devrais passer devant le juge, alors…

Et j’m’attendais à m’faire tuer… Mais non… C’est contre le flic que Peyton s’emporta. J’dis rien alors qu’elle demandait si j’avais son matricule. En fait, j’avais même pas regardé quel était son nom, j’étais trop occupé à essayer de le corrompre.

-Non, l’a pas de cœur… Mais j’sais pas son nom… J’ai pas regardé…

Et Peyton s’emporta encore plus. L’était prête à aller récupérer mon permis et mettre le policier en demeure. Ok, là, c’était p’t-être un p’tit peu exagéré et ça allait pas forcément plaire au flic qui risquait de bien me charger à fond. Du coup, j’haussai des épaules.

-T’sais, l’a fait que son job, le gars… Puis, j’suis pas réputé pour savoir bien conduire alors ils sont pas sympa, avec moi, en général, les flics…

Ouais… Enfin, certains l’étaient parce que certains acceptaient les dollars mais d’autres se laissaient pas avoir comme le flic d’aujourd’hui. Mais ça empêcha pas Peyton d’ajouter qu’ils feraient bien d’arrêter les vrais criminels. J’hochai de la tête. Ça, c’était pas faux, hein. Y’en avait plein qui mériteraient d’être en prison et qui courent toujours dehors.  

-Non, l’a pas demandé si j’avais une urgence… Il a vu que les chiffres, lui… Mais j’pouvais pas vraiment lui dire ce que j’avais parce que j’voulais pas qu’il sache toute cette histoire de Bianca…

Et j’avais p’t-être une idée pour récupérer mon permis mais j’en parlai pas à Peyton parce qu’elle voulait simplement aller dormir.

J’la fixai avant d’hocher de la tête.

-Ok… Et, pour mon permis, t’en fais pas, j’gèrerais.

J’lui dis ça avec un p’tit sourire avant de prendre sa main pour aller dans notre chambre et oublier, un p’tit peu, tout ça.

@ Billy Lighter