J’étais à cran… En lisant le Guitar&Pen et l’article de Moriarty, j’étais à cran. J’venais d’apprendre, de cette manière, que Peyton avait reporté toutes ses dates et s’était réfugié à New York pour se reposer. Ce qui m’rendait triste c’était de l’apprendre à travers la presse.

P’t-être que j’le méritais… P’t-être que Peyton essayait simplement de me rendre ma propre médecine.

Quoi qu’il en soit, j’lisais ça tout en prenant mes médoc’s que j’prenais avec ma vodka. Après avoir été voir Billie Blue, j’étais passé chez l’médecin au Good Samaritan et il m’avait donné un traitement pour ma bronchite. J’avais plus de fièvre, depuis, mais j’avais toujours envie de tousser tout le temps.

Bref, j’pris mes médocs avant de livre L.A.People où ce fut au tour d’Amon de causer de Peyton. J’fronçai les sourcils alors qu’Amon causait des déboires de Peyton, lui aussi. Il disait qu’elle exagérait pour le roadie et tout. Il relatais aussi les mêmes faits que Moriarty un p’tit peu sur le même ton enfonçant encore plus le clou et blâmant ma pauvre Peyton au passage.

C’était pas la première fois. J’avais déjà dit à Amon de foutre la paix à mes amis et, bien sûr, ma femme sa comptait aussi !

Bref, j’étais énervé et aussi, complètement bourré et le cocktail me fit prendre le combiné de téléphone pour causer à Amon.

Mais j’tombai sur le répondeur.

Amon, l’était pas là.

Pas grave… J’vais lui laisser un message !

-Salut Amon. J’ai lu ton article sur Peyton. T’es qu’un enfoiré. J’te déteste et tu peux me retirer de ta liste d’ami. J’veux plus jamais te voir. A plus.

J’avais dit ça d’une voix pâteuse mais avec quand même une certaine hargne.

Après quoi j’bus un énorme coup de vodka et puis me cassai de ma villa pour aller au Crazy Ginger. Endroit où j’allais certainement resté une bonne partie de la soirée !

@ Billy Lighter

J’étais rentré, avait retiré mes baskets avec lesquelles je marchais à l’extérieur pour une paire plus propre qui ne sortait jamais du loft… J’avais eu de quoi faire, ces derniers temps, entre les caprices de Lola la Diva et la naissance de la petite Billie Blue qu’on m’avait littéralement servie sur un plateau.

Bien des stars faisaient ça, envoyer informations et photos avant que les paparazzi s’en mêlent. Ce que Sniper avait fait mettait son couple et son enfant à l’abri des flashes au moins pour un temps.

Quant à Lola… Et bien c’était Lola quoi… En même temps, ne mettait-elle pas un peu les enfants d’Howard en danger en tirant sur la corde ? De toute façon, ce n’était plus le cas car aux dernières nouvelles, elle s’était retirée à New-York pendant que Howard rentrait à L.A.

Il y avait du divorce dans l’air et, très sincèrement, ça ne m’étonnais même pas. Ça n’étonnerait personne…

Je m’étirai et me laissai tomber dans le divan après avoir décapsulé une bière.

Le témoin lumineux de mon répondeur clignotait.

Je rembobinai la cassette et appuyai sur « play ».

Et la voix d’Howard emplit mon loft… Il avait la voix pâteuse et éraillée. Il était mort bourré… Et je ne savais même pas dire si c’était juste normal ou s’il noyait son chagrin dans l’alcool suite au départ de Peyton.

Il avait lu mon article.

Il ne l’avait pas aimé.

Il ne voulait plus être mon ami et ne plus jamais me voir.

Comme un enfant d’école primaire.

Est-ce que je m’en voulais ? Pas vraiment… Peyton créait son propre drama pour attirer l’attention car elle ne l’avait plus, l’attention, avec sa musique. Elle venait d’être détrônée par plus jeune qu’elle, la petite Livia qui, elle, gérait sa tournée de main de maître.

Je soupirai et composai le numéro d’Howard mais tombai à mon tour sur son répondeur.

-Salut Howard. Je comprends ta colère. Mais sache que je n’ai fait que mon boulot… Et ce n’est pas ma faute si ta femme est partie. Tu mérites mieux qu’elle. Si jamais tu changes d’avis, tu sais où me trouver… A bientôt, j’espère.

@ Billy Lighter