Peyton était d’un humeur à redécorer toute la baraque… J’savais pas pourquoi… P’t-être un truc de femme enceinte. Bref, j’l’avais laissé faire vu que ça semblait l’emballer à mort. Pendant qu’elle s’adonnait à savoir où elle allait mettre quoi, j’feuilletai un des magazine qu’elle avait fait importer d’Italie… Pourquoi ? Pour la déco, apparemment… J’savais pas ce qu’elle voulait réellement faire avec mais y’en avait pleeeeeeeein.

Donc, j’feuilletai en étant affalé dans le divan, Dexter qui dormait au pieds du divan pendant que Peyton s’affairait. J’regardai essentiellement les images, en fait, parce que j’captais absolument rien à ce qui était écrit… D’ailleurs… J’devais avouer que j’connaissais même pas les gens qui étaient dans le magazine. C’était essentiellement des star italiennes, j’crois… Enfin, j’en étais quasi sûr parce que j’ai même vu l’nom du père de Ricci, dedans… Mais j’ai rien compris à ce qu’il avait fait…

Et j’allais m’lasser de regarder les images quand j’tombai sur une photo d’une fille que reconnu entre mille.

Faith ??

Naaaaaaaaaaaaan…. Qu’est-ce que Faith foutrait dans un magazine people italien ? Tel était la question surtout que l’nom qu’on retrouvait partout dans l’article était celui de Bianca Moretti. Et j’aurais cru à une simple ressemblance si j’savais pas que Faith avait un super gros accent italien.

J’tentai de lire l’article mais sans succès… Et j’avais pas trop envie de montrer ça à Peyton. L’allait p’t-être fait une crise existentielle si j’faisais ça et j’en avais pas trop envie. Pas tout de suite en tout cas. Pas tant que saurais pas ce qu’il était marqué dans l’article.

Du coup, j’attendis que Peyton s’en aille faire son jogging pour téléphoner à la secrétaire de Samantha Mancini de MTI… J’savais qu’elle était Italienne alors elle pourra sûrement lire l’article. Du coup, au téléphone, j’dis à la secrétaire que j’avais un truc méga important à dire à Samantha et que c’était histoire de discuter d’un p’tit projet pas si mal mais que j’voulais d’abord passer par Samantha pour avoir son aval… Bref, c’était pas du tout dans mon habitude de faire comme ça mais ça sembla fonctionné parce que j’eus un rendez-vous un peu plus tard dans la journée.

Cool !

Du coup, quand Peyton rentra, j’lui dis simplement que j’avais rendez-vous avec Samantha pour un projet. J’dis que c’était elle qui m’avait téléphoné et que j’devais y aller maintenant. J’embarquai, donc, dans ma voiture pour aller chez MTI et, arrivé là-bas, j’me présentai devant la réceptionniste qui m’envoya quelques étages plus haut où se trouvait la secrétaire de Samantha Mancini… Enfin, Ricci, maintenant…

J’me pointai devant la secrétaire qui m’sourit avant de prévenir, par téléphone, Samantha, que j’étais arrivé. Après ça, elle me dit de la suivre ce que j’fis et elle ouvrit la porte du bureau de Samantha après avoir toqué et m’introduit avant de partir. J’levai la main vers Samantha pour la saluer.

-Salut, Samantha…

Sans attendre son autorisation, j’me laissai tomber sur le siège face à son bureau. Chez MTI, j’étais un peu comme chez moi et j’faisais un p’tit peu ce que j’voulais.

J’regardai à gauche et à droite.

-T’as de la vodka ?

J’avais envie de vodka.

@ Billy Lighter

Howard Stone voulait me parler au sujet d’un projet qu’il avait. Ça avait tout de suite éveillé ma curiosité ne sachant pas à quoi m’attendre. Je savais cependant que Daniele allait me prévenir de tous les maux possibles que j’encourais en m’associant avec le petit merdeux d’Howard Stone, comme il l’appelait affectueusement. Peut-être qu’il était question d’une collaboration avec Shiri ou avec The Warriors qui sait ?

J’espérais que cela ne concerne pas The Lightening bien que si ça avait été le cas, Stone aurait plutôt sonné Lenny Knowles plutôt. Puis pour dire vrai, je ne voyais pas plus que ça une collaboration entre the Lightening et Stone. Il me semblait que les styles ne s’accordaient pas. Quoi que niveau marketing, mettre ensemble des opposés étaient souvent gage de succès.

Il y avait de quoi cogité mais je devais attendre que Stone lui-même lève le voile sur ce mystère pour être fixée.

En attendant que Stone se pointe à l’heure convenue, je travaillais sur mes dossiers dont celui de mon groupe phare qui bénéficiait d’un second souffle, merci Vanya Kournikova pour avoir permis au vent de souffler du bon côté. L’interview du groupe avait été plus que bien reçu ce qui faisait en sorte que mon téléphone ne dérougissait pas mais la plus grande surprise dans tout ça, je la réservais à Ivar qui avait eu une visibilité inattendue. J’allais devoir lui en parler prochainement afin de lui soumettre la proposition qu’on m’avait faite pour lui.

The Warriors avait aussi de plus en plus de demande pour se produire sur différentes scènes partout aux États-Unis et, tant que la date du procès n’était pas fixée, je ne pouvais tout simplement pas tout mettre en veilleuse. Mon groupe devait vivre normalement et, quand nous aurions une date, j’aviserai en conséquence.

Bref, j’étais enthousiaste au travail tout autant que j’étais comblée dans ma vie de femme mariée et de mère de famille. Je n’avais pas à me plaindre mais je ne devais pas non plus m’assoir sur mes lauriers en regardant passer la parade.

Aussi surprenant que cela pouvait paraitre, Howard Stone s’annonça à l’heure convenue, je ne le fis donc pas attendre. Il entra alors que je me levais pour l’accueillir mais plutôt que de me serrer la main, il me salua simplement avant de s’affaler dans l’un des deux fauteuils placés devant mon bureau et me demanda de la vodka.

- Je vais bien, merci, et toi ?

Il ne s’était pas enquis de me le demander, alors je lui répondis comme s’il l’avait fait avant de me diriger vers le petit réfrigérateur de mon bureau, où je gardais mon alcool pour les conversations qui en nécessitait. Plutôt que de lui en servir un verre, j’amenais la bouteille et deux verres et je posais tout ça sur mon bureau avant de reprendre place dans mon fauteuil et de ranger les dossiers que j’avais d’ouvert.

- J’ai toujours un peu de vodka mais ne le dis pas à Daniele. Il préfère le whisky, tu t’en doute.

Je dévissais la bouteille et m’en versais un verre avant de l’offrir à Howard qui allait sans aucun doute remplir le sien.

- Alors ! Ne me fait pas languir. Je suis trop curieuse pour faire durer le suspens et je t’avoue que j’ai une journée bien chargée alors quel est ce projet qui nécessitait que l’on se rencontre pour en parler ?

@ Billy Lighter

Samantha me fit entrer et j’la saluai avant de directement m’asseoir après lui avoir serré la main. La première chose que j’demandai, c’était de la vodka. Bah ouais… Fallait bien que je m’hydrate. C’était important de s’hydrater.

Mais Samantha répondit pas tout de suite elle disait qu’elle allait bien vu que j’avais pas demander et elle se demanda s’il en allait de même pour moi. J’haussai des épaules. Est-ce que j’allais bien ? Han… J’crois que c’est une question un peu trop existentielle. Physiquement, c’était pas le top… Et du reste, j’étais en manque de tournée, alors… Donc, j’crois que globalement, c’est pas génial. Mais j’dis simplement :

-J’vais bien…

Sans plus de conviction que ça. En fait, je m’ennuyais un peu trop… Et l’idée que j’allais bientôt avoir deux enfants me foutait une boule au ventre alors j’préférais pas y penser trop souvent… En plus, j’avais encore rien dit à mes potes. J’attendais le feu vert de Peyton et savoir quel version on allait utilisé… Soit celle de la presque vérité ou bien continuer dans notre mensonge…

Bref, ma vie était compliquée et ennuyeuse…

Samantha se déplaça vers son frigo et en sorti de la vodka ce qui me fit afficher un p’tit sourire. Elle prit aussi deux verres qu’elle déposa sur son bureau avant de dire qu’elle avait toujours de la vodka mais que j’devais pas le dire à Daniele.

-T’en fais pas… J’cause jamais à Daniele. Moins il me voit, mieux il se porte et inversement. Mais c’est cool que t’ai de la vodka. Timmy en a jamais parce qu’il a que du thé et Jack n’a que des softs… Bref, quand j’ai rendez-vous avec eux, c’est jamais vraiment cool.

Samantha se servi en premier et me tendit ensuite la bouteille. Je l’utilisai pour remplir mon verre avant qu’elle se lance et ne demanda ce qui m’emmenait ici. Elle était curieuse et était impatiente de savoir quel projet j’avais en tête. Tellement curieuse qu’elle m’avait fait une p’tite place dans son planning chargé. Preuve que mon mensonge avait été utile. Parce que si j’avais dit que j’voulais la voir pour autre chose qu’un projet, j’aurais eu rendez-vous dans trois mois. Or, c’est maintenant que j’voulais des réponses.

J’savais qu’elle allait pas aimé mais qu’importe… J’bus une gorgée de vodka avant de sortir l’article de la poche arrière de mon jeans. J’avais arraché la page du magazine.

-Bah en fait, c’est pas vraiment un projet… C’est plutôt un service…

J’posai l’article sur le bureau.

-J'capte pas un mot d’Italien… Tu peux m’traduire ça ? J’ai juste envie de savoir ce que dit cet article… C’est tout. C’est ça que j’voulais… Et comme tu es la seule que j’connais et qui parle Italien en dehors de Ricci et de pas mal de mafieux que j’connais et ben t’étais un peu toute désignée. Daniele, me hais et les mafieux… Bah, ils me haïssent aussi.. Donc, il n’y avait plus que toi…

En dehors de Faith, bien sûr…

-Tu veux bien ?

J’dis ça avant de boire le reste du verre de vodka et de m’en servir un autre.

@ Billy Lighter

Howard Stone avait demandé à me rencontrer et ça avait suffisamment piqué ma curiosité pour que je lui fasse de la place dans mon horaire chargé. Je m’étais imaginé plusieurs possibilités, j’avais donc très hâte d’entendre ce qu’il avait à me proposer.

Il entra dans mon bureau, me serra la main sans plus de sincérité et il s’installa dans le fauteuil et réclama de la vodka. Pour un homme qui avait un projet à discuter, il s’y prenait mal. Il ne donnait pas l’impression de quelqu’un qui avait envie de partager quelque chose d’intéressant mais plutôt de débattre sur une peine de prison !

J’allais donc chercher la vodka, ainsi que deux verres et je pris place dans mon fauteuil derrière mon bureau et je m’en servis un verre, le laissant remplir le sien et je lui confiais de ne pas révéler à Daniele que j’avais de la vodka puisque mon mari préférait le whisky. Évidement, c’était une petite blague insignifiante. Daniele n’en avait rien à faire de ce que j’avais comme alcool dans mon bureau, tant que je pouvais lui servir son précieux breuvage ambré quand il venait me voir et encore ! Il n’était encore jamais venu dans mon bureau.

- Effectivement,  mon mari n’observe pas beaucoup de sympathie à ton endroit mais je crois que c’est réciproque, je me trompe ?

Quant à ce qu’il pouvait boire chez Timmy et Jack, je n’avais rien à en dire. Nous étions libres d’offrir ce que bon nous semblait à nos invités. Probablement que chacun offrait ce qu’il préférait ce qui expliquait le thé chez Timmy et les softs chez Jack.  Quoi qu’il en soit, nous n’étions pas ici pour analyser les réfrigérateurs des managers de Los Angeles mais pour discuter d’un projet. Je le questionnais donc en lui avouant avec dégagé mon agenda pour le recevoir. Je voulais bien lui consacrer un peu de temps mais je n’avais pas toutes la journée !

- Un service ?

Je sourcillais en le regardant droit dans les yeux, mes bras croisés contre ma poitrine et mon verre tenu du bout de mes doigts contre mon bras.

- C’est astucieux de prétexter un projet pour obtenir rapidement un rendez-vous. Je dois te l’accorder.

Il posa sur mon bureau une page de magazine sur laquelle je reconnu le visage de Bianca Moretti.  Je me souvenais très bien l’assassinat de ses parents et tout le battage médiatique qui s’était fait autour de ce drame.

- Pourquoi tu t’intéresse à la famille Moretti ?

Je survolais l’article des yeux le lisant en diagonale puis je regardais Howard en reposant la feuille sur mon bureau.

- Cet article parle de la fille du couple Moretti, assassiné dans leur salon après un discours politique qui a soulevé les passions. Moretti était un homme politique très impliqués dans la communauté et sa femme œuvrait dans plusieurs causes humanitaires. Ils se sont avancés contre le crime organisé et leur assassinat à été revendiqué par un groupe de radical. La fille n’a jamais été retrouvée. L’article parle de Bianca Moretti comme la seule survivante de la famille et fait des suppositions sur ce qui lui est arrivé.

Je repris l’article pour lire un passage plus attentivement mais il ne parlait qu’au conditionnel alors ça n’avançait pas à grand-chose. Puis je baissais les yeux sur le numéro de la page déchiré et je constatais qu’elle provenait d’un magazine culturel bien connu en Italie. Ma mère y était d’ailleurs abonnée.

- C’est toi qui est abonné à Moda A Casa ? Je te pensais plus avoir ton abonnement à Guitar&Pen ou un truc du genre !, dis-je en rigolant doucement.

@ Billy Lighter

Ouais. Daniele Ricci m’aimait pas. C’était pas vraiment un scoop. Et j’haussai des épaules quand Samantha déclara qu’il paraissait que c’était réciproque.

-Ouais… J’l’aime pas non plus. Il m’a volé Maria quand je sortais avec elle. Du coup, ça aide pas vraiment à ce que j’aime ce type…

Mais j’venais pas forcément ici pour débattre de ma relation avec le mari de Samantha. J’crois pas que j’aimerais un jour Ricci et ça change pas forcément grand-chose à ma vie, en fait. On coexiste et il m’arrive souvent de m’emmerder à coup de duo mais au-delà de ça, on a pas vraiment à ce fréquenter.

En fait, j’venais ici pour un simple article. Un article qui avait attiré ma curiosité parce que j’avais l’impression que not’ mère porteuse en était le personnage principal. Mais j’avais dit à Samantha que j’étais là pour un projet, alors j’dû bien lui dire que c’était pas vraiment un projet mais un service. Elle s’exclama. J’m’y attendais. P’t-être qu’elle allait me foutre à la porte mais j’en doutais. Me semblait pas être comme ça, la Samantha.

-Ouais, un service.

Elle croisa les bras alors que j’buvais ma vodka et j’esquissai un p’tit sourire fier quand elle déclara que c’était astucieux que d’avoir prétexter un projet. J’étais assez fier de mon coup mais je l’étais encore plus maintenant que Samantha le reconnaissait.

-J’sais. J’suis moins stupide que les gens ne le pense. C’est l’avantage d’être Howard Stone. Les gens pense que j’suis débile alors ils me voient pas venir.

Je n’étais pas stupide. J’étais un peu à côté de mes pompes, parfois, mais c’était pas de la stupidité. C’était de la nonchalance.

J’sortis alors l’article et le donnai à Samantha. J’lui demandai de traduire et elle demanda pourquoi je m’intéressais à la famille Moretti dont l’article parlait. J’haussai des épaules.

-Parce que j’ai une amie qui ressemble étrangement à la fille sur la photo.

Bon, Faith était pas vraiment mon amie. Mais on était lié d’une certaine façon alors j’avais pas d’autres choix que de ne pas m’en foutre.

Samantha m’expliqua alors que les parents Moretti avaient été assassiné. Le père était politicien et la mère impliquée dans les causes humanitaires. Une histoire de mafia, sûrement… Quant à la fille, elle avait pas été retrouvée… Alors… Ça se pourrait que Faith soit cette fille ? Qu’elle aurait fui pour se protéger ? P’t-être bien…

Ou alors, Faith ressemblait simplement à Bianca Moretti mais, dans ce cas, c’était une drôle de coïncidence…

-Wow… C’est une méga horrible comme histoire…

J’fis une p’tite moue parce que je réfléchissais avant que Samantha ne demanda si j’étais abonné à Moda A Casa… J’levai un sourcil.

-Oh non… C’est Peyton qui a acheté un tas de magazines comme ça pour refaire la déco de la villa. J’m’ennuyais alors j’ai feuilleté. Mais j’suis fan de L.A. People, en vrai. Guitar&Pen, j’aime pas trop. Sont pro BSC.

J’posai mes yeux sur l’article avant de reposer mon regard sur Samantha.

-T’as dit qu’il y avait des suppositions sur ce qu’il lui était arrivé… C’est quoi ces suppositions ? C’est quel groupe radical qui les as tués, les Moretti ? Un truc genre mafia ? Comme la Casa Nuova ou la Famille de Los Angeles ?

C’est les seuls mafia que je connaissais…

@ Billy Lighter

L’histoire d’amour entre Daniele et Howard resterait gravée dans les annales de Los Angeles. Tout le monde savait qu’il ne fallait idéalement pas les inviter à la même soirée, tout ça entre autres chose, parce que mon mari avait, à l’époque courtisé la petite amie du célèbre batteur. C’était donc une histoire d’égo démesuré et cette histoire ne se terminerait vraisemblablement jamais tant que celui qui pisse le plus loin ne serait pas trouvé.

- Et inversement. Tu n’as pas aidé à te faire aimer non plus. Mais tout ceci appartient au passé et j’ose espérer, n’a rien à voir avec la raison pour laquelle tu voulais me voir.

Parce que si c’était le cas, aussi bien dire qu’il nous faisait perdre notre temps à tous les deux !

Howard posa une feuille arrachée à un magazine devant moi en avouant qu’il n’avait aucun projet sur le rond pour moi, mais plutôt un service à me demander. Je devais rendre à César ce qui lui appartenait ! Stone avait été astucieux et par conséquent, je me devais de lui accorder son service.

- Je n’ai jamais pensé de toi que tu étais débile. Au contraire.

Je survolais l’article en fronçant des sourcils, un peu surprise qu’il s’intéresse à la famille Moretti, d’autant plus que le texte était entièrement en italien. C’était une bien triste histoire que celle du destin de cette famille bien en vue et aimé du peuple.

- Appel la Bianca et si elle se retourne, ton amie est la fille Moretti.

J’en doutais.

J’expliquais à Howard, les grandes lignes du drame Moretti, une histoire à glacer le sang qui avait soulevé les passion, jadis et fait couler beaucoup d’encre. De toute évidence, on avait pas encore terminé d’en parler. Les parents avaient été sauvagement assassinés et la fille, aujourd’hui n’avait jamais été retrouvée alors qui sait ce qui était advenue d’elle.

- Très horrible en effet.

Ce n’était pas sans me rappeler le propre assassinat de mon père qui avait conduit à ma rupture douloureuse avec Daniele, à l’époque.

En continuant de scruter l’article, je fus surprise de voir qu’il provenait d’un magazine destiné aux femmes dans lequel on plaçait un article sérieux de temps en temps pour éviter qu’il ne soit catalogué uniquement de superficiel. Howard se défendit de l’avoir acheté lui-même en expliquant que sa femme avait fait venir pleins de journaux pour refaire la décoration.

- C’est un bon magazine pour ça, en effet.

Howard voulait en savoir un peu plus sur ce que disait l’article, principalement sur ce qui pouvait être advenue de la fille Moretti. Je relus donc quelques passages puis je soupirais en haussant des épaules.

- Ce ne sont que les hypothèses de l’auteur de ses lignes mais il est supposé qu’elle aurait pu bénéficier du programme d’aide aux témoins et se trouver quelque part dans le monde sous une autre identité mais le journaliste semble plutôt croire qu’elle aurait été enlevé par la mafia Italienne et serait aujourd’hui encore leur captive. Et pour répondre à ta question, la Casa Nuova était des gamins en couche culotte en comparaison du gang qui a assassiné la famille de Bianca.

Si la fille avait échappée à la mort et qu’elle se cachait quelque part dans le monde, je lui souhaitais donc de rester bien anonyme pour ne pas attirer sur elle le regard des assassins de ses parents.

@ Billy Lighter

J’haussai des épaules quand Samantha dit que j’avais pas essayé de me faire aimé non plus. Ouais, t’façon, ça changera pas grand-chose au service que j’avais à demander à Samantha. Et j’tardai, d’ailleurs, pas à lui faire part de mon p’tit stratagème qu’elle trouvait malin. Mais semblerait que Samantha me prenait pas pour un abruti, elle. J’haussai nonchalamment des épaules.

-Han… T’es la première alors…

J’lui filai donc l’article et j’expliqua que j’connaissais une fille qui ressemblait à cette Bianca… Alors, Samantha dit que j’aurais simplement qu’à appeler mon ami Bianca voir si elle se retourne. J’rigolai.

-Ouais… Mais j’doute qu’elle se fasse avoir. Quoi que…

J’en savais rien… J’connaissais pas Faith plus que ça, en réalité. Donc, peut-être que ça pourrait marcher.

Bref, Samantha me fit un résumé de ce qu’elle avait lu et j’trouvais ça horrible comme histoire. Ça parlait quand même de meurtre et de disparition. Et si Faith était bien Bianca alors l’était peut-être en danger, en fait… Parce qu’il fallait, j’suppose, se sentir en danger pour changer d’identité comme ça…

C’était pas bon signe…

Mais Samantha me sortit un p’tit peu de mes pensées pour me demander pourquoi j’étais abonné à ce genre de magazine et j’avouai que c’était un truc à Peyton pour refaire la déco… Ce qui, apparemment, était un bon magazine pour ça. J’haussai des épaules.

-Bah, j’suppose, oui, sinon, Peyton aurait pas rempli la baraque de ce genre de magazines.

Mais j’demandai c’était quoi les hypothèses dans l’article parce que si ça avait avoir avec des mafieux, c’était pas vraiment cool. J’écoutai les hypothèses qui étaient toutes différentes mais c’est le fait que la Casa Nuova étaient des enfants de chœurs comparé au gang qui a assassiné la famille Moretti qui me fit déglutir… Han… Et si Faith est bien Bianca alors c’est vraiment la merde pour elle.

-J’vois… C’est pas cool, alors… J’espère que c’est juste une ressemblance avec mon ami, alors… Enfin, pour elle quoi… C’était pas cool de vivre avec un gang au cul. J’sais ce que c’est… J’ai dû des dettes à plein de gens dont les Los Diablos. Et si c’est pire que tout ça alors l’est pas sauvée…

J’me servis un autre verre de vodka que j’bus d’une traite.

-P’t-être que j’devrais en parlé à mon amie… Tu crois que j’devrais faire ça ?

Han… J’dois en parler à Peyton, en tout cas…

@ Billy Lighter

- N’est stupide que la stupidité, Howard.

Il ne l’était pas à mes yeux. Il utilisait certes son intelligent à mauvais escient mais cela ne faisait pas de lui un abrutis.  Considérant qu’il avait réussit à obtenir un rendez-vous avec moi en utilisant une excuse bien pensée pour piquer ma curiosité.

Je pris la page de magazine qu’il avait placé sur mon bureau et en disant que la fille en mortaise ressemblait beaucoup à son amie. Je lui suggérais d’appeler son amie Bianca et si elle se retournait, il avait sa réponse.

- On ne sait jamais !

C’était une manœuvre qui collait au style d’Howard. Au pire, il n’aurait qu’à dire qu’il s’est trompé de nom.

Je lui résumais ensuite la teneur de l’article, ce que j’aurais pu faire sans avoir la page devant les yeux. L’histoire de la famille Moretti était tristement célèbre pour les Italiens. Ça semblait même toucher Howard qui resta, le temps de mes explications, attentifs.

Je me permis une petite parenthèse quant au choix du magazine, parce que venant d’Howard, je trouvais assez étrange qu’il soit un abonné à ce genre de publication mais il m’expliqua que sa femme refaisait la décoration de leur maison. Si elle s’inspirait de designers Italiens, la femme d’Howard avait donc très bon goût !

- Je reçois beaucoup de magazine de ce genre à la maison. Si Peyton en veut d’autre, il  me fera plaisir d’aller moi-même vous en porter chez vous.

Je continuais ensuite mon résumé de l’article en répondant à la question d’Howard concernant les hypothèses de l’auteur et il fit de grands yeux quand je lui avouais que les mafieux responsables de l’assassinat de la famille Moretti étaient de loin vraiment très terrifiant, assez pour faire passer la Casa Nuova pour des enfants de cœur, et là-dessus, je savais que je ne parlais pas au travers de mon chapeau.

- Je l’espère sincèrement pour elle, Howard. Si elle est toujours en vie, Bianca Moretti doit vivre avec une pression et une peur constante sur les épaules.

Je repliais la feuille et la posais sur mon bureau avant de la refaire glisser vers Howard et de prendre une gorgée de vodka. D’un coup d’œil discret, je lorgnais vers l’horloge pour voir qu’elle heure il était. Je savais que The Warriors était en studio et je voulais attraper Ivar Miller au vol, pour lui parler de l’offre que j’avais reçu pour lui.

- C’est assez délicat. Demande-toi la question autrement. Si tu étais Bianca Moretti, aurais-tu envie qu’on découvre ta véritable identité ? Ou apprécierais-tu de tes amis, qu’ils fassent comme s’ils ne savaient pas, par respect pour cette épreuve que tu traverse ? D’un autre côté, pouvoir se confier à au moins une personne devrait être salvateur, en tous les cas pour moi, ça le serait.

Ma réponse n’aidait probablement pas Howard mais je n’étais pas dans la peau de Bianca et nous ne savions pas non plus si l’amie d’Howard était bien la fille Moretti.

- Si tu sens que tu es assez près d’elle pour être dans la confidence, alors essaie, au pire, elle  niera. Mais tu pourrais laisser sous-entendre que son secret est en sécurité avec toi et que tu es le genre d’ami sur qui elle peut compter.

@ Billy Lighter

N’est stupide que la stupidité… Ouais… C’est vrai. Enfin… C’est une façon de voir. Le fait est que j’suis pas stupide et que peu de gens s’en rende compte. Même mes amis, hein.

Bref, tout ça pour en arriver à Bianca Moretti que j’croyais être Faith. Pour Samantha suffisait de l’appeler Bianca pour voir si elle allait se retourner et j’savais pas trop si ça pourrait fonctionner… Surtout que Samantha ne tarda pas à m’expliquer en quoi retournait l’article. C’était une histoire de meurtre et de fille disparue. De mafia et tout… Bref, pas vraiment une belle histoire. Et si Faith était bien Bianca alors l’était sans doute constamment en danger… En fait, j’espérais simplement que c’était pas elle.

Mais ce qui intéressait Samantha c’était pourquoi j’détenais ce genre de magazine et j’expliquai que c’était parce que Peyton les utilisait pour redécorer la villa… J’espérais qu’après avoir redécorer, ma villa ressemblerait encore à quelque chose… J’verrai bien… Bref, Samantha déclara que si Peyton le voulait, elle avait de ce genre de magazine chez elle. J’hochai de la tête.

-Ok. J’lui dirais. Merci pour elle.

Elle me donna les hypothèse sur le sort de Bianca qui étaient notées dans le magazine. Il y avait un peu de tout mais une chose était sûre : la mafia qui avait tué ses parents était pas des enfants de chœurs. Du coup, j’déclarai que j’espérais quand même que Bianca Moretti et Faith Bennett n’avaient rien avoir l’une avec l’autre. Samantha, elle, disait que si Bianca était toujours envie, elle devait vivre avec un certaine pression. Ouais… C’est clair.

-Ouais… J’sais ce que c’est… Enfin, dans une moindre mesure.

Après tout, ma villa avait déjà brûlé une fois à cause de dettes que j’devais aux Albanais… Ils rigolaient pas eux non plus.

J’repris l’article quand Samantha le fit glisser vers moi. Je le remis à l’arrière de ma poche avant de me demander si j’devais en parler avec Faith… D’après Samantha, c’était méga délicat… Ouais, j’sais… Mais ce que ne sait pas Samantha c’est qu’elle porte mon bébé, la Faith… Elle aurait dû réfléchir avant de s’embarquer là-dedans… L’avait une mafia au cul, après tout. J’veux pas que mon gosse s’fasse tué parce que Faith a explosé dans sa bagnole, hein.

Mais j’comprenais ce que voulait dire Samantha. Du coup, j’devais réfléchir au meilleur mouvement… En parler à Peyton, déjà… P’t-être qu’elle, elle saura quoi faire.

-Ouais, faut que j’y réfléchisse… Parce que j’veux pas qu’elle se sente acculée ou en danger. Qu’elle se dise pas que si Howard Stone l’a retrouvé alors quelqu’un d’autre pourrait la retrouver aussi. Y’a plein de mafia à la con dans cette ville. Si c’est vraiment Bianca, c’était p’-être pas le meilleur endroit pour se cacher…

J’haussai des épaules avant de déposer mon verre vide et je m’lever.

-Merci… C’était cool d’avoir traduit. Ah et si tu peux garder ça pour toi, ça serait cool. Faut pas que ça se sache si c’est vraiment elle. J’veux pas sa mort sur la conscience…

J’avais déjà l’enlèvement de Livia sur la conscience. C’était assez.

@ Billy Lighter

Le cas de la famille Moretti avait et continuait de faire couler beaucoup d’encre et de soulever les passions. Il fallait dire que c’était un couple très adoré et impliqué et qu’il avait été surprenant et déroutant d’apprendre qu’il avait été assassiné et par la mafia qui plus est ! Les spéculations allaient donc bon train pour expliquer comme un couple formé de gens autant impliqués et d’apparence on ne pouvait plus irréprochable, avait pus se retrouver dans la mire de la mafia.

Howard trouvait que l’une de ses amie ressemblait étrangement à Bianca Moretti, en tous les cas, assez pour qu’il ressente l’urgence de se faire traduire l’article. Il avait été attentif à mes explications et il semblait très songeur, se demandant même s’il devait confronter son amie. C’était très délicat de se prononcer sur le sujet, je ne connaissais pas la fille en question, je ne pouvais donc pas savoir quelle serait sa réaction si elle se faisait démasquer.

Je repliais l’article pour le redonner à Howard qui hésitait à percer le secret de Bianca. La situation était délicate, il fallait qu’il père le pour et le contre et qu’il soit certain que son approche ne ferait pas mieux que pire.

- En même temps, tu n’as pas fait exprès de la retrouver, du  moins, s’il s’agit bien de Bianca Moretti. Puis, si c’est vraiment elle, le programme de protection des témoins auquel elle a dû se soumettre se sera assurée qu’elle était en sécurité ici.

Howard avait vidé son verre bien avant moi, sans surprise et il se leva avant de me remercier pour la traduction.

- Avec grand plaisir ! Ne te gêne pas si tu as encore besoin de mes services de traductrice. Je suis la moins cher en ville.

Je m’étais esclaffer et fini mon verre cul sec. Je suis italienne et je sais boire ! Je me levais ensuite et je lui tendis la main.

- Puisque je ne connais pas ton amie, je ne risque pas d’ébruiter l’affaire. De toute façon, on ne rigole pas avec la mafia, j’ai assez donné, merci !

Je raccompagnais Howard jusqu’à la porte et je me permis de passer mon bras autour de ses épaules dans un geste qui se voulait amical et réconfortant.

- Tu n’auras pas sa mort sur la conscience, mais prends tout de même le temps de bien y réfléchir. Et si tu hésite trop c’est peut-être un signe dans ce cas que tu ne devrais pas lui en parler. Peut-être pourrais-tu tendre une perche subtile. Si ton amie est bien Bianca, elle doit avoir un fort accent italien comme le mien. Dis-lui que tu songes y amener ta femme et que tu aimerais connaitre ses meilleures adresses. Essaie de voir comment elle est à l’aise de parler de l’Italie.

Ce serait amené en douceur et il ne risquait pas d’effrayer Bianca d’entrée de jeu comme ce serait le cas en lui plaçant la feuille sous le nez, disons.

- Bonne chance pour la suite ! Et reviens me voir si tu veux en discuter de nouveau. D’elle ou d’autre chose, j’aime parler avec les hommes intelligent comme toi, Howard Stone !

Et j’avais une bouteille de vodka à finir !

@ Billy Lighter

J’savais bien que j’avais pas fait exprès de la retrouvée… Le hasard avait voulu que j’tombe sur cet article. C’était sûrement le destin ou une connerie du genre. Mais, maintenant, j’pouvais plus vraiment m’enlever ça de la tête. Si j’avais eu aucun réel lien avec Faith, j’en aurais eu rien n’à foutre, en fait. Mais comme elle portait mon gosse, j’pouvais pas ne pas m’en foutre.

-Ouais… T’as raison… L’est sûrement en sécurité ici.

Bah, je l’espérais… Parce que L.A. c’était pas l’endroit le plus safe du monde niveau mafia. Mais ça, j’crois que j’apprenais strictement rien à Samantha.

L’était temps que j’parte… Fallait que j’parle de tout ça à Peyton avant de savoir si j’allais en parler à Faith… J’savais pas si c’était réellement une bonne idée de lui en parler… P’t-être que j’devais laisser la protection des témoins bosser en paix.

J’remerciai Samantha qui disait que si j’avais encore besoin d’elle pour traduire, elle était là et elle était la moins cher de la ville. J’rigolai.

-J’avoue que c’est un avantage.

Elle finit son verre avant de me certifier qu’elle dira rien à personne. Elle savait qu’il fallait pas rigoler avec la mafia et j’savais qu’elle mentait pas vu qu’elle était la seule survivante du massacre de la Casa Nuova ce qui était… Bizarre, ouais. Mais c’était pas vraiment mon problème. J’savais qu’il valait mieux en savoir le moins possible sur les mafias. J’hochai alors simplement de la tête alors qu’elle me raccompagna jusqu’à la porte de son bureau. Elle passa alors son bras sur mes épaules ce qui me fit la regarder alors qu’elle tentait de me rassurer avant de me donner quelques derniers conseils pour, éventuellement, amener subtilement les choses à Faith…

-Ouais, c’est une idée… J’y penserais.

Elle me souhaita, ensuite, bonne chance et ajouta même que j’étais quelqu’un d’intelligent. J’rigolai un p’tit peu avant de lui souris d’un sourire un p’tit peu reconnaissant.

-Merci… J’te revaudrais ça.

J’la saluai avant de m’en aller… J’devais, maintenant, aller parler à Peyton.

@ Billy Lighter